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La pâte à modeler

Personnellement, je n’aime pas ça, mais c’est comme la piscine : ça plait aux enfants et c’est une source d’apprentissages infinis alors finalement, on se dit qu’on va faire un effort et on partage des moments d’enseignements chouettes avec des OBJECTIFS PRECIS !

Si vous êtes éducateurs/trices, quelques soient vos cibles, elles seront (presque) TOUTES enseignables via de la pâte à modeler !

La pâte à modeler a l’avantage de pouvoir être utilisée pour le travail de compétences diverses, des plus basiques au plus complexes : l’imitation motrice, la coordination œil-main, coordination bimanuelle, le tonus du bras et de la main (j’ai eu bien des surprises avec certains enfants là-dessus), la capacité à dissocier les doigts, et le bénéfice sensoriel : le plaisir de tatouiller et l’intégration sensorielle avec massage (beaucoup d’enfants du cabinet ont les doigts crispés, gravent dans le papier tellement la force appliquée est excessive, …)

Hé oui, la pâte à modeler permet de travailler la motricité, évidement, mais aussi le visuospatial. Elle permet de faciliter ensuite certains mouvements que l’enfant aura à réaliser, par exemple en cuisine, une fois plus âgé et plus largement l’utilisation de la pâte à modeler permet la planification de tâches (pour faire une forme complexe il faut l’appréhender mentalement en petites formes faciles qu’on associe). Et évidemment, on peut travailler les volumes, les quantités, les tailles et plein d’autres choses !!

Voici donc un article dédié à la pâte à modeler où on verra en transversal plein de petites activités sympas à faire quelque soit le niveau de l’enfant.

Quelques conseils pratiques :

Afin de ne pas se retrouver avec une sorte de marron-caca-d’oie, je vous conseille de n’utiliser qu’une seule couleur de pâte à modeler à la fois.
Petite remarque : la Play Doh est comestible, donc si un enfant vous regarde en faisant mine de la manger, ne prêtez pas attention, si il en mange, ce n’est pas grave et cela évitera de tomber dans la recherche d’attention incessante qui entravera l’activité. Je dirais que 1/3 des enfants au cabinet me font le coup 😉 et finalement, ils préfèrent rapidement faire l’activité correctement ce qui est au final bien plus rigolo !
Si vous avez des mangeurs de pâte à modeler incorrigibles, vous pouvez opter pour des pâtes à faire soi-même avec des matières clairement comestibles mais elles ne se conservent que quelques jours.

Chez action 1.49€ les deux pots de pâte à modeler de la marque Play Doh ! Pas de raison de se priver. En la rangeant en faisant un cylindre compact pour limiter les surfaces accessibles à l’air, elle se conserve des mois.

S’approprier le lexique des formes à modeler

Le lexique à utiliser va dépendre du niveau de l’enfant. Pour la forme boule, on pourra utiliser « boule » ou « rond » ou « sphère », pour un boudin on pourra utiliser « saucisse » (qui est souvent utilisé par défaut par les enfants), « boudin » (que personnellement, je préfère), ou colombins » (je n’utilise jamais ce mot car je le trouve peu transposable dans la vie …)

Pour les non-verbaux, voici une petite grille que je viens de dessiner :

En général, je commence ces activités en modelant moi-même les formes et demande à l’enfant de les trier en « boules » VS « boudins « puis, avec la négation :  « boules » VS  « pas boules ».

Tri avec images : boudins VS boules
Boudins VS boules
Boules VS non boules

et dans l’autre sens ; « donne-moi une boule » ou « donne-moi un boudin » avec les formes triées dans des bacs, puis quand c’est ok, avec les formes en vrac.

 

Pour les enfants verbaux, on pourra également leur demander « c’est quelle forme? » et attendre une réponse verbale. Si votre enfant est non verbal, vous pouvez utiliser les pictos ici.

Commencer à modeler des formes basiques

Acquérir les gestes simples pour modeler les formes basiques

Pour pouvoir faire des petites sculptures représentatives, il faudra que l’enfant maitrise quelques formes basiques : les boudins, les boules, les galettes, les J, les C etc.

On essaie de faire des boules tous les deux, avec un chaînage arrière :

Il roule avec le bout des doigts.
Il roule dans ses paumes de mains (je ne sais pas comment ça s’appelle)

On fabrique des boudins : les courts peuvent être roulés avec une seule main mais les longs boudins devront mobiliser les deux mains !

Modelage de boudins à la chaîne.
Hop, coordination bimanuelle avec mouvements synchrones !

Les galettes : boules écrasées avec la paume :

 

Différentiation des doigts et pression:

On peut également trier les petites et les grosses ou encore les classer par ordre de grandeur. On pourra ensuite dire « on fait que des petites-petites-minuscules » et l’enfant devra les modeler avec uniquement 2 doigts.

Selon les formes enseignées, les procédures d’enseignement vont pouvoir varier, par exemple :
– des spirales en chaînage-arrière: on commence l’enroulé et l’enfant continue, c’est en effet plus facile à continuer qu’à commencer.
– des boules en chaînage-avant : il fait une sorte de « crotte » de pâte et on peaufine en reroulant pour une boule parfaite. 😉 pour que ce soit plus « satisfaisant » ensuite une fois combinée avec les autres formes.

