Publié dans flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Mémoire de travail, Théories et formations ABA

Les premiers enseignements : donner le même

On me demande souvent « par quoi tu commences avec les enfants qui ont un handicap important ou qui sont très jeunes ? »

Tout dépend de l’enfant évidement et des impératifs fonctionnels mais un des premiers enseignements en dehors des troubles du comportement, est en général la compétence de « même » et d’apparier visuellement.

 

Mais plus concrètement, avec des petits, comment mettre cela en place?

Il va s’agir de faire de l’appariement, aussi appelé du matching.

Au départ, on commence par mettre en concurrence sur la table des items qui sont très différents les uns des autres (couleurs, formes, matières, …) puis on présente des objets moins différents entre eux.
Vous aurez besoin de faire des photos de ces objets, de les plastifier et de les imprimer.

Donner/associer le même : objet – objet :

Pour cela, il suffit d’avoir 2 objets identiques. C‘est très facile d’en trouver dans n’importe quel environnement : deux emballages vides de pom’pote, deux coton-tige, deux cuillères, deux paquets de mouchoirs, deux legos identiques, … Attention : les deux objets doivent être exactement identiques. Une variante pourra introduire des semblables non-identiques mais dans un deuxième temps (par exemple avec des emballages de compote de différentes marques, des cotons tiges d’autres couleurs, etc, … .

En général, pour les exercices qui vont suivre, on utilise entre 3 et 5 items que l’on place sur le bureau, jamais moins de 3.

Deux types d’appariement : un où il vous donne l’objet et un où il associe l’objet. Il faut travailler les deux de toutes façons :

—– Première version : on montre la cible à l’enfant en la tenant en main, on attend que l’enfant regarde bien la cible et on demande : «donne-moi le même ». Si l’enfant ne sait pas du tout, on va guider physiquement en guidance totale (voir ici l’article sur les guidances) pour qu’il nous le donne et estomper. (un peu comme sur le dessin d’entête de l’article)

—– Deuxième possibilité, comme sur la photo ci-dessous : 4 boîtes transparentes strictement identiques et 4 objets en double. On donne les objets un par un et l’enfant ca mettre dans cet item dans la boite avec le même. Si il ne fait rien, on le guide physiquement en guidance totale (on prend sa main dans la nôtre et on lui fait mettre dans la bonne boîte). On essaie de PARLER LE MOINS POSSIBLE : on ne donne pas le nom des objets (ca n’a aucune importance ici et ca risque de le distraire/gêner) 

Puis, on va travailler de la même manière en variant les cibles :

Donner/associer le même : image – image :
Pour cela, vous pouvez utilisez n’importe quel memory. Vous placez 3 images sur le bureau et vous en tenez une en main que vous montrez à l’enfant . Quand il a regardé la cible, vous posez la consigne :  « donne-moi le même » et vous guidez en guidance physique totale si il ne fait pas.
Vous pouvez faire dans dans l’autre sens également : poser sur la table une série de chaque image et l’enfant devra venir poser les images sur les mêmes qui sont sur la table (comme sur l’image ci-dessous).

Donner/associer le même : objet – image puis image – objet:
Les exercices se complexifient un peu : on va avoir besoin d’objets et de photos de ces mêmes objets.
L’enfant doit associer la photo que l’on montre à l’objet qui se trouve sur la table puis on fait l’inverse : il doit associer l’objet à l’image. Il faut bien exercer dans les deux sens car un enfant peut y parvenir dans un sens et non dans l’autre.

 

 

En cliquant sur la photo ci dessous, vous obtiendrez un PDF avec des images « semblables ET identiques » à trier :

Dans l’article « classeur d’autonomie », vous trouverez plein d’exercices avec des identiques à associer.

Donner/associer le même : semblable non identique :

Lorsqu’on travaille avec un enfant, on lui fait apparier des objets, puis des images, puis des objets avec des images comme expliqué ci-dessus.

Puis, il va falloir travailler le fait que l’enfant puisse trier des objets qui vont être « pareils mais un peu différents ». Un article sera consacré à cette tâche, néanmoins, pour obtenir des images ou des idées de jeux, vous pouvez taper « semblables non identiques » dans le moteur de recherche du site. 

 

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Attention, erreurs fréquentes!

Voici ici un petit listing des erreurs commises que je rencontre fréquemment …
Je l’étofferai au fur et à mesure  😉

 

Ne pas Enseigner le mot « encore »

Beaucoup apprécié des orthophonistes, je DECONSEILLE d’enseigner à un enfant peu verbal le mot « encore ».
C’est souvent un des premiers mots qu’apprennent les enfants peu oralisants : soit verbalement, soit en faisant le signe (qui correspond grosso-modo à taper dans ses mains comme pour faire bravo).
Certes, l’émergence de ce mot permet de rentrer en interaction avec l’enfant. Souvent ce sont des enfants avec lesquels il y a eu peu d’échanges donc les intervenants sont contents. Cependant, j’observe systématiquement que cette demande devient rapidement stéréotypée et elle n’est évidement pas comprise dans son sens profond ( qui est la demande de répétition, de supplément ou de maintien de quelque chose).
Lorsque ce mot « encore » est enseigné, l’intervenant donne quelque chose de plaisant à l’enfant, par exemple un ballon, il lui reprend puis le guide pour qu’il dise/signe « encore » et redonne alors le renforçateur, le ballon, à l’enfant.
Du coup, pour l’enfant, « encore »= »ballon » et il va falloir multiplier les exercices et les renfos afin que l’enfant parvienne à mentaliser que « encore » est un concept générique abstrait au delà du signifiant …. comme on sait que la flexibilité mentale n’est pas vraiment leur fort … aie aie aie.

