Petit jeu découvert lors d’un court passage en Allemagne : Match Master.
Il s’agit d’un jeu de cartes très très simple.
Au dos jaune de chaque carte, il y a une catégorie : soit « animal », soit « couleur », soit « quantité’.
On place le tas de cartes au milieu de la table, on pioche une carte et on la retourne en la plaçant à côté de la pioche, puis une seconde. Si il y a deux cartes de la même catégorie (celle annoncée par le dos de la pioche), on peut ramasser toutes les cartes de la table !
Par exemple :
Le dos de la carte représente « animal » : on va donc pouvoir prendre le poisson rouge seul et l’ensemble de 3 poissons car ce sont les mêmes animaux, des poissons. Du coup, on peut ramasser toutes les cartes et hop, on recommence … On en repioche une, puis deux et on regarde le dos de la pioche et si il y a deux cartes de couleur X, de quantité Y ou d’animal Z, on ramasse !!
Ce jeu est évidemment un jeu avant de tout de flexibilité mentale car on doit sans arrêt se remettre en tête une nouvelle catégorie selon le dos de la carte qui apparait après le tirage. J’adore !!
Entraînements préparatoires :
Il a fallu que je travaille les difficultés de façon isolée avec les enfants que j’accompagne, sinon, ils risquaient de tout confondre ou de devoir être trop guidés trop longtemps.
J’ai donc crée des pictogrammes, disponibles dans le pdf ci-dessous.
Les enfants peuvent se familiariser avec les cartes en les triant par couleurs, par animal et par quantités.
Quand c’est OK, on continue mais en introduisant de la flexibilité dans le tri.
On fait trier l’enfant une dizaine de cartes par couleurs par exemple, puis on reprend les pictos et hop, on met des pictos « trier par animal » et on redonne à l’enfant des cartes, puis 10 cartes plus tard, on rechange de critère, hop, on trie par « trier par quantités ».
Lorsque l’enfant est à l’aise avec cette façon très cadrée de trier, on peut passer au vrai jeu, pas avant.
Le gros plus de ce Match Master est qu’il est jouable par des enfants non lecteurs et non dénombreurs (il y a des quantités mais elles sont placées toujours en constellation de dé).
Bon bah, y’a plus qu’à aller faire un tour en Allemagne ! (Edit Mars 2023 ; ce jeu serait accessible sur Amazone!)
Un jeu assez original : Windy Woody de chez Piatnik.
Il est composé d’un plateau évolutif en fonction de la difficulté recherchée, de deux dés (on peut en utiliser qu’un seul …), de cartes nœuds (qui servent de points) et de 6 cartes vêtements en noir et blanc.
L’idée est de suivre des yeux le fil du cerf-volant afin de répondre à des consignes.
Ce que j’apprécie particulièrement c’est qu’il travaille une notion assez peu exploitée dans les jeux du commerce : la poursuite oculaire.
De plus, il est très facilement modulable : il peut être facilement découpé en unités plus faciles et de ce fait, offre une progression toute douce au besoin.
Enfin, le jeu propose de faire une règle du jeu, puis une autre et enfin de combiner les deux et laisser le dé choisir si on joue d’une façon ou d’une autre ! là, on est vraiment la flexibilité mentale à fond !
On lance le dé, on obtient une couleur, on suit le fil du cerf-volant de cette couleur jusqu’au petit personnage : ensuite, selon la version de règle choisie :
Version couleur cerf-volant : on doit trouver le vêtement de la couleur en question
Version couleur manquante : on doit trouver le vêtement qui correspond à aucune couleur du cerf-volant
Version les nœuds : on doit regarder les nœuds des deux cerf-volant qui correspondent à la couleur du dé et trouver le vêtement commun aux deux personnages!
Version combinaison : on combine les trois et on joue avec le second dé qui nous dit quelle versions jouer !
Pour commencer avec un enfant très en difficulté
Commencez tout simplement par pointer un vêtement sur un petit garçon de la carte personnage et demandez à l’enfant de pointer la carte de l’habit correspondant. Déjà, on s’assure que l’enfant sache faire cette correspondance
Ensuite, si l’enfant y arrive, on recule encore d’un cran et on lance le dé, trouve le vêtement de cette couleur puis, montre le vêtement noir et blanc qui correspond.
Puis, on lance le dé, on regarde les cerfs-volants, on descend le fil (avec aucune carte intermédiaire au début, comme sur la photo), on retrouve l’habit qui correspond à cette couleur et on montre le vêtement noir et blanc qui correspond en le nommant.
Bref, on continue comme ça jusqu’à la règle du jeu expliquée dans la boîte.
Ensuite
On pourra ajouter des plaques de cartons et rendre ainsi plus compliquée la recherche des éléments.
On jouera avec les dés de façon à rendre les règles complexes et changeantes.
Windy Woody est une belle suite à mon petit jeu que j’avais crée à partir du loto cherche et trouve de chez Vilac, que vous trouverez ici.
UNO est un jeu très connu : pour la petite histoire, il date des années 70 et a été crée par un coiffeur qui voulait créer son propre jeu avec son fils.
Il est composé de cartes avec des chiffres de 1 à 9 et des couleurs (bleu, vert, jaune, rouge). Il y a également des cartes spéciales qui servent à dynamiser la partie.
Le premier à n’avoir plus de carte gagne.
Le déroulement
En début de partie, on en a 7 cartes chacun.
Le jeu est composé de cartes portant des numéros et des couleurs (jaune, vert, rouge, bleu). Chacun son tour, il faut poser une carte portant soit le même chiffre, soit la même couleur que celle qui a été posée juste avant.
Les variantes
Beaucoup de petits jeux sont sur cette base : pouvoir poser la carte si elle a un critère commun avec celle déjà posé.
Il y a notamment :
– Hello Kitty, de chez France Cartes
qui a un certain succès avec les fifilles! On doit associer soit avec le même animal, soit avec la même couleur.
