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« Moi », « toi », puis « je », « tu », [il/elle/prénom] et dérivés !

L’utilisation du pronom correct est bien difficile pour la plupart des enfants avec autisme. Même en les corrigeant systématiquement à l’oral, les erreurs persistent : cela demande à être travaillé intensément et de façon très structurée afin de soulever tous les écueils un par un.

Je commence en général par l’enseignement de :

  • « toi » et « moi » + des prénoms  (puis, « c’est lui / elle ») –> cet enseignement nous aidera également pour « ma ta sa mon ton son,… » qui est aussi un enseignement bien  rock ‘n’ roll
  •      « je » et « tu » + des prénoms que l’on remplacera ensuite par les pronoms: il ou elle.
  •           puis les verbes pronominaux en verbalisant par exemple : « je me mouche », « elle se couche », « tu te laves »,  « papy se rase »…

Nous allons construire un jeu de cartes qui va nous aider pour travailler les notions ci-dessus.

A noter que même si cet enseignement est encore trop tôt pour votre élève, vous pouvez quand-même fabriquer le support de cartes « Actions en famille » car il vous permettra de travailler des jalons du VBmapp tels que les tacts du niveau 2 jalon 9 (50 combinaisons nom/verbe ou verbe/nom à deux composantes connues pour des phrases du type : maman mange, papa dort, mamie conduit, .. A VOS APPAREILS PHOTOS !  🙂

Comme beaucoup de familles me demandent pour travailler les notions de moi/toi et je/tu, je tente un article avec des vidéos. Cet article ne va pas être très digeste, mais bon, j’espère qu’il pourra aider quelques intervenants et familles. Si vous avez des idées complémentaires, remarques ou trouvailles sur ce sujet, je suis évidemment preneuse pour ajouter à cet articles vos conseils !

 

Fabriquer les cartes « Actions en famille »

Le principe

Voici une idée que j’avais eu pour un enfant il y a quelques années : il s’agit de créer un support sur mesure pour l’élève avec un lot d’images qu’on appellera : « Action en famille ». Ce lot contient des photos de personnes de l’entourage du jeune avec au moins 2 personnes qui peuvent le faire travailler à table (donc éduc, psy et les parents idéalement).

Chaque personne sera prise en photo en train de réaliser une action du quotidien. Pour que cet exercice ait un sens, il faut au moins 2 personnes en plus de l’enfant. Ces deux personnes doivent être des personnes qui travailleront avec lui. Pourquoi? c’est tout l’intérêt du changement de focus, nous allons le voir ci-après.

Il faut donc tout d’abord sélectionner une série de verbes faciles, si possible intransitifs dans un premier temps (puis plus complexes) et de la vie de tous les jours. Il faut privilégier les verbes susceptibles d’être le plus utilisés par l’ enfant et/ou sa famille : mange, boit, fait du vélo, dessine, lave ses dents, met ses chaussettes, regarde l’ordinateur, tond la pelouse, …

Il y a cependant des verbes « universels» pour tout le monde, voici des verbes que j’utilise d’ordinaire :

  • bois,
  • dors,
  • mange
  • coupe
  • nage, (photos à la piscine …)
  • lave
  • lancer
  • lit
  • joue à la tablette,
  • regarde la télé,
  •  ……
Par exemple sur cette image :               A : l’enfant               B : la maman             C : moi (Camille)

D’un point de vue matériel :

Il est important d’utiliser le « même style » et la même taille de photos pour tout le monde. Sans cela, l’enfant risque de se dire « les grandes photos faut que je dise « moi » ». Afin de vous faciliter la tâche, voici ma trame en format word  ici  🙂 Une fois les photos insérées, vous les plastifiez et découpez. Votre super support est prêt !! Pour les jeunes élèves qui n’ont pas validé les jalons 9 en tact et RA du VB Mapp, vous pouvez utiliser ces cartes « Actions en famille » pour faire verbaliser « papa dort », « maman boit », … comme expliqué ci-dessus. Ces verbalisations ont plus de sens que de travailler sur des cartes avec « le lapin danse », « la tortue conduit » et permettent évidement une validité sociale bien supérieure … 😉

 

Comment utiliser ce support?

Première étape : c’est qui?

Toute première étape : répondre à la question « c’est qui? » et c’est toujours l’élève qui pioche les cartes unilatéralement (car par la suite ce ne sera plus le cas …) Au début, normalement, l’enfant dit « c’est + prénom » et il faudra donc corriger avec une guidance échoïque : « c’est moi » en associant TOUT DE SUITE une guidance pointage de son doigt vers lui. Le but étant de ne plus donner cette guidance échoïque (car elle est relative en fonction du locuteur) le plus rapidement possible pour ne donner que la guidance pointage (qui elle est éviter l’ambiguité).

Dans la vidéo ci-dessous on voit que l’enfant y parvient bien (ce n’était pas le cas du tout la séance précédente) mais que ça reste couteux car on voit qu’il est lent par rapport à son débit quand il donne les prénoms. Il doit inhiber son prénom et le mien pour dire « toi » et « moi » à la place. RAPIDEMENT : il va falloir qu’au moins une autre personne reprenne cet enseignement avec ces mêmes cartes afin que l’enfant ne se dise pas « toi = Camille ». En effet, quand il sera face à son père, il faudra qu’il dise « c’est toi » quand il verra son père et « c’est Camille » quand il me verra moi en photo ! https://youtu.be/9WwoMiTmWSs

Deuxième étape : qui fait X?

Le fait d’introduire la notion d’action complexifie légèrement la tache qui devient double. L’enfant doit rechercher la bonne action puis ne pas sa tromper en disant « prénom/toi/moi ». Là, on voit que les réponses sont un peu plus lentes que précédemment et quelques erreurs d’inhibition apparaissent (il donne 2 fois des prénoms au lieu de toi/moi mais se corrige) https://youtu.be/Um05wKfkI3U  

Troisième étape : « c’est qui? » avec plusieurs locuteurs, en bilatéral :

Selon les enfants, il faudra une étape intermédiaire tant le « mélange » des toi/moi est compliqué. Ici, il s’agit juste de piocher dans un tas de photo en faisant le commentaire « c’est moi » quand on prend une photo de soi-même. En fait, cette étape parait inutile mais pour cet enfant par exemple, quand je prenais ma photo et que je disais « c’est moi » il me disait « noooooooon arrête, c’est toi ». Ceci est donc une étape intermédiaire : faire accepter à mon élève que quelqu’un d’autre que lui prononce « moi ». Sur la vidéo ci-après, on voit le début de accepter le moi de l’autre …. (on dirait presque un titre psychanalytique !!) https://youtu.be/otnEqaxhLhs

En bilatéral :

Puis, ça se complique !! Il faut que l’enfant soit très à l’aise avec les étapes précédentes avant de passer à cette troisième étape. On va placer le tas de cartes au milieu de la table pour verbaliser, chacun son tour, qui est sur la photo. Au début, on peut sélectionner uniquement les cartes avec l’enfant et les cartes avec un parent (ce sera plus facile que de faire toi/moi tout de suite). Donc, quand une photo de l’enfant sera retournée, on aura la réponse « c’est moi » si c’est lui qui parle mais l’enfant entendra « c’est toi » si c’est moi qui ait pioché sa carte. Cela va donc l’embrouiller mais toute la subtilité du toi/moi se trouve dans cet écueil ! VIDEO à venir

Quatrième étape : « je / tu + action »

Au début de l’enseignement, choisissez les verbes faciles. L’objectif est la verbalisation de « je », « tu » et non de tacter le bon verbe. L’enfant va avoir une tache multiple alors autant ne pas surcharger : on sélectionne des verbes très faciles pour lui.

En unilatéral :

Etape préliminaire, uniquement trier et dire : « je » / « tu » : j’ai organisé l’espace de façon à ce qu’il mette vers moi les cartes « tu » et vers lui les cartes « je ».

Il doit trier les cartes une par une dans des compartiments et il doit verbaliser : « je passe l’aspirateur », « tu bois », « papa mange »,  « je mange », … Dans la vidéo ci-après, afin d’alléger la tache, je n’ai sélectionné que les cartes avec lui et moi, j’ai ôté ses parents.

En bilatéral :

Puis, l’intervenant aussi pioche et donc, cela va compliquer. Une vidéo sera à suivre …

Comme ci-dessus avec les toi/moi, si je commence par piocher, selon les possibilités, je dirais par exemple « je/ tu/elle (la maman) +verbe». Puis, c’est l’enfant qui pioche une nouvelle image et qui devra dire « je/tu /elle + verbe». L’enfant ne devra pas plaquer automatiquement en répétant  « je » quand il s’agit de moi (Camille) sur la photo.

Comme ci-dessus, il y aura un changement selon le locuteur :  en travaillant avec une autre personne, à part son « je » (car il reste lui-même!) les autres pronoms vont changer. Il ne pourra plus dire « tu » quand il voit une photo de Camille et qu’il est en train de travailler face à sa maman : il faudra dire « elle » pour une photo de Camille et « tu » cette fois pour les photos de sa maman. Il y aura donc un grand effort de flexibilité pour adapter en permanence!

Afin que l’enfant n’encode pas automatiquement  « tu » = Camille et « elle » = maman, il faudra travailler de façon équilibrée dès le départ avec Camille ET la maman, afin d’éviter une automatisation difficile à lever par la suite.

 

Tout ça pourra également être enrichi au fur et à mesure avec des possessifs du type : « elle met SES chaussures », « tu mets TES chaussures» et « je mets MES chaussures », etc, … Les joies de la langue française!

 

Pour aller plus loin …

Il n’est pas du tout facile de créer un jeu « générique » autour de ces notions. Je trouve néanmoins que l’idée de se mettre un chapeau de « Décline Je Tu » de Virginie Dubois (de chez Cit’inspir) est vraiment sympa ! Voir l’article qui est consacré à ce jeu ici !

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Smart cookies : un logix gourmand

Nous avions déjà traité des Logix, appelés également Métaformes ici, ou encore de Chocolate Fix ici, qui reprend ce même principe. Il y a cependant des divergences entre ces jeux dans les types de codages et des originalités logiques propres à chaque jeu qui font qu’il n’est pas absurde d’en posséder plusieurs.
Et bien en voilà encore un : Smart Cookies : clairement, le design m’a fait craquer complètement.

Remarque : avec ces cookies, vous pouvez faire tous les défis des métaformes ou logix classiques qui trainent que le net car ce sont les mêmes formes et les mêmes couleurs !

Si vous n’avez pas encore ce jeu, vous pouvez vous en fabriquer un avec les supports ci-dessous en attendant de vous acheter la version matérielle !  🙂

Le matériel

Au niveau matériel, la boîte comprend un plateau de placement avec 9 cases, 3 x3 formes de trois couleurs différentes et un gros livret à spirales avec les défis qui sont classés par ordre croissant de difficulté.
Les cookies ont une texture très agréable, ils sont un peu souples et le plastique ne dégage pas d’odeur (important pour certains enfants sensibles).

Les auteurs sont super malins car quand on va regarder les solutions, celles-ci sont organisées de façon à ce qu’on ne puisse pas voir les solutions du défi d’après …

Si vous êtes professionnels, je vous conseille de l’acheter, on le trouve à moins de 20€. L’avantage de ce jeu est qu’il vous permettra, au delà des défis originaux, d’en faire plein d’autres et de créer facilement d’autres activités autour de ces pièces si rigolotes!

Prendre contact avec le matériel et le langage

Ce support est « hors langage » et ceci est un avantage pour les enfants dont on s’occupe.
Néanmoins, on peut quand même faire quelques activités de dénomination ou de compréhension.

On peut faire du terme à terme avec les bandes « dictée de cookies »  et les bandes vides :

 

On peut travailler le réceptif : « montre/donne-moi un carré rouge », « triangle bleu », etc en énonçant une forme et une couleur.
Egalement des intitulés du type : « donne tous les rouges » ou « donne tous les triangulaires/triangles » ou « donne tous les bleus sauf le carré » !
Tout cela au profit du travail de la flexibilité mentale et de l’écoute.

Enfin, vous pouvez faire de la « dictée de formes » : l’enfant a devant lui toutes les formes ainsi qu’une bande blanche avec des cases : vous lui dictez ce qu’il doit poser sur sa bande (de gauche à droite) « un rond jaune, un triangle jaune, un rond bleu, … » Les bandes de dictées de cookies se trouvent ici.

 

Comme d’habitude, j’ai fait quelques aménagements de façon à ce que les enfants en difficulté ou plus jeunes puissent s’amuser, en étant le plus autonome possible, petit à petit pour façonner jusqu’à ce qu’ils parviennent à le faire seul!


Nous allons les voir ci-après !

 

Début de codage pour préparer le jeu : un tapis avec 4 cases et 4 pièces

Pour faire les exercices adaptés, il faudra imprimer ce document EN 2 PAGES par feuille. Sinon, c’est vraiment trop grand (sauf utilisation au tableau si vous êtes devant un groupe) :
(EDIT ; si un informaticien passa par là : le fichier est ok chez moi mais lors du transfert sur le site, les deux pages deviennent blanches …?)

Tout d’abord, on prend les exercices où les pièces sont dessinées et colorées (comme sur la photo 1), puis où les pièces sont légèrement codées (comme photo 2) car il y a la forme et une tâche de couleur à côté.
Les défis sont ici.

 

Photo 1 : sans aucun codage
Photo 1 : sans aucun codage, on doit mettre les pièces comme sur le modèle

 

Photo 2 : avec combinaison de la forme et de la couleur
Photo 2 : avec combinaison de la forme et de la couleur

 

Ensuite, on commence le codage d’emplacement  : il y a chaque forme désignée et un petit « V » vert montre son emplacement dans le quadrillage.
Puis, la difficulté arrive avec des croix qui désigneront que la pièce n’est pas aux endroits stipulés.
Là, c’est une étape pas facile pour les enfants en difficulté.
Les défis sont ici.

Avec le matériel originel du jeu

Comme pour la plupart des jeux de ce type, les défis sont classés en difficulté croissante.
Petit à petit les grilles d’emplacements deviennent parcellaires et les pièces peuvent être codées avec uniquement la couleur ou uniquement la forme.

     

Enfin, les derniers défis sont bien costauds, comme ci-dessous :
Seules des informations sur les bleues apparaissent : un bleu ne peut pas être dans le coin inférieur gauche d’un autre bleu, un bleu ne peut pas être à gauche d’un jaune, …

 

Bref, c’est un matériel que les enfants apprécient, qui peut être exploité de plein de manières différentes … bref un petit basique sympa !

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Les dés à 60 faces et les dés doubles.

Les dés sont souvent appréciés des enfants et il en existe tellement que quelque soit l’objectif, on trouve souvent une façon de l’exploiter de façon rigolote.
De plus, les dés sont quand même des produits bon marché et avec peu de matériel autour, on peut créer des jeux bien sympas.

Au début, je voulais ajouter un paragraphe dans mon article sur le lancé des dés (que vous pouvez lire ici) mais finalement, il existe tellement de petites activités sympas autour de ce gros dé que j’ai décidé d’en faire un article complet ! J’ajouterai au fur et à mesure des idées …

Dé 60 faces, image de chez Tout pour le Jeu
Dé 60 faces, image de chez Tout pour le Jeu

Vous trouverez une énorme collection de dés en tous genres chez Tout pour le Jeu (petite entreprise familiale bien sympa vers Pontarlier) notamment des dés avec 60 faces (ici) ou encore avec 100 faces (ici). Evidemment, il y a toute sorte de dés disponibles à partir de 3 faces, bien pratiques même pour les jeux « standards » quand un enfant ne peut dénombrer au-delà …

 

Voici quelques idées en vrac autour des dés

L’idée est de choisir un dé qui corresponde aux possibilités de l’enfant : sur les photos ci-après, en fonction des enfants, j’utilise des dés différents.

— tout simplement lancer le dé et lire l’écriture chiffrée à haute voix : on peut faire chacun son tour et cela permet de travailler même avec des petites quantités, avec des constellations ou des écritures chiffrées. La photo ci-dessous montre 2 dés avec des représentations différentes : on peut demander à l’enfant de lire le dé, de dire ou d’écrire le résultat en fonction de son niveau :

Ici, deux dés à trois faces : à gauche un dé en écriture chiffrée et à droite un avec des constellations.
Ici, deux dés à trois faces : à gauche un dé en écriture chiffrée et à droite un avec des constellations.

— lire l’écriture chiffrée et la réécrire sur un document  : (voir le PDF)
sur la photo ci-dessous, le dé a une écriture chiffrée, l’enfant pourra donc recopier scrupuleusement en écriture chiffrée ( = « copie » dans les opérants). En prenant un dé avec des constellations (par exemple un dé de 1 à 6) ce sera plus complexe pour l’enfant car la forme diffère entre deux points sur un dé qu’il pourra observer et l’écriture « 2 » qu’il devra produire. C’est donc plus difficile.

Ici, il s'agit d'un dé de 20 faces avec écriture chiffrée
Ici, il s’agit d’un dé de 20 faces avec écriture chiffrée

— écrire en lettres le chiffre lu en écriture chiffrée sur le dé : avec ou sans référentiel (voir le PDF)

— tirer chacun son tour et faire une bataille en gagnant si on a le plus grand nombre.
On gagne des éléments (pingouins, marrons, jetons, connectors, …) et celui qui en obtient 10 a gagné!

— avec un tampon à bingo : rechercher sur la grille de 1 à 60 le nombre tiré et le tamponner. (voir le PDF)

 

En créant un autre dé à marquer avec une face Velléda (sur ce site à 50 cts!) ou éventuellement avec un dé sur lequel vous collerez des gommettes :

 

Pour travailler les dizaines et les unités :

— 3 faces avec « dizaines » et 3 faces avec « unités » à coupler avec un dé de 60 ou de 100 faces, comme ci-dessous

Avec le dé et 60 faces : on tombe sur "56" et "unité" donc on doit dire/écrire "6 unités"
Avec le dé et 60 faces : on tombe sur « 56 » et « unité » donc on doit dire/écrire « 6 unités »

 

Avec le dé et 100 faces : on tombe sur "93" et "dizaines" donc on doit dire/écrire "9 dizaines"
Avec le dé et 100 faces : on tombe sur « 93 » et « dizaines » donc on doit dire/écrire « 9 dizaines »

Pour travailler la représentation du nombre avec différents matériels :

Toujours le même principe de lancer un dé (Dé à 20 faces , ou 60 faces, ou 100 faces selon les enfants) et on doit coder la quantité en barrettes montessori, en boîtes picbilles, en ten-trays, ou en Lubienska :

Ici, on a "73" : on code en barrettes Montessori avec 7X10 et 1X3 perles.
Ici, on a « 73 » : on code en « barrettes Montessori » avec 7X10 et 1X3 perles.

 

Ici, on a "73" : on code en ten trays avec 1 plaque de dizaine et 3 unités vertes.
Ici, on a « 13 » : on code en « ten trays » avec 1 plaque de dizaine et 3 unités vertes.

 

Ici, on a "46" : on code en Picbilles avec 4 boîtes orange et 6 unités (dont 5 cachées)
Ici, on a « 46 » : on code en « Picbilles » avec 4 boîtes orange et 6 unités (dont 5 cachées).

On peut également utiliser le dé pour former des sommes en euros, et s’habituer aux formats disponibles (il y a des pièces de 1€, de 2€ mais pas de pièce de 3€ !) .C’est beaucoup plus rigolo que de faire des exercices sur papier où il faut redessiner des pièces devant une somme écrite !

Ici, on a "83" : on code en Euros avec 3 billets et 2 pièces.
Ici, on a « 83 » : on code en Euros avec 3 billets et 2 pièces.

 

— décomposer une nombre : on tire le nombre 58 : on doit écrire 10 + 10 + 10 + 10 + 10 + 8

— le début de 60 avec un autre dé Velléda : on écrit 3 faces avec « AVANT » et 3 faces avec « APRES » et on lance : on doit dire à haute voix le plus rapidement possible le nombre d’avant où d’après.  Par exemple pour 58 ; on doit dire « 57 » si on a tiré « avant ».

Ici, il faut vite dire (ou écrire) le nombre avant 20, donc "19"!
Ici, il faut vite dire (ou écrire) le nombre avant 20, donc « 19 »!

 

— idem avec un dé : +10 ou -10 ou -1 ou + 1 ou -20 ou + 20 et on doit donner le résultat à haute voix!

 

Dé avec un autre dedans !

   

 

  • un dé et un autre avec intérieur et extérieur et on doit attraper le plus rapidement
  • idem mais avec le petit et le grand
  • les additionner
  • les multiplier
  • trouver le plus grand nombre parmi les deux et si ils sont ex-aequo, attraper le plus vite possible le dé !

 

Dé à jouer triple avec 3 mini dés à l’intérieur :

  • simplement additionner les 3 petits dés rouges.
  • les trier du plus petit au plus grand (prévoir feuille pour écrire)
  • flexibilité mentale et inhibition : dire le plus petit et si deux sont ex-aequo, dire le plus grand!

 

Tous ces exemples vous donnent une liste non-exhaustive d’idées pour exploiter les dés à grands nombres. Notez surtout qu’il existe pléthore de dés : vous pourrez vous adapter à vos élèves !!
Les PDF de cet article sont tous regroupés dans ce PDF, vous imprimerez les pages que vous souhaitez.

Ici, j’ai plus traité les mathématiques mais vous pouvez travailler aussi du vocabulaire, du Français, de la conjugaison et bien d’autres choses !!

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Les prémisses de l’écrit : les lettres bâtons

Avant de connaître le nom et/ou le son des lettres, il va falloir les discriminer « physiquement », visuellement, en prenant conscience de leurs formes.
C’est-à-dire, sans même savoir les nommer il faut que l’enfant parvienne à différencier les lettres entre elles, notamment celles qui se ressemblent. Autant il est facile de différencier un H d’un O, autant cela se corse quand il s’agit de distinguer : un C et un G, un N et un M, un L et un I, etc.  (sans parler des fameux BDPQ lorsqu’ils sont en script!!!)

Usuellement on distingue en langue française 3 types d’écritures, les enfants vont les apprendre au fur et à mesure : les capitales (= en bâtons), les scripts et les cursives (= dites « en attaché »).
Arrivé en classe de Grande Section de maternelle, normalement, un enfant les a toutes étudiées.
La prévalence d’une écriture plutôt qu’une autre est tributaire du pays … en France, les adultes écrivent en général en cursif, avec des inclusions de quelques scripts.

Pour les enfants avec handicap, si on doit choisir une seule écriture à enseigner, il me semble que les lettres capitales sont à privilégier. 

Voici un petit rappel car pour les parents qui me lisent, il n’est pas évident de se rappeler des différents types d’écriture :

 

Faut-il apprendre les sons ou le nom des lettres?

Il n’y a pas de réponse toute faite néanmoins, il peut être important de s’interroger pour certains enfants de l’utilité d’enseigner ou non le nom des lettres en plus du son qu’elles produisent. Evidemment, l’idéal, c’est de connaître les deux ! Mais si l’enfant doit n’en retenir qu’un seul, mieux vaut qu’il associe dès le départ que la lettre « M » c’est « mmmmmmmmmmm » plutôt que « [ème] »
Par exemple, il est plus important de savoir que « Y » se lit [iiiiiiiii] que de savoir qu’il s’appelle [igrec] !
En général, pensant bien faire, l’entourage enseigne de toutes façons le nom des lettres (et le fameux undeutroicacsinksissète qui n’a malheureusement souvent aucun sens pour eux), du coup, l’urgence va être de travailler la flexibilité mentale ainsi que l’inhibition du nom de ces lettres pour que l’élève puisse avoir accès aux sons.
Donc, en fonction des élèves, de leurs capacités mnésiques, de la qualité des fonctions exécutives, il faudra aviser mais il est important de se poser la question.

