Voici un jeu que j’ai découvert fortuitement en me baladant à Emmaüs, non fortuitement par contre 😉 . C’est un jeu que j’utilise beaucoup car très adaptable et qui travaille pas mal de notions essentielles. Le simple fait de fournir des pièces de formes et couleurs basiques fait qu’en soi, il est bien utile à avoir dans sa ludothèque ! (il constitue à lui seul un jeu Logix avec les pièces fournies).
Comme usuellement, je crée un exercice plus facile pour commencer : il est très rare que je propose à l’enfant le jeu sans aménagements préalables (voir ci-après).
Prérequis : il faut que l’enfant soit en mesure de faire un puzzle à encastrement simple : de placer les pièces dans les bons emplacements si on lui donne par exemple les 4 pièces vertes et le plateau vert. Si ce n’est pas le cas, travaillez-le.
Comment créer facilement et économiquement un niveau en deçà?
De façon à simplifier un maximum, au tout début, je ne place qu’une pièce sur le plateau : le rond. Ce dernier doit être d’une autre couleur que le plateau pour faciliter la discrimination visuelle.
Ensuite, je fais des photos avec mon portable en variant les configurations possibles et les couleurs pour avoir 3 ou 4 photos à proposer à l’enfant. Le fait d’utiliser son portable évite d’imprimer systématiquement pour tout, si vous n’êtes pas un professionnel, ces cartes ne serviront qu’un court moment, le temps que l’enfant comprenne et donc, elles ne valent pas forcément le coup d’être imprimées.
Je présente à l’enfant le portable avec la photo d’une configuration, le plateau de la bonne couleur, le rond de la bonne couleur SANS OUBLIER un rond d’une autre couleur. Ce rond incorrect est un distracteur, il est essentiel sinon l’enfant n’a aucune raison de regarder l’image : il lui suffira de mettre le rond dans l’emplacement rond, et donc, l’exercice perd de son sens car on veut, à terme, qu’il suive un modèle.
Ensuite, vous continuez à lui présenter ces photos en variant leur ordre de présentation, évidement, et vous refaites des photos en augmentant la difficulté, en ajoutant des pièces à placer sur les plateaux ou en ajoutant des distracteurs pour arriver tout doucement aux fiches cartonnées originelles du jeu.
Attention à présenter le portable/ l’image à plat sur le plan de travail ! le mettre à la vertical engendre une difficulté supplémentaire pour l’enfant car il y a un changement de plan ! Vous pourrez faire cela par la suite, bien entendu !
Ce jeu dans sa forme originelle est « TEACCHocompatible » ! 😉 et peut être mis dans des boîtes d’autonomie à l’école ou en structures.
C’est une des premières activités que l’on fait avec un enfant. Certains, malgré tout, peuvent être en difficulté avec cette activité. J’ai déjà rencontré des enfants avec autisme et gros troubles moteurs qui n’arrivaient pas à comprendre ni à mobiliser leur corps pour exécuter cette tâche.
Voici quelques idées pour tout doucement arriver à la boîte à formes classique :
Mettre des gros objets sur la table et une grosse boîte ouverte : l’enfant devra tout simplement poser, ranger les objets dans cette boîte. Si ils n’y parviennent pas, on peut les aider physiquement puis estomper. On peut par exemple utiliser une boîte à formes classique dont on enlève le couvercle par exemple.
Puis, on peut utiliser un ballon et un carton fermé (type déménagement) en découpant un cercle sur le dessus. L’enfant devra mettre le ballon dans le trou. Cette étape est plus facile car le rond n’a pas de côté (contrairement aux autres formes) donc pas de difficultés pronosupinatoires, et le cercle peut-être plus ou moins ajusté (on peut réduire le diamètre du trou pour rendre la tache plus compliquée).
Pour les collègues psy : cela correspond dans l’ABLLS-r à Z2 (en motricité fine) et B2 (en performances visuelles)
Ensuite, comme toujours, il faut être vigilant quant au type de boîte à formes qu’on proposera à l’enfant. Attention, elles ne se valent pas, loin de là, en fonction de celles qu’on choisit, elles ne mobilisent pas les mêmes compétences.
Voici quelques exemples:
Ci-dessus : 4 formes différentes, très différentes entre elles et un récipient transparent. On voit que les formes tombent dedans.
Ci-dessus : 5 formes différentes sauf les formes-fleurs, très compliquées à discriminer …
Ci-dessus : 10 formes, dont 3 difficiles à discriminer (étoiles/croix, hexagone/octogone, carré/trapèze)
Ces boîtes à formes sont le prérequis pour :
les « bouteilles tirelire » puis, l’enfant pourra continuer,
les « puzzles encastrements » puis,
les « puzzles bébé » puis,
les « puzzles avec contours », puis,
les « puzzles libres » !
Les boîtes à formes permettent également de travailler le regard, le fait de tendre et d’attraper des objets, la coopération, la co-régulation, etc, … Bref, un bon basique !
Ensuite, on peut passer à des activités d’encastrements très simples, comme par exemple celui-là que j’adore (Oxybul):
Et voilà un super jeu bien connu mais qui fait toujours son effet auprès des enfants, fille ou garçon : le Rush Hour ( signifiant « embouteillage ») de chez Thinkfun :
Le but : faire sortir la voiture rouge par la petite fente présente à droite sur le plateau. D’autres véhicules, au fur et à mesure des cartes-défis, vont venir gêner de plus en plus cette sortie. La version « normale » de ce jeu (petit sac gris) n’étant pas facile, il existe une version junior (petit sac jaune) plus accessible.
Cependant, même en version junior, ce jeu reste compliqué à installer pour certains enfants. J’ai donc fabriqué des cartes « super débutants » et afin de pouvoir m’adapter au plus grand nombre de petits patients, j’ai choisi de modifier la version normale du jeu.
Ce jeu travaille deux difficultés :
Un première statique : l’enfant doit placer les véhicules sur le plateau comme ils apparaissent sur la carte-défi.
Une seconde : pousser la ou les voitures de façon à faire sortir le véhicule voulu.
Ci-après, voici deux versions de cartes simplifiées :
– une « grand débutant » pour comprendre le principe en douceur, sans besoin des explications orales de l’adulte (classées de A à G). Par exemple, dans cette version, le premier défi est tout simplement de pousser la voiture rouge en dehors du plateau et aucune autre voiture n’est présente. Ce premier défi permet à l’enfant de comprendre le but du jeu.