– Color Addict Kidz, de chez France Cartes
dont le principe est le même avec des formes simples (carré, ronds, triangles, …) et avec des couleurs.
À noter : le jeu Color Addict Kidz n’a strictement rien à voir avec le jeu Color Addict « normal »… Un article sur ce dernier viendra d’ailleurs prochainement !
– Pipolo, de chez Djeco
l’ancienne version qui est avec des prépositions spatiales et des animaux. La règle du jeu princeps n’est pas du tout celle-là (c’est initialement un jeu de bluff, principe que je fuis d’une manière générale) mais je le trouve génial utilisé comme cela. J’explique « ma » règle dans un article précédent ici.
Enseigner UNO (ou une variante) à votre enfant
En pré-requis, il faut que l’enfant sache :
– piocher,
– faire du tour de rôle
– trier les mêmes items avec des critères variés.
Pour s’assurer que ce dernier critère soit bien acquis :
On peut vérifier en prenant le paquet de cartes et en présentant sur la table un début de tri par chiffre (on place 1, 2, 3, …) puis un début de tas par couleurs (on place un tas pour les cartes jaunes, un tas pour les cartes bleues, … ). On commence à trier puis on demande à l’enfant de continuer … si l’enfant n’a pas cette flexibilité cognitive (trier alternativement par couleurs et/ou par formes), il ne parviendra pas à jouer à UNO.
Tout d’abord, il faut préparer le jeu en ôtant du paquet toutes les cartes avec particularités : les « +2 », « +4 », « joker », « sens inverse », etc, … afin de ne garder que les cartes avec des numéros de couleurs.
Comme d’habitude, quand on enseigne un jeu à un enfant, on va le faire jouer les cartes de sa main à plat sur la table le temps qu’il comprenne, pour pouvoir le guider et pour lui éviter la difficulté supplémentaire de devoir tenir ses cartes. Je laisse aussi mon jeu à plat pour qu’il me voit réfléchir sur les données que j’aies moi. Puis, petit à petit, je commence à prendre mon jeu en main et l’enfant en général fait pareil sans même que je ne lui demande quoi que ce soit.
On place 7 cartes devant l’enfant, 7 cartes devant nous et une carte au centre de la table. On le guide en énonçant la couleur de la carte à haute voix « un 5 bleu », si il a une carte de la même couleur (bleue), on le guide pour qu’il la recouvre, si il n’a pas, on le guide pour rechercher le même chiffre (ici le 5), si il n’a pas on pousse sa main vers la pioche (pas de verbal, au risque qu’il se sente obligé à chaque fois de s’auto-verbaliser « tu pioches ».
Puis, on joue en expliquant oralement « oui, j’ai la même couleur, je mets mon 4 bleu sur le 5 bleu », puis c’est à l’enfant, on le guide, etc, …
Plus tard, on introduira les cartes spéciales qui en général ne posent aucun problème lorsque le reste est maîtrisé.
Outre le fait d’entraîner les fonctions exécutives, maîtriser les règles de ce type de jeu permettra à l’enfant de pouvoir partager des moments sociaux avec des pairs : c’est un grand classique dans les chambres d’enfants !
Un petit jeu sympa de chez Gigamic qui fait partie de la série dans des boîtes en métal : Droite ou Gauche. Il travaille la notion de gauche droite mais surtout de gauche droite relative ! Ce jeu est donc indiqué pour les enfants qui maîtrisent ces notions et non pour des enfants en apprentissage !!
Le principe
On dispose un tas de cartes au centre de la table avec un point de départ et des directions. Ensuite, on place les 7 cartes de policiers tout autour de ce tas et on doit suivre 3 directions de suite en appliquant « gauche » ou « droite » mais de façon relative! On se place par rapport au policier : ainsi le fait qu’il soit de dos ou de face va impacter. On doit ensuite nommer la carte correcte à l’issue des différents déplacements le plus rapidement possible ! Assurez-vous que l’enfant sache nommer : ambulance/voiture, arbre, réverbère/lampe, maison, stop, vélo et feu (tricolore).
Dans l’exemple ci-après : On part de la policière avec le dessin « maison », on fait 3 déplacements à SA gauche à elle (donc vers la droite car elle est de face) puis 1 déplacement vers la droite d’un policier de face (donc vers la gauche) puis 4 vers la gauche d’une policière de dos (donc à gauche aussi, car sa gauche est aussi la nôtre).
Ce jeu n’est plus édité je crois, mais on le trouve facilement sur la marché de l’occasion. Dans ce cas, j’ignore quelles sont les règles quant aux potentielles photocopies du jeu dans la mesure où ce dernier n’est plus accessible autrement. J’ai envoyé un mail chez Gigamic et j’attends leur réponse. Si un lecteur connaît les modalités de diffusion d’un jeu plus édité, je suis preneuse.
Adaptations possibles
Afin de pouvoir jouer avec les enfants que j’accompagne, j’ai modifié les cartes policiers afin qu’ils apparaissent tous de dos. Dans ce cas précis, leur gauche est notre gauche et le jeu s’en trouve simplifié.
Vous pouvez imprimer le PDF ci-après, normalement, les cartes seront au bon format. Si il y a une légère différence de taille due à vos modes d’impression, ce n’est pas gênant dans la mesure où les 7 policiers seront de la même dimension.
Ensuite, j’intègre les vraies cartes de policiers mais je limite le jeu à un seul déplacement. On ne suit que la première consigne écrite sur les cartes. C’est d’ailleurs une adaptation « pour les plus jeunes » qui est décrite dans le mode d’emploi initial du jeu.
Ce qui le rend très attrayant c’est …. le lot de tapettes à ventouses!
Il s’agit d’un jeu composé de deux lots de cartes :
un lot avec des distracteurs visuels : des objets à formes proches (ex : une poire et une ampoule) sont représentés sur un fond de couleur (rouge, jaune, bleu, rose ou vert)
un lot avec des distracteurs phonologiques : des objets à noms proches (ex: la douche, la louche, la mouche, …) représentés sur un fond de couleur.