J’ai souvent eu des enfants qui me réclamaient « encore » alors qu’il n’y avait pas d’antécédent et qui s’attendaient à recevoir tel jouet auquel ils avaient eu accès avec leur orthophoniste / éduc.

De plus, ces demandes de « encore » sont autant d’occasions que l’enfant rate pour apprendre de nouvelles demandes efficientes et plus fonctionnelles.

 

Ne pas Promettre « Si tu fais ça (voire même « si tu ne fais pas ça … ») … alors …. »

Je vois presque systématiquement ça dans les familles : les promesses !
C’est extrêmement complexe à comprendre pour un enfant : le sens de la phrase lui échappe. 
Cela peut même générer des troubles du comportement car lorsqu’on dit : « si tu n’es pas sage on n’ira pas au macdo avec Mamie tout à l’heure », l’enfant entendra à peu près :  » BlablaBLabLablA Macdo blaBlABla » alors qu’il ou elle est en troubles ! Le trouble pourra s’aggraver du fait qu’il ou elle ne voit pas le macdo arriver…

Enfin, cela apprendra à l’enfant à marchander : voilà pourquoi souvent les enfants un peu verbaux disent/crient très tôt, alors qu’on les met au travail sur table :  « tablette » ou autre renforcement. Car il couple « je fais ça et tu me donnes la tablette ». Or, il faut leur apprendre à faire parce qu’on leur demande et non parce qu’ils auront telle ou telle chose. On ne verbalise JAMAIS une promesse de renforçateur ou de jetons avant un travail. Si tel est le cas, on ne pourra plus baisser les ratios de récompense, on sera coincé et piégé dans une quantité fixe de récompense.

Une phrase conditionnelle affirmative ou négative sera donc toujours une mauvaise idée : que l’enfant soit en capacité de la comprendre ou non.

 

Ne pas Montrer les « ne pas faire »

Un petit peu comme ci-dessus : souvent, voire la majorité des cas, il faut éviter de montrer ce qu’il ne faut pas faire. Et cela est régulièrement fait dans les prises en charge.
Les enfants qui mordent ou crachent ou tirent les cheveux du copain, … ne le font pas par ignorance des règles. Lorsqu’ils présentent ces comportements-problèmes, il y a une raison, une fonction (par recherche d’attention, par frustration, …)

 

Ne pas Utiliser des phrases négatives

Je prends souvent cet exemple : « ne pensez pas à un éléphant rose ». Hé oui, vous avez un éléphant rose en tête. Le cerveau ne sait pas créer du néant.
Ainsi, il faut bien prendre conscience des mots que l’on prononce lorsqu’on s’adresse aux enfants : dans « moins vite » l’enfant qui ignore ce que signifie « moins » (c’est-à-dire la totalité des enfants entend « vite ». Donc il accélère!
Idem pour les formule du type  : « ne cours pas » où on entend « cours », etc, …

 

Ne pas Utiliser des phrases complexes

Même les parents qui ont bien conscience de la difficulté de leur enfant le font : parler avec des phrases complexes, des relatives, des reprises anaphoriques objets, etc, … en s’adressant à leur enfant. Il faut donc réfléchir à tous les mots que l’on prononce si on veut que l’enfant soit bien, qu’il ne soit pas perdu, qu’il se repère dans nos paroles et nos demandes/consignes. Ainsi, il faut éviter des : « allez ma Chérie on retravaille, viens on va revoir les mathématiques de la dernière fois Bichette, ah oui, attends je vais chercher les perles en bois blablabla » et on va plutôt dire : « viens », « assise ». Oui, c’est moins « sympathique » à priori mais en réalité, c’est offrir à l’enfant une consigne claire, définie et compréhensible par lui. C’est donc finalement beaucoup plus « gentil » que de le noyer dans un brouhaha inintelligible.

 

Ne pas Formuler des fausses questions

Derrière remarque, quelque chose de très compliqué à corriger chez nous tous : la fausse question mais le vrai piège !
Lorsqu’on s’adresse à un enfant et que l’on désire qu’il vienne, on dit  : « tu viens. » et non « tu viens? ».
Souvent, nous montons la voix en fin de consigne de façon à rendre la demande moins directive.

