Un petit jeu d’observation assez classique : Colori de chez GIGAMIC.
Il s’agit de trouver, comme dans un jeu de dobble, la même illustration sur les deux cartes. La difficulté dans ce jeu est que toutes les illustrations sont dans les mêmes couleurs : rouge, vert, bleu, et jaune.
Ce petit jeu est un classique, il se trouve d’occasion assez facilement. Son format ainsi que sa boîte en métal le rendent pratique à transporter!
La première étape dans les boutonnières est que l’enfant comprenne le principe : faire glisser le bord du bouton dans la fente.
Quand on regarde un enfant mettre un bouton, si il n’y parvient pas, c’est souvent qu’il tente d’enfiler le bouton par son centre (là où il y a la couture) et non par le bord de la tranche du bouton. Du coup, en procédant ainsi, il faudrait que la boutonnière soit un « trou en cercle » et non un « trou en fente » ….
Mettre un bouton requière d’avoir acquis une bonne pince bidigitale (avec deux doigts) car il faut pincer pour pousser le bouton dans la fente et le rattraper avec l’autre main en pinçant également avec deux doigt pour tirer, voire même repincer de nouveau pour dégager le morceau de tissu.
Lorsqu’on boutonne un vêtement, on a également la contrainte d’avoir plusieurs boutonnières serrées sur une même bande de boutonnières. De plus, le fait que cette bande soit cousue au reste du vêtement limite les possibilités de manipuler librement pour boutonner. De plus, lorsqu’on boutonne sur soi (qui est le but final de cet enseignement), on a une vue plongeante et verticale sur la tâche. Enfin, souvent, les boutons les plus « fréquents » sont ceux en traction : mettre un bouton de jeans avec un bidon qui écarte bouton et boutonnière rend la tâche encore plus complexe!
Quelques étapes décomposées
Du coup, on travaille avec des boutons du plus gros au plus petit, et également en adaptant le support :
Le ruban à boutons
C’est une activité que les enfants apprécient bien. Il s’agit d’un ruban avec aux extrémités deux boutons de tailles différentes (le plus petit sera plus facile à enfiler…) ainsi que des petits carrés de tissu ou de feutrine avec une boutonnière ou à défaut, juste une fente. Remarque pour la fabrication : les petits carrés de tissu sont très faciles à réaliser, demandez autour de vous si vous ne savez pas coudre. Il suffira, une fois réalisés, de coudre une boutonnières au milieu du carré de tissu. C’est une belle façon de recycler les chutes de tissu! Si vous êtes professionnels, je vous conseille de les faire de cette facon car si vous utilisez de la feutrine avec une petite fente, votre matériel sera rapidement abimé.
Si vous en faites deux, vous pouvez créer un petit jeu : Chacun prend un ruban à boutons et on met les carrés de tissu au centre de la table. Vous lancez un dé de couleurs (il suffit d’un cube de bois dont vous coloriez les faces) et prenez un bout de tissu correspondant. Le premier à avoir 10 / 6 carrés ou encore un de chaque couleur (tout dépend du niveau de l’enfant) a gagné !
Le bouton à fleurs
Alors succès garanti : j’ignore pourquoi, les enfants le demandent parfois même en renfo !! Pour la réalisation : un morceau de nappe/toile cirée d’environ 20 cm sur 16 cm, un rectangle de tissu en coton (pour éviter que ca ne glisse) de la même taille pour le dessous. Coudre comme pour les petits carrés de tissu ci-dessus, retourner l’ouvrage, coudre au centre un gros bouton en veillant à laisser une longue tige d’attache sous le bouton (voir la photo) de façon à laisser la place d’y loger les 3 fleurs qui viendront se boutonner dessus. Attention, mettez sur l’arrière un petit bouton (comme sur la photo) de façon à prévenir l’arrachement du tissu si l’enfant tire trop sur le gros bouton devant. Enfin pour faire les fleurs, personnellement, j’en ai fait trois dans mes chutes, le recto-verso diffère et sont de 3 tailles différentes. Attention : afin de faciliter le boutonnage, prévoyez de faire des boutonnières plus longues que vous ne l’auriez faire d’ordinaire pour un « vrai » ouvrage.