Diverses variantes de jeu sont possibles en fonction du patient, personnellement, je joue souvent avec des enfants peu ou pas lecteurs, j’ai donc opté pour cette option : dans chaque lot, il s’agira d’écouter la consigne lue (ex : une louche sur un fond bleu) et de prendre la carte le plus rapidement possible à l’aide de sa tapette.
Il faut donc être attentif et bien se concentrer.
Pour plus d’idées d’exploitation, allez sur le site de ces deux orthophonistes qui est ici.
Je me servais déjà des tapettes ventouses de « Tap ta moustache » (jeu super chouette, article à suivre!) car la plupart des enfants adooooooooooooore !
Je l’avais détournée pour rendre plus fun certains enseignements : là, j’en ai 2 de plus, et en plus, sans moustaches! de quoi bien s’amuser en petits groupes …
Tout petit bémol : les cases pour ranger dans la boîte sont trop serrées pour y loger les cartes, pour la maniaque que je suis, c’est un bon exercice de lâcher prise … 😉 Mais bon, comme je le prends presque toujours en séance, plus besoin de la boîte !
Deux petits jeux qui m’ont été offert récemment : Bonjour Robert et bonjour Simone.
Il s’agit de petits jeux de cartes d’observation et de réflexe.
Quand un personnage apparaît, il faut le saluer selon un code qui lui appartient : «namasté » en joignant les mains, dire « bonjour Robert », saluer en levant la main et en disant «hello Sam»,… A ces personnages sont mêlés des objets où il ne faut pas réagir et un seul objet, le tamtam, où il faut taper sur la table.
C’est un jeu rigolo qui mêle quelques mots verbaux et beaucoup de non verbal, il est intéressant dans la mesure où :
– on peut évaluer la compétence d’un enfant à acquérir un nouveau comportement (évaluer dans un VB mapp ou un Abllsr)
– il est dynamique et peut réveiller un peu une séance trop scolaire
– il travaille l’inhibition car on alterne des mouvements où il faut taper et d’autres où on doit retenir son geste (appelée « stop task » en psychologie).
Selon les éditions et rééditions de ce jeu de chez Beleduc, il est nommé « où est Monty? », ou « il est où le Minou? », ou bien « Trouve Monty », ou encore le titre dans sa version anglophone : « Find Monty ».
Il s’agit d’un jeu sur les prépositions spatiales où il est question de dire où se trouve Monty, le petit chat gris. Le jeu est composé de petites cartes épaisses cartonnées avec photos de la scène, d’un dé, d’un plateau « sol » avec un tapis, d’un lit, d’un coussin bleu, d’une couette rouge et du chat Monty, qui est « réversible » (= imprimé des deux côté). ATTENTION : ce jeu se joue …. de mémoire ! 😉 enfin, si on peut …. en général, selon les faces du dé (et selon l’enfant évidement), je choisis de le faire de visu ou de mémoire. Même est regardant la carte, c’est loin d’être évident : le sens du chat est notamment source d’erreurs fréquentes. (Ce recto-verso, si il pose trop de problèmes, peut être travaillé avec d’autres types de supports plus adaptés entre temps.)
Le dé a 3 faces différentes : – un lit : on doit reproduire ce que l’on voit sur la carte, c’est la consigne la plus facile du jeu. – une bouche : on doit verbaliser, décrire à l’autre comment aménager la scène pour reproduire ce que l’on voit sur la petite carte carrée. – un bonhomme stylisé tête à l’envers : on doit reproduire la scène avec le modèle mais placé à l’envers … et bien ce n’est pas évident du tout !! 🙂
Au dos de chaque carte, il y a soit une forme (losange, carré, triangle, rond, rectangle), soit une couleur (bleu, vert, violet, jaune, rouge).
Il va s’agir tout simplement de trouver sur l’illustration le critère recherché (qui figure au dos de la carte qu’on vient de retourner).
Par exemple:
Ici, on cherche sur l’image quelque chose de rond : il s’agit du cookie en bas à droite de l’image au premier plan.
On retourne alors la carte de droite qu’on pose sur la carte de gauche et on découvre la nouvelle illustration : il faut trouver quelque chose de jaune, on le voit bien, c’est l’oiseau. On continue…
Cette fois, de nouveau quelque chose de rond mais sur une autre image : il s’agit du bras du canapé au premier plan en bas à gauche.
Les cartes du jeu changeant de place perpétuellement, les cibles à chercher changent …
Remarques : Il est beaucoup plus facile de trouver les items d’une couleur donnée que de trouver les formes. On peut être tenté de trier et de présenter d’abord les cartes couleurs et ensuite de donner des cartes avec des cibles-formes. Cependant, en faisant cela, on s’expose à ce que l’enfant ait un gros effort cognitif à fournir lorsqu’on passera aux recherches de formes car : – les formes sont plus complexes à chercher que les couleurs, comme je viens de le préciser, et – il faudra que l’enfant inhibe (= arrête de chercher) le critère couleur alors qu’il est habitué à cibler ce critère. Donc, si l’enfant n’a pas une bonne flexibilité mentale, il vaut mieux rapidement introduire le critère formes, malgré sa difficulté.
Ce jeu travaille la flexibilité mentale à fond : changements d’illustration à chaque présentation, changement de cibles (couleur / formes), changement de cibles pour une même illustrations et d’illustration pour une même cible, etc., …
Travailler les synonymes avec des enfants autistes? quelle drôle d’idée ! A priori, cela semble un peu trop scolaire et complexe pour être utile … Le but n’est pas d’éviter les redondances disgracieuses à l’oral mais bien de favoriser la compréhension du vocabulaire de base pour des termes fréquemment utilisés.
