Nous avions déjà traité des Logix, appelés également Métaformes ici, ou encore de Chocolate Fix ici, qui reprend ce même principe. Il y a cependant des divergences entre ces jeux dans les types de codages et des originalités logiques propres à chaque jeu qui font qu’il n’est pas absurde d’en posséder plusieurs.
Et bien en voilà encore un : Smart Cookies : clairement, le design m’a fait craquer complètement.
Remarque : avec ces cookies, vous pouvez faire tous les défis des métaformes ou logix classiques qui trainent que le net car ce sont les mêmes formes et les mêmes couleurs !
Si vous n’avez pas encore ce jeu, vous pouvez vous en fabriquer un avec les supports ci-dessous en attendant de vous acheter la version matérielle ! 🙂
Le matériel
Au niveau matériel, la boîte comprend un plateau de placement avec 9 cases, 3 x3 formes de trois couleurs différentes et un gros livret à spirales avec les défis qui sont classés par ordre croissant de difficulté.
Les cookies ont une texture très agréable, ils sont un peu souples et le plastique ne dégage pas d’odeur (important pour certains enfants sensibles).
Les auteurs sont super malins car quand on va regarder les solutions, celles-ci sont organisées de façon à ce qu’on ne puisse pas voir les solutions du défi d’après …
Si vous êtes professionnels, je vous conseille de l’acheter, on le trouve à moins de 20€. L’avantage de ce jeu est qu’il vous permettra, au delà des défis originaux, d’en faire plein d’autres et de créer facilement d’autres activités autour de ces pièces si rigolotes!
Prendre contact avec le matériel et le langage
Ce support est « hors langage » et ceci est un avantage pour les enfants dont on s’occupe.
Néanmoins, on peut quand même faire quelques activités de dénomination ou de compréhension.
On peut faire du terme à terme avec les bandes « dictée de cookies » et les bandes vides :
On peut travailler le réceptif : « montre/donne-moi un carré rouge », « triangle bleu », etc en énonçant une forme et une couleur.
Egalement des intitulés du type : « donne tous les rouges » ou « donne tous les triangulaires/triangles » ou « donne tous les bleus sauf le carré » !
Tout cela au profit du travail de la flexibilité mentale et de l’écoute.
Enfin, vous pouvez faire de la « dictée de formes » : l’enfant a devant lui toutes les formes ainsi qu’une bande blanche avec des cases : vous lui dictez ce qu’il doit poser sur sa bande (de gauche à droite) « un rond jaune, un triangle jaune, un rond bleu, … » Les bandes de dictées de cookies se trouvent ici.
Comme d’habitude, j’ai fait quelques aménagements de façon à ce que les enfants en difficulté ou plus jeunes puissent s’amuser, en étant le plus autonome possible, petit à petit pour façonner jusqu’à ce qu’ils parviennent à le faire seul!
Nous allons les voir ci-après !
Début de codage pour préparer le jeu : un tapis avec 4 cases et 4 pièces
Pour faire les exercices adaptés, il faudra imprimer ce document EN 2 PAGES par feuille. Sinon, c’est vraiment trop grand (sauf utilisation au tableau si vous êtes devant un groupe) :
(EDIT ; si un informaticien passa par là : le fichier est ok chez moi mais lors du transfert sur le site, les deux pages deviennent blanches …?)
Tout d’abord, on prend les exercices où les pièces sont dessinées et colorées (comme sur la photo 1), puis où les pièces sont légèrement codées (comme photo 2) car il y a la forme et une tâche de couleur à côté.
Les défis sont ici.
Ensuite, on commence le codage d’emplacement : il y a chaque forme désignée et un petit « V » vert montre son emplacement dans le quadrillage.
Puis, la difficulté arrive avec des croix qui désigneront que la pièce n’est pas aux endroits stipulés.
Là, c’est une étape pas facile pour les enfants en difficulté.
Les défis sont ici.
Avec le matériel originel du jeu
Comme pour la plupart des jeux de ce type, les défis sont classés en difficulté croissante.
Petit à petit les grilles d’emplacements deviennent parcellaires et les pièces peuvent être codées avec uniquement la couleur ou uniquement la forme.
Enfin, les derniers défis sont bien costauds, comme ci-dessous :
Seules des informations sur les bleues apparaissent : un bleu ne peut pas être dans le coin inférieur gauche d’un autre bleu, un bleu ne peut pas être à gauche d’un jaune, …
Bref, c’est un matériel que les enfants apprécient, qui peut être exploité de plein de manières différentes … bref un petit basique sympa !
Ca a beau être une fête commerciale, c’est quand même mignon.
Après celui sur Noël, voici celui sur la Saint-Valentin : je pense que chaque année je viendrai étoffer les thèmes : dans 10 ans, il y aura plein de supports ! 😉
Coloriage adapté
Tout d’abord, voici des coloriages adaptés : les grooooos contours permettent un coloriage « sans erreur » car même les plus en difficulté pourront colorier le centre du cœur sans risquer de déborder. Pour plus d’information sur les coloriages, allez dans les articles dédiés (taper coloriage dans le moteur de recherche)
Pour les débutants, vous pouvez vous aider de pâte à modeler :
Des identiques à associer en classeur d’autonomie
Retrouver un élément qui manque
Dénombrement de la Saint-Valentin
Dénombrement de 1 à 5, à plastifier, velcroter et découper en fiches ou à mettre en page entière dans un classeur d’autonomie.
Images constellations de la Saint-Valentin
Fait à partir des autres constellations « rondes », j’ai repris le document et ai dessiné des cœurs. Donc, pour du tri « simple » (voir ici), ou autres activités pour un jeu type Grab game (voir ici) ou autre … :
Et voilà : à l’année prochaine pour d’autres supports sur ce thème !
Souvent, les parents et pros cherchent des idées et des supports pédagogiques pour enseigner à leurs jeunes des compétences qui pourront leur servir plus tard…. le plus tard arrive vite !
Il n’y a qu’à voir le succès de tous les produits type Montessori, qui souvent prônent l’entrainement à des tâches de la vie réelle, qui fleurissent sur toutes les plateformes de ventes.
Cependant, le plus économique, le plus écologique (au sens de l’environnement naturel de l’enfant) ainsi que la meilleure façon de s’entrainer pour le « après » est de travailler dès à présent sur de VRAIS objets, de VRAIS lieux et de VRAIES compétences.
Petit exemple tout bête : pourquoi acheter de fausses chaussures en bois pour s’entraîner à lacer les chaussures alors que nous avons tous des chaussures en format « réel » chez nous pour pouvoir nous entraîner !
Quel que soit le niveau de l’enfant dont vous vous occupez, il y aura toujours des petites tâches qui peuvent lui être enseignées. Lorsque je parle avec les parents, je dis souvent que dans une journée, la plupart du temps, nous faisons des gestes assez faciles qui ne demandent pas des compétences motrices ou cognitives énormes. Les petits ou les jeunes avec un handicap important sont donc en capacité de les réaliser, encore faut-il leur donner l’opportunité de le faire.
Dans cet article, vous trouverez :
– des idées de protocoles d’évaluation des compétences pour la vie autonome plus tard
– des idées de cibles que l’on peut trouver dans le quotidien
– du lexique développé pour jeunes adultes, notamment susceptibles d’apparaitre en atelier autour de la cuisine, de la menuiserie, du linge, …
A noter qu’il existe une version pour les plus âgés, les explications et la suite se trouvent ici !