– une version « rush hour simplifié » avec des cartes plus faciles dont la difficulté augmente petit à petit (classées de 1 à 18).
Version « Rush Hour simplifié ».
A noter pour les écoles ou structures :
Il existe une version « grand format » pour les classes pour faire les démos en grand au tableau, disponible sur internet gratuitement.
Afin d’enrichir le vocabulaire, surtout dans le handicap, il est souvent nécessaire de travailler ce vocabulaire de façon intensive et spécifique. Seule une exposition fréquente va permettre de mémoriser ces parties d’éléments. Comme pour tout enseignement, privilégiez les vrais objets, ou reproductions miniatures d’objets avant d’utiliser les images comme celles ci-dessous.
Vous trouverez un extrait sur en vidéo ici. On y voit une série d’essais avec mélanges de tact et de RA avec une voiture Playmobil, puis une seconde vidéo où on voit le même élève travailler sur des images ici.
N’ayant pas trouvé de supports avec des images dans le commerce ou sur le net, je m’y suis attelée.
J’ai donc réalisé une série de dessins (voir liste ci-après) en coloriant en jaune les parties à travailler:
Associations de cartes « parties d’items » avec des mot écrits.
Les parties d’objets peuvent donc être enseignées au début sur table, voici des petites idées pour travailler cela:
montrer une image avec une zone jaunie et l’enfant doit montrer cette même zone sur un objet réel, et répéter le nom de cette partie
associer la même image sur une planche d’images (comme un loto, il faut imprimer les image 2 fois) et verbaliser la partie
prendre un item (ex : le pied) et devoir verbaliser toutes les parties qu’on peut trouver dedans (ex : orteils, ongles, talon, cheville, …)
dire une partie et l’enfant doit retrouver l’item, …
sur la photo ci-dessus, l’enfant (lecteur) doit également associer le mot écrit à l’image.
Voici un extrait en vidéo :
Voici les items dont il m’a paru important de travailler les parties, et qui sont donc disponibles en images :
ATTENTION : certains choix de lexique vont vous sembler bizarres!! J’illustre et crée les documents en fonction de ce qu’il me semble des basiques MAIS AUSSI en fonction des intérêts des enfants que j’accompagne. Ainsi, il ne faut pas imprimer les pages qui vous semblent non pertinentes (par exemple « le détendeur » ne sera utile qu’à un enfant qui fait de la plongée, « l’évent » et les « fanons » de la baleine ne font vraiment pas partie du lexique primordial dans la vie d’un individu sauf si son intérêt restreint est les baleines)
Vous pouvez cliquer sur la liste ci-dessus afin d’imprimer le document et cocher le vocabulaire acquis ou non de l’enfant.
L’arbre
le tronc, le feuillage
L’arrosage
le tuyau, le robinet
L’oiseau
le bec, les ailes, les pattes, la queue
L’ordinateur
la souris, le clavier, l’écran, la tour, la touche espace, la touche entrée
La boîte à compter
les cases, la fente
La bouteille
le bouchon, l’étiquette
La chaussure
la semelle, le scratch, le lacet
La lessive
le bidon, le bouchon
La main
les ongles, les doigts, le poignet
La marmite
les poignées, le couvercle
La montre
le bracelet, le cadran, le fermoir, les aiguilles
La plante
la terre, la tige, la feuille, la fleur
La tondeuse
le guidon, le bac (de récupération), les roues
La voiture
la portière, les phares, les roues, le pare-brise, le coffre, les poignées
Le batteur électrique
les fouets, la prise, le bouton, le fil/câble
Le bureau
le tiroir, le placard, la planche, les poignées
Le couteau
le manche, la lame
Le crayon
la mine, la gomme
Le dentifrice
le tube, le bouchon
Le feutre
le bouchon, la mine
Le jeu de société
le dé, les cartes, le plateau, le pion
Le lit
l’oreiller, le matelas, le sommier, la couette
Le manteau
la capuche, les boutons, la poche
Le pantalon
les poches, la braguette, le bouton
Le pied
les ongles, le talon, la cheville
Le porte-monnaie
les pièces, les billets, la carte
Le pull
les manches, le col
Le sac à dos
la poche, les bretelles, la fermeture éclair, la pression
Le stylo
l’encre, la mine, le capuchon,
Le vélo
les roues, le guidon, les pédales, la selle
Les toilettes
la lunette, la chasse d’eau/ le réservoir
D’autres suivront régulièrement en fonction de la vitesse d’apprentissage de mes enfants en suivi … Si vous avez des besoins, contactez-moi, je pourrai rajouter des items.
Voici une séquence à table :
Les étiquettes des mots écrits sont disponibles en script et en cursif.
Ci-dessous, exemple de mise en forme chez une famille. Tout est équipé de scratch de façon à prévenir un éventuel effet d’apprentissage du type « la souris se pose en haut à gauche, la tour en haut à droite, etc … »
Une autre façon de présenter : ci-dessous, l’élève associe le mot écrit à une image. Il faut donc qu’il trie et qu’il apparie.
Ecrire / coller le nom des parties (24 pages), illustration ARASAAC et non de moi, ce qui permet de généraliser le support :
Relier les parties d’items aux items (10 pages) :
Pour les enfants scripteurs : voici un « copying a text » qui va préparer le transcriptif. Il s’agit tout simplement de recopier le mot en cursif (avec la même casse donc).
Voici un document avec un espace libre d’association : l’enfant pourra donc écrire tous les mots qui lui reviennent associés à un mot. ICI Par exemple :
— on écrit « MANTEAU » dans le rectangle à gauche et à droite l’enfant va pouvoir écrire : « la poche, les boutons, la capuche, la fermeture éclair, etc, … — on écrit « BATEAU » dans le rectangle à gauche et à droite l’enfant va pouvoir écrire : « la coque, le mat, le matelot, le cockpit, le gouvernail, etc, …
Si vous avez des remarques, vous pouvez me contacter !
Voici un des derniers nés de chez Smartgames : le festin des chenilles !
Design sympa, éléments faciles à manipuler, défis que l’on peut faire seul, comme d’habitude dans ces collections de jeu de chez Smartgames.