Lorsqu’on travaille avec un enfant qui n’a pas ou peu de vocabulaire, il faut travailler tout d’abord les noms. Traditionnellement, il est admis qu’il faille 150 mots pour augmenter le répertoire en introduisant les verbes. Ensuite, on introduit les adjectifs … Ca paraît très logique mais régulièrement, lorsque je vais en IME, l’un des premiers enseignements est les couleurs…
Cependant, on s’aperçoit rapidement que même dans le vocabulaire simple, quotidien et fonctionnel, les termes utilisés diffèrent d’une personne à l’autre. Il va falloir que l’enfant apprenne que des mots signifient parfois la même chose. Pour les enfants autistes qui sont souvent les rois de l’univoque, ce peut être complexe. Le pré-requis pour ces synonymes est de pouvoir associer des semblables non identiques (voir article à ce sujet) que l’on travaille au début avec des objets ou des images. Ensuite, lorsque cette flexibilité mentale est acquise, on peut travailler sur les mots. Les non-lecteurs peuvent également travailler cela à l’oral.
Ainsi, il est important pour l’enfant de savoir que :
une baguette = un pain
un homme = un monsieur
une maman = une mère
un papy = un grand-père
pareil = le même, …
-> Et oui : dans les exemples ci-contre, il s’agit d’un vocabulaire très simple et en fonction des personnes, on utilisera plus volontiers un terme plutôt que l’autre. Il y a donc nécessité rapidement de savoir que ceux-ci s’équivalent.
Remarque : les synonymes sont parfois des sens proches, il s’agit de synonymes adaptés au handicap, ils sont donc très différents de ceux disponibles sur internet pour les CE1-CE2! Nous visons ici la compréhension de cibles fonctionnelles et simples.
Pour ce faire, j’ai crée un petit jeu. L’objectif est de mettre ensemble 2 mots pareils. Pour simplifier la combinaison, il y a un « codage » : il faut imprimer une liste sur feuilles oranges et l’autre sur feuilles jaunes. Le jeu consiste à associer une étiquette orange avec une jaune.
En séance, j’essaie de prendre un frère ou une sœur mais si ce n’est pas possible, on joue à deux. On étale par exemple les oranges sur le bureau, on tend en éventail (ou en gros tas … 😉 ) les étiquettes jaunes, l’autre pioche et il doit retrouver le synonyme orange sur le bureau. Dès qu’il trouve, il remporte son lot. Puis, ce joueur présente à son tour les étiquettes jaunes au premier joueur et ainsi de suite! Il n’y a pas de gagnant ni de perdant mais c’est plus ludique que de laisser l’enfant associer toutes les étiquettes seul. De plus, ca permet à l’adulte d’apparier les synonymes plus complexes pour laisser ceux accessibles pour l’enfant.
Si vous avez d’autres idées de vocabulaire très simple et fonctionnel qui n’y figurent pas, aidez-moi à compléter cette liste! 🙂
Remarque : mon ami Matt, aesh auprès d’une enfant sourde me précisait que ce support pouvait également être utile avec ces enfants là : l’accès aux synonymes étant compliqué à acquérir.
Pour aller plus loin …
Voici des documents papier à imprimer, idéal pour conserver l’enseignement ci-dessus, à mettre dans une BàE :
J’ai la chance d’être très bien entourée : une maman habitant dans le Sud de la France m’a fait livrer ce jeu pour me remercier des conseils pour son fils …. RHHhhoo la belle surprise! Merci, merci, merci !
Un jeu Learning Resources plutôt commercialisé dans les magasins spécialisés éducation et/ou handicap.
Jeu composé de :
_ 100 pingouins, 10 de chaque couleur : rose, bleu, violet, orange, jaune, marron, rouge, vert, noir et blanc. _ 10 banquises en plastique bleu transparent qui sont connectables sur la longueur ou sur la largeur. _ un petit mode d’emploi avec quelques idées de mathématiques notamment.
Petits détails importants : les pingouins sont agréables à toucher et n’ont aucune odeur.
Multitudes de possibles :
Ce set permet de travailler les mathématiques. Il peut également permettre de d’aborder des concepts pré-mathématiques, tels que : – du tri de couleurs, évidement – le tri de couleurs complexe : par exemple, ne sélectionner que les noirs, jaunes et les verts. Vous verrez, les enfants peinent énormément !! – des correspondances terme à terme : en mettant une rangée de pingouins et l’enfant doit reproduire la même rangée en les plaçant dans le même ordre de gauche à droite (il existe pléthore de supports réalisés par des enseignants) (voir l’article ici), – des complétions de patterns (voir l’article ici) – des algorithmes : réguliers ou irréguliers, (article à venir) – du dénombrement dans une BàC avec des pingouins de 1 à 3 : ici – du dénombrement avec la notion de dizaine (un banquise = 10 pingouins) – des petites opérations mathématiques posées : « 2 jaunes + 1 bleu = ? », – des opérations à inférer, du type : « 3 pingouins sont sur la banquise et un tombe à l’eau. Combien en reste-t-il? »
– …mais aussi des compétences motrices : pour les petits ou les enfants avec troubles moteurs, placer les pingouins sur les picots de la banquise n’est pas évident. – ainsi que du verbal – ou la mémoire de travail : auditive, visuelle, … (un article à ce sujet)
Bref, c’est un matériel basique qui permet de travailler plein de choses!
Merci Lisa, les enfants se régalent!
Des PDFs gratuits pour créer des exercices
Ce matériel m’inspire énormément, il est quand-même vendu assez cher (compte-tenus des matériaux et des contraintes de fabrication …) mais c’est vraiment un basique pour un ortho, éduc ou intervenant qui débute.
En attendant, vous pouvez imprimer le pdf tout en bas de l’article afin de travailler les exercices disponibles sur ce site.