La bande crescendo
Il s’agit ici d’une bande de tissu avec des boutons placés du plus petit au plus grand. Au début de l’enseignement, on demandera à l’enfant uniquement la manipulation du grand bouton se trouvant à l’extérieur de la bande. Petit à petit, au fur et à mesure des progrès, on déboutonnera et reboutonnera les boutons de plus en plus petits. Voici un visuel : tout à gauche la bande entière, à droite avec un bouton ôté, encore à droite avec 2 boutons ôtés, etc, … jusqu’à la déboutonner complètement.
Puis ensuite …
Vous pourrez utilisez des cadre type montessori où il faut boutonner « une gauche » avec « une droite ». Puis, ce même cadre mais retourné et placé sur le ventre de l’enfant afin de s’habituer à mettre des boutons en situation naturelle ensuite, puis sur de vrais habits!
La réalisation de ces différentes étapes permet de ne pas lasser l’enfant et de le laisser expérimenter sans le guider physiquement advitam eternam.
Au dos de chaque carte, il y a soit une forme (losange, carré, triangle, rond, rectangle), soit une couleur (bleu, vert, violet, jaune, rouge).
Il va s’agir tout simplement de trouver sur l’illustration le critère recherché (qui figure au dos de la carte qu’on vient de retourner).
Par exemple:
Ici, on cherche sur l’image quelque chose de rond : il s’agit du cookie en bas à droite de l’image au premier plan.
On retourne alors la carte de droite qu’on pose sur la carte de gauche et on découvre la nouvelle illustration : il faut trouver quelque chose de jaune, on le voit bien, c’est l’oiseau. On continue…
Cette fois, de nouveau quelque chose de rond mais sur une autre image : il s’agit du bras du canapé au premier plan en bas à gauche.
Les cartes du jeu changeant de place perpétuellement, les cibles à chercher changent …
Remarques : Il est beaucoup plus facile de trouver les items d’une couleur donnée que de trouver les formes. On peut être tenté de trier et de présenter d’abord les cartes couleurs et ensuite de donner des cartes avec des cibles-formes. Cependant, en faisant cela, on s’expose à ce que l’enfant ait un gros effort cognitif à fournir lorsqu’on passera aux recherches de formes car : – les formes sont plus complexes à chercher que les couleurs, comme je viens de le préciser, et – il faudra que l’enfant inhibe (= arrête de chercher) le critère couleur alors qu’il est habitué à cibler ce critère. Donc, si l’enfant n’a pas une bonne flexibilité mentale, il vaut mieux rapidement introduire le critère formes, malgré sa difficulté.
Ce jeu travaille la flexibilité mentale à fond : changements d’illustration à chaque présentation, changement de cibles (couleur / formes), changement de cibles pour une même illustrations et d’illustration pour une même cible, etc., …
Voici un jeu de chez Thinkfun : un plateau avec des creux prémoulés, pour placer les 9 petits chocolats ainsi qu’un livret de défis dont la difficulté est croissante.
Le problème c’est que même les premiers niveaux sont difficiles pour les enfant que je suis. Le thème leur plait toujours beaucoup, en général, ils font semblant de manger les chocolats, mais déchantent quand il faut résoudre les défis.
Du coup, hop, une adaptation!
Le niveau débutant: La couleur et la forme sont dans la même case pour combiner plus facilement.
Niveau intermédiaire: Les informations sont réparties sur deux tableaux. Il faut donc balayer gauche droite en sollicitant un peu sa mémoire de travail : retenir la forme le temps de voir la couleur et combiner « mentalement ».
Niveau difficile : Il s’agit de combiner plusieurs informations réparties cette fois en trois tableaux. Les informations sont « triées » (tableau forme/tableau combiné/tableau couleurs) puis « mixées » (défis 10 à 12).
Sur mes adaptations : – Avant même de faire ces adaptations, on peut proposer à l’enfant de tout simplement faire quelques défis « côté solution », en reproduisant terme à terme. Cela permet de prendre un peu contact avec le matériel et de se mettre en confiance pour la suite. Toujours dans l’idée d’y aller marche par marche …. – Le numéro des défis correspond aux réponses dans le « vrai » livret fourni par l’éditeur. L’enfant peut donc vérifier sa tâche si on lui montre l’image de la correction correspondante. – Le niveau augmente crescendo : en augmentant dans les défis. Les présentations « mixées » où les informations ne sont pas triées, sont plus complexes pour l’enfant car cela sollicite la flexibilité mentale pour réagencer mentalement, planifier, etc, …
Voici donc le PDF qui vous permettra d’imprimer les défis adaptés!
