Pour une fois, cet article est construit autour d’un thème et non pour l’enseignement d’une compétence en particulier.
Voici donc en vrac les supports autour de Noël, tous les niveaux confondus. Je rajouterai tout le mois de décembre des activités au fur et à mesure que je les construis 😉
Tailles des boules et descriptions : jeux variés
Ce PDF permet de trier les boules par tailles, grande ou petite mais également, par motifs, par formes, par paires, ….
Grâce aux petites cartes associées, votre élève pourra aussi s’initier à la capacité de description.
On peut également séparer les grandes des petites boules et s’en servir comme d’un qui-est-ce. On étale alors toutes les grandes boules sur la table, un joueur pioche un modèle de boule dans le tas des petites et il doit ensuite répondre par oui ou non aux questions de l’autre joueur afin de deviner la boule qu’il a pioché. On retire ou retourne les boules au fur et à mesure qu’elles sont éliminées.
Autres exemples de possibilités en vrac :
Pour obtenir le PDF, cliquer sur l’image :
Orientation (ajout 24/09/24)
Graphisme autour de Noël
J’ai dessiné des boules, l’objectif était qu’il puisse y en avoir pour tout le monde : donc des gros bords pour les débutants et des plus petits bords. Il y a également des boules vierges pour reproduire les motifs de la page 2 ou encore pour que les plus créatifs puissent décorer leurs propres boules !
Les créations peuvent aussi être plastifiées une fois décorées par les enfants pour décorer le sapin 🙂 Pour se faire, percer et glisser une ficelle pour former un lien.
Boîte à compter des Pères-Noël et des lutins
l’objectif est de retrouver le même parmi des cibles relativement semblables :
Mémorisation (ou dénombrement, selon l’enfant) des boules de Noël
L’objectif ici est de solliciter la mémoire de travail : prêter attention à ce qu’on lit, le maintenir et produire !
Présentez à l’enfant la carte côté consigne : il doit lire, retourner la carte et faire de mémoire ce qui lui a été demandé.
Attention, quand l’enfant lit, il ne faut pas reformuler (sinon on évalue sa compréhension orale) il faut le laisser se débrouiller avec ce qu’il a lu.
L’enfant peut tracer au crayon Woody ou au feutre Velléda les boules à dessiner, il peut également placer des pompons dessus.
Lexique de Noël
Avec les cartes images en 3 exemplaire, pour faire des activités diverses :
Associer les 3 images semblables non-identiques
Travail en réceptif
Travail en réceptif
Travail en textuel
Travail en transcriptif, …
Attention cependant avant d’investir ce matériel : est-il vraiment bien utile ???
Je l’ai fait car un enfant me l’a demandé et nous avons crée ce support ensemble : l’occasion de le faire taper sur le clavier et de lui montrer les bases du traitement de texte : le changement de couleurs, de police, etc.
Il faut cependant se demander si il est utile pour votre élève d’apprendre ce lexique : si l’enfant a peu de mots dans son répertoire mieux vaut qu’il ait « sac » plutôt que « guirlande » !
Le plus important à retenir de cet article : soit on TRAVAILLE, soit on JOUE !
Si on joue, on joue : c’est-à-dire qu’on ne tombe pas dans le travers de base de tous les intervenants : poser des questions pendant le jeu !!!!
Cependant, dans cet article, je propose de travailler avec le matériel Playmobil !
Vous trouverez donc de nombreux exercices dans les PDF pour enseigner des compétences très variées en faisant, comme d’habitude, du tri : de couleurs, de formes, d’objets, de catégories, d’emplacements, de fonction, de caractéristiques …. et bien d’autres !
Les gros avantages des Playmobils :
– l’objet en 3D : on manipule et on exerce la motricité fine
– des objets du quotidien en quantité énorme
– les objets sont souvent démontables, on peut donc les isoler pour travailler précisément les éléments qui composent un tout
– on peut travailler sur des gros objets tels que : un avion, une voiture, en ayant accès aux différentes faces contrairement à des items en images
– on peut les animer pour comprendre leur fonction : par exemple un escalier, qui est complexe à isoler dans le réel et à comprendre lorsqu’il est photographié
– les objets sont proportionnés entre eux
– ça se trouve facilement et l’entourage en offre souvent aux enfants
– et évidement, plus tard, on peut créer des histoires ! 🙂 mais le jeu, c’est comme le reste avec les enfants TSA, il faut souvent leur enseigner !