Sur mon site, vous trouverez de nombreux PDFs à télécharger en rapport avec ces pingouins. En tapant « pingouins » dans le moteur de recherche, vous tomberez sur d’autres articles avec des idées pour les utiliser : des patterns à reproduire, des algo, des séquences à mémoriser, etc, …
Des exemples d’exploitations en vrac …
Trier certaines couleurs parmi d’autres : prendre une seule couleur (mettre les bleus dans une boite) est en général facile pour les enfants mais lorsqu’il s’agit de mettre 2 voire plus de couleurs, c’est compliqué. Or, c’est importnat de pouvoir faire ca. Ci-dessous, les enfants trient les bleus, jaunes, rouges et verts dans la boite. Les autres doivent rester sur la table.
Reproduire un pattern : Tout début pour ce petit bonhomme : mettre un pingouin vert dans chaque carré. Puis, dans un moule à muffins : mettre un jaune et un vert (il a un modèle d’une case avec un jaune et un vert pour repro visuelle)
Petits dénombrements ed 1 à 3 avec une boite à compter :
Complétion de pattern : Parmi un ensemble de pingouin (ici : jaune orange et bleu) il doit compléter celui qui manque ( à chaque fois j’en ai ôté un seul)
Reproduction de séquences (ABLLS-R : B13) et suite en algorithmes (ABLLS-R : B22) :
Petits problèmes avec addition en ligne simple :
Comparaison de quantités avec mon tapis de comparaison :
On trie les 4 couleurs et on répond à la question visuelle : compléter la collection, ou mettre le bon signe ou mettre le bon picto couleurs, ou mettre le picto chiffre, etc, …
Mémoire visuelle avec output moteur :
Avec petit dispositif en bois avec 3 trous pour cet enfant en difficulté visuo-spatiale.
Jeux « les pingouins matheux », un gros PDF qui reprend toutes les bases mathématiques :
Il y aura un article entier réservé à ce PDF : travail de « tous, aucun, que de, ni ni pas de », puis travail du cardinal avec ces notions là, puis travail de l’ordinal, etc , …
Voici un PDF avec mes dessins de pingouins si vous n’avez pas encore la chance de l’avoir acquis : 😉
Il existe deux versions de Pipolo chez Djeco, ça porte donc à confusion. Il me semble que celui sur fond jaune soit plus ancien et qu’il ne se trouve que d’occasion.
Il s’agit de deux versions différentes qui ont la même règle du jeu. Ici je ne vais parler que de celui de gauche, sur fond jaune. Je trouve l’autre inintéressant pour nos enfants.
Ce jeu est à la base un jeu de bluff : outre le fait que je n’aime pas ce type de jeu d’une manière générale, c’est particulièrement peu indiqué pour nos enfants. Il est très rare que je change une règle du jeu mais il était dommage de passer à côté de ce joli matériel à cause de sa règle du jeu. J’aime l’esthétique de ce jeu, sa thématique sur les prépositions spatiales, la clarté de l’info (il y a un carton et un animal : on se place forcément du point de vue du vivant), …
Afin d’utiliser ce jeu, j’adopte donc une règle proche du UNO : On pioche chacun 5 cartes, on retourne une carte sur la table. On doit ensuite défausser les cartes où figure soit le même animal, soit le même positionnement par rapport à la boîte. On travaille donc : les prépositions évidement, mais aussi la flexibilité mentale et l’inhibition (parfois les enfants sont tentés d’associer par la couleur des boîtes en carton .. mais il ne faut pas 🙂 ).
Il s’agit de 12 animaux différents dans 4 positionnements différents !
Ce jeu peut être utilisé également avec les petits (/niveaux) en faisant du tri : – tri par la couleur des boîtes (trois tas) – tri par animaux (12 tas), – tri par prépositions (4 tas). Cela travaille la flexibilité mentale : on trie de 3 façons différentes le même matériel.
Pour mes collègues psy, cette tâche peut faire partie des Dimensional Change Card Sorting Task, DCCS (avec flexibilité mentale, mémoire de travail et inhibition) ou bien des ATI (Alternance des Tâches Indicées) avec des blocs mixtes.
Souvent, on travaille les mathématiques de base avant même de s’assurer de la maîtrise de compétences sous-jacentes requises. Parmi ces compétences, il y a selon moi la nécessité de compléter de petites séries (où la numération n’est pas requise, évidement). Cette notion fait suite à toutes les séries de « donner le même », « donner un similaire non identique », etc, …
Ici, on va voir comment travailler le « répéter une même collection ». Comme d’habitude, on complexifie tout doucement au fur et à mesure pour ne pas mettre en échec et bien respecter le rythme de progression de l’enfant.
Comment procéder?
On prend des boîtes à casiers ou des récipients séparés (environ 5 ou 6) : ça peut être une boîte à compter, un moule à muffins, etc, …ou des bols identiques en couleur et forme.
Des petits objets bien identiques entre eux et différents les uns des autres : des pièces de jeu, des objets de la maison (trombones, boutons, coton-tiges, etc, …)
On fait ensuite un modèle dans le premier compartiment et on met à disposition les éléments à placer. L’enfant doit refaire le même pattern (=le même ensemble) X fois.
On peut commencer avec un seul élément et en mettre un dans chaque case, puis 2 éléments, et ainsi de suite.
Alors une petite question : Disons que l’on veuille mettre dans chaque case : un pingouin vert, un pingouin rose et un cube bleu. Quel est le plus facile pour l’enfant? Ajouter juste les éléments manquants (A) ou bien remplir la totalité de la case (B)?
Bon, vous vous en doutiez, vu que je pose la question … le plus facile c’est évidement ce qui paraissait le plus compliqué a priori : tout remplir. Compléter un début de collection entamée demande plus de manipulation mentale : de faire le point sur ce qui est mis, d’ôter mentalement ce qui est déjà mis afin de n’ajouter que le manquant.
Donc, on commence à travailler le fait de répéter toujours le même ensemble (la configuration telle qu’on la voit en B) – à la manière des algorithmes _ puis on travaille la complétion d’une collection en mettant déjà des éléments (comme pour la configuration A).