Le fait de recopier une séquence est un exercice qui doit précéder les enseignements de lettres. Il s’agit pour l’enfant d’aligner, dans l’ordre, plusieurs éléments. C’est important dans la mesure où l’enfant procèdera comme ca pour former ultérieurement des mots : il posera successivement des lettres dans un ordre précis pour former un mot.
Le matériel :
– Comme cela peut prendre du temps, mieux vaut commencer par reproduire une séquence de petits items qui ne soient pas des lettres de façon à ce que l’enfant ne se lasse pas. – Evitez les supports plastifiés à scratch, ils sont peu intéressants au niveau moteur, se détruisent rapidement et sont moins agréables à manipuler que de vrais petits objets. Il est facile de trouver des petits éléments en plusieurs exemplaires dans une maison : coton tiges, trombones, duplos, jetons colorés, …
Comment s’y prendre concrètement ?
Comme d’habitude avec une progression rapide mais à tout petits paliers: – Utilisez au tout début des objets en double : vous faites un modèle avec 3 items et l’enfant le reproduit. Vous pouvez poser ce modèle sur une feuille blanche et fournir une feuille blanche à l’enfant pour reproduire le modèle de façon à donner un « cadre » dans lequel se mettre. – Puis, vous pouvez augmenter la quantité d’items : 4 puis 5, … jusqu’à une dizaine d’items. – Vous pouvez travailler en parallèle ou par la suite ce même exercice mais dont le modèle sera en 2D : un modèle papier ou bien une photo de la séquence avec votre téléphone que vous mettrez sur le bureau. Vous pouvez utiliser des Playmobil, lego, etc, qu’il aime bien, inutile de les avoir en double vu que le modèle sera une photo pris antérieurement.
Attention, ce qui est difficile souvent lorsqu’on passe en 2D n’est pas tant la succession mais le changement de plan. C’est d’ailleurs, entre autre, pour cette raison qu’il est plus facile de reproduire une séquence avec un modèle « en vrai » (= en 3D)! Il y a donc une différence entre reproduire une séquence dont le modèle est à plat sur la table, et recopier une séquence qui serait accrochée sur un tableau ou tout simplement posée verticalement. Donc, au début de l’enseignement, mieux vaut favoriser un modèle sur le même plan.
Exemple de fiches à exploiter:
Ici, des fiches réalisées pour travailler le terme à terme avec Penguins on Ice (de Learning Resources), l’enfant peut reproduire la suite telle qu’elle est sur les fiches. Attention, sur ce type d’exercice, l’enfant doit placer les pingouins de gauche à droite, il faut le guider si ce n’est pas le cas.
Je les ai dessiné en couleurs, cependant, je joins les fiches en noir et blanc de façon à pouvoir soi-même colorier voire laisser l’enfant colorier (si il aime cette activité).
Travailler les synonymes avec des enfants autistes? quelle drôle d’idée ! A priori, cela semble un peu trop scolaire et complexe pour être utile … Le but n’est pas d’éviter les redondances disgracieuses à l’oral mais bien de favoriser la compréhension du vocabulaire de base pour des termes fréquemment utilisés.
Lorsqu’on travaille avec un enfant qui n’a pas ou peu de vocabulaire, il faut travailler tout d’abord les noms. Traditionnellement, il est admis qu’il faille 150 mots pour augmenter le répertoire en introduisant les verbes. Ensuite, on introduit les adjectifs … Ca paraît très logique mais régulièrement, lorsque je vais en IME, l’un des premiers enseignements est les couleurs…
Cependant, on s’aperçoit rapidement que même dans le vocabulaire simple, quotidien et fonctionnel, les termes utilisés diffèrent d’une personne à l’autre. Il va falloir que l’enfant apprenne que des mots signifient parfois la même chose. Pour les enfants autistes qui sont souvent les rois de l’univoque, ce peut être complexe. Le pré-requis pour ces synonymes est de pouvoir associer des semblables non identiques (voir article à ce sujet) que l’on travaille au début avec des objets ou des images. Ensuite, lorsque cette flexibilité mentale est acquise, on peut travailler sur les mots. Les non-lecteurs peuvent également travailler cela à l’oral.