 

ATTENTION : généralisation de la graphie obligatoire !!

Veillez DES LE DEBUT des présentations de vos essais à varier les polices de votre écriture capitale.
Les enfants avec autisme auront tendance (cohérence centrale) à se fixer sur des détails. Or pour pouvoir reconnaitre et lire les lettres, il va falloir que l’élève puisse appréhender la lettre dans sa forme globale, sans que ce ne soit un détail insignifiant qui guide sa discrimination et sans que le moindre changement dans la typographie n’impacte la reconnaissance de la lettre.
Pour vous assurez de cela, changer les polices d’écriture comme ci-dessus afin que l’enfant généralise la forme de la lettre. Vous remarquerez que les polices changent systématiquement dans les PDF à imprimer sur ce site.

 

Le début de l’enseignement des lettres bâtons

Comme pour l’enseignement du lexique en général, les lettres seront à travailler :
en discrimination visuelle/sensorielle : mettre ensemble les mêmes afin de s’assurer que l’enfant perçoivent les différences, parfois fines, entre deux lettres. Inutile de faire la suite tant que ce n’est pas acquis : il faut continuer à travailler la discrimination visuelle (fine ou d’orientation par exemple) : des voitures identiques mais qui n’ont pas la même orientation, des symboles avec des petites différences, … On utilisera pour cela la vue mais aussi le toucher pour renforcer l’engrammage.
en reconnaissance (= en réceptif / RA) ; « montre moi le X »,  » donne le iiiiiiiiiiiii » ou encore : « Où est le ttttttt ? », …
en verbal (= en expressif / TACT) ; « c’est quoi? », « c’est quelle lettre? », …
Ces bases solides vont ensuite permettre de développer ces compétences en « copie de texte », « transcriptif » et en « textuel ».

Comme expliqué plus haut, on commence traditionnellement par l’enseignement des lettres en bâtons. Pour découvrir les lettres, il faut éviter de sauter sur le format papier : les enfants seront toute leur vie sur des supports papier alors autant commencer avec des choses plus sensorielles et plus ludiques dans un premier temps.

J’en profite ici pour glisser que si votre enfant est vraiment en difficulté, il sera opportun de consulter un (bon) ergothérapeute : ce professionnel pourra identifier finement les besoins et les activités propices en fonction des difficultés de l’enfant. Cela évitera de perdre du temps, en général déjà très précieux dans le handicap, et permettra de faire les bonnes choses au bon moment.

 

Les lettres avec un retour sensoriel  :

Il va s’agir de faire des lettres à toucher : l’enfant pourra explorer au toucher les droites et les courbes de la lettres afin de l’enregistrer. Vous pourrez les fabriquer avec plein de matières pourvues que ces matières soient à textures. Les plus connues sont les lettres fabriquées avec une texture « papier de verre » : vous pouvez les acheter déjà faites mais il existe plusieurs sites où vous pouvez télécharger des pages à imprimer en miroir afin de pouvoir fabriquer vous-même en découpant les lettres et en les collant sur un carton épais ou un bois fin. Vous pouvez également en fabriquer en collant des cure-pipes en forme de lettres, ou de la toile de jute rêche, ou encore avec des colles à reliefs, du carton ondulé, etc, … Bref, il existe beaucoup de possibilités avec le matériel de loisirs créatifs disponibles dans le commerce.

 

Des lettres à manipuler, tâter et tracer :

Dès que j’ai vu ces lettres elles m’ont plu ! Lorsqu’on travaille les lettres, il n’est pas évident de trouver des supports très originaux mais une chose est sure : les grandes lettres, ça plait toujours !
Vous pourrez les trouver sur le site Tout pour le jeu (environ 20€, et il y a aussi les fameux tampons euros trop géniaux dont je parle ici 😉 ainsi que les jeux bs toys)

Pleins d’activités sont possibles :

Tâtonner la lettre avec les yeux fermés pour accéder à une représentation mentale :

Faire faire le « chemin » avec un personnage ou un véhicule miniature :


Faire tracer à l’enfant ou faire effacer une trace faite par l’adulte (plus facile) :

 

Reproduire la forme avec de la pâte à modeler :

Tirer au dé une lettre que l’on doit retrouver la retrouvant de visu ou en tâtonnant en fermant les yeux :

 

 

Reconnaitre une lettre d’une non-lettre :

Voici un document qui mélange des lettres avec des dessins : il faut donc explorer toute la feuille et retrouver la lettre demandée parmi les non-lettres.
La tâche n’est pas complexe mais il faut bien balayer du regard la feuille. Cet exercice est particulièrement adapté à la BàE (boîte à enchainement), quitte à l’imprimer en 2 voire 4 pages par feuille favoriser l’enchainement de petits exos simples pour l’autonomie au travail.

Le PDF est ici.

Pensez bien aux différents moyens de sélection (comme expliqué ci-après) afin que l’enfant ne soit pas en difficulté en plus au niveau moteur.

Différencier une lettre d’un chiffre

Ce document est fait pour de l’évaluation (Ablls-R et VBmapp). Il rappelle néanmoins qu’il est important pour un élève de discriminer visuellement une lettre d’un chiffre, voire même de pouvoir les avoir en tact et RA.
Vous pourrez le faire avec n’importe quel support A CONDITION d’avoir exactement le même design pour les deux types, sinon, l’apprenant va trier selon la décoration, la taille ou la décoration en général.

Pour l’évaluation, il y a ce document . Je vous conseille de ne pas l’utiliser pour l’enseignement car il y a un risque que l’enfant s’aide de mauvais indices (comme l’emplacement par exemple) pour discriminer la lettre du chiffre et aussi parce qu’il y a le choix entre deux possibles et c’est insuffisant (risque de hasard) :

 

Retrouver une lettre parmi plusieurs

Un document que j’avais fait il y a bien 10 ans ….  ici.
Dans ces documents, il s’agit de reconnaitre une lettre donnée parmi plusieurs.

Différentes façon de sélectionner histoire de varier un peu les plaisirs :

Jetons à bingo : ce sont des jetons en plastique avec un liserai en métal, cela permet de les récolter avec une baguette aimantée. Pratique pour les enfants qui peinent au niveau motricité fine pour les ramasser.

Pastille en plastique avec un cercle tracé au Posca, puis découpés : ils sont souples donc faciles à ramasser en pinçant.

Jetons transparents : ce sont des jetons en plastique classique. Les enfants devront pincer ou faire glisser le jeton jusqu’au bout de la table pour le ramasser.

Entourer en tamponnant : pratique à mettre en œuvre, les tampons permettent d’archiver un exercice (contrairement aux jetons par exemple) tout en évitant la difficulté motrice.

Appariement de lettres pour recomposer un mot

Vous trouverez beaucoup de PDF comme celui-ci sur le site, et sur d’autres !
Néanmoins, ce document permet de traiter des mots courts, uniquement en capitales, et sans distracteurs et chaque page présente la possibilité d’utiliser 2 séries de lettres dans des polices différentes : une strictement identique au modèle et une semblable non-identique.
Il sera intéressant d’observer à quel point l’enfant sera perturbé par les « petites » différences entre les polices.

Il peut être utilisé en consommable ou en support à plastifier.

 

L’enfant n’a pas besoin de savoir lire car il s’agit de mettre les mêmes caractères, de gauche à droite, en terme à terme.
ATTENTION à ce que l’enfant place ses lettres de gauche à droite même si pour l’instant il n’est pas lecteur / scripteur.
Pour faire l’exercice, l’enfant doit regarder la 1ère lettre du mot, la placer tout à gauche et regarder la seconde lettre et ainsi de suite. Il ne faut pas le laisser piocher « au hasard » une lettre et ensuite tenter de trouver pour la placer au bon endroit.

Une fois que l’enfant a automatisé le placement de gauche à droite des lettres, ces pages peuvent être mises dans un classeur d’autonomie.

D’autres articles suivront car sont en cours de rédaction, notamment sur la lecture et la découverte des syllabes … 😉 A bientôt.

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Au commencement de la négation …

En fonction des enfants et des acquis qu’ils ont, il peut être intéressant d’aborder la notion de négation de différentes façons.
Afin de mettre le plus de chance de notre côté, j’aime bien essayer de multiples manières et dans cet article, je vais tenter de vous présenter des petits ateliers/ matériels pour y parvenir.

Depuis quelques années, l’expression : « le cerveau ne comprend pas la négation » est entendue partout. Celle-ci est notamment beaucoup utilisée en « pédagogie douce » pour dicter des conseils tels que « il ne faut pas dire à un enfant « ne cours pas » mais « marche » », « n’aie pas peur » mais « rassure-toi », etc.
Bien évidemment (et heureusement!) ce n’est pas vrai, le cerveau traite la négation et le langage permet de l’exprimer mais ce sont les images mentales qui ne peuvent être représentées en « anti-images ». Pour se représenter la négation nous sommes donc obligés de penser « la chose », puis de lui accoler une expression de la négation du type une croix, un astérisque, un « non », etc.

Le cerveau comprend la négation mais … cela lui demande un surcout cognitif, c’est moins « neuroergonomique ».

Pour les enfants avec difficulté de compréhension, il sera plus « facile » de s’affranchir de la négation dans les consignes que l’on veut claires, cependant, à un moment, il faudra que l’enfant parvienne à appréhender et à comprendre un énoncé, oral ou écrit, même exprimés sous une forme négative. Cela demande un certain niveau d’abstraction et il faudra comprendre non seulement le « non » dans le sens « non je ne veux pas » ( ex : « non biberon » = je ne veux pas de biberon » qui est rattaché à un mand ABLLSR F10) du « non » dans le sens non-existence de (ex : « non biberon » = ce n’est pas un biberon mais c’est un verre, rattaché à une dénomination ABLLSR G23).

D’un point de vue pratique, par exemple, quand on travaille le « est-ce que c’est X? » en montrant un objet, il faudra être vigilent quant à l’objet qu’on utilisera.
Par exemple, si on montre à l’enfant une tablette et qu’on lui demande : « est-ce que c’est + objet? » on a une forte probabilité que l’enfant nous réponde « oui » quelque soit l’objet verbalisé en fin de phrase. Et inversement, si on montre un crayon par exemple, et qu’on commence à verbaliser « est-ce que c’est + objet? » l’enfant va répondre non car il nous exprime « non je n’en veux pas de ton crayon ! »
Ca parait être une lapalissade mais en fait, dans la pratique j’ai souvent vu cet écueil dans l’enseignement du « oui, c’est + objet » ou « non, ce n’est pas + objet ».

C’est donc une notion très importante pour la compréhension orale et écrite mais néanmoins très complexe.

Dans cet article, il va s’agir de comprendre un état « objet » VS « non objet » et non de répondre « oui / non » quant à l’état d’un objet, comme c’est le cas dans cet article là.
J’espère que vous me suivez ….  🙂

 

La négation au sens de « X » et « non X », au sens de « X » versus « Y »

Déjà, comme toujours : du tri !!

Ci-dessous, on voit le tri de vert clair VS vert foncé ou encore le tri de 5 couleurs différentes, chacune bien séparée dans une case. Parfait, ca ne pose pas de problème !

Sur les photos ci-dessous, il s’agit de trier les « X » d’un coté et les « non X » de l’autre, (en l’occurrence « les bleus » d’un coté et les « non-bleus » de l’autre) cela signifie qu’il va falloir accepter de mettre des « non X » différents ensemble dans la même case !
Aïe …. pour la plupart des enfants avec autisme, c’est déjà un beau challenge :  il va falloir travailler la tolérance pendant un moment avant qu’ils ne parviennent à accepter de mettre ensemble des différents.

   

Remarque : du bon usage de la croix d’exclusion

Parce qu’il est « impossible » de matérialiser « l’absence de », on utilise communément la croix rouge pour le signifier. C’est « le » symbole de la négation par excellence : il est très répandu et assez clair. Dans le matériel orthophonique, neuropsy ou scolaire, la négation est une croix rouge sur un objet …  faute de mieux certainement ….

Cependant, il faut enseigner que « croix »= « absence » car cela ne va pas de soi …. la croix ne l’aidera pas à comprendre, comme on le pense souvent, dans la mesure où le symbole « croix » est à apprendre autant que le concept de négation ….
Du coup, dans mes activités, j’alterne entre une croix sans rien en dessous (sur la photo 1) et une croix sur l’objet (sur la photo 2) car je ne sais pas ce qui sera le plus clair pour l’enfant. Quand on a un picto « couleur bleu barrée », il y a quand-même la couleur bleue qui est très présente et qui peut induire en erreur. J’utilise aussi rapidement le « O » (zéro) car en fait, il est assez parlant quand même …. Si vous avez des références d’études,  idées ou remarques, je prends !! 🙂

Ci-dessus, sur les photos, on voit du tri de couleur mais évidemment, on doit aussi le faire avec des « chiens » VS « non chien » (donc mettre des vaches avec des cochons, avec des poules, etc.) ou des « rayures » avec des « non rayures » et donc mettre des pois avec des carreaux avec des unis  (le PDF ici peut être utilisé à cela) ou encore des catégories complètes, ce qui va être encore plus complexe « mettre des véhicules (donc des objets déjà différents entre eux) VS des non-véhicules (avec des parties du corps, des outils, des formes, des ustensiles de cuisine, etc. vous trouverez des lexiques disponibles ici)

 

ATTENTION DIGRESSION :
Je glisse ici que souvent, les sons sont travaillés de cette façon dès la maternelle : les « j’entends A » VS « j’entends pas A » !! Pour la plupart des enfants, c’est certainement accessible mais pour les enfants en difficulté, il s’agit de torture 😉 .
Déjà il faut que l’enfant puisse comprendre qu’on attend de la comparaison de son (il n’est pas habitué car c’est le commencement des sons), puis écouter sur demande (et non récupérer ce qu’on a passivement entendu), puis  préserver en mémoire le son pour ensuite parvenir à le trier en  » X » VS « non X », on comprend bien que les pauvres, nous risquons de les guider longtemps. Afin d’alléger un peu la charge cognitive, on peut déjà le faire trier en « j’entends A » VS « j’entends O », VS « j’entends U » ….

La négation dans le sens « objet » versus « absence de l’objet »

Dans ce PDF : « Cartes de manipulation pour un/zéro/aucun/pas de », j’ai rédigé une page de petits conseils sur comment le mettre en place.

Il faudra au final que l’enfant connaisse l’intégralité de ces formes de négation : zéro, sans, aucun, pas de, ni ni … je conseille de les travailler un.

Par exemple : placez vos 3 cartes avions (dont la vierge, évidemment) ALEATOIREMENT et demandez à ce que l’enfant vous donne :

  • « pas d’avion »
  • « un avion »
  • « sans avion »
  • « deux avions »
  • « zéro avions », etc …

Même si on ne travaille pas la numération, j’ai mis « zéro fourchette », « une fourchette » mais aussi « deux fourchettes » et « trois fourchettes » de façon à ce que l’enfant ne sélectionne pas par l’exclusion. Du coup, les consignes sont plus variées : »donne 2 fourchettes », « donne 4 fourchettes »,  » donne zéro fourchette » (ça, c’est notre cible!!)
On verra que la verbalisation « pas de fourchette » risque de donner le comportement « donner 2 fourchettes » car on entend « de/deux » qui sont très proches phoniquement. Donc si c’est le cas on accentuera « PAS de fourchette » en insistant sur le « pas » et en prononçant tout bas « de ».

Ensuite, on pourra changer le vocabulaire de façon à faire comprendre que « zéro » c’est aussi « sans », « aucune » et « pas de … »
Soyez patient … et guider tout de suite quand vous êtes en phase d’apprentissage car c’est très compliqué et il ne faut pas que l’élève défile ses réponses.

Quand on parle, l’enfant entend « blablablabla fourchette blablabla » alors il va falloir lui faire comprendre qu’il faut se concentrer sur ces « fioritures » autour du mot car c’est là que se trouve l’indice. La difficulté est que lorsqu’on entend « zéro/ sans / aucune fourchette, on entend fourchette!! » or l’enfant va devoir l’inhiber pour que lorsqu’il entend « négation + item », il cherche un « non-item ».

 

Documents avec des propositions à cocher.

J’ai essayé de faire le plus simple possible : des dessins avec un vocabulaire très connu, une structure épurée et une réponse en cochant (pour limiter le coût de l’écrit). Sur le support plastifié, vous pourrez donc faire cocher les réponses avec un crayon gras lavable (type woody). Si l’élève est non lecteur-scripteur, ce n’est pas grave, vous pouvez lui lire les propositions. Le PDF est ici.

Remarques à propos de ce document :
Vous pouvez les imprimer et les plastifier SANS les découper au début. Cela sera peut-être plus facile pour l’enfant car je respecte une sorte de difficulté croissante. Ensuite, vous pourrez couper pour donner les bandes-cartes aléatoirement.
Ces bandes-cartes pourront plus tard être traitées dans les OCR (voir l’article consacré qui viendra d’ici peu) c’est-à-dire imprimées en étant pliées en deux avant d’être plastifiées de façon à être répondues de mémoire !!  😉

 

Les jouets-nounours (plus facile) :

Les véhicules (légèrement plus complexe) :

Niveau avec une croix bleue : le plus facile, on coche tout simplement ce qui est sur l’image.
Ces premiers exercices ont pour objectif de familiariser avec la consigne mais doivent être faciles, sinon inutile de continuer plus loin.

Niveau cartes sans croix ni éclair : on introduit l’absence de la chose.

J’ai pris le parti de commencer à représenter l’absence par « zéro » (au lieu de choisir « non », ou « pas de » ou « sans », ou « aucun », …) car souvent, les enfants que j’accompagne possèdent déjà un début de dénombrement.

L’idée-clef est que c’est le dénombrement 0, 1, ou 2 qui va aider l’enfant à comprendre l’absence grâce à « zéro ». Et ensuite, on lui fera comprendre « simplement » que aucun/sans/ni ni/non/… sont pareils que « zéro ».

Mais peut-être que ce zéro n’aidera pas l’enfant avec lequel vous travaillez. Auquel cas, vous pourrez tenter via « pas de … » qui est , je pense le mot de la négation le plus répandu pour un enfant.
Bref, on s’adapte !  😉

Niveau cartes avec éclair : là, ça commence à se corser !

Ici, l’élève va rencontrer une dissonance cognitive. Jusqu’à présent, les mots écrits correspondaient aux images présentées mais là, dans les cartes avec des éclairs, ce n’est plus le cas.
Par exemple, ci-dessus on a l’image d’une voiture.
A la proposition « un bateau », pas de problème comme pour les cartes avec des étoiles, il sait que ce n’est pas un bateau et donc, il ne cochera pas la proposition « un bateau ». Mais il va être contraint à cocher « pas de bus » alors qu’il n’a pas vu de bus mais il n’y a pas « rien », il y a un bateau. C’est sur ce genre de « détails » que l’enfant risque de coincer …

 

Pensez à travailler ces « petits » mots outils souvent négligés :  beaucoup VS peu, seul VS plusieurs, un VS tous, objet VS rien, … qui seront importants pour la compréhension orale et écrite.

 

Documents avec des formes à colorier

Toujours pour travailler les « pas », « X et Y », les ni ni etc. Voici un document-support d’enseignement.

Le PDF regroupe des cartes-consignes et des cartes-formes. Demandez à l’enfant de choisir une forme de son choix, par exemple, il choisit le cœur.

Ensuite, sélectionnez une carte-consigne facile (couleur unie par exemple), l’enfant doit alors colorier selon la consigne. Ensuite, introduisez des négations avec « pas » (les mieux comprises en général) et avec des plusieurs couleurs,  puis avec des ni ni ni.

 

Ci-dessous, avec un enfant avec qui on a déjà souvent travaillé ce concept, donc, il est plutôt performant !

On continue avec les autres, il a plutôt bien compris sauf quelques guidances. Alors après, on les remet bien par paires pour vérifier :

Dans l’exemple ci-dessous, je lui fais deux propositions : il doit me donner le bon coloriage parmi les deux.
Pas facile car on voit les trois couleurs écrites (bleu, vert et rouge) mais la présence des ni ni ou et va faire toute la différence entre les deux choix.

 

On peut également le faire à l’oral et demander de donner le « ni vert, ni bleu » et l’enfant doit me donner le rouge malgré la tentation de me donner le « vert » ou le « bleu » qu’il entend « de ma bouche ».

Ce modeste PDF prépare le début des exercices du type « je lis je fais » que j’aime beaucoup.

Le PDF est ici.

 

Pour aller plus loin …

Vous trouverez d’autres articles sur la négation en tapant « négation » dans le moteur de recherche du site, il y a par exemple un article « pas sans aucun ni ni » avec des cartes très simples à classer ici, et des jeux tels que Torteliki peuvent vous faire travailler la négation d’attributs (article ici) ainsi que tous les qui-est ce ou encore des jeux tels que tête de Pioche (article ici)  ou Tricogito objets (ici) .

Vous trouverez également de nombreuses activités sur ces notions dans l’article sur le super matériel pédagogique : « un menu bien épicé » ici

A l’occasion, je ferai un article sur « Ni ni l’ourson » de chez Mot à mot dont j’avais adoré le titre (facile comme jeu de mot, mais trop mignon)

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Comprendre le ET, puis de ET vs OU

Voici un support pour travailler le « ET » de coordination : a ET b.

Ces fiches sont calibrées pour être utilisées dans une boîte à compter de chez Nathan.

Je suis assez fière de l’idée de ce support car il n’est pas évident de trouver des idées pour travailler autour de cette notion si complexe !

 

Déjà, je vous conseille de travailler avec des objets réels, « donne la vache », « donne le cochon », « donne le renard et le cochon ».

Donner deux éléments : « donne X et Y »
Avec des consignes du type ; « donne-moi le lego et la colle », « donne-moi la fourchette et le feutre. » , …
Cet enseignement étant difficile, je conseille une cotation systématique des essais afin de bien contrôler l’enseignement.

 

Remarque matérielle quant à la fabrication des fiches :

Mes très nombreuses fiches de BàC sont toutes sur le même modèle : il y a 2 fiches par page. Ainsi, pour économiser du plastique et gagner de la place, pliez sur la ligne, rouvrez, collez et refermez en deux. Vous obtenez une fiche recto-verso épaisse que vous découperez et que vous pourrez plastifier ou non (car elle sera rigide).
Quant aux cartelettes, vous pouvez les plastifier ou bien les imprimer directement sur du papier légèrement cartonné (notamment en famille quand ca ne sert qu’à un enfant non papievore).

 

Comprendre le ET

Assurez-vous au début que l’enfant perçoive bien la différence visuelle entre : il y a un seul élément A, un seul élément B et il y a les deux éléments A et B. Là, on n’abordera pas du tout le notion du « ou ».
On est juste sur un tout seul ou un ensemble.
Pour s’en assurer, vous pouvez donner à l’enfant les deux premières fiches : clou/marteau, ciseaux/feutre ainsi que les cartelettes : l’élève devra uniquement faire de l’appariement visuel.
Il y arrive ? oui, on continue.
Si il n’y parvient pas, inutile de continuer. Il faut encore travailler de l’appariement visuel et vous trouverez beaucoup de supports sur le site !

