Publié dans Boîte d'enchainements, Enseignements et apprentissages

Apprendre à relier des éléments

Relier est une compétence scolaire socle : elle permet aux enfants d’être questionnés sans qu’ils aient à fournir un effort d’écriture important. C’est donc une compétence pratique à maîtriser pour les élèves en difficulté.

Cet enseignement est double : les élèves doivent d’un côté apprendre le geste moteur et la coordination œil-main pour aller d’un point à un autre mais également, comprendre qu’on « relie » deux items quand ils ont un lien. 

Souvent, les apprenants commencent à tracer sans trop regarder vers où ils vont … on obtient donc des gros changements de direction qui risqueront d’engendrer des erreurs. 

Dans le cas où votre élève sait relier, les exercices au bas de cet article vont pouvoir être imprimés en 2 (ou 4) pages par feuille et vous permettre d’entrainer la capacité à enchainer seul des exercices-papier !! 

Un tracé qui mène quelque part

Pour commencer, souvent, j’utilise du matériel « en relief » plutôt que du papier.

Par exemple, ci-dessous, une ardoise avec deux jetons (sur lesquels j’ai collé des images de Tchoupi que l’enfant que j’accompagne aime particulièrement) et l’élève doit tracer un trait pour relier les deux.
On peut dans un premier temps lui donner une mini voiture ou un playmobil et le faire déplacer d’un Tchoupi à un autre. 
Puis, on peut prendre des outils d’écriture : on penche l’ardoise à 30° de façon à ce que l’enfant s’habitue à bien poser le bord ulnaire et qu’il puisse tracer d’un côté à lautre.
Ensuite, on ajoute des jetons avec d’autres personnages/couleurs afin d’augmenter le niveau.

L’important est que l’enfant comprenne qu’il ne trace pas « en errance » mais qu’il « va quelque part ».
Pour cela, il faut, comme toujours, bien observer l’enfant et surtout surveiller son regard afin de s’assurer que ses yeux fixent la cible et non le bout du crayon.

   

On peut également demander à l’apprenant de relier d’un point à un autre en mettant des aimants identiques sur un grand tableau fixé au mur et en lui demandant de se déplacer en traçant tout du long.

Comment faire si l’enfant ne le fait pas spontanément ?
Vous pourrez guider légèrement le regard en pointant la cible et vous maintiendrez la main de l’enfant jusqu’à ce que l’élève ait regardé (ne serait-ce qu’un coup d’œil) la cible.  Et comme pour toutes les guidances, il faudra estomper rapidement. Si vous êtes obligés de guider longtemps, c’est qu’il faut revenir à des enseignements préparatoires car des pré-requis sont manquants.

 

Un tracé maîtrisé

Un support pour comprendre que relier peut être horizontal mais également dans tous les sens.
Des traits grisés permettent à l’enfant de « rester » dans une zone, mais ATTENTION néanmoins à ne pas rester sur cet exercice trop longtemps car il renforce le contrôle visuel. 

Dans le fichier ci-dessus, vous trouverez des exercices évolutifs pour relier dans toutes les directions et apprendre à aller chercher la cible.

Les exercices ci-après sont sensiblement identiques aux précédents mais sans tracés gris :

Un tracé qui relie deux éléments semblables 

Ci-dessous, vous trouverez des fiches d’exercices avec difficultés crescendo.
On voit que dans les premières pages, les items à relier sont bien séparés, puis, les items sont collés ce qui est plus complexe visuellement. 
 
Ci-après, vous trouverez des images à relier où les items sont « collés », strictement identiques, en format paysage (tracés plus longs) :
 
Un document pour un fan de Monstres et compagnie : ici
(Si vous voulez créer des supports avec les intérêts de vos enfants, n’hésitez pas à me solliciter pour que je vous envoie la trame et que je les mette sur cette page afin que d’autres élèves en profitent !)
 
Ci-dessous (ajout du 19/09/24), des quantités à relier avec une écriture chiffrée avec des quantités désorganisées de 1 à 3, puis 1 à 4, puis 1 à 6 :
 

Un tracé à la règle

Plus tard, en fonction des élèves et si ils sont bien compris le principe, on pourra leur demander de réaliser les traits à la règle. Cet outil demande un enseignement isolé (apprendre à positionner, à maintenir, et à glisser) puis, on reprendra alors les exercices « faciles » du haut de l’article car l’utilisation de la règle majore la difficulté de relier. Peut être un article viendra un jour pour cet enseignement…
 
 
Si vous êtes arrivé jusque-là, c’est que votre élève maîtrise cette compétence. Il va donc pouvoir faire plein d’exercices !!  😉 voire les enchainer dans une Boîte à Enchainements.

Sur ce site, vous trouverez beaucoup de supports avec des éléments à relier.
C’est une façon « d’interroger » que j’aime bien car c’est peu couteux pour les élèves graphiquement (car on ne trace que des traits) et cognitivement (car les possibilités de réponses sont finies) et ces exercices-papier leur permettent de réviser régulièrement tout en limitant les probabilité d’erreurs.
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Classeur d’autonomie

Attention, ce support est souvent mal utilisé.

Le principe et l’utilité du recours à ce format d’activité.

Ces planches d’exercices, (organisées en classeur ou non) permettent de travailler le fait que l’enfant soit complétement autonome dans des tâches qui se succèdent. Compétence essentielle dans la vie car à quoi sert-il d’enseigner des choses à un élève si ce dernier a toujours besoin qu’on l’assiste? Normalement, si l’enfant « sait le faire » comme on me dit souvent, il doit savoir le faire …. seul.

1) L’enfant va apprendre grâce à cela à s’organiser autour des tâches à réaliser. Il devra « penser » à tourner les pages ou à reprendre une planche d’exercice. Il sera responsable de son engagement en se « réservant ». Cela permet de travailler les fonctions exécutives :  initier, planifier, enchainer, exécuter !

2) En plus de la capacité à enchainer des tâches, personnellement, je trouve que c’est aussi une grande arme contre un mal qui touche presque SYSTEMATIQUEMENT les enfants avec handicap : la DEPENDANCE à l’adulte et/ou à la guidance.

3) Cela permet de glisser tous les enseignements que vous voulez maintenir auprès de votre enfant pour ne pas qu’il oublie : vous pourrez donc glisser tous les objectifs d’apprentissages à maintenir.

4) Cela permet à l’enfant d’être occupé de façon « constructive » : il révise, il est calme, il est seul. Ca lui évite de déambuler, de faire des bêtises, de stéréotyper dans son coin …

 

Choisissez donc uniquement les pages que votre enfant est en capacité de faire seul, sans aide.

DONC il ne faut mettre dans le classeur que des choses acquises pour l’enfant en question.

Pourquoi les éboueurs courent dans leur tournée ??
Adopter le « fini quitte » fait que l’enfant se dépêchera, comme nous lorsqu’on fait une tâche rapidement pour être « tranquille » après.

 

D’un point de vue matériel.

Il s’agit d’exercices dont la consigne est induite : apparier des images identiques, non identiques voire des concepts.
Si votre enfant ne sait pas apparier (identiques et non identiques), allez sur les articles qui traitent de cette question en tapant les mots clef dans le moteur de recherche du site et revenez quand l’enfant a acquis la compétence. Ici, on n’apprend pas à apparier mais à enchainer les tâches d’appariements !!

 

Exemples d'appariements strictement identiques, enfin, à part la couleur ! ;-)
Exemples d’appariements strictement identiques, enfin, à part la couleur ! 😉

 

Exemple d'appariements : les mêmes syllabes, en écritures capitales mais police qui diffère.
Exemples d’appariements : les mêmes syllabes, en écritures capitales mais police qui diffère.

 

Il y a plusieurs formats de présentation possibles. Ce peut être un classeur où l’enfant tournera les pages, ou bien des pages « volantes » posées sur la table en haut à gauche de l’enfant, que l’enfant devra prendre, placer devant lui pour travailler puis devra poser une fois terminée sur un emplacement en haut à droite. Moi, personnellement, je préfère les planches à prendre et reposer.

