Publié dans Calcul, Comparaison, Compréhension, Langage, Langage oral, Lexique - vocabulaire, Matériel générique, Maths

Egal : c’est pareil ou c’est différent

Très rapidement dans les prises en charge, je travaille sur le fait de mettre ensemble deux choses identiques, strictement ou non, puis, plus tard, des items qui ont un critère ou une fonction identique.
Un exemple du travail de « le même » apparait ici. Cette compétence est socle, elle permettra de manipuler beaucoup de notions par la suite.

Bref, très tôt, on va exercer la discrimination entre le « pareil » et le « pas pareil ».  ATTENTION, comme souligné maintes fois ici, il faut être vigilant quant aux termes utilisés : on privilégiera le terme « différent » (plutôt que « pas pareil ») afin de ne pas faire apparaître la confusion liée à la négation.

Il y a des années déjà, je me suis rendue compte que contrairement à ce que l’on peut penser,  l’enseignement du signe égal était vraiment facile à mettre en place. Les enfants le comprennent bien car ils prennent conscience que ça matérialise le sens de « c’est pareil », une des premières notions que l’on enseigne en rééducation cognitive.

 

L’intérêt de cet enseignement ? en mathématiques, mais pas que !

On peut s’étonner de l’enseignement de ce signe mathématique si tôt mais il va nous permettre de coder et de pouvoir échanger autour de propriétés avec des enfants qui sont en difficulté. On part du strictement identique puis, on va introduire la comparaison entre 2 objets on pourra introduire petit à petit la comparaison par rapport à un critère donné. Grâce à ce langage symbolisé on va pouvoir avoir accès à des comparaisons impossibles en temps normal avec des enfants présentant des troubles du langage importants.

Cette compréhension du signe « égal » va permettre de « coder » le pareil, et également de se préparer au futur langage mathématique. En effet, les études montrent depuis 20 ans que les enfants ont souvent des problèmes en calcul par mauvais enseignement de ce système d’égalité. En effet, ils le traitent souvent de manière opérationnelle (et non relationnelle) et donc, tout ira bien quand ils sont face à un calcul conventionnel du type  « 4 + 5 = ? »  mais ils n’acceptent pas la phrase mathématique « 9 = 4 +5 ». Ces études étant basées sur des neurotypiques, on peut aisément se dire que sur des personnes autistes moins flexibles, ça va être vraiment compliqué !

Le égal doit être compris comme une relation entre deux éléments et non comme une demande plaquée de résultats.

Sherman (2009) souligne qu’il est très profitable aux élèves de pouvoir manipuler : qu’ un exercice comparatoire proposé sous forme d’objets sera résolu plus rapidement, avec moins d’erreurs, plus de précision et de meilleures justifications quand aux procédures utilisées qu’un qui est proposé de manière symbolique ( c’est-à-dire en phrases mathématiques) mais surtout, que ces capacités acquises par les enfants leur permettaient d’accéder à des problèmes symboliques par la suite. Les auteurs concluent donc que « l’expérience avec des problèmes d’équivalence non symboliques va conduire à des améliorations en ce qui a trait aux problèmes d’équivalence symbolique ».

Bon, en résumé, si l’enfant manipule des objets pour traiter des opérations, il comprendra mieux et ce sera plus facile ensuite quand il aura des opérations en phrases mathématiques à résoudre. Donc, on y va, on va mettre en relation de vrais objets avant de passer au symbolique …

Voici donc des exemples d’activités à réaliser avec les enfants, et ce même si les notions mathématiques paraissent (encore) non abordables !

 

Pareil VS différent ?

Pour introduire facilement cette notion de pareil/différent, on manipule de vrais objets ou des images mais on ne passe PAS directement avec du papier-crayon et des concepts mathématiques.

Au début, on utilisera des objets qui sont strictement identiques et strictement différents et on verbalise le mot clef : « pareil »  ou   « différent ».

Sur les photos ci-dessous, le jeune dit « pareil » et on voit également qu’il signe (avec la Langue des Signes Française) le « c’est pareil » (deux index qui se tapent2 fois) et le « c’est différent » (qui commence par une croix avec les doigts qui s’écartent ensuite).Je ne lui ai pas appris, il le fait car je l’ai fait au début pour appuyer mon verbal.

Deux chaises strictement identiques. Le jeune signe ET verbalise : « pareil »

Deux chaises différentes. Le jeune signe ET verbalise : « différent »
On appuie ensuite avec le signe mathématique « égal », en plus de verbaliser et de signer.

 

Avec des images strictement identiques ou différentes.

Pour les images, j’utilise des Memory où il y a toujours les illustrations en double.
Cela permet de bien voir si l’apprenant comprend le fait qu’on compare 2 éléments entre eux et cela aide également à la verbalisation (j’associe aussi systématiquement les signes en LSF « égal » et « différent »). Ces signes permettront aux plus grands d’acquérir du vocabulaire et de transférer les mots « égal / égaux / pareil / similaire / identique / semblable: … » ainsi que les mots : « différent / pas pareil / distinct/…

Le jeune a le choix entre les deux signes (« égal ou égal barré ») et il doit placer le bon signe au milieu.

 

Le jeune a le choix entre les deux signes (« égal ou égal barré ») et il doit placer le bon signe au milieu.

Avec des quantités strictement identiques ou différentes.

L’utilisation du tapis permet de bien isoler les deux éléments de la comparaison.