Exemples de complétions à 4 items :
Il y a 4 pingouins dans la 1ère case, il faudra compléter par 2 ou 3 pingouins selon les manques ET trouver les bonnes couleurs à compléter.
Ici, on a des formes différentes : un marron, un jeton jaune et un pingouin rouge. On enlève un item au hasard et on donne à l’enfant pour qu’il complète dans les bonnes cases :
C’est un exercice assez complexe mine de rien lorsqu’on augmente les cibles à compléter!
Cette activité, avec complétion ou non, peut être travaillée dans le milieu naturel facilement car c’est une compétence dont on a besoin au quotidien. Par exemple :
en faisant des minis-pizzas (mettre un fond de sauce tomate, un mini bout de jambon, un petit carré de gruyère, etc sur toute la planche à mini-pizza
en faisant des mendiants : l’adulte fait les aplats de chocolat et l’enfant met sur chaque : une noisette, un raison sec, et une amande.
en mettant la table, …
Ensuite, pour continuer cet enseignement, vous pouvez aller voir l’article « »trouver ce qui manque » ici.
Un jeu super chouette de chez Gigamic … C’est une copine ortho qui me l’avait fait découvrir il y a un bon nombres d’années.
Ce jeu contient deux types de cartes :
des cartes où figurent 4 animaux –> qu’on va laisser en tas
des cartes où il y a un animal coloré –> qu’on va étaler face visible sur la table.
Il existe 5 animaux possibles : la vache, le cheval, la chèvre, le chien, le chat dans 5 couleurs possibles : rouge, vert, jaune, violet, et bleu.
Pippo, de chez Gigamic
Le but du jeu « de base » est de piocher une carte du tas, de trouver l’animal et la couleur manquantes et d’attrapper le plus rapidement possible l’animal qui correspond sur la table. Par exemple, ci-dessus : si on regarde la carte de gauche : il manque l’animal vache et il manque la couleur jaune. Il va donc falloir attraper la carte « vache jaune » le plus rapidement possible.
Il y a aussi possibilité de jouer dans l’autre sens, pour ceux qui aiment les challenges : on tire les cartes avec les animaux uniques et on doit attraper les cartes composées de 4 animaux. C’est beaucoup moins facile!
J’aime ces petits jeux qui peuvent être utilisés en transversal avec des enfants de plein de niveaux différents … J’utilise par exemple les cartes « animal-seul » pour faire de la verbalisation item+couleur, ou bien de la compréhension double critère (« donne-moi la vache rouge »), …
Afin de faciliter la mémorisation des possibilités d’animaux et de couleurs, j’ai fait deux petites frise qui aident à s’organiser dans la réflexion :
Les frises permettent de bien distinguer :
il manque le jaune et
il manque la chèvre
donc je cherche la chèvre jaune!
Vous pouvez imprimer, découper et plastifier cette « carte- frises » afin de la mettre dans la boîte de jeu.
Tête de pioche est un petit jeu de cartes de chez Piatnik. On doit piocher 5 cartes à dos bleus sur lesquelles figurent 4 têtes d’animaux. Puis on tire une carte-consigne (à dos rouge, sur laquelle il y a 2 têtes d’animaux) qui indique quelle(s) carte(s) doi(ven)t être défaussée(s).
Par exemple, sur la photo ci-contre. On doit se défausser de cartes sur lesquelles il n’y a ni lion, ni chien. Donc, la seconde carte en partant de la gauche.
Les cartes-consignes peuvent présenter 3 situations:
La présence de 2 animaux sur la carte
La présence de l’un et l’absence d’un autre.
L’absence de deux animaux.
Afin d’introduire ce jeu, toujours pour le faciliter avant de passer aux vraies règles, j’ai photocopié quelques cartes-consignes que j’ai coupé afin de ne garder qu’une seule tête :
Ci-contre, il faudra se défausser de la carte de gauche, celle avec un ours.
Ci-contre, il faudra se défausser de la carte de droite car il n’y a pas de chien.
Une fois cela bien maîtrisé, on peut introduire les cartes-consignes fournies dans le jeu ça passe tout seul!
J’aime beaucoup ce petit jeu : il permet également de faire de la compréhension et de la verbalisation de négations par la suite. En effet, une fois bien à l’aise avec un support visuel, on peut travailler les termes de la négation en présentant 3 ou 4 cartes à l’enfant et en consignant :
Donne-moi la carte sans lion
Donne-moi la carte où il n’y a pas de lion
Donne-moi la carte sans lion ni vache
Donne-moi la carte où il n’ya pas de lion et pas de vache, …
On peut ensuite le travailler en expressif, l’enfant doit « lire » la carte-consigne : « sans cheval et sans chien », « avec lion et sans vache », …
Donc, ce petit jeu tête de pioche est un super basique avec : flexibilité mentale, négations, verbalisation de la négation, …le tout pour moins de 10€ .
La flexibilité mentale fait partie des fonctions exécutives : c’est une habileté cognitive supérieure. Dans ces fonctions exécutives se trouvent notamment : _ la mémoire de travail _ l’inhibition _ la flexibilité mentale.
Ces trois compétences sont à la base de tous les apprentissages. Cela permet à l’enfant de pouvoir utiliser les enseignements qu’on va lui transmettre. Ainsi, il est inutile d’enseigner à un enfant les lettres ou nombres si ces derniers ne peuvent être manipuler mentalement.
Pour résumer : inhiber les automatismes du cerveau (appelés heuristiques en psychologie cognitive) pour développer une nouvelle stratégie. A l’école, on utilise la répétition pour obtenir une forme d’automatisation. Ces « reflexes » vont permettre d’être rapide et efficace tout en étant économique pour le cerveau. Cependant, parfois, ces heuristiques ne fonctionnent pas, on doit alors utiliser des algorithmes : « réfléchir et analyser » utiliser des stratégies plus coûteuses cognitivement mais qui amèneront à la bonne réponse/ solution.
Cette capacités à inhiber et à sortir de son automatisme de réflexion dépend de la flexibilité (ou rigidité) mentale.