 

 

La fiche télé/téléphone : elle peut être donnée directement à des enfant lecteurs mais aussi à des non-lecteurs et dans ce cas, vous lirez la consigne.
Si j’ai mis de l’écrit sur la fiche, c’est évidemment pour ne pas mettre de visuel pour ne pas que l’enfant fasse du terme à terme (comme dans les premiers exercices) mais prenne bien en considération le petit mot qui change tout : « ET ». Sur cette fiche, il sera uniquement en opposition avec « une télé » toute seule et « un téléphone » tout seul. La notion « ou » n’est pas encore là.

Encore une fois, si cette étape est compliquée, il faut la travailler avant de passer à la suite.
Avant le « ou », vous pourrez reprendre les fiches clou/marteau, ciseaux/feutre et frites/pizza mais vous n’allez plus faire de l’appariement mais de la PACE.
L’élève a sa fiche et vous GARDEZ les cartelettes. L’enfant devra vous demander (en vocal/PECS/signes) « A » ou « B » ou « A ET B » selon l’image qu’il voit. ATTENTION : si il vous demande « clou » au lieux de « clou et marteau », ne corrigez pas et donnez-lui une cartelette où figurent clou et marteau pour qu’il puisse intégrer qu’il est important de demander précisément !!

 

Comprendre le ET comme opposé au OU

Puis, ça se complique avec l’introduction du « OU » pour les fiches bonnet/gants (qui a une guidance visuelle dans la taille de l’écrit ) et pommes/poires (qui n’a plus de guidance spécifique) .

Il va falloir que l’enfant comprenne que malgré la verbalisation qui comprend les deux éléments « le bonnet (OU) les gants» il ne faudra en mettre qu’un seul, mais un seul NON DESIGNE et au choix !!
C’est extrêmement complexe pour des enfants avec handicap cognitif !! C’est comme lorsqu’on leur dit « prends un jeu », la consigne n’est pas assez directive et ils sont perdus.

Vous pourrez les aider en mélangeant les « tout seul » et en les prenant indifféremment ou alors au contraire, en proposant les deux tas de « tout seul » et en montrant qu’on peut mettre bonnet ou alors gants que les deux sont justes. C’est plus dans votre comportement que l’enfant va comprendre qu’il faut en mettre un tout seul et que peu importe ce « tout seul ».

 

Le PDF se trouve ici

Je pense préparer d’autres choses pour la suite …

Si vous êtes orthophonistes et que vous avez d’autres conseils ou remarques, venez nous en parler (Facebook AUITSMENJEUX ou sur le site www. pour que je puisse ajouter ces renseignements et que ça profite à tous !!

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C’est mouillé/sec, chaud/froid, propre/sale, plié/en tas et froissé/repassé

Ces notions sont souvent confondues par les enfants avec handicap. Ce vocabulaire fait pourtant partie de la vie quotidienne et est important à connaître car est utilisé fréquemment.

Le seul moyen de le travailler efficacement est de le travailler en milieu naturel, le travailler sur image de prime abord n’a aucun sens !!
Vous verrez en plus, les enfants adooooorent ! 🙂

Le matériel :

Il n’est pas compliqué :
— des bassines identiques
— des lingettes : il faut qu’elles soient toutes identiques (ou toutes différentes) afin que la vue n’aide pas, et il faut que leur aspect physique ne varie pas trop en étant mouillées. Vous pouvez utiliser une vieille serviette de toilette blanche (Emmaüs) que vous couperez en petits carrés identiques de 10X10cm par exemple. Il en faut au moins une quinzaine.
— de l’eau.

 

Le « mouillé » versus le « sec »

Les enfants confondent souvent mouillé/sec avec propre ou sale. Confusion peut-être due au fait que ce soit souvent travaillé ensemble dans les petits jeux de contraires du commerce.

Comme tout nouvel enseignement, on guide directement (vu que l’enfant ne sait pas inutile d’attendre)

En plus du matériel décrit ci-dessus, il vous faudra : — mouiller la moitié des lingettes, préparer 2 bassines avec une lingette mouillée et une sèche déjà dedans.

  • Je mets une lingette mouillée dans la main de l’enfant et lui fais bien saisir pour qu’il ressente (voir photo ci-dessous à gauche) et je dis « mouillé » et je lui fais mettre dans la bassine des « mouillées » avec une guidance physique puis en estompant. On traite tout le paquet comme ça. Sur la photo du centre, on voit que l’enfant parvient à trier dans guidance physique, on perçoit une légère différence de couleurs dans les lingettes car celles mouillées sont vraiment trempées! Sur la photo ci-dessous à droite, on voit le tri avec des différences moins marquées donc moins visibles à l’œil nu et dans un autre contenant.

      

  • On peut également mettre des bassines pleines de lingettes et demander à l’enfant « donne mouillé » / « donne sec ». On voit ci-dessous que les mouillées baignent dans l’eau 😉 au moins le retour sensoriel est là ! Puis, on estompe en mettant moins d’eau …

"Donne mouillé" --> l'élève me donne une lingette mouillée
« Donne mouillé » –> l’élève me donne une lingette mouillée  

 

Là c'est un jeune qui a voulu ajouter de l'eau sur ceux mouillés ... au moins il a bien associé l'idée !
Là c’est un jeune qui a voulu ajouter de l’eau sur ceux déjà mouillés … au moins il a bien associé l’idée !

Le « chaud » versus le « froid »

Souvent, c’est un concept qui est travaillé avec des images de glaces ou de soleil … donc faire un tri visuel d’un retour sensoriel extéroceptif ou tactile , d’un ressenti global…
Nous adultes, nous ne nous rendons pas compte que le fait d’associer une glace à quelque chose de froid demande un bon niveau d’abstraction et implique qu’on parvient à se représenter la glace et à en extraire une caractéristique physique non-visuelle : le froid.

Ici, j’ai néanmoins voulu adopter une représentation visuelle de ce concept : j’ai opté pour le thermomètre avec du bleu et avec du rouge.
Déjà, parce que le thermomètre renvoie à la température (bah oui …) et le codage de couleurs est celui utilisé sur les mitigeurs, pour les tuyaux, et la distribution d’eau en général. Ce repère peut être utile à connaître dans la vie lorsqu’un jeune veut se faire couler un bain, par exemple.
Il m’a donc semblé utile d’associer ce visuel rouge/bleu au retour sensoriel de la main chaud/froid.

Le matériel :

En plus du matériel décrit ci-dessus, il vous faudra : — de quoi chauffer et de quoi refroidir. ;-p
Ici, je mouille les lingettes et je les essore : je mets une moitié au congélateur et l’autre moitié dans le micro-ondes 30 secondes. Le matériel est prêt !

Comme pour mouillé/sec, on guide directement puisque l’enfant ne sait pas.

Comme ci-dessous, je propose les activités dans tous les sens :

  • L’enfant trie en chaud / froid des lingettes que je lui donne une par une :

  • Ici, je pose deux lingettes sur la table, une froide et une chaude. Je pose les mains de l’enfant sur ces lingettes et je demande à l’élève : « donne chaud » / « donne froid ». On peut faire faire cet exercice à l’enfant les yeux fermés également.

  • Ci-dessous, j’ai formé une bande de lingettes aléatoirement chaudes ou froides et j’ai demandé à l’enfant de mettre le bon pictogramme sur chaque lingette (cet enfant a adoré faire ca!)

 

 

Le « propre » versus le « sale »

En plus du matériel décrit ci-dessus, il vous faudra : — de quoi tâcher : (du maquillage, du feutre/crayon lavable genre woody !)

Idem que ci-dessus : en réceptif, en expressif, en matching, …

Ensuite, afin de consolider cet enseignement, vous pourrez travailler sur images (PDF en fin d’article) :

Bon appétit ! ;-)
Bon appétit ! 😉             (euhh … c’est pas chez moi, hein !)

Le « plein » versus le « vide »

Même chose que précédemment, on travaille sur du « vrai ».
On présente à l’enfant des items strictement identiques en dehors du fait d’être plein ou vide. Puis, on utilise des termes équivalents (vide, rempli, plein, pleine, rien)

 

Le « en pile/ plié » versus le « en tas »

C’est une compétence que je n’aurai pas pensé à travailler avant d’avoir des jeunes qui vieillissent. En fait, on s’aperçoit que lorsqu’on travaille le linge ou le rangement, il est important pour un enfant de comprendre et de savoir « mettre en pile ». Autant empiler des lego ou des boîtes de jeux peut être facile, autant empiler des t-shirts l’est moins !! Or toute la vie on utilise la compétence de transporter du linge d’un point A à un point B et de le poser délicatement à l’endroit voulu.

Après avoir demandé à l’enfant d’empiler des choses dures (légo, cubes en bois de mêmes tailles, boîtes de jeux de mêmes tailles, boîtes de jeux de tailles différentes, …) on peut commencer les choses plus souples telles que : des mouchoirs en papier, des lingettes, des dosettes souples de café, des chiffons microfibres, des serviettes de toilettes, des pantalons, des t-shirts, etc.

En tas versus en pile
En tas versus en pile

Et voilà une chouette technique pour mettre des dosettes souples dans une boîte à dosettes : on empile, on enfile la boîte dedans, on retourne et on met le couvercle.

Ici, toujours avec nos lingettes, c’est pour moi le plus facile à empiler avant des choses vraiment souples !

   

Ensuite, on pourra également enseigner à l’enfant comment plier une feuille de papier, un sopalin, une lingette microfibre :
C’est un geste technique mais c’est une compétence utile.

Les subtilités pour aller plus loin :

  1. Pensez à utiliser les qualificatifs au masculin ET au féminin. L’enfant doit s’habituer au fait , que « chaude = chaud » et « froide = froid » et surtout que « sec » = « sèche » (il sont très différents à l’oreille).
  2. Notez également que ces exercices sont faits ici en traitant les deux extrêmes mais il peut être intéressant également de placer ces notions sur un continuum avec le vocabulaire associé : brûlant / chaud / froid / glacé.
  3. Il faudra évidemment travailler ces mêmes notions sur d’autres supports : de la vaisselle propre ou sale, mouillée ou sèche, de vrais vêtements, et tous les types de surface afin de bien ancrer ces notions et que cela puisse devenir fonctionnel pour l’enfant.

 

 

Outils papiers :

Voici le PDF avec « sale/propre » et « plié/en tas » (mouillé/sec/chaud/froid » étant non visuels, ils n’y figurent pas) :

Merci à mes petits mannequins qui ont assuré !

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Les tampons de monnaie en euros : pièces et billets

Aaaahhhhh non mais franchement? ils ne sont pas trop trop beaux ?.!.?

Il y a sur mon site un article consacré entièrement au travail de la monnaie en euros, vous pouvez vous y rendre par ici.
Cependant, dans cet article précis, il s’agit de présenter des idées pour exploiter ces super tampons euros trop mimis !

Ce set de tampons vient de chez « Tout pour le Jeu », dont j’ai déjà parlé dans d’autres articles (accessoirement, ce sont les moins chers du marché et ils ont plein d’articles qui ne se trouvent pas ailleurs, par exemple les jeux BS TOYS dont je parlais ici, ou encore ).
Il s’agit de 15 tampons en bois avec un revêtement caoutchouc, il y a les centimes, les pièces et les billets (jusqu’à 200€). Ces tampons s’utilisent avec un encreur classique, dont vous pouvez du coup choisir la couleur.
Ils sont très lisibles et c’est bien agréable.

Attention toutefois, pensez à passer un petit coup de vernis ou un scotch sur le dessus des tampons. Le bois semble poreux alors mieux vaut protéger le dessus du tampon si l’enfant tape le mauvais coté sur l’encreur !! (et oui, ça m’est déjà arrivé avec d’autres tampons … 😉 )

S’approprier les unités : différencier euros et centimes (d’euros)

Avant tout cela, je vous conseille de travailler avec de vrais pièces, voire des pièces factices mais qui se manipulent, comme c’est expliqué dans l’article sur la monnaie.

On prépare des petits papiers tous de la même taille et on demande à l’enfant de tamponner , « 50 € », « 1 ct », « 1 € », …  cela permettra de les inviter à lire ce qui est écrit et en particulier, les unités cent/euro.
Puis, avec ces petits papiers, on pourra les trier en 2 catégories : les centimes VS les euros, comme sur la photo ci-dessous:

Il est essentiel que l’enfant se repère bien entre les centimes et les euros au risque d’être rapidement perdu !

 

Payer une somme en euros, sans les centimes :

C’est le niveau le plus facile de calcul de la monnaie : il n’y a pas de centimes.
Pensez à faire d’abord de la manipulation avec des vraies pièces ! (pièces factices en euros en taille réelle autour de 5€ ici …)

       

Pour obtenir le PDF, appuyer sur l’image ci-dessous :

Payer une somme en euros, AVEC les centimes :

Révision des additions des dizaines et des unités : on voit ci-dessous que mon petit tatoué confond encore un peu les deux.

        

Pour obtenir le PDF, appuyer sur l’image ci-dessous :

 

Feuille vierge avec un encart pour écrire une somme et un espace pour que l’enfant tamponne.
Cette feuille permet de faire des complétions de calcul : vous pouvez tamponner en rouge et l’enfant doit compléter avec une encre d’une autre couleur afin d’obtenir la somme voulue.

100 cts = 50 cts + ??
100 cts = 50 cts + ??

 

100 cts = 20 cts + ?? l'enfant s'est trompé, il a confondu 1 ct et 2 cts avec 10 cts et 20 cts.
100 cts = 20 cts + ?? l’enfant s’est trompé, il a confondu 1 ct et 2 cts avec 10 cts et 20 cts.

Publié dans Aide à la création de supports, Matériel générique, Motricité fine, Pince pouce-index

Le tampon à rouler

Si vous êtes habitué(e)s à ce site, vous connaissez mon amooooourrr pour les tampons  …

Comme il n’a pas de nom, je lui en ai donné un !! il décrit bien son fonctionnement : on roule et hop, on obtient des lignes de graphisme. Ils sont vendus entre 3,50€ et 8€ l’unité selon les revendeurs de TEMU.

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Il s’agit de tampons avec un rouleau qui forment deux lignes pleines espacées de 1,5cm. Au centre de cette bande se trouve une ligne traitillée qui sépare l’espace en deux parties égales.
Il est auto-encré : je pense qu’il y a de quoi tracer quelques kilomètres mais il y a possibilité de remplir d’encre via un petit trou sur le côté.
J’aime beaucoup cette taille et cette répartition : je trouve que 1,5 cm est accessible pour les enfants qui débutent et la ligne unique centrale permet déjà de prendre des repères visuels pour la suite. Pour les plus expérimentés, vous verrez dans les pistes graphiques qu’on peut également l’exploiter avec des productions plus complexes.

Ce tampon plaît beaucoup aux enfants et permet de les motiver : les enfants que j’accompagne sont partants pour faire du graphisme juste pour avoir l’opportunité de « rouler une ligne » ! 😉
Ces lignes peuvent être tracées en bandes plus ou moins longues selon votre support, et ce sur du papier, du carton, du papier plus ou moins rugueux, du bois, …

Voici donc la bête en action :

   

Ce tampon permet notamment de récupérer toutes les chutes de papier (les pourtours blancs des nombreux documents que j’imprime). Le fait de tracer sur une bande permet d’établir clairement la zone dans laquelle il faut écrire.

 

Rouler les pistes de graphisme …

Du coup, j’ai dessiné des lignes de graphisme à placer en porte-clef afin que les enfants puissent exploiter cette activité seuls, en enchainant plusieurs bandes graphiques.

Les pistes graphiques ont des niveaux très différents car j’ai fait un peu pour tous les enfants que j’accompagne. Pour certains qui entrent dans le graphisme (avec des traits-débouts par exemple) mais aussi pour ceux qui sont scripteurs et dont j’attends des répartitions d’éléments et des espacements particuliers entre des petits designs graphiques. Vous pourrez les trier dans votre porte-clef à votre convenance.

La procédure pour le construire est expliquée dans le document que vous trouverez ci-dessous.
A la fin de ce PDF, vous trouverez une page avec des lignes vierges afin de tracer vos modèles, et en particulier le prénom de vos élèves. La toute dernière page est un document avec des lignes, elle sert pour ceux qui n’auraient pas le tampon (ouhhhhhhhh) mais qui voudraient quand même exploiter les fiches !

Pour avoir le PDF, cliquez sur l’image :

Et voilà en situation, merci à mes testeurs d’aujourd’hui d’avoir joué le jeu ….  des ponts, des boucles, allez ….

 

 

Rouler les prénoms …

Voici des prénoms pour créer des modèles pour que l’enfant puisse les reproduire, mais également pour travailler en réceptif parmi plusieurs.

Ayant demandé sur Facebook les prénoms des enfants, j’en ai eu beaucoup …. ;-)) …. il y a 20 pages donc vous devriez trouver votre bonheur …

Ma copine maîtresse Aline m’a conseillée quant à la formation des lettres et j’ai décidé de dessiner aussi les accents et points sur les « i ». En effet, ces bandes s’adressant avant tout à des élèves avec handicap, je voulais qu’ils puissent bien « repérer » les lettres et son dans leur prénom même si ils apparaissent en majuscules. (Voir sur la photo ci-dessous)

1ère liste de prénom
1ère liste de prénom

 

2ème liste prénoms
2ème liste prénoms

 

–> INUTILE d’avoir le tampon à rouler pour ce PDF car la dernière page simule les tracés du tampon. Cependant, le tampon est vraiment une motivation pour les enfants qui adorent produire eux-mêmes leurs lignes et il facile le repérage de où écrire : si votre enfant est débutant, je vous conseille pour cet écueil de découper la dernière page en bandes uniques séparées!

 

Actuellement, je prépare les pistes graphiques avec les mois de l’année spécialement conçues pour le tampon à rouler. Donc, à suivre par ici …

Le prochain debrief sur un produit TEMU sera les outils d’écriture …. donc à très bientôt !

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Visuo-spatial

Ours et autres personnages en 3 parties

C’est une activité que j’aime beaucoup car on est entre le puzzle à encastrement et le puzzle à pièces.

Il en existe pleins de versions avec des animaux/personnages coupés en 2 ou en 3 parties. Il y en a souvent disponibles dans les magasins discount ou sur le marché de l’occasion. Certains ont un contour, d’autres non. Ceux avec contours seront évidemment plus faciles car ils délimitent l’espace de travail.

ATTENTION ; ce style de jeu ne comprend en général pas de modèles,  ce sera donc à vous d’en créer en faisant des photos!

             

Personnellement, j’ai celui-là de chez Djeco qui se nomme « Dressup mix » :


Selon le niveau de l’enfant, vous pourrez soit :

  • les imprimer et vous en servir comme cartes
  • les laisser en support numérique et les présenter à l’enfant sur écran : cela sera aussi l’occasion de travailler sur le fait de ne pas tripatouiller l’écran.

 

Apparier les mêmes

Au tout début, on ne donnera à l’enfant qu’une seule pièce. On place toutes les pièces sauf une seule et on laisse à côté la troisième pièce. L’enfant la place : super! Cette étape va permettre de le laisser en réussite et il y a déjà la difficulté de placer la pièce dans le bon sens (la partie centrale/pull étant la plus difficile à orienter, on commencera par laisser à l’enfant la tête ou le pantalon).

Dans la mesure où il s’agit d’une activité visuelle, faites des guidances visuelles en pointant le modèle et en faisant pointer la pièce correcte. Evitez le verbal.

Puis, on change de pièce à mettre, mais toujours avec une seule à placer et sans autres pièces autour. Il ne peut donc pas se tromper.

Puis, on ajoutera des distracteurs et on fera « moins 2 pièces » puis « moins 3 pièces », c’est-à-dire le puzzle complet.
Vous pourrez également faire varier la difficulté en retournant certaines pièces sur l’envers par exemple ou en les présentant dans la boite en bois en vrac au lieu de présenter les pièces bien étalées (comme sur la photo ci-dessous).

Enchaîner en autonomie ?

Comme il s’agit d’une activité relativement simple, ce type d’activité se prête particulièrement au fait d’enchaîner les exercices de façon autonome.
Seulement une fois l’exercice maîtrisé et devenu facile pour l’enfant, placer les cartes en tas : l’enfant doit reproduire la carte du dessus, puis, une fois finie, il retourne la carte et fait la suivante. Vous renforcez au moment où l’enfant tourne la carte et non au moment où l’enfant a fini le personnage. La cible est devenue le fait d’enchaîner et non le fait de reproduire le modèle.
Pour plus d’info sur comment procéder, vous pouvez aller dans l’article ici.

 

Et après?

Ensuite, l’enfant pourra faire des activités plus complexes telles que des Djeco géoform (voir l’article dédié ici) où il faut reproduire une scène entière avec différents éléments. Là encore, ce sont des activités que vous trouverez facilement sur le marché de l’occasion. Ci-dessous, des exemples de mallettes que l’on trouve fréquemment.

Publié dans Aide à la création de supports, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Lexique - vocabulaire, Mémoire de travail, Planification

Des supports sur le thème de Noël

Pour une fois, cet article est construit autour d’un thème et non pour l’enseignement d’une compétence en particulier.

Voici donc en vrac les supports autour de Noël, tous les niveaux confondus. Je rajouterai tout le mois de décembre des activités au fur et à mesure que je les construis  😉

 

Tailles des boules et descriptions : jeux variés

Ce PDF permet de trier les boules par tailles,  grande ou petite mais également, par motifs, par formes, par paires, ….
Grâce aux petites cartes associées, votre élève pourra aussi s’initier à la capacité de description.
On peut également séparer les grandes des petites boules et s’en servir comme d’un qui-est-ce. On étale alors toutes les grandes boules sur la table, un joueur pioche un modèle de boule dans le tas des petites et il doit ensuite répondre par oui ou non aux questions de l’autre joueur afin de deviner la boule qu’il a pioché. On retire ou retourne les boules au fur et à mesure qu’elles sont éliminées.

Autres exemples de possibilités en vrac :

Trier les petites boules VS grosses boules

Trier les boules par paires identiques
Trier les boules par paires identiques

Sélectionner les déclarations vraies des fausses.
Sélectionner les déclarations vraies des fausses.

 

Pour obtenir le PDF, cliquer sur l’image :

 

 

Orientation (ajout 24/09/24)

Graphisme autour de Noël

J’ai dessiné des boules, l’objectif était qu’il puisse y en avoir pour tout le monde : donc des gros bords pour les débutants et des plus petits bords. Il y a également des boules vierges pour reproduire les motifs de la page 2 ou encore pour que les plus créatifs puissent décorer leurs propres boules !

Les créations peuvent aussi être plastifiées une fois décorées par les enfants pour décorer le sapin  🙂 Pour se faire, percer et glisser une ficelle pour former un lien.

 

Boîte à compter des Pères-Noël et des lutins

l’objectif est de retrouver le même parmi des cibles relativement semblables :

     

Mémorisation (ou dénombrement, selon l’enfant) des boules de Noël

L’objectif ici est de solliciter la mémoire de travail : prêter attention à ce qu’on lit, le maintenir et produire !

Présentez à l’enfant la carte côté consigne : il doit lire, retourner la carte et faire de mémoire ce qui lui a été demandé.
Attention, quand l’enfant lit, il ne faut pas reformuler (sinon on évalue sa compréhension orale) il faut le laisser se débrouiller avec ce qu’il a lu.

L’enfant peut tracer au crayon Woody ou au feutre Velléda les boules à dessiner, il peut également placer des pompons dessus.