 

Là, « facile » car c’est la même quantité et aussi le même format de barrettes avec chacune 3 perles dessus. C’est strictement identique, en général, cela ne pose pas de problème.
Ici, j’ai varié l’exercice. Je mets une barrette marron, le signe égal et le jeune doit trouver la bonne barrette à mettre dans l’espace en face.
Ici, le jeune voulait mettre le signe « différent ». Cela me pose question quant au fait qu’il ait bien compris ce qu’il faut comparer. Peut-être a-t-il regardé à l’intérieur des collections (une barrette de 10 et une barrette de 1, c’est différent) ? J’avais pourtant veillé à respecter une organisation spatiale relativement identique (j’ai bien mis la perle 1 à gauche de la barrette orange à gauche et à droite) afin que ce soit plus facile.
Ici, il a clairement voulu mettre « différent » : l’inversion des barrettes blanches et roses a du impacter sur cette décision. Il faudra qu’il comprenne que : – on compare uniquement ce qui est de chaque côté du égal – peu importe la disposition des barrettes dans chaque groupe pourvu qu’il y ait le compte ! 😉

 

Avec des quantités semblables (non identiques) ou différentes.

Comme les manipulations ci-dessus étaient acquises, j’ai continué avec la jeune. EDIT octobre 24 : voici un PDF en noir et blanc.
Il s’agit de mettre ensemble des éléments qui ne sont pas identiques mais qui sont semblables. Vous trouverez dans ce PDF des exercices où il y a des strictement identiques et des semblables à comparer.

Pour faciliter la tâche, cet élève ne doit pas tracer mais doit juste coller les gommettes « pareil » et « différent ».

 

Ci-dessous, elle parvient bien à comprendre tous les types de configuration …

Ici, la jeune doit me placer le bon signe entre les deux collections : elle a bien identifié que les 3 boules rouges font la même quantité que les 3 boules roses.
Ici, la jeune doit me placer le bon signe entre l’écriture chiffrée et la représentation en barrette.

 

Vous pourrez prendre des jouets ou des objets de la vie quotidienne.
Pour faciliter les choses, vous pouvez utiliser un « tapis de comparaison » (dernière page du PDF) afin de bien cadrer l’activité. Puis, travailler sans ledit tapis.

Autres version, cette fois sans tapis :

     

Pareil ou différent : oui mais avec quel critère ?

Puis, une fois cela bien acquis, on va les comparer sous un critère particulier, qu’on va mettre en picto afin que l’enfant comprenne bien qu’on se réfère à quelque chose de précis et que la comparaison ce fait AU REGARD de CE critère.

Ils sont pareils (au niveau capillaire uniquement) .... : "blonds"
Ils sont pareils (au niveau capillaire uniquement) …. : « blonds »
Ils sont pareils (au niveau capillaire uniquement) .... : "cheveux noirs"
Ils sont pareils (au niveau capillaire uniquement) …. : « cheveux noirs »
Ils sont pareils (au niveau vestimentaire) .... : "pantalon bleu"
Ils sont pareils (au niveau vestimentaire) …. : « pantalon bleu »
Elles sont différentes (au niveau vestimentaire) .... : "chemises différentes"
Elles sont différentes (au niveau vestimentaire) …. : « chemises différentes » Ou encore « pareilles, SAUF le haut », selon le niveau de l’enfant.

En prenant d’autres supports :

Les deux sont strictement identiques : ok, « facile » !

 

 

Les deux sont strictement différents : ok, « facile » !

Mais comparons ces ordinateurs :

Les deux sont des aspirateurs, ok, ils sont pareils en "objets".
Les deux sont des aspirateurs, ok, ils sont pareils en « objets ». Le jeune place le « égal ».

 

Mais ils ne sont pas de la même couleur : ils sont différents sur le critère de la couleur. Ici, le jeune doit placer le égal-barré.

Si on compare cette brouette bleue et cette pelle bleue :

Au niveau de la couleur, ils sont … et le jeune met le signe « égal ». Très bien !

 

Mais en tant que « objet », ils sont différents ! Une brouette, c’est différent d’une pelle.

Ensuite, toujours en utilisant le tapis de comparaison, le jeune va devoir placer parfois le signe mathématique (égal / différent), parfois le pictogramme du critère (au niveau de la couleur? de l’objet? de la quantité? …), et parfois, le jeune devra compléter le tapis par un objet qui répond aux consignes (par exemple, quelque chose qui est pareil en couleur) en face.

Ici, il doit placer un item qui est « égal en couleur », donc, il doit prendre le petit ourson bleu clair (et pas la poupée grise!)
Ici, le jeune devait placer le picto avec le bon critère : cette table et ce balai sont pareils sur le critère …. « couleur », oui !

 

Le jeune doit prendre le bon critère : ces deux tables sont différentes sur quel critère? il doit prendre le picto « couleur » pour le placer sur le tapis de comparaison.

 

Le jeune doit trouver parmi les deux objet lequel est identique en « objet », il doit donc prendre la table jaune (qui est strictement identique à la marron au niveau de sa forme) et résister pour ne pas saisir le panier qui a vraiment le même marron que la table !!
On reprend cette même série d’objets et on lui demande en quoi cette table et ce panier sont identiques ? en couleur, oui !
Ces deux objets sont des lits, oui, ils sont identiques en « objets » et différents au niveau couleur.

Ensuite, on a changé de support pour utiliser les vêtements de « dans ma valise » (le PDF sera à télécharger dans un prochain article 🙂 ) :
On recompare dans tous les sens, l’enfant doit parfois placer le bon vêtement, parfois le bon critère (la forme? la couleur? le motif? la taille?) , parfois le bon signe mathématique !!

 

 

Vous pourrez également vous baser sur des jeux que vous avez chez vous : Colorama, Match master, Un menu bien épicé, ou encore Catch it : tous ces jeux avec du matériel avec des couleurs différentes et identiques sont utilisables pour travailler ces comparaisons.

Si vous avez des doutes quant à l’accessibilité de ces exercices pour votre jeune, allez par là afin de le ré-entrainer à manipuler des critères différents.