C’est donc pour ces diverses raisons que ces petits personnages apparaissent régulièrement sur ce site. J’ai donc décidé de leur consacrer un article entier pour eux seuls !
Matériel
Sur le marché de l’occasion, il y a régulièrement des annonces.
Les petites maisons transportables me semblent une bonne base : non démontables mais déjà garnies en mobilier. Avec 4 pièces et une poignée pour la transporter, décorations collées sur les murs et donc pièces déjà attitrées. Par exemple, la référence 5167 ou 70985 : avec un toit rouge/bleu est souvent bon marché si on l’achète d’occasion (moins de 20€).
Beaucoup des exercices ci-après sont à base d’éléments de la 5167 (avec un toit rouge) :
Soit on joue, soit on travaille
Pourquoi ? parce qu’un enfant avec autisme est souvent en difficulté pour jouer, beaucoup ne jouent pas seuls spontanément, c’est pour cela d’ailleurs que la compétence « jouer en autonomie » est une compétence qui doit être enseignée en tant que telle.
Or, souvent, les parents (et intervenants) jouent en travaillant ou plutôt travaillent en jouant enfin bon, mélangent les deux. Du coup, lorsqu’ils doivent jouer, les enfants se retrouvent à prendre un objet, à le dénommer, à le reposer, à en saisir un autre, à le nommer, à le reposer…. voire même, s’auto-interroge tout seul (j’ai déjà vu plusieurs enfants le faire) : « qu’est ce que c’est ça c’est le bébé ouiiiii!! »
Bref, ils font ce qu’on leur a montré ! Or jouer, ce n’est pas faire ça!
Donc, si on veut « jouer aux Playmobils », on n’interroge pas, on lui montre le modèle c’est-à-dire qu’on montre à l’enfant ce qu’on aimerait qu’il fasse lorsqu’il joue : on crée des histoires, on fait parler les personnages, on fait des accidents de véhicules, on imite le bébé qui pleure et le parent qui vient lui faire un bisou, … on scénarise, mais ON NE QUESTIONNE JAMAIS sur le vocabulaire pendant le jeu!!!
Donc, je conseille lorsqu’on est à table en ITT, on travaille : on fait des tacts, on trie, on sélectionne, etc. Mais quand on est dans le NET, on JOUE !! il n’y a pas de mauvaise réponse, on est libre : un enfant peut stéréotyper, ce n’est pas grave, on peut lui montrer le modèle en faisant des choses rigolotes et adaptées.
Au niveau moteur
Quand on demande à un enfant de faire une action, même simple : mettre un personnage sur un cheval, un bonhomme assis sur une chaise, voire même tout simplement allongé « correctement » sur le lit (pas perpendiculairement par exemple …), on s’aperçoit qu’en fait, pour certains enfants c’est déjà bien compliqué au niveau moteur.
Du coup, on peut facilement comprendre que pour eux, les playmobils ne soient pas un « jeu ». Au tout début, je fais donc faire aux enfants plein de petites actions, très simples, sur imitations, pour que les gestes soient un peu plus automatisés.
L’enfant ci-dessous, quand je le mets devant les playmobils sans aucune intervention (pour la ligne de base), il prend des objets pour les déboiter (la chaise qu’il désolidarise du pied), l’échelle dans lequel il place ses doigts pour tenter d’arracher les barreaux, ou encore il essaie d’arracher la bandoulière des sacs de playmobils.
Bref, pas grand chose d’adapté et surtout, ce qui est selon moi le plus gênant : pas de perspective « d’auto-progression » : ces activités n’ont pas d’étapes supérieures, il ne peut pas progresser dans ces gestes-là.
Cependant, on peut se dire que si la moindre petite action avec un playmobil est inaccessible pour lui, il n’est pas étonnant qu’il manipule « bizarrement » ou pas comme il faut.