 

Lexique de Noël

Avec les cartes images en 3 exemplaire, pour faire des activités diverses :

  • Associer les 3 images semblables non-identiques
  • Travail en réceptif
  • Travail en réceptif
  • Travail en textuel
  • Travail en transcriptif, …

Attention cependant avant d’investir ce matériel : est-il vraiment bien utile ???
Je l’ai fait car un enfant me l’a demandé et nous avons crée ce support ensemble : l’occasion de le faire taper sur le clavier et de lui montrer les bases du traitement de texte : le changement de couleurs, de police, etc.
Il faut cependant se demander si il est utile pour votre élève d’apprendre ce lexique : si l’enfant a peu de mots dans son répertoire mieux vaut qu’il ait « sac » plutôt que « guirlande » !

Publié dans Aide à la création de supports, Contrôle inhibiteur, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Visuo-spatial

Se déplacer sur un plateau : le jeu Smarties

Beaucoup de jeux de société demande à savoir se déplacer sur un plateau de jeu. Cependant, même si cela parait évident pour certains, la plupart des enfants que j’accompagne se retrouvent en difficulté.

Cependant, une fois qu’ils comprennent, de multiple jeux du commerce deviennent possibles mais aussi des jeux crées par des instit ou des orthos qui permettent de travailler des compétences précises dans un contexte plus « sympa ».

Je vous propose donc d’imprimer un jeu d’enseignement de déplacement sur un plateau de jeu, que vous pouvez voir sur la photo ci-dessous. Il faudra créer également le dé couleurs avec un cube (dé normal customisé, un cube de bois, etc)
Le PDF se trouve ici.

Se déplacer sur un jeu de plateau demande des compétences variées

L’enfant va devoir mixer différentes compétences dites simples mais qu’il faudra maitriser pour pouvoir les utiliser en même temps.

  • Parvenir à visualiser le trajet dessiné sur le plateau :
    Il peut être carré (à la manière d’un Monopoly), en escargot (comme le jeu de l’oie), en croix (comme les petits chevaux), en ligne droite, en serpentin, etc. L’enfant va devoir percevoir le chemin global que prend le parcours. Vous pouvez tester en dessinant des lignes sur une feuille et l’enfant doit la suivre avec une petite voiture, son doigt, un personnage légo, etc, … De la même manière, vous pouvez imprimer sur le net des plateau de jeu vierge et voir si l’enfant est en capacité de suivre le tracé du parcours. Si ce n’est pas le cas, il faut entrainer ça. Vous pouvez également lui faire faire des labyrinthes simples en suivant du doigt!

 

  • Parvenir à repérer le début et la fin : le début est plus facile car on peut placer les pions de départ, cependant, il faut que l’enfant visualise l’arrivée. Si il parvient à suivre comme expliqué ci-dessus, il devrait pouvoir arriver « à la fin » sans problème. Pour le représenter de façon tangible, le fait de mettre un smarties sur la case « arrivée » va aider.

 

  • Avoir compris le tour de rôle : que l’enfant comprenne et tolère que c’est « un coup lui un coup l’autre ». Si ce n’est pas acquis, il faut l’enseigner cette compétence en dehors du jeu et la travaillant isolément. Par exemple, en empilant des gros légo : « un coup toi un coup moi » où on alterne comme ca. Sinon, tout apprendre en même temps sera mission impossible pour l’enfant.

 

  • Comprendre comment lancer un dé : allez sur l’article ici si vous voulez de plus amples informations.
  • Et la valeur du dé : la couleur? la forme? la quantité? Un « dé symbole/forme/couleur » sera plus facile au début qu’un dé avec des quantités (même si l’enfant a des bases en numération) car il s’agit d’ordinal et non de cardinal. Pour en fabriquer un, prenez un cube de bois et coller les taches de couleurs sur les facettes comme expliqué pour le jeu Speed des habits ici.

 

  • Pouvoir repérer son pion parmi les autres : ce n’est pas facile de comprendre le concept (« je suis un pion rouge ») ni même de tout simplement se rappeler que nous jouons avec le pion rouge et non le vert.

 

  • Et enfin, de comprendre que la dernière case, l’arrivée, est celle qui fait gagner … oui mais qu’est-ce que gagner? Pour cela, nous allons utiliser des astuces décrites ci-après.
    Pour cela, je mets un smarties (ou raisin sec) ou quelque chose de petit que l’enfant aime : c’est cette petite astuce qui va lui faire comprendre que « gagner » signifie gagner quelque chose (là, ce sont des smarties et ensuite ce sera symbolique : « gagner la partie »). Par contre, il faut aussi jouer le jeu : si c’est vous qui gagnez, c’est vous qui mangez le renfo !Et une fois qu’ils auront compris que le but est de gagner, il faudra leur apprendre à tolérer le fait de perdre !  😉

 

  

 

Un jeu de plateau simple et ses guidances environnementales pour commencer

Ce jeu a été étudié pour préparer l’élève : on limite et on joue donc à deux joueurs (ortho/intervenant/maman/fratrie/…)

En PDF, vous trouverez un plateau de jeu à télécharger avec des pois de couleurs qui forment des espaces pour se déplacer. La forme du parcours est délibérément un peu sinueuse mais pas trop : normalement, l’enfant devrait pouvoir facilement déduire un trajet sans se perdre. Si ca vous parait trop compliqué, vous pouvez toujours couper le parcours dans les angles pour ne former qu’une seule ligne droite (mais faut avoir de la place!!)

L’activité préparatoire consiste à guider l’enfant pour qu’il suive du doigt tout le parcours du début (dans l’herbe) à la fin (dans le gros point final).

 

Vous aurez besoin pour la création de ce jeu de :

  • d’imprimer le parcours du PDF ci-joint : le découper pour former un serpentin (c’est plus facile pour les enfants de percevoir le parcours si il forme un chemin « détaché » plutôt que si c’est encore sur les feuilles A4) comme sur la photo ci-dessous :
  • d’un pion de jeu pour représenter les joueurs. Plusieurs possibilités s’offrent à vous mais il est important de se poser la question question du pion quand on commence avec un jeu de société.
    Vous pourrez utiliser des figurines/ Playmobil (idéalement un adulte et un enfant) comme on peut le voir sur la photos ci-dessous. Vous pouvez aussi glisser dans le cavalier-pion un portrait de l’enfant ajouté au pion « normal », comme on le voit sur la photo ci-après pendant le jeu « l’arrêt de bus ».
  •     

Vous pouvez aussi, comme ci-après, imprimer sur papier autocollant des médaillons avec les portraits des joueurs pour pouvoir les découper en cercle pour les coller sur des bouchons et obtenir des pions que l’enfant reconnaitra plus facilement. Avec leur portrait et le vôtre c’est plus facile de s’identifier au pion et pas besoin de surcharger la mémoire pour retenir la couleur avec laquelle on joue!

 

  • d’un dé avec des couleurs : que vous possédez ou bien que vous fabriquez comme décrit ci-dessus.
    Vous pourrez utiliser d’abord le dé de couleurs et ensuite, vous pourrez utiliser le dé avec des quantités (en écritures chiffrées ou en constellations).

  • un paquet de smarties, ou raisin sec, ou autre chose que l’enfant aime.

Première manche : l'enfant a gagné, je lui donne le smarties ! Tant pis pour moi ;-)
Première manche : l’enfant a gagné, je lui donne le smarties ! Tant pis pour moi 😉

 

Hé hé : revanche !! il a perdu, je peux manger le smarties !
Hé hé : revanche !! il a perdu, je peux manger le smarties !

 

Le but de ce jeu sera tout simplement d’arriver le premier afin de manger le smarties!

En tout premier lieu, faites glisser-sauter le pion de l’enfant depuis le départ jusqu’à l’arrivée afin qu’il visualise le trajet à parcourir.
Puis, on se met les pieds dans le départ, dans l’herbe, et on lance le dé, on déplace son personnage sur le premier rond de couleur qui correspond à la couleur du dé. Si il y a déjà un personnage sur la case, on va sur la prochaine case qui correspond à la couleur désignée.
La partie va être très courte. C’est voulu : l’enfant aura déjà à gérer tout ce qui a été mentionné plus haut.

Quelques règles pour l’enseignement

Il faut attendre et ne pas « presser » l’enfant car il doit avoir le temps de prendre les informations : normalement, vu qu’il y a un renfo à la clef, il doit comprendre que plus il lance rapidement, plus il aura le renfo rapidement et que plus on fait de parties, plus il aura de probabilités de gagner un smarties. Dans les tests que j’ai fait au cabinet, ils demandent en boucle à jouer au « jeu Smarties! »

  1.    ATTENTION : ne PAS VERBALISER lorsqu’on joue : pas de verbalisation du type : « à toi », « moi », « allez lance le dé », « déplace ton personnage », « c’est mamie qui joue maintenant », ou pire « allez joue après tu auras le smarties » etc, il faudra faire toutes ces guidances en guidances physiques, car :
    – On souhaite que l’enfant le fasse seul rapidement en réfléchissant (et donc qu’il infère le chainage complet : lancer le dé, déplacer le pion, attendre, lancer le dé, déplacer le pion, etc, …) et en s’engageant dans la tâche
    – Si il est verbal : on ne veut surtout pas qu’il écholalise des consignes en répétant bêtement : « lance le dé » alors qu’il est en train de lancer le dé.
  2.    Une fois que l’enfant a compris, il faut ARRETER les renfos alimentaires et passer à d’autres jeux de plateau car on ne peut pas dire que celui-ci soit trépidant ! Le but de ce jeu était uniquement de comprendre comment on se déplace avec des jetons sur un plateau de jeu.
Publié dans Aide à la création de supports, Compréhension, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Lexique - vocabulaire, Planification

Décris-moi ton Playmobil

Voici un nouvel article sur les playmobils !
Le précédent qui se trouve ici, était axé sur les objets Playmobil et abordait les RAFCC (caractéristiques /catégories / fonctions des objets).

Ici, il va s’agir d’apprendre à discriminer et/ou décrire tous ces petits personnages.

Tous les supports sont sur le même PDF : selon vos besoins et le niveau de l’enfant, vous pourrez imprimer uniquement les pages qui vous paraissent nécessaires.
Grâce à ce PDF vous allez pouvoir utiliser VOS propres playmobils !

Vous trouverez dans ce PDF :

Des fiches pour Boîte à Compter (Nathan) : pour les enfants qui ont l’habitude de trier en 1 pour 1, ils comprendront facilement ce que l’on attend d’eux.
On peut ensuite les faire verbaliser à chaque fois qu’ils posent « oui, cheveux blonds, oui, cheveux noirs, … ») ou pas.

Pictos séparés pour tris dans des grosses boîtes : vous pouvez découper les pictos un par un pour les désolidariser les uns des autres et ne travailler que certaines oppositions.
Pour complexifier beaucoup, vous pouvez aussi travailler sur des concepts tels que : « les cheveux gris » et à côté « les cheveux non gris » (donc où on mettra les blonds, les bruns, etc), mais attention, c’est beaucoup plus complexe que du simple tri avec des classes « pures ».

Pictos laissés assemblés : comme ils se présentent là, ils peuvent servir de supports de discussion pour des élèves verbaux mais qui ont besoin de s’organiser dans leurs discours pour décrire. Dans ce cas, vous ne découpez que les traits en pointillés. Vous pourrez utiliser un Velléda pour entourer ou exclure ou bien des sélecteurs tels que décrits ici.

J’ai essayé de dessiner tous les possibles avec les nombreux playmobils que j’ai mais s’il manque des critères à ajouter, je peux les ajouter !

 

Voici des exemples de mises en situation

En général, je commence avec le tri des bébés versus les adultes, puis, les bébés versus les enfants (comme ci-dessous) et enfin, je demande à l’enfant de trier les bébés /les enfants/les adultes (comme sur la photo de droite dans la triboîte rose)

Ensuite, je fais du tri de couleur de cheveux : c’est assez facile car il existe 5 couleurs relativement bien définies (dans le monde des playmobils, les nanas ne se font pas faire de mèches …) : ci dessous, on voit un tri avec uniquement 2 couleurs de cheveux (mais j’ai mis des enfants et des adultes, donc, c’est plus complexe que de ne prendre que des playmos du même âge). Puis, on voit dans la photo de droite le tri des couleurs de cheveux dans une Boîte à compter, donc, avec 5 possibilités de couleur.

   

Puis, les enfants peuvent trier le type de vêtement du bas : il en existe d’autres mais globalement ils sont soit en short, soit en pantalon, soit en jupe (j’ai exclu les robes, trop complexes à discriminer chez Playmobil où il y a une pliure centrale qui forme comme une ceinture).

Trier, tout âge confondus, les personnages en short de ceux en pantalon de ceux en jupe.
Trier, tous âges confondus, les personnages en short de ceux en pantalon et de ceux en jupe.

 

Ici, tri entre les pantalons et les short pour un enfant qui peinait à faire la différence.
Ici, tri entre les pantalons et les shorts pour un enfant qui peinait à faire la différence. Il n’y a pas de boîte car je voulais qu’il puisse bien voir la longueur du vêtement.

 

Puis, on peut trier par genre. Attention, c’est extrêmement stéréotypé chez les playmo : cette distinction homme/femme est complexe pour les enfants que j’accompagne.
Souvent, je passe par le tri « c’est une maman/papa » et après je glisse vers « femme/homme » et « dame/monsieur ». Je n’aime pas trop passer par « maman/papa » mais souvent, les enfants connaissent ce vocabulaire là.

Ensuite, on peut faire trier les types de vêtement, ou les couleurs des vêtements : exemple ci-dessous avec un enfant qui a voulu tous me les asseoir !! 😉

 

Passer à la discussion : le réceptif et l’expressif

Une fois que les tris paraissent faciles pour votre élève, qu’il a donc bien discriminé les différentes caractéristiques possibles d’un playmobil et SURTOUT qu’il soit capable de jongler d’une caractéristique à l’autre (trier par taille, puis par cheveux, puis par type de bas, etc, ..) vous allez pouvoir travailler en réceptif (donne-moi) et en expressif (dis-moi).

Exemples ci-dessous :

Là, je demande à l'enfant de me montrer le monsieur (=papa = homme) parmi une femme et un homme. Oui, il a bon.
Là, je demande à l’enfant de me montrer le monsieur (=papa = homme) parmi une femme et un homme. Oui, réponse correcte !

 

Dans l’exemple ci-dessous, l’enfant doit me dire de quelle couleur sont les chaussures de chaque personnage. Il verbalise donc : « chaussures rouges, chaussures noires, … »

 

Même principe ci-dessous : l’enfant doit me décrire les couleurs des habits. Je laisse encore la guidance avec le picto « tel vêtement » + « telle couleur ».

Il y a une erreur dans les illu mais j'ai corrigé dans le PDF entretemps!
Il y a une erreur dans les illu mais j’ai corrigé dans le PDF entretemps!

Description globale de personnages avec toutes les caractéristiques :

Exercice fait avec mon petit fana de playmobils ! 😉 il en choisit un dans la caisse de playmo et on tente de parler de ce bonhomme grâce aux guides visuels : il entoure avec les pastilles de sélection (voir cet article où j’explique comment faire).

          

On peut évidemment travailler aussi avec des exclusions : dans cet exemple, je demandais à l’enfant « est-ce que ton playmobil est adulte? » « non » et je barrais adulte. « Et est-ce que c’est un bébé? » « non » alors je barrais bébé et donc, c’est un enfant. Ceci permet de travailler le fait de répondre à des questions simples mais aussi de commencer à préparer le « qui est-ce? » où il pourra lui-même poser des questions pour deviner un personnage précis (je prends en photo un seul playmobil avec mon téléphone et l’enfant doit deviner lequel j’ai photographié!).

 

Les inventaires : 11 pages pour répertorier les personnages

Une fois que l’enfant sait bien trier selon toutes les caractéristiques comme on l’a fait plus haut. Voici une suite possible : faire des inventaires.

Cette compétence est importante car elle permet de s’organiser y compris sans langage (donc très arrangeant pour les enfants en difficulté que nous avons).

Cette activités est particulièrement adaptées pour les jeunes avec handicap qui participeront à des ateliers de conditionnement par exemple. Cependant, ces tâches permettent également à tous d’organiser des données en tableau et de savoir les exploiter pour tirer une information nécessaire.

L’idée ici est de prendre une poignée de personnages Playmobils : au début que vous trierez afin qu’ils répondent aux critères attendus, puis, sans trier et là, le jeune devra s’arranger avec les quantités « zéro » ou bien les caractéristiques qui n’apparaissent pas dans le tableau.
Les pages d’inventaire sont de plus en plus complexes avec de plus en plus d’entrée.

 

Conseils et remarques :

—  Adapter les quantités de playmos au niveau de l’enfant.
— Pas besoin de beaucoup de playmobils car l’objectif n’est pas le dénombrement mais l’organisation dans ledit dénombrement.

Ces documents permettront de :

  • Favoriser la flexibilité car il faudra parfois regarder la couleur des cheveux, parfois la couleur des chaussures, etc.
  • S’organiser méthodiquement pour effectuer une tâche : l’enfant devra être aidé au début pour organiser son tri de façon à ne compter qu’une fois chaque personnage mais à les compter tous
  • Comprendre que « zéro » est l’absence de quelque chose
  • Entraîner la planification dans des tâches multiples
  • Pouvoir ajouter un critère qui n’est pas stipulé -> gérer un problème inattendu. Par exemple, « autre couleur » où il faudra ajouter « violet » car il n’apparait pas dans la liste initiale.
  • Croiser des données et répondre à des questions avec plusieurs critères, …

Bref, fonctions exécutives à fond : planification, anticipation, flexibilité, inhibition, maintien attentionnel, etc !

Je continuerai certainement ces exercices avec des totaux afin de pouvoir poser des questions du type : « combien d’enfants en tout ? » et « combien d’enfants ont des bottes ? »  😉

 

Exemples pratiques :

Ci-dessous, le jeune avait laissé les personnages en tas et il dénombrait sans exclure ceux déjà dénombrés, résultat : pas trop d’erreurs lorsqu’on était dans des petits tableaux mais complètement perdu lorsqu’il a du remplir des tableaux avec plus de critères ou plus de personnages!
J’ai donc guidé pour qu’il fasse des petits tas (comme ci-dessus mais cette fois, il doit s’organiser sans désignation des tas!!)

et il a vite compris et a continué à faire des petits tas pour les autres critères. A voir si il va adopter cette stratégie là lors de nos futurs inventaires dans les semaines à venir.
Ci-dessous, il doit trier les « Bruns » des « pas bruns » et là, encore une fois, c’est difficile dans la catégorie « non bruns » de mettre plusieurs couleurs de cheveux … mais il a réussi !  😉

Ici, c’était le même jour, il a voulu s’organiser tout seul et il a fait un mix de nos deux stratégies : il a cherché à s’organiser mais en les plaçant dans les cases du tableaux, donc pas tres pratique et rapidement brouillon ! C’était certainement plus économique mentalement que de « réinventer des tas un peu plus loin mais on tient de bon bout! Je l’ai juste aidé à séparer un peu plus les deux tas … mais pas mal ! C’est marrant de pouvoir voir comment l’enfant s’organise grâce aux manipulations qu’il fait avec les playmos, on voit les stratégies et les changements de réflexion en fonction de comment il manipule les critères.

Voilà, cet article est rédigé un peu différemment des autres mais j’ai mis plein d’exemples de mises en situation en séance afin de donner des idées d’exploitation du PDF. N’hésitez pas à me soumettre vos idées et remarques pour que je puisse les ajouter !

Publié dans Aide à la création de supports, Apport théorique, Contrôle inhibiteur, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Mémoire de travail

Le début de la compréhension complexe : combiner !

J’aime beaucoup cette activité que je fais avec tous les enfants que j’accompagne, à un moment ou un autre.
Il s’agit pour l’enfant d’écouter attentivement pour me donner le bon élément. C’est le début de la compréhension « complexe » car on va associer 2 éléments.

Voici un article assez détaillé que j’ai rédigé pour une maman en visio mais qui peut servir à d’autres qui me liront.

Pré-requis : l’enfant connait en RECEPTIF les couleurs et les noms des items que vous allez choisir.

Pour cette activité, il va vous falloir au minimum 3 items de 3 couleurs différentes ( = 9 objets, si vous suivez bien). En recherchant dans vos armoires, vous allez trouver facilement …

Ci-dessous, j’ai pris des légos, des feutres, et mes pingouins.

 

Activité préparatoire : s’assurer de la bonne connaissance en réceptif

Pour vous assurez que l’enfant connaisse les termes (items et couleurs choisis), vous commencez par présenter sur la table :
— un même élément de 3 couleurs différentes, par exemple : 1 légo rouge, 1 légo bleu et 1 légo jaune. Vous demandez à l’enfant « donne/montre le rouge » puis vous évaluer toutes les couleurs une par une.
— un élément différent d’une même couleur, par exemple : 1 feutre jaune, 1 pingouin jaune et 1 légo jaune. Vous demandez à l’enfant « donne/montre le légo » puis vous évaluer les autres items (ici : pingouin et feutre)
Si l’enfant y arrive, vous pouvez continuer la lecture, sinon, il faut entrainer cette tâche.

 

Discriminer les deux critères : item + couleur.

Puis, vous allez présenter l’activité comme ci-dessous : en 3 tas bien distincts (pour que vous puissiez guider physiquement, en enseignement sans erreur, plus facilement) , en triant par ITEM (c’est très important car en français, c’est le premier terme que l’enfant entend quand on lui donne une consigne du type « donne moi le ITEM » de telle couleur.

Vous allez ensuite demander :
« donne-moi le LEGO …. (et vous orientez sa main au dessus des légos) ….. ROUGE ….(et vous orientez sa main sur le légo qui est rouge). Il faut guider systématiquement pour que l’enfant ne tâtonne pas et qu’il ait la réponse correcte tout de suite : c’est grâce à cela qu’il comprendra. Ensuite, quand vous sentez que l’enfant oriente sa main vers le bon tas d’items lorsque vous parlez vous pourrez estomper votre guidance physique.

Lorsque l’enfant est à l’aise avec l’exercice ci-dessus où tout est bien séparé, vous allez rapprocher les tas et commencer à mélanger les éléments de façon à obtenir un tas mixé. Vous allez ensuite demander à l’enfant de vous donner tel item de telle couleur. Cette présentation est beaucoup plus complexe mais c’est la compétence que l’on vise : qu’il puisse sélectionner 2 composants sans guidance environnementale, sans petits tas.

 

On peut alors faire l’exercice avec plein d’items différents, en changeant le vocabulaire avec ce que vous avez chez vous : des couverts plastique de couleur, des grenouilles sauteuses, des pinces à linge, des lettres magnétiques, des dés de couleurs, etc .. et si vous n’avez pas, vous pouvez vous procurer ce genre de petits objets bien utiles dans les discounts.

Voici le même exercice avec cette fois 4 items : gobelets (bluff dice de chez Action à 3€), des lettres, des dés et des pinces à linge. Le tout présenté encore en petits tas pour aider l’enfant.

Voici une vidéo avec couleurs et formes :
On voit que le petit garçon se trompe, je fais donc une procédure de correction d’erreur (à 0.24 minute).
Cette évaluation de vb mapp correspond au domaine Réponse de l’Auditeur, jalon 11 : l’enfant doit sélectionner un item d’une certaine forme et d’une certaine couleur (exemple : le carré rouge) dans un ensemble où il y a d’autres items de même forme ou de même couleur. La probabilité de se tromper est donc accrue. On s’assure que l’enfant ne traite pas les couleurs comme nom ( le rouge) mais comme adjectif (un quelque chose donné qui est de cette couleur, en l’occurence rouge).

 

Niveau champion du monde ci-dessous avec 7 items différents !