Ci-dessous, voici une adaptation du jeu « Match Master » où l’enfant doit me dire (via les pictogrammes disponibles) si les collections sur les cartes sont similaires en quantité, en couleurs ou en animal.

 

Ici, le jeune doit choisir le pictogramme afin de me montrer en quoi ces deux images sont identiques : « en animal? » « en couleur? » « en quantité »? Le recours au picto l’aide beaucoup même si c’est un enfant qui comprend tout le vocabulaire utilisé.

On peut ensuite inverser l’activité : on met une carte et un signe égal avec un critère et on laisse plusieurs carte au choix pour l’enfant. Le jeune doit ensuite choisir parmi les X cartes celle qui correspond au critère évoqué.
En fonction des choix que vous laisserez, l’exercice sera plus ou moins facile.

Un PDF pour des exercices papier

Voici maintenant un format papier, qui interroge de différentes façons sur cette notion de pareil VS différent. Les conseils d’application sont en première page du PDF.

Quelques pages avec des objets strictement identiques : il faudra mettre un « égal » ou un « différent » :

Des pages où il faut mettre la bonne image, celle qui correspond au critère évoqué :

 

Des pages beaucoup plus complexes, où il s’agit de dire/ coder sur quel critère les items sont similaires : couleur, objet, forme ? (à l’aide de pictogrammes dessinés pour l’occasion !)

Ici, je travaille en mode « libre » sur des comparaisons afin que m’assurer que l’enfant n’a pas appris par cœur mais qu’il a bel et bien compris ce que je lui demandais.

EDIT de nov.24 : voici une extension au fichier précédent avec de nouvelles images :

 

Pour aller plus loin …

Afin d’aller plus loin dans cette notion, vous pourrez trouver des jeux intéressants tels que le jeu SET (un classique des orthophonistes) ainsi que le jeu de chez Imag’ines « qui se ressemble s’assemble » dont je parle dans cet article et que j’aime beaucoup utiliser dans tous les sens. Vous pouvez également reprendre le jeu « speed des habits » que vous pouvez télécharger sur la page citée plus haut ( ) et avec lequel vous pourrez travailler avec des cartes deux par deux en demander à l’enfant quel est leur commun (quantité? couleur? objet (habit) ?)

J’ajouterai ici dans quelques temps les jeux que j’ai crées autour de ce thème. En attendant, si vous connaissez d’autres jeux du commerce, laissez un commentaire !  😉

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Le début de la compréhension complexe : combiner !

J’aime beaucoup cette activité que je fais avec tous les enfants que j’accompagne, à un moment ou un autre.
Il s’agit pour l’enfant d’écouter attentivement pour me donner le bon élément. C’est le début de la compréhension « complexe » car on va associer 2 éléments.

Voici un article assez détaillé que j’ai rédigé pour une maman en visio mais qui peut servir à d’autres qui me liront.

Pré-requis : l’enfant connait en RECEPTIF les couleurs et les noms des items que vous allez choisir.

Pour cette activité, il va vous falloir au minimum 3 items de 3 couleurs différentes ( = 9 objets, si vous suivez bien). En recherchant dans vos armoires, vous allez trouver facilement …

Ci-dessous, j’ai pris des légos, des feutres, et mes pingouins.

 

Activité préparatoire : s’assurer de la bonne connaissance en réceptif

Pour vous assurez que l’enfant connaisse les termes (items et couleurs choisis), vous commencez par présenter sur la table :
— un même élément de 3 couleurs différentes, par exemple : 1 légo rouge, 1 légo bleu et 1 légo jaune. Vous demandez à l’enfant « donne/montre le rouge » puis vous évaluer toutes les couleurs une par une.
— un élément différent d’une même couleur, par exemple : 1 feutre jaune, 1 pingouin jaune et 1 légo jaune. Vous demandez à l’enfant « donne/montre le légo » puis vous évaluer les autres items (ici : pingouin et feutre)
Si l’enfant y arrive, vous pouvez continuer la lecture, sinon, il faut entrainer cette tâche.

 

Discriminer les deux critères : item + couleur.

Puis, vous allez présenter l’activité comme ci-dessous : en 3 tas bien distincts (pour que vous puissiez guider physiquement, en enseignement sans erreur, plus facilement) , en triant par ITEM (c’est très important car en français, c’est le premier terme que l’enfant entend quand on lui donne une consigne du type « donne moi le ITEM » de telle couleur.

Vous allez ensuite demander :
« donne-moi le LEGO …. (et vous orientez sa main au dessus des légos) ….. ROUGE ….(et vous orientez sa main sur le légo qui est rouge). Il faut guider systématiquement pour que l’enfant ne tâtonne pas et qu’il ait la réponse correcte tout de suite : c’est grâce à cela qu’il comprendra. Ensuite, quand vous sentez que l’enfant oriente sa main vers le bon tas d’items lorsque vous parlez vous pourrez estomper votre guidance physique.

Lorsque l’enfant est à l’aise avec l’exercice ci-dessus où tout est bien séparé, vous allez rapprocher les tas et commencer à mélanger les éléments de façon à obtenir un tas mixé. Vous allez ensuite demander à l’enfant de vous donner tel item de telle couleur. Cette présentation est beaucoup plus complexe mais c’est la compétence que l’on vise : qu’il puisse sélectionner 2 composants sans guidance environnementale, sans petits tas.

 

On peut alors faire l’exercice avec plein d’items différents, en changeant le vocabulaire avec ce que vous avez chez vous : des couverts plastique de couleur, des grenouilles sauteuses, des pinces à linge, des lettres magnétiques, des dés de couleurs, etc .. et si vous n’avez pas, vous pouvez vous procurer ce genre de petits objets bien utiles dans les discounts.