Avec des outils

En général, les enfants aiment bien utiliser les outils « des grands ». Pour faire des empruntes, tout peut être utilisé. Voici des exemples en vrac de matériel utilisé en fonction des cibles :

Les champignons pour la pince et éventuellement la sériation
Des cure-dents dans la PàM pour les quantités et toujours la pince au passage.
Force exercée : en ramassant des petits bouts de PàM en veillant à ne pas les écraser !
Idem : maîtriser sa force avec une pince-infirmière.
Coordination œil-main : on enfonce un cul de crayons dans le centre d’une boule (déjà formée).
Utilisation des deux mains : une avec la fourchette qui ramasse et une qui maintient le récipient pour faire ensuite frotter le contenu de la fourchette sur le bord du bol et faire tomber la boulette de PàM si elle colle à la fourchette.
Avec une seringue : force des doigts et on obtient un magnifique boudin pour former des courbes pour « dessiner » ou pour « écrire » des lettres /chiffres !

Les ciseaux à PàM (qui ne coupent pas mais peuvent pincer fort) et des ciseaux-loop (qui eux coupent « pour de vrai ») :

Utilisation du couteau : pour apprendre à couper en sciant et non en « hachant » comme le font souvent les enfants. Il faut alors mobiliser son bras et non son poignet. On puet varier les types de couteau pour trouver celui qui sera le plus adapté et permettra à l’enfant d’être en réussite dans ses coupes :

 

Les assemblages pour former des dessins

Il va s’agir de prendre les éléments qu’il nous faut et de les agencer de façon à former des formes plus complexes.
Il y a donc plusieurs difficultés qui vont se cumuler :
– l’identification des pièces nécessaires : comprendre la forme comme étant composée de plusieurs petites unités, en boules, droites ou courbes. Cela sollicite la planification de tâches
– le modelage des pièces : il sollicite la motricité et la représentation visuelle.
– la disposition des pièces : c’est à dire les disposer les unes par rapport aux autres. Cela sollicite la représentation spatiale.

Le PDF des formes à modeler se trouve ici.

Pour faire des formes complexes, on peut : soit assembler plusieurs boudins droits, soit courber un boudin plus long. Selon les enfants, il faudra guider différemment.

Planification de ce dont on a besoin pour faire le carré : quatre boudins !
On place nos boudins préparés aux bons endroits sur la carte-modèle.
L’enfant a reproduit la forme  » flèche » sur le modèle.
L’enfant a reproduit la forme à côté. On note qu’il a joint les extrémités du boudin en les orientant dans la même direction plutôt qu’en les soudant tête-bêche.

Un exemple pratique :

Voici l’exemple de la construction d’un soleil avec un enfant : à la base il disposait du modèle du soleil et rien d’autre pour la ligne de base (=évaluation de ce que l’enfant sait faire, sans guidance ni rien, afin de voir si il sait ou non produire le comportement attendu). Le centre ainsi que tous les rayons ont été formés antérieurement, il ne reste « plus qu’à » assembler les morceaux car c’est cette partie qui m’intéressait.

Tout se passe bien quand il doit mettre à gauche, puis …. il n’y parvient plus, passage de la ligne médiane impossible et il ne tente pas d’utiliser sa main gauche non plus. Je dessine donc des rayons de soleil (au crayon craie) afin qu’il comprenne où et comment les placer. Du coup, il a repris des boudins et a fait ça :

Bon alors du coup, on a repris les basiques : orienter des boudins verticalement, horizontalement, avec guidances visuelles et environnementales derrière + petite guidance physique, puis estompage des différentes guidances. J’ai dessiné une série suffisamment longue pour qu’il y ait un croisement de la ligne médiane …

 

Quelques productions avec modèles (du PDF ci-joint) :

Dans le PDF, vous trouverez des formes simples avec des modèles qui se complexifient petit à petit.


Selon la motivation de l’enfant ainsi que ses compétences visuospatiales, motrices et en planification, il faudra adopter un enseignement en chaînage avant (pour avoir des belles formes à assembler) ou en chaînage arrière (pour qu’il fasse « seul »). Voici quelques exemples de production des enfants !

Notez encore une fois qu’on peut utiliser différents types de chainages lors de ces enseignements et que ce sera à moduler en fonction de l’enfant et des cibles :

Le lapin : finition des yeux avec la pointe d’un crayon !

Ci-dessous, des exemples d’utilisation de PàM dans d’autres cadres :

Boudins de délimitation afin que l’enfant ait un retour sensoriel pour colorier l’intérieur d’une forme.

Formation de lettres avec des boudins de PàM : avec un support ou sans, selon le niveau de l’enfant :

Avec les supers lettres de chez « Tout pour le jeu »

 

Mathématiques : partages et divisions

J’aime beaucoup utiliser la pate à modeler avec les plus grands pour comprendre le partage. L’utilisation de cette pâte permet de diviser une quantité « 1 », ce qui n’est pas possible avec des éléments en plastique usuellement utilisés dans les activités mathématiques (les jetons, marrons, pingouins, et autres).

Comme d’habitude, ce qui va être important, c’est le sens, la compréhension de ce qu’est le partage et la division. Trop d’enfants qui « font des divisions » n’ont en fait rien compris à ce que ça signifie réellement, alors dès qu’il faudra comprendre pour résoudre un problème, ils ne seront plus en capacité de la faire. Si l’enfant n’a pas compris, il fera « bêtement » ses calculs à l’école mais cela ne lui servira à rien dans la mesure où il ne pourra pas le transposer sur une « vraie » situation. On privilégie donc la compréhension « dans la vraie vie » au calcul « savant ».