Dans un premier temps, on va donc tenter d’enseigner des petites actions très simples : grâce aux imitations où on fait déplacer un playmobil d’un endroit à un autre : on le fait marcher (enfin trotter avec des petits sauts plutôt …) jusqu’à un endroit défini. Et hop, on en déplace une dizaine pour faire des opportunités d’enseignement et pour que l’enfant s’entraine.
Voici en images d’autres actions à entrainer pour que l’enfant puisse ensuite faire des petits scénarii tout seul :
Appariements image -> objet et objet -> image
Même si l’élève a cette compétence, cela permet de prendre connaissance des objets playmobils.
Dans ce PDF (à suivre), vous trouverez des images à associer à des objets playmobils. Vous ferez ensuite l’inverse : l’enfant devra associer les playmobils aux images correspondantes.
En fonction de ce que vous possédez, vous pourrez faire certaines cartes et pas d’autres mais globalement j’ai essayé de mettre des classiques.
Associer de l’identique
Cela fait partie des premiers enseignements que l’on fait faire à un enfant en difficulté. En général, les enfants avec autisme sont assez bons en perception visuelle pour associer de l’identique.
Associer du semblables non identiques.
Pour moi c’est une compétence importante. D’autres articles traitent de ce sujet sur mon site : taper « semblables non identiques » dans le moteur de recherche.
Il va s’agir ici de faire associer à l’enfant des items qui se ressemblent mais ne sont pas exactement les mêmes : un verre transparent à facettes, un verre droit, un verre à pied, etc, … et une table basse en bois, une table à manger, une table de jardin à claire-voie, … Vous trouverez ce type d’exercice dans le 1er PDF pour vous donner des idées. (voir ci-après)
Différencier les objets des personnes.
Nous l’avions déjà vu précédemment dans l’article sur les catégories mais les playmobils sont très pratiques pour différencier les animaux des personnes, les personnes des objets, etc.
Cela va nous permettre de travailler le terme « personne » / « personnage » qui est souvent inconnu. Bien plus tard, on redivisera en « bébé / enfant / adulte / personnes âgées » avec les personnages bien stéréotypés. (voir article sur l’identité et la famille)
Lexique de base
Rien de nouveau : on sélectionne toujours du vocabulaire à enseigner qui servira à l’enfant. Donc du vocabulaire du quotidien : une assiette, une table, un lit, etc. Mais aussi le vocabulaire lié aux intérêts de l’enfant : le vélo, le monde marin, etc. Inutile de travailler avec des objets trop « spécifiques », au départ on cherche la base.
Voici ci-dessous, une grille pour côter des items que vous sélectionnerez :
La première chose à faire est de travailler le lexique pour augmenter le vocabulaire de l’enfant. Il ne pourra pas répondre aux RAFCC si il ne connait pas le nom des objets. Donc, il faut travailler les cibles en expressif et réceptif (remplissez des listes comme ci-dessus pour contrôler la connaissance des items). Assurez-vous que l’enfant fasse bien le lien entre les objets réels et ceux miniaturisés des Playmobils, car même si nous ça nous amuse de manipuler des playmo, le but est quand même là ! 😉
Il y a 2 PDF : un est spécial boite à compter et l’autre non. Il y a des choses différentes et de niveaux variés globalement présentés en difficulté croissante. N’imprimez que ce qui est utile pour votre élève.
Premier PDF : couleurs, semblables non identiques, pièces de la maison et fonctions « simples »
Le premier document est destiné à être placé dans une Boîte à compter. Vous pouvez aussi tout découper et mettre dans des petites boites, si vous n’avez pas de BàC.
Dans ce document vous trouverez :
Trier par couleurs : la difficulté pour l’enfant va être d’accepter de mettre des nuances différentes dans la même case : c’est souvent problématique. De plus, il y a souvent plusieurs couleurs sur le même objet : on aura tendance à dire « la chaise rouge » même si les pieds sont gris … mais ça, ça pose souvent problème aux personnes avec autisme qui sont très « rigoureuses ». Ce sera intéressant de travailler cette tolérance d’accepter de mettre dans la case rouge même si les pieds sont gris.