Règles d’or :

— On choisit correctement les fiches pour chaque enfant : on ne sélectionne que des concepts acquis car l’enfant ne doit pas apprendre sur ces supports, il doit « réviser » et enchainer seul ses exercices.

— On varie les supports : plaisir de découvrir les nouvelles images et activités. Vous aurez obligatoirement des troubles du comportement si vous ne le faites pas : personne n’aime qu’on lui fasse faire les mêmes choses 10 fois de suite.

— On jauge le nombre de pages en fonction de l’élève. Au début, il n’y en aura qu’une.

 

Remarques :
Pourquoi les fiches contiennent les étiquettes à coller sur le coté et non au dos de la page précédente comme on le fait très souvent d’habitude?  Car je trouve que c’est plus pratique pour pouvoir varier l’ordre et les fiches facilement. Lorsque les étiquettes sont au dos de la précédente, c’est tout un bazar à chaque fois pour changer les fiches ou leur ordre dans le classeur.

Avoir 10 classeurs et les faire tourner auprès de l’enfant vous permettra de les préparer sans que ce soit un casse-tête. A chaque classeur fait par l’enfant, vous reprenez les feuilles et les remélangez avec les précédentes et ainsi de suite. Et au 10eme classeur les 9 premiers seront remélangés et hop vous pourrez les remanier et mélanger avec des nouvelles planches recréées pour l’enfant.

Mettre du scratch sur les parties avec des vaguelettes. Mettez des petits morceaux que vous découperez : si vous mettez des bouts trop gros l’enfant risque d’être en difficulté pour déscratcher les étiquettes.

J’imprime en général en « 2 pages par feuille » car je trouve que le format est plus compact et suffisant, même pour les jeunes enfants. Si cela ne convient pas, que l’élève a un problème moteur par exemple, vous pouvez évidement les imprimer en A4 en une page par feuille.

 

Si votre enfant n’a jamais fait ce genre d’exercices en chaînage.

Il va falloir lui enseigner.Comme on l’a vu antérieurement pour la plupart des chaînages : EN SE TAISANT et en faisant UNIQUEMENT des guidances physiques complètes SANS JAMAIS parler, puis vous estompez. Vous verrez, si on respecte cette règle d’or, l’enseignement « scratch » se fait facilement.
Au début, on ne lui donnera qu’une seule planche.

Le « fond » de l’exercice doit être maitrisé par l’enfant car l’OBJECTIF ici est que ces planches soient réalisées EN ENTIER et EN AUTOGESTION.
C’est-à-dire qu’à terme, il faut que toutes les planches puissent être données à l’enfant et qu’il soit capable de faire toute l’activité avec la présence de l’adulte qui s’occupe dans la même pièce à faire autre chose. L’adulte donne la consigne « tiens, tu fais ça ». L’enfant doit tourner lui-même les pages de son classeur ou bien prendre la planche, faire l’exercice et poser la planche finie sur sa droite, et continuer.

Pour que l’enfant comprenne la « forme », le principe des scratchages :
Lorsque vous commencez à présenter cette activité, vous pouvez le faire en chaînage arrière (vous faites l’exo en entier moins 1 image et l’enfant ne doit en placer qu’une. Puis, vous en laissez 2 vides, etc, …) Avec guidances physiques si nécessaire et PAS PARLER !

Si votre enfant n’a pas l’habitude de ce format d’exercices :
Les 1ères fois,  présentez à l’enfant le document où il doit scratcher ainsi que les images correspondantes en vrac à côté, sans les coller sur la colonne de droite. Par la suite, vous pourrez utiliser les bandes de propositions d’images (la bande de la colonne de droite qui est sur chaque page). En effet, l’utilisation de cette bande demande de déscratcher, de manipuler et de réorganiser quelque chose qui est déjà organisé d’une certaine façon. C’est donc une opération plus complexe que de simplement présenter des images en vrac.

 

Comment lui apprendre à enchainer ?

On va mettre uniquement 2 pages. On aura donc une seule transition à guider.

Souvent, vous verrez, les enfants adhèrent assez rapidement et exécutent l’exercice facilement. Oui mais ……… vous verrez qu’une fois fini, il attend.
Il ne tourne pas la page ou ne la pose pas plus loin pour en reprendre une autre.
C’est là surtout que votre guidance PHYSIQUE va être importante : prendre la main de l’enfant et lui faire faire en petit pantin, guidance physique complète. SURTOUT NE PAS dire « tourne la page » ou « continue les exercices » ou autre. Si vous faites cette guidance orale : l’enfant ne le fera pas seul et même lorsqu’il aura compris, il attendra que vous donniez votre « bénédiction » pour tourner la page en verbalisant « tourne la page » ou encore, ce qui n’est vraiment pas plus souhaitable, l’enfant dira de lui-même en écholalie « tourne la page ». Et ce genre d’écholalie sont très difficile à retirer car elles sont conditionnées par le format de l’exercice.

Donc l’enfant fait sa page (car ça, vous l’avez travaillé juste au dessus, il sait le faire) et lorsqu’il a fini, vous guidez sa main pour qu’il saisisse la planche finie et qu’il la pose à sa droite. Puis, toujours sans aucune parole, vous guidez sa main pour qu’il reprenne le nouvel exercice qu’il va faire seul. Le comportement à renforcer est la transition, le fait que l’enfant éloigne l’exercice réalisé et reprenne un nouvel : donc c’est à ce moment-là qu’on met un jeton et non lorsqu’il a fini l’exercice !

 

Dans la vidéo ci-dessous, vous pouvez voir un enfant enchainer 15 pages d’autonomie.
Cet enfant a commencé avec un classeur avec 2 pages (pour avoir un « tournage » de page), puis 3 pages (pour avoir deux « tournages » de page), puis 4 pages, … Quelques rares aides par ci par là aujourd’hui avec ces 15 pages mais je suis très fière de lui !

 

PDF gratuit pour travailler cette magnifique compétence incontournable

Encore une fois : choisissez uniquement des pages avec des concepts acquis par votre élève.

Les fichiers NE SONT PAS triés en fonction de la difficulté. Il y a un peu de tout dans chaque PDF.

 

Série 1 :

 

Série 2 :

 

Série 3 :

Série 4 :

Série spéciale Mickey :

Série spéciale Petit Poilu :

Série spéciale Moi moche et méchant :

 

Série spéciale correspondance des lettres dans les écritures capitales et scriptes : (ajout 27 août 2024)

Selon les besoins, vous pourrez faire associer à l’enfant les mêmes écritures (capitales avec capitales ou script avec script) ou bien en croisé : capitales avec script ou script avec capitales !

 

Série avec des quantités (euros et montessori) :

 

Et voilà pour les supports des classeurs d’autonomie !

Dans cette même optique, vous retrouverez l’article sur la Boîte à Enchainement. Vous y trouverez des étiquettes pour noter les essais de l’élève.
C’est pour favoriser la future mise en place de la BàE à l’école que je préfère, entre autre, travailler avec les planches plutôt qu’avec un format dit « classeur d’autonomie ».

Publié dans Compréhension, Phonologie - lecture

Qui? que? quoi? quand? où? comment? combien? pourquoi? lequel??

Euhhhhh …

La compréhension des questions introduites par QQQQOCCPL va être un travail important et long pour les enfants en difficulté.
Néanmoins, dans les évaluations psychocognitives ou bilan psy (EFL, PEP, ABLLSR, VBMAPP, …), le travail de ces mots interrogatifs apparait comme incontournable : il est donc développé dans les programmes des enfants ou des jeunes.