Mais dans ce cas, comment peut-il faire la différence entre une vraie question (où l’enfant a le choix) et une fausse question (où il faut qu’il réponde affirmativement) ??
Mon dernier déclic a été avec un enfant super adorable que j’accompagnais. J’avais mal formulé mon assertion, ça m’arrivait peu ( car je veillais déjà à être vigilante là-dessus) et je lui dis : « tu viens, on travaille? » et il m’a répondu : « non merci, je préfère jouer avec mes Playmobil ». Euh … « ah oui, je comprends », et je suis retournée jouer avec lui. Quelques minutes après, je lui disais : « tu viens, on travaille. » Il est venu.

Donc dans le quotidien, il faut faire attention : si l’enfant n’a pas le choix, formulez une phrase affirmative et non une interrogative. « Viens, on va en courses » et non « tu viens, on va en courses? ». Là encore, cela peut éviter des troubles du comportement liés à une incompréhension.

 

 

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Pipolo : diverses versions

Il existe deux versions de Pipolo chez Djeco, ça porte donc à confusion. Il me semble que celui sur fond jaune soit plus ancien et qu’il ne se trouve que d’occasion.

Il s’agit de deux versions différentes qui ont la même règle du jeu.
Ici je ne vais parler que de celui de gauche, sur fond jaune.
Je trouve l’autre inintéressant pour nos enfants.

Ce jeu est à la base un jeu de bluff : outre le fait que je n’aime pas ce type de jeu d’une manière générale, c’est particulièrement peu indiqué pour nos enfants.
Il est très rare que je change une règle du jeu mais il était dommage de passer à côté de ce joli matériel à cause de sa règle du jeu.
J’aime l’esthétique de ce jeu, sa thématique sur les prépositions spatiales, la clarté de l’info (il y a un carton et un animal : on se place forcément du point de vue du vivant), …

Afin d’utiliser ce jeu, j’adopte donc une règle proche du UNO :
On pioche chacun 5 cartes, on retourne une carte sur la table. On doit ensuite défausser les cartes où figure soit le même animal, soit le même positionnement par rapport à la boîte.
On travaille donc : les prépositions évidement, mais aussi la flexibilité mentale et l’inhibition (parfois les enfants sont tentés d’associer par la couleur des boîtes en carton .. mais il ne faut pas 🙂 ).





Il s’agit de 12 animaux différents dans 4 positionnements différents !

 

 

 

Ce jeu peut être utilisé également avec les petits (/niveaux) en faisant du tri :
– tri par la couleur des boîtes (trois tas)
– tri par animaux (12 tas),
– tri par prépositions (4 tas).
Cela travaille la flexibilité mentale : on trie de 3 façons différentes le même matériel.


Pour mes collègues psy, cette tâche peut faire partie des Dimensional Change Card Sorting Task, DCCS (avec flexibilité mentale, mémoire de travail et inhibition) ou bien des ATI (Alternance des Tâches Indicées) avec des blocs mixtes.

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Fonction exécutive : la flexibilité mentale

La flexibilité mentale fait partie des fonctions exécutives : c’est une habileté cognitive supérieure.
Dans ces fonctions exécutives se trouvent notamment :
_ la mémoire de travail
_ l’inhibition
_ la flexibilité mentale.

Ces trois compétences sont à la base de tous les apprentissages. Cela permet à l’enfant de pouvoir utiliser les enseignements qu’on va lui transmettre. Ainsi, il est inutile d’enseigner à un enfant les lettres ou nombres si ces derniers ne peuvent être manipuler mentalement.


Pour résumer : inhiber les automatismes du cerveau (appelés heuristiques en psychologie cognitive) pour développer une nouvelle stratégie.
A l’école, on utilise la répétition pour obtenir une forme d’automatisation. Ces « reflexes » vont permettre d’être rapide et efficace tout en étant économique pour le cerveau. Cependant, parfois, ces heuristiques ne fonctionnent pas, on doit alors utiliser des algorithmes : « réfléchir et analyser » utiliser des stratégies plus coûteuses cognitivement mais qui amèneront à la bonne réponse/ solution.

Cette capacités à inhiber et à sortir de son automatisme de réflexion dépend de la flexibilité (ou rigidité) mentale.


Il est fréquent que les personnes avec des troubles neurologiques aient des atteintes de leur flexibilité mentale, de façon directe ou indirecte (dues à des carences d’autres domaines des fonctions exécutives qui sont inter reliées).

Avoir une bonne flexibilité mentale est crucial dans les situations d’apprentissages : cela nous permet de nous adapter lorsqu’un changement survient, lorsqu’on doit résoudre un problème, lorsqu’on doit adopter la meilleure stratégie possible, …
La flexibilité permet de pouvoir regarder un même ensemble avec des perspectives différentes : c’est par exemple cette habileté qui permet à un enfant de trier un ensemble de formes colorées de différentes manières : soit par formes (les triangles, les ronds, les carrés) , soit par couleurs (les rouges, les bleus, les verts), soit par motifs (ceux à rayures, ceux à pois, ceux à carreaux), etc, …

Remarques pour mes collègues psy : cette tâche fait partie des ATI (Alternance de Tâches Indicées) avec des blocs mixtes.


