Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Fonctions exécutives, Planification, Visuo-spatial

My first totem : un jeu Smartmax

Voici, comme présenté sur Facebook, une présentation de ce super jeu, accessible à des enfants même avec un handicap important.

Comme je l’adore, je l’ai décliné un peu à toutes les sauces.

  • Manipulation motrice : utiliser les deux mains pour décoller les pièces entre elles
  • Comprendre l’orientation des pièces : en haut bas et devant- derrière
  • Empiler deux pièces (sans contrainte de sens : les visages sont effacés)
  • Empiler trois pièces (sans contrainte de sens : les visages sont effacés)
  • Faire un petit totem de 3 à 6 pièces avec les orientations à prendre en compte.
  • Des pictos afin de travailler la communication avec ce support : des pictogrammes pour demander des pièces, pour travailler en PACE.

 

Présentation générale de ce matériel :

Il s’agit de 6 pièces en plastique, certaines ont un son quand on les secoue et le plastique est sans odeur. Les pièces avec des visages ont un recto verso différent avec de petites subtilités sur les dessins.

Leur grand atout : elles sont magnétiques. Les enfants aiment le fait que parfois les pièces se repoussent et parfois s’attirent. Cette propriété permet surtout aux enfants avec handicap ou maladresses motrices de pouvoir assembler les pièces plus facilement.

 

Habiletés motrices

La BàC (Boîte à compter) : travail de l’utilisation des deux mains.

On donne à l’enfant des totems assemblés et il doit tirer sur les pièces afin de les séparer et les placer chacune dans leur case. Ce geste ne demande pas de force mais il demande néanmoins à se servir de ses deux mains et c’est souvent là que les enfants avec handicap sont en difficulté.

L’orientation des pièces : en haut bas et devant- derrière

Si vous voulez plutôt travailler l’empilement, passez au chapitre suivant car sur les empilements qui suivent j’ai effacé les visages.

Sur ces illustrations, il s’agit de bien regarder les visages sur les éléments. Le PDF est . C’est une compétence en tant que telle : cela demande à bien regarder, à pouvoir manipuler les pièces pour les retourner et … à y penser ! Guidance physique obligatoire (et non verbale du type « tourne la pièce blabla… »). (Pour plus d’activités sur les orientations, il y a aussi cet article : ici)

 

Empiler deux , puis trois pièces (sans contrainte de sens : les visages sont effacés)

Ici, vous trouverez les DUOs.
Ici, les TRIOs.

Les défis se présentent comme suit :

A la fin du PDF, vous trouverez des petites totems, à moins de 5 pièces, où cette fois il y a l’orientation et l’empilement, comme les défis « normaux » de chez Smartmax.

Travailler la communication avec ce support

Afin de soutenir la communication autour de cette activité, voici des pictogrammes pour échanger avec votre petit patient :

Sur le site de Smartmax, vous trouverez des fichiers à télécharger avec d’autres modèles ainsi que des défis « ombres » qui sont bien sympas aussi :

Et voilà, amusez-vous bien !

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Motricité fine, Pince pouce-index, Visuo-spatial

Abaque ville ou Stack Towers

Tout comme Croque-chaussettes que vous aviez pu voir dans cet article, Abaque Ville (Stack Towers) est un jeu néerlandais de chez BS Toys.
Abaque ville fait parti des 3 jeux envoyés par BS TOYS pour que je les teste avec les enfants qui présentent des problèmes neuros. C’est quand même très sympa de leur part : merci !
Les pièces sont très colorées et en bois, c’est bien agréable …

Matériel :

Ce jeu est composé de 3 tiges sur un support en bois. Il y a 42 perles en bois de 7 couleurs différentes. Ce sont ces couleurs qui m’ont tout de suite séduite ainsi que la possibilité de ne mettre qu’une seule tige de bois pour adapter et rendre la tâche plus facile et/ou moins longue.

 

A noter, il y a dans la boîte également une petite cordelette sur laquelle on peut enfiler les perles. Personnellement, je ne l’ai pas utilisé.