Des protocoles d’Evaluation : quelles compétences ? quand? où et pourquoi ? Comment s’organiser?
Souvent, lorsque je parle avec des intervenants en structures, je me rends compte que les pros ont peu de grilles et matériel de cotation pour travailler les compétences chez l’enfant « grandissant ».
En effet, on trouve beaucoup de supports d’évaluations ou de guides d’enseignement pour les enfants en âges scolaires cycle 1 ou 2 mais ils deviennent plus rares au fur et à mesure qu’on avance en âge.
Devant cette lacune, chaque pro se débrouille pour rédiger comme il peut ses petits objectifs, avec plus ou moins de formation et plus ou moins d’adhésion de ses propres collègues.
Il existe pourtant quelques évaluations mais qui sont peu connues (voire inconnues de la plupart des IME, autour de moi en tous cas) et souvent en anglais.
En voici 3 que je connais en Français, mais si vous connaissez d’autres outils, n’hésitez pas à me le faire savoir !
Il existe également le TTAP : anciennement appelé l’AAPEP, il est la continuité de PEP3 et évalue des compétences « supérieures » à celles dans l’EFI-ré qui lui serait pour les jeunes plus en difficulté. Je ne peux néanmoins me prononcer davantage car je n’ai pas le TTAP. Je ne manquerais pas de vous faire un retour précis si je le croise bientôt 🙂
—- EFI-ré – Evaluation des compétences Fonctionnelles pour l’Intervention – Willaye, Deprez & Co
En 2020, a été développé l’EFI-ré, la révision et la complétion du EFI qui datait de 2005. L’EFI-Ré est l’Évaluation des compétences Fonctionnelles pour l’Intervention –Version Révisée et Évolutive) et est réservé aux adultes avec des déficiences sévères. J’aime particulièrement cette particularité « évolutive » car les auteurs soulignent l’importance de pouvoir et devoir s’approprier cet outil d’évaluation au point de proposer de développer soi-même des items pour les personnes accueillies en fonction de leur environnement social ou géographique. Cela souligne à quel point il est essentiel de se questionner sur la pertinence d’une cible pour UN individu donné.
Il s’agit d’un outil simple, qui est plus destiné à l’intervention éducative qu’à une évaluation psychométrique en tant que telle. Il se côte comme le PEP ou le TTAP c’est-à-dire en « réussite-émergence-échec ».
Un peu comme le PEP3, il nécessite du matériel pour la passation mais il est encore plus facile à trouver car il s’agit de matériel très « quotidien »: les bacs, des bouteilles vides, de la vaisselle, des feuilles blanches, des torchons, du produit ménager, …
Il évalue 5 domaines : la communication compréhension, la communication expression, le travail de bureau, le travail ménager et les activités de loisir. La passation dure environ 1h30 à 2h00.
Les auteurs précisent que cette évaluation doit être complétée par d’autres comme la Vineland (pour les comportements adaptatifs), le ComVor, et aussi par des échelles de comportements problèmes, d’évaluation des renforçateurs, etc,…
Ce test est extrêmement rapide à faire passer et dégage peu de cibles (selon moi). Il est pratique pour dégrossir des axes et je trouve le manuel facile à comprendre, accessible aux parents novices : il est intéressant et mérite d’être lu.
—- AFLS- Assessment of Functional Living Skills – Evaluation des Compétences de Vie Fonctionnelles – James W. PARTINGTON et Michael M. MUELLER
Il s’agit d’un lot de 6 livrets pour « l’Evaluation de Compétences Fonctionnelles pour Vivre » : chaque livret traite d’un domaine particulier :
• Compétences de Base
• Compétences à Domicile
• Compétences de Participation à la Communauté
• Compétences Scolaires
• Compétences Professionnelles
• Compétences de Vie Indépendante
Ces protocoles, récemment traduits (il me semble vers mars 2023, merci Angélique Bruet) sont extrêmement complets. Ils représentent néanmoins un investissement important (décembre 2023 : environ 50€ le livret et 300€ pour la collection complète) mais permettent de dégager des cibles utiles, de bien décrire les objectifs et de côter les résultats !
Dans chaque livret, c’est le même principe que pour l’ABLLSR : il y a des items comme ci-dessous avec le code, le score à côter, la description de la tâche, son objectif, le jalon sous forme de question, un exemple et les critères de cotation précis. Le score est ensuite reporté dans une grande grille récapitulative où figurent tous les jalons : cela permet d’avoir une vision globale et de dégager des objectifs clairs pour les mettre en enseignement.
Clairement, l’achat de cet outil d’évaluation représente une somme non négligeable pour un parent, cependant, tous les IME devraient l’avoir dans leur bibliothèque pour la construction de leur projets individuels car il serait rapidement rentabilisé au regard du nombre d’enfant à évaluer chaque année.
Cela permettrait de ne pas avoir à réinventer la roue et garder ce temps précieux pour travailler ces cibles auprès des élèves.
—- EPO de formavision – Evaluation pour la Programmation d’Objectifs.
Formavision édite des recueils depuis quelques années intitulés « Evaluation pour la Programmation d’Objectifs », il en existe 3 :
– E.P.O adultes
– E.P.O enfants et adolescents
– E.P.O polyhandicap.
J’ai eu l’occasion de croiser « E.P.O enfants et ado » que je trouve vraiment intéressant. Je ne peux malheureusement pas vous parler des deux autres, adultes et polyhandicap, car je ne les ai pas.
Cet E.P.O enfants et adolescents est évidement moins précis (voir l’exemple ci-dessous du lavage de dents) que les 6 livrets de l’AFLS décrits ci-dessus et il est également moins complet (recouvre moins de domaines que l’AFLS).
Cependant, je trouve que pour des familles, cet EPO permet de dégager des cibles intéressantes et de ne pas oublier de domaines. Ce recueil d’une soixantaine de pages permet de bien dégrossir les compétences « pour la vie future » et est nettement plus abordable (décembre 2023 : 65€)
En résumé à propos des ouvrages d’évaluation :
Je pense qu’il est essentiel pour les professionnels d’acquérir ce genre d’outils afin de ne pas réinventer la roue et de gagner du temps auprès des élèves plutôt que d’en perdre en réunionite aiguë d’objectifs.
J’ai moi-même rédigé pendant bien 3 ans un recueil « compétences pré-autonomiques et préprofessionnelles » avec tout ce qui me semble utile pour « plus tard » pour les enfants que j’accompagne et particulièrement pour mes deux jeunes qui sont devenus adolescents (bah oui, … en 10 ans…) et j’y ai passé clairement des nuits et des week-end entiers : avoir ces bases évaluatives avant m’aurait permis d’économiser pas mal de temps …
La rédaction de mon recueil m’a permis quand-même de prendre conscience de certaines choses, à ma connaissance non décrites dans les autres ouvrages, notamment:
l’importance de la précision de la description de la tâche, hé oui, encore et encore : « ouvrir un contenant » sera une compétence complètement différentes en fonction de si il s’agit : d’un bocal de cornichons (qu’il faudra éventuellement renverser et taper pour laisser échapper l’air), d’un sachet de dosettes de café (qu’on va couper ou arracher puis jeter), d’un sachet de gruyère (qu’on va couper méticuleusement pour ne pas détruire la glissière de fermeture car on garde le sachet tant qu’il y a du gruyère), d’un bac plastique operculé, d’une boîte de conserve, … On voit ici l’étendue de la variabilité des gestes et des techniques d’ouverture et l’importance de travailler sur des produits différents pour repérer ce qu’il faut travailler avec le jeune.