On découpe des disques à l’aide d’emporte-pièces, on fait des boudins ou d’autres formes et on va faire des parts en découpant avec un couteau :

On repère que déjà, répartir des cercles sans les croper, c’est pas facile !

On partage des entiers (boudins, galette, boules, …) : on a 28 croquettes et 4 animaux, combien ont-ils chacun?

Ensuite, des problèmes du type : on a 3 tartes et 2 personnages : une chacun, ok et après, que peut-on faire avec l’élément « en trop »? on le coupe en deux. Ils ont chacun 1 et un autre morceau coupé (en deux).

Diviser pour que chacun des 3 lapins aient la même quantité : le partage est différent si on partage une saucisse ou si on partage une tarte ! ils sont trois alors on fait 3 parts.

  

Idem, en coupant en quatre parts, des boudins et des galettes :

 

Ensuite, il doit se débrouiller pour qu’il y en ait pour tout le monde, c’est lui qui partage selon le nombre de convives à régaler :

Très bien, deux lapins et une tarte, donc on coupe en deux et les deux en auront !
Deux copains arrivent, il y en a deux supplémentaires et toujours une seule tarte? OK, on coupe en 4 !

On se centre un peu sur des découpes « précises » de cercle, ce qui n’est pas évident, reconnaissons-le …

   

 

Puis, on regarde de plus près ces fameuses découpes, séparément, et on les nomme : entier, demi, tiers, quart, …
Trier des « morceaux », puis des activités du type : « donne-moi 2 quarts », donne moi ça » (et on montre l’écrit : « 1/4 »), « où est 1 quart? », « qu’est-ce que c’est? (réponse « 1/4)

On regarde et on questionne les équivalences :

 

Bref, …. les possibilités sont infinies !  😉

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Sur un arbre posés …

Encore un joliiiiiiiiiiiii Smartgames …. et cette fois-ci avec une nouveauté : le fait d’utiliser la pince et le recto-verso : utiliser les éléments « de dos ou de face ».

Si vous êtes ergothérapeute, ce jeu est INDISPENSABLE ! motricité fine, exploration visuelle et fonctions exécutives : toutes vos missions réunies en un seul jeu, c’est quand-même pratique, non ?

L’utilisation de la pince dans les jeux du commerce

Rares sont les jeux du commerce qui utilisent des pinces pour travailler la motricité fine et mobiliser la force dans les doigts. Quelques jeux à fabriquer existent sur le net mais restent très basiques et n’ont pas d’objectifs autre que celui de mettre des pinces d’une couleur sur une même couleur.

Dans les jeux du commerce, citons quand-même :
– Logico-pinces : avec des ergo et des planches de défis pour savoir où placer quelle couleur de pince
– Mon étendoir (qui n’est plus édité je crois) où il faut pincer les habits bicolores avec une pince qui présente les mêmes couleurs
– Domino pince : avec des pinces bicolores et un plateau circulaire
– La corde à linges : où il faut suspendre des petits habits en bois sur une corde à linge d’après un modèle
– Piccobello (Selectra) où il y a des dés colorés et des vêtements à accrocher sur une corde à linge.

 

C’est le premier Smartgames qui utilise du matériel pince. Là, il s’agit de 5 petits oiseaux de couleurs différentes qu’il va falloir fixer sur l’arbre aux endroits indiqués dans le livret de défis.
Les défis présentent une difficulté croissante, comme d’habitude, et les derniers défis sont vraiment …. pas faciles. 😉

Les pinces des oiseaux sont faciles à ouvrir (force égale à une pince à linge souple) et sont stables du fait de la largeur de la queue.

La manipulation de la pince : au niveau purement moteur.

Certains des enfants du cabinet présentent des problèmes moteurs qui ne permettent pas d’utiliser le jeu tout de suite. Une bonne occasion de retravailler les pinces sous toutes ses formes. Un article à ce sujet arrivera bientôt d’ailleurs.

Nous avons donc travaillé uniquement à placer les oiseaux sur le bord d’une boite. Les placer dans l’arbre, même aléatoirement, était trop complexe au niveau moteur : il faut viser le trou de l’arbre et c’est compliqué pour certains.

               

 

Exercice de repérage spatial et de positionnement « simple » des oiseaux.

Si votre élève est petit ou en difficulté, je vous conseille de commencer par une simple reproduction des solutions avant même d’utiliser le livret de défis.

En effet, le fait de simplement reproduire un modèle implique déjà 3 compétences.
Il faut vous assurer que l’enfant ait la capacité motrice de pincer l’oiseau dans l’emplacement mais aussi qu’il soit en mesure de placer au bon endroit l’oiseau à l’endroit recommandé ET le tout dans le sens indiqué!

Trois challenges bien sympas, et pour faire de multiples essais, je vous conseille de scanner votre livret et d’agrandir les images de solution (en imprimant ou en mettant sur un écran) afin de les couper et de présenter les arbres un à un. L’enfant a le modèle qu’il doit reproduire. Si déjà cette étape est complexe pour votre petit élève, inutile de continuer.

Attelez-vous à ce qu’il parvienne à reproduire les modèles et vous pourrez commencer les défis quand il sera à l’aise!

Ci-dessous, un enfant reproduit la solution d’un défi pris en photo avec l’ipad. Facile pour lui , donc on continue en s’attaquant aux défis!