Voici le même exercice avec cette fois 4 items : gobelets (bluff dice de chez Action à 3€), des lettres, des dés et des pinces à linge. Le tout présenté encore en petits tas pour aider l’enfant.

Voici une vidéo avec couleurs et formes :
On voit que le petit garçon se trompe, je fais donc une procédure de correction d’erreur (à 0.24 minute).
Cette évaluation de vb mapp correspond au domaine Réponse de l’Auditeur, jalon 11 : l’enfant doit sélectionner un item d’une certaine forme et d’une certaine couleur (exemple : le carré rouge) dans un ensemble où il y a d’autres items de même forme ou de même couleur. La probabilité de se tromper est donc accrue. On s’assure que l’enfant ne traite pas les couleurs comme nom ( le rouge) mais comme adjectif (un quelque chose donné qui est de cette couleur, en l’occurence rouge).

 

Niveau champion du monde ci-dessous avec 7 items différents !

Discriminer les deux critères : quantité +  couleur

Cette activité peut être réalisée en imprimant des PDF gratuits sur ce site : les cartes du speed des habits ou encore les constellations de dé ici

Voici un nouveau support que j’ai dessiné (attention au format : vous pouvez réduire la taille en imprimant « 2 pages par feuille ») : vous pouvez ôtez les écritures chiffrées pour ne garder que les constellations de dé colorées et vous donnez la consigne : « donne le 4 rouge », … puis vous mélangez avec d’autres objets comme ci-dessus et demandez : « donne le légo vert », « donne le légo orange », « donne le 5 vert », etc, …

Pour obtenir le PDF, cliquez sur l’image :

Discriminer les deux critères : taille +  couleur

On peut facilement travailler cela grâce aux gobelets gigogne qu’on a tous à la maison (ou en brocante pour 1€). Moi j’utilise 2 lots pour ne pas avoir de risque de biais mais un seul est suffisant quand même pour avoir 2 tailles dans 3 couleurs.

Ci-après, j’ai 3 couleurs et 2 tailles, rangées : c’est relativement facile.
Je demande à l’enfant de me donner « le grand bleu »

Ci-dessous, plus complexe : ils sont mélangés et il y a 2 tailles dans 3 couleurs. Je demande alors de façons mixées : « donne le grand rouge, le petit vert, le petit rouge, le grand bleu, … »

Ces gobelets sont des outils sympas pour travailler cette compétence.
On peut aussi travailler les comparaison si on a 2 lots : donne moi un de la même taille, un de la même couleur, etc …

Discriminer les trois critères : taille + forme + couleur

Pour travailler cette activité, vous pouvez télécharger le PDF que j’avais fait pour adapter le jeu « menu bien épicé ».

Pour débuter, vous pourrez extraire 2 critères, par exemple la taille et la couleur et ne prendre que des ronds par exemple.

Puis, complexifier la tâche avec toutes les images du PDF, donc les 3 critères.
Lorsqu’on verbalise, on dit : un « grand carré vert », c’est-à-dire : « taille forme couleur », donc, pour aider l’élève, vous allez faire des tas de pictos d’abord par tailles (un tas de grand et un tas de petit), et décomposer ces tas en types de forme (rond, triangle, carré) puis en couleurs. Ainsi, vous allez pouvoir le guider physiquement en enseignement sans erreur.

Pour travailler le item + taille + couleur, il y a les petits sujets en plastique de chez Learning Resources, appelés compteurs, qui sont bien pratiques car ils ne diffèrent que par ces critères :

Vérifier que l’enfant discrimine « petit » et « grand » avec uniquement 2 sujets identiques, sauf en taille.
Maintenant, on présente des lapins de 3 couleurs dans 2 tailles différentes : on donne une consigne du type couleur + taille « petit lapin rouge ». Le fait qu’il n’y ait que des lapins rend le travail légèrement plus facile que ce qui va suivre.
Idem mais les sujets sont mixés alors c’est plus complexe!
Mettre tous les rouges

Pour aller plus loin …

Pour travailler le 2 critères, vous pouvez vous servir de beaucoup de jeux très répandus, tel que des jeux en bois avec des formes variées.

Pour 3 critères, il y a aussi des jeux du commerce que j’ai déjà présenté ici : Catch it 3 critères (animal, couleur, motif), Candy (couleur, couleur, couleur),

Le super jeu Un menu bien épicé (cliquer pour aller sur l’article dédié) vous permettra de travailler 4 critères : forme + couleur+ taille + motif !

 

Il est également intéressant de pouvoir faire verbaliser l’enfant et non de travailler uniquement en réceptif. Pour cela, il y aura un autre article avec d’autres PDF bien pratiques pour faire parler les enfants !  😉

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Introduction au Qui est-ce ? un début aménagé

Voici l’article bien attendu sur l’introduction aux jeux du type « qui-est-ce? » que personnellement, j’adoooooooooooooore !  <3
Vous trouverez dans cet articles un PDF gratuit avec des bonhommes simples afin de travailler des notions-clefs d’exclusion et de sélection.

Ce support : « Trouve-moi » est adapté aux élèves qui apprennent mais aussi aux plus à l’aise, comme par exemple des lecteurs qui devront sélectionner après avoir lu un descriptif.

A vos imprimantes!

J’avais déjà rédigé un grand déroulé qui traitait de : « La négation : pas, sans, aucun, ni ni. »  

Il était question dans cet article de faire comprendre à notre élève l’idée de la négation : ce n’est pas chose aisée et cet apprentissage demande beaucoup de guidances et de patience pour l’enfant et pour l’enseignant.
Nous partions alors d’illustrations avec que des portraits, tous identiques exceptés nos critères ; chapeau ou lunettes ou les deux ou rien, et pantalon ou t-shirt ou les deux ou rien.