J’étais consciente de la nécessité d’adapter les défis pour certains des enfants dont je m’occupe mais …. dès le premier essai avec un jeune, je me suis aperçue que la difficulté était AUSSI dans la manipulation des chenilles en tant que telle. Déjà, les « tordre » dans le sens de la pliure (elles ont deux articulations chacune) mais également les plier au bon endroit.
Du coup, obligée de faire des mini-cartes avec tout simplement des chenilles à plier comme sur la photo, avec une difficulté crescendo.
Reproduire la configuration de la chenille comme sur les petites cartes.
Une fois à l’aise, on peut commencer les « vrais défis » (moi je fais toujours une pochette en tissu pour ces livrets pour les protéger avec une visière transparente pour ne pas tenter les petits tricheurs qui voudraient tourner prématurément la page …). J’y inclus en général un papier dont un emplacement est découpé pour que l’enfant puisse se centrer plus facilement sur le défis en cours.
Si ces défis sont trop compliqués, on peut, comme pour tous les Smartgames de ce type, commencer en faisant réaliser les solutions en fin de livret plutôt que les défis eux-mêmes.
Je n’ai pas trop de recul avec ce jeu mais je pense qu’il va plaire. Il est déjà intéressant dans cette optique de mettre en forme la chenille. Les pommes sont également à bidouiller car chaque « tranche de pomme » pivote sur un axe pour se retourner (pour créer plus de configurations de trous). Cela travaille le prono-supinatoire, c’est toujours bon à prendre! Ensuite, il y a le fait de devoir placer au bon endroit les chenilles et enfin de déduire leurs imbrications dans les niveaux experts.
Alors nous y voilà, comment commencer les maths? Comment faire pour que l’enfant commence à comprendre le concept même de quantité? Par quoi entamer cet enseignement?
Souvent, les parents qui viennent me consulter me disent fièrement que leur enfant compte jusqu’à 10 (ou 20 ou 30 …). Malheureusement, il s’agit d’enfants qui ne dénombrent pas mais qui « chantent comptine » jusqu’à un certain nombre. Pensant bien faire, les parents, voire les éducateurs et autres accompagnants, pensent bien faire en stimulant l’enfant à dire 1,2,3,…dans des escaliers par exemple. Au mieux, ça ne sert à rien et souvent, ça embrouille l’ordinal et le cardinal, ça « déforme » les prononciations (j’ai eu un enfant qui verbalisait « troique » pour « trois » à cause de la suite mal découpée de « undeutroiquatcinksice » pendant des mois). Ces noms qu’on donne aux quantité servent à les désigner, mais enseignés trop tôt, c’est une suite de sons sans aucun sens.
—> Pour cette raison et bien d’autres, voilà comment j’introduis la quantité et les chiffres avec les enfants que je suis :
Au tout départ,je fais de l’appariement visuel, « mettre ensemble les mêmes » :des images strictement identiques de « un » (constellations de dés avec un seul point au milieu d’un carré, par exemple) avec des images strictement identiques de « deux », et des images strictement identiques de « trois ». Je ne dis rien et n’exige rien, l’objectif étant purement de l’appariement visuel.
Les images de constellations bleues que j’utilise sont extraites du site ici : merci Le Jardin D’Alysse.
Simple tri visuel de 1/2/3 dans des boites différentes.
Puis ce même tri va être accompagné par MA verbalisation DU TOUT : de « un », « deux » ou « trois » pendant que l’enfant fait son petit tri visuel. Rapidement, normalement, l’enfant va également se mettre à associer oralement. J’estompe ensuite mes verbalisations.
Il s’agit donc de dire si c’est 1, 2 ou 3 éléments, sans compter un par un. NE JAMAIS égrainer « un, deux, trois, il y en a trois!! » D’expérience, mes enfants acquièrent plus rapidement et surtout sans s’emmêler les pinceaux quand je commence avec le subitizing.
J’ai connu tellement d’enfants TSA traumatisés, y compris des « grands », par les mathématiques que maintenant, lorsque j’ai un tout petit, je me dépêche de travailler ça à ma façon avant que d’autres personnes ne déforment involontairement leur conscience intrinsèque de la quantité (un bébé a déjà une conscience du nombre!)
Ensuite, on va pouvoir introduire des variations, par exemple, introduire des constellations de couleurs. ATTENTION, cela ne sera possible que si l’enfant a une bonne flexibilité mentale. Pourquoi? Regardons dans l’exemple ci-dessous, quel va être le risque d’erreur pour la carte à placer (le 3 points jaunes) ?
Évidemment, l’enfant va être tenté de le mettre sur le 2 car le dernier 2 non recouvert est jaune. Son cerveau va devoir s’affranchir de ça pour pouvoir poser le « 3 points jaunes » sur le « 3 points bleus » : cela s’appelle inhiber la couleur. Pour pouvoir faire ça, l’enfant devra avoir pour pré-requis la capacité à trier des items avec différents critères, par exemple, trier des items soit par couleur, soit par forme (avec par exemple un matériel de : 1 carré, 1 cercle, 1 triangle rouge, et 1 carré, 1 cercle et 1 triangle bleu)
J’ai dessiné 4 pages de constellations de dé et d’écritures chiffrées afin de pouvoir faire plein d’activités autour : les trier par couleur, par quantité, par écriture chiffrée VS constellation, les mettre en correspondance, … bref : amusez-vous ! Vous pouvez également jouer à Grab Game si vous avez un dé ! ATTENTION : Si vous imprimez en l’état, les cartes mesureront environ 6 cm. Vous pouvez les imprimer en grand mais aussi choisir l’option « pages par feuille », voire plus selon le format désiré.
Afin de faire du tri, vous trouverez dans l’article « Caillou » des petits chats à trier :
Première étape : tri avec 1 assis ou 2 chats assis : ce sont les mêmes chats.Deuxième étape : tri avec 1 debout ou 2 chats debout ou 3 chats debout : ce sont les mêmes chats mais la quantité est de 1 à 3.Troisième étape : on mélange tous les chats : debout et assis et de 1 à 3. La difficulté va être la tentation pour l’enfant de trier les chats par « chats assis » VS ‘chats debout ».