Les premiers défis …

Sur les deux premiers défis, on voit clairement l’emplacement des oiseaux car les cases vides de l’arbre sont représentées sur le schéma d’instruction. Le repérage des positions sur l’arbre est donc facilité.

A ce stade, il va s’agir de placer les oiseaux, tous vus de face ou tous vus de dos.
Dans le cas où ils sont vus de face, il va falloir que l’enfant contourne l’arbre pour fixer les oiseaux par l’arrière. Etonnement, cela n’a posé aucun problème avec les enfants avec qui j’ai tenté : je pensais qu’ils allaient être en peine avec le fait de fixer via l’arrière de l’arbre, mais non!

Et inversement : si ils sont de dos, l’enfant va pouvoir les fixer par le devant :

 

Au niveau cognitif, les défis vont s’apparenter à Chocolate fix, Logikville ou cookies dans le sens où vous aurez des bouts de configurations à assembler et manipuler mentalement afin de reformer un tout. CEPENDANT, il est vraiment plus complexe car il fait intervenir aussi le face/dos qui contraint le joueur à se représenter la structure dans l’autre sens : un élément à gauche qui devient à droite si il est de dos !! (un peu comme dans le jeu « Gauche droite » de chez Gigamic, voir ici) L’enfant va donc devoir tourner l’arbre afin de placer les oiseaux.

Dans les derniers défis, des oiseaux gris apparaissent : même l’indice de la couleur de l’oiseaux n’est plus mentionné 😉

En conclusion, j’adore ce Smartgames qui change et offre de nouvelles opportunités de compétences : travailler en vertical, travailler la pince, le devant-derrière, le « de dos »VS « de face », l’anticipation, la planification, ….

De plus, il s’adapte à tous les niveaux de rééducation : même si les défis sont très cortiqués sur la fin du livret, la difficulté est croissante et les premiers défis sont abordables. De plus, il y a toujours la possibilité de l’utiliser « simplement » en reproduction des solutions avec les enfants plus jeunes.

Bref, pour un pro dans le domaine de la rééducation motrice ou cognitive, il est vraiment à avoir dans sa ludothèque !

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Les confusions visuelles

Dans cet article, je posterai les exercices permettant de travailler les confusions visuelles.
En fonction des enfants avec lesquels j’ai travaillé, j’ai eu le classique bdpq mais aussi des confusions entre C et G, entre M et N, entre 7 et 4, entre 6 et 9, …

Du coup, systématiquement, j’ai crée des petits fichiers pour eux afin de travailler en « trier », en « à relier », en « à entourer », etc, …

Vous trouverez donc en vrac ci-dessous différents exos : ils pourront également être ajoutés dans des BàE pour les plus à l’aise!
J’ajouterai régulièrement les fichiers de confusions quand j’en croiserai dans mon ordinateur …

 

Pour commencer …

Je conseille tout d’abord avant de commencer les exercices sur les lettres/chiffres ci-dessous, de s’assurer que l’enfant ait une bonne observation et une discrimination de l’orientation. Pour ce faire, aller faire des exercices de tris d’images avec orientation que vous trouverez sur mon site ici.

 

Les exercices-papier à télécharger

Il y a ici un peu tous les genres : à relier, à entourer, à trier, etc …

            

 

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Loto Touche et trouve

Jeu de chez Vilac, je le trouve trèèèèèès joli. Un enfant avec lequel je travaille l’adore, j’ai donc cherché à le faire évoluer. Le jeu et l’enfant.
Il s’agit de formes en bois et de petites cartes qui illustrent ces petits objets.
Il n’y a pas de couvercle, mais un cercle vert, en bois, qui soutient un sac en tissu : cela permet de former une pioche avec la gueule ouverte, on pige l’objet en bois en tâtant afin d’essayer de trouver les pièces dessinés sur notre lot de cartes. Attention : il y a la pièce bombe qu’il ne faut pas attraper !

 

Les règles du jeu

Il y a deux règles :
– Soit on joue tous autour d’une même carte : on doit tâter dans le sac à tour de rôle pour trouver l’objet en question. Si on pioche le bon, on garde la carte et ainsi de suite. Celui qui a le plus de cartes gagne la partie.
– Soit chacun a un plateau de jeu formé par 4 cartes (ça forme un cercle) et on pioche façon loto pour remplir son plateau. Le premier qui y parvient remporte la partie.

Jeu de reconnaissance Touche et trouve Oxybul Eveil et jeux | IDKIDS

Ce jeu est sympa : il est graphiquement super beau, ses pièces carton et bois sont de bonne qualité et il fait travailler l’exploration tactile. C’est marrant de repérer que l’enfant ne pense pas à « tricher » au début et qu’au bout d’un moment, il se met à tatouiller pour trouver la pièce qu’il désire. Si ce moment attendu ne vient pas naturellement, il sera possible de forcer cet enseignement avec un apprentissage ciblé où il faudra retrouver un objet dont on a une image à l’intérieur d’un manchon pour deux mains (voir ici la réalisation) où il n’y a que 2 ou 3 objets.

 

 

Adaptation pour un nouveau jeu : Miam-miam

Ce jeu n’a rien à voir avec les précédents : il utilise le matériel mais ne travaille pas du tout les mêmes compétences. J’ai cherché une idée pour varier tout en utilisant quand même ce matériel que le petit gars que j’accompagne adore.