Voici donc le niveau supérieur ; les couleurs interviennent et des critères sont ajoutés.

Les bonhommes sont toujours strictement identiques afin que l’enfant puisse bien se focaliser sur les indices à traiter. De plus, il n’y a que des garçons : la différence de genre étant très complexe pour les enfants que je suis. Je dessinerai néanmoins peut-être une version « fille » ultérieurement.

Dans le PDF gratuit à télécharger vous trouverez :
– des pictogrammes habits et accessoires (chapeau, lunettes, t-shirt, pantalon et short)
– ces mêmes pictogrammes mais barrés d’une croix rouge
– des pictogrammes couleurs
– les cartes des bonhommes
– une page de couverture pour ranger dans une pochette transparente.

Comme d’habitude, vous imprimez et plastifiez. ATTENTION ; pensez à numéroter le dos des cartes des personnages dans l’ordre du PDF, ca vous facilitera la tâche pour vous repérer ensuite.
Il y a également une feuille afin de colorier pour ceux qui n’ont qu’une imprimante noir et blanc ou les intervenants qui voudraient du consommable en les coloriant, barrant ,etc, …

 

ASTUCE :

Je vous conseille de vous faire des croix transparentes d’exclusion (voire même des cercles de sélection) . Cliquez sur l’image pour le fichier et ici pour l’article avec les explications.

 

 

Afin de bien exploiter ce document, je vous conseille de relire l’article antérieur dont je parlais ci-dessus :  « La négation : pas, sans, aucun, ni ni. »   .
Les premières étapes vont être sensiblement les mêmes : du tri du tri du tri !!!  🙂

Pour tous les exercices qui vont suivre, j’ai séparé mes pictos en 2 lots : la première page avec les cartes de 1 à 12 et la seconde page avec les cartes de 13 à 25. Dans ma version prototype, j’ai écrit au marqueur les chiffres …

 

Exemples d’exploitations autour de ce support, avant d’y jouer de façon plus « classique »

Trier dans tous les sens

Idée 1 : Critère ou non critère.
Avant, j’utilisais « lunettes » VS « lunettes barrées » mais maintenant je préfère utiliser « lunettes » VS « croix rouge » car je trouve que pour un apprenant c’est peut-être plus clair si le critère n’est pas du tout représenté. A voir à l’usage, cependant, j’ai quand même fait les deux versions pour tester avec les enfants.

Trier ceux qui ont des lunettes de ceux qui n'en n'ont pas.
Trier ceux qui ont des lunettes de ceux qui n’en n’ont pas.

 

Idée 2 : Critère à double composante (vêtement +couleur).
Il faut donc séparer les pantalons bleus des autres : il faut exclure : ceux qui ont un pantalon d’une autre couleur (tous, sauf bleus) ainsi que ceux qui portent les shorts bleus, les éventuels tout nus (il n’y en a pas ;-p) …
Pour les enfants plus en difficulté, vous pouvez colorier un pictogramme de « pantalon bleu » plutôt que d’utiliser le pictogramme composé « pantalon + bleu ».

Trier ceux qui ont un pantalon BLEU de ceux qui n'ont pas de pantalon BLEU.
Trier ceux qui ont un pantalon BLEU de ceux qui n’ont pas de pantalon BLEU.

 

Idée 3 : Critère A versus critère B.
Ce tri là est spécialement pour un de mes enfants qui ne différencie pas un pantalon d’un short mais je pense que d’autres sont dans son cas ! De quoi travailler la discrimination visuelle et la verbalisation. Si l’enfant ne connait pas du tout « short », il faudra lui faire trier des vrais shorts et des pantalons à lui pour que la différence soit plus visible.

 

Sélectionner dans tous les sens un habit

Idée 1 : On donne à l’enfant des indices : diverses présentations sont possibles :

— PHOTO de gauche : « un pantalon + rouge », il devra alors sélectionner dans un tas les bonhommes éligibles. On laissera donc tous les autres de côté. Ici, il y a 2 bonhommes avec un pantalon rouge.
— PHOTO de droite : autre présentation. On montre les deux pictos « un t-shirt + rouge » et l’enfant doit barrer (mettre une croix) sur ceux qui ne répondent pas au critère et ensuite, poser un cercle sur ceux qui sont sélectionnés. On entoure donc les t-shirts rouges et on barre tous les t-shirts non rouges.

     

Idée 2 : Travail que l’on a des difficultés à présenter en général : le faire dans l’autres sens!!. On présente quelques bonhommes (ici 4) et on sélectionne quelques bonhommes (ici 2) qui répondent à un critère (t-shirt jaune) et l’enfant doit extraire les caractéristiques de cette sélection. Ici, les deux bonhommes ont un t-shirt jaune.
Dans cet exemple, c’est extrêmement guidé : le critère est très visible (j’ai choisi la couleur du t-shirt et non des lunettes!), le cercle de sélection est sur le t-shirt et non sur le bonhomme et j’ai sélectionné déjà le picto t-shirt et donc, l’enfant aura à sélectionner uniquement la couleur de ce dernier.

Petit à petit, on pourra demander à l’enfant « pourquoi on peut mettre ces deux-là ensemble? » « qu’ont ils en commun? » « pourquoi sont-ils différents des autres? » etc, …

 

 

Sélectionner un bonhomme avec une tenue composée de plusieurs habits.

Une fois que l’enfant a compris comment on sélectionne un habit (donc : tel habit déjà colorié (ex: picto pantalon bleu), ou tel habit + telle couleur (ex: picto pantalon + picto bleu) ainsi que ceux négatifs, qui sont beaucoup plus complexes mais néanmoins TRES UTILES : (ex: « lunettes barrées » = absence de lunettes) on va pouvoir cumulés les vêtements pour retrouver le bon bonhomme parmi tous les personnages habillés différemment.