Il est fréquent que les personnes avec des troubles neurologiques aient des atteintes de leur flexibilité mentale, de façon directe ou indirecte (dues à des carences d’autres domaines des fonctions exécutives qui sont inter reliées).
Avoir une bonne flexibilité mentale est crucial dans les situations d’apprentissages : cela nous permet de nous adapter lorsqu’un changement survient, lorsqu’on doit résoudre un problème, lorsqu’on doit adopter la meilleure stratégie possible, … La flexibilité permet de pouvoir regarder un même ensemble avec des perspectives différentes : c’est par exemple cette habileté qui permet à un enfant de trier un ensemble de formes colorées de différentes manières : soit par formes (les triangles, les ronds, les carrés) , soit par couleurs (les rouges, les bleus, les verts), soit par motifs (ceux à rayures, ceux à pois, ceux à carreaux), etc, …
Remarques pour mes collègues psy : cette tâche fait partie des ATI (Alternance de Tâches Indicées) avec des blocs mixtes.
Cette flexibilité ou rigidité aura également des répercussions sur le comportementde l’enfant : comprendre l’autre, envisager le point de vue de l’autre, tolérer les changements de programmes, accepter de faire des erreurs ou des ratures, réussir à concevoir d’autres solutions lorsqu’on est en échec à répétitions, etc, … sont autant de problématiques rencontrées systématiquement dans les prises en charge avec troubles du comportement.
L’incapacité à changer de points de vue (ou ici, très trivialement, de façon de trier) est très fréquente et doit être travaillée. On s’aperçoit alors rapidement que les enfants avec handicap présentent souvent une particularité de « catégorie unique » : si un élément appartient à une catégorie, une fois « mis dedans », l’enfant aura des difficultés à accepter de le mettre dans une autre catégorie.
Cette rigidité va impacter l’intelligence fluide et engendrer des problèmes de compréhension : la mère de David ne peut pas être aussi la femme de Jean-Pierre, un verre est un objet donc ne peut pas aussi être de la vaisselle, « lève-toi » ne peut pas être aussi « debout », etc, …
Donc, par où commencer? que faire afin de casser un peu cette rigidité qui entrave nos enseignements? et bien, du tri, de la sélection, du multicritère, et encore du tri dans tous les sens et avec tout ce qu’on peut trouver!!!
Avec des jeux existants
Par exemple, avec un jeu de UNO : jeu tellement classique qu’un célèbre fastfood offrait un paquet de cartes dans le menu enfant il y a quelques années ! On le trouve donc très très facilement d’occasion pour quelques euros. Avant que l’enfant ne puisse jouer au UNO, on peut lui demander de trier les cartes : une fois par chiffre, et ensuite par couleur, ou le contraire. Si il ne parvient pas encore à le faire, inutile de tenter de jouer avec lui avec les vraies règles du jeu !
Avec des compteurs de Learning Resources
Très connus, ces petites figurines permettent de trier par sujet/ taille / couleur. Il existe différents thèmes : les animaux, les véhicules, les fruits, les aliens, etc.
Ainsi, on peut trier les animaux par couleurs (6 couleurs), par type d’animal (6 animaux), par taille (2 tailles) en prévoyant les cases nécessaires mais aussi en faisant extraire du tas à l’enfant les sujets ayant telle ou telle caractéristique, comme ci-dessous :
Animaux triés par couleurs : « les rouges »Animaux triés par type d’animal: « les cochons »
Evidemment, en plus de cette activité, le tri va permettre de commencer à organiser la compréhension complexe de l’enfant. Ces petites figurines permettent également de travailler l’expressif et la description. Les miens sont de la récup, ils sont un peu vieillots aujourd’hui mais si vous voulez investir, il y a ceux vendus sur tout pour le jeu, trop mignons, avec les animaux sauvages ici.
En créant des activités sur mesure avec des petits jouets
Voici une idée de torture : cette petite activité paraît toute simple mais on va voir rapidement qu’elle est loin d’être aisée.
Items « épurés » / faciles : 2 couleurs, 2 types d’objets. – « Donne-moi tous les rouges = « donne-moi toutes les grenouilles ». – « Donne-moi tous les verts = « donne-moi tous les duplos ».
–> Facile, pas de confusion possible, tout est « bien rangeable » sans superpositions.
Items mixés : 2 couleurs, 2 types d’objets. – « Donne-moi tous les rouges » Pas de problème, il n’y a qu’une sorte de rouge, l’enfant donnera les deux grenouilles rouges. – « Donne-moi tous les verts » Alors là, AIE !! il y a de grandes chances que l’enfant vous donne les duplos verts et laisse de côté la grenouille verte ! Or, la consigne « tous les verts » implique « tout ce qui est vert quelque soit sa forme ». – « Donne-moi toutes les grenouilles » –> idem, il faut que l’enfant donne les rouges et la verte. – « Donne-moi tous les duplos » –> idem, il ne faut pas qu’il donne la grenouille, même si elle est verte, comme les autres duplos, car ce n’est pas un duplos.
Items mixés : 2 couleurs, 2 types d’objets. Exemple où tout va être mixé dans tous les sens : – « Donne-moi tous les rouges » – « Donne-moi tous les verts » – « Donne-moi toutes les grenouilles » – « Donne-moi tous les duplos »
Items mixés : 3 couleurs, 3 types d’objets. Ici, on rajoute un type d’objet (la voiture) : – « Donne-moi tous les rouges » – « Donne-moi tous les verts » – « Donne-moi toutes les grenouilles » – « Donne-moi tous les duplos » – « Donne-moi toutes les voitures »
Items mixés : 2 couleurs, 2 types d’objets. – « Donne-moi tous les bleus » – « Donne-moi tous les verts » – « Donne-moi toutes les grenouilles »
Items mixés : 3 types d’objets, 4 couleurs – « Donne-moi toutes les voitures » – « Donne-moi toutes les grenouilles » – « Donne-moi tous les jaunes » – « Donne-moi tous les duplos » – « Donne-moi tous les bleus » – « Donne-moi tous les rouges » – « Donne-moi tous les verts »
Items mixés : 2 types d’objets, 3 couleurs – « Donne-moi toutes les grenouilles » – « Donne-moi tous les verts » – « Donne-moi tous les jaunes » – « Donne-moi tous les bleus »
Afin de faire varier la consigne de sélectionner les items, les exercices ci-dessus peuvent être modifiés, par exemple, on peut demander « combien tu vois de jaunes? », « combien il y a de duplos? », … etc …
Là, il s’agit de flexibilité avec support visuel, assez simple après l’étape du « double-tri », mais nous pouvons (et devons) travailler sur les autres sens, avec une entrée auditive par exemple.