Ainsi, il est important pour l’enfant de savoir que :
une baguette = un pain
un homme = un monsieur
une maman = une mère
un papy = un grand-père
pareil = le même, …
-> Et oui : dans les exemples ci-contre, il s’agit d’un vocabulaire très simple et en fonction des personnes, on utilisera plus volontiers un terme plutôt que l’autre. Il y a donc nécessité rapidement de savoir que ceux-ci s’équivalent.
Remarque : les synonymes sont parfois des sens proches, il s’agit de synonymes adaptés au handicap, ils sont donc très différents de ceux disponibles sur internet pour les CE1-CE2! Nous visons ici la compréhension de cibles fonctionnelles et simples.
Pour ce faire, j’ai crée un petit jeu. L’objectif est de mettre ensemble 2 mots pareils. Pour simplifier la combinaison, il y a un « codage » : il faut imprimer une liste sur feuilles oranges et l’autre sur feuilles jaunes. Le jeu consiste à associer une étiquette orange avec une jaune.
Synonymes simples, fonctionnels et fréquents.
En séance, j’essaie de prendre un frère ou une sœur mais si ce n’est pas possible, on joue à deux. On étale par exemple les oranges sur le bureau, on tend en éventail (ou en gros tas … 😉 ) les étiquettes jaunes, l’autre pioche et il doit retrouver le synonyme orange sur le bureau. Dès qu’il trouve, il remporte son lot. Puis, ce joueur présente à son tour les étiquettes jaunes au premier joueur et ainsi de suite! Il n’y a pas de gagnant ni de perdant mais c’est plus ludique que de laisser l’enfant associer toutes les étiquettes seul. De plus, ca permet à l’adulte d’apparier les synonymes plus complexes pour laisser ceux accessibles pour l’enfant.
Si vous avez d’autres idées de vocabulaire très simple et fonctionnel qui n’y figurent pas, aidez-moi à compléter cette liste! 🙂
Remarque : mon ami Matt, aesh auprès d’une enfant sourde me précisait que ce support pouvait également être utile avec ces enfants là : l’accès aux synonymes étant compliqué à acquérir.
Pour aller plus loin …
Voici des documents papier à imprimer, idéal pour conserver l’enseignement ci-dessus, à mettre dans une BàE :
A imprimer en une page par feuille puis idéal pour mettre dans la Boîte à Enchainement en imprimant en 4 pages par feuille et hop, dans la BàE!
Voici un PDF de 9 pages, épurés comme d’habitude, avec uniquement une case à remplir avec le chiffre manquant.
De façon à évoluer doucement vers le sudoku classique (avec les documents suivants), il y a dans ce PDF un seul chiffre à trouver : sur une ligne, sur une colonne puis sur une case. Cela permet d’entrainer le cerveau à toutes les configurations d’un futur sudoku! (cliquer sur l’image pour obtenir le PDF)
9 pages de Sudoku adapté
Pour les enfants avec difficultés graphiques, pour ne pas les surcharger, il reste la possibilité d’écrire vous-même sur des petites étiquettes autocollantes une série de chiffres que l’enfant collera. Remarque : dans ce cas, il faut que le collage de gommette soit bien automatisé, dans le cas inverse, la tâche sera surchargée et le but est justement de l’alléger!
Ce document est l’occasion de travailler la verbalisation de « il manque X ». L’enfant peut comprendre aisément ce que cela signifie quand il cherche et ne trouve pas le chiffre et que l’on verbalise « il manque 4 ». Il y a un autre article qui traite du sujet ici : où il s’agit de trouver des images manquantes. (Pour avoir tous les articles qui travaillent « il manque … », taper dans la barre de recherche « manque ».)
J’ai la chance d’être très bien entourée : une maman habitant dans le Sud de la France m’a fait livrer ce jeu pour me remercier des conseils pour son fils …. RHHhhoo la belle surprise! Merci, merci, merci !
Un jeu Learning Resources plutôt commercialisé dans les magasins spécialisés éducation et/ou handicap.