Etape 1 : on place 2 pictos positifs (sans négation) et on présente 2 bonhommes à l’enfant : l’enfant doit placer chaque bonhomme à coté/en dessous des pictos corrects.
Ci-dessous : on voit que selon ce que l’on présente, la difficulté est différente.
Dans le premier exemple : tous les habits sont différents donc, peu d’erreur possible.
Dans le second : il faut que l’enfant regarde bien les DEUX éléments car les deux bonhommes ont des pantalons gris. Ici, souvent les enfants posent le premier qu’ils prennent, au hasard.

Ci-dessous, on a deux personnages avec le t-shirt gris mais  « t-shirt gris » est associé à « lunettes noires » donc, il n’y a plus qu’un seul possible.
La seconde association est plus facile car les caractéristiques « lunettes rouges » ou « le pantalon noir »,  ne correspondent qu’à un des deux personnages, l’autre n’ayant ni lunettes rouges ni pantalon noir !

Il faut donc faire attention quand on travaille les « qui-est-ce à bien sélectionner nos personnages car la difficulté dépend des personnages présentés à l’enfant.

Etape 2 : on va introduire des négations : attention, il faut que l’enfant maitrise bien avec un seul critère (voir ci-dessus). Par exemple on présente deux bonhommes un avec et un sans lunettes. On montre le picto « lunettes barrées » et on dit « sans lunettes » en tendant la main et l’enfant doit être capable de nous donner le bon.

Ici, il va être question de mixé des critères positifs ainsi que des négations. Ci-dessus, c’est facile car il n’y a qu’un seul t-shirt vert et qu’un seul pantalon vert. Cependant, je voulais voir comment l’enfant allait se débrouiller avec 2 habits différents de la même couleur. Si l’enfant se base plus sur les couleurs que sur la forme, l’enfant a des risques de se tromper.

Les tris peuvent également se faire dans des Boîtes à tri, l’enfant reconnaitra bien le format de l’exercice et il inférera bien la consigne :

 

Demander à l’enfant de coder lui-même les indices :

En appuyant sur l’image, vous pouvez créer des bandes de descriptions, elles ont plusieurs avantages :

  • Elles permettent aux enfant de bien regarder l’image à traiter pour pouvoir colorier tous les éléments en décomposant l’image.
  • De plus, lorsqu’il manque un accessoire au bonhomme, l’enfant qui doit le colorier va être « bloqué » et c’est le moment où vous pouvez appuyer sur « oohhhh il n’y en a pas : il n’y a PAS de chapeau ! » et guider l’enfant physiquement pour qu’il barre le dit accessoire.
  • Elles vont pouvoir être utilisées ensuite dans l’autre sens : l’enfant pourra la semaine suivant apparier la bande qu’il a colorié au bon bonhomme !

La partie arrondie sert à inscrire le numéro ou le prénom du bonhomme (à venir dans la partie texte) : pour ma part, j’ai décidé de numéroter le dos de mes cartes bonhommes et j’inscris donc ce numéro dans l’arrondi de ma bande pour que l’enfant s’autocorrige.

Dans la série 2, les bonhommes peuvent porter des pantalons ou des shorts. Selon le niveau de l’enfant, vous pouvez : sélectionner pour lui la bonne bande avec pantalon OU short ou sinon lui donner une bande où il y a pantalon ET short et où l’enfant devra barrer l’habit non concerné et colorier le bon. (comme sur la photo ci-dessous)

         

Sur la photo ci-dessous, l’enfant colorie le descriptif de son personnage : on barre le chapeau et les lunettes, on colorie le t.shirt en jaune et le short en rouge. Cela permet de soutenir le langage de descrpition qui est souvent complexe au départ.

 

 

Pour les enfants lecteurs, voici les descriptifs correspondants aux bonhommes : au dos, il y a des numéros qui correspondent à une  numération de 1 à 12 dans l’ordre du PDF.
Il faut donc imprimer, plier en deux le document sur le pli central, coller puis plastifier :

 

Ci-dessous : un exemple d’association texte et image avec un enfant non lecteur. Je lis la carte et je lui tends, il doit la poser sur le bon personnage :

Enfin, avec un tableau de question, l’enfant pourra cocher oui/non d’apres un critère choisi

 

Conseils et autres jeux sur cette base.

De nombreux qui-est ce existe, de toutes les formes et sur beaucoup de thèmes. Attention cependant : un thème peut être attractif mais pas du tout adapté à l’enfant. Regardez bien la clarté des dessins et les détails avant de sélectionner un qui-est ce pour un jeune qui apprend.

Au niveau de la forme, je vous conseille quand même ceux avec des petites fenêtres à manipuler. Ils sont souvent plus complexes mais la manipulation est attractive. Si votre élève est vraiment en difficulté, l’idéal est d’acheter un jeu qui-est ce bon marché (d’occasion par exemple) et de faire des petites étiquettes simplifiées en fonction des intérêts de votre enfant (Monsieur Madame? Barbapapa? Hello Kitty?)