Voici un document à imprimer, plastifier et velcroter :
Voici un support d’automne, avec des marrons :
Les conseils pour exploiter ce document sont dans le PDF. Il s’agit d’un support avec les quantités de 1 à 4 inclus, crée spécifiquement pour aller dans une Boite à compter mais qui peut évidemment être utilisé sans. Ce document permet de travailler avec : – des constellations de dé – des collections de marrons déjà formées, (collections toutes différentes pour éviter de se baser sur la répartition des éléments dans la case et de bien se baser sur la quantité!) – des écritures chiffrées (avec des polices différentes pour généraliser la reconnaissance des chiffres) – des « vrais » marrons, ramassés au pied d’un arbre 🙂
Avec ces éléments, vous pouvez ensuite tout mixer dans tous les sens, comme sur les exemples ci-après :
Bref, une fois cet appariement maîtrisé, je commence à introduire des variantes en augmentant jusqu’à 6 par exemple, mais toujours en collections organisées pour l’instant.
En parallèle, j’introduis le début du tri de collections désorganisées sur les petites quantités bien maîtrisées : de 1 à 3. Comment procéder? Lorsqu’on veut dénombrer des collections désorganisées, instinctivement, nous tentons de « recréer mentalement les structures organisées » que nous connaissons. Pour induire cette stratégie, j’avais crée un support que j’avais appelé « tempête sur les constellations, qui sont en fait des « constellations légèrement désorganisées ». Voici un extrait visuel :
Il s’agit de petites collections (de 1 à 6) de constellation-dés dont les points sont légèrement décalés. Je demande aux enfants de les trier visuellement, puis de les associer, puis nommer, etc, … bref de les manipuler. J’ignore si finalement ils utilisent cette stratégie de « redresser » la constellation-dé connue, mais dans le doute, au pire, ils généralisent et sont contraints à tolérer la constellation « mal rangée » (ce qui peut poser problème avec certains enfants).
Dans l’enseignement des mathématiques, ATTENTION à la précision de nos gestes quand on travaille avec un enfant !!
Souvent, on amène les enfants à confondre l’ordinal et le cardinal. Chez les enfants neurotypiques, le problème sera rapidement dépassé mais pour les enfants avec des troubles de l’apprentissage, cela peut avoir de lourdes répercussions.
Voici deux dessins pour vous expliquer clairement … lequel représente 4?
Et oui! seul le second dessin représente 4, le premier représente « quatrième doigt » et non « quatre doigts ».
On peut engendrer des erreurs également lorsqu’on dénombre des objets, ne serait-ce que dans nos mouvements lors de l’enseignement : Ainsi, pendant le « comptage-dénombrement », il faut être vigilant en déplaçant les objets : 1- On déplace un objet et on dit « un » quand il est posé sur la table. 2- On prend le deuxième objet et on dit 2 lorsque cet objet est avec le premier et non lorsqu’on prend l’objet en question! Ça paraît évident mais c’est une erreur que j’observe fréquemment avec les enseignants ou les éducateurs. Lorsqu’on travaille avec des enfants qui ont une exigence de précision, comme avec les personnes avec autisme, il est encore plus important de ne pas faire ce type d’approximations et d’une manière générale de réfléchir au moindre geste …
Prérequis à ces petits exos de préquantités : – savoir associer des mêmes – savoir associer des semblables non-identiques – et perso, depuis quelques années, je travaille la distinction entre « beaucoup » et « peu » avant même ces exercices de discriminations de quantités. Les quantités répondant finalement à une précision de « combien beaucoup? » et « combien un peu », ça me paraît plus logique de l’aborder dans cet ordre.
Vous trouverez de nombreux articles sur les quantités sur ce site, et notamment des quantités à relier comme ci-dessous: Si votre élève ne sait pas relier des éléments, un article est dédié ici.
J’aime beaucoup les supports de travail pour aider à développer la conversation.
Voici un lot de cartes que j’aime bien utiliser. Il n’est plus édité je crois mais se trouve facilement sur Pinterest. Ce matériel est appelé « quelle est la question? », il contient 56 cartes avec chacune une scène où l’un des personnages pose une question. J’ignore le nom de l’éditeur, peut-être Webber?
Lorsque je fais une séance avec un enfant, il pioche une carte, donne son idée de question puis il passe cette même carte à son accompagnant qui donne une idée, puis à moi et on tourne ainsi et on s’arrête quand on n’a plus d’idées.
Les enfants apprécient car les adultes travaillent aussi, on peut dire des trucs rigolos et que parfois les adultes sèchent un peu!
C’est un petit jeu TRÈS BASIQUE, qui peut être enseigné en « 1ers jeux ».
Un jeu de combinaison de critères : Il contient 3 dés : un avec 3 couleurs, un avec 3 animaux, et un avec 3 motifs ( tous représentés deux fois pour faire les 6 faces) Le jeu consiste à lancer les trois dés simultanément et à prendre sur la table l’item qui regroupe les 3 critères.
Ce jeu « catch it » est basé sur le même principe que le jeu Candy (de chez Beleduc) et peut être une variante sympa. À l’instar du jeu Candy, on peut travailler au début avec un seul dé, par exemple celui des couleurs, et ne disposer sur la table que les items « chien rouge à rayures, chien bleu à rayures et chien jaune à rayures ». L’enfant devra choisir le bon. On fait croître ensuite la difficulté en variant et en augmentant le nombre de dés.
Comment introduire ce jeu?
Trier, trier, trier ! comme d’habitude.
Voici un PDF pour imprimer des pictogrammes qui faciliteront le tri (cliquer sur l’image) :
Découpez et plastifiez les pictogrammes.
Préparez 3 boites pour faire trier à l’enfant chaque caractéristique. L’enfant devra trier les jetons ronds cartonnés tantôt par couleurs, tantôt par formes, tantôt par motifs.
ATTENTION : l’objectif ici est le tri visuel et la flexibilité mentale du fait de trier les mêmes éléments selon des critères différents. Il est donc INUTILE de lui faire verbaliser les critères. Plus tard, il sera interessant de le faire mais ce n’est pas l’objectif de ce premier exercice. Il faut que l’enfant mette son énergie dans le tri des critères et non dans la verbalisation.
Puis avec les plus grands
Pour les enfants verbaux, on peut exiger la verbalisation lorsqu’on joue à ce jeu : J´ai crée une réglette pour ça : « (je cherche) le-la (chien/chat/tortue) + (jaune/rouge/bleu(e) + avec des (pois/rayures/carreaux) . Cette réglette (il faut colorier les tâches de couleur) peut servir aussi de support pour la description : « c’est un chat, il a des pois et est rouge ».