Cela vous permettra également de travailler le semblables non identiques car il sera amener à mettre ensemble des objets pas strictement pareils. Il y a également une fiche avec une case « transparent » où il y a une « tâche à découper » AVANT de plastifier votre support. La tâche sera donc transparente !
Trier par items, avec des items différents : il faudra accepter de mettre ensemble des verres à pied avec des verres à eau, etc. Cette fiche sert surtout à vous faire un exemple car en fonction de ce que vous possedez, vous pourrez faire des tris de vélos, de chevaliers, etc.
Trier selon les pièces de la maison : destinés aux petits éléments.
Dans le 2eme PDF, vous trouverez des « affiches » avec le nom des pièces de la maison à mettre dans des grands bacs pour pouvoir trier les meubles (lit, armoire, cuisinière, baignoire, table, …) en fonction de la pièce.
Ca me parait une étape à faire avant : quand il voit une baignoire, un enfant va assez facilement placer cet élément dans la SDB si vous avez déjà entamé le tri en mettant un lavabo dans votre bac…
Enfin, il y a trier par fonctions « simples » : pour boire, pour nettoyer, pour s’amuser, pour cuisiner et pour manger. Ce sont en général les premières fonctions/verbes que j’enseigne.
Deuxième PDF, globalement plus compliqué, avec les RAFCC
Vous trouverez le tri des meubles en fonction de pièces de la maison. On peut mettre nous les meubles et l’enfant doit mettre les étiquettes « dans le salon », « dans la salle de bain », … L’objectif n’est pas de lire : on donne à l’enfant l’étiquette en disant « dans la cuisine » et on le laisse mettre l’étiquette dans le bac où il y a la cuisinière, le frigo, etc.
On peut aussi faire l’inverse : on place les étiquettes, on commence à trier nous (si il n’est pas lecteur, c’est obligatoire) et l’enfant associera la suite en mettant le lavabo là où il y a dejà la baignoire et la douche, etc, …
Un tri en fonction du genre féminin ou masculin, ca ne fait jamais de mal 😉
Vous trouverez des bandes de RAFCC cette fois plus destinées aux enfants lecteurs. Il va s’agir d’associer (comme d’habitude étiquette-objet ou objet-étiquette) en tenant compte des :
fonctions des objets
catégories
caractéristiques des objets
et j’ai ajouté un lot qui tend vers l’intraverbal avec des inférences et des négations :-p
Voici quelques exemples en situation :
Ces documents peuvent être certainement améliorés, n’hésitez pas à me proposer des idées de RAFCC ou autres … 😉
Troisième PDF : pour les lecteurs surtout. A suivre ! :-p
Voici un document pour côter les catégories (lignes de base et essais). Elles sont triées globalement par ordre de difficulté (mais c’est discutable) et vous pouvez surligner celles qui vous semblent intéressantes à travailler avec votre élève. Selon la situation du jeune, certaines catégories sont peu utiles.
Commencer à travailler les catégories
Quand ? quels pré-requis?
Lorsque l’enfant a un bon répertoire de mots, on peut commencer à enseigner le classement en catégories. Pas avant. De plus, il faut que l’enfant puisse associer des semblables non-identiques (voir les nombreux articles sur ce site dans le moteur de recherche).
Ainsi, il faut que l’enfant connaisse une quinzaine d’animaux, mais aussi des noms de vêtements, de formes, de couleurs, de lieux, etc, … et c’est à partir de ce moment-là qu’il sera pertinent de les « ranger ».
Au début de l’enseignement, j’utilise des illustrations. Même pour les lecteurs, les illustrations sont plus « parlantes » que l’oral et/ou l’écrit, et moins couteuses en énergie.
ATTENTION : remarque sur le matériel : lorsqu’on fait faire du tri à un enfant, les images doivent être toutes identiques (ou toutes très différentes!!) de même taille, de même style et de même type. Si vous avez des illustrations d’images du corps dessinées et des photos d’animaux, il y a de grandes chances que l’enfant se base sur « dessin VS photo » et non sur les catégories sémantiques pour faire son classement…
Quel matériel utiliser ?