Jeu composé de :
_ 100 pingouins, 10 de chaque couleur : rose, bleu, violet, orange, jaune, marron, rouge, vert, noir et blanc. _ 10 banquises en plastique bleu transparent qui sont connectables sur la longueur ou sur la largeur. _ un petit mode d’emploi avec quelques idées de mathématiques notamment.
Petits détails importants : les pingouins sont agréables à toucher et n’ont aucune odeur.
Multitudes de possibles :
Ce set permet de travailler les mathématiques. Il peut également permettre de d’aborder des concepts pré-mathématiques, tels que : – du tri de couleurs, évidement – le tri de couleurs complexe : par exemple, ne sélectionner que les noirs, jaunes et les verts. Vous verrez, les enfants peinent énormément !! – des correspondances terme à terme : en mettant une rangée de pingouins et l’enfant doit reproduire la même rangée en les plaçant dans le même ordre de gauche à droite (il existe pléthore de supports réalisés par des enseignants) (voir l’article ici), – des complétions de patterns (voir l’article ici) – des algorithmes : réguliers ou irréguliers, (article à venir) – du dénombrement dans une BàC avec des pingouins de 1 à 3 : ici – du dénombrement avec la notion de dizaine (un banquise = 10 pingouins) – des petites opérations mathématiques posées : « 2 jaunes + 1 bleu = ? », – des opérations à inférer, du type : « 3 pingouins sont sur la banquise et un tombe à l’eau. Combien en reste-t-il? »
– …mais aussi des compétences motrices : pour les petits ou les enfants avec troubles moteurs, placer les pingouins sur les picots de la banquise n’est pas évident. – ainsi que du verbal – ou la mémoire de travail : auditive, visuelle, … (un article à ce sujet)
Bref, c’est un matériel basique qui permet de travailler plein de choses!
Merci Lisa, les enfants se régalent!
Des PDFs gratuits pour créer des exercices
Ce matériel m’inspire énormément, il est quand-même vendu assez cher (compte-tenus des matériaux et des contraintes de fabrication …) mais c’est vraiment un basique pour un ortho, éduc ou intervenant qui débute.
En attendant, vous pouvez imprimer le pdf tout en bas de l’article afin de travailler les exercices disponibles sur ce site.
Sur mon site, vous trouverez de nombreux PDFs à télécharger en rapport avec ces pingouins. En tapant « pingouins » dans le moteur de recherche, vous tomberez sur d’autres articles avec des idées pour les utiliser : des patterns à reproduire, des algo, des séquences à mémoriser, etc, …
Des exemples d’exploitations en vrac …
Trier certaines couleurs parmi d’autres : prendre une seule couleur (mettre les bleus dans une boite) est en général facile pour les enfants mais lorsqu’il s’agit de mettre 2 voire plus de couleurs, c’est compliqué. Or, c’est importnat de pouvoir faire ca. Ci-dessous, les enfants trient les bleus, jaunes, rouges et verts dans la boite. Les autres doivent rester sur la table.
Reproduire un pattern : Tout début pour ce petit bonhomme : mettre un pingouin vert dans chaque carré. Puis, dans un moule à muffins : mettre un jaune et un vert (il a un modèle d’une case avec un jaune et un vert pour repro visuelle)
Petits dénombrements ed 1 à 3 avec une boite à compter :
Complétion de pattern : Parmi un ensemble de pingouin (ici : jaune orange et bleu) il doit compléter celui qui manque ( à chaque fois j’en ai ôté un seul)
Reproduction de séquences (ABLLS-R : B13) et suite en algorithmes (ABLLS-R : B22) :
Petits problèmes avec addition en ligne simple :
Comparaison de quantités avec mon tapis de comparaison :
On trie les 4 couleurs et on répond à la question visuelle : compléter la collection, ou mettre le bon signe ou mettre le bon picto couleurs, ou mettre le picto chiffre, etc, …
Mémoire visuelle avec output moteur :
Avec petit dispositif en bois avec 3 trous pour cet enfant en difficulté visuo-spatiale.