Pour mes collègues psy :
— dans le VBmapp en RAFCC j8, j9, j11, j13, j14, 15 ainsi que dans les intraverbaux : j7,j9,j10, j12, j13, j15 ainsi que dans les analyses de tâche.
— dans l’ABLLSR
*- en activités préparatoires de ces notions : H5, H9, H10, H11 (où+item), H12 (où+activité), H17.
*- travail direct des QQQQOCCPL : H23, H24, H25, H26, H28, H29, H30, H31, H32, H33, H34, H35, H36, H38 et H39 où l’on met en concurrence les mots interrogatifs tels que « qui? / quoi? » ou « qui?/à qui? » ou « quand?/ »où? », …

 

Une fois que la compréhension des questions « est-ce que …? oui / non » est acquise, (voir article ici) (H37 de l’ABLLSR) on peut s’attaquer aux classiques QQQQOCCPL .

 

La compréhension de ces mots-clefs facilite beaucoup les interactions et est indissociable du travail sur les intraverbaux: en effet, dans la vie de tous les jours, ces petits mots reviennent régulièrement lorsqu’on converse avec quelqu’un.

Avant tout, il faut avoir suffisamment de vocabulaire :
– Quoi ? il faut avoir du vocabulaire d’objets,
– Qui ? il faut avoir du vocabulaire de personnes. Il y a les prénoms des personnes de l’entourage, mais aussi le lexique des gens : une maman, un enfant, un ado, une personne âgée, … mais aussi les métiers et hobby,
– Que fait X? il faut avoir du vocabulaire de verbes,
– Où ? il faut avoir du lexique de lieux, (pour les où, un article est dédié aux lieux et à la géographie ici.)
– Comment? il faut connaitre des adjectifs, émotions, … …. bref …  vous voyez l’idée.

 

Identifier les mots clés, discriminer les différences.

On va simplifier au maximum.

Je commence par qui / quoi avec un lot d’images (télécharger ici) : cette distinction peut se faire quand l’enfant est (encore) non lecteur. Cependant, pour les autres mots interrogatifs comme le « que fait X? » ou le « comment? », il sera plus opportun de le faire avec un enfant lecteur car il sera impossible de travailler avec des images concept au risque que l’enfant trie visuellement et non conceptuellement.
On peut éventuellement tendre la carte en verbalisant le mot, par exemple dire : « chanter » et l’enfant pourra alors trier dans « que fait X? » même en étant non-lecteur.

Pour les / quand je les travaille souvent en opposition car ils sont régulièrement confondus par les enfants. En les triant, ils comprennent assez rapidement :

 

Les éditions Passe temps proposent aussi des supports pour discriminer ces mots interrogatifs, deux à deux :

  • Quelle question? qui permet à l’enfant de choisir le mot-question approprié (qui? quoi? où? quand? comment?) pour produire une phrase interrogative.
  • Les pirates des qui et quoi?
  • Les pirates des quand et où?
  • Le bingo des quoi et avec quoi?
  • Le bingo des qui et à qui?
  • Le bingo des où et des quand?
  • … et certainement d’autres que je n’ai pas !

     

Ensuite, on travaille avec des mots écrits (donc là, avec les enfants lecteurs) :

Au début, on peut faire trier à l’enfant 2 ou 3 mots interrogatifs : par exemple quoi ?/ qui ?/ que fait il-elle?.
Il pioche une carte, par exemple : « la sorcière » et il doit la mettre dans les « qui? »; puis « chante » il doit la poser dans les « que fait X? », etc, …

 

 

Sur Arasaac, il y a beaucoup de supports pour travailler ces notions, voici quelques exemples :

Vous trouverez par exemple des cartes très simples que j’aime beaucoup avec QUI / QUE FAIT X? ici.

Une fois que l’enfant est à l’aise avec chacun séparément, il va falloir mixer.
Il s’agit de répondre à deux questions de façon aléatoire. Par exemple : un homme est en train de repasser. On peut poser la question « c’est qui? » (un homme) mais aussi la question « que fait-il? » (il repasse). Je prends donc le tas de cartes et je demande de façon aléatoire « c’est qui? » ou « que fait-il/elle? » et l’enfant doit me répondre correctement. C’est là aussi qu’on va pouvoir se féliciter d’avoir bien travaillé la flexibilité cognitive dont je parle tant sur ce site!!  😛  comme ici par exemple.

Voici d’autres supports en accès libres crées par des internautes :

— J’apprends à répondre aux questions qui? comment? pourquoi? (avec les émotions) ici
— Nous répondons à la question : quand? ici
— La question où? ici
— Répondre aux questions : qui? fait quoi? où? quand? ici
— Répondre à la question qui? – les métiers- ici
— Les métiers : qui? qu’est-ce qu’il fait? où? ici
— Lecture : compréhension de base des mots interrogatifs – ici
— Qui? quoi? où? + verbes : ici

                

 

 

S’ensuivent les autres mots interrogatifs : comment? combien? …

On utilisera alors toutes les cases de la boîte à compter. (pdf en cliquant sur l’image)

 

 

Des mots clefs aux illustrations de scènes

Ensuite, je présente des images à l’enfant avec les mots interrogatifs QQQQOCCPL  à relier aux mots clefs. Il n’y a pas de texte encore mais des mots en rapport avec une illustration. On est donc très proche du travail exécuté ci-dessus mais présenté d’une autre façon pour entretenir la compétence. (cliquez sur la photo pour avoir le PDF). L’enfant n’a pas à écrire : il doit simplement relier à la bonne réponse.

 

Des illustrations de scènes aux petits textes écrits

Voici un gros document que j’avais écrit il y a quelques années. Ma mère m’avait aidée à écrire les textes et nous avions bien rigolé.
Il s’agit d’un recueil de 30 histoires, illustrées par des images du net, avec un petit texte simple et des questions simples où il faut écrire sa réponse. La difficulté est croissante. Vous pouvez imprimer et relier les feuilles pour former un petit ouvrage « travail de compréhension de textes écrits pour enfant avec autisme ».

Il existe chez Upbility des ebook PDF à télécharger pour travailler sur la compréhension écrite. Le premier tome est très facile et le dernier contient des textes complets de plusieurs paragraphes.
Personnellement, je trouve le « partie 2 » bien pratique avec le début de textes adaptés (sans reprises anaphoriques, très peu de personnages, etc, …)

PARTIE 1 | Développement de la compréhension en lecture pour les enfants ayant un trouble du spectre autistique - Upbility.fr     PARTIE 2 | Développement de la compréhension en lecture pour les enfants ayant un trouble du spectre autistique - Upbility.fr     

 

Et enfin des documents papiers pour entretenir la notion.

Ces documents peuvent être imprimés en 4 pages ou 2 pages par feuille afin d’être mis dans une Boîte à Enchaînement.
Pour les obtenir, cliquer sur les images.

 

En tapant dans le moteur de recherche du site : « compréhension orale » ou « compréhension écrite » , vous trouverez d’autres articles.
En vous abonnant sur la page Facebook que autismenjeux, vous obtiendrez plein d’autres supports au fur et à mesure que je les créée pour les enfants que je suis.

Publié dans Langage, Langage oral, Lexique - vocabulaire

Le genre des adjectifs

Alors cet article a plus pour vocation de partager des supports pédagogiques épurés, comme d’habitude.
Je n’ai aucun mérite car c’est une maman avec laquelle je travaille qui a fait tout le boulot : merci à elle ! 

Alors, une fois que l’enfant est plus à l’aise sur l’attribution de LE / LA devant une image ou un mot (voir le précédent article ici) , on va pouvoir passer au bon accord de l’adjectif lorsqu’il s’entend. 
Finies les phrases du type : « la souris vert ». 😉
Le bon accord de l’adjectif viendra aussi à force d’entendre et de porter attention sur la formulation correcte « une voiture vertE ». Donc lorsque l’enfant verbalise « une voiture vert » depuis plusieurs années, il va falloir le travailler un peu intensément afin de rivaliser avec ce mauvais accord automatisé. Donc, de nombreux exercices variés seront les bienvenus afin de ne pas trop lasser l’apprenant.
 