Exercice de motricité fine facile à réaliser

Je vous avais déjà montré mes petits rectangles de tissus à boutonner ici.
Cela permet à l’enfant de le contraindre à utiliser sa seconde main pour écarter la boutonnière afin d’enfiler le rectangle sur la tige en bois. Souvent, les enfants que j’accompagne n’utilise pas du tout leur main d’appui …  🙁
Pour en faire un jeu, quand l’enfant peine moins, je distribue 10 rectangles chacun et on lance un dé de couleurs (voir l’article sur les dés ici) : on place un rectangle correspondant à la couleur du dé et le premier qui n’en a plus, gagne.
Plus tard, lorsque l’enfant maîtrise sur la tige en bois, je lui fais enfiler sur un ruban (voir photo ci-après)

   

Parenthèse couture : au niveau matériel, il vous faut des chutes de tissu et une machine à coudre qui fait les boutonnières. Eventuellement une Grand-Mère sympa si vous ne savez pas coudre. C’est extrêmement simple : faire deux rectangles cousus endroit contre endroit et laisser une ouverture de moins d’un centimètre. Couper les angles pour ne pas faire de surépaisseurs. Retourner par l’ouverture et refermer l’ouverture. Ensuite, faites une boutonnière au milieu : les miennes mesurent 2,5 cm. Et c’est prêt !!
Pour les plus confiantes, vous pouvez fermer le rectangle, couper les coins, retourner et fendre légèrement au centre là où sera la future boutonnière : dans ce cas il n’y aura pas d’ouvertures à reboucher.

Proposition d’enseignement à l’élève

Comme prévu, j’ai rapidement crée des fiches plus faciles pour mes enfants pour qui le jeu tel quel était inaccessible.
Sur le support en bois, on ne place que la tige centrale et on sélectionne pour l’enfant les deux pièces de la carte. On guide, on estompe, comme pour les autres enseignements !

Globalement ; il faut que l’enfant apprenne à regarder le modèle en commençant PAR LE BAS, puis à examiner les perles dont il dispose pour choisir la bonne, puis à la sélectionner pour la mettre sur la tige. Puis, re-regarder le modèle pour examiner celle qui se place directement au-dessus, etc, …
Donc : au début apprentissage sans erreur : on guide physiquement en faisant pointer à l’enfant la bonne pièce et on ne donne pas accès aux pièces tant que l’enfant n’a pas regardé!!!, puis en dirigeant sa main vers la bonne pièce, puis … etc … et on estompe ensuite.

Ici, on voit un petit élève avant et après le début de l’enseignement. Ces vidéos sont sur la même séance d’apprentissage.  Il s’agit de Crazy Cups mais la démarche est la même.

Vidéo 1 :
Dans cette vidéo, il est question de prendre connaissance de ce qu’il  sait faire là, aujourd’hui, sans enseignement  préalable : c’est la Ligne de Base (qu’on appelle LDB pour les intimes). Je présente à l’enfant la carte et les gobelets, il doit se débrouiller. On repère qu’il a compris mon attente mais comme il commence par le haut (ce qui est un peu logique quand-même) il est rapidement perdu et échoue. Donc, quand on observe ça, surtout, on ARRETE VITE pour ne pas qu’il prenne de mauvaises habitudes.

Empiler au Crazy cups : Ligne De Base à ne faire qu’une fois sans insister !

 

Vidéo 2 :
Après quelques essais et quelques guidances (Guidances environnementale : je fais disparaitre les étages non concernés avec un cache blanc pour qu’il regarde le bon élément, je vérifie qu’il regarde bien la cible (il me facilite la tâche car il verbalise même si je ne lui ai pas demandé) si ce n’est pas le cas, je le bloquerai pour ne pas qu’il ait accès aux pièces, puis, je guide physiquement pour qu’il prenne le bon gobelet et j’estompe rapidement car je vois qu’il se dirige vers les bonnes couleurs de gobelets. Il ne faut pas qu’il s’habitue à être trop guidé pour ne pas apprendre à être passif.

 

A la fin, il sonne et je dis « très bien » pour toute la séquence jusqu’à la sonnerie. Sonner est un comportement attendu car je le travaille pour le futur jeu de Crazy Cups.

Adaptation : des cartes avec 2 à 3 éléments sur une tige

Voici donc des cartes adaptées avec 2 ou 3 éléments à placer (PDF en cliquant sur l’image) :

Modèle posé à côté pour que l'enfant se repère mieux
Modèle posé à côté pour que l’enfant se repère mieux.   
Cartes à 2 et à 3 éléments.
Cartes à 2 et à 3 éléments.

Ce petit jeu à empilement fait partie des basiques dans l’éducation : suivre un modèle, saisir des petits éléments, coordinations oculomotrice et bimanuelle, repérage spatial, etc, …