Vous pouvez utilisez des images mais aussi des objets miniatures tels que des éléments Playmobils-Barbie. Les enfants aiment manipuler des objets et cela permet de généraliser l’apprentissage.
J’aime particulièrement le travail avec les playmobils car les éléments sont tous à la même échelle : cela permet aux enfants de manipuler des items qui ont une cohérence de proportions.
Des objets :
Sur cartes :
Sur ce site, vous trouverez un article « lexique 3 exemplaires » où vous trouverez des lexiques sur les thèmes suivants :
– légumes, ici
– fruits, ici
– ustensiles de cuisine, ici
– Noël, ici
– bricolage/outils, ici
– meubles, ici
– vêtements, ici
– bureautique et informatique, ici.
Ceci vous permettra d’avoir des cartes toutes identiques quelques soient les domaines. En effet, si vous prenez des images de différentes origines, l’élève risque de trier en se basant sur d’autres critères que les items représentés, par exemple ; la taille des cartes, le fait qu’elles soient cartonnées, etc.
Edit du 08/11/24 : Cartes de catégories faites à partir des illustrations Arasaac. J’ai choisi délibérément ces illustrations afin qu’il n’y ait pas de différences de style graphique qui puissent donner une guidance à l’enfant.
Sur le site ARASAAC, vous trouverez des supports déjà constitués pour travailler les catégories. Voici quelques liens:
Classer les images dans des « maisons-catégories », ici
Classer en scratchant les images sous la bonne catégorie, ici
…
Les éditions Passe-temps ont plusieurs supports sur ces sujets. J’aime particulièrement celui-là : la valise à mots.
La pochette est très complète : elle contient des planches pour supporter le langage oral, des planches de tris et des illustrations.
Cela permet d’avoir une belle base d’images illustrées de manière identique. Elles pourront vous servir ultérieurement pour tous les RAFCC.
On peut donc travailler grâce à ce matériel le lexique de chacun des items, la mise en liens, le repérage des catégories ou encore la correspondance entre image et mot (non disponible par défaut dans la pochette mais que l’on peut faire facilement. Si vous avez ce support, je peux vous envoyer la liste des items rédigés en script et capitales.) De plus, les images qui résument les catégories font étonnement la taille des cases de BàC …. ce support a vraiment tout pour plaire 🙂 (voir photo ci-après).
Ci-dessous, j’ai sélectionné 3 catégories et l’enfant doit trier les images dans chaque case:
Il y a également le jeu de chez Imag’ines « Qui se ressemble, s’assemble » qui est très sympa, pas trop cher et que j’avais présenté ici.
Il s’agit d’un petit jeu composé de cartes sur lesquels il y a deux illustrations. On peut créer différentes règles selon ce que l’on veut travailler.
Classiquement, par exemple : on peut présenter un carte à l’élève demander « montre-moi l’animal » parmi les deux apparaissant sur la photo.
Ou encore, on peut piocher une carte et demander à l’enfant de nommer les catégories des deux items sur les photos,
ou encore, on étale une dizaine de cartes et on retourne une carte catégorie (que vous pouvez imprimer ci-après dans le lien), par exemple « habits » et, à l’aide de tapettes-ventouses (vendues sur leur site également à 1,50€ ici) on doit attraper le plus rapidement possible une carte où il y a une photo de l’item de la catégorie donnée.
Bref, les possibilités sont infinies !
Comment ?
Pré requis :
On va suivre la progression suivante :
En réception : le tri visuel
— Je présente 3 tas déjà formés avec par exemple : un lot avec « une vache, un chien et une tortue, un lot avec » un hélicoptère, un camion et une voiture » et un lot avec « un slip, une chaussette et un pantalon ».
Ensuite, je donne à l’enfant une image, par exemple « un bateau » et il doit l’associer aux autres véhicules/transport. Inutile qu’il nomme la catégorie ou l’item, mieux vaut garder le silence dans un premier temps pour ne pas risquer l’erreur et pour ne pas surcharger la charge mentale.