Pour y jouer, il vous faudra :
– imprimer le pdf ci-dessous,
– sélectionner les pièces : fraise, poireau, citron, aubergine, carotte et arc-en-ciel
– et fabriquer le dé : avec un cube de bois et les illustrations présentes sur le pdf, ou encore, un dé standard que vous aménagerez.

 

Le principe du jeu Miam-miam

 

Tout d’abord, avant de commencer, chaque joueur choisi un monstre parmi les trois disponibles. On peut utiliser un qui est déjà colorié dans le pdf ou bien le colorier soi-même en imprimant la page en noir et blanc.
Avec les monstres coloriés par l’enfant, c’est quand même super chouette : merci à mon petit mannequin!

         

L’idéal étant de demander à quelqu’un dans son entourage qui sait crocheter de réaliser un des magnifiques petits monstres de chez Katia 😉  Le patron à crocheter est ici !
Autour de moi, personne ne s’est manifesté …  C’est pour ça que faute de les avoir en 3D, je les ai dessiné.

monstres amigurumi

Ensuite, on lance le dé qui indique l’un des 6 objets en bois.
Puis, on cherche cet objet sur la première carte, on suit alors la corde des yeux jusqu’à tomber sur le second objet. Ce second objet sera le point de départ de la carte d’après, dont la corde nous mènera jusqu’à un autre objet, etc, … jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cartes sur la ligne.
A ce moment-là, il faut attraper en premier l’objet dernièrement désigné et le faire manger à son monstre. Le joueur gagne alors (la carte ou) la série de cartes qu’il placera sous son monstre. Le propriétaire du monstre qui a le plus de cartes gagne la partie !

Charlène a tiré "aubergine", sur la 1ère carte l'aubergine mène à la fraise, 2ème carte la fraise mène au citron, et 3ème carte le citron mène à la carotte. Donc, il faut attraper la carotte !
Charlène a tiré « aubergine » au dé. Sur la 1ère carte : l’aubergine mène à la fraise, 2ème carte : la fraise mène au citron, et 3ème carte : le citron mène à la carotte. Donc, il faut attraper la carotte !

 

On peut suivre avec son doigt si c'est trop compliqué uniquement avec le regard, évidement !
On peut suivre avec son doigt si c’est trop compliqué uniquement avec le regard, évidement !

 

Vous pouvez faire varier le nombre de cartes en fonction de l’enfant pour ajuster la difficulté : au tout début de l’enseignement, il faudra n’utiliser qu’une carte (et de préférence une « corde verte » qui correspond au niveau initiation) et ensuite on pourra en rajouter et faire de longues séries.

Ce jeu Miam-miam travaille donc la capacité à suivre des yeux pour atteindre une cible. Il faut rester focus, maintenir en mémoire la cible, qui change de carte en carte, il travaille donc la flexibilité mentale et le tout en étant rapide mais sans se déconcentrer.

Miam-miam travaille l’inhibition : il faudra que l’enfant résiste à la tentation de se ruer sur l’objet en bois indiqué par le dé car le « résultat du dé » doit subir une transformation via les différentes cartes !

Le seul jeu à ma connaissance qui serait dans la même veine est Windy Woody de chez Piatnik, pour lequel je ferai un article bientôt.

 

Allez, le pdf à imprimer, il est là !

 

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Les modèles DUPLOS et ABRICK

Manipuler des Duplos fait partie des incontournables : tout d’abord, comprendre qu’ils s’emboitent et orienter les pièces de façon à ce qu’elles puissent s’emboiter les unes dans les autres.
La marque Abrick Ecoiffier a également sorti ses briques, on les trouve régulièrement sur le marché de l’occasion, j’ai donc fait des modèles également.

 

  • La première étape consiste donc à donner deux DUPLOS identiques et à demander à l’enfant de les mettre ensemble.
  • La seconde va être de présenter un modèle en 3D que l’enfant va reproduire à l’identique. Au début, on ne donne à l’enfant que les pièces nécessaires à la construction.
    Attention, la subtilité de deux pièces de même taille mais de couleurs différentes est difficile, car l’enfant doit se centrer sur bleu-rouge ou rouge-bleu (voir illustration ci-après). Il vaut donc mieux commencer par lui faire reproduire un modèle avec couleurs et tailles différentes !
  • La troisième va être de lui faire reproduire un modèle d’après un dessin à taille réelle. Ce passage en 2D est une étape importante. C’est également lors de cette étape que l’on peut introduire des distracteurs (des pièces en « trop »)
  • Une quatrième pourrait être de reproduire un modèle qui ne soit pas à la même échelle que les DUPLOS (vous pouvez imprimer le pdf en 8 pages par feuille par exemple), une cinquième de reproduire avec des LEGOS et non plus DUPLOS (donc plus petits), etc, …
Discrimination entre rouge-bleu et bleu-rouge.
Discrimination entre rouge-bleu et bleu-rouge.

La subtilité de la discrimination rouge-bleu/ bleu-rouge peut être travaillée séparément car constitue à elle seule une difficulté qui peut mériter un enseignement isolé.
Pour travailler cela, j’utilise mes procédures d’apprentissage préférées : le tri et le  « donne le même ». Ces deux pratiques serviront à ce que l’enfant observe bien ce qu’il faut observer : la position de l’un par rapport à l’autre.

  • Tri : faire 5 ou 6 petites constructions en version A et idem en version B et faire trier à l’enfant dans deux bols distincts.
  • Donner le même : tenir une version (A ou B) et mettre les deux versions sur la table. L’enfant doit donner la même version. (Veiller à bien alterner la présentation sur la table des deux versions.)
Tri dans 3 bacs : rouge-vert / rouge-rouge / vert-rouge.
Exemple de tri dans 3 bacs : rouge-vert / rouge-rouge / vert-rouge.