Au tout début


Comme d’habitude, on reprend le tri pour s’assurer que l’enfant soit à l’aise avec le lexique et sur le UN / UNE devant les images qui lui sont proposées. 
Qu’il sache dire facilement : « une chaise », « un pantalon », …
 
 
Puis, même chose mais sans faire 2 tas : on présente les images et on enchaine : « un chat, un bonnet, une chemise, … »
 
 
 
L’attribution masculin / féminin est une convention, il n’y a pas de logique particulière donc ce sera à connaître « par cœur ». C’est la répétition qui va permettre d’automatiser. 
Vous pouvez utiliser n’importe quelles images pour faire du tri : souvent, je me sers du jeu Le Lynx où il y a plein de petites étiquettes d’objets quotidiens. (Au préalable, il faudra trier pour extraire les images présentant des items au pluriel) :
 
Tris en singulier/pluriel puis en féminin/masculin.
Tris en singulier/pluriel puis en féminin/masculin.
 

Les adjectifs : attribuer une couleur

Sur la seconde série d’images, il y a deux choix au bas de la carte : une forme « masculin » et une forme « féminin ». L’enfant devra choisir. Il comprendra rapidement, grâce qu tri que cette forme est tributaire du « une » ou « un » antérieurement attribuée.

 

 

Ensuite : la généralisation à d’autres adjectifs

L’enfant aura compris que la forme de l’adjectif varie selon le genre. A partir de ce moment là, il faudra qu’il apprenne pour chaque adjectif la forme au féminin et au masculin :  un nouveau téléphone / une nouvelle tablette, une robe longue / un pantalon long, une pizza froide / un yaourt froid, … 

Beaucoup de supports crées par des instits existent sur le net : vous pourrez en trouver facilement. 
 

Quelques PDF épurés :

Dans un article précédent, vous trouverez des supports à relier ou écrire ici.

PDF NetB avec les adjectifs rayés selon le genre (15 pages) : la rature permet de ne pas donner d’indice à l’enfant quant au genre fem ou masc du nom :
 
 
Ci-dessous, presque le même exercice, il faut relier mais les éléments à identifier sont dans une phrase. Cet exo est plus complexe car le nom est noyé avec d’autres mots mais la présence des déterminants permet d’inférer si le nom est masculin ou féminin : (cliquer sur l’image pour le PDF)
 
Un fois la notion acquise, imprimez en 4 pages par feuille et hop, mettez-les dans une BàE pour maintenir l’enseignement !
Publié dans Boîte d'enchainements, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Outils d'autonomie, Phonologie - lecture

Je lis, je comprends, je fais : Monsieur Madame et autres supports …

Un enfant que j’accompagne est fanaaa des « monsieurs madames » …
J’aime beaucoup également graphiquement ces personnages simples, épurés et du coup, je me suis attelée à faire des fichiers « je lis, je fais » sur ce thème.

On trouve sur le net de précieux :  « je lis je fais » mais malheureusement, même les plus simples sont souvent trop complexes pour les enfants que j’accompagne. Du moins, en entame !!

Avant de commencer …

Il faut que l’enfant soit au clair quant à la signification des consignes : colorie, barre, entoure, écris.
Si ce n’est pas le cas, travaillez séparément et une par une cette discrimination en introduisant une nouvelle une fois celle d’avant acquise.
Pour travailler la discrimination des consignes de façon intensive, vous pouvez vous servir de cet article où il y a un fichier à imprimer.

 

Sur le thème Monsieur-Madame

Remarques quant au fichier :

  • il n’y a qu’une seule consigne au début, puis 2 consignes mais pas plus,
  • le vocabulaire est délibérément très très simple,
  • il y a plusieurs exercices avec le même dessin mais des consignes différentes afin d’éviter l’effet d’apprentissage si l’enfant a plusieurs fois les mêmes versions
  • quelques subtilités apparaissent : la consigne : dessine, colorie, écris et barre (un seul) ainsi que quelques notions spatiales (à côté, dessus, dessous) et la subtilité additive du type « colorie en jaune ET bleu » où il faudra colorier de deux couleurs.
    Si une de ces subtilités pose problème, il faudra la travailler séparément. (voir l’article cité ci-dessus)

Ce document a été construit pour être imprimé en 4 pages par feuille pour être mis dans une BàE : je vous recommande donc de l’utiliser comme cela.
Ce fichier est réservé aux lecteurs : il sert à enchainer des consignes simples, les unes après les autres, SANS AIDE.

L’enfant a lu « perroquet » et « bleu »: il a colorié le perroquet en bleu.

Sur le thème : le lapin voyageur

Voici une série sur un lapin avec une veste, une écharpe et une valise. Le dessin du « lapin voyageur » est un « cadeau » d’un copain dessinateur de BD 😉

J’ai séparé le document en 3 niveaux de difficulté.

  • Niveau 1 : textes répétitifs, retour à la ligne pour chaque phrase.
  • Niveau 2 : une liste exhaustive de couleurs est fournie, attention, cela ne signifie pas qu’il faudra toutes les utiliser. Les structures de phrases varient et il faut lire attentivement car il y a des négations (pas/ni ni) et des inférences (couleur du soleil, du ciel, …) introduites par « la même couleur que » ou « comme.. ».
  • Niveau 3 : les indications sont de petits textes « romancés », les indices sont donc plus complexes à trouver et apparaissent des références intra texte. De plus, il y a des éléments à dessiner en plus et parfois des motifs.

Par la suite, pour faire de petits exercices « rapides » (pour une Boîte à enchainements par exemple) vous pouvez imprimer ce document en 2, voire 4 pages par feuilles.

 

Process

Lorsque vous donnez la feuille à l’enfant, guidez-le si besoin en pointant la liste des couleurs nécessaires pour faire l’exercice : il devra prendre les feutres nécessaires.
Puis, l’enfant doit lire et faire.

Ci-dessous, on voir que l’enfant a résumé un peu vite les différentes tâches 🙂 .Il s’agissait d’une « ligne de base », c’est à dire, un exercice non guide pour voir ce que fait l’enfant lorsqu’on ne l’aide pas sur une tache donnée afin de se rendre compte de son niveau de compréhension lorsqu’il fait l’exercice seul. Donc, ici, on voit que c’est quelque chose qu’il va falloir travailler, et donc, où il va falloir identifier les différents écueils et guider l’enfant petit à petit.

Beaucoup mieux ici : on a pris le temps de faire un point coloré à cote des consignes afin de bien dégager les couleurs.

D’autres supports vont venir, ils sont déjà faits mais nécessite d’être mis en forme. Il faudra donc attendre un peu …  😉

Publié dans Boîte d'enchainements, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Phonologie - lecture, Visuo-spatial

Les confusions visuelles

Dans cet article, je posterai les exercices permettant de travailler les confusions visuelles.
En fonction des enfants avec lesquels j’ai travaillé, j’ai eu le classique bdpq mais aussi des confusions entre C et G, entre M et N, entre 7 et 4, entre 6 et 9, …

Du coup, systématiquement, j’ai crée des petits fichiers pour eux afin de travailler en « trier », en « à relier », en « à entourer », etc, …

Vous trouverez donc en vrac ci-dessous différents exos : ils pourront également être ajoutés dans des BàE pour les plus à l’aise!
J’ajouterai régulièrement les fichiers de confusions quand j’en croiserai dans mon ordinateur …

 

Pour commencer …

Je conseille tout d’abord avant de commencer les exercices sur les lettres/chiffres ci-dessous, de s’assurer que l’enfant ait une bonne observation et une discrimination de l’orientation. Pour ce faire, aller faire des exercices de tris d’images avec orientation que vous trouverez sur mon site ici.

 

Les exercices-papier à télécharger

Il y a ici un peu tous les genres : à relier, à entourer, à trier, etc …

            

 

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Mots croisés, mots non- croisés !