Comme j’aime bien ce petit jeu et que ca fait en général plaisir aux enfants que j’accompagne de le revoir, j’ai fait une « suite » avec des cartes (oranges sur la photo ci-dessus) où figurent des consignes du type inférentielles – avec négations diverses : « c’est un animal ni rouge ni jaune qui a des rayures et qui fait wouaf »
Le PDF est ici :
Les moins de ce jeu sont : – chiens et chats ne se discriminent pas super bien pour les petits niveaux. – il y ait 2 animaux masculins et un féminin (la tortue) ce qui complexifie la verbalisation __ mais bon le jeu n’est pas pour ça à la base !
Les plus de ce jeu : – il est moins connu que le Candy et les enfants aiment souvent bien ce jeu avec les animaux – la qualité des pièces (bois et carton) est appréciable : ce jeu est solide et se manipule bien pour les enfants handicapés – les enfants ne stéréotypent pas sur l’arrière des items cartonnés car la marque est écrite en gros
Bref, c’est un jeu classique et qu’on peut adapter (selon les progrès des enfants) très facilement sans galvauder l’essence même du jeu.
Un jeu que je ne connaissais pas il y a encore quelques semaines :
Ce jeu comprend un grand plateau en bois avec une surface verte pour écrire à la craie :
et de petites cartes en bois sur lesquelles figurent des dessins très simples:
Le principe est très simple, encore fallait-il y penser : Il s’agit de piocher et de s’aider d’un dessin afin de le reproduire pour le faire deviner à l’autre. Les avantages de ce petit jeu est qu’il donne des idées de sujets à dessiner. Le fait de pouvoir regarder puis d’écarter le modèle permet à l’enfant de mémoriser globalement la ou les formes sans être dans la reproduction exacte de ce qu’il a vu. En cela, c’est vraiment très intéressant …
De plus, ce jeu permet de pouvoir questionner l’autre, et éventuellement d’apporter des commentaires.
Ce jeu n’est plus édité mais cependant, il est assez facile à reproduire. Suite à des demandes, j’ai fait des dessins simples à reproduire pour créer un ersatz de ce super jeu aujourd’hui difficilement disponible, sauf sur le marché de l’occasion.
Voici le fichier, vous pouvez plastifier et découper. Il faut les mettre dans un sac et on pioche tour à tour et on dessine pour faire deviner à l’autre. L’idéal étant de retourner le modèle afin de forcer la mémorisation des traits.
Une ardoise et hop le tour est joué!
N’hésitez pas à me laisser un petit message si vous travaillez avec ce support !
Ce jeu n’est plus à présenter, c’est un grand classique! Il s’agit d’un jeu vendu dans un super coffret en bois qui contient des pièces magnétiques pour reproduire des dessins simples proposés sur des petites cartes. Il permet de développer l’observation et la structuration mentale dans l’espace.
Il en existe à ma connaissance ces 4 versions différentes, ainsi qu’un 5ème sur fond noir :
En général les enfants accrochent bien avec ce support mais souvent les cartes, même les plus simples, sont trop complexes. J’ai donc créée de nouvelles petites cartes adaptées de difficultés croissantes (dans les différentes versions) : les enfants sont en réelle autonomie (contrairement aux cartes initiales où on devra tout guider) et prennent de l’assurance avant de passer au « vrai jeu ».
J’ai donc 4 niveaux pour travailler avec ce grand classique :
Un premier : j’ai un jeu identique en double de façon à ce qu’on puisse faire de l’appariement entre identiques. Ce premier niveau permet de travailler avec les petits (ou petits niveaux) en s’entrainant à bien discriminer les différentes pièces disponibles.
Un second : où je montre l’image et l’enfant doit me montre la pièce et inversement. C’est donc de l’appariement objets-images.
Un troisième : avec le PDF en version débutants ci-dessous où l’enfant peut placer les pièces sur l’image qui est en taille réelle et qui contient jusqu’à 2 éléments.
Un quatrième : le PDF en version intermédiaire.
Un cinquième : avec la vraie version fournie dans le jeu !
Pour ceux intéressés, je peux envoyer mes fichiers …
Voici les vraies cartes du jeu: elles sont complexes avec de nombreux éléments et des pièces qui doivent être orientées correctement ….
Voici les documents en PDF des cartes intermédiaires :
NOTES pour les psychologues : deux des versions faites ici correspondent à des items de l’ABLLS-R et au VB-MAPP.
Voici une vidéo d’entrainement d’un doudou qui réalise des modèles de 2 pièces :
Ci-dessous, on voit un enfant réaliser un modèle colorés (PVA, jalon 13). Il y a 8 pièces, on peut donc lui valider un modèle sur les 20 qui valideront ce jalon.
Dans cet article, il va être question de présenter de petites activités qui stimulent la pince pouce-index, indispensable à l’utilisation d’un outil d’écriture notamment. Cependant, même si l’écriture est la principale motivation des parents, cette capacité motrice est très importante dans la vie de tous les jours, pour les gestes quotidiens qui aideront l’autonomie de l’enfant.
Quelque soit le niveau de l’enfant, il est essentiel de travailler la capacité à manipuler des objets : pour le développement moteur mais aussi pour le développement de tout le reste ! Comment un enfant peut-il jouer au playmobils si il ne parvient déjà pas à les manipuler un minimum? De mon point de vue, les enfants qui ont accès à l’écrit devraient se voir proposer toujours multiples activités à manipuler. Les enfants en général aiment beaucoup cela, même les « grands » et souvent les activités motrices sont laissées, à tort, à l’abandon une fois que l’enfant sait tenir un crayon. Il faudrait pouvoir lui proposer d’ouvrir ou fermer un sachet zip, ouvrir ou fermer correctement un sachet en le repliant et en le tournant, dérouler un rouleau de sac poubelle et en séparer un délicatement en le déchirant, … plein de petits gestes que l’on fait nous quotidiennement sans en prendre conscience.
Les activités ci-dessous sont des activités pour les « petits » cependant, elles conviennent aux enfants plus âgés si ils sont en difficulté. J’ai essayé de présenter ici des activités fabricables facilement, en achetant le moins possible ou avec du matériel que l’on a déjà. Le maître mot sera quand-même VARIER VARIER VARIER car, surtout si vous n’êtes pas ergothérapeute, vous ne pourrez faire le tour de ce qui est nécessaire exactement dans la progression de l’enfant.