Reproduction des modèles en 3 D en réel

Chacun dispose des mêmes briques et on fait une construction. On peut aussi attendre pour voir si l’enfant initie quelque chose, on pourra du coup alterner le fait que ce soit un coup l’enfant, un coup nous qui proposions une construction :

 

Reproduction des modèles en 3 D d’après une image

Comme d’habitude : vous pouvez imprimer, découper et plastifier. Vous pouvez choisir une option « 2 pages par feuille » de façon à réduire la taille du modèle et travailler sur une autre échelle.


Les documents sont disponibles en couleurs et en noir et blanc (si vous n’avez pas les mêmes couleurs que moi vous pouvez donc les colorier avant de plastifier vos supports).
Dans la version Lego-Duplo, j’ai employé à dessein les couleurs bleu clair, bleu foncé, orange, rouge, vert, et jaune pour ceux qui utiliseraient le fameux programme 6 bricks afin que ce soit compatible.

 

Chez Lego DUPLO :

 
 
Une fois que l’enfant a acquis cette compétence, il est intéressant de l’entrainer à enchainer les fiches-modèles tout seul.
Au début, on guide, surtout on ne parle pas et ensuite, on estompe la guidance comme on peut le voir ici.
 
 
 
Autre version pour chez Lego Duplo « 6 bricks »: une version de construction à plat.
Car cela pose beaucoup de problèmes aux enfants avec lesquels je travaille, j’ai dessiné une version « à plat ». Le PDF est ici.
 
Ci-dessous, je fais le modèle avec des vraies briques et l’enfant doit refaire le même (j’ai 2 lots de ces 6 briques) :
 
 
 
Ensuite, on fait la construction via un modèle en 2D :
 
 
Et enfin, la toute fin du PDF, j’ai dessiné les dernières planches avec un petit défi : retrouver la couleur de la dernière brique.
Les premières fois, on peut ne mettre qu’un lot des 6 briques, donc, « facile », la dernière est celle qui reste. Et petit à petit on ajoute des autres briques et l’enfant devra retrouver celle manquante.
 
 
 

Exercices avec modèles contenant des informations éclatées

Pour préparer ce PDF, il faudra plier le papier sur les pointillés, rouvrir, mettre de la colle, ensuite découper plus plastifier. Vous obtiendrez des cartelettes recto-verso. Attention, moi sur les photos, j’ai imprimé le document en 2 pages par feuille afin d’avoir des petites cartes. Faites donc de même si vous préférez ce format.

 

Ci-dessous, un exercice avec des informations éclatées: il s’agit d’agencer 4 legos mais les informations sont dispensées sur 4 images différentes vous verrez que cette façon de donner les informations est beaucoup plus complexe pour les enfants :


Au début, je cache pour ne laisser apparaître qu’une seule info:

L’enfant peut vérifier sa production en retournant la carte.

Exercices avec modèles contenant des flèches

Ici, il s’agit de suivre les flèches pour connaître la couleur de la brique.
Les flèches ont été colorées au début puis deviennent noires à l’extrémité. Selon les modèles, la guidance de la couleur est plus ou moins longue : les modèles les plus difficiles sont ceux où les flèches sont noires avant même de s’entrecroiser. Commencez donc par les modèles plus faciles, avec de la couleur le plus longtemps possible.

Même chose que précédemment, au dos de la carte il y a la réponse.

Exercices avec un décodage

Lorsque l’élève a l’habitude de faire la tour de 6 duplos, on va pouvoir lui proposer de décoder une série de couleurs.
L’enfant a accès à une carte avec les équivalences comme ci-après :

LA 4eme représentation me parait la plus « facile » mais à vous de voir selon votre élève.

 

Au dos de la carte se trouve la réponse. On peut alors s’autocorriger !

 

Exercices avec tableaux et des coordonnées



Dernier exercice avec ces briques avec un tableau avec des coordonnés. Il y a des cercles afin de guider légèrement. L’enfant a les emplacements mais doit retrouver quelle couleur se situe où.
On peut évidement faire faire ces tableaux à double-entrée en utilisant des feutres et en demandant à l’enfant de colorier mais pour beaucoup, colorier est déjà couteux et on a donc une surcharge de difficulté inutile. 

 
Chez Abrick-Ecoiffier :

 
 

Petit ajout, pour continuer et généraliser !

 
Voici des modèles de cubes d’après une image avec une progression. Les premiers défis sont à deux cubes, puis 4 cubes, puis 8 cubes.
Ci-dessus, l’enfant n’y parvenait pas alors j’ai mis une guidance en réel : et ai guidé en pointant les cubes sur ma construction afin qu’il regarde bien pour reproduire à l’identique. C’est bancal, mais c’est fait !  😉
Pour les psy : cela correspond aux items B9 et B12 de l’ABLLSR et au niveau 3 jalons 13 de PVA du VB Mapp.

A noter : Si vous cherchez d’autres supports de passation pour l’ABLLSR ou pour le VB, inscrivez ces mots-clefs dans le moteur de recherche du site.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Planification, Visuo-spatial

Crazy cups

Un classique de chez Gigamic : Crazy cups!