Et cela va se retrouver dans le fait de mettre la table par exemple, ainsi que dans énormément de domaines …
l’importance des inter tâches et inférences cachées : qui va rejoindre la notion de chainages et des types de guidances à apporter. Souvent les compétences sont complexes dans le fait qu’elles soient composer de sous-tâches plus ou moins nécessaires pour la réussite de l’activité finale et ces sous-taches seront parfois à varier en fonction du contexte. Par exemple, il sera important lorsqu’on va en courses de fermer la porte derrière soi si et seulement si on est le dernier à sortir. Lorsqu’on enseigne cette compétence, il faut donc penser à sortir en premier ou encore à se rejoindre dehors afin de voir si le jeune maitrise ce « petit bout de chaine ». Autre exemple : à la piscine, si le jeune pense à reprendre ses affaires en quittant son vestiaire, … et ce sans guidance verbale, évidement.
l’importance du Stimulus Discriminatif !!! alors ça, c’est mon cheval de bataille ;-), pour qu’un jeune soit autonome, il faut que les intervenants AIENT CONSCIENCE du SD de la tâche demandée.
Pour parler simplement, il va s’agir de bien réfléchir à ce qui déclenche le comportement donné de votre jeune car si on veut qu’il soit autonome, c’est que l’on veut que le jeune enchaine SEUL les taches.
Exemples concrets ; votre élève sait changer une poubelle?, débarrasser un lave-vaisselle?, sait aller au toilettes? ou encore il sait enlever son manteau? oui? vous êtes sûr?
Savoir enlever son manteau, c’est faire le geste de l’ôter et l’accrocher, oui mais également, c’est savoir quand l’enlever … seul …. c’est à dire, lorsque le jeune vient de dehors, ce doit être le fait de rentrer dans une pièce plus chaude et non le fait que quelqu’un lui dise « enlève ton manteau » ou encore, ce qui revient au même « t’as rien oublié là?! ».
Certaines tâches peuvent avoir des SD « externalisés naturels » et non-tributaire d’accompagnants, par exemple sortir le linge du sèche-linge lorsque la sonnerie retentie. Mais d’autres tâches n’auront pas cette guidance sonore « intrinsèquement ». Il faudra alors les créer. Il faut néanmoins toujours se rappeler qu’il vaut mieux que ce soit le jeune qui percute ce qu’il a à faire en regardant l’environnement, quitte à mettre en place une guidance environnementale dans un premier temps (perso je n’aime pas trop …), plutôt que ce soit quelqu’un qui lui dise ce qu’il a à faire.
Donc, à retenir, quand on met en place un enseignement d’autonomie, on pense à ce que ferait une personne « sans handicap » et on réfléchit à un SD possible qui sera le plus autogéré par la suite (en fonction de la personne, bien sur) donc on il faut bannir au maximum le verbal. Il faut y penser des le plus jeune âge de l’enfant, d’une manière générale, il faut SE TAIRE au risque d’avoir un jeune qui attendra systématiquement qu’on lui donne un ordre pour tout ce qu’il aura à faire dans sa vie.
Par exemple :
qu’est-ce qui déclenche le comportement de vider le lave-vaisselle? –> le fait qu’il bipe (SD « facile ») ou encore le fait qu’on puisse voir que la vaisselle est propre dedans (SD plus complexe).
qu’est-ce qui déclenche le comportement de changer le rouleau de papier toilette? –> le fait que le rouleau soit vide ! bon, souvent, ce qui déclenche le changement c’est que le prochain utilisateur hurle « hééééééé y’a plus de papiiiiiiiiieeerrrrr » 😉
qu’est ce qui déclenche le comportement de sortir la poubelle? –> dans l’idéal d’une belle autonomie, ce serait le fait qu’elle soit pleine et non le fait qu’on dise : »vide la poubelle, elle est pleine ». Mais là, la difficulté est de jauger quand est-ce que la poubelle est vraiment vraiment pleine.
qu’est-ce qui déclenche le comportement de se laver les mains après les toilettes ? –> le fait même d’être allé aux toilettes ET NON le fait qu’un accompagnant dise : « allez lave-toi les mains maintenant ».
Bon, vous aurez compris, il est essentiel de SE TAIRE dans l’enseignement de ces compétences d’autonomie. Le SD est tellement important pour ces compétences que perso, dans mon livret « compétences pré-autonomiques et pré-professionnelles », pour chaque item, j’ai précisé le SD idéal ou le SD souhaité, lorsque le « idéal » semble compliqué à la date donnée.
Si vous vous intéressez aux évaluations et curriculum autour de l’autisme, il existe sur ce site d’autres articles sur le sujet, notamment : ABLLSr et VBmapp ou encore un article sur le PEP3.
A noter également, l’existence de l’EFL : Essential For Living, dont j’explique le fonctionnement ici et qui est une perle !!
Des opportunités quotidiennes d’activités dans la maison
Dans la vie de tous les jours, en famille ou en institution, si on fait un peu attention il y a finalement beaucoup d’opportunités de petites taches simples qui se présentent. Il est important de les repérer pour donner à l’enfant l’opportunité de participer, de regarder autour de lui et d’être attentif aux personnes autour.
A ce sujet, je vous conseille la Formation de Caroline Peters sur le RDI (cliquez ici) je crois que maintenant elle est indissociable de ABAplay mais c’est intéressant aussi)
Dans cette formation, elle montre plein de situations concrètes où on peut percevoir l’importance des guidances à donner en fonction de ce que l’on observe de l’enfant. L’importance d’aider l’enfant à se poser des questions sur une situation précise afin qu’il puisse trouver une réponse adaptée, plutôt que de lui donner directement la réponse à produire par une injonction verbale du type » fais ça ».
Cette formation permet de prendre conscience de l’importance d’attendre afin que l’enfant puisse prendre des indices dans son environnement, de pouvoir l’aider à traiter ces indices plutôt que de lui donner une réponse toute faite qu’il exécutera en bon soldat.
Voici une petite liste d’activités simples de la maison, qui demandent peu d’acquis et qui sont peu risquées (pour le matériel et pour l’élève) :
— ranger les dosettes de café dans le tube à dosettes ou la boite cylindrique réservée à cet effet.
— arracher le plastique d’emballage autour d’un pack de lait ou de bouteilles et ranger les bouteilles dans le placard.