Ici, je vais parler des mots croisés et mots fléchés. Je vais tenter de préciser si il s’agit de fléchés ou croisés mais attention, dans les propositions du commerce faites pour les enfants, les termes sont souvent utilisés indifféremment. 

Les mots placés, mots croisés, mots fléchés, mots mêlés, sont régulièrement proposés dès la maternelle, en grande section notamment.
Au tout début dans les supports de mots croisés, il « suffit » de commencer à écrire en capitales. Pas besoin d’être bon lecteur : cela va permettre de préparer la lecture : il s’agit ici finalement d’enchainer l’écriture de lettres. 

C’est intéressant de pouvoir faire participer les enfants avec autisme car, présentés en étape par étape, ce type de tâche est tout à fait accessible et permet de faire comme les copains de classe!
De plus, c’est encore un petit exo évolutif qui pourra être présenté régulièrement en augmentant la complexité et bien sûr, un exo parfait pour la BàE (voir l’article ici) !!

J’en ai beaucoup, de différents éditeurs mais le principal est Nathan. Il existe des générateurs de mots croisés / fléchés sur le net et souvent, je fais quelques grilles avec des mots/prénoms connus ou personnages aimés de l’enfant : son prénom, celui des membres de sa famille, les animaux de compagnie, la stéréotypie du moment, etc, … ici, ici, ou ici.
Il y a sur le net des enseignants qui ont crée des grilles top, je vous laisse rechercher dans google.  🙂

Remarque : pour un enfant avec de grandes difficultés en graphisme, vous pouvez évidement proposer des gommettes / lettres mobiles pour faire le mot croisé/fléché. L’objectif n’étant pas le graphisme, il est préférable de le soulager là-dessus pour qu’il puisse se concentrer sur l’objectif primaire : l’emplacement des lettres.

 

Difficultés rencontrées avec les mots croisés / fléchés :

 
– Ne pas répéter les lettres déjà présentes : d’expérience, ils le font tous au début. C’est la raison pour laquelle j’ai fait des PDF avec des mots déjà remplis.

– Faire attention à l’ordre des lettres : cet ordre importe, et il faut que l’enfant suive du regard les lettres et les reproduise en séquence fixe (pertinence de l’ordre + bijection que l’on retrouvera en mathématiques)

– Comprendre l’utilisation des flèches : on ne se pose même pas cette question mais on s’aperçoit régulièrement que le fait de situer quelque chose au bout d’une flèche n’est pas une évidence pour tous. Il est intéressant de s’assurer déjà que l’enfant sache faire cela avant de faire des mots fléchés …
 
– Evaluer la longueur des mots et/ ou dénombrer le nombre exact de lettres afin de trouver l’emplacement des mots.
Au départ, on donnera le choix à l’enfant entre deux mots (voir les pdf ci-après)  : un très court et un très long de façon à ce que l’emplacement saute aux yeux et ensuite, on réduira la différence de façon à ce que, si possible de lui-même, l’enfant commence à dénombrer le nombre de lettres dans les mots pour savoir où le placer. Je rappelle que, comme pour tout enseignement, moins on guide extérieurement (et en particulier verbalement), mieux c’est !!
 
Voici deux PDF pour travailler sur le nombre de lettres contenues dans un mot : 
 
Trier en trois groupes des mots de 4, 5 ou 6 lettres :
Déduire quel mot est à écrire en fonction du nombre de cases et/ou des lettres déjà inscrites :
 
 
Mon jeune n’a plus besoin de gommer, maintenant il réfléchit avant d’écrire afin de ne pas avoir de travail inutile en recopiant le mauvais mot  😉
 
 

Bien analyser les différentes offres de mots-croisés / fléchés

Ils paraissent semblables mais sont loin de l’être. Il va falloir bien identifier les difficultés et donc les compétences à acquérir pour les maitriser.
 
Par exemple, dans ces trois grandes séries de mots croisés édités par Nathan, on peut repérer :
  • Le premier : il s’agit de placer les mots en fonction de l’horizontalité ou verticalité.
  • Le second : comprendre les flèches et où placer les mots.
  • Le troisième : plus complexe, il faut inférer les emplacements des mots en dénombrant les lettres de chaque mot et en prenant en compte l’emplacement des lettres déjà présentes dans la grille.
 
    
 
 
 
A NOTER :

Dans ces trois exemples, les mots apparaissent sous les images, il suffit donc de les recopier. Une version plus complexe est de cacher ces modèles afin que l’enfant les écrive sans modèle. 

De plus, ces mots sont écrits dans la même casse, c’est-à-dire, l’élève pourra les reproduire trait pour trait dans sa réponse (capitales-capitales) ce qui est plus facile qu’un modèle qui serait en minuscule ou en cursif. Dans ces deux derniers cas, il faudra que l’enfant transfère la casse : qu’il inhibe la lettre en script/ cursif, réfléchisse à l’équivalence en capitale puis produise graphiquement les traits.
 
 

 

Quelques pdf avec les compétences décomposées :

– Un pdf avec le travail de l’utilisation des flèches pour que l’enfant comprenne leur fonctionnement : ici

 

Travail sur les flèches
Travail sur les flèches
 
– un pdf « couleurs » avec illustrations et possibilité d’ôter le bas de page pour faire disparaître le mot écrit, avec lettres déjà présentes et A COLORIER (si vous n’avez pas d’imprimante couleurs) ici

 

 
– un pdf « objets » avec illustrations et possibilité d’ôter le bas de page pour faire disparaître le mot écrit, avec et sans lettres déjà présentes. ici
 
 
– un PDF avec des mots : entrainement avec des mots non-croisés : des horizontaux à écrire, puis des verticaux à écrire avec un modèle en haut qui peut être replié ou découpé et mis plus loin sur une table. L’élève pourra s’y référer mais le cout du déplacement le motivera à essayer de se rappeler comment s’écrit le mot.
 
 
Ici, j’ai replié la partie basse du document ; cela me permet de voir lorsque le jeune retourne la feuille quand il a besoin d’une guidance visuelle pour recopier.
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Logix ou métaformes

J’ai jamais trop compris la différence entre Logix et métaformes, il me semble que c’est le même jeu mais une version ancienne et une nouvelle version avec un design plus attrayant.

Logix - Game Set - Brault & Bouthillier

Enfin, que ce soit l’un ou l’autre, l’objectif est de travailler la logique !!
Il y a une grille avec 9 cases ainsi que 9 formes (couleurs : rouge, bleu et jaune) en plastique : un carré, un rond et un triangle. L’objectif va être de les placer en respectant les contraintes données sur le défi. La forme de ces contraintes est du type : là / pas là.

J’adore ! Ce jeu est un basique, il demande très peu de matériel, peut être fabriqué à la main et beaucoup sont disponibles sur le net avec des petits thèmes sympas. Il a l’avantage également d’être utilisable pour les non-verbaux et non-lecteurs.

 

Fabrication-maison si vous n’en avez pas

Vous pouvez fabriquer votre propre support LOGIX en créant :- un plateau : carton avec 3 fois 3 cases, ou bien fabrication d’un support (2 cartons de calendrier contrecollés dont un a été percé de 6 trous de 5cm de diamètre, puis peints)
– des jetons : en utilisant des bouchons de lait sur lesquels vous tracer aux poscas (ou feutres de peinture dispo notamment chez action) les formes colorées (comme le jeu originel) ou les formes en noir comme ci-dessous pour les exercices que vous trouverez dans cet article.

Prérequis avant de faire un logix

Tout d’abord, il faut que l’enfant sache à minima reproduire une répartition dans un quadrillage. Comme il va falloir que l’enfant décode une information, il faut déjà qu’il soit à l’aise avec le fait de repérer et placer les éléments lorsqu’ils ne sont pas codés.
Afin de vous assurer de cela, vous pouvez tout simplement faire reproduire à l’enfant une page « solution » où il devra simplement placer les éléments aux mêmes endroits, sans avoir à décoder comme dans la photo ci-après :

Reproduction en terme à terme de la solution : une façon de se familiariser avec la future tâche.
Reproduction en terme à terme de la solution : une façon de se familiariser avec la future tâche.