Cette flexibilité ou rigidité aura également des répercussions sur le comportement de l’enfant : comprendre l’autre, envisager le point de vue de l’autre, tolérer les changements de programmes, accepter de faire des erreurs ou des ratures, réussir à concevoir d’autres solutions lorsqu’on est en échec à répétitions, etc, … sont autant de problématiques rencontrées systématiquement dans les prises en charge avec troubles du comportement.

L’incapacité à changer de points de vue (ou ici, très trivialement, de façon de trier) est très fréquente et doit être travaillée. On s’aperçoit alors rapidement que les enfants avec handicap présentent souvent une particularité de « catégorie unique » : si un élément appartient à une catégorie, une fois « mis dedans », l’enfant aura des difficultés à accepter de le mettre dans une autre catégorie.

Cette rigidité va impacter l’intelligence fluide et engendrer des problèmes de compréhension : la mère de David ne peut pas être aussi la femme de Jean-Pierre, un verre est un objet donc ne peut pas aussi être de la vaisselle, « lève-toi » ne peut pas être aussi « debout », etc, …

Donc, par où commencer? que faire afin de casser un peu cette rigidité qui entrave nos enseignements? et bien, du tri, de la sélection, du multicritère, et encore du tri dans tous les sens et avec tout ce qu’on peut trouver!!!

 

Avec des jeux existants 

Par exemple, avec un jeu de UNO : jeu tellement classique qu’un célèbre fastfood offrait un paquet de cartes dans le menu enfant il y a quelques années !
On le trouve donc très très facilement d’occasion pour quelques euros. 
Avant que l’enfant ne puisse jouer au UNO, on peut lui demander de trier les cartes : une fois par chiffre, et ensuite par couleur, ou le contraire. Si il ne parvient pas encore à le faire, inutile de tenter de jouer avec lui avec les vraies règles du jeu !

Avec des compteurs de Learning Resources

Très connus, ces petites figurines permettent de trier par sujet/ taille / couleur. Il existe différents thèmes : les animaux, les véhicules, les fruits, les aliens, etc. 

Ainsi, on peut trier les animaux par couleurs (6 couleurs), par type d’animal (6 animaux), par taille (2 tailles) en prévoyant les cases nécessaires mais aussi en faisant extraire du tas à l’enfant les sujets ayant telle ou telle caractéristique, comme ci-dessous :

Animaux triés par couleurs : « les rouges »
Animaux triés par type d’animal: « les cochons »

 

Evidemment, en plus de cette activité, le tri va permettre de commencer à organiser la compréhension complexe de l’enfant. Ces petites figurines permettent également de travailler l’expressif et la description.
Les miens sont de la récup, ils sont un peu vieillots aujourd’hui mais si vous voulez investir, il y a ceux vendus sur tout pour le jeu, trop mignons, avec les animaux sauvages ici.

 

En créant des activités sur mesure avec des petits jouets  

Voici une idée de torture : cette petite activité paraît toute simple mais on va voir rapidement qu’elle est loin d’être aisée.

Items « épurés » / faciles : 2 couleurs, 2 types d’objets.
– « Donne-moi tous les rouges = « donne-moi toutes les grenouilles ».
– « Donne-moi tous les verts = « donne-moi tous les duplos ».


–> Facile, pas de confusion possible, tout est « bien rangeable » sans superpositions.

Items mixés : 2 couleurs, 2 types d’objets.
– « Donne-moi tous les rouges »
Pas de problème, il n’y a qu’une sorte de rouge, l’enfant donnera les deux grenouilles rouges.
– « Donne-moi tous les verts »
Alors là, AIE !! il y a de grandes chances que l’enfant vous donne les duplos verts et laisse de côté la grenouille verte ! Or, la consigne « tous les verts » implique « tout ce qui est vert quelque soit sa forme ».
« Donne-moi toutes les grenouilles » –> idem, il faut que l’enfant donne les rouges et la verte.
– « Donne-moi tous les duplos » –> idem, il ne faut pas qu’il donne la grenouille, même si elle est verte, comme les autres duplos, car ce n’est pas un duplos.

Items mixés : 2 couleurs, 2 types d’objets.
Exemple où tout va être mixé dans tous les sens :
– « Donne-moi tous les rouges »
– « Donne-moi tous les verts »

« Donne-moi toutes les grenouilles »
« Donne-moi tous les duplos »

Items mixés : 3 couleurs, 3 types d’objets.
Ici, on rajoute un type d’objet (la voiture) :
« Donne-moi tous les rouges »
– « Donne-moi tous les verts »
– « Donne-moi toutes les grenouilles »
« Donne-moi tous les duplos »
« Donne-moi toutes les
voitures »

Items mixés : 2 couleurs, 2 types d’objets.
« Donne-moi tous les bleus »
« Donne-moi tous les verts »
– « Donne-moi toutes les grenouilles »

Items mixés : 3 types d’objets, 4 couleurs
« Donne-moi toutes les voitures »
– « Donne-moi toutes les grenouilles »
– « Donne-moi tous les jaunes »
– « Donne-moi tous les duplos »
– « Donne-moi tous les bleus »
– « Donne-moi tous les rouges »
– « Donne-moi tous les verts »

Items mixés : 2 types d’objets, 3 couleurs
« Donne-moi toutes les grenouilles »
– « Donne-moi tous les verts »
– « Donne-moi tous les jaunes »

– « Donne-moi tous les bleus »

 

Afin de faire varier la consigne de sélectionner les items, les exercices ci-dessus peuvent être modifiés, par exemple, on peut demander « combien tu vois de jaunes? », « combien il y a de duplos? », … etc …

Là, il s’agit de flexibilité avec support visuel, assez simple après l’étape du « double-tri », mais nous pouvons (et devons) travailler sur les autres sens, avec une entrée auditive par exemple.