En expression : Le tri visuel + association de verbal de la catégorie
Puis, quand le fait d’associer en silence est plus fluide, on peut commencer à dire « animaux » quand l’enfant met dans la boite des animaux. L’enfant va sans doute verbaliser le nom de l’item plutôt que la catégorie (forcément, vu que c’est ce qu’il connait!) et on peut reprendre en disant « oui, cheval, c’est : « animaux ».
Si vraiment l’enfant ne décroche pas du nom des items, on pourra lui donner des cartes sur lesquels figure 2 ou 3 animaux et le faire trier ces cartes-là. De cette façon, il ne sera plus tenter de donner le nom de l’animal (vu qu’il y en aura plusieurs).
Le verbal pur : sans images ni objets. En expression : production verbale
On le travaille généralement en complétions de phrase, du type : « un cheval, une vache, une poule, un chat : ce sont des ….. » et l’enfant doit compléter « animaux ».
Comment faire pour que l’enfant cite des items, c’est-à-dire, qu’il puisse donner des noms d’objets quand on lui donne une catégorie.
Avec ces enfants atypiques, on a de grandes probabilités que la discussion ressemble à ça : « Dis-moi 3 animaux » et l’enfant répond : « trois animaux » (j’ai eu cette réponse encore hier …)
Voici donc une astuce :
Une fois que l’enfant connaît plusieurs mots se rapportant à chaque catégorie parce que vous l’aurez bien travaillé avec lui, qu’il sait bien trier les cartes illustrées du jeu, on travaille SANS IMAGE, avec des boutons.
Ainsi, on prend une BàC, des boutons et des images de catégories auxquelles il est habitué.
Je commence moi avec 3 à 5 boutons et je verbalise un par un les mots en posant à chaque fois un bouton dans la case : « mouton, vache, cochon, zèbre, … » je m’arrête et lui donne le dernier bouton pour qu’il le mette dans la case en verbalisant un nom d’animal. Je peux guider en échoïque si il ne dit rien, c’est-à-dire, je lui souffle une réponse, par exemple: « chat » et le guide pour qu’il pose son bouton dans la case. En général, ils comprennent tres rapidement ce que j’attends d’eux !
C’est super car c’est le tout début de l’intraverbal !
Ci-dessous, une photo d’un de mes élèves, un tatoué ;-))) , qui maîtrise avec 3 items de chaque catégorie, qu’il trouve seul dans sa tête!!
Avec cette technique, vous pouvez faire varier les quantités d’items que vous voulez pour chaque catégorie en variant le nombre de boutons que vous donnez à chaque enfant. C’est souvent plus facile pour eux de trouver 10 noms d’animaux que 10 noms de meubles! Le but étant quand même qu’ils se creusent la tête et qu’ils en trouvent toujours un peu plus/des différents.
Maintenir l’apprentissage
Voici des astuces pour maintenir la connaissance des catégories tout en augmentant leur répertoire de vocabulaire.
Idées 1 :
Avec la bombe de Tic-tac Boum (Tic Tac Boum Junior, ou non) pour dynamiser les séances. Je fais souvent ca avec les enfants et leurs parents : on retourne une cartes-catégorie (du pdf ci-dessous par exemple) et on doit trouver un nom et hop, on passe la bombe au voisin qui dit un autre mot et la passe au voisin et on tourne jusqu’à ce que la bombe éclate. L’enfant en général adore. De plus, ca oblige à écouter ce que disent les autres car évidement, il est interdit de dire plusieurs fois le même item !
Idée 2 :
Toujours avec les cartes-catégories et un dé, si possible rigolo. On lance le dé et on doit donner le nombre d’items indiqués par le dé de la catégorie de la carte. Par exemple, le dé indique 5 et on a pioché la catégorie « jours », on doit dire 5 jours : « mardi, mercredi, jeudi, lundi et dimanche ».
Selon l’enfant, vous pouvez trier les cartes avant le jeu (par exemple ôter les cartes « bijoux » et « villes ».
Ici, il y a des cartes-catégories à imprimer : attention, c’est en NetB donc les couleurs sont à colorier à la main avant de plastifier le document.