Si ce n’est pas acquis, vous trouverez des exercices préparatoires sur ce site, notamment ici ou encore ici mais aussi à d’autres endroits (voir dans le moteur de recherche du site)

 

Remarque : si votre enfant n’est pas à l’aise en graphisme, vous pouvez lui dessiner les formes sur des gommettes pour qu’il n’ait qu’à coller. Le graphisme n’étant pas du tout l’objectif ici, il est inutile de cumuler les difficultés !
De la même manière, lors de la phase d’entrainement, vous pouvez plastifier une grille vierge et découper, plastifier une fiche « solution » afin d’obtenir les formes séparées. En plastifiant et velcrotant ces supports, votre enfant pourra s’entrainer le temps nécessaire à sa compréhension.

Enfin, vous pouvez comme ci-dessus le fabriquer avec des bouchons de lait à placer :

Reproduction "simple" des formes aux bons emplacements
Reproduction « simple » des formes aux bons emplacements

 

Par exemple, ci-dessous : commencez par demander à l’enfant de tout simplement de reproduire la répartition de la solution (ci-dessous à gauche) sur la feuille d’exercice ( ci-dessous à droite), en dessinant, collant ou velcrotant les bonnes formes aux bons endroits :

Reproduction "simple" des formes aux bons emplacements           

Si l’enfant sait bien le faire, pas de problème, vous pouvez continuer. Sinon, il faut l’entrainer à cette compétence.

 

Compréhension basique du codage : avec 4 cases

Logix est d’ordinaire composé de 9 cases. Pour les enfants plus en difficulté, ou ceux qui commencent, il est préférable de réduire la quantités de cases.
J’ai donc réalisé des Logix 4 cases, où l’enfant devra comprendre que :

  • une case grise = la forme se trouve là
  • une case barrée (en rouge ou non) = la forme ne se trouve pas à ces endroits.

C’est le tout début du codage car jusqu’à présent, l’enfant replaçait en terme à terme les éléments sans traitement intermédiaire.

               

Exemple d'un logix-maison où j'ai colorié la feuille de consigne avec des cases en bleu pour les faire ressortir plus.
Exemple d’un logix-maison où j’ai colorié la feuille de consigne avec des cases en bleu pour les faire ressortir plus.

 

Les exercices ont une difficulté croissante : au début, il n’y a que des infos « case » grises », puis que des exercices avec « cases barrées », puis des exercices où les deux sont mixés. Quand les deux apparaissent ensemble, c’est plus compliqué car l’enfant doit tantôt sélectionner, tantôt exclure. Ceci demande donc plus de flexibilité.

 

Exercices disponibles dans les PDF

Les exercices sont numérotés et sont en NetB, les croix rouges servent à ceux qui auraient la chance d’avoir une imprimante couleur, mais ce n’est pas nécessaire pour ces exercices.

  • Logix 4 cases :
    Les exercices sont répertoriés 01 à 08. Les solutions sont numérotées également afin de les trouver plus facilement. Les fiches exercices données à l’enfant peuvent être numérotées par l’intervenant de façon à suivre les progrès de l’enfant.

 

  • Logix 9 cases :
    — Ax : logix avec que des cases grises, (voir l’image A1)
    — Bx : logix avec des cases grises et des cases barrées. (voir l’image B1)
    A partir du 7eme exercice, les quadrillages deviennent « tronqués » afin d’augmenter la difficulté. (voir l’image B8)

 

                   

 

Comme d’habitude, ces petits exercices sont parfaits pour être mis dans une BàE (voir article ici) : cela permettra de varier les plaisir et d’entretenir la compétence !

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Repérage spatial sur papier : en haut / bas / gauche / droite.

Plusieurs articles sur ce site traite de la question des prépositions et repère visuospatiaux.

En voici un cette fois pour travailler sur un plan plat, en 2D, avec les notions de haut et de bas, ainsi que de gauche et droite.

Avant de travailler ces plans « couchés », il vaut mieux les étudier avec l’enfant en plaçant des objets dans des boîtes, petites maisons, etc, … en utilisant de petits éléments du quotidien (maison playmobils voire objets réels). Il faudra distinguer également la droite relative, mais aussi le milieu et le centre, etc, …
Des idées peuvent être vues ici , … ou ici, ou ici ou ici

 

Ci-dessous, vous trouverez des fiches d’activités à imprimer (obligatoirement en couleurs), à découper et à plastifier.


Pour les enfants non lecteurs, il est possible de le travailler à l’oral uniquement. Pour ceux entrés dans la lecture, vous pouvez donner les cartes avec un crayon WOODY ou un stylo Stabilo non-permanent (qui a une pointe très fine et s’efface très bien à l’eau).


Il s’agit d’un quadrillage à 4 cases, donc sans centre ni milieu. Il faut retrouver des formes mais attention, les cibles changent (donc flexibilité mentale) et surtout, les indications spatiales sont écrites dans un ordre aléatoire …  🙂
J’ai testé et clairement, les enfants doivent bien se concentrer pour ne pas se tromper : l’ordre des indications variable embrouille un peu les moins à l’aide d’entre eux. Il est préférable de travailler sur ces fiches en interrogeant l’enfant d’abord à l’oral dans ce cas.

 

Cette seconde version est destinée à être imprimée en NetB pour faire des exercice sur un support papier.

Sur ce document, vous pouvez travailler :
_ le fait que l’enfant identifie l’emplacmeent d’un éléement (comme ci-dessus) mais aussi,
– le fait que l’enfant place lui même un élément/ une gommette d’après des indications spatiales
– la première page vierge permet de faire les deux, à votre convenance, en complétant vous-même.

Comme souvent, ces pages sont BàE (Boîte à Enchainement) compatibles !!  😉

 
Une maman avec laquelle je travaille a fait un support de mémorisation/flexibilité mentale. C’est le même type de fichier que celui sur les sapins de Noël où il fallait dessiner des boules, mais cette fois, au lieu du dénombrement, il s’agit des prépositions spatiales.
 
Le voici, et merci Sandrine! :
 
Publié dans Boîte d'enchainements, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Logique, Maths, Planification, Visuo-spatial

Les tableaux à double-entrée

Dès que le tri est bien acquis, on peut commencer à travailler les tableaux cartésiens.
Concrètement, cela sert à organiser sur le papier et dans sa tête de nombreuses données.
Il y en a partout dans notre quotidien : si on veut qu’un enfant s’empare de son Emploi Du Temps Visuel, encore faut-il qu’il puisse lire un tableau à double entrée!!
 
Pour les activités de cet article : avant toute chose, il faut que l’enfant soit en capacité de trier des items sous différents critères (les mêmes jouets colorés, qu’il saura trier une fois par forme et une fois par couleur).
Cette compétence de tri est très importante et j’en parle souvent dans les articles de ce site.
 
Le tableau cartésien simple se travaille souvent en grande section, où c’est un objectif en tant que tel. Cependant, rapidement, ce tableau servira à organiser des données : un enfant qui ne serait pas à l’aise avec cette compétence se trouvera pénaliser dans d’autres exercices par ricochets. C’est d’autant plus dommage qu’en général, les enfants avec lesquels je travaille sont assez rapidement à l’aise avec ces tableaux.
 
Usuellement, je travaille dans cet ordre  :
  • d’abord les tableaux double-entrée,
  • puis repérer les coordonnées des cases dans un tableau
  • puis comprendre des données placées dans un tableaux.
 

Pour commencer : les tableaux cartésiens …

Personnellement, je commence encore et toujours avec des supports à manipuler, puis je fais les exercices sur feuilles.
J’adore les supports aimantés de chez PIKI qui sont très attirants pour les enfants.