La flexibilité mentale, la capacité attentionnelle, l’inhibition et la mémoire de travail sont essentielles à entrainer dès le plus jeune âge, avec des supports très simples.

 

PDFs disponibles : 

         

Le speed des habits : voir ici

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A propos des puzzles

Après les encastrements de « grosses pièces », souvent en bois, on commence à travailler les puzzles cartonnés.
Différentes marques commercialisent des puzzles composés de 2 à 6 pièces : Diset, Trefl, Educa, ou encore Djeco avec ses puzzles géants.

 

Attention aux différences d’épaisseurs entre les marques.
Il faut privilégier au début de l’enseignement les puzzles épais pour que l’enfant « ressente » l’encastrement.
Ci-contre : 4mm (Trefl) et 2 mm (Diset)

Pour travailler les puzzles, il est essentiel de les varier pour éviter les biais d’apprentissage. Souvent les enfants connaissent par cœur les puzzles dont ils disposent en structures ou à la maison. Outre le fait que ce ne soit pas très motivant, faire toujours le même puzzle n’apporte plus rien.

On peut alors utiliser des puzzles avec un nombre supérieur de pièces mais le travailler en chaînage arrière (on présente le puzzle fait intégralement, moins une pièce _ puis tout fait, moins 2 pièces, etc, …. jusqu’à ôter toutes les pièces du puzzle.)
Cette astuce permet également de travailler sur des puzzles avec des personnages ou thèmes que l’enfant apprécie particulièrement.

Puzzle en chaînage arrière: on retire uniquement 4 pièces.


Cela permet aussi de varier un peu cependant, c’est quand même plus agréable pour un enfant de faire le puzzle en entier, d’où la nécessité de trouver de nombreux puzzles de peu de pièces. On en trouve régulièrement sur les brocantes à petits prix.

ATTENTION : je vois souvent des éducateurs qui guident immédiatement l’enfant pour qu’il commence par les bords. La plupart des enfants avec autisme que je connais qui aiment faire des puzzles et qui n’ont (donc) pas été guidés ne commencent pas par les bords. En général ils commencent par faire les éléments qu’ils aiment ou bien démarrent par un item qui est prégnant (un visage, une grosse tâche de couleur, etc, …). Je conseille donc de LAISSER l’enfant faire (donc avec un puzzle facile), de bien observer sa stratégie spontanée et de l’aider dans sa stratégie si besoin plutôt que d’en imposer une autre moins appropriée.

Ci dessous, un enfant très à l’aise avec les puzzles mais qui ne commence jamais par les bords. Pourtant, il y parvient facilement et aime en faire.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux

Catch it

Catch it | jeux de societes | jouéclub

C’est un petit jeu TRÈS BASIQUE, qui peut être enseigné en « 1ers jeux ».

Un jeu de combinaison de critères :
Il contient 3 dés : un avec 3 couleurs, un avec 3 animaux, et un avec 3 motifs ( tous représentés deux fois pour faire les 6 faces)
Le jeu consiste à lancer les trois dés simultanément et à prendre sur la table l’item qui regroupe les 3 critères.

Ce jeu « catch it » est basé sur le même principe que le jeu Candy (de chez Beleduc) et peut être une variante sympa.
À l’instar du jeu Candy, on peut travailler au début avec un seul dé, par exemple celui des couleurs, et ne disposer sur la table que les items « chien rouge à rayures, chien bleu à rayures et chien jaune à rayures ».  L’enfant devra choisir le bon. On fait croître ensuite la difficulté en variant et en augmentant le nombre de dés.

 

Comment introduire ce jeu?

Trier, trier, trier ! comme d’habitude.

Voici un PDF pour imprimer des pictogrammes qui faciliteront le tri (cliquer sur l’image) :

Découpez et plastifiez les pictogrammes.

Préparez 3 boites pour faire trier à l’enfant chaque caractéristique.
L’enfant devra trier les jetons ronds cartonnés tantôt par couleurs, tantôt par formes, tantôt par motifs.


ATTENTION : l’objectif ici est le tri visuel et la flexibilité mentale du fait de trier les mêmes éléments selon des critères différents. Il est donc INUTILE de lui faire verbaliser les critères. Plus tard, il sera interessant de le faire mais ce n’est pas l’objectif de ce premier exercice. Il faut que l’enfant mette son énergie dans le tri des critères et non dans la verbalisation.