ATTENTION : je vous conseille vraiment le recours à un ergothérapeute si votre enfant/élève est en difficulté. Ce dernier fera un bilan complet, vous proposera des activités et dispensera des conseils et stratégies à tous les intervenants de votre patient voire même, si besoin, réorientera vers un psychomotricien pour « dégrossir » les mouvements.
En effet, presque tous les enfants que j’accompagne ont/ont eu un suivi ergo. Cliniquement, j’observe systématiquement des difficultés motrices : une main « morte » que l’enfant n’utilise pas ou encore une non-dissociation des doigts voire des poignets. Souvent, les enfants peinent à utiliser une pince fonctionnelle et restent en préhension globale de la main, (ce que ma copine ergo métaphorise en disant « il faut lui enlever ses moufles »). Si l’enfant n’a pas de différentiation des doigts, il ne pourra pas accéder à la motricité fine.
Avant même de travailler la pince, assurez-vous que votre jeune sache manipuler des objets sans différencier les doigts, par exemple, faire des activités de boite à formes ou de grosses pièces telles que celles dans les encastrements en bois ou encore des cubes à empiler les uns sur les autres.
De plus, dans les premier temps, pensez à solliciter le travail de la pince en veillant à ce que son poignet soit en extension : de cette façon, la pince sera favorisée « naturellement ».
Les tiges avec des perles/tissus.
Enfiler des éléments sur une tige présente l’avantage d’avoir une partie stable et de pouvoir affiner sa coordination œil-main sans avoir à dissocier l’action des deux mains : elles sont complémentaires. Selon la taille de la tige, la taille des pièces mais aussi la taille des trous, la tâche sera plus ou moins aisée. Afin de laisser l’enfant en réussite, comme d’habitude, il faudra augmenter petit à petit la difficulté.
Pour les enfants pour qui il est trop complexe d’enfiler, ils peuvent aussi au début ôter des perles que l’intervenant aura mis lui.
Sur les deux photos ci-dessous, on voit des grosses tiges, bien stables et des pièces à gros trous. La pièce jaune est la plus facile à mettre car, contrairement aux formes carrées, il n’a y aps d’ambiguïté sur la face om se trouve le trou. De plus, si vous le pouvez, ôtez les tiges excédentaires et laissez-en une seule, la consigne sera plus simple à comprendre. (photo de gauche : smartgames « jour et nuit » et photos de droite, BS toys Stack Towers)
Ci-dessous, j’utilise un support de bois et des petits bouts de tissu. Il s’agit de petits rectangles percés avec une boutonnière : ils sont donc obligatoirement à tenir à deux mains afin d’ouvrir la fente pour pouvoir les glisser. C’est un super exercice car cela oblige l’enfant à utiliser ses deux mains. : il doit pincer le tissu avec ses deux mains et tirer en visant la tige.
Ci -dessous, un abaque de chez Miniland : ses formes géométriques à enfiler sont particulièrement complexes car il y a un petit « débord » autour du trou qui oblige à viser juste!
Les mosaïques-champignons
Ca n’a pas réellement de nom mais ma copine ergo appelle ça « mosaïque champignon ». Il en existe de différentes sortes en fonction des marque mais le principe est le même : des petits picots à enfoncer dans une planche à trou. Quand j’étais petite, il y en avait des avec allumettes en bois, ca s’appelait Coloredo (à ne pas confondre avec Colorino!) et maintenant, il en existe même avec des led intégrées qui clignotent et animent le décor quand on a reproduit correctement le dessin demandé !!!
— quercetti fantacolor basique :avec sa planche en plastique blanche et ses petits champignons Les champignons s’enfoncent si on force bien, sinon, ils ne pénètrent pas dans la planche. — Coloredo vintage : avec des sortes d’allumettes en bois dont le bout est coloré — la mosaïque-champignon :comme sur la photo ci-après qui a des trous à quelques endroits sur le plateau. Les champignons s’enfoncent sans aucune résistance.
Les perles
Comme pour les autres activités, il va falloir adapter les perles avec de niveau de votre enfant. L’avantage des perles c’est qu’on les trouve partout, de toutes tailles et couleur et avec des trous de tailles variables. Il va falloir être attentifs à ces différences afin de créer une difficulté croissante petit pas par petit pas.
Ci-dessous, des perles de 4cm avec des trous de presque 1cm, les enfants doivent les enfiler sur des fils rigides (caoutchouc ou fil type cure-pipe). Sur l’image tout à gauche, les trous sont énorme et la ficelle est formée avec des cure-pipe enroules : le fil est donc très très rigide!
Ci-dessous, les mêmes perles avec un lacets souple. J’ai enroulé du scotch très serré au bout du lacet et je l’ai fait tourner entre mes doigts afin de former une longue aiguille (voir la photo ci-dessous)
Puis, des perles avec des trous beaucoup plus petits mais toujours un fil rigide.
Et pour les champions du monde : les perles de chez ACTION « Mini Disk Beads set » : les perles mesurent 3 millimètres et le fil moins d’un millimètre ! 😉 Regarder la taille des perles oranges au bout de la flèche !!
Les tirelires
Une activité toute simple à faire soi-même et qui est incontournable! La bouteille-tirelire : une bouteille et une fente faite au cutter pour rentrer des jetons, bâtonnets, cure-dents, …
Cette activité peut également servir pour travailler la coopération et l’autonomie, notamment pour ceux qui font des « boîtes teacch ».
Pour les ergo qui me lisent, je conseille le jeu « zingo » dont je parle dans cet article, où il y a un distributeur de jetons qu’on doit ré-enfoncer dans une petite boite. La fente oppose une légère résistance qui oblige l’enfant à bien pincer en enfonçant au risque de la voir ressortir.
Le travail avec des pinces!
Il en existe énormément et de toutes les tailles, force et formes! Vous en trouverez dans les magasins discount en pince à sucre, pince à toast, à cornichon… qui correspondent à des gestes plus ou moins différents avec une opposition du pouce qui diffère. Il y a également les pinces à linges avec différentes forces et formes. Personnellement, j’aime bien introduire rapidement un petit « défi » cognitif : attraper pour mettre quelque part, pince pour associer par couleurs, …
ATTENTION : au delà de la pince que vous utilisez, il y a l’importance ce que l’enfant aura à pincer !! plus l’objet est mou plus c’est facile et inversement. On commencera donc par des pompons ou des petits tissus et on fait varier petit à petit.