Discriminer les deux critères : quantité +  couleur

Cette activité peut être réalisée en imprimant des PDF gratuits sur ce site : les cartes du speed des habits ou encore les constellations de dé ici

Voici un nouveau support que j’ai dessiné (attention au format : vous pouvez réduire la taille en imprimant « 2 pages par feuille ») : vous pouvez ôtez les écritures chiffrées pour ne garder que les constellations de dé colorées et vous donnez la consigne : « donne le 4 rouge », … puis vous mélangez avec d’autres objets comme ci-dessus et demandez : « donne le légo vert », « donne le légo orange », « donne le 5 vert », etc, …

Pour obtenir le PDF, cliquez sur l’image :

Discriminer les deux critères : taille +  couleur

On peut facilement travailler cela grâce aux gobelets gigogne qu’on a tous à la maison (ou en brocante pour 1€). Moi j’utilise 2 lots pour ne pas avoir de risque de biais mais un seul est suffisant quand même pour avoir 2 tailles dans 3 couleurs.

Ci-après, j’ai 3 couleurs et 2 tailles, rangées : c’est relativement facile.
Je demande à l’enfant de me donner « le grand bleu »

Ci-dessous, plus complexe : ils sont mélangés et il y a 2 tailles dans 3 couleurs. Je demande alors de façons mixées : « donne le grand rouge, le petit vert, le petit rouge, le grand bleu, … »

Ces gobelets sont des outils sympas pour travailler cette compétence.
On peut aussi travailler les comparaison si on a 2 lots : donne moi un de la même taille, un de la même couleur, etc …

Discriminer les trois critères : taille + forme + couleur

Pour travailler cette activité, vous pouvez télécharger le PDF que j’avais fait pour adapter le jeu « menu bien épicé ».

Pour débuter, vous pourrez extraire 2 critères, par exemple la taille et la couleur et ne prendre que des ronds par exemple.

Puis, complexifier la tâche avec toutes les images du PDF, donc les 3 critères.
Lorsqu’on verbalise, on dit : un « grand carré vert », c’est-à-dire : « taille forme couleur », donc, pour aider l’élève, vous allez faire des tas de pictos d’abord par tailles (un tas de grand et un tas de petit), et décomposer ces tas en types de forme (rond, triangle, carré) puis en couleurs. Ainsi, vous allez pouvoir le guider physiquement en enseignement sans erreur.

Pour travailler le item + taille + couleur, il y a les petits sujets en plastique de chez Learning Resources, appelés compteurs, qui sont bien pratiques car ils ne diffèrent que par ces critères :

Vérifier que l’enfant discrimine « petit » et « grand » avec uniquement 2 sujets identiques, sauf en taille.

Maintenant, on présente des lapins de 3 couleurs dans 2 tailles différentes : on donne une consigne du type couleur + taille « petit lapin rouge ». Le fait qu’il n’y ait que des lapins rend le travail légèrement plus facile que ce qui va suivre.

Idem mais les sujets sont mixés alors c’est plus complexe!

Mettre tous les rouges

Pour aller plus loin …

Pour travailler le 2 critères, vous pouvez vous servir de beaucoup de jeux très répandus, tel que des jeux en bois avec des formes variées.

Pour 3 critères, il y a aussi des jeux du commerce que j’ai déjà présenté ici : Catch it 3 critères (animal, couleur, motif), Candy (couleur, couleur, couleur),

Le super jeu Un menu bien épicé (cliquer pour aller sur l’article dédié) vous permettra de travailler 4 critères : forme + couleur+ taille + motif !

 

Il est également intéressant de pouvoir faire verbaliser l’enfant et non de travailler uniquement en réceptif. Pour cela, il y aura un autre article avec d’autres PDF bien pratiques pour faire parler les enfants !  😉

Publié dans Aide à la création de supports, Compréhension, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives

Jeu de flexibilité mentale autour des habits

J’ai dessiné ces cartes afin de pouvoir réaliser une multitudes d’activités de flexibilité mentale autour du vocabulaire simple des vêtements : lexique qui doit être priorisé avec les enfants avec handicap.
En effet, il existe beaucoup de jeux avec des girafes, baleines, formes géométrique mais il faut garder en tête qu’il est préférable de toujours commencer par du FONCTIONNEL : c’est-à-dire du vocabulaire que l’enfant pourra réinvestir tout de suite et qui lui sera utile dans son quotidien. Bien entendu, une fois ces items utiles acquis, on pourra augmenter son répertoire dans tous les domaines : animaux, transports, et autres.

Vous trouverez un article générique qui explique le début de la compréhension complexe avec le fait de combiner un nom et des adjectifs par ici. Je vous conseille de le lire avant de lire cet article.

(Cliquer sur l’image pour obtenir le PDF)

Dans le PDF vous trouverez :
– 69 cartes avec des vêtements de couleurs différentes et en quantités variables
– des pictogrammes pour trier
– la possibilité de construire un dé.

 

Première étape : du tri « simple ».

Le fait de trier un même ensemble selon différents critères est une compétence importante à développer et qui est nécessaire dans les jeux de société « débutants ».
Plastifiez les pictos et découpez-les un par un : disposez-les sur la table ou au dessus de boîtes de tri.
Vous allez pouvoir faire trier à votre élève selon :
– le type de vêtement
– la quantité
– la couleur
Je vous conseille de ne PAS commencer par le tri de couleurs car c’est en général bien acquis par les enfants. Si vous le faites, l’enfant risque d’avoir plus de difficulté à trier ensuite par types d’habit ou par quantités.

 

Alors, par exemple, pour un enfant débutant, vous pouvez sélectionner 3 types d’habit uniquement et les prendre tous de la même couleur pour faciliter la tâche. Par exemple l’enfant devra trier des slip / pantalons /chaussettes et vous ne donnerez que des vêtements verts.
Puis, vous augmentez la quantité jusqu’à ce que l’enfant soit en capacité de trier les 6 types de vêtement du jeu comme sur l’exemple ci-dessous :

Ensuite, vous reprenez avec 3 types de vêtement mais vous introduisez une couleur et vous augmenterez les quantités comme sur la photo ci-dessus.
ATTENTION ; c’est sur cette tache que les difficultés commencent!

Par exemple, dans la situation en photo ci-dessous : l’enfant doit trier le tas de cartes par type de vêtements. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’il croise ce genre de configuration :

   

On voit ci-dessus que la carte à trier est : « culottes oranges ». L’enfant doit donc le mettre sur le tas « culotte » MAIS comme il y a un « t-shirts oranges » (bien positionné sur le tas des t-shirts) l’enfant va avoir la grosse tentation de ne pas inhiber la couleur au profit du type de vêtement : il est fort à parier que l’enfant va mettre le orange avec le orange car visuellement la couleur orange est très prégnante.

La difficulté est la présence de la même couleur alors qu’on est en train de trier par vêtement. Il va y avoir conflit cognitif. Il y aura le même problème si l’élève trie par quantité et qu’il voit sur le haut des tas un même vêtement : il aura tendance à ne pas l’inhiber et sera enclin à apparier par types de vêtement au lieu de ne se centrer que sur la quantité.

C’est EXACTEMENT là que tout le travail se joue : parvenir à trier de façons différentes un même ensemble d’items. En bas de cet article, vous trouverez des exemples de matériels (que vous avez peut-être à votre disposition!) avec lesquels vous pourrez travailler cette compétence.

 

 

Traduire une carte en un ensemble de pictos … et inversement

Par exemple : avec un ensemble de pictos : « 3 / pull / vert » l’enfant devra sélectionner parmi 3 (voire plus) la carte avec les 3 pulls vert. Afin que l’enfant comprenne mieux nos attentes, faites une guidance environnementale en créant un espace « pose la bonne carte ici ».

Ensuite, on peut travailler dans l’autre sens : on sélectionne une carte et l’enfant doit décomposer cette carte en critère :
Exemple : la carte avec 2 chaussures jaunes, l’enfant doit coder : « 2 / chaussures / jaune »

On peut également faire ce travail avec les « panneaux » non découpés : l’enfant sélectionne avec les sélecteurs transparents les critères adéquats :

 

Comprendre les questions : quelle couleur? qu’est ce que c’est? combien il y en a? puis  comment? quoi? combien?

On pourra ensuite travailler l’écoute de la question « c’est quelle couleur? » et l’enfant doit répondre une couleur et non pas une quantité ou un nom d’habit. Pareil pour les autres questions. Ces questions pourront ensuite être mixées « c’est quelle couleur? », « c’est quelle forme? », « c’est quelle forme? », « c’est quelle forme? », « c’est quel habit? », « c’est quelle couleur? », et il faudra que l’enfant ait la compréhension de la question mais aussi la flexibilité mentale pour alterner les questions sans se tromper.

En montrant les « affiches » des 3 catégories comme ci-dessous :

Je demande à l'enfant : "c'est quelle couleur?" et je lui montre l'affiche avec les 6 couleurs pour le guider et qu'il ne me réponde pas "6" ou "chaussettes".
Je demande à l’enfant : « c’est quelle couleur? » et je lui montre l’affiche avec les 6 couleurs pour le guider et qu’il ne me réponde pas « 6 » ou « chaussettes ».

 

Même principe que ci-dessus : je demande "il y en a combien?" et je guide pour qu'il réponde grâce à l'affiche des chiffres.
Même principe que ci-dessus : je demande « il y en a combien? » et je guide pour qu’il réponde grâce à l’affiche des chiffres.

 

Ici, c'est plus complexe. Je mets les 3 affiches et je pointe celle en rapport avec ma question orale : cette configuration demande plus de concentration que les deux précédentes. Cela permet d'estomper les guidances des affiches.
Ici, c’est plus complexe. Je mets les 3 affiches et je pointe celle en rapport avec ma question orale : cette configuration demande plus de concentration que les deux précédentes. Cela permet d’estomper les guidances des affiches.

 

Le jeu de dés et des tapettes :

Fabrication du jeu

Pour créer ce jeu, il faut acheter (chez Action ou autres) des gros carrés de bois, puis vous les peignez en blanc :

   

Découpez SANS LES plastifier une série pictos comme ci-dessous :

Découpez les images (non plastifiées donc) une par une.
Collez ces images sur vos 3 cubes de bois blancs en formant donc : un dé avec les types de vêtement, un dé avec les couleurs et un dé avec les quantités.
Passez ensuite 2 couches de vernis pour assurer la longévité des images collées sur le dé. (vernis de chez ACTION en petit contenant : environ 2€)

Votre jeu est prêt !

 

Préparer au jeu

 

Ce jeu se joue avec des dés : je vous conseille donc la lecture de l’article sur les lancés de dés qui se trouve ici.

Afin que l’enfant se familiarise avec le futur jeu à plusieurs joueurs, entrainez le de maniere progressive. Préparez 2 dés et 3 ou 4 cartes dont une qui correpond aux critères du dé. L’enfant doit prendre la bonne carte et la garder à côté de lui.
Ensuite vous pourrez augmentez la quantité totale de cartes.

Règles du jeu

On peut jouer à la manière d’un UNO ou à la manière d’un jeu SPEED.

Sinon, je vous propose ma règle :

On lance 2 dés, les joueurs doivent attraper le plus rapidement possible une carte qui correspond (si possible avec des tapettes ventouse, c’est quand même beaucoup plus rigolo!!) et ensuite, le joueur qui vient de finir son lancé choisis 2 dés (sur les trois) qu’il donne au joueur suivant. Et ainsi de suite.

On  peut choisir de jouer avec les 3 dés : il n’y aura qu’une seule carte « attrapable » et parfois, il n’existe aucune carte correspondante aux 3 critères, dans ce cas, le joueur doit verbaliser le 1er « il n’y en a pas ».

L’avantage de jouer avec uniquement 2 dés est qu’on peut choisir les critères à sélectionner et du coup, mettre l’autre en difficulté (ou non) en lui donnant un dé avec des critères qui lui sont plus complexes à sélectionner. De plus, il y a plusieurs possibilités de cartes avec un lancé de 2 dés alors plusieurs joueurs peuvent gagner des cartes sur le même tour.

 

 

En vrac, du matériel avec lequel travailler la flexibilité cognitive dans le tri :

Avec les compteurs de chez Learning Ressources : on peut trier par quantité, par couleur et par animaux

 

Jeu PIPPO de chez Gigamic ; trier par couleurs et par type d’animal :

Jeu Match Master où on peut trier par quantités, couleurs et animaux :

Jeu CATCH IT, de chez Goula, où on peut trier 3 types d’animaux, 3 motifs et 3 couleurs :

 

COLORAMA ou bien tous les jeux de formes et couleurs qu’on a tous dans nos placards :

UNO : qu’on peut trier par couleurs ou par chiffres et bien d’autres encore !!

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Introduction au Qui est-ce ? un début aménagé

Voici l’article bien attendu sur l’introduction aux jeux du type « qui-est-ce? » que personnellement, j’adoooooooooooooore !  <3
Vous trouverez dans cet articles un PDF gratuit avec des bonhommes simples afin de travailler des notions-clefs d’exclusion et de sélection.

Ce support : « Trouve-moi » est adapté aux élèves qui apprennent mais aussi aux plus à l’aise, comme par exemple des lecteurs qui devront sélectionner après avoir lu un descriptif.

A vos imprimantes!

J’avais déjà rédigé un grand déroulé qui traitait de : « La négation : pas, sans, aucun, ni ni. »  

Il était question dans cet article de faire comprendre à notre élève l’idée de la négation : ce n’est pas chose aisée et cet apprentissage demande beaucoup de guidances et de patience pour l’enfant et pour l’enseignant.
Nous partions alors d’illustrations avec que des portraits, tous identiques exceptés nos critères ; chapeau ou lunettes ou les deux ou rien, et pantalon ou t-shirt ou les deux ou rien.

Voici donc le niveau supérieur ; les couleurs interviennent et des critères sont ajoutés.

Les bonhommes sont toujours strictement identiques afin que l’enfant puisse bien se focaliser sur les indices à traiter. De plus, il n’y a que des garçons : la différence de genre étant très complexe pour les enfants que je suis. Je dessinerai néanmoins peut-être une version « fille » ultérieurement.

Dans le PDF gratuit à télécharger vous trouverez :
– des pictogrammes habits et accessoires (chapeau, lunettes, t-shirt, pantalon et short)
– ces mêmes pictogrammes mais barrés d’une croix rouge
– des pictogrammes couleurs
– les cartes des bonhommes
– une page de couverture pour ranger dans une pochette transparente.

Comme d’habitude, vous imprimez et plastifiez. ATTENTION ; pensez à numéroter le dos des cartes des personnages dans l’ordre du PDF, ca vous facilitera la tâche pour vous repérer ensuite.
Il y a également une feuille afin de colorier pour ceux qui n’ont qu’une imprimante noir et blanc ou les intervenants qui voudraient du consommable en les coloriant, barrant ,etc, …

 

ASTUCE :

Je vous conseille de vous faire des croix transparentes d’exclusion (voire même des cercles de sélection) . Cliquez sur l’image pour le fichier et ici pour l’article avec les explications.

 

 

Afin de bien exploiter ce document, je vous conseille de relire l’article antérieur dont je parlais ci-dessus :  « La négation : pas, sans, aucun, ni ni. »   .
Les premières étapes vont être sensiblement les mêmes : du tri du tri du tri !!!  🙂

Pour tous les exercices qui vont suivre, j’ai séparé mes pictos en 2 lots : la première page avec les cartes de 1 à 12 et la seconde page avec les cartes de 13 à 25. Dans ma version prototype, j’ai écrit au marqueur les chiffres …

 

Exemples d’exploitations autour de ce support, avant d’y jouer de façon plus « classique »

Trier dans tous les sens

Idée 1 : Critère ou non critère.
Avant, j’utilisais « lunettes » VS « lunettes barrées » mais maintenant je préfère utiliser « lunettes » VS « croix rouge » car je trouve que pour un apprenant c’est peut-être plus clair si le critère n’est pas du tout représenté. A voir à l’usage, cependant, j’ai quand même fait les deux versions pour tester avec les enfants.

Trier ceux qui ont des lunettes de ceux qui n'en n'ont pas.
Trier ceux qui ont des lunettes de ceux qui n’en n’ont pas.

 

Idée 2 : Critère à double composante (vêtement +couleur).
Il faut donc séparer les pantalons bleus des autres : il faut exclure : ceux qui ont un pantalon d’une autre couleur (tous, sauf bleus) ainsi que ceux qui portent les shorts bleus, les éventuels tout nus (il n’y en a pas ;-p) …
Pour les enfants plus en difficulté, vous pouvez colorier un pictogramme de « pantalon bleu » plutôt que d’utiliser le pictogramme composé « pantalon + bleu ».

Trier ceux qui ont un pantalon BLEU de ceux qui n'ont pas de pantalon BLEU.
Trier ceux qui ont un pantalon BLEU de ceux qui n’ont pas de pantalon BLEU.

 

Idée 3 : Critère A versus critère B.
Ce tri là est spécialement pour un de mes enfants qui ne différencie pas un pantalon d’un short mais je pense que d’autres sont dans son cas ! De quoi travailler la discrimination visuelle et la verbalisation. Si l’enfant ne connait pas du tout « short », il faudra lui faire trier des vrais shorts et des pantalons à lui pour que la différence soit plus visible.

 

Sélectionner dans tous les sens un habit

Idée 1 : On donne à l’enfant des indices : diverses présentations sont possibles :

— PHOTO de gauche : « un pantalon + rouge », il devra alors sélectionner dans un tas les bonhommes éligibles. On laissera donc tous les autres de côté. Ici, il y a 2 bonhommes avec un pantalon rouge.
— PHOTO de droite : autre présentation. On montre les deux pictos « un t-shirt + rouge » et l’enfant doit barrer (mettre une croix) sur ceux qui ne répondent pas au critère et ensuite, poser un cercle sur ceux qui sont sélectionnés. On entoure donc les t-shirts rouges et on barre tous les t-shirts non rouges.

     

Idée 2 : Travail que l’on a des difficultés à présenter en général : le faire dans l’autres sens!!. On présente quelques bonhommes (ici 4) et on sélectionne quelques bonhommes (ici 2) qui répondent à un critère (t-shirt jaune) et l’enfant doit extraire les caractéristiques de cette sélection. Ici, les deux bonhommes ont un t-shirt jaune.
Dans cet exemple, c’est extrêmement guidé : le critère est très visible (j’ai choisi la couleur du t-shirt et non des lunettes!), le cercle de sélection est sur le t-shirt et non sur le bonhomme et j’ai sélectionné déjà le picto t-shirt et donc, l’enfant aura à sélectionner uniquement la couleur de ce dernier.

Petit à petit, on pourra demander à l’enfant « pourquoi on peut mettre ces deux-là ensemble? » « qu’ont ils en commun? » « pourquoi sont-ils différents des autres? » etc, …

 

 

Sélectionner un bonhomme avec une tenue composée de plusieurs habits.

Une fois que l’enfant a compris comment on sélectionne un habit (donc : tel habit déjà colorié (ex: picto pantalon bleu), ou tel habit + telle couleur (ex: picto pantalon + picto bleu) ainsi que ceux négatifs, qui sont beaucoup plus complexes mais néanmoins TRES UTILES : (ex: « lunettes barrées » = absence de lunettes) on va pouvoir cumulés les vêtements pour retrouver le bon bonhomme parmi tous les personnages habillés différemment.

Etape 1 : on place 2 pictos positifs (sans négation) et on présente 2 bonhommes à l’enfant : l’enfant doit placer chaque bonhomme à coté/en dessous des pictos corrects.
Ci-dessous : on voit que selon ce que l’on présente, la difficulté est différente.
Dans le premier exemple : tous les habits sont différents donc, peu d’erreur possible.
Dans le second : il faut que l’enfant regarde bien les DEUX éléments car les deux bonhommes ont des pantalons gris. Ici, souvent les enfants posent le premier qu’ils prennent, au hasard.

Ci-dessous, on a deux personnages avec le t-shirt gris mais  « t-shirt gris » est associé à « lunettes noires » donc, il n’y a plus qu’un seul possible.
La seconde association est plus facile car les caractéristiques « lunettes rouges » ou « le pantalon noir »,  ne correspondent qu’à un des deux personnages, l’autre n’ayant ni lunettes rouges ni pantalon noir !

Il faut donc faire attention quand on travaille les « qui-est-ce à bien sélectionner nos personnages car la difficulté dépend des personnages présentés à l’enfant.

Etape 2 : on va introduire des négations : attention, il faut que l’enfant maitrise bien avec un seul critère (voir ci-dessus). Par exemple on présente deux bonhommes un avec et un sans lunettes. On montre le picto « lunettes barrées » et on dit « sans lunettes » en tendant la main et l’enfant doit être capable de nous donner le bon.

Ici, il va être question de mixé des critères positifs ainsi que des négations. Ci-dessus, c’est facile car il n’y a qu’un seul t-shirt vert et qu’un seul pantalon vert. Cependant, je voulais voir comment l’enfant allait se débrouiller avec 2 habits différents de la même couleur. Si l’enfant se base plus sur les couleurs que sur la forme, l’enfant a des risques de se tromper.

Les tris peuvent également se faire dans des Boîtes à tri, l’enfant reconnaitra bien le format de l’exercice et il inférera bien la consigne :

 

Demander à l’enfant de coder lui-même les indices :

En appuyant sur l’image, vous pouvez créer des bandes de descriptions, elles ont plusieurs avantages :

  • Elles permettent aux enfant de bien regarder l’image à traiter pour pouvoir colorier tous les éléments en décomposant l’image.
  • De plus, lorsqu’il manque un accessoire au bonhomme, l’enfant qui doit le colorier va être « bloqué » et c’est le moment où vous pouvez appuyer sur « oohhhh il n’y en a pas : il n’y a PAS de chapeau ! » et guider l’enfant physiquement pour qu’il barre le dit accessoire.
  • Elles vont pouvoir être utilisées ensuite dans l’autre sens : l’enfant pourra la semaine suivant apparier la bande qu’il a colorié au bon bonhomme !

La partie arrondie sert à inscrire le numéro ou le prénom du bonhomme (à venir dans la partie texte) : pour ma part, j’ai décidé de numéroter le dos de mes cartes bonhommes et j’inscris donc ce numéro dans l’arrondi de ma bande pour que l’enfant s’autocorrige.

Dans la série 2, les bonhommes peuvent porter des pantalons ou des shorts. Selon le niveau de l’enfant, vous pouvez : sélectionner pour lui la bonne bande avec pantalon OU short ou sinon lui donner une bande où il y a pantalon ET short et où l’enfant devra barrer l’habit non concerné et colorier le bon. (comme sur la photo ci-dessous)

         

Sur la photo ci-dessous, l’enfant colorie le descriptif de son personnage : on barre le chapeau et les lunettes, on colorie le t.shirt en jaune et le short en rouge. Cela permet de soutenir le langage de descrpition qui est souvent complexe au départ.

 

 

Pour les enfants lecteurs, voici les descriptifs correspondants aux bonhommes : au dos, il y a des numéros qui correspondent à une  numération de 1 à 12 dans l’ordre du PDF.
Il faut donc imprimer, plier en deux le document sur le pli central, coller puis plastifier :

 

Ci-dessous : un exemple d’association texte et image avec un enfant non lecteur. Je lis la carte et je lui tends, il doit la poser sur le bon personnage :

Enfin, avec un tableau de question, l’enfant pourra cocher oui/non d’apres un critère choisi

 

Conseils et autres jeux sur cette base.

De nombreux qui-est ce existe, de toutes les formes et sur beaucoup de thèmes. Attention cependant : un thème peut être attractif mais pas du tout adapté à l’enfant. Regardez bien la clarté des dessins et les détails avant de sélectionner un qui-est ce pour un jeune qui apprend.