Voici une forme bidouillée d’un jeu du commerce :
Celui-là est à la base un qui-est-ce électronique (je n’ai jamais mis les piles) : les planches sont assez complexes avec des éléments très chargés et pleins de détails : des têtes de personnages, des animaux caricaturés, des portraits en caricatures, ainsi que de l’électroménager (on aura donc des questions du type : « est-ce que ca fait du chaud? » « est-ce que ça se trouve dans une cuisine? », bien intéressant aussi lorsqu’un travaille les caractéristiques)

Pour avoir le côté fun du support tout en étant dans quelques chose de facile, j’avais dessiné rapidement des personnages avec des critères très simples : tête ronde/carrée/triangle, pantalon : bleu/vert/rouge, sourire : content/mécontent, Yeux verts/bleus, lunettes ou pas de lunettes et chevelure : jaune ou marron. (je peux photocopier mon dessin si vous avez ce qui-est-là)

      

Au fur et à mesure du temps, j’ajouterai des supports à base de ce PDF. Notamment des documents avec de la compréhension écrite pour mes petits lecteurs ainsi que des tableaux de données à remplir. Les nouveautés seront postées petit à petit sur la page Facebook « autismenjeux ».

Publié dans Aide à la création de supports

Retrouver un parmi plusieurs : appairer des images.

Retrouver le même parmi plusieurs est une notion importante qui est travaillée très tôt avec les enfants avec handicap. C’est une compétence socle pour les futurs enseignements.

 

La plupart des jeux « débutants » demande(nt) cette compétence de retrouver des identiques, par rapport à des lancers de dés, par rapport à d’autres cartes ou un plateau de jeu.
De plus, cette compétence de mettre ensemble les équivalents va servir tout au long du développement de l’enfant et surtout, va lui permettre d’APPRENDRE à APPRENDRE de façon active. Le tri permet de trouver des critères d’association (pourquoi une chaise et une table peuvent être mises ensemble?), permet de grouper des similaires non identiques (on mettra 4 avec 2+2, ou encore avec 8/2, ou encore avec 14-10, etc, … en mathématiques, etc, …)

De plus, beaucoup de supports pédagogiques utilisent « retrouver les deux mêmes ». Sans cette compétence, de nombreuses activités sont inaccessibles.

Pour mes collègues pros : dans le VBmapp, jalons : 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, et 15.

 

Proposition de pas-à-pas

Au préalable, il faut aller voir cet article sur « premiers enseignements donner le même » pour être sur que votre enfant maîtrise le niveau antérieur. Si ce n’est pas le cas, vous trouverez dans cet article tout le nécessaire pour que l’apprenant obtienne ce pré-requis.

Puis, on passe à une représentation plus abstraite, sur images. (PDF ici)

          

 

 

L’importance des outils pour les sélections et les exclusions.

Au début, afin que l’enfant comprenne mieux, il est préférable d’utiliser des « sélecteurs externes » c’est-à-dire des choses à poser sur les cibles plutôt que de simplement pointer du doigt.
Pour sélectionner : utilisez des cercles dont les centres sont transparents (dessinés au feutre indélébile sur un bout de plastique transparent par exemple et que vous découperez en forme de cercle –voir photos ci-après) de façon à ce que l’enfant puisse bien voir les deux items identiques qui sont entourés une fois l’exercice réalisé.

Je DECONSEILLE l’utilisation de jetons opaques qui « barrent » ou cachent les items choisis. En effet, ceux-ci seront utiles pour exclure (dans des jeux de qui-est ce ou d’intrus, par exemple) et non pour sélectionner.
Personnellement je trouve cela très important pour la suite des enseignements d’autres compétences ultérieures plus complexes où il faudra sélectionner certains critères et en exclure d’autres !

 

Outil de sélection : des cercles transparents

Dans les exemple ci-dessous : des cartes type Dobble avec 4 animaux où il faut sélectionner le même,  des « cartes à compter » sur le thème de Caillou où il faut sélectionner la bonne quantité de personnages et des cartes du jeu tam-tam où on doit trouver les mêmes syllabes dans la même écriture.

       

Outil d’exclusion : des croix

Pour faire les fameuses croix : j’imprime des contours de croix sur un papier rouge et je les découpe. Puis, je les aligne dans une feuille à plastifier et je les découpe en carrés.
J’ai fait différentes tailles pour pouvoir se prêter à tous les supports possibles. Edit du 24/07 suite à demande : le pdf des croix vierges est ici.

Sur la première image, on voit un travail fait sur les intrus : on met une croix sur celui qui n’est pas de la même catégorie et sur la dernière photo, on voit un enfant exclure d’après le critère « ce n’est pas un garçon » et l’enfant pose donc une croix sur le garçon.

     

Plus tard, vous pourrez ne plus travailler avec les « sélecteurs externes » et faire pointer à l’enfant les deux items identiques en même temps avec l’index en le faisant verbaliser le nom de l’item 2 FOIS. Le répéter deux fois permet à l’enfant de prendre conscience de son erreur. En effet, si il se retrouve à pointer un maïs en disant « maïs » puis, qu’il pointe une tomate en disant « maïs » il s’apercevra de son erreur et cela l’aidera à s’autocorriger.

 

Le PDF à imprimer

Afin de travailler cette compétence de repérer sur papier « les mêmes », voici un PDF à imprimer, plastifier et découper.
Les cartes sont triées a priori selon une difficulté crescendo. En fonction des enfants, nous pouvons avoir des surprises. N’hésitez pas à présenter quand même les cartes qui peuvent paraitre plus complexes à votre apprenant, il y a parfois des surprises !

Visée diagnostique :

Il va être intéressant d’analyser où l’enfant se retrouve en difficulté :
– est-ce lorsqu’il y a beaucoup de cibles ? — il faudra donc veiller à les augmenter petit à petit
– est-ce lorsque les cibles sont en NetB ? — peut-être l’élève ne se base-t-il que sur les couleurs et il serait utile de le faire travailler sur des formes uniquement …
– est-ce lorsqu’il y a des variations de tailles dans les items ?
En fonction de l’élève, vous pourrez recréer des cartes intermédiaires en renforçant crescendo les étapes compliquées pour l’apprenant pour parvenir à lui présenter un « vrai » dobble.