Différences de présentation :

Sur les deux photos ci-après, il y a une différence importante de difficulté entre les deux façons de présenter le matériel :

         

  • Sur la photo de gauche : toutes les cartes à placer sont disponibles, l’enfant peut donc se servir en les prenant dans l’ordre, de gauche à droite, petit à petit.
  • Sur la photo de droite, le tableau est vide et je donne moi, une par une, les cartes en plastique. Pour placer sa tortue jaune, l’enfant devra donc bien suivre les lignes et les colonnes afin de ne pas se tromper.

De plus, je fais attention à changer les abscisses et les ordonnées (les animaux sont tantôt en lignes, tantôt en colonnes).

Enfin, lorsque l’enfant a bien compris, je m’amuse également à donner un « tableau à trous », y compris dans les lignes et colonnes « d’appel » : celles où figurent les « consignes » couleur et animal en noir et blanc.)

Si vous ne disposez pas de matériel, vous pouvez imprimer, plastifier et velcroter le pdf ci-dessous. Les différents types vous permettront de tester les dispositions où votre enfant est le plus à l’aise et de ce fait, cela permettra d’adapter au mieux l’enseignement.

 

Après avoir manipulé, vous pouvez travailler avec des supports papier, plus austères.
Voici un PDF, avec 13 pages de tableaux avec difficulté crescendo (sachant qu’il y a des étapes antérieures de tri à réaliser si l’enfant est plus en difficulté, comme mentionné ci-dessus).
Ces fiches peuvent être imprimées en 4 pages par feuille pour être placées dans une BàEnchaînements (voir ici)

 
Tableau avec dessins simples à reproduire en couleurs.
Tableau avec dessins simples à reproduire en couleurs.

Si l’enfant a des soucis en graphisme, vous pouvez préparer des  « gommettes » en dessinant sur des étiquettes (étiquettes de chez action coupées en deux pour former des carrés) :

La bandelette de gommettes sous le tableau évite à l’enfant de devoir dessiner les formes si cela est trop complexe pour lui. Il doit juste coller les étiquettes aux bons endroits.

Des données à extraire pour colorier ou dessiner des motifs ;

Dans ces exercices papiers, l’enfant va devoir colorier les formes géométriques selon les indications qui figurent dans le tableau (couleurs/motifs).
Je vous conseille d’imprimer ces documents en 4 pages par feuille pour avoir des zones plus petites à colorier. Ces petites fiches pourront également être mise dans une BàE très facilement.

Des données à extraire pour colorier … ou l’inverse !

Dans le même principe que ci-dessus, un coloriage codé : il faut colorié les habits du bonhomme d’après les indications du tableau.
Mais vous pourrez également présenter à l’enfant un coloriage déjà effectué et le jeune devra cocher dans le tableau aux endroits qui correspondent au coloriage.

Version été :

Voici plusieurs documents afin de pouvoir tenter dans tous les sens et pour différents niveaux.

1er niveau :

           

Le personnage est plus grand pour faciliter le coloriage (car la qualité du coloriage n’est pas la cible dans cet exercice) et il y a uniquement 2 vêtements à colorier et 3 couleurs possibles. 
Remarque :  sur 4 enfants avec qui j’ai testé, 2 ont fait du comportement lié au fait qu’il y ait une couleur non exploitée. C’est donc bien intéressant de travailler cette tolérance là : accepter que certaines couleurs n’apparaissent pas.


L’exercice est décliné en couleurs et en noir et blanc : 
  – couleurs : 
                — le personnage est colorié : il faut cocher dans le tableau les cases correspondantes.
                — le tableau est rempli : il faut colorier le personnage selon les consignes du tableau.

  – noir et blanc : tout est possible, vous pouvez le faire avec toutes les variations possibles.

2e niveau :

       

Le personnage est plus petit et les informations sont plus nombreuses. Il y a 6 couleurs possibles et 5 parties sur le bonhomme : le pantalon et le t-shirt mais aussi le chapeau, les chaussures et l’étoile sur le t-shirt. 

Il existe les mêmes versions que pour le niveau précédent, en noir et blanc et en couleurs.

Vous pouvez donc imprimer les pages qui vous seront utiles. Si comme moi vous n’avez pas d’imprimante couleurs, bon courage pour le coloriage !  😉 

Bonhomme tableau double entree -PDF

 

Autre version, en mode hiver :

 

Egalement, des tableaux avec des coordonnées …

Voici un petit support pour maintenir la compétence « se repérer dans un tableau avec des coordonnées ».
Il s’agit de 15 pages d’exercices en noir et blanc que vous pouvez imprimer en 4 pages/feuille pour mettre dans la Boîte à Enchainements (BàE), comme ci-dessus.

L’enfant découpe et colle les formes aux bons endroits, cependant, si il est à l’aise en dessin, il peut également les tracer. Dans ce cas, coupez le bas de la feuille afin que l’enfant ne soit pas tenté de découper. Les exercices apparaissent en ordre de difficulté croissante.

Pour (a)voir le PDF, c’est ici.

 

Et enfin, ici, un travail à réaliser avec des tampons

Matériel :

Vous aurez besoin des deux PDF ci-dessous et de tampons de votre choix : de chez action, foirefouille, etc.
Vous pouvez également utiliser un seul tampon et l’enfant devra colorier selon un codage que vous lui ferez.

Voici deux PDF :

  • un avec des petites fiches d’exercices où il y a des coordonnées déjà inscrites / des coordonnées à remplir
  • un fichier avec un tableau vierge à remplir.

 

Selon ce que vous voudrez travailler, vous pourrez :

  • remplir vous-mêmes les coordonnées, l’enfant devra tamponner dans le tableau suivant les indications
  • remplir vous-même le tableau et l’enfant devra compléter les coordonnées sur les petites fiches.

Il est intéressant de faire cet exercice dans les deux sens.

Ci-dessous, exemples d’un support avec un tampon coronavirus qu’un enfant que j’accompagne adooooooore !
Il place les tampons aux bons endroits, puis il colorie selon le code couleurs : super pour la planification de tâche!
C’est cet exercice qui lui a fait aimer les exercices sur papier! 😉 depuis, il enchaine !

    

Publié dans Boîte d'enchainements, Calcul, Maths

La calculatrice

Un outil avant tout qui motive les jeunes … et qui permet à l’enfant de savoir de façon expérimentale ce à quoi sert une calculatrice plutôt que de passer par le langage verbal avec une explication souvent incompréhensible du type : « ça sert à calculer ».

En général, j’utilise une calculatrice hors téléphone : on en trouve partout (2€ chez Action). Par la suite, on pourra montrer que le téléphone permet également l’accès à une calculatrice. Je trouve qu’il est préférable au départ de ne pas mélanger les genres.

Quels sont les intérêts et les cibles éventuelles ?

  • Tout d’abord, il y a un réel intérêt de l’enfant pour les outils à touches ou électroniques! même si ça ne rivalise pas avec une tablette, c’est toujours un succès d’apporter cette touche de fun en plus dans une séance de travail.
  • Evidemment, la calculatrice permet de vérifier des calculs ! Cela permet donc à l’enfant de comparer sa réponse sans avoir recours à l’adulte. Il peut même prendre un stylo d’une autre couleur pour se corriger. Lui enseigner à s’organiser comme ça permet de prévenir la dépendance à l’adulte et à son approbation d’une manière générale.
  • Cela peut permettre de maintenir l’apprentissage des grands nombres et la non confusion avec ceux vus antérieurement. Quand l’enfant voit « 1500 », si il se trompe et se dit « 150 », il aura faux dans sa retranscription et verra donc un intérêt à conscientiser « 1500 » et « 150 » comme étant différents.
  • L’utilisation de la calculatrice permet de mettre la lecture de nombres au profit de quelque chose qui a du sens. L’enfant va devoir lire les nombres, les conserver en mémoire le temps de déplacer les yeux sur la calculatrice, il va devoir chercher visuellement les chiffres un par un pour les taper et le tout en maintenant en mémoire de travail le nombre initial. Afin de gagner du temps, il va peut être également développer la stratégie d’enregistrer les nombres par petits groupes afin de mémoriser, comme on le ferait nous, voire même ultérieurement tenter de mémoriser la ligne entière de calculs.
  • Ce recours permet à l’enfant d’être ATTENTIF aux SIGNES ; l’enfant qui tape à la calculatrice recopie l’opération : il doit donc être attentif au fait qu’il retranscrive « + », « -« , « X » ou « ÷ ». Cela permettra ensuite à l’enfant d’être plus attentif aux signes des opérations d’une manière générale,  car il saura qu’il y a parfois une variable à cet endroit !