Jeux « les pingouins matheux », un gros PDF qui reprend toutes les bases mathématiques :
Il y aura un article entier réservé à ce PDF : travail de « tous, aucun, que de, ni ni pas de », puis travail du cardinal avec ces notions là, puis travail de l’ordinal, etc , …
Voici un PDF avec mes dessins de pingouins si vous n’avez pas encore la chance de l’avoir acquis : 😉
Il existe deux versions de Pipolo chez Djeco, ça porte donc à confusion. Il me semble que celui sur fond jaune soit plus ancien et qu’il ne se trouve que d’occasion.
Il s’agit de deux versions différentes qui ont la même règle du jeu. Ici je ne vais parler que de celui de gauche, sur fond jaune. Je trouve l’autre inintéressant pour nos enfants.
Ce jeu est à la base un jeu de bluff : outre le fait que je n’aime pas ce type de jeu d’une manière générale, c’est particulièrement peu indiqué pour nos enfants. Il est très rare que je change une règle du jeu mais il était dommage de passer à côté de ce joli matériel à cause de sa règle du jeu. J’aime l’esthétique de ce jeu, sa thématique sur les prépositions spatiales, la clarté de l’info (il y a un carton et un animal : on se place forcément du point de vue du vivant), …
Afin d’utiliser ce jeu, j’adopte donc une règle proche du UNO : On pioche chacun 5 cartes, on retourne une carte sur la table. On doit ensuite défausser les cartes où figure soit le même animal, soit le même positionnement par rapport à la boîte. On travaille donc : les prépositions évidement, mais aussi la flexibilité mentale et l’inhibition (parfois les enfants sont tentés d’associer par la couleur des boîtes en carton .. mais il ne faut pas 🙂 ).
Il s’agit de 12 animaux différents dans 4 positionnements différents !
Ce jeu peut être utilisé également avec les petits (/niveaux) en faisant du tri : – tri par la couleur des boîtes (trois tas) – tri par animaux (12 tas), – tri par prépositions (4 tas). Cela travaille la flexibilité mentale : on trie de 3 façons différentes le même matériel.
Pour mes collègues psy, cette tâche peut faire partie des Dimensional Change Card Sorting Task, DCCS (avec flexibilité mentale, mémoire de travail et inhibition) ou bien des ATI (Alternance des Tâches Indicées) avec des blocs mixtes.
C’est un jeu classique que l’on trouve en supermarché et qui est très fréquemment en vente d’occasion. Il existe plusieurs versions : des plateaux plus petits, des versions de même tailles mais en photos ou en dessins, ainsi que des versions dont le but diffère légèrement.
Il s’agit d’un plateau de jeu et des petites cartes avec plus de 300 petites cartes illustrées. Le but du jeu est de retrouver l’illustration sur le grand plateau de jeu. En soi, il est déjà assez intéressant à utiliser comme ca. Pour les enfants plus petits, on peut trier les images par « tranches » de plateau dans des petits sacs, cela permet d’avoir une surface à scruter moins étendue.
Jeu du Lynx dans sa version la plus classique.
Le Lynx a l’avantage d’être une énorme banque d’images dont on peut se servir indéfiniment pour faire des tris selon le niveau de l’enfant. Ainsi, on peut trier par couleur, par forme, par catégorie, par fonction, par genre, par localisation, par nombre, …
Ci-dessous, des étiquettes réalisées par une maman avec laquelle je travaille :
Etiquettes à piocher ……
… pour trouver un item correspondant!
Ici, on a trier des items pour s’habiller, des items pour manger et des items pour jouer :
On peut également trier les cartes en genre et en nombre : féminin singulier, masculin singulier, féminin pluriel, masculin pluriel.
Souvent, on travaille les mathématiques de base avant même de s’assurer de la maîtrise de compétences sous-jacentes requises. Parmi ces compétences, il y a selon moi la nécessité de compléter de petites séries (où la numération n’est pas requise, évidement). Cette notion fait suite à toutes les séries de « donner le même », « donner un similaire non identique », etc, …
Ici, on va voir comment travailler le « répéter une même collection ». Comme d’habitude, on complexifie tout doucement au fur et à mesure pour ne pas mettre en échec et bien respecter le rythme de progression de l’enfant.
Comment procéder?
On prend des boîtes à casiers ou des récipients séparés (environ 5 ou 6) : ça peut être une boîte à compter, un moule à muffins, etc, …ou des bols identiques en couleur et forme.