— empiler les rouleaux de papier toilette sur une étagère pour les stocker. (spéciale dédicace à Caroline Peters dans une vidéo sur le RDI ! 😉 )
— mettre un lot de couverts sales (sans les couteaux si vous voulez) dans la partie panier du lave-vaisselle
— trier les couverts propres pour mettre dans chaque espace du trieur
— mettre un tas de linge dans un sac
— ouvrir les filets de légumes pour les mettre dans le bas du réfrigérateur
— mettre le tas de linge sale dans le tambour du lave-linge, …
D’autres tâches un peu plus complexes mais qui sont souvent faisables moyennant un léger enseignement :
— détendre du linge sec pour le placer dans une panière à linge
— mettre des habits sur un cintre (on étale les vêtements à plat sur une table pour faciliter la procédure et l’enfant glisse dans le col le cintre, puis soulève pour le mettre sur une barre)
— couper les têtes de rosiers fanées avec un sécateur
— couper grossièrement des légumes qui iront dans une soupe (donc pas d’exigence de coupe)
— plier des lingettes microfibres carrées : au début vous les présentez à l’enfant avec un quadrillage pré plié (vous aurez marqué les plis au fer préalablement ou cousu une croix qui servira de guide), …
Ainsi que des activités plus « cognitives » qui demandent quelques compétences académiques :
— faire un inventaire
— écrire/suivre une liste de mots (pour des achats ou pour le contenu d’une valise) pour en faire quelque chose ;-p
Je publierai dans ce chapitre des exemples de programmes d’enseignement de vie quotidienne, par exemple, « ramasser des miettes sur un plan de travail ou une table », « laver une surface plane à l’éponge », …
Pour avoir connaissance de ces rajouts dans les publications quand elles paraissent, je vous conseille de vous abonner à la page Facebook autismenjeux.
Au delà des opportunités que l’on offre, il va falloir bien observer l’élève et ajuster au mieux les guidances. Pour ces compétences « hors table », je vous conseille (comme mentionné plus haut) une formation sur le RDI (un article traite de ce sujet sur mon site ici) ET de recourir à une personne formée qui pourra vous guider précisément dans les cibles, les SD et les procédures à utiliser d’une manière générale, etc.
Les inventaires : organiser un dénombrement
Avec le conditionnement, c’est une activité « classique » en IMpro et pratique d’une manière générale à acquérir pour faire le point sur ce qu’on a à la maison ou ce qu’on devra racheter par exemple. Vous trouverez un article sur les inventaires, ici.
L’idéal serait que lorsqu’on interroge un enfant verbalement sur son identité, il puisse nous répondre, quelque soit la formulation de la question, quelque soit son âge et quelque soit le moment.
Cependant, en fonction de l’enfant, cette compétence sera plus ou moins (ou pas!) possible à acquérir.
En dehors de la maison, dans un autre quartier que votre habitation ou encore, en vacances ou en parc d’attraction, il peut être utile que les les infos soient accessibles.
Voici quelques idées en vrac testées auprès des familles :
–> non verbaux / petits : les informations peuvent être données via d’autres médias :
un élastique à cheveux sur lequel on place une étiquette plastifiée avec les infos essentielles (pour les filles) : ca fonctionne même dans la piscine si vous laissez un débord de plastification et la jeune ne sera pas tentée de l’arracher car elle ne le voit pas.
un GPS qui est relié au téléphone : attention cependant car il faut que le lieu ait du réseau … Ce dispositif coute une 30aine d’euros et permet de définir des zones autorisées à certains horaires, des zones strictement interdites, etc, et les téléphones choisis sonnent dès que le GPS (donc l’enfant) entre dans ces zones dangereuses. Le GPS permet de situer assez précisément l’enfant sur une carte sur votre téléphone portable. Pour les enfants avec un handicap important qui ont tendance à fuguer, cela peut éviter des frayeurs …
un bras et un stylo bic : on écrit à l’intérieur de l’avant-bras de l’enfant le prénom et son numéro quand on est en zone avec beaucoup de personnes : l’information sera accessible facilement pour les gens si l’enfant s’aventure un peu trop loin.
–> verbaux /plus grands : la compétence intraverbale de répondre à la question de l’identité devra être enseignée et maintenue. Il faudra penser à l’enseigner avec différentes questions (qui sont très différentes pour l’enfant même si à nous elles nous paraissent similaires) :
« comment tu t’appelles? »
« c’est quoi ton prénom? »
« tu t’appelles comment? » , etc.
Ci-après, voici des propositions pour travailler autour du prénom et de l’identité.
Reconnaître visuellement son prénom parmi plusieurs propositions :
Voici un exemple : page très épurée, en haut le prénom de l’enfant puis des propositions plus ou moins ressemblantes en fonction du niveau de l’élève. Il doit entourer son prénom :
Plus les prénoms seront proches visuellement, plus il sera compliqué de retrouver son prénom!
Pensez à augmenter la difficulté en choisissant des prénoms qui commencent par la même lettre ou qui ont la même taille.
Ecrire sur son identité
Enseignement de l’écriture de son prénom avec des lettres majuscules à coller : exemple en 7 étapes et 22 pages avec le prénom Chloé.
Quelques explications :
Les étapes sont progressives en difficulté : tout d’abord en terme à terme (bien aligné, à mettre en face de la case, c’est « facile »).
Si vous faites comme moi en 22 pages, inutile de faire un support plastifié, sauf si vous observez une étape qui bloque.
Si votre enfant ne sait pas, il faut le guider physiquement NE PAS NOMMER les lettres, là, on est dans l’appariement visuel, si l’enfant connait ses lettres et les verbalise, tant mieux, mais sinon, on lui apprendra à une autre occasion (et, en fonction de l’enfant, on enseignera avec les sons et PAS le nom des lettres).
Il faut l’obliger à coller les lettres de gauche à droite : il faut que l’enfant regarde d’abord la cibleet pas qu’il pioche d’abord une lettre et cherche ensuite où la mettre.
Beaucoup d’enfants font cela et il est peu probable que l’enfant tombe sur la lettre de son prénom dont il a besoin en piochant aléatoirement dans le paquet de lettres. Si l’enfant prend une lettre tout de suite, enlevez-les, pointez la lettre de son prénom nécessaire de gauche à droite et donnez-lui l’opportunité de prendre cette lettre là après qu’il ait regardé.
Je le précise car je vois ce problème dans la plupart des supervisions : des appariements visuels qui bloquent, par exemple pour une reproduction d’un modèle de légo : l’enfant prend au hasard une piece puis essaie de placer sa pioche alors qu’il faut qu’il regarde le modèle, PUIS, qu’il aille prendre la bonne.
Si votre élève s’appelle Chloé, voici le PDF : (pour les autres, bon courage ! ;-P)
Ecrire son prénom en bandelette avec espace de 1,5cm de haut. Parfait pour mettre dans une série d’exo de routine, une BàE.
Idem, mais en 1 cm de haut :
Ici, une fiche d’identité. Dans les rectangles en bas, j’écris les informations sur l’enfant et ce dernier peut les coller aux bons endroits. Pour la télécharger c’est ici.
Je vous le mets ci-après pour vous inspirer voire pour l’imprimer si votre enfant est scripteur ou si vous voulez écrire les infos à la main et que l’enfant les colle ensuite aux bons endroits. L’idéal étant de retaper le document à l’ordinateur.
Si vous rédigez un document à l’ordinateur, pensez à faire varier les places des intitulés pour que l’enfant n’apprenne pas bêtement une suite mais qu’il apprenne bien à renseigner selon l’intitulé.
Sur le PDF suivant, il est question de discriminer les questions-types autour du prénom et de l’âge (assimiler que Je m’appelle = je me prénomme = …).