Voici un document de 20 pages avec des mots à relier qui peut être utilisé en maintien de l’enseignement, lorsque l’enfant sait faire et que l’on ne veut pas qu’il perde la compétence. (cliquez dessus pour le télécharger)
Catégories à entourer : (ajout du 26-08-24)
Voici un document où il faut entourer les propositions correctes parmi 3 catégories possibles :
Et puis après ?? les devinettes
Ensuite, une fois que c’est maîtrisé, on va pouvoir être sur des catégories plus précises, des sous-classes : les animaux marins, les animaux à plumes, les véhicules dans l’eau, les formes avec des angles, les aliments qui sont verts, … et commencer à travailler les devinettes !!! peut-être un article suivra sur ce sujet !
En attendant, voici le début des devinettes de RAFCC :
Si vous avez d’autres idées, je prends volontiers pour les ajouter à ce document afin que nous en profitions tous. C’est pas évident à trouver des devinettes très faciles !
Le lexique spécifique associé à chaque catégorie
Si vous voulez des PDF spécifiques à des catégories, vous pouvez aller sur la page des compétences « pré-autonomiques » ici, où vous trouverez des PDF de lexiques plus complexes et précis, tels que : les légumes, les fruits, le bricolage, les ustensiles en cuisine, …
C’est un jeu classique que l’on trouve en supermarché et qui est très fréquemment en vente d’occasion. Il existe plusieurs versions : des plateaux plus petits, des versions de même tailles mais en photos ou en dessins, ainsi que des versions dont le but diffère légèrement.
Il s’agit d’un plateau de jeu et des petites cartes avec plus de 300 petites cartes illustrées. Le but du jeu est de retrouver l’illustration sur le grand plateau de jeu. En soi, il est déjà assez intéressant à utiliser comme ca. Pour les enfants plus petits, on peut trier les images par « tranches » de plateau dans des petits sacs, cela permet d’avoir une surface à scruter moins étendue.
Le Lynx a l’avantage d’être une énorme banque d’images dont on peut se servir indéfiniment pour faire des tris selon le niveau de l’enfant. Ainsi, on peut trier par couleur, par forme, par catégorie, par fonction, par genre, par localisation, par nombre, …
Ci-dessous, des étiquettes réalisées par une maman avec laquelle je travaille :
Etiquettes à piocher ……
… pour trouver un item correspondant!
Ici, on a trier des items pour s’habiller, des items pour manger et des items pour jouer :
On peut également trier les cartes en genre et en nombre : féminin singulier, masculin singulier, féminin pluriel, masculin pluriel.
Afin d’enrichir le vocabulaire, surtout dans le handicap, il est souvent nécessaire de travailler ce vocabulaire de façon intensive et spécifique. Seule une exposition fréquente va permettre de mémoriser ces parties d’éléments. Comme pour tout enseignement, privilégiez les vrais objets, ou reproductions miniatures d’objets avant d’utiliser les images comme celles ci-dessous.
Vous trouverez un extrait sur en vidéo ici. On y voit une série d’essais avec mélanges de tact et de RA avec une voiture Playmobil, puis une seconde vidéo où on voit le même élève travailler sur des images ici.
N’ayant pas trouvé de supports avec des images dans le commerce ou sur le net, je m’y suis attelée.
J’ai donc réalisé une série de dessins (voir liste ci-après) en coloriant en jaune les parties à travailler:
Associations de cartes « parties d’items » avec des mot écrits.
Les parties d’objets peuvent donc être enseignées au début sur table, voici des petites idées pour travailler cela:
montrer une image avec une zone jaunie et l’enfant doit montrer cette même zone sur un objet réel, et répéter le nom de cette partie
associer la même image sur une planche d’images (comme un loto, il faut imprimer les image 2 fois) et verbaliser la partie
prendre un item (ex : le pied) et devoir verbaliser toutes les parties qu’on peut trouver dedans (ex : orteils, ongles, talon, cheville, …)
dire une partie et l’enfant doit retrouver l’item, …
sur la photo ci-dessus, l’enfant (lecteur) doit également associer le mot écrit à l’image.