C’est un jeu de rapidité : chaque joueur a un lot de 5 gobelets de couleurs différentes à agencer selon une configuration (en ligne ou en colonne) sur une carte. Le premier à avoir fini appuie sur une sonnette et il gagne la carte si le résultat est juste.

Ce jeu plaît beaucoup aux grands comme aux petits.
Au début, en séance, je ne fais pas entrer la contrainte rapidité, les enfants jouent seuls.

Les cartes du jeu ne représentent pas les gobelets : il s’agit d’illustrations avec des objets colorés.
Les éléments du décor vont symboliser les gobelets qu’il va falloir ordonner verticalement ou horizontalement. Par expérience, j’ai vu que cette abstraction s’acquièrent rapidement!
Je pensais que les enfants que j’accompagne seraient plus en difficulté, mais non, ils parviennent rapidement à faire le transfert.

Au commencement : le concret …

Lorsque je présente ce jeu pour la toute première fois, je travaille avec les gobelets en réel. Comme je le ferai avec des duplos, j’aligne ou j’empile 2 gobelets et l’enfant doit faire pareil.

Attention : la subtilité de la discrimination de couleur1-couleur2 VS couleur2-couleur1 peut être travaillée séparément car elle est complexe et demande souvent un peu d’entrainement. J’en avais parlé dans l’article sur la reproduction de modèle de duplos ici.

Comme d’habitude dans ce type de tache, il est important au début de faire attention à la présentation de l’activité. Je place les gobelets à reproduire sur une carte de façon à ce que l’enfant comprenne ce que j’attends de lui : qu’il fasse la même construction à cet endroit-là. Souvent pour les enfants que j’accompagne, l’immensité d’une table les perd : mettre un cadre (temporairement) permet de les aider. (Voir photo ci-dessous).

Puis, la reproduction de modèle de la 2D à la 3D

Une fois cela maîtrisé, onp eut passer à l’étape de reproduire un modèle papier « en vrai ». Pour cela, j’ai dessiné une série de gobelets à empiler.
Cela permet d’apporter une étape supplémentaire pour que l’enfant ait un moins grand écart à parcourir entre « reproduire la même construction » comme ci-dessus et reproduire les cartes fournies dans le jeu. Il s’agit de 2 gobelets, puis 3 gobelets, puis 4 puis 5 !

Ainsi, vous pouvez imprimer le PDF ci-dessous pour obtenir vos cartes d’adaptation à Crazy Cups !
Une fois à l’aise avec 5 gobelets, vous pouvez (enfin!) passer aux vraies cartes fournies dans le jeu !

 

Et la mémorisation  🙂

Mais une fois les cartes adaptées faciles maîtrisées, ne les remisez pas!!! vous pouvez vous en servir en mémorisation!
J’adore faire cela : je présente la carte à l’enfant 3 secondes avec la consigne « regarde », puis je lui donne accès aux gobelets : il doit reproduire la construction de mémoire!

Attention : il y a une différence entre montrer la cible lorsqu’il n’y a rien sur la table et montrer cette même cible lorsque les gobelets y sont déjà. Vous voyez laquelle? vous sauriez dire quelle présentation est la plus facile?
Lorsque les gobelets y sont déjà, si on sait qu’il faudra se souvenir d’une série, on va avoir tendance à regarder pour préparer notre geste, c’est normal et malin. On bénéficie donc d’un canal supplémentaire. Par exemple : on va entendre « bleu-vert-jaune », si on a les gobelets déjà posés, on va regarder en anticipant ce que l’on va prendre et donc, en plus de l’auditif, on aura une aide, un pré-travail visuel.
Ce n’est pas forcément à éviter, au contraire même, l’enfant pourra ressentir l’efficience de cette stratégie d’anticipation (fonction exécutives), seulement en tant qu’accompagnant, c’est bien d’avoir conscience de cela afin de jouer ce cette différence de présentation.

Pour enregistrer et imprimer, c’est ici : Crazy cups PDFlt

 

Pour aller plus loin …

Quelques remarques :

  • Il existe une extension qui peut être achetée seule pour un jeu en duo (10€). Cela permet d’avoir le minimum pour jouer à moitié prix si vous ne pensez pas jouer à 4 ou si vous estimez que les cartes du jeu « classique » seront un peu trop facile pour votre enfant. Les cartes de l’extension font apparaitre des notions légèrement plus complexes (plusieurs plans ou plusieurs colonnes au lieu d’une seule, …)
  • Le blog « donne-moi ta main », (le blog d’une maman d’un petit gars autiste) avait créé des jolies cartes adaptées, vous pouvez aller voir ici . Vous trouverez sur ce site des constructions à plus de 5 gobelets (il faudra utiliser 2 lots de gobelets) ou des constructions à moins de 5 gobelets mais avec des dessins, version qui se rapproche de la version originelle du jeu mais avec moins de gobelets donc moins de difficulté.

C’est vraiment un basique génial ! La sonnette ajoute du fun, les enfants adorent. Cela travaille l’inhibition « go, no go » pour les plus grands qui doivent quand même prendre de temps de bien placer les couleurs malgré la tentation de se jeter sur la sonnette !

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Le petit chaperon rouge

Et oui; encore et toujours un Smartgames : le Petit Chaperon Rouge.
Un livret avec des défis crescendo, un plateau avec des chemins, 3 sapins, un chaperon rouge et … un loup ! 
Les chemins sont décorés de petites fleurs qui permettent de savoir quels chemins sont nécessaires pour le défi en cours. 
 