Des petits objets bien identiques entre eux et différents les uns des autres : des pièces de jeu, des objets de la maison (trombones, boutons, coton-tiges, etc, …)
On fait ensuite un modèle dans le premier compartiment et on met à disposition les éléments à placer. L’enfant doit refaire le même pattern (=le même ensemble) X fois.
On peut commencer avec un seul élément et en mettre un dans chaque case, puis 2 éléments, et ainsi de suite.
Alors une petite question : Disons que l’on veuille mettre dans chaque case : un pingouin vert, un pingouin rose et un cube bleu. Quel est le plus facile pour l’enfant? Ajouter juste les éléments manquants (A) ou bien remplir la totalité de la case (B)?
Bon, vous vous en doutiez, vu que je pose la question … le plus facile c’est évidement ce qui paraissait le plus compliqué a priori : tout remplir. Compléter un début de collection entamée demande plus de manipulation mentale : de faire le point sur ce qui est mis, d’ôter mentalement ce qui est déjà mis afin de n’ajouter que le manquant.
Donc, on commence à travailler le fait de répéter toujours le même ensemble (la configuration telle qu’on la voit en B) – à la manière des algorithmes _ puis on travaille la complétion d’une collection en mettant déjà des éléments (comme pour la configuration A).
Exemples de complétions à 4 items :
Il y a 4 pingouins dans la 1ère case, il faudra compléter par 2 ou 3 pingouins selon les manques ET trouver les bonnes couleurs à compléter.
Ici, on a des formes différentes : un marron, un jeton jaune et un pingouin rouge. On enlève un item au hasard et on donne à l’enfant pour qu’il complète dans les bonnes cases :
C’est un exercice assez complexe mine de rien lorsqu’on augmente les cibles à compléter!
Cette activité, avec complétion ou non, peut être travaillée dans le milieu naturel facilement car c’est une compétence dont on a besoin au quotidien. Par exemple :
en faisant des minis-pizzas (mettre un fond de sauce tomate, un mini bout de jambon, un petit carré de gruyère, etc sur toute la planche à mini-pizza
en faisant des mendiants : l’adulte fait les aplats de chocolat et l’enfant met sur chaque : une noisette, un raison sec, et une amande.
en mettant la table, …
Ensuite, pour continuer cet enseignement, vous pouvez aller voir l’article « »trouver ce qui manque » ici.
Un jeu super chouette de chez Gigamic … C’est une copine ortho qui me l’avait fait découvrir il y a un bon nombres d’années.
Ce jeu contient deux types de cartes :
des cartes où figurent 4 animaux –> qu’on va laisser en tas
des cartes où il y a un animal coloré –> qu’on va étaler face visible sur la table.
Il existe 5 animaux possibles : la vache, le cheval, la chèvre, le chien, le chat dans 5 couleurs possibles : rouge, vert, jaune, violet, et bleu.
Pippo, de chez Gigamic
Le but du jeu « de base » est de piocher une carte du tas, de trouver l’animal et la couleur manquantes et d’attrapper le plus rapidement possible l’animal qui correspond sur la table. Par exemple, ci-dessus : si on regarde la carte de gauche : il manque l’animal vache et il manque la couleur jaune. Il va donc falloir attraper la carte « vache jaune » le plus rapidement possible.
Il y a aussi possibilité de jouer dans l’autre sens, pour ceux qui aiment les challenges : on tire les cartes avec les animaux uniques et on doit attraper les cartes composées de 4 animaux. C’est beaucoup moins facile!
J’aime ces petits jeux qui peuvent être utilisés en transversal avec des enfants de plein de niveaux différents … J’utilise par exemple les cartes « animal-seul » pour faire de la verbalisation item+couleur, ou bien de la compréhension double critère (« donne-moi la vache rouge »), …
Afin de faciliter la mémorisation des possibilités d’animaux et de couleurs, j’ai fait deux petites frise qui aident à s’organiser dans la réflexion :
Les frises permettent de bien distinguer :
il manque le jaune et
il manque la chèvre
donc je cherche la chèvre jaune!
Vous pouvez imprimer, découper et plastifier cette « carte- frises » afin de la mettre dans la boîte de jeu.
Encore une fois, différentes possibilités pour jouer à ce jeu de chez Gigamic. Il se