Au niveau de la forme, je vous conseille quand même ceux avec des petites fenêtres à manipuler. Ils sont souvent plus complexes mais la manipulation est attractive. Si votre élève est vraiment en difficulté, l’idéal est d’acheter un jeu qui-est ce bon marché (d’occasion par exemple) et de faire des petites étiquettes simplifiées en fonction des intérêts de votre enfant (Monsieur Madame? Barbapapa? Hello Kitty?)

Voici une forme bidouillée d’un jeu du commerce :
Celui-là est à la base un qui-est-ce électronique (je n’ai jamais mis les piles) : les planches sont assez complexes avec des éléments très chargés et pleins de détails : des têtes de personnages, des animaux caricaturés, des portraits en caricatures, ainsi que de l’électroménager (on aura donc des questions du type : « est-ce que ca fait du chaud? » « est-ce que ça se trouve dans une cuisine? », bien intéressant aussi lorsqu’un travaille les caractéristiques)

Pour avoir le côté fun du support tout en étant dans quelques chose de facile, j’avais dessiné rapidement des personnages avec des critères très simples : tête ronde/carrée/triangle, pantalon : bleu/vert/rouge, sourire : content/mécontent, Yeux verts/bleus, lunettes ou pas de lunettes et chevelure : jaune ou marron. (je peux photocopier mon dessin si vous avez ce qui-est-là)

      

Au fur et à mesure du temps, j’ajouterai des supports à base de ce PDF. Notamment des documents avec de la compréhension écrite pour mes petits lecteurs ainsi que des tableaux de données à remplir. Les nouveautés seront postées petit à petit sur la page Facebook « autismenjeux ».

Publié dans Aide à la création de supports, Boîte d'enchainements, Outils d'autonomie

Classeur d’autonomie

Attention, ce support est souvent mal utilisé.

Le principe et l’utilité du recours à ce format d’activité.

Ces planches d’exercices, (organisées en classeur ou non) permettent de travailler le fait que l’enfant soit complétement autonome dans des tâches qui se succèdent. Compétence essentielle dans la vie car à quoi sert-il d’enseigner des choses à un élève si ce dernier a toujours besoin qu’on l’assiste? Normalement, si l’enfant « sait le faire » comme on me dit souvent, il doit savoir le faire …. seul.

1) L’enfant va apprendre grâce à cela à s’organiser autour des tâches à réaliser. Il devra « penser » à tourner les pages ou à reprendre une planche d’exercice. Il sera responsable de son engagement en se « réservant ». Cela permet de travailler les fonctions exécutives :  initier, planifier, enchainer, exécuter !

2) En plus de la capacité à enchainer des tâches, personnellement, je trouve que c’est aussi une grande arme contre un mal qui touche presque SYSTEMATIQUEMENT les enfants avec handicap : la DEPENDANCE à l’adulte et/ou à la guidance.

3) Cela permet de glisser tous les enseignements que vous voulez maintenir auprès de votre enfant pour ne pas qu’il oublie : vous pourrez donc glisser tous les objectifs d’apprentissages à maintenir.

4) Cela permet à l’enfant d’être occupé de façon « constructive » : il révise, il est calme, il est seul. Ca lui évite de déambuler, de faire des bêtises, de stéréotyper dans son coin …

 

Choisissez donc uniquement les pages que votre enfant est en capacité de faire seul, sans aide.

DONC il ne faut mettre dans le classeur que des choses acquises pour l’enfant en question.

Pourquoi les éboueurs courent dans leur tournée ??
Adopter le « fini quitte » fait que l’enfant se dépêchera, comme nous lorsqu’on fait une tâche rapidement pour être « tranquille » après.

 

D’un point de vue matériel.

Il s’agit d’exercices dont la consigne est induite : apparier des images identiques, non identiques voire des concepts.
Si votre enfant ne sait pas apparier (identiques et non identiques), allez sur les articles qui traitent de cette question en tapant les mots clef dans le moteur de recherche du site et revenez quand l’enfant a acquis la compétence. Ici, on n’apprend pas à apparier mais à enchainer les tâches d’appariements !!

 

Exemples d'appariements strictement identiques, enfin, à part la couleur ! ;-)
Exemples d’appariements strictement identiques, enfin, à part la couleur ! 😉

 

Exemple d'appariements : les mêmes syllabes, en écritures capitales mais police qui diffère.
Exemples d’appariements : les mêmes syllabes, en écritures capitales mais police qui diffère.

 

Il y a plusieurs formats de présentation possibles. Ce peut être un classeur où l’enfant tournera les pages, ou bien des pages « volantes » posées sur la table en haut à gauche de l’enfant, que l’enfant devra prendre, placer devant lui pour travailler puis devra poser une fois terminée sur un emplacement en haut à droite. Moi, personnellement, je préfère les planches à prendre et reposer.

Règles d’or :

— On choisit correctement les fiches pour chaque enfant : on ne sélectionne que des concepts acquis car l’enfant ne doit pas apprendre sur ces supports, il doit « réviser » et enchainer seul ses exercices.

— On varie les supports : plaisir de découvrir les nouvelles images et activités. Vous aurez obligatoirement des troubles du comportement si vous ne le faites pas : personne n’aime qu’on lui fasse faire les mêmes choses 10 fois de suite.

— On jauge le nombre de pages en fonction de l’élève. Au début, il n’y en aura qu’une.

 

Remarques :
Pourquoi les fiches contiennent les étiquettes à coller sur le coté et non au dos de la page précédente comme on le fait très souvent d’habitude?  Car je trouve que c’est plus pratique pour pouvoir varier l’ordre et les fiches facilement. Lorsque les étiquettes sont au dos de la précédente, c’est tout un bazar à chaque fois pour changer les fiches ou leur ordre dans le classeur.

Avoir 10 classeurs et les faire tourner auprès de l’enfant vous permettra de les préparer sans que ce soit un casse-tête. A chaque classeur fait par l’enfant, vous reprenez les feuilles et les remélangez avec les précédentes et ainsi de suite. Et au 10eme classeur les 9 premiers seront remélangés et hop vous pourrez les remanier et mélanger avec des nouvelles planches recréées pour l’enfant.

Mettre du scratch sur les parties avec des vaguelettes. Mettez des petits morceaux que vous découperez : si vous mettez des bouts trop gros l’enfant risque d’être en difficulté pour déscratcher les étiquettes.

J’imprime en général en « 2 pages par feuille » car je trouve que le format est plus compact et suffisant, même pour les jeunes enfants. Si cela ne convient pas, que l’élève a un problème moteur par exemple, vous pouvez évidement les imprimer en A4 en une page par feuille.

 

Si votre enfant n’a jamais fait ce genre d’exercices en chaînage.

Il va falloir lui enseigner.Comme on l’a vu antérieurement pour la plupart des chaînages : EN SE TAISANT et en faisant UNIQUEMENT des guidances physiques complètes SANS JAMAIS parler, puis vous estompez. Vous verrez, si on respecte cette règle d’or, l’enseignement « scratch » se fait facilement.
Au début, on ne lui donnera qu’une seule planche.

Le « fond » de l’exercice doit être maitrisé par l’enfant car l’OBJECTIF ici est que ces planches soient réalisées EN ENTIER et EN AUTOGESTION.
C’est-à-dire qu’à terme, il faut que toutes les planches puissent être données à l’enfant et qu’il soit capable de faire toute l’activité avec la présence de l’adulte qui s’occupe dans la même pièce à faire autre chose. L’adulte donne la consigne « tiens, tu fais ça ». L’enfant doit tourner lui-même les pages de son classeur ou bien prendre la planche, faire l’exercice et poser la planche finie sur sa droite, et continuer.

Pour que l’enfant comprenne la « forme », le principe des scratchages :
Lorsque vous commencez à présenter cette activité, vous pouvez le faire en chaînage arrière (vous faites l’exo en entier moins 1 image et l’enfant ne doit en placer qu’une. Puis, vous en laissez 2 vides, etc, …) Avec guidances physiques si nécessaire et PAS PARLER !

Si votre enfant n’a pas l’habitude de ce format d’exercices :
Les 1ères fois,  présentez à l’enfant le document où il doit scratcher ainsi que les images correspondantes en vrac à côté, sans les coller sur la colonne de droite. Par la suite, vous pourrez utiliser les bandes de propositions d’images (la bande de la colonne de droite qui est sur chaque page). En effet, l’utilisation de cette bande demande de déscratcher, de manipuler et de réorganiser quelque chose qui est déjà organisé d’une certaine façon. C’est donc une opération plus complexe que de simplement présenter des images en vrac.

 

Comment lui apprendre à enchainer ?

On va mettre uniquement 2 pages. On aura donc une seule transition à guider.

Souvent, vous verrez, les enfants adhèrent assez rapidement et exécutent l’exercice facilement. Oui mais ……… vous verrez qu’une fois fini, il attend.
Il ne tourne pas la page ou ne la pose pas plus loin pour en reprendre une autre.
C’est là surtout que votre guidance PHYSIQUE va être importante : prendre la main de l’enfant et lui faire faire en petit pantin, guidance physique complète. SURTOUT NE PAS dire « tourne la page » ou « continue les exercices » ou autre. Si vous faites cette guidance orale : l’enfant ne le fera pas seul et même lorsqu’il aura compris, il attendra que vous donniez votre « bénédiction » pour tourner la page en verbalisant « tourne la page » ou encore, ce qui n’est vraiment pas plus souhaitable, l’enfant dira de lui-même en écholalie « tourne la page ». Et ce genre d’écholalie sont très difficile à retirer car elles sont conditionnées par le format de l’exercice.

Donc l’enfant fait sa page (car ça, vous l’avez travaillé juste au dessus, il sait le faire) et lorsqu’il a fini, vous guidez sa main pour qu’il saisisse la planche finie et qu’il la pose à sa droite. Puis, toujours sans aucune parole, vous guidez sa main pour qu’il reprenne le nouvel exercice qu’il va faire seul. Le comportement à renforcer est la transition, le fait que l’enfant éloigne l’exercice réalisé et reprenne un nouvel : donc c’est à ce moment-là qu’on met un jeton et non lorsqu’il a fini l’exercice !

 

Dans la vidéo ci-dessous, vous pouvez voir un enfant enchainer 15 pages d’autonomie.
Cet enfant a commencé avec un classeur avec 2 pages (pour avoir un « tournage » de page), puis 3 pages (pour avoir deux « tournages » de page), puis 4 pages, … Quelques rares aides par ci par là aujourd’hui avec ces 15 pages mais je suis très fière de lui !

 

PDF gratuit pour travailler cette magnifique compétence incontournable

Encore une fois : choisissez uniquement des pages avec des concepts acquis par votre élève.

Les fichiers NE SONT PAS triés en fonction de la difficulté. Il y a un peu de tout dans chaque PDF.

 

Série 1 :

 

Série 2 :

 

Série 3 :

Série 4 :

Série spéciale Mickey :

Série spéciale Petit Poilu :

Série spéciale Moi moche et méchant :

 

Série spéciale correspondance des lettres dans les écritures capitales et scriptes : (ajout 27 août 2024)

Selon les besoins, vous pourrez faire associer à l’enfant les mêmes écritures (capitales avec capitales ou script avec script) ou bien en croisé : capitales avec script ou script avec capitales !

 

Série avec des quantités (euros et montessori) :

 

Et voilà pour les supports des classeurs d’autonomie !

Dans cette même optique, vous retrouverez l’article sur la Boîte à Enchainement. Vous y trouverez des étiquettes pour noter les essais de l’élève.
C’est pour favoriser la future mise en place de la BàE à l’école que je préfère, entre autre, travailler avec les planches plutôt qu’avec un format dit « classeur d’autonomie ».

Publié dans Aide à la création de supports, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Langage, Langage oral, Lexique - vocabulaire

Playmobils

Le plus important à retenir de cet article : soit on TRAVAILLE, soit on JOUE !
Si on joue, on joue : c’est-à-dire qu’on ne tombe pas dans le travers de base de tous les intervenants  : poser des questions pendant le jeu !!!!

Cependant, dans cet article, je propose de travailler avec le matériel Playmobil !

Vous trouverez donc de nombreux exercices dans les PDF pour enseigner des compétences très variées en faisant, comme d’habitude, du tri : de couleurs, de formes, d’objets, de catégories, d’emplacements, de fonction, de caractéristiques …. et bien d’autres !

Les gros avantages des Playmobils :
– l’objet en 3D : on manipule et on exerce la motricité fine
– des objets du quotidien en quantité énorme
– les objets sont souvent démontables, on peut donc les isoler pour travailler précisément les éléments qui composent un tout
– on peut travailler sur des gros objets tels que : un avion, une voiture, en ayant accès aux différentes faces contrairement à des items en images
– on peut les animer pour comprendre leur fonction : par exemple un escalier, qui est complexe à isoler dans le réel et à comprendre lorsqu’il est photographié
– les objets sont proportionnés entre eux
– ça se trouve facilement et l’entourage en offre souvent aux enfants
– et évidement, plus tard, on peut créer des histoires !   🙂  mais le jeu, c’est comme le reste avec les enfants TSA, il faut souvent leur enseigner !

C’est donc pour ces diverses raisons que ces petits personnages apparaissent régulièrement sur ce site. J’ai donc décidé de leur consacrer un article entier pour eux seuls !

 

Matériel

Sur le marché de l’occasion, il y a régulièrement des annonces.
Les petites maisons transportables me semblent une bonne base : non démontables mais déjà garnies en mobilier. Avec 4 pièces et une poignée pour la transporter, décorations collées sur les murs et donc pièces déjà attitrées. Par exemple, la référence 5167 ou 70985 : avec un toit rouge/bleu est souvent bon marché si on l’achète d’occasion (moins de 20€).

Beaucoup des exercices ci-après sont à base d’éléments de la 5167 (avec un toit rouge) :

Playmobil Maison Transportable 5167
Maison transportable – 5167 | PLAYMOBIL®

 

Maison transportable - 70985 | PLAYMOBIL®
Maison transportable – 70985 | PLAYMOBIL®

 

Soit on joue, soit on travaille

Pourquoi ? parce qu’un enfant avec autisme est souvent en difficulté pour jouer, beaucoup ne jouent pas seuls spontanément, c’est pour cela d’ailleurs que la compétence « jouer en autonomie » est une compétence qui doit être enseignée en tant que telle.
Or, souvent, les parents (et intervenants) jouent en travaillant ou plutôt travaillent en jouant enfin bon, mélangent les deux. Du coup, lorsqu’ils doivent jouer, les enfants se retrouvent à prendre un objet, à le dénommer, à le reposer, à en saisir un autre, à le nommer, à le reposer…. voire même, s’auto-interroge tout seul (j’ai déjà vu plusieurs enfants le faire) : « qu’est ce que c’est ça c’est le bébé ouiiiii!! »
Bref, ils font ce qu’on leur a montré ! Or jouer, ce n’est pas faire ça!

Donc, si on veut « jouer aux Playmobils », on n’interroge pas, on lui montre le modèle c’est-à-dire qu’on montre à l’enfant ce qu’on aimerait qu’il fasse lorsqu’il joue : on crée des histoires, on fait parler les personnages, on fait des accidents de véhicules, on imite le bébé qui pleure et le parent qui vient lui faire un bisou, … on scénarise, mais ON NE QUESTIONNE JAMAIS sur le vocabulaire pendant le jeu!!!

Donc, je conseille lorsqu’on est à table en ITT, on travaille : on fait des tacts, on trie, on sélectionne, etc. Mais quand on est dans le NET, on JOUE !! il n’y a pas de mauvaise réponse, on est libre : un enfant peut stéréotyper, ce n’est pas grave, on peut lui montrer le modèle en faisant des choses rigolotes et adaptées.

 

Au niveau moteur

Quand on demande à un enfant de faire une action, même simple : mettre un personnage sur un cheval, un bonhomme assis sur une chaise, voire même tout simplement allongé « correctement » sur le lit (pas perpendiculairement par exemple …), on s’aperçoit qu’en fait, pour certains enfants c’est déjà bien compliqué au niveau moteur.
Du coup, on peut facilement comprendre que pour eux, les playmobils ne soient pas un « jeu ». Au tout début, je fais donc faire aux enfants plein de petites actions, très simples, sur imitations, pour que les gestes soient un peu plus automatisés.

L’enfant ci-dessous, quand je le mets devant les playmobils sans aucune intervention (pour la ligne de base), il prend des objets pour les déboiter (la chaise qu’il désolidarise du pied), l’échelle dans lequel il place ses doigts pour tenter d’arracher les barreaux, ou encore il essaie d’arracher la bandoulière des sacs de playmobils.

Bref, pas grand chose d’adapté et surtout, ce qui est selon moi le plus gênant : pas de perspective « d’auto-progression » : ces activités n’ont pas d’étapes supérieures, il ne peut pas progresser dans ces gestes-là.
Cependant, on peut se dire que si la moindre petite action avec un playmobil est inaccessible pour lui, il n’est pas étonnant qu’il manipule « bizarrement » ou pas comme il faut.

 

Dans un premier temps, on va donc tenter d’enseigner des petites actions très simples : grâce aux imitations où on fait déplacer un playmobil d’un endroit à un autre : on le fait marcher (enfin trotter avec des petits sauts plutôt …) jusqu’à un endroit défini. Et hop, on en déplace une dizaine pour faire des opportunités d’enseignement et pour que l’enfant s’entraine.

 

Voici en images d’autres actions à entrainer pour que l’enfant puisse ensuite faire des petits scénarii tout seul :

Ici, je demandais juste à l’enfant d’allonger des personnages sur un lit. Au départ, il ne les dépliait pas, il les mettait la face dans le matelas (les pauvres) ou perpendiculairement au lit …. Puis, après avoir vu le modèle, il a commencé à les allonger correctement.

 

Ici, avec les objets sont en double exemplaire, je lui demande de faire la même chose que moi. Il doit donc mettre la fillette sur le cheval. Guidance physique totale obligatoire, l’exercice n’est pas facile au niveau moteur.

 

Ici, le même enfant un peu plus tard qui maîtrise maintenant l’art de mettre des playmos sur des chevaux !

 

Ici, on a plein de personnages et plein de chaises et le but est de les asseoir tous. Il faut penser à plier le playmo, à l’orienter convenablement, à être délicat pour ne pas qu’il tombe en arrière avec sa chaise, etc, … Mine de rien, pas mal de petites compétences!

 

Plus difficile : j’aide cette jeune à mettre un objet dans la main du playmo : je fais très attention à ma guidance physique. La jeune n’y arrive pas car elle ne serre pas assez la brosse à dent dans sa main droite : je lui fais donc comprendre que le problème est « par là ». Le reste (orientation de l’objet par rapport à la main, maintien du bras du playmo pour ne pas qu’il bouge, etc est très bien.)

 

 

Appariements image -> objet        et       objet  -> image

Même si l’élève a cette compétence, cela permet de prendre connaissance des objets playmobils.
Dans ce PDF (à suivre), vous trouverez des images à associer à des objets playmobils. Vous ferez ensuite l’inverse :  l’enfant devra associer les playmobils aux images correspondantes.
En fonction de ce que vous possédez, vous pourrez faire certaines cartes et pas d’autres mais globalement j’ai essayé de mettre des classiques.

 

Associer un objet à une image.

Associer de l’identique

Cela fait partie des premiers enseignements que l’on fait faire à un enfant en difficulté. En général, les enfants avec autisme sont assez bons en perception visuelle pour associer de l’identique.

Ici, j’ai pris en photo avec la tablette un assortiment de playmos dans la BàC. L’enfant doit reproduire la même séquence. Selon les playmos à disposition, l’exercice sera plus ou moins facile.

 

Associer du semblables non identiques.

Pour moi c’est une compétence importante. D’autres articles traitent de ce sujet sur mon site : taper « semblables non identiques » dans le moteur de recherche.
Il va s’agir ici de faire associer à l’enfant des items qui se ressemblent mais ne sont pas exactement les mêmes : un verre transparent à facettes, un verre droit, un verre à pied, etc, …  et une table basse en bois, une table à manger, une table de jardin à claire-voie, … Vous trouverez ce type d’exercice dans le 1er PDF pour vous donner des idées. (voir ci-après)

 

Différencier les objets des personnes.

Nous l’avions déjà vu précédemment dans l’article sur les catégories mais les playmobils sont très pratiques pour différencier les animaux des personnes, les personnes des objets, etc.
Cela va nous permettre de travailler le terme « personne » / « personnage » qui est souvent inconnu. Bien plus tard, on redivisera en « bébé / enfant / adulte / personnes âgées » avec les personnages bien stéréotypés. (voir article sur l’identité et la famille)

 

Un petit bonhomme qui tri les animaux des personnages : je guide parfois en poussant sa main au dessus du bon bac car ce n’est pas encore complètement acquis.

Lexique de base

Rien de nouveau : on sélectionne toujours du vocabulaire à enseigner qui servira à l’enfant. Donc du vocabulaire du quotidien : une assiette, une table, un lit, etc. Mais aussi le vocabulaire lié aux intérêts de l’enfant : le vélo, le monde marin, etc. Inutile de travailler avec des objets trop « spécifiques », au départ on cherche la base.

Voici ci-dessous, une grille pour côter des items que vous sélectionnerez :

La première chose à faire est de travailler le lexique pour augmenter le vocabulaire de l’enfant. Il ne pourra pas répondre aux RAFCC si il ne connait pas le nom des objets. Donc, il faut travailler les cibles en expressif et réceptif (remplissez des listes comme ci-dessus pour contrôler la connaissance des items). Assurez-vous que l’enfant fasse bien le lien entre les objets réels et ceux miniaturisés des Playmobils, car même si nous ça nous amuse de manipuler des playmo, le but est quand même là !  😉

 

Il y a 2 PDF : un est spécial boite à compter et l’autre non. Il y a des choses différentes et de niveaux variés globalement présentés en difficulté croissante. N’imprimez que ce qui est utile pour votre élève.

 

Premier PDF : couleurs, semblables non identiques, pièces de la maison et fonctions « simples »

Il se trouve ici

Le premier document est destiné à être placé dans une Boîte à compter. Vous pouvez aussi tout découper et mettre dans des petites boites, si vous n’avez pas de BàC.

Dans ce document vous trouverez :

  • Trier par couleurs : la difficulté pour l’enfant va être d’accepter de mettre des nuances différentes dans la même case : c’est souvent problématique. De plus, il y a souvent plusieurs couleurs sur le même objet : on aura tendance à dire « la chaise rouge » même si les pieds sont gris … mais ça, ça pose souvent problème aux personnes avec autisme qui sont très « rigoureuses ». Ce sera intéressant de travailler cette tolérance d’accepter de mettre dans la case rouge même si les pieds sont gris.
    Cela vous permettra également de travailler le semblables non identiques car il sera amener à mettre ensemble des objets pas strictement pareils. Il y a également une fiche avec une case « transparent » où il y a une « tâche à découper » AVANT de plastifier votre support. La tâche sera donc transparente !

Trier en fonctions des couleurs dominantes

 

  • Trier par items, avec des items différents : il faudra accepter de mettre ensemble des verres à pied avec des verres à eau, etc. Cette fiche sert surtout à vous faire un exemple car en fonction de ce que vous possedez, vous pourrez faire des tris de vélos, de chevaliers, etc.