Le livret de défis peut se prendre de deux côtés (comme celui des Trois Petits Cochons, voir ici )
Il va s’agir de créer un passage en combinant des chemins de façon à se rendre dans la maison. Un côté du livret, il n’y a que le Chaperon Rouge à emmener et de l’autre côté du livret, il faut emmener également le Loup dans cette même maison! Super pour la flexibilité cognitive ! 
 

Comment travailler ce jeu de façon progressive?

 
Je trouve déjà ce support très attirant car le thème est connu de tous les enfants, même ceux avec handicap. En général, le Loup plaît beaucoup.
ο Ce jeu permet d’introduire une conscience visuospatiale : je travaille avec Le Petit Chaperon Rouge en utilisant des cartes adaptées (voir ci-après) et de ce fait, les défis sont vraiment faciles et la difficulté bien continue. L’ enfant devra uniquement placer les éléments aux bons endroits. On n’utilise pas les chemins.
ο Ensuite, on pourra faire reproduire les solutions qui sont dans le livret. Cela permettra aux enfants avec troubles de la compréhension de s’assurer du fait que la consigne soit comprise et on demande à l’enfant de faire déplacer le ou les personnages sur les chemins (autocontrôle de la réponse) pour valider le défi et passer au suivant.
ο Une fois à l’aise avec ces étapes, on peut demander à l’enfant de jouer « normalement » à ce super jeu !    😉
 

Voici la version « adaptée » pour les enfants plus jeunes ou plus en difficulté.

Comme d’habitude, vous imprimez, plastifiez et découpez. Vous pouvez trouer les cartes en haut à gauche avec une perforatrice et les lier par un anneau porte-clef.
 
 
 
Si vous pensez que la version adaptée est trop facile pour votre enfant, ce peut être intéressant de la tester comme une activité d’enchaînements.
Vous préparez le bloc de cartes adaptées, vous donnez quelques cartes à l’enfant qui doit réaliser 5 (ou plus) cartes-défis SEUL et en AUTOGESTION (sans aucune sollicitation verbale ou physique ni approbation, ni aide à la préparation) : il doit regarder la carte-défi, reproduire avec les éléments nécessaires (et ne pas s’intéresser aux distracteurs) sur son plateau de jeu, puis défaire, prendre et retourner une nouvelle carte-défi sur l’ancienne, replacer les éléments sur son plateau, etc, …. mine de rien, c’est pas mal de gestion, d’organisation et de planification.
 
Alors, c’est toujours aussi facile? 😉 Vous n’avez pas parlé du tout du tout ?!!? même pas un « continue »  ou un petit « bravo » ……… Très bien, je vous félicite ! 
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La nuit des fantômes

Un petit smartgames que j’aime beaucoup (dans les 15€) et qui s’appelle La nuit des fantômes.

Le principe est simple: des cartes de défis avec des pièces transparentes à placer de façon à mettre le faisceau lumineux sur les fantômes.

Les premier défis sont faciles : les délimitations des pièces sont tracées, il ne reste qu’à poser au bon endroit. Puis, les guidances s’estompent et il faut se débrouiller seul pour agencer correctement les pièces transparentes.

Pour les enfants qui ne comprennent pas le principe d’éclairer les fantômes, on peut rapidement faire un petit support en traçant les contours et en mettant une gommette à éclairer comme sur la photo ci-dessous:


Déjà, trouver la bonne pièce à mettre au bon endroit n’est pas évident.
Certains vont chercher un moment avant d’y parvenir!

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Le festin des chenilles

Voici un des derniers nés de chez Smartgames : le festin des chenilles !

Design sympa, éléments faciles à manipuler, défis que l’on peut faire seul, comme d’habitude dans ces collections de jeu de chez Smartgames.

J’étais consciente de la nécessité d’adapter les défis pour certains des enfants dont je m’occupe mais …. dès le premier essai avec un jeune, je me suis aperçue que la difficulté était AUSSI dans la manipulation des chenilles en tant que telle. 
Déjà, les « tordre » dans le sens de la pliure (elles ont deux articulations chacune) mais également les plier au bon endroit.

Du coup, obligée de faire des mini-cartes avec tout simplement des chenilles à plier comme sur la photo, avec une difficulté crescendo.

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Reproduire la configuration de la chenille comme sur les petites cartes.

Une fois à l’aise, on peut commencer les « vrais défis » (moi je fais toujours une pochette en tissu pour ces livrets pour les protéger avec une visière transparente pour ne pas tenter les petits tricheurs qui voudraient tourner prématurément la page …). J’y inclus en général un papier dont un emplacement est découpé pour que l’enfant puisse se centrer plus facilement sur le défis en cours.

Si ces défis sont trop compliqués, on peut, comme pour tous les Smartgames de ce type, commencer en faisant réaliser les solutions en fin de livret plutôt que les défis eux-mêmes.

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Je n’ai pas trop de recul avec ce jeu mais je pense qu’il va plaire. Il est déjà intéressant dans cette optique de mettre en forme la chenille. Les pommes sont également à bidouiller car chaque « tranche de pomme » pivote sur un axe pour se retourner (pour créer plus de configurations de trous).  Cela travaille le prono-supinatoire, c’est toujours bon à prendre!
Ensuite, il y a le fait de devoir placer au bon endroit les chenilles et enfin de déduire leurs imbrications dans les niveaux experts.

 

Pour les petites cartes adaptées, cliquer ici !