Voici des exemples :
Des pinces en plastiques pour enfants : la verte est très très molle et s’écarte bien alors que la bleue est légèrement plus dure et surtout; les pompons sont plus difficiles à attraper. Ce sont donc deux niveaux bien différents, contrairement aux apparences. Ici, j’utilise le matériel du jeu « Opération Boule de neige » avec des pinces glanées en magasins discounts.
Les pinces chirurgicales : on ramasse des élastiques pour les trier. L’ouverture n’étant pas très grande, il faut bien viser :
Les pinces à sucre de la grand-mère : elles sont excellentes pour travailler l’opposition du pouce et souvent, elles se meurent dans la fond du placard alors, autant les utiliser intelligemment. La cerise sur le gâteau ? les enfants l’adooooooooorent, probablement dû au côté « mécanique ».
Ci-dessous, l’enfant doit trier des pompons par couleurs : les pompons étant « mous », c’est assez facile et cela permet de se familiariser avec cette pince au fonctionnement inconnu : maintenir index et majeur sous la collerette et pousser avec le pouce pour ouvrir les mâchoires de la pince!
Sur les photos ci-dessous, un autre enfant utilise cette même pince mais avec les pingouins (de chez Learning Resources dont je parle beaucoup sur ce site), c’est plus complexe qu’avec les pompons. Sur la seconde photo, j’ai fait tourner le poignet de l’enfant pour que l’on puisse voir le bouton au creux de la main (donc sur la photo le pouce de l’enfant est mal positionné). Il s’agit d’un bracelet que j’avais bricolé avec une ficelle et un bouton au bout. L’objectif de ce dispositif est que l’enfant replie ses doigts longs : le bouton est maintenu par les deux derniers doigts (annulaire et auriculaire) et les trois premiers sont sollicités pour tenir correctement la pince. Cette position prépare/ancre la prise tridigitale sollicitée pour la prise du crayon.
Mes petites pinces avec des mains en silicone (donc antidérapantes) que j’adore : Elles permettent d’agripper les petits objets en plastique dur plus facilement qu’avec des pinces sans silicone. Ces pinces s’achètent sur amazone notamment.
Veggie de BS Toys où il faut pincer des légumes : les pinces sont tres souples mais rigides et prendre des objets en bois rigides et lourds est assez compliqué.
Pincer des pinces à linges de la même couleurs que des légos :
Dr Microbes de BlueOrange où il faut trier des virus : ici le défi est uniquement de ramasser les petits virus avec la pince
Il existe beaucoup de pinces dans le commerce : selon leur force et leur résistance, la difficulté sera accrue.
Voici plein d’autres petites activités en photos :
Les tampons : selon la forme ils obligeront les enfants à bien maintenir la pince avec l’opposition du pouce,
Magnifique opposition du pouce 😉 grâce au tampon à rouler :
Les enfants adorent ce tampon à rouler : afin de faire ce tracé, il va falloir que l’enfant saisisse et garde cette position et maintenir cette opposition du pouce qui forme un beau cercle, comme sur les photos ci-dessous. Si il n’y a pas ce cercle dans la commissure du pouce, cela signifie que la pince n’est pas mature et que les muscles sont moins actifs.
La pâte à modeler qui n’est plus à présenter:
Ici, je donne des boules et l’enfant doit les écraser entre ses doigts pouce-index :
Ici, il s’agit de planter des champignons en plastique dans un boudin de pate à modeler:
Mettre ou ôter des connecteurs travaille la musculature de la pince ! Chez action, prix imbattable 😉
Les ventouses (Crock socks chez BS toys) :
Les playmobils que j’adoooooooooooooooore :
Ils offrent également beaucoup de possibilité de faire travailler la motricité fine et la pince en particulier. Ci-dessous, on peut voir tous les petits éléments que les enfants adorent manipuler mais qui sont néanmoins un réel défi compte-tenus de leurs tailles et de la force qu’il faut appliquer pour faire rentrer un outil dans la main d’un perosnnage playmobil :
Il faut saisir le petit objet, l’orienter convenablement, maintenir le bras du playmo pour qu’il ne bouge pas et enfoncer l’objet dans la main correctement orientée du playmo !! Sacré travail quand même …
Ici, un balai : il est plus facile à tenir que les couverts ou les brosse à dents !
Ci-apres, avec des couverts : challenge encore plus complexe vu la taille des couverts!
Mais aussi des supports amusants à fabriquer !
Une bande de boutonnage avec des boutons de plus en plus petits à fabriquer :
Un bonhomme tennis ; qui gloutonne des petits jetons et donc, augmente la musculature de la pince pour ouvrir la bouche :
L’utilisation de grosses fermetures éclair, fermeture zip peut faciliter la manipulation de l’introduction de la glissière :
Voici des bandes fabriquées en tissu avec des pressions (dites pression Kam) : Ces lanières peuvent être utilisées pour former des boucles, des lanières plus grandes, … et permettent de s’exercer à mettre une pression femelle avec une pression mâle et d’ajuster son geste afin de verrouiller les pressions.
Quelques photos ci-dessous:
Ici, il faut refermer les boucles de façon à former les maillons d’une chaînette.Ici, l’enfant les met bout en bout afin de former une grande lanière.Ici, notre ado enfile les boucles sue la lanière.
La fonction des objets permet de relier des noms à des verbes. C’est à travailler quand l’enfant a un bon lexique de noms et quand apparaissent les verbes d’action.
Pour une meilleure compréhension de la consigne j’utilise avec les enfants une formule à compléter du type: » un X c’est pour ……? ». Cette formule est plus facile à comprendre que la question « à quoi sert X? » qui sera introduite ultérieurement.
Voici des cartes avec des objets quotidiens qui peuvent être associés à des verbes simples :
Cartelettes crées à partir des (superbes) illustrations ARASAAC.
Pour mes collègues psy : Cet enseignement fait notamment partie de l’évaluation du VB-mapp et de l’ABLLS-R et ces cartes peuvent être utilisées évidemment à l’oral en « pense-bête » par un bilanteur. Dans le VB-MAPP, cela fait partie de « Réponses de l’Auditeur par Fonction, Caractéristique et Catégorie » (RAFCC) qui apparait au niveau 2. Je précise que si ces cartes ont été utilisées en enseignement, il est nécessaire de varier le support pour procéder à l’évaluation …
Comme pour le reste, on peut/doit travailler cette notion dans tous les sens ! – en triant les objets par fonction – en réceptif: « donne-moi quelque chose avec lequel tu écris » –> l’enfant donne un stylo – en expressif : « Qu’est ce qu’on peut conduire? » –> l’enfant dit « voiture » – en intraverbal : sans support visuel – et même en textuel et transcriptif si l’enfant en a les compétence.