Tri de semblables non identiques avec pictogrammes (ARASAAC)
Tri de semblables non identiques avec pictogrammes (ARASAAC)

  • Trier selon les pièces de la maison : destinés aux petits éléments.
    Dans le 2eme PDF, vous trouverez des « affiches » avec le nom des pièces de la maison à mettre dans des grands bacs pour pouvoir trier les meubles (lit, armoire, cuisinière, baignoire, table, …) en fonction de la pièce.
    Ca me parait une étape à faire avant : quand il voit une baignoire, un enfant va assez facilement placer cet élément dans la SDB si vous avez déjà entamé le tri en mettant un lavabo dans votre bac…

  • Enfin, il y a trier par fonctions « simples » : pour boire, pour nettoyer, pour s’amuser, pour cuisiner et pour manger. Ce sont en général les premières fonctions/verbes que j’enseigne.

 

Deuxième PDF, globalement plus compliqué, avec les RAFCC

 

Il se trouve ici

  • Vous trouverez le tri des meubles en fonction de pièces de la maison. On peut mettre nous les meubles et l’enfant doit mettre les étiquettes « dans le salon », « dans la salle de bain », …  L’objectif n’est pas de lire : on donne à l’enfant l’étiquette en disant « dans la cuisine » et on le laisse mettre l’étiquette dans le bac où il y a la cuisinière, le frigo, etc.
    On peut aussi faire l’inverse : on place les étiquettes, on commence à trier nous (si il n’est pas lecteur, c’est obligatoire) et l’enfant associera la suite en mettant le lavabo là où il y a dejà la baignoire et la douche, etc, …

 

  • Un tri en fonction du genre féminin ou masculin, ca ne fait jamais de mal   😉
  • Vous trouverez des bandes de RAFCC cette fois plus destinées aux enfants lecteurs. Il va s’agir d’associer (comme d’habitude étiquette-objet ou objet-étiquette) en tenant compte des :
    • fonctions des objets
    • catégories
    • caractéristiques des objets
    • et j’ai ajouté un lot qui tend vers l’intraverbal avec des inférences et des négations :-p

Voici quelques exemples en situation :

 

Les meubles VS les animaux playmobils
Les meubles VS les animaux

Associer un objet à une étiquette catégorie.
Associer un objet à une étiquette catégorie.

La formulation trompeuse est à dessein …. 😉

 

Ca, c’est pour les champion du monde ! 😉 

 

Ces documents peuvent être certainement améliorés, n’hésitez pas à me proposer des idées de RAFCC ou autres … 😉

 

Troisième PDF :  pour les lecteurs surtout. A suivre !     :-p

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Langage, Langage oral, Lexique - vocabulaire

Les catégories

Voici un document pour côter les catégories (lignes de base et essais). Elles sont triées globalement par ordre de difficulté (mais c’est discutable) et vous pouvez surligner celles qui vous semblent intéressantes à travailler avec votre élève. Selon la situation du jeune, certaines catégories sont peu utiles.

Commencer à travailler les catégories

Quand ? quels pré-requis?

Lorsque l’enfant a un bon répertoire de mots, on peut commencer à enseigner le classement en catégories. Pas avant. De plus, il faut que l’enfant puisse associer des semblables non-identiques (voir les nombreux articles sur ce site dans le moteur de recherche).
Ainsi, il faut que l’enfant connaisse une quinzaine d’animaux, mais aussi des noms de vêtements, de formes, de couleurs, de lieux, etc, … et c’est à partir de ce moment-là qu’il sera pertinent de les « ranger ».
Au début de l’enseignement, j’utilise des illustrations. Même pour les lecteurs, les illustrations sont plus « parlantes » que l’oral et/ou l’écrit, et moins couteuses en énergie.

ATTENTION : remarque sur le matériel : lorsqu’on fait faire du tri à un enfant, les images doivent être toutes identiques (ou toutes très différentes!!) de même taille, de même style et de même type. Si vous avez des illustrations d’images du corps dessinées et des photos d’animaux, il y a de grandes chances que l’enfant se base sur « dessin VS photo » et non sur les catégories sémantiques pour faire son classement…

Quel matériel utiliser ?

Vous pouvez utilisez des images mais aussi des objets miniatures tels que des éléments Playmobils-Barbie. Les enfants aiment manipuler des objets et cela permet de généraliser l’apprentissage.
J’aime particulièrement le travail avec les playmobils car les éléments sont tous à la même échelle : cela permet aux enfants de manipuler des items qui ont une cohérence de proportions.

Des objets :

Les meubles VS les animaux playmobils
Les meubles VS les animaux playmobils

Sur cartes :

Sur ce site, vous trouverez un article « lexique 3 exemplaires »  où vous trouverez des lexiques sur les thèmes suivants :
– légumes, ici
– fruits, ici
– ustensiles de cuisine, ici
– Noël, ici
– bricolage/outils, ici
– meubles, ici
– vêtements, ici
– bureautique et informatique, ici.
Ceci vous permettra d’avoir des cartes toutes identiques quelques soient les domaines. En effet, si vous prenez des images de différentes origines, l’élève risque de trier en se basant sur d’autres critères que les items représentés, par exemple ; la taille des cartes, le fait qu’elles soient cartonnées, etc.

Edit du 08/11/24 : Cartes de catégories faites à partir des illustrations Arasaac. J’ai choisi délibérément ces illustrations afin qu’il n’y ait pas de différences de style graphique qui puissent donner une guidance à l’enfant.

Sur le site ARASAAC, vous trouverez des supports déjà constitués pour travailler les catégories. Voici quelques liens:

  • Classer les images dans des « maisons-catégories », ici
  • Entourer des champs sémantiques, ici
  • Classer sur une image avec un code couleur, ici
  • Classer en scratchant les images sous la bonne catégorie, ici

 

Les éditions Passe-temps ont plusieurs supports sur ces sujets. J’aime particulièrement celui-là : la valise à mots.
La pochette est très complète : elle contient des planches pour supporter le langage oral, des planches de tris et des illustrations.
Cela permet d’avoir une belle base d’images illustrées de manière identique. Elles pourront vous servir ultérieurement pour tous les RAFCC.

On peut donc travailler grâce à ce matériel le lexique de chacun des items, la mise en liens, le repérage des catégories ou encore la correspondance entre image et mot (non disponible par défaut dans la pochette mais que l’on peut faire facilement. Si vous avez ce support, je peux vous envoyer la liste des items rédigés en script et capitales.) De plus, les images qui résument les catégories font étonnement la taille des cases de BàC …. ce support a vraiment tout pour plaire 🙂 (voir photo ci-après).

Ci-dessous, j’ai sélectionné 3 catégories et l’enfant doit trier les images dans chaque case:

Il y a également le jeu de chez Imag’ines « Qui se ressemble, s’assemble » qui est très sympa, pas trop cher et que j’avais présenté ici.
Il s’agit d’un petit jeu composé de cartes sur lesquels il y a deux illustrations. On peut créer différentes règles selon ce que l’on veut travailler.
Classiquement, par exemple : on peut présenter un carte à l’élève demander « montre-moi l’animal » parmi les deux apparaissant sur la photo.
Ou encore, on peut  piocher une carte et demander à l’enfant de nommer les catégories des deux items sur les photos,
ou encore, on étale une dizaine de cartes et on retourne une carte catégorie (que vous pouvez imprimer ci-après dans le lien), par exemple « habits » et, à l’aide de tapettes-ventouses (vendues sur leur site également à 1,50€ ici) on doit attraper le plus rapidement possible une carte où il y a une photo de l’item de la catégorie donnée.
Bref, les possibilités sont infinies !

Comment ?

Pré requis :

On va suivre la progression suivante :

En réception :  le tri visuel

— Je présente 3 tas déjà formés avec par exemple : un lot avec « une vache, un chien et une tortue, un lot avec  » un hélicoptère, un camion et une voiture » et un lot avec « un slip, une chaussette et un pantalon ».
Ensuite, je donne à l’enfant une image, par exemple « un bateau » et il doit l’associer aux autres véhicules/transport. Inutile qu’il nomme la catégorie ou l’item, mieux vaut garder le silence dans un premier temps pour ne pas risquer l’erreur et pour ne pas surcharger la charge mentale.

Tri formes-couleurs-lettres : le PDF se trouve ci-dessous
Tri formes-couleurs-lettres : le PDF se trouve ci-dessous

 

En expression : Le tri visuel + association de verbal de la catégorie
Puis, quand le fait d’associer en silence est plus fluide, on peut commencer à dire « animaux » quand l’enfant met dans la boite des animaux. L’enfant va sans doute verbaliser le nom de l’item plutôt que la catégorie (forcément, vu que c’est ce qu’il connait!) et on peut reprendre en disant « oui, cheval, c’est : « animaux ».

Si vraiment l’enfant ne décroche pas du nom des items, on pourra lui donner des cartes sur lesquels figure 2 ou 3 animaux et le faire trier ces cartes-là. De cette façon, il ne sera plus tenter de donner le nom de l’animal (vu qu’il y en aura plusieurs).

 

Le verbal pur : sans images ni objets. En expression :  production verbale
On le travaille généralement en complétions de phrase, du type : « un cheval, une vache, une poule, un chat : ce sont des …..  » et l’enfant doit compléter « animaux ».
Comment faire pour que l’enfant cite des items, c’est-à-dire, qu’il puisse donner des noms d’objets quand on lui donne une catégorie.
Avec ces enfants atypiques, on a de grandes probabilités que la discussion ressemble à ça : « Dis-moi 3 animaux » et l’enfant répond : « trois animaux » (j’ai eu cette réponse encore hier …)

Voici donc une astuce :
Une fois que l’enfant connaît plusieurs mots se rapportant à chaque catégorie parce que vous l’aurez bien travaillé avec lui, qu’il sait bien trier les cartes illustrées du jeu, on travaille SANS IMAGE, avec des boutons.

Ainsi, on prend une BàC, des boutons et des images de catégories auxquelles il est habitué.
Je commence moi avec 3 à 5 boutons et je verbalise un par un les mots en posant à chaque fois un bouton dans la case : « mouton, vache, cochon, zèbre, … » je m’arrête et lui donne le dernier bouton pour qu’il le mette dans la case en verbalisant un nom d’animal. Je peux guider en échoïque si il ne dit rien, c’est-à-dire, je lui souffle une réponse, par exemple: « chat » et le guide pour qu’il pose son bouton dans la case. En général, ils comprennent tres rapidement ce que j’attends d’eux !
C’est super car c’est le tout début de l’intraverbal !

Ci-dessous, une photo d’un de mes élèves, un tatoué ;-))) , qui maîtrise avec 3 items de chaque catégorie, qu’il trouve seul dans sa tête!!
Avec cette technique, vous pouvez faire varier les quantités d’items que vous voulez pour chaque catégorie en variant le nombre de boutons que vous donnez à chaque enfant. C’est souvent plus facile pour eux de trouver 10 noms d’animaux que 10 noms de meubles! Le but étant quand même qu’ils se creusent la tête et qu’ils en trouvent toujours un peu plus/des différents.

 

 

Maintenir l’apprentissage

Voici des astuces pour maintenir la connaissance des catégories tout en augmentant leur répertoire de vocabulaire.

Idées 1 :
Avec la bombe de Tic-tac Boum (Tic Tac Boum Junior, ou non) pour dynamiser les séances. Je fais souvent ca avec les enfants et leurs parents : on retourne une cartes-catégorie (du pdf ci-dessous par exemple) et on doit trouver un nom et hop, on passe la bombe au voisin qui dit un autre mot et la passe au voisin et on tourne jusqu’à ce que la bombe éclate. L’enfant en général adore. De plus, ca oblige à écouter ce que disent les autres car évidement, il est interdit de dire plusieurs fois le même item !

Idée 2 :
Toujours avec les cartes-catégories et un dé, si possible rigolo. On lance le dé et on doit donner le nombre d’items indiqués par le dé de la catégorie de la carte. Par exemple, le dé indique 5 et on a pioché la catégorie « jours », on doit dire 5 jours : « mardi, mercredi, jeudi, lundi et dimanche ».
Selon l’enfant, vous pouvez trier les cartes avant le jeu (par exemple ôter les cartes « bijoux » et « villes ».

Ici, il y a des cartes-catégories à imprimer : attention, c’est en NetB donc les couleurs sont à colorier à la main avant de plastifier le document.

         

Voici un document de 20 pages avec des mots à relier qui peut être utilisé en maintien de l’enseignement, lorsque l’enfant sait faire et que l’on ne veut pas qu’il perde la compétence. (cliquez dessus pour le télécharger)

Catégories à entourer : (ajout du 26-08-24)

Voici un document où il faut entourer les propositions correctes parmi 3 catégories possibles :

 

Et puis après ??  les devinettes

Ensuite, une fois que c’est maîtrisé, on va pouvoir être sur des catégories plus précises, des sous-classes : les animaux marins, les animaux à plumes, les véhicules dans l’eau, les formes avec des angles, les aliments qui sont verts, … et commencer à travailler les devinettes !!! peut-être un article suivra sur ce sujet !

 

En attendant, voici le début des devinettes de RAFCC :
Si vous avez d’autres idées, je prends volontiers pour les ajouter à ce document afin que nous en profitions tous. C’est pas évident à trouver des devinettes très faciles !

Le lexique spécifique associé à chaque catégorie

Si vous voulez des PDF spécifiques à des catégories, vous pouvez aller sur la page des compétences « pré-autonomiques » ici, où vous trouverez des PDF de lexiques plus complexes et précis, tels que : les légumes, les fruits, le bricolage, les ustensiles en cuisine, …

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives

Memory

A la demande de quelques personnes, voici un article sur comment installer un jeu de mémory avec un enfant en grande difficulté.

Pré-requis :

Le memory fait partie des premiers jeux que l’on présente aux enfants, avec le loto (qui est plus facile que le Memory). Pour ces deux jeux, de toutes façons, il va falloir que l’enfant maitrise « les mêmes » et puisse associer deux images identiques. Pour travailler ces notions, vous pouvez aller consulter ces articles :
— donner le même ici
— retrouver un même parmi plusieurs ici

A ces pré-requis, il faudra que l’enfant parvienne à retourner les cartes : à travailler séparément si l’enfant ne sait pas le faire.

 

Proposition de progression

Plusieurs difficultés vont se présenter : comprendre le but du jeu (trouver 2 mêmes), le tour de rôle, accepter de ne retourner que deux cartes, accepter d’avoir retourné une image différente sans trouble du comportement.

Choix du matériel : si possible des cartes épaisses (plus faciles à retourner) et choisir au commencement des images très différentes entre elles, quitte à mixer différents jeux de memory.

 

Etape 1: Deux paires d’images, faces visibles. L’enfant doit tout simplement les prendre deux par deux.
Exemple : Dans la distribution ci dessous, on prend un nounours bleu puis le second et on dit « à toi » . Alors, on guide physiquement l’enfant pour qu’il prenne une pomme et si il n’enchaine pas en prenant l’autre pomme, on le guide tout de suite pour qu’il la prenne. On estompe notre guidance au fur et à mesure des essais lorsque l’enfant est en réussite.

Puis, on prend une série de 3X2images identiques, puis 4 paires, puis 5 paires, etc, … et on fait toujours en tours de rôle pour que l’enfant prenne cette habitude. Petit à petit, normalement, l’enfant devrait pouvoir initier lui-même le mouvement de prendre de nouvelles cartes, identiques, deux par deux et attendre que l’adulte joue avant de reprendre une paire.

Etapes 2 : Puis, on fait la même chose mais les cartes ne sont plus en ligne, elles sont distribuées aléatoirement sur une table, toujours face visible! On va les prendre à tours de rôle deux par deux, par paires.

 

Etape 3 : On place une série de 2 cartes de dos : l’enfant doit uniquement les retourner et les prendre pour les poser en paquet à coté de lui (on met une petite feuille pour qu’il pose dessus pour savoir où poser sur la table). On répète cet exercice jusqu’à ce que ce soit fluide pour l’enfant. On automatise le geste en ayant ôté la tâche d’association.

Etape 4 : On met 2 séries de 2 cartes face cachées et c’est nous qui jouons en premier. Il ne reste plus que 2 cartes que l’enfant va prendre et remiser à côté de lui. Puis, on augmente la quantité de paires petit à petit. L’objectif est de ne pas mettre l’enfant en échec au départ.

 

Etape 5 (facultative): On reprend des petits lots de cartes en double, de différentes marques pour qu’elles soient différentes, et distribuées aléatoirement sur la table. L’enfant devra les retourner par paires (évidement, il se base sur les dos de cartes qui sont différents) et il doit : repérer les double, retourner chaque carte, les prendre et les poser à côté de lui. Ca fait 3 comportements à enchainer. Ensuite, c’est notre tour, on joue doucement pour que l’enfant voit comment on procède et on alterne les tours de jeux.

 

Etape 6 : Faire comprendre à l’enfant que forcément, on va être contraint de retourner « au hasard » et que donc : on pioche une, on tente une seconde carte et si elle n’est pas identique, on la retourne. Ce n’est pas une erreur mais c’est la principe du jeu qui veut ca : pas forcément facile à accepter pour ces enfants qui sont très sensibles à ce qui est vécu comme un échec.
INUTILE de parler, on lui montre quand c’est notre tour et on le guide pour qu’il retourne lorsque c’est le sien. NE PAS lui expliquer : « alors tu vois Doudou, quand c’est pas pareil faut pas crier, c’est pas grave faut juste retourner les deux cartes blablabla », il ne comprendra pas, mieux vaut qu’il observe attentivement grâce à votre silence!

Le fait de mettre entre 3 et 5 séries de paires permettra de rendre le jeu plus attractif dans un premier temps en augmentant le risque de tomber sur la bonne carte!
Et donc, petit à petit, quand le fait de tomber sur une carte différente ne posera plus de problème, on pourra jouer « normalement » et à la fin, jouer avec l’entièreté du contenu du jeu!

 

Choisir des thème attirants, il existe des tous les thèmes possibles : superhéros, peppa pig, Kitty, Winnie, Cars, etc, … vous pouvez même en créer avec la tête des gens de la famille ou des objets de ses intérêts restreints. Il suffit d’imprimer en double exemplaire !

Publié dans Aide à la création de supports

Retrouver un parmi plusieurs : appairer des images.

Retrouver le même parmi plusieurs est une notion importante qui est travaillée très tôt avec les enfants avec handicap. C’est une compétence socle pour les futurs enseignements.

 

La plupart des jeux « débutants » demande(nt) cette compétence de retrouver des identiques, par rapport à des lancers de dés, par rapport à d’autres cartes ou un plateau de jeu.
De plus, cette compétence de mettre ensemble les équivalents va servir tout au long du développement de l’enfant et surtout, va lui permettre d’APPRENDRE à APPRENDRE de façon active. Le tri permet de trouver des critères d’association (pourquoi une chaise et une table peuvent être mises ensemble?), permet de grouper des similaires non identiques (on mettra 4 avec 2+2, ou encore avec 8/2, ou encore avec 14-10, etc, … en mathématiques, etc, …)

De plus, beaucoup de supports pédagogiques utilisent « retrouver les deux mêmes ». Sans cette compétence, de nombreuses activités sont inaccessibles.

Pour mes collègues pros : dans le VBmapp, jalons : 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, et 15.

 

Proposition de pas-à-pas

Au préalable, il faut aller voir cet article sur « premiers enseignements donner le même » pour être sur que votre enfant maîtrise le niveau antérieur. Si ce n’est pas le cas, vous trouverez dans cet article tout le nécessaire pour que l’apprenant obtienne ce pré-requis.

Puis, on passe à une représentation plus abstraite, sur images. (PDF ici)

          

 

 

L’importance des outils pour les sélections et les exclusions.

Au début, afin que l’enfant comprenne mieux, il est préférable d’utiliser des « sélecteurs externes » c’est-à-dire des choses à poser sur les cibles plutôt que de simplement pointer du doigt.
Pour sélectionner : utilisez des cercles dont les centres sont transparents (dessinés au feutre indélébile sur un bout de plastique transparent par exemple et que vous découperez en forme de cercle –voir photos ci-après) de façon à ce que l’enfant puisse bien voir les deux items identiques qui sont entourés une fois l’exercice réalisé.

Je DECONSEILLE l’utilisation de jetons opaques qui « barrent » ou cachent les items choisis. En effet, ceux-ci seront utiles pour exclure (dans des jeux de qui-est ce ou d’intrus, par exemple) et non pour sélectionner.
Personnellement je trouve cela très important pour la suite des enseignements d’autres compétences ultérieures plus complexes où il faudra sélectionner certains critères et en exclure d’autres !

 

Outil de sélection : des cercles transparents

Dans les exemple ci-dessous : des cartes type Dobble avec 4 animaux où il faut sélectionner le même,  des « cartes à compter » sur le thème de Caillou où il faut sélectionner la bonne quantité de personnages et des cartes du jeu tam-tam où on doit trouver les mêmes syllabes dans la même écriture.

       

Outil d’exclusion : des croix

Pour faire les fameuses croix : j’imprime des contours de croix sur un papier rouge et je les découpe. Puis, je les aligne dans une feuille à plastifier et je les découpe en carrés.
J’ai fait différentes tailles pour pouvoir se prêter à tous les supports possibles. Edit du 24/07 suite à demande : le pdf des croix vierges est ici.

Sur la première image, on voit un travail fait sur les intrus : on met une croix sur celui qui n’est pas de la même catégorie et sur la dernière photo, on voit un enfant exclure d’après le critère « ce n’est pas un garçon » et l’enfant pose donc une croix sur le garçon.

     

Plus tard, vous pourrez ne plus travailler avec les « sélecteurs externes » et faire pointer à l’enfant les deux items identiques en même temps avec l’index en le faisant verbaliser le nom de l’item 2 FOIS. Le répéter deux fois permet à l’enfant de prendre conscience de son erreur. En effet, si il se retrouve à pointer un maïs en disant « maïs » puis, qu’il pointe une tomate en disant « maïs » il s’apercevra de son erreur et cela l’aidera à s’autocorriger.

 

Le PDF à imprimer

Afin de travailler cette compétence de repérer sur papier « les mêmes », voici un PDF à imprimer, plastifier et découper.
Les cartes sont triées a priori selon une difficulté crescendo. En fonction des enfants, nous pouvons avoir des surprises. N’hésitez pas à présenter quand même les cartes qui peuvent paraitre plus complexes à votre apprenant, il y a parfois des surprises !

Visée diagnostique :

Il va être intéressant d’analyser où l’enfant se retrouve en difficulté :
– est-ce lorsqu’il y a beaucoup de cibles ? — il faudra donc veiller à les augmenter petit à petit
– est-ce lorsque les cibles sont en NetB ? — peut-être l’élève ne se base-t-il que sur les couleurs et il serait utile de le faire travailler sur des formes uniquement …
– est-ce lorsqu’il y a des variations de tailles dans les items ?
En fonction de l’élève, vous pourrez recréer des cartes intermédiaires en renforçant crescendo les étapes compliquées pour l’apprenant pour parvenir à lui présenter un « vrai » dobble.

 

Puis, par la suite :

Vous trouverez de nombreux dobbles sur le net crées par des internautes via des générateurs de dobbles. Vous y trouverez difficultés différents et des thèmes variés.