 

Puis avec les plus grands

Pour les enfants verbaux, on peut exiger la verbalisation lorsqu’on joue à ce jeu :
J´ai crée une réglette pour ça : « (je cherche) le-la (chien/chat/tortue) + (jaune/rouge/bleu(e) + avec des (pois/rayures/carreaux) .
Cette réglette (il faut colorier les tâches de couleur) peut servir aussi de support pour la description : « c’est un chat, il a des pois et est rouge ».

 

Comme j’aime bien ce petit jeu et que ca fait en général plaisir aux enfants que j’accompagne de le revoir, j’ai fait une « suite » avec des cartes (oranges sur la photo ci-dessus) où figurent des consignes du type inférentielles – avec négations diverses : « c’est un animal ni rouge ni jaune qui a des rayures et qui fait wouaf »

Le PDF est ici :

Les moins de ce jeu sont :
– chiens et chats ne se discriminent pas super bien pour les petits niveaux. 
– il y ait 2 animaux masculins et un féminin (la tortue) ce qui complexifie la verbalisation __ mais bon le jeu n’est pas pour ça à la base !

Les plus de ce jeu :
– il est moins connu que le Candy et les enfants aiment souvent bien ce jeu avec les animaux
– la qualité des pièces (bois et carton) est appréciable : ce jeu est solide et se manipule bien pour les enfants handicapés
– les enfants ne stéréotypent pas sur l’arrière des items cartonnés car la marque est écrite en gros  

Bref, c’est un jeu classique et qu’on peut adapter (selon les progrès des enfants) très facilement sans galvauder l’essence même du jeu. 

Publié dans Motricité fine, Pince pouce-index

Les bouteilles-tirelires et autres matériels pour la pince

Dans cet article, il va être question de présenter de petites activités qui stimulent la pince pouce-index, indispensable à l’utilisation d’un outil d’écriture notamment.
Cependant, même si l’écriture est la principale motivation des parents, cette capacité motrice est très importante dans la vie de tous les jours, pour les gestes quotidiens qui aideront l’autonomie de l’enfant.

Quelque soit le niveau de l’enfant, il est essentiel de travailler la capacité à manipuler des objets : pour le développement moteur mais aussi pour le développement de tout le reste ! Comment un enfant peut-il jouer au playmobils si il ne parvient déjà pas à les manipuler un minimum?
De mon point de vue, les enfants qui ont accès à l’écrit devraient se voir proposer toujours multiples activités à manipuler. Les enfants en général aiment beaucoup cela, même les « grands » et souvent les activités motrices sont laissées, à tort, à l’abandon une fois que l’enfant sait tenir un crayon. Il faudrait pouvoir lui proposer d’ouvrir ou fermer un sachet zip, ouvrir ou fermer correctement un sachet en le repliant et en le tournant, dérouler un rouleau de sac poubelle et en séparer un délicatement en le déchirant, … plein de petits gestes que l’on fait nous quotidiennement sans en prendre conscience. 

Les activités ci-dessous sont des activités pour les « petits » cependant, elles conviennent aux enfants plus âgés si ils sont en difficulté. J’ai essayé de présenter ici des activités fabricables facilement, en achetant le moins possible ou avec du matériel que l’on a déjà. Le maître mot sera quand-même VARIER VARIER VARIER car, surtout si vous n’êtes pas ergothérapeute, vous ne pourrez faire le tour de ce qui est nécessaire exactement dans la progression de l’enfant. 

ATTENTION : je vous conseille vraiment le recours à un ergothérapeute si votre enfant/élève est en difficulté. Ce dernier fera un bilan complet, vous proposera des activités et dispensera des conseils et stratégies à tous les intervenants de votre patient voire même, si besoin, réorientera vers un psychomotricien pour « dégrossir » les mouvements.


En effet, presque tous les enfants que j’accompagne ont/ont eu un suivi ergo. Cliniquement, j’observe systématiquement des difficultés motrices : une main « morte » que l’enfant n’utilise pas ou encore une non-dissociation des doigts voire des poignets. Souvent, les enfants peinent à utiliser une pince fonctionnelle et restent en préhension globale de la main, (ce que ma copine ergo métaphorise en disant « il faut lui enlever ses moufles »). Si l’enfant n’a pas de différentiation des doigts, il ne pourra pas accéder à la motricité fine.

Avant même de travailler la pince, assurez-vous que votre jeune sache manipuler des objets sans différencier les doigts, par exemple, faire des activités de boite à formes ou de grosses pièces telles que celles dans les encastrements en bois ou encore des cubes à empiler les uns sur les autres.

De plus, dans les premier temps, pensez à solliciter le travail de la pince en veillant à ce que son poignet soit en extension : de cette façon, la pince sera favorisée « naturellement ». 

 

Les tiges avec des perles/tissus.

Enfiler des éléments sur une tige présente l’avantage d’avoir une partie stable et de pouvoir affiner sa coordination œil-main sans avoir à dissocier l’action des deux mains : elles sont complémentaires.
Selon la taille de la tige, la taille des pièces mais aussi la taille des trous, la tâche sera plus ou moins aisée. Afin de laisser l’enfant en réussite, comme d’habitude, il faudra augmenter petit à petit la difficulté. 