La colonne à droite est à remplir par l’intervenant, l’élève reliera la bonne formulation à la bonne réponse :
En poussant un peu plus loin l’idée d’identité
Le lieu d’habitation, à venir : (https://www.autismenjeux.fr/geographie-et-lieux-cest-ou/)
La naissance : (à venir)
Le nom de famille, à venir (https://www.autismenjeux.fr/la-famille-et-les-amis/)
Les prénoms des autres
Les prénoms de fille ou prénoms de garçons ?
Je me suis aperçue grâce à un enfant qu’il n’est pas évident de genrer un prénom. Lorsque l’enfant connaît quelqu’un qui porte ce prénom, en général, c’est bon mais quand c’est un prénom inconnu, c’est finalement très arbitraire de l’attribuer à un sexe ou l’autre.
Pour la reprise anaphorique de pronom, par exemple, le fait de ne pas pouvoir genrer le prénom va complexifier la compréhension d’un texte.
Exemple : « Marie …blablabla ….. et Pierre, ….blablabla …. lorsqu’elle blablabla …. » —> qui est « elle »?
Voici donc un exercice autour de cette question, le mieux est encore d’utiliser des prénoms susceptibles d’être rencontrés dans l’environnement de l’enfant (sa classe, son institution, etc, …)
L’identité des autres : le prénom, la date de naissance, l’adresse, …
Ici, vous trouverez un PDF adapté à la boîte à compter de chez Nathan :
Il s’agit de trier visuellement un prénom, d’un nom, d’un numéro de téléphone, d’une adresse, d’une profession, … On commence avec quelques notions et on augmente selon les possibilité de l’enfant.
Ici, un PDF avec plusieurs exercices autour de l’identité. L’objectif est de reconnaître les « formats » de réponse.
Pour obtenir plus d’articles autour de cette question, pensez à taper les mots clefs dans le moteur de recherche (« identité » par exemple)
Le principe et l’utilité du recours à ce format d’activité.
Ces planches d’exercices, (organisées en classeur ou non) permettent de travailler le fait que l’enfant soit complétement autonome dans des tâches qui se succèdent. Compétence essentielle dans la vie car à quoi sert-il d’enseigner des choses à un élève si ce dernier a toujours besoin qu’on l’assiste? Normalement, si l’enfant « sait le faire » comme on me dit souvent, il doit savoir le faire …. seul.
1) L’enfant va apprendre grâce à cela à s’organiser autour des tâches à réaliser. Il devra « penser » à tourner les pages ou à reprendre une planche d’exercice. Il sera responsable de son engagement en se « réservant ». Cela permet de travailler les fonctions exécutives : initier, planifier, enchainer, exécuter !
2) En plus de la capacité à enchainer des tâches, personnellement, je trouve que c’est aussi une grande arme contre un mal qui touche presque SYSTEMATIQUEMENT les enfants avec handicap : la DEPENDANCEà l’adulte et/ou à la guidance.
3) Cela permet de glisser tous les enseignements que vous voulez maintenir auprès de votre enfant pour ne pas qu’il oublie : vous pourrez donc glisser tous les objectifs d’apprentissages à maintenir.
4) Cela permet à l’enfant d’être occupé de façon « constructive » : il révise, il est calme, il est seul. Ca lui évite de déambuler, de faire des bêtises, de stéréotyper dans son coin …
Choisissez donc uniquement les pages que votre enfant est en capacité de faire seul, sans aide.
DONC il ne faut mettre dans le classeur que des choses acquises pour l’enfant en question.
Pourquoi les éboueurs courent dans leur tournée ??
Adopter le « fini quitte » fait que l’enfant se dépêchera, comme nous lorsqu’on fait une tâche rapidement pour être « tranquille » après.
D’un point de vue matériel.
Il s’agit d’exercices dont la consigne est induite : apparier des images identiques, non identiques voire des concepts.
Si votre enfant ne sait pas apparier (identiques et non identiques), allez sur les articles qui traitent de cette question en tapant les mots clef dans le moteur de recherche du site et revenez quand l’enfant a acquis la compétence. Ici, on n’apprend pas à apparier mais à enchainer les tâches d’appariements !!
Il y a plusieurs formats de présentation possibles. Ce peut être un classeur où l’enfant tournera les pages, ou bien des pages « volantes » posées sur la table en haut à gauche de l’enfant, que l’enfant devra prendre, placer devant lui pour travailler puis devra poser une fois terminée sur un emplacement en haut à droite. Moi, personnellement, je préfère les planches à prendre et reposer.
Règles d’or :
— On choisit correctement les fiches pour chaque enfant : on ne sélectionne que des concepts acquiscar l’enfant ne doit pas apprendre sur ces supports, il doit « réviser » et enchainer seul ses exercices.
— On varieles supports : plaisir de découvrir les nouvelles images et activités. Vous aurez obligatoirement des troubles du comportement si vous ne le faites pas : personne n’aime qu’on lui fasse faire les mêmes choses 10 fois de suite.
— On jauge le nombre de pages en fonction de l’élève. Au début, il n’y en aura qu’une.
Remarques :
Pourquoi les fiches contiennent les étiquettes à coller sur le coté et non au dos de la page précédente comme on le fait très souvent d’habitude? Car je trouve que c’est plus pratique pour pouvoir varier l’ordre et les fiches facilement. Lorsque les étiquettes sont au dos de la précédente, c’est tout un bazar à chaque fois pour changer les fiches ou leur ordre dans le classeur.
Avoir 10 classeurs et les faire tourner auprès de l’enfant vous permettra de les préparer sans que ce soit un casse-tête. A chaque classeur fait par l’enfant, vous reprenez les feuilles et les remélangez avec les précédentes et ainsi de suite. Et au 10eme classeur les 9 premiers seront remélangés et hop vous pourrez les remanier et mélanger avec des nouvelles planches recréées pour l’enfant.
Mettre du scratch sur les parties avec des vaguelettes. Mettez des petits morceaux que vous découperez : si vous mettez des bouts trop gros l’enfant risque d’être en difficulté pour déscratcher les étiquettes.
J’imprime en général en « 2 pages par feuille » car je trouve que le format est plus compact et suffisant, même pour les jeunes enfants. Si cela ne convient pas, que l’élève a un problème moteur par exemple, vous pouvez évidement les imprimer en A4 en une page par feuille.
Si votre enfant n’a jamais fait ce genre d’exercices en chaînage.
Il va falloir lui enseigner.Comme on l’a vu antérieurement pour la plupart des chaînages : EN SE TAISANT et en faisant UNIQUEMENT des guidances physiques complètes SANS JAMAIS parler, puis vous estompez. Vous verrez, si on respecte cette règle d’or, l’enseignement « scratch » se fait facilement.
Au début, on ne lui donnera qu’une seule planche.
Le « fond » de l’exercice doit être maitrisé par l’enfant car l’OBJECTIF ici est que ces planches soient réalisées EN ENTIER et EN AUTOGESTION.
C’est-à-dire qu’à terme, il faut que toutes les planches puissent être données à l’enfant et qu’il soit capable de faire toute l’activité avec la présence de l’adulte qui s’occupe dans la même pièce à faire autre chose. L’adulte donne la consigne « tiens, tu fais ça ». L’enfant doit tourner lui-même les pages de son classeur ou bien prendre la planche, faire l’exercice et poser la planche finie sur sa droite, et continuer.