Pensez si possible à travailler sur des dobbles ayant des illustrations d’items UTILES pour l’enfant : soit fonctionnels (pièces de la maison, légumes, …), soient renforçants pour lui (un dessin animé qu’il aime, les animaux SI il apprécie particulièrement les animaux, …)

 

Match-it @ Home de chez Action (Ajout du 18/10/23)

Sur Facebook, j’ai dernièrement fait un article à propos des cartes Match-it.
Action propose dans ses magasins des MATCH-IT avec 40 cartes à 0.99€  dans des thèmes variés : le cirque, la mer, les contes de fée, la maison, le zoo, …

Merci Aline pour ta photo ;-)
Merci Aline pour ta photo 😉

 

Voici un PDF en complément du MATCH-IT @ HOME : vous pourrez faire vos propres règles du jeu simplifiées, l’idée étant d’amener l’enfant petit à petit à pouvoir jouer à « match it » dans ses règles originelles. Vous trouverez donc dans le PDF

  • une version plus facile : avec des images uniques détourées. Vous pourrez créer vos propres activités, par exemple, que les enfants retrouvent le dessin-picto sur une carte du jeu ( donc dans un ensemble de 8 illustrations qui figurent sur la carte). Ensuite, vous pourrez mettre 2 images (dont une n’est pas sur la carte) et l’enfant devra sélectionner le bon item qui se trouve en commun sur cotre ensemble de pictos ET sur la carte du jeu, etc en prenant 3, puis 4 cartes jusqu’à 8, et ainsi pouvoir présenter à l’enfant le « vrai » jeu en utilisant 2 cartes du jeu originel (qui contiennent 8 items chacun).
  • une version lecteur avec des petites étiquettes qui reprennent les mots du MATCH-IT @ HOME où l’enfant devra, par exemple, trouver le plus rapidement possible l’illustration qui correspond au texte dans un ensemble de 5 cartes posées sur la table.

Si vous voulez faire les autres thèmes (que je n’ai pas), je peux vous envoyer la trame et je mettrai votre travail ici pour les autres internautes afin que tout le monde en profite  😉

Publié dans Aide à la création de supports, Apport théorique, Matériel générique

Utiliser un dé à lancer

Le dé est un basique dans beaucoup de jeux de société, y compris dans les jeux dits « simples ».
Savoir lancer et comprendre la lecture du dé va permettre l’accès à plein de jeux basiques du commerce. En effet, énormément de jeux se basent principalement sur les lancés de dés et leurs combinaisons : colorama, grab it, catch me, la chenille arc en ciel, croque-noisette (= feed fuzzy), mix fit, sans parler de tous les autres qui l’utilisent en tant qu’outil pour des déplacements par exemple.

La difficulté principale va être de comprendre que la face à sélectionner est celle du dessus, et même en le sachant, il va falloir ne pas être pollué par la vue des éventuelles autres 2 ou 3 autres faces qu’on peut apercevoir. Ne prêter attention qu’à la face supérieure du dé est une convention sociale : il n’y a pas de logique, il faut juste le savoir.

AVANT de commencer à jouer à un jeu comprenant un dé, on va travailler cette compétence de manière ISOLEE. On va donc se concentrer sur le dé uniquement et non sur tous les autres paramètres : les tours de rôles, les avancées sur un plateau, les faces avec des actions impossibles (comme devoir piocher un bleu alors qu’il n’y en a plus …), etc, … Tout cela sera introduit par la suite, quand la compréhension du dé sera bien stable pour accueillir d’autres difficultés.

 

Lancer un dé : une compétence motrice

Pour lancer un dé, il faut que l’enfant fasse un mouvement prono-supinatoire, c’est à dire, qu’il tourne son poignet.
Au début le geste va être imprécis ; vous pouvez entrainer l’enfant à lancer dans une boite (de jeu) en guidant physiquement, puis dans une boite plus petite, puis dans un plateau de dé, puis une piste de dé comme ci-dessous, … puis sur la table.
Tapis de lancés : décorations variées !

Ce mouvement n’est pas évident pour certains jeunes : pour ceux vraiment trop en difficulté, il existe des adaptations de dés à lancer.

En voici quelques uns :

  • le dé tapette : avec un dé-tapette de chez LOKI (dans le jeu Superfly de la même marque) où le dé est enfermé dans une bulle placé sur une tapette à taper contre la table.
  • le dé à tirette : les dés sont dans un dôme et en tirant une languette, ils s’agitent dans le dôme.
  • les dé avec retour : avec un dôme aussi et on appuie dessus, une plaque métallique fait rebondir les dés (voir photo ci-dessous)
  • le lanceur de dé qui forme une sorte de tour dans laquelle les dé vont rouler (voir photo ci-dessous)
  • le dé génial qui s’allume et donne aléatoirement une valeur quand on le tape, pris dans le jeu « les dés dingues » (voir ci dessous)

 

  • ET tout SIMPLEMENT, fabriquer vous-même un dôme. Pour cela, placer le dé dans un contenant fermé et transparent : en secouant la boite on secoue le dé.

Tour à dés en bois
Tour à dés en bois

 

Tapette de chez LOKI
Tapette de chez LOKI

Dé clignotant de "Les dés dingues"- ici dans un jeu de catégories
Dé clignotant de « Les dés dingues »- ici dans un jeu de catégories

Lanceurs de dés de Learning Resources
Lanceurs de dés de Learning Resources

 

 

Comprendre les bases de l’utilisation d’un dé

Il existe des dés de toutes les formes, des toutes les tailles, avec des chiffres arabes plutôt que des constellations, et sur pleins de critères divers : bref, il y a de quoi faire !
On en trouve dans les magasins discount, dans les bacs « 2€ », etc, …
On en trouve énormément également sur le site « Tout pour le Jeu » (entreprise située dans le Doubs) : des dés Velléda, avec des lettres, des quantités, des émotions, des animaux, des signes mathématiques, des couleurs, des dés « doubles » avec un mini dé à l’intérieur (j’adore!!) et même des dés vierges à personnaliser.

Pour comprendre le dé, il faut que l’enfant ait acquis l’appariement identique et l’appariement de semblables (voir articles dédiés sur ce site, notamment ici).

Evidement, rien ne sert d’expliquer avec des grandes phrases, on enseigne aux enfants en pratiquant et en guidant.

 

Voilà une proposition de mise en place de cet enseignement

J’utilise ici les éléments du jeu croque-noisette (que je vous présenterai bientôt 😉 ) :

On épure au maximum : on place sur la table les éléments à prendre (les noisettes, au minimum 3 mais pas forcément les 5 au début) et on présente la face du dé à l’enfant en recouvrant les autres faces comme sur la photo ci-dessous.

On attend que l’enfant regarde la face du dé et on guide physiquement en poussant son bras voire même en prenant sa main pour qu’il nous donne/ prenne la noisette de la bonne couleur. On répète cela plusieurs fois avec des faces de dé différentes en estompant notre guidance physique jusqu’à ce que l’enfant parvienne seul à faire le mouvement.

Puis, on va estomper la guidance environnementale « cacher les autres faces du dé » en laissant de plus en plus apparaitre les autres faces du dé petit à petit, jusqu’à le laisser « nu ».

Un autre type de guidance environnementale peut être de lancer le dé dans une boite petite à bords hauts et prendre des bords de moins en moins hauts, comme sur la photo ci-dessous :

Pions extraits du jeu colorama.
Pions extraits du jeu colorama.

Une triple-généralisation et la suite de l’enseignement pour les jeux

Il va falloir que l’enfant généralise cette compétence de dé à :

  • des critères différents : prendre un dé de couleur ou un dé de forme ou un dé de quantité, ou un dé de tel item, etc, …
  • des actions : diverses actions à faire avec ladite pièce sélectionnée : on la donne à l’autre, on la place sur un plateau, on l’exclue dans une boîte, etc, …
  • les combiner : avec par exemple un dé couleur et un dé quantité qui s’associeront pour former  « prendre 4 rouges ».

Vous devez ajuster les critères aux connaissances de votre élève mais aussi, vous pouvez choisir des critères selon ses intérêts pour pairer positivement le lancé de dé.
Ci-dessous par exemple, il y a des dés attributs, des dés qui en contiennent un autre dedans (j’adore) ou encore des dés que l’on peut faire réaliser avec nos propres images (pour pas chez du tout, chez Tout pour le Jeu!!)

Lot 4 dés attributs : grandeur, épaisseur, forme et couleur   Grand à jouer rigolo double - cube transparent avec 1 dé à l'intérieur    Dé en bois blanc 20 mm personnalisé point de 1 à 5 et face 6 logo visuel

 

Des jeux simples pour commencer

Vous pouvez prendre un coloredo par exemple et l’associer à un dé de couleur.
L’enfant lance le dé de couleur (que vous aurez fabriqué avec des gommettes par exemple) et prend le pions correspondant. Il le place sur son coloredo et continue. La difficulté qu’il va rencontrer sera quand il n’aura plus besoin de la couleur désignée par le dé. Dans ce cas, on verbalisera au moment où on voit que l’eleve voit qu’il n’y en a plus à placer :  « ahhh il n’y en a plus » et on le guide pour relancer le dé et avoir la chance de tirer une autre couleur dont il a besoin. C’est important de bien observer l’enfant et de ne pas le devancer : il faut qu’il voit le probleme (qu’il n’en na plus besoin) et ENSUITE on guide pour qu’il relance.

Vous pouvez créer des jeux à volonté : fabriquer des images miniatures de Oui-oui si c’est son intérêt restreint et les coller sur un dé. Vous imprimez et plastifiez des personnages de Oui-oui identiques à ceux qui sont sur les faces du dé et vous les découpez. L’enfant devra tirer le dé et coller la même image sur une feuille, etc; …

Mais aussi, il est facile de fabriquer un dé personnalisé avec n’importe quel critère en collant des gommettes sur un dé déjà existant ou en en fabriquant un en cartonnette plastifiée.

Vous pouvez par exemple réaliser des dés pour le graphisme comme sur l’image ci-dessous: Pin su * Maternelle: divers

Comprendre les exceptions d’un dé dans un jeu donné

Souvent, dans les jeux de société, les dés vont avoir une face réservée à des actions spécifiques : mallus ou bonus.

Ces particularités vont poser problème et doivent être enseignées séparément car elles sont en surplus de la difficulté inhérente au dé. Ces exceptions vont faire appel aux fonctions exécutives de l’enfant car ces faces viennent CHANGER le rythme / les règles auxquelles l’enfant est tout juste habitué.

Si ces faces ne sont pas complètement nécessaires, vous pouvez dans un premier temps les remplacer par une face « normale » afin de simplifier la difficulté.  Vous ôterez la gommette quand le jeu sera bien compris et que l’enfant pourra se concentrer pleinement sur cet écueil-là.

Exemple : passer son tour (un désavantage), enlever une pièce au lieu de l’ajouter (un désavantage), jouer la couleur que l’on veut (un avantage), faire une action qui n’a rien à voir (faire avancer le corbeau au lieu de ramasser des fruits), …

Publié dans Aide à la création de supports, Motricité fine, Pré-graphisme

Dessiner : une compétence de jeu

Avant d’aborder le dessin en tant que tel, voici pour rappel quelques documents et conseils en vrac pour travailler des notions autour du dessin.

L’intérêt de cet enseignement ? il est multiple : la motricité et la préparation à l’écriture mais aussi, sait-on jamais, développer l’opportunité du jeu autonome et le plaisir de dessiner. Apprendre à l’élève à se débrouiller avec des crayons permettra peut etre un jour à l’enfant de sortir seul et et produire, sans injonction ni guidance (ca se travaille également dans les programmes d’enseignement) un dessin pour le plaisir.

 

Des activités « remplir une zone » :

 

Avec des tampons, oui, j’adoooooore les tampons 😉 l’article entier est ici et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :

Exemple avec des tampons et un stylo tampon.Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.

Voici un PDF qui fait suite à celui ci-dessus (édit 21/08/23) : il va s’agir de tamponner en suivant une ligne :

 

Des activités coloriage :

— un article avec des supports pour apprendre à colorier sans déborder : c’est à dire à remplir une zone dédiée, avec des bords très épais puis qui se réduisent en largeur (article ici)  et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :

1ère tentative de coloriage de sa vie ! :-)
1ère tentative de coloriage de sa vie ! 🙂

Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.

 

— un article avec des supports pour apprendre à colorier selon un modèle : l’adulte colorie et l’enfant devra respecter les même couleurs et aux mêmes emplacements : (article entier ici) et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :

Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.

Des activités pour tracer des traits :

Pour tracer des traits, vous pouvez vous servir de supports avec des points à relier. Pour l’enfant avec autisme, ce sera plus facile au début de tracer « avec un but ». Ce support sert donc à apprendre à relier mais aussi à tout simplement tracer des traits.

Pour commencer, souvent, j’utilise du matériel « en relief » plutôt que du papier :
Par exemple, ci-dessous, une ardoise avec deux jetons (sur lesquels j’ai collé des images de Oui-oui que l’enfant aime particulièrement) et l’enfant doit tracer un trait pour relier les deux. Je penche l’ardoise à 30° de façon à ce que l’enfant s’habitue à bien poser le bord ulnaire. J’ajoute ensuite des jetons avec d’autres personnages afin d’augmenter le niveau. Un article sur « apprendre à relier deux éléments » se trouve sur le site.

 

Dans le fichier ci-dessus, vous trouverez des exercices évolutifs pour relier dans toutes les directions et apprendre à aller chercher la cible.

Des activités pour dessiner

Il y a le fameux Dessinetto : une boîte avec des cartes, format « cartes à jouer ». Chaque carte propose un dessin à réaliser étape par étape en ajoutant quelques traits jusqu’à obtenir le dessin final.
Dans les photos ci-dessous, je fais choisir à l’enfant un dessin qu’il a envie de dessiner (parmi ceux choisis comme étant accessibles à lui techniquement) puis, je dessine avec l’enfant : déjà ça lui permet de voir mes traits au fur et à mesure, ça permet de partager quelque chose ensemble. Souvent quand nous même faisons « un exercice », les enfants sont contents de nous regarder faire.

Pour cela, voici une feuille d’exercice avec une case pour vous et une case plus grande pour l’enfant. Chaque feuille permet de faire 3 dessins.
Naturellement, nous pouvez faire vos propres dessins (sans utiliser le dessinetto) afin de se rapprocher d’un thème que l’enfant aime.

 

        

 

Dessinez et devinez

C’est un jeu que j’avais découvert il y a quelque temps mais qui n’est plus édité. Il se trouve néanmoins sur le marché de l’occasion. J’aime bien car il est accessible aux non-lecteurs et permet une interaction sympa. Il travailler plein de choses dont la représentation mentale avec la latence avant de dessiner soi-même.

J’avais crée des cartes afin que pouvoir le fabriquer soi-même. Il s’agit de dessins à imprimer sur un papier un peu cartonné et à découper. Il ne reste plus qu’à piocher et à dessiner pour faire deviner le mot à son partenaire de jeu.
L’article est ici  et le PDF est directement accessible en cliquant sur l’image :

Step by step de chez Djeco

Il s’agit d’une série avec différents thèmes, de chez Djeco : dans la boite, il y a une ardoise, un velleda, une chiffonnette et des cartes sur lesquelles il y a la décomposition du dessin à réaliser. Un peu à la manière de Dessinetto, ce jeu permet de tracer étape par étape le dessin à réaliser.Jeux de dessin step by step les animaux

   

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports

Des pingouins bien rangés dans l’ordre !

Il y a quelques temps, je dessinais des bandes de pingouins afin de faire faire reproduire des séquences à mes plus jeunes.

Aujourd’hui, j’utilise ces mêmes bandes afin de travailler les notions autour de l’ordinal.

Vous trouverez des informations sur ce matériel sur cette page ici, et notamment des dessins de pingouins pour faire un ersatz de ce super matériel en attendant que vous les achetiez 🙂

Avec les petits / les nouveaux apprenants : reproduire une séquence en vrai et en image

Reproduire une séquence de plusieurs items est très important, c’est entre autres la condition sine qua non pour former des mots puis des phrases.
L’étape la plus facile va être de reproduire de réel à réel : on va donner une banquise à l’enfant et on en place une en modèle. Puis, on met un pingouin et l’enfant devra aussi mettre un pingouin tout à gauche sur sa banquise (tous les autres sont rangés, cette étape est sans distracteur). Puis, on met 2 pingouins et on augmente en introduisant des distracteurs petit à petit.

Ci-dessous, reproduction en réel ; j’ai fait un modèle et l’enfant doit reproduire la séquence en commençant par la gauche : orange, bleu, jaune. Pour que ce soit plus facile, j’ai mis à sa disposition un support troué avec 3 emplacements à pingouins.

Ensuite, quand l’enfant sait reproduire une séquence de 10 pinguions « en vrai », on va lui présenter une image comme celle ci-dessus. Il devra la reproduire mais cette étape est légèrement plus complexe car il n’y a pas de terme à terme possible  (ils ne sont pas de la même taille et donc ne « tombent pas » en face) et il y a un changement de plan (pour peu que le modèle ne soit pas verticalisé et soit simplement posé sur la table).

Ci-dessous, une photo d’une production d’un enfant : il a reproduit la séquence d’après une image.

 

Pour les (beaucoup !!) plus grands : l’ordre des pingouins

 

Voici comment s’organiser :

L’introduction de l’ordinal :

— On met un lot de 10 pingouins, un de chaque couleur au centre de la table et une banquise vide.
— On imprime des bandes de 10 pingouins (en cliquant sur l’image de la bande ci-dessus)
L’enfant prend un pingouin au hasard et je donne oralement son emplacement sur la bande (comme sur la photo ci-dessus) : « c’est le 5ème », « c’est le dernier », « c’est le 6e », etc…
On peut aussi introduire des indicateurs tels que : « il est ENTRE le bleu et le vert » ou « il est AVANT le rouge » (avant = à gauche mais c’est comme le reste: encore faut-il le savoir et donc, l’apprendre ! )
Et évidement, ensuite, on inverse les rôles: c’est l’enfant qui prend la carte et qui doit nous indiquer où mettre le pingouin que l’on vient de piocher.
J’ADORE.
Je ferai une seconde étape ultérieurement avec le Loulou pour des consignes plus complexes, telles que : « les trois premiers sont bleus » etc…  donc c’est à venir dans cet article sous quelques jours.

L’approfondissement de l’ordinal :  (EDIT du 27:07:23)

Pour approfondir cette notion, j’ai crée un petit PDF.
on va complexifier un peu. On va mélanger : ordinal + cardinal + différents items.
Donc, il faudra être attentif à :
— quoi : ce que l’on colorie, un pingouin, un chat, un avion?
— quelle quantité : combien on va en colorier : « le » = un ou « les 3 » = trois, … ?
— quelle position : le positionnement qu’ils ont : 2eme, 4eme, dernier?
Il va donc falloir être vigilant et ne pas confondre les informations, en les traitant toutes.
Au début, je fais faire l’exercice en manipulation avec des petits animaux en plastique et en inventant des consignes complexes (comme celles sur le PDF ci-dessous)
Puis, je travaille sur papier MAIS avec des jetons transparents pour sélectionner. En utilisant des jetons aimantés de bingo, les enfants peuvent ensuite ramasser les jetons avec la baguette magnétique!
Le fait de le faire en manipulant permet à l’enfant de s’organiser entre le cardinal et l’ordinal :
Exemple 1 : « les deux premières vaches ».
« On prend combien de jetons? » « deux »
« On met où? » « première = au début ».
Donc, les deux qui sont au tout début.
L’enfant va être tenté de sélectionner la deuxième vache (ordinal) ou encore, il va sélectionner la première vache, en oubliant l’information « deux » (cardinal).
Exemple 2 : « le dernier chien » sur une ligne où il y a des chiens et des vaches.
Il faut regarder UNIQUEMENT les chiens et parmi ceux-là, on prend le dernier.
L’enfant va être tenté de sélectionner le dernier élément, même si c’est une vache.
La manipulation permet de s’organiser de façon tangible (en prenant le bon nombre de jeton). Une fois plus à l’aise, on pourra travailler sur les PDF en coloriant (PDF en fin d’article).
     

Les exercices papier :

Ceci est une compétence qui doit être enseignée puis maintenue. Afin d’être sure de la tenir acquise pour l’enfant je vais faire des exercices papier pour entretenir avec son AESH à l’école. J’ai rédigé des petits textes qu’il pourra lire avec des pingouins à colorier de la bonne couleur selon les indications.
Edit du 26/07/23 :
Publié dans Aide à la création de supports

Les formes

Le travail des formes est un classique à l’école. On le retrouve aussi dans les évaluations classiques de développement de l’enfant.
Cette compétence n’a selon moi aucun intérêt dans un premier temps et dans le handicap, hormis celui de répondre à des consignes de maternelle.
Il vaut mieux avoir le vocabulaire : « culotte » et « chaussettes » que « triangle » et « rectangle » … c’est évidement plus facile à retenir mais surtout, c’est FONCTIONNEL : ca a un intérêt dans la vie de tous les jours.

Ces remarques étant dites, les formes vont pouvoir servir à l’enfant quand il aura un lexique conséquent de noms et de verbes afin de décrire des objets dont il ignore le nom par exemple ou de réaliser des inférences.

Expérimenter les formes en 3D

avec des boîtes à formes ou des jeux premiers âges : beaucoup proposent des formes à manipuler : puzzles, jeux pédagogiques simples, etc, …
Vous pourrez alors faire des tris si vous en avez plusieurs.

Colorama : permet de faire du tri par formes car il y a plusieurs exemplaires de chaque forme.
Colorama : permet de faire du tri par formes car il y a plusieurs exemplaires de chaque forme.

 

Expérimenter les formes sur papier

et généraliser les formes quelque soient leurs variations.
Ici, vous trouverez des supports de tri pour la BàC (Boîte à compter) de chez Nathan. L’objectif est que l’enfant fasse un tri visuel, puis, on lui demandera de verbaliser les formes une à une pendant le tri.
Ultérieurement, je mettrai d’autres illustrations mais beaucoup sont trouvables facilement sur le net.

Vous pouvez évidemment imprimer pour utiliser les cartes avec les formes pour les traiter séparément, notamment pour travailler le tact (= expressif) ou le RA (= réceptif).

 

Il y a 2 PDF (cliquer sur l’image pour les obtenir) :

  • un avec des formes toujours identiques, cependant la couleur varie (noir et gris)
  • un avec des formes avec des variations (orientations, ou taille, ou motifs)

       

Pour collègues psys : VBmapp, PVA niveau 2, jalon 7

Les confusions :

Pour certains des enfants que je suis, je suis obligée de passer par le tri en deux tas pour différencier cercle et ovale ainsi que rectangle et carré. La différence est subtile et pour certains enfants, le fait de les comparer 2 à 2 aide à bien discriminer la différence. Pour avoir le PDF pour trier, il faut cliquer sur les images :

       

Grille de cotations

Il y a les couleurs dessus également

 

Pour aller plus loin

 

Passées ces étapes, il faudra apprendre à transposer ces formes sur des objets du quotidiens.

 

Quelques jeux/supports péda sur lesquels j’ai fait des articles et qui traitent des formes :
Les quatre premiers permettent de toucher et manipuler les formes, ce qui est intéressant

  • Boîtes à formes ici
  • Colorama  ici
  • Totty tiles, que j’aime beaucoup ici
  • La boîte à Oréo ici
  • Coloriage, où il y a des formes à colorier ici 
  • Color addict Kidz, ici
  • Trouve-tout de chez Gigamic, ici
  • ou encore Un menu bien épicé, si vous êtes pro et que vous l’avez pour les grandes enfants que vous accompagnez, c’est ici

Egalement, voici donc des idées chez des supers enseignants :

https://dessinemoiunehistoire.net/wp-content/uploads/2016/01/Etiquettes-formes-g%C3%A9om%C3%A9triques-pour-le-tri.pdf

http://ekladata.com/gB21EIGgDSiOkZfJppzqKnzpzbk/BAC-formes-livres-compressed.pdf

Puis avec les solides :

https://data.over-blog-kiwi.com/1/17/28/84/20200531/ob_9b9d1b_mdz-les-solides-etiquettes-a-manipu.pdf

 

Bref, sur le net vous trouverez pleins de supports sympas pour généraliser.