 

Puis, par la suite :

Vous trouverez de nombreux dobbles sur le net crées par des internautes via des générateurs de dobbles. Vous y trouverez difficultés différents et des thèmes variés.

Pensez si possible à travailler sur des dobbles ayant des illustrations d’items UTILES pour l’enfant : soit fonctionnels (pièces de la maison, légumes, …), soient renforçants pour lui (un dessin animé qu’il aime, les animaux SI il apprécie particulièrement les animaux, …)

 

Match-it @ Home de chez Action (Ajout du 18/10/23)

Sur Facebook, j’ai dernièrement fait un article à propos des cartes Match-it.
Action propose dans ses magasins des MATCH-IT avec 40 cartes à 0.99€  dans des thèmes variés : le cirque, la mer, les contes de fée, la maison, le zoo, …

Merci Aline pour ta photo ;-)
Merci Aline pour ta photo 😉

 

Voici un PDF en complément du MATCH-IT @ HOME : vous pourrez faire vos propres règles du jeu simplifiées, l’idée étant d’amener l’enfant petit à petit à pouvoir jouer à « match it » dans ses règles originelles. Vous trouverez donc dans le PDF

  • une version plus facile : avec des images uniques détourées. Vous pourrez créer vos propres activités, par exemple, que les enfants retrouvent le dessin-picto sur une carte du jeu ( donc dans un ensemble de 8 illustrations qui figurent sur la carte). Ensuite, vous pourrez mettre 2 images (dont une n’est pas sur la carte) et l’enfant devra sélectionner le bon item qui se trouve en commun sur cotre ensemble de pictos ET sur la carte du jeu, etc en prenant 3, puis 4 cartes jusqu’à 8, et ainsi pouvoir présenter à l’enfant le « vrai » jeu en utilisant 2 cartes du jeu originel (qui contiennent 8 items chacun).
  • une version lecteur avec des petites étiquettes qui reprennent les mots du MATCH-IT @ HOME où l’enfant devra, par exemple, trouver le plus rapidement possible l’illustration qui correspond au texte dans un ensemble de 5 cartes posées sur la table.

Si vous voulez faire les autres thèmes (que je n’ai pas), je peux vous envoyer la trame et je mettrai votre travail ici pour les autres internautes afin que tout le monde en profite  😉

Publié dans Adaptations et critiques de jeux

Catch it

Catch it | jeux de societes | jouéclub

C’est un petit jeu TRÈS BASIQUE, qui peut être enseigné en « 1ers jeux ».

Un jeu de combinaison de critères :
Il contient 3 dés : un avec 3 couleurs, un avec 3 animaux, et un avec 3 motifs ( tous représentés deux fois pour faire les 6 faces)
Le jeu consiste à lancer les trois dés simultanément et à prendre sur la table l’item qui regroupe les 3 critères.

Ce jeu « catch it » est basé sur le même principe que le jeu Candy (de chez Beleduc) et peut être une variante sympa.
À l’instar du jeu Candy, on peut travailler au début avec un seul dé, par exemple celui des couleurs, et ne disposer sur la table que les items « chien rouge à rayures, chien bleu à rayures et chien jaune à rayures ».  L’enfant devra choisir le bon. On fait croître ensuite la difficulté en variant et en augmentant le nombre de dés.

 

Comment introduire ce jeu?

Trier, trier, trier ! comme d’habitude.

Voici un PDF pour imprimer des pictogrammes qui faciliteront le tri (cliquer sur l’image) :

Découpez et plastifiez les pictogrammes.

Préparez 3 boites pour faire trier à l’enfant chaque caractéristique.
L’enfant devra trier les jetons ronds cartonnés tantôt par couleurs, tantôt par formes, tantôt par motifs.


ATTENTION : l’objectif ici est le tri visuel et la flexibilité mentale du fait de trier les mêmes éléments selon des critères différents. Il est donc INUTILE de lui faire verbaliser les critères. Plus tard, il sera interessant de le faire mais ce n’est pas l’objectif de ce premier exercice. Il faut que l’enfant mette son énergie dans le tri des critères et non dans la verbalisation.

 

Puis avec les plus grands

Pour les enfants verbaux, on peut exiger la verbalisation lorsqu’on joue à ce jeu :
J´ai crée une réglette pour ça : « (je cherche) le-la (chien/chat/tortue) + (jaune/rouge/bleu(e) + avec des (pois/rayures/carreaux) .
Cette réglette (il faut colorier les tâches de couleur) peut servir aussi de support pour la description : « c’est un chat, il a des pois et est rouge ».

 

Comme j’aime bien ce petit jeu et que ca fait en général plaisir aux enfants que j’accompagne de le revoir, j’ai fait une « suite » avec des cartes (oranges sur la photo ci-dessus) où figurent des consignes du type inférentielles – avec négations diverses : « c’est un animal ni rouge ni jaune qui a des rayures et qui fait wouaf »

Le PDF est ici :

Les moins de ce jeu sont :
– chiens et chats ne se discriminent pas super bien pour les petits niveaux. 
– il y ait 2 animaux masculins et un féminin (la tortue) ce qui complexifie la verbalisation __ mais bon le jeu n’est pas pour ça à la base !

Les plus de ce jeu :
– il est moins connu que le Candy et les enfants aiment souvent bien ce jeu avec les animaux
– la qualité des pièces (bois et carton) est appréciable : ce jeu est solide et se manipule bien pour les enfants handicapés
– les enfants ne stéréotypent pas sur l’arrière des items cartonnés car la marque est écrite en gros  

Bref, c’est un jeu classique et qu’on peut adapter (selon les progrès des enfants) très facilement sans galvauder l’essence même du jeu.