Pour que l’enfant comprenne la « forme », le principe des scratchages : Lorsque vous commencez à présenter cette activité, vous pouvez le faire en chaînage arrière (vous faites l’exo en entier moins 1 image et l’enfant ne doit en placer qu’une. Puis, vous en laissez 2 vides, etc, …) Avec guidances physiques si nécessaire et PAS PARLER !
Si votre enfant n’a pas l’habitude de ce format d’exercices :
Les 1ères fois, présentez à l’enfant le document où il doit scratcher ainsi que les images correspondantes en vrac à côté, sans les coller sur la colonne de droite. Par la suite, vous pourrez utiliser les bandes de propositions d’images (la bande de la colonne de droite qui est sur chaque page). En effet, l’utilisation de cette bande demande de déscratcher, de manipuler et de réorganiser quelque chose qui est déjà organisé d’une certaine façon. C’est donc une opération plus complexe que de simplement présenter des images en vrac.
Comment lui apprendre à enchainer ?
On va mettre uniquement 2 pages. On aura donc une seule transition à guider.
Souvent, vous verrez, les enfants adhèrent assez rapidement et exécutent l’exercice facilement. Oui mais ……… vous verrez qu’une fois fini, il attend.
Il ne tourne pas la page ou ne la pose pas plus loin pour en reprendre une autre.
C’est là surtout que votre guidance PHYSIQUE va être importante : prendre la main de l’enfant et lui faire faire en petit pantin, guidance physique complète. SURTOUT NE PAS dire « tourne la page » ou « continue les exercices » ou autre. Si vous faites cette guidance orale : l’enfant ne le fera pas seul et même lorsqu’il aura compris, il attendra que vous donniez votre « bénédiction » pour tourner la page en verbalisant « tourne la page » ou encore, ce qui n’est vraiment pas plus souhaitable, l’enfant dira de lui-même en écholalie « tourne la page ». Et ce genre d’écholalie sont très difficile à retirer car elles sont conditionnées par le format de l’exercice.
Donc l’enfant fait sa page (car ça, vous l’avez travaillé juste au dessus, il sait le faire) et lorsqu’il a fini, vous guidez sa main pour qu’il saisisse la planche finie et qu’il la pose à sa droite. Puis, toujours sans aucune parole, vous guidez sa main pour qu’il reprenne le nouvel exercice qu’il va faire seul. Le comportement à renforcer est la transition, le fait que l’enfant éloigne l’exercice réalisé et reprenne un nouvel : donc c’est à ce moment-là qu’on met un jeton et non lorsqu’il a fini l’exercice !
Dans la vidéo ci-dessous, vous pouvez voir un enfant enchainer 15 pages d’autonomie.
Cet enfant a commencé avec un classeur avec 2 pages (pour avoir un « tournage » de page), puis 3 pages (pour avoir deux « tournages » de page), puis 4 pages, … Quelques rares aides par ci par là aujourd’hui avec ces 15 pages mais je suis très fière de lui !
PDF gratuit pour travailler cette magnifique compétence incontournable
Encore une fois : choisissez uniquement des pages avec des concepts acquis par votre élève.
Les fichiers NE SONT PAS triés en fonction de la difficulté. Il y a un peu de tout dans chaque PDF.
Série 1 :
Série 2 :
Série 3 :
Série 4 :
Série spéciale Mickey :
Série spéciale Petit Poilu :
Série spéciale Moi moche et méchant :
Série spéciale correspondance des lettres dans les écritures capitales et scriptes : (ajout 27 août 2024)
Selon les besoins, vous pourrez faire associer à l’enfant les mêmes écritures (capitales avec capitales ou script avec script) ou bien en croisé : capitales avec script ou script avec capitales !
Série avec des quantités (euros et montessori) :
Et voilà pour les supports des classeurs d’autonomie !
Dans cette même optique, vous retrouverez l’article sur la Boîte à Enchainement. Vous y trouverez des étiquettes pour noter les essais de l’élève.
C’est pour favoriser la future mise en place de la BàE à l’école que je préfère, entre autre, travailler avec les planches plutôt qu’avec un format dit « classeur d’autonomie ».
Un enfant que j’accompagne est fanaaa des « monsieurs madames » … J’aime beaucoup également graphiquement ces personnages simples, épurés et du coup, je me suis attelée à faire des fichiers « je lis, je fais » sur ce thème.
On trouve sur le net de précieux : « je lis je fais » mais malheureusement, même les plus simples sont souvent trop complexes pour les enfants que j’accompagne. Du moins, en entame !!
Avant de commencer …
Il faut que l’enfant soit au clair quant à la signification des consignes : colorie, barre, entoure, écris. Si ce n’est pas le cas, travaillez séparément et une par une cette discrimination en introduisant une nouvelle une fois celle d’avant acquise. Pour travailler la discrimination des consignes de façon intensive, vous pouvez vous servir de cet article où il y a un fichier à imprimer.
Sur le thème Monsieur-Madame
Remarques quant au fichier :
il n’y a qu’une seule consigne au début, puis 2 consignes mais pas plus,
le vocabulaire est délibérément très très simple,
il y a plusieurs exercices avec le même dessin mais des consignes différentes afin d’éviter l’effet d’apprentissage si l’enfant a plusieurs fois les mêmes versions
quelques subtilités apparaissent : la consigne : dessine, colorie, écris et barre (un seul) ainsi que quelques notions spatiales (à côté, dessus, dessous) et la subtilité additive du type « colorie en jaune ET bleu » où il faudra colorier de deux couleurs. Si une de ces subtilités pose problème, il faudra la travailler séparément. (voir l’article cité ci-dessus)
Ce document a été construit pour être imprimé en 4 pages par feuille pour être mis dans une BàE : je vous recommande donc de l’utiliser comme cela. Ce fichier est réservé aux lecteurs : il sert à enchainer des consignes simples, les unes après les autres, SANS AIDE.
Sur le thème : le lapin voyageur
Voici une série sur un lapin avec une veste, une écharpe et une valise. Le dessin du « lapin voyageur » est un « cadeau » d’un copain dessinateur de BD 😉
J’ai séparé le document en 3 niveaux de difficulté.
Niveau 1 : textes répétitifs, retour à la ligne pour chaque phrase.
Niveau 2 : une liste exhaustive de couleurs est fournie, attention, cela ne signifie pas qu’il faudra toutes les utiliser. Les structures de phrases varient et il faut lire attentivement car il y a des négations (pas/ni ni) et des inférences (couleur du soleil, du ciel, …) introduites par « la même couleur que » ou « comme.. ».
Niveau 3 : les indications sont de petits textes « romancés », les indices sont donc plus complexes à trouver et apparaissent des références intra texte. De plus, il y a des éléments à dessiner en plus et parfois des motifs.
Par la suite, pour faire de petits exercices « rapides » (pour une Boîte à enchainements par exemple) vous pouvez imprimer ce document en 2, voire 4 pages par feuilles.