Pour les enfants pour qui il est trop complexe d’enfiler, ils peuvent aussi au début ôter des perles que l’intervenant aura mis lui. 

Sur les deux photos ci-dessous, on voit des grosses tiges, bien stables et des pièces à gros trous. La pièce jaune est la plus facile à mettre car, contrairement aux formes carrées, il n’a y aps d’ambiguïté sur la face om se trouve le trou. De plus, si vous le pouvez, ôtez les tiges excédentaires et laissez-en une seule, la consigne sera plus simple à comprendre.
(photo de gauche : smartgames « jour et nuit » et photos de droite, BS toys Stack Towers)

Ci-dessous, j’utilise un support de bois et des petits bouts de tissu.
Il s’agit de petits rectangles percés avec une boutonnière : ils sont donc obligatoirement à tenir à deux mains afin d’ouvrir la fente pour pouvoir les glisser. C’est un super exercice car cela oblige l’enfant à utiliser ses deux mains. : il doit pincer le tissu avec ses deux mains et tirer en visant la tige.

 

Ci -dessous, un abaque de chez Miniland : ses formes géométriques à enfiler sont particulièrement complexes car il y a un petit « débord » autour du trou qui oblige à viser juste!

Les mosaïques-champignons

Ca n’a pas réellement de nom mais ma copine ergo appelle ça « mosaïque champignon ». Il en existe de différentes sortes en fonction des marque mais le principe est le même : des petits picots à enfoncer dans une planche à trou. Quand j’étais petite, il y en avait des avec allumettes en bois, ca s’appelait Coloredo (à ne pas confondre avec Colorino!) et maintenant, il en existe même avec des led intégrées qui clignotent et animent le décor quand on a reproduit correctement le dessin demandé !!! 

quercetti fantacolor basique : avec sa planche en plastique blanche et ses petits champignons Les champignons s’enfoncent si on force bien, sinon, ils ne pénètrent pas dans la planche.
— Coloredo vintage : avec des sortes d’allumettes en bois dont le bout est coloré
— la mosaïque-champignon : comme sur la photo ci-après qui a des trous à quelques endroits sur le plateau. Les champignons s’enfoncent sans aucune résistance.

Les perles

Comme pour les autres activités, il va falloir adapter les perles avec de niveau de votre enfant. L’avantage des perles c’est qu’on les trouve partout, de toutes tailles et couleur et avec des trous de tailles variables. Il va falloir être attentifs à ces différences afin de créer une difficulté croissante petit pas par petit pas.

Ci-dessous, des perles de 4cm avec des trous de presque 1cm, les enfants doivent les enfiler sur des fils rigides (caoutchouc ou fil type cure-pipe). Sur l’image tout à gauche, les trous sont énorme et la ficelle est formée avec des cure-pipe enroules : le fil est donc très très rigide!

       

Ci-dessous, les mêmes perles avec un lacets souple.
J’ai enroulé du scotch très serré au bout du lacet et je l’ai fait tourner entre mes doigts afin de former une longue aiguille (voir la photo ci-dessous)

Puis, des perles avec des trous beaucoup plus petits mais toujours un fil rigide.

 

Et pour les champions du monde : les perles de chez ACTION « Mini Disk Beads set » : les perles mesurent 3 millimètres et le fil moins d’un millimètre ! 😉 Regarder la taille des perles oranges au bout de la flèche !! 

Les tirelires

Une activité toute simple à faire soi-même et qui est incontournable! La bouteille-tirelire : une bouteille et une fente faite au cutter pour rentrer des jetons, bâtonnets, cure-dents, … 

Cette activité peut également servir pour travailler la coopération et l’autonomie, notamment pour ceux qui font des « boîtes teacch ».

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Pour les ergo qui me lisent, je conseille le jeu « zingo » dont je parle dans cet article, où il y a un distributeur de jetons qu’on doit ré-enfoncer dans une petite boite. La fente oppose une légère résistance qui oblige l’enfant à bien pincer en enfonçant au risque de la voir ressortir. 

 

Le travail avec des pinces!

Il en existe énormément et de toutes les tailles, force et formes! Vous en trouverez dans les magasins discount en pince à sucre, pince à toast, à cornichon…  qui correspondent à des gestes plus ou moins différents avec une opposition du pouce qui diffère.
Il y a également les pinces à linges avec différentes forces et formes.
Personnellement, j’aime bien introduire rapidement un petit « défi » cognitif : attraper pour mettre quelque part, pince pour associer par couleurs, …

ATTENTION : au delà de la pince que vous utilisez, il y a l’importance ce que l’enfant aura à pincer !! plus l’objet est mou plus c’est facile et inversement. On commencera donc par des pompons ou des petits tissus et on fait varier petit à petit.

Voici des exemples :

Des pinces en plastiques pour enfants :
la verte est très très molle et s’écarte bien alors que la bleue est légèrement plus dure et surtout; les pompons sont plus difficiles à attraper. Ce sont donc deux niveaux bien différents, contrairement aux apparences.
Ici, j’utilise le matériel du jeu « Opération Boule de neige » avec des pinces glanées en magasins discounts.