 

 

On peut également se servir de la calculatrice en dictée à l’enfant. L’adulte dicte et l’enfant tape les nombres : cela peut permettre d’interroger l’enfant sur l’expressif lorsque pour ce dernier l’écriture est trop couteuse.

Lorsque mes enfants sont à l’aise avec le fonctionnement basique d’une calculatrice, c’est-à-dire les touches : « on », les chiffres, les opérateurs (« + », « -« , « X », »÷ ») la touche « = » et la touche « C » (reset), je leur donne des opérations faciles à résoudre afin qu’ils comprennent le lien, la fonction de la calculatrice : qu’il prennent conscience que le chiffre qui s’affiche ensuite est le résultat d’une opération (bah oui pour nous c’est évident mais pas pour eux …)

Ensuite, comme cette activité est en générale appréciée, elle fait partie des essentiels dans la BàE (Boîte à Enchaînements).
Voici le pdf qu’on peut utiliser en A4 lors de la mise en place de l’exercice puis en 4 pages par feuille lorsque c’est en maintien :

exercices saisie calculatrice

 

Publié dans Boîte d'enchainements, Logique, Maths

Introduction au Sudoku, « il manque …. »

Exercice facile et rapide.

 

A imprimer en une page par feuille puis idéal pour mettre dans la Boîte à Enchainement en imprimant en 4 pages par feuille et hop, dans la BàE!

Voici un PDF de 9 pages, épurés comme d’habitude, avec uniquement une case à remplir avec le chiffre manquant.

De façon à évoluer doucement vers le sudoku classique (avec les documents suivants), il y a dans ce PDF un seul chiffre à trouver : sur une ligne, sur une colonne puis sur une case. Cela permet d’entrainer le cerveau à toutes les configurations d’un futur sudoku! (cliquer sur l’image pour obtenir le PDF)

9 pages de Sudoku adapté

Pour les enfants avec difficultés graphiques, pour ne pas les surcharger, il reste la possibilité d’écrire vous-même sur des petites étiquettes autocollantes une série de chiffres que l’enfant collera.
Remarque : dans ce cas, il faut que le collage de gommette soit bien automatisé, dans le cas inverse, la tâche sera surchargée et le but est justement de l’alléger!

 

Ce document est l’occasion de travailler la verbalisation de « il manque X ». L’enfant peut comprendre aisément ce que cela signifie quand il cherche et ne trouve pas le chiffre et que l’on verbalise « il manque 4 ». 
Il y a un autre article qui traite du sujet ici : où il s’agit de trouver des images manquantes. (Pour avoir tous les articles qui travaillent « il manque … », taper dans la barre de recherche « manque ».)

Publié dans Boîte d'enchainements, Matériel générique

La boîte à enchaînement, ma fameuse « BàE »

Une boîte à enchaînements est une boîte (format boîte à chaussures, c’est le plus simple pour les familles) dans laquelle on place des exercices acquis. Cela permet :

  • de maintenir la compétence / connaissance qu’on ne travaille plus intensément,
  • de renforcer la sensation de réussite et d’efficacité,
  • de refaire d’anciens exercices très variés (les enfants aiment souvent ça),
  • de laisser les enfants réaliser intégralement seuls des séquences d’actions complètes et donc de lutter contre la dépendance à la guidance, grand écueil des enfants dont on s’occupe beaucoup ;-),
  • et surtout d’entraîner l’enfant à enchaîner plusieurs exercices à la suite!

Dans ces Boîtes à Enchaînements, on vise donc l’autonomie complète, ce que j’appelle l’autogestion.

 

Personnellement, je différencie :

  • faire seul : l’enfant n’est pas aidé mais on est à côté, on le regarde faire,
  • de l’autonomie : faire seul un exercice, à côté d’un adulte qui est occupé à faire autre chose,
  • de l’autogestion : faire l’exercice ainsi que tout ce qui attrait à la tâche : aller chercher le matériel, organiser les feuilles et les outils, etc, … avec un adulte qui peut s’absenter de la pièce rapidement pour aller chercher quelque chose et qui vaque à ses occupations …

L’enfant fait les exercices seul, se procure le matériel nécessaire si besoin, il doit s’organiser spatialement : déposer les exercices sur le côté et reprendre de nouveaux exercices pour continuer.
Cette tâche sera donc évaluée sur le nombre d’enchaînements que l’enfant est en capacité de réaliser et non sur le nombre d’exercices, vous me suivez?

Exemple pratique:
On présente à l’enfant deux feuilles d’exercices l’une sur l’autre. Il doit réaliser le premier exercice et le mettre de côté puis reprendre (SANS sollicitation de l’adulte) la seconde feuille et continuer, puis poser sa feuille sur le côté de façon à enchainer éventuellement la suite. Il a alors une capacité d’enchainement de 1 transition (si l’enfant reçoit des jetons/ récompenses / félicitations, c’est lorsqu’il attrape la seconde feuille qu’il doit être renforcé et non à l’achèvement de la première …). Ceci est extrêmement important!
Lorsqu’un enfant est à l’aise sur une transition, on peut lui proposer 3 feuilles etc, …

Afin de généraliser, on note sur la boîte la date et combien d’exercices l’enfant est capable d’enchainer à cette date. Lorsqu’il gère bien (= selon les enfants, une dizaine de lots avec enchaînements sans guidance), on en ajoute une.

Voici un document pour « noter » la progression, à agrafer au lot réalisé par l’enfant : (pour obtenir le lot d’étiquettes à télécharger et imprimer, il faut cliquer sur l’image)

Exemple d’une étiquette complétée : – la date – le nombre d’exos et plus précisément d’enchainements réalisés.

 


Les remarques :
– Une guidance a-t-elle été nécessaire?
– En combien de temps le lot est-il réalisé?
– Y-a-t-il eu des erreurs dans les exercices?
– y a -t-il eu des troubles du comportements pendant la réalisation? (écholalies? stéréotypies?)
– …

Certains de mes enfants adooooorent ça et réalisent à la suite 15 enchainements!

Cette compétence d’enchaînement est très utile à l’école et dans la vie en général. Ce genre de boîtes peuvent être fournies également à l’enseignant en ULIS en début d’année afin qu’il puisse mieux appréhender le niveau de son futur élève. Cela permet également d’entretenir les fonctions exécutives.

Sur le site, je catégoriserai « BàE » les articles qui contiennent des exercices compatibles avec la Boîte à Enchaînements. Evidement, comme il s’agit de présenter à l’enfant uniquement des exercices acquis, il faudra trier ce qui convient ou non à votre élève/enfant. D’une manière générale, essayez de varier le plus possible le panel d’exercices disponibles : l’enfant se lassera moins et il maintiendra plus d’acquis!

Bref, que des avantages à mettre en place une « boîte d’enchaînements » !! 😉

Voici des exemples d’exercices préparés pour être mis dans la BàE :

 

Afin de trouver rapidement les exercices que vous pouvez mettre dans une BàE, tapez « BàE » dans le moteur de recherche en haut à droite sur mon site.