Voici un extrait en vidéo :
Voici les items dont il m’a paru important de travailler les parties, et qui sont donc disponibles en images :
ATTENTION : certains choix de lexique vont vous sembler bizarres!! J’illustre et crée les documents en fonction de ce qu’il me semble des basiques MAIS AUSSI en fonction des intérêts des enfants que j’accompagne. Ainsi, il ne faut pas imprimer les pages qui vous semblent non pertinentes (par exemple « le détendeur » ne sera utile qu’à un enfant qui fait de la plongée, « l’évent » et les « fanons » de la baleine ne font vraiment pas partie du lexique primordial dans la vie d’un individu sauf si son intérêt restreint est les baleines)
Vous pouvez cliquer sur la liste ci-dessus afin d’imprimer le document et cocher le vocabulaire acquis ou non de l’enfant.
L’arbre
le tronc, le feuillage
L’arrosage
le tuyau, le robinet
L’oiseau
le bec, les ailes, les pattes, la queue
L’ordinateur
la souris, le clavier, l’écran, la tour, la touche espace, la touche entrée
La boîte à compter
les cases, la fente
La bouteille
le bouchon, l’étiquette
La chaussure
la semelle, le scratch, le lacet
La lessive
le bidon, le bouchon
La main
les ongles, les doigts, le poignet
La marmite
les poignées, le couvercle
La montre
le bracelet, le cadran, le fermoir, les aiguilles
La plante
la terre, la tige, la feuille, la fleur
La tondeuse
le guidon, le bac (de récupération), les roues
La voiture
la portière, les phares, les roues, le pare-brise, le coffre, les poignées
Le batteur électrique
les fouets, la prise, le bouton, le fil/câble
Le bureau
le tiroir, le placard, la planche, les poignées
Le couteau
le manche, la lame
Le crayon
la mine, la gomme
Le dentifrice
le tube, le bouchon
Le feutre
le bouchon, la mine
Le jeu de société
le dé, les cartes, le plateau, le pion
Le lit
l’oreiller, le matelas, le sommier, la couette
Le manteau
la capuche, les boutons, la poche
Le pantalon
les poches, la braguette, le bouton
Le pied
les ongles, le talon, la cheville
Le porte-monnaie
les pièces, les billets, la carte
Le pull
les manches, le col
Le sac à dos
la poche, les bretelles, la fermeture éclair, la pression
Le stylo
l’encre, la mine, le capuchon,
Le vélo
les roues, le guidon, les pédales, la selle
Les toilettes
la lunette, la chasse d’eau/ le réservoir
D’autres suivront régulièrement en fonction de la vitesse d’apprentissage de mes enfants en suivi … Si vous avez des besoins, contactez-moi, je pourrai rajouter des items.
Voici une séquence à table :
Les étiquettes des mots écrits sont disponibles en script et en cursif.
Ci-dessous, exemple de mise en forme chez une famille. Tout est équipé de scratch de façon à prévenir un éventuel effet d’apprentissage du type « la souris se pose en haut à gauche, la tour en haut à droite, etc … »
Une autre façon de présenter : ci-dessous, l’élève associe le mot écrit à une image. Il faut donc qu’il trie et qu’il apparie.
Ecrire / coller le nom des parties (24 pages), illustration ARASAAC et non de moi, ce qui permet de généraliser le support :
Relier les parties d’items aux items (10 pages) :
Pour les enfants scripteurs : voici un « copying a text » qui va préparer le transcriptif. Il s’agit tout simplement de recopier le mot en cursif (avec la même casse donc).
Voici un document avec un espace libre d’association : l’enfant pourra donc écrire tous les mots qui lui reviennent associés à un mot. ICI Par exemple :
— on écrit « MANTEAU » dans le rectangle à gauche et à droite l’enfant va pouvoir écrire : « la poche, les boutons, la capuche, la fermeture éclair, etc, … — on écrit « BATEAU » dans le rectangle à gauche et à droite l’enfant va pouvoir écrire : « la coque, le mat, le matelot, le cockpit, le gouvernail, etc, …
Si vous avez des remarques, vous pouvez me contacter !