La flexibilité mentale, la capacité attentionnelle, l’inhibition et la mémoire de travail sont essentielles à entrainer dès le plus jeune âge, avec des supports très simples.
Voici un jeu que j’ai découvert fortuitement en me baladant à Emmaüs, non fortuitement par contre 😉 . C’est un jeu que j’utilise beaucoup car très adaptable et qui travaille pas mal de notions essentielles. Le simple fait de fournir des pièces de formes et couleurs basiques fait qu’en soi, il est bien utile à avoir dans sa ludothèque ! (il constitue à lui seul un jeu Logix avec les pièces fournies).
Comme usuellement, je crée un exercice plus facile pour commencer : il est très rare que je propose à l’enfant le jeu sans aménagements préalables (voir ci-après).
Prérequis : il faut que l’enfant soit en mesure de faire un puzzle à encastrement simple : de placer les pièces dans les bons emplacements si on lui donne par exemple les 4 pièces vertes et le plateau vert. Si ce n’est pas le cas, travaillez-le.
Comment créer facilement et économiquement un niveau en deçà?
De façon à simplifier un maximum, au tout début, je ne place qu’une pièce sur le plateau : le rond. Ce dernier doit être d’une autre couleur que le plateau pour faciliter la discrimination visuelle.
Ensuite, je fais des photos avec mon portable en variant les configurations possibles et les couleurs pour avoir 3 ou 4 photos à proposer à l’enfant. Le fait d’utiliser son portable évite d’imprimer systématiquement pour tout, si vous n’êtes pas un professionnel, ces cartes ne serviront qu’un court moment, le temps que l’enfant comprenne et donc, elles ne valent pas forcément le coup d’être imprimées.
Exemple d’un modèle simple dans le portable.
Je présente à l’enfant le portable avec la photo d’une configuration, le plateau de la bonne couleur, le rond de la bonne couleur SANS OUBLIER un rond d’une autre couleur. Ce rond incorrect est un distracteur, il est essentiel sinon l’enfant n’a aucune raison de regarder l’image : il lui suffira de mettre le rond dans l’emplacement rond, et donc, l’exercice perd de son sens car on veut, à terme, qu’il suive un modèle.
Ensuite, vous continuez à lui présenter ces photos en variant leur ordre de présentation, évidement, et vous refaites des photos en augmentant la difficulté, en ajoutant des pièces à placer sur les plateaux ou en ajoutant des distracteurs pour arriver tout doucement aux fiches cartonnées originelles du jeu.
Attention à présenter le portable/ l’image à plat sur le plan de travail ! le mettre à la vertical engendre une difficulté supplémentaire pour l’enfant car il y a un changement de plan ! Vous pourrez faire cela par la suite, bien entendu !
Ce jeu dans sa forme originelle est « TEACCHocompatible » ! 😉 et peut être mis dans des boîtes d’autonomie à l’école ou en structures.
J’aime beaucoup les supports de travail pour aider à développer la conversation.
Voici un lot de cartes que j’aime bien utiliser. Il n’est plus édité je crois mais se trouve facilement sur Pinterest. Ce matériel est appelé « quelle est la question? », il contient 56 cartes avec chacune une scène où l’un des personnages pose une question. J’ignore le nom de l’éditeur, peut-être Webber?
Lorsque je fais une séance avec un enfant, il pioche une carte, donne son idée de question puis il passe cette même carte à son accompagnant qui donne une idée, puis à moi et on tourne ainsi et on s’arrête quand on n’a plus d’idées.
Les enfants apprécient car les adultes travaillent aussi, on peut dire des trucs rigolos et que parfois les adultes sèchent un peu!
De Smartgames, encore et toujours. il s’achète dans tous les magasins de jeux, même non spécialisés.
Le principe est simple : placer des cochons sur le plateau comme indiqué sur le livret puis agencer les maisons.
Il y a 2 possibilités de jeu selon le sens dans lequel on prend le livret de défis. Soit on place les maisons de façon à ce que les cochons restent dehors, soit on les place de façon à ce qu’ils soient cachés dans les maisons (quand le loup est aussi sur le plateau).
J’aime beaucoup ce jeu qui est accessible aux petits niveaux.
Comme d’habitude avec ces Smartgames, on peut commencer une familiarisation en faisant reproduire à l’enfant les solutions qui figurent dans le livret. Le jeune doit donc placer les cochons et les maisons en suivant le modèle achevé.
Pour mes enfants qui débutent ou qui sont vraiment petits, je place les cochons et toutes les maisons sauf une. Ils doivent placer uniquement la dernière. Puis, sauf deux maisons et ainsi de suite en chaînage arrière. Ca devient un jeu d’encastrement accessible qui travaille du coup la pronosupination.
Ce support plaît en général ….
J’aime beaucoup le fait que la consigne change selon le sens du livret: le travail de la flexibilité est toujours bon à prendre!
Le petit défaut de ce jeu est sans doute que les cochons tombent facilement de leurs logements si l’enfant est un peu maladroit … il semble que les nouvelles versions du plateau bénéficient de picots qui s’enfoncent dans le fond du cochon () ce qui les stabilisent.