Process
Lorsque vous donnez la feuille à l’enfant, guidez-le si besoin en pointant la liste des couleurs nécessaires pour faire l’exercice : il devra prendre les feutres nécessaires. Puis, l’enfant doit lire et faire.
Ci-dessous, on voir que l’enfant a résumé un peu vite les différentes tâches 🙂 .Il s’agissait d’une « ligne de base », c’est à dire, un exercice non guide pour voir ce que fait l’enfant lorsqu’on ne l’aide pas sur une tache donnée afin de se rendre compte de son niveau de compréhension lorsqu’il fait l’exercice seul. Donc, ici, on voit que c’est quelque chose qu’il va falloir travailler, et donc, où il va falloir identifier les différents écueils et guider l’enfant petit à petit.
Beaucoup mieux ici : on a pris le temps de faire un point coloré à cote des consignes afin de bien dégager les couleurs.
D’autres supports vont venir, ils sont déjà faits mais nécessite d’être mis en forme. Il faudra donc attendre un peu … 😉
Ici, je vais parler des mots croisés et mots fléchés. Je vais tenter de préciser si il s’agit de fléchés ou croisés mais attention, dans les propositions du commerce faites pour les enfants, les termes sont souvent utilisés indifféremment.
Les mots placés, mots croisés, mots fléchés, mots mêlés, sont régulièrement proposés dès la maternelle, en grande section notamment. Au tout début dans les supports de mots croisés, il « suffit » de commencer à écrire en capitales. Pas besoin d’être bon lecteur : cela va permettre de préparer la lecture : il s’agit ici finalement d’enchainer l’écriture de lettres.
C’est intéressant de pouvoir faire participer les enfants avec autisme car, présentés en étape par étape, ce type de tâche est tout à fait accessible et permet de faire comme les copains de classe! De plus, c’est encore un petit exo évolutif qui pourra être présenté régulièrement en augmentant la complexité et bien sûr, un exo parfait pour la BàE (voir l’article ici) !!
J’en ai beaucoup, de différents éditeurs mais le principal est Nathan. Il existe des générateurs de mots croisés / fléchés sur le net et souvent, je fais quelques grilles avec des mots/prénoms connus ou personnages aimés de l’enfant : son prénom, celui des membres de sa famille, les animaux de compagnie, la stéréotypie du moment, etc, … ici, ici, ou ici. Il y a sur le net des enseignants qui ont crée des grilles top, je vous laisse rechercher dans google. 🙂
Remarque : pour un enfant avec de grandes difficultés en graphisme, vous pouvez évidement proposer des gommettes / lettres mobiles pour faire le mot croisé/fléché. L’objectif n’étant pas le graphisme, il est préférable de le soulager là-dessus pour qu’il puisse se concentrer sur l’objectif primaire : l’emplacement des lettres.
Difficultés rencontrées avec les mots croisés / fléchés :
– Ne pas répéter les lettres déjà présentes : d’expérience, ils le font tous au début. C’est la raison pour laquelle j’ai fait des PDF avec des mots déjà remplis.
– Faire attention à l’ordre des lettres : cet ordre importe, et il faut que l’enfant suive du regard les lettres et les reproduise en séquence fixe (pertinence de l’ordre + bijection que l’on retrouvera en mathématiques)
– Comprendre l’utilisation des flèches : on ne se pose même pas cette question mais on s’aperçoit régulièrement que le fait de situer quelque chose au bout d’une flèche n’est pas une évidence pour tous. Il est intéressant de s’assurer déjà que l’enfant sache faire cela avant de faire des mots fléchés …
– Evaluer la longueur des mots et/ ou dénombrer le nombre exact de lettres afin de trouver l’emplacement des mots. Au départ, on donnera le choix à l’enfant entre deux mots (voir les pdf ci-après) : un très court et un très long de façon à ce que l’emplacement saute aux yeux et ensuite, on réduira la différence de façon à ce que, si possible de lui-même, l’enfant commence à dénombrer le nombre de lettres dans les mots pour savoir où le placer. Je rappelle que, comme pour tout enseignement, moins on guide extérieurement (et en particulier verbalement), mieux c’est !!
Voici deux PDF pour travailler sur le nombre de lettres contenues dans un mot :
Trier en trois groupes des mots de 4, 5 ou 6 lettres :
Déduire quel mot est à écrire en fonction du nombre de cases et/ou des lettres déjà inscrites :
Bien analyser les différentes offres de mots-croisés / fléchés
Ils paraissent semblables mais sont loin de l’être. Il va falloir bien identifier les difficultés et donc les compétences à acquérir pour les maitriser.
Par exemple, dans ces trois grandes séries de mots croisés édités par Nathan, on peut repérer :
Le premier : il s’agit de placer les mots en fonction de l’horizontalité ou verticalité.
Le second : comprendre les flèches et où placer les mots.
Le troisième : plus complexe, il faut inférer les emplacements des mots en dénombrant les lettres de chaque mot et en prenant en compte l’emplacement des lettres déjà présentes dans la grille.
A NOTER :
Dans ces trois exemples, les mots apparaissent sous les images, il suffit donc de les recopier. Une version plus complexe est de cacher ces modèles afin que l’enfant les écrive sans modèle.
De plus, ces mots sont écrits dans la même casse, c’est-à-dire, l’élève pourra les reproduire trait pour trait dans sa réponse (capitales-capitales) ce qui est plus facile qu’un modèle qui serait en minuscule ou en cursif. Dans ces deux derniers cas, il faudra que l’enfant transfère la casse : qu’il inhibe la lettre en script/ cursif, réfléchisse à l’équivalence en capitale puis produise graphiquement les traits.
Quelques pdf avec les compétences décomposées :
– Un pdf avec le travail de l’utilisation des flèches pour que l’enfant comprenne leur fonctionnement : ici
– un pdf « couleurs » avec illustrations et possibilité d’ôter le bas de page pour faire disparaître le mot écrit, avec lettres déjà présentes et A COLORIER (si vous n’avez pas d’imprimante couleurs) ici
– un pdf « objets » avec illustrations et possibilité d’ôter le bas de page pour faire disparaître le mot écrit, avec et sans lettres déjà présentes. ici
– un PDF avec des mots : entrainement avec des mots non-croisés : des horizontaux à écrire, puis des verticaux à écrire avec un modèle en haut qui peut être replié ou découpé et mis plus loin sur une table. L’élève pourra s’y référer mais le cout du déplacement le motivera à essayer de se rappeler comment s’écrit le mot.
Jeu étiqueté pour les très jeunes, il n’est pas si facile que ça. A éviter en cas de pica, les enfants le trouvent attrayant : il y a toujours un blagueur pour faire semblant de manger les pièces de mon jeu !
Certains enfants tentent de les assembler dos-à-dos ou encore face-à-dos avec persistance avant de parvenir à les associer face à face.
Ce jeu permet de travailler le moteur et former des paires, évidemment, mais il peut etre utilisé comme un mémory si on retourne les gateaux sur la table, ou encore en travail d’enchainements de tâches (tout ouvrir et mettre en vrac et l’enfant doit les associer, les ranger dans la boite et refermer le couvercle), bref, plein d’exploitations un peu « classiques ».
Idées d’exploitations : explorer tactilement !