   

Les pinces chirurgicales :
on ramasse des élastiques pour les trier. L’ouverture n’étant pas très grande, il faut bien viser :

 

Les pinces à sucre de la grand-mère :
elles sont excellentes pour travailler l’opposition du pouce et souvent, elles se meurent dans la fond du placard alors, autant les utiliser intelligemment.
La cerise sur le gâteau ? les enfants l’adooooooooorent, probablement dû au côté « mécanique ».

Ci-dessous, l’enfant doit trier des pompons par couleurs : les pompons étant « mous », c’est assez facile et cela permet de se familiariser avec cette pince au fonctionnement inconnu : maintenir index et majeur sous la collerette et pousser avec le pouce pour ouvrir les mâchoires de la pince!

Sur les photos ci-dessous, un autre enfant utilise cette même pince mais avec les pingouins (de chez Learning Resources dont je parle beaucoup sur ce site), c’est plus complexe qu’avec les pompons.
Sur la seconde photo, j’ai fait tourner le poignet de l’enfant pour que l’on puisse voir le bouton au creux de la main (donc sur la photo le pouce de l’enfant est mal positionné).
Il s’agit d’un bracelet que j’avais bricolé avec une ficelle et un bouton au bout. L’objectif de ce dispositif est que l’enfant replie ses doigts longs : le bouton est maintenu par les deux derniers doigts (annulaire et auriculaire) et les trois premiers sont sollicités pour tenir correctement la pince. Cette position prépare/ancre la prise tridigitale sollicitée pour la prise du crayon.

Mes petites pinces avec des mains en silicone (donc antidérapantes) que j’adore :
Elles permettent d’agripper les petits objets en plastique dur plus facilement qu’avec des pinces sans silicone. Ces pinces s’achètent sur amazone notamment. 

 

 

Veggie de BS Toys où il faut pincer des légumes :
les pinces sont tres souples mais rigides et prendre des objets en bois rigides et lourds est assez compliqué.

Pincer des pinces à linges de la même couleurs que des légos :

Dr Microbes de BlueOrange où il faut trier des virus : ici le défi est uniquement de ramasser les petits virus avec la pince

 

 

Il existe beaucoup de pinces dans le commerce : selon leur force et leur résistance, la difficulté sera accrue. 

 

Voici plein d’autres petites activités en photos : 

Les tampons : selon la forme ils obligeront les enfants à bien maintenir la pince avec l’opposition du pouce,

    

Magnifique opposition du pouce 😉  grâce au tampon à rouler :

Les enfants adorent ce tampon à rouler : afin de faire ce tracé, il va falloir que l’enfant saisisse et garde cette position et maintenir cette opposition du pouce qui forme un beau cercle, comme sur les photos ci-dessous. Si il n’y a pas ce cercle dans la commissure du pouce, cela signifie que la pince n’est pas mature et que les muscles sont moins actifs.

 

La pâte à modeler qui n’est plus à présenter:

Ici, je donne des boules et l’enfant doit les écraser entre ses doigts pouce-index :

Ici, il s’agit de planter des champignons en plastique dans un boudin de pate à modeler:

 

Mettre ou ôter des connecteurs travaille la musculature de la pince !
Chez action, prix imbattable 😉

Les ventouses (Crock socks chez BS toys) :   

 

Les playmobils que j’adoooooooooooooooore :


Ils offrent également beaucoup de possibilité de faire travailler la motricité fine et la pince en particulier. Ci-dessous, on peut voir tous les petits éléments que les enfants adorent manipuler mais qui sont néanmoins un réel défi compte-tenus de leurs tailles et de la force qu’il faut appliquer pour faire rentrer un outil dans la main d’un perosnnage playmobil :

 

Il faut saisir le petit objet, l’orienter convenablement, maintenir le bras du playmo pour qu’il ne bouge pas et enfoncer l’objet dans la main correctement orientée du playmo !! Sacré travail quand même … 

Ici, un balai : il est plus facile à tenir que les couverts ou les brosse à dents !

Ci-apres, avec des couverts : challenge encore plus complexe vu la taille des couverts!

Mais aussi des supports amusants à fabriquer !

Une bande de boutonnage avec des boutons de plus en plus petits à fabriquer :

Un bonhomme tennis ; qui gloutonne des petits jetons et donc, augmente la musculature de la pince pour ouvrir la bouche :

L’utilisation de grosses fermetures éclair, fermeture zip peut faciliter la manipulation de l’introduction de la glissière :

  

Voici des bandes fabriquées en tissu avec des pressions (dites pression Kam) :
Ces lanières peuvent être utilisées pour former des boucles, des lanières plus grandes, … et permettent de s’exercer à mettre une pression femelle avec une pression mâle et d’ajuster son geste afin de verrouiller les pressions.  

Quelques photos ci-dessous: 

Ici, il faut refermer les boucles de façon à former les maillons d’une chaînette.
Ici, l’enfant  les met bout en bout afin de former une grande lanière.
Ici, notre ado enfile les boucles sue la lanière.