Un exercices ci-dessous avec des illustrations (pas de moi mais d’ARASAAC) où l’enfant doit coller / écrire (à vous de choisir selon le niveau de l’enfant) la fonction des objets.
Enfin, ce dernier PDF peut être travaillé soit en textuel, soit en transcriptif avec intraverbal.
Ci-dessous, un enfant doit lire la consigne « quelque chose qu’on utiliser pour … » et il doit rechercher parmi les étiquettes disponibles une qui pourrait correspondre. Parmi ces étiquettes, il y a de nombreux mots qu’il ne connait pas, peu importe, il se met à chercher des mots qu’il connait.
Pour obtenir d’autres articles sur le sujet, pensez à taper les mots-clefs (ici : RAFCC) dans le moteur de recherche du site !!
Pour les non-anglophones, il s’agit d’un produit de chez Learning Resources : des « plateaux de 10 cases raccordables ». Ce sont des plateaux avec des séparations en relief, il y a 10 plateaux de 10 cases et 5 demi-plateaux de 5 cases, tous imbricables. Il y a un 150 jetons bicolores, que l’on peut retourner avec une face bleue et une verte, ce qui est bien pratique.
Personnellement, je m’en sers beaucoup avec les enfants car quelque soit leur niveau, il y a toujours quelque chose à faire!
Avec les petits, on peut tout simplement : leur faire placer un jeton par case pour la manipulation, les faire reproduire une séquence d’alternances bleu-vert en terme à terme, on peut coller des gommettes vertes et bleues sur un dé et piocher tour à tour la couleur indiquée, et avec des plus grands, on peut commencer à jouer avec les quantités.
Je trouve qu’à l’instar des Picbilles, ce support est bien pratique pour acquérir/généraliser la notion de dizaine.
Personnellement, lorsqu’il y a 10 jetons verts, je leur fais retourner tous les jetons pour les mettre coté bleu et « 10 jetons » devient » une dizaine ». J’ai fabriqué des « plateaux de 10 » plastifiés de façon à gagner du temps et surtout à faire comprendre à l’enfant que « dix » devient un « tout » et qu’on peut le prendre en une seule fois (contrairement à 10 jetons qui sont plus difficiles à prendre en « un coup ») et que l’on appelle cela « une dizaine ».
Ces planches de 10 plastifiées permettent de surcompter plus facilement : « il y a 10 … (puis on prend des jetons verts un par un 🙂 11, 12 : il y a 12 jetons! »
Des plaquettes de 10 supplémentaires permettent de monter au delà de 100 et surtout, permet de concevoir la dizaine comme étant « 1 » et non « 10 ».
Sur le même principe, de façon à surcompter puis à multiplier, j’ai fait des « barrettes de 5 » (pour compter de 5 en 5 par exemple) et des « barrettes de 2 » pour compter de 2 en 2 (pour ces quantités, j’ai gardé la couleur verte, car ce n’est pas « une dizaine »). Cette configuration prépare également au concept des billets et à la monnaie.
Ce support permet de comprendre plus visuellement la notion d’addition : 5 bleus + 3 verts = 8 jetons. On peut se servir également de jetons d’autres couleurs pour des additions à plus de 2 termes.
Plaquettes de 5 et de 2 complémentaires pour dénombrer de 2 en 2 ou de 5 en 5 ou surcompter.
Beaucoup d’activités sont possibles grâce à cet outil : donner à l’enfant des petites étiquettes avec un chiffre arabe et l’enfant doit mettre la bonne quantité, ou encore, on lui propose une quantité et il doit attribuer la bonne étiquette, etc, …
Pour moi, c’est vraiment un basique pour mes 2 ans à 15 ans ! 😉 (environ 30€)
Si vous voulez les quantités en chiffres arabes et les plaquettes scannées pour surcompter, c’est ici : support_nombres_ten-frame_10
Il y a quelques mois je ne connaissais pas ce super outil : « l’ardoise numérique », aussi appelée « tablette LCD ».
Le principe est simple: écrire avec n’importe quel objet disposant d’une pointe, la simple pression du bouton rond permet d’effacer la totalité de l’ardoise en un clic. Cela permet de varier les outils.
Les enfants l’adorent, le clic pour tout effacer est un gain de temps et finis les welledas défectueux! A noter : un petit verrouillage permet de couper la fonction « effacer » si on le désire. Cette tablette se vend une dizaine d’euros et permet de motiver certains pour des tâches un peu couteuses …
De Smartgames, encore et toujours. il s’achète dans tous les magasins de jeux, même non spécialisés.
Le principe est simple : placer des cochons sur le plateau comme indiqué sur le livret puis agencer les maisons.
Il y a 2 possibilités de jeu selon le sens dans lequel on prend le livret de défis. Soit on place les maisons de façon à ce que les cochons restent dehors, soit on les place de façon à ce qu’ils soient cachés dans les maisons (quand le loup est aussi sur le plateau).
J’aime beaucoup ce jeu qui est accessible aux petits niveaux.
Comme d’habitude avec ces Smartgames, on peut commencer une familiarisation en faisant reproduire à l’enfant les solutions qui figurent dans le livret. Le jeune doit donc placer les cochons et les maisons en suivant le modèle achevé.
Pour mes enfants qui débutent ou qui sont vraiment petits, je place les cochons et toutes les maisons sauf une. Ils doivent placer uniquement la dernière. Puis, sauf deux maisons et ainsi de suite en chaînage arrière. Ca devient un jeu d’encastrement accessible qui travaille du coup la pronosupination.
Ce support plaît en général ….
J’aime beaucoup le fait que la consigne change selon le sens du livret: le travail de la flexibilité est toujours bon à prendre!
Le petit défaut de ce jeu est sans doute que les cochons tombent facilement de leurs logements si l’enfant est un peu maladroit … il semble que les nouvelles versions du plateau bénéficient de picots qui s’enfoncent dans le fond du cochon () ce qui les stabilisent.