Une fois acquis avec le recours au visuel, je joue à les associer en cachant une des deux parties (mâle ou femelles) dans un manchon (fabriqué maison, voir à la fin de l’article) afin que les enfants retrouvent la bonne forme sans le visuel. Ils doivent donc s’efforcer de prendre les informations tactilement en manipulant la pièce et en se faisant une image mentale.
Pour que ce soit plus facile, au démarrage, je mets une seule pièce dans le manchon, par exemple la lune (mâle) et je mets 3 formes femelles sur le bureau dont la lune et l’enfant doit sélectionner visuellement en fonction de ce qu’il tâte dans le manchon. En général, ils aiment bien car quand ils sortent la pièce cachée, il y a un petit côté « suspens » ! et sont contents de pouvoir l’assembler.
Ensuite, on peut inverser en mettant une seule pièce sur la table et plusieurs dans le manchon : l’enfant doit donc s’organiser pour trier/ agencer plusieurs pièces sans aide visuelle. C’est beaucoup plus difficile dans ce sens !
On peut également jouer avec une seule des deux parties : on met plusieurs formes dans le manchon et on demande à l’enfant de nous donner « une étoile », ou « un cœur », etc, … C’est un peu plus difficile encore car l’enfant doit imaginer la pièce, il n’a pas d’aide visuelle.
On peut également exploiter ce jeu à la manière « pierre feuille ciseaux »
Chacun a un manchon, un des joueurs dit une forme, par exemple : « une étoile », le second joueur doit retrouver dans son manchon la pièce correspondante, on compte 1,2,3 ! et on sort nos pièces :
– si celui qui annonçait la pièce l’avait mal lue tactilement, il perd la pièce et la donne à l’autre
– si celui qui devait trouver la correspondance la trouve, il gagne la pièce.
Puis, on inverse, c’est au second joueur d’annoncer une forme et on continue comme ça.
Le joueur qui a le plus de gâteaux gagne la partie!
Ce jeu Oréo de chez Fisher Price n’est plus édité depuis longtemps, je me demande d’ailleurs si il a été un jour commercialisé en France (?) On peut le trouver assez facilement sur le marché de l’occasion.
Fabrication du manchon en tissus
Fourniture : 2 élastiques, 2 tissus (un extérieur et un intérieur)
Pour le montage :
A) Couper deux rectangles de tissu de 37cm X 42 cm
B) Assembler comme figure 1 pour chaque tissu, endroit contre endroit, en veillant à laisser une ouverture dans le tissu de doublure de façon à retourner l’ouvrage ensuite.
C) Enfiler le tube de doublure dans le tube de tissu. Attention : endroit contre endroit (figure 2)
D) Coudre tout autour de façon circulaire à chaque extrémité, comme le pointillé rouge sur la figure 2.
E) Retourner l’ouvrage par le trou laissé à l’étape B
F) Piquer les surpiqures comme figure 3 à 6,5cm du bord. Réouvrir les coutures latérales (voir trait violet) sur le croisement avec les surpiqures (étoiles vertes) afin de passer les deux petits élastiques dans chaque « rail ». Fermer les élastiques et refermer les petits trous d’ouverture et la fente dans la doublure.
G) C’est fini !
C’est certainement le jeu Smartgames dont je me sers le plus, avec les « Trois Petits Cochons » peut-être …
Il s’agit d’un jeu composé d’un livret de défis, de 3 camions avec une grosse benne transparente, et de pièces colorées à charger dans les camions. Il faut que le chargement soit bien rangé et que rien ne dépasse!
Il plaît énormément aussi bien aux garçons qu’aux filles. Je trouve que le fait que les camions aient de vraies roues apporte un plus à ce jeu. Il est possible de les déplacer et donc de jouer avec, mais surtout, cela oblige l’enfant à maintenir le camion avec sa main d’appui pendant qu’il agence les pièces dans la benne, forçant ainsi la coordination bimanuelle.
Comme toujours dans ce type de jeu, les défis contenus dans le livret sont classés par ordre croissant de difficulté.
Le premier défi peut déjà présenter des difficultés pour certains enfants. Dans ce cas, il faut proposer à l’enfant de réaliser les exercices avec les solutions, l’enfant pourra reproduire l’encastrement en suivant le modèle.
Une fois plus à l’aise, il pourra réaliser les défis normaux, sans aide.
Ci-dessus : réalisation du défi côté solution!
Au fur et à mesure du livret, les défis se complexifient. Dans les niveaux experts, il faut utiliser les 3 camions et charger les trois bennes !
Je conseille vraiment l’achat de ce jeu car c’est un basique de casse-tête très sympa pour travailler avec les enfants !
Pour vous organiser et pouvoir noter vos remarques quant à la réalisation de votre élève, vous pouvez télécharger et imprimer des feuilles de route sur le site d’une instit, Chdecole ici !
Il en existe beaucoup sur le net, c’est un support simple d’accès et qui permet de laisser l’enfant travailler seul.
Qu’est-ce que c’est?
Il s’agit de cartes avec 3 propositions sur le bas : on dénombre une certaine quantité sur la grande image et on choisit une réponse dans les propositions en bas.
Attention : ces cartes ne sont pas pour enseigner à l’enfant mais pour qu’il maintienne ses acquis, c’est-à-dire, qu’il s’auto-interroge sur ce qu’il connait déjà.
En effet, la présence des 3 propositions va embrouiller un enfant qui ne serait pas certain de sa réponse et il est toujours préférable de travailler les quantités avec des outils tangibles plutôt qu’en images en début d’apprentissage.
Comment donner sa réponse ?
Au choix, on peut sélectionner la bonne réponse de différentes manières : faire mettre une pince à linge (si au niveau motricité c’est complètement acquis par l’enfant), entourer avec un crayon Woody, poser un jeton transparent, … Remarque : il est important que le jeton soit transparent car on veut sélectionner une réponse : celle qui est sous le jeton. Si les jetons sont opaques, ils vont cacher la réponse et non la sélectionner!
Je fabrique moi-même régulièrement des cartes à compter pour les enfants que je suis (certaines sont disponibles à imprimer sur ce site).
Souvent je reprends leurs intérêts afin de pairer le « travail d’école » avec quelque chose que l’enfant aime. On peut donc utiliser des personnages de dessins animés, des photos de leurs doudous, des illustrations d’items préférés, …
Comme j’ai pu l’expliquer antérieurement dans un article, j’aime beaucoup le manuel « Picbille » pour la compréhension de la numération avec les enfants avec autisme. C’est moins attirant qu’un personnage de dessin animé, certes, mais ça permet de généraliser les réglettes Picbilles à d’autres types de supports et permet de travailler les Picbilles en autonomie.
Carte à compter Picbilles de 1 à 10, puis de 30 à 100 :
Mais également, le dénombrement de grandes collections (supérieures à 10) et non organisée.
Ces dénombrements longs sont souvent sources de problèmes. L’enfant doit parvenir à élaborer des stratégies : recours aux paquets de 10/ tris visuels/ajouts éventuels de repères extérieurs/… Il est intéressant de voir quelle stratégie il adopte spontanément afin la renforcer ou au contraire lui présenter une méthode plus efficiente.
Ce dénombrement de collections non organisées est important car dans la vie quotidienne, lorsqu’on doit dénombrer des éléments, ils sont en général en vrac et non présentés bien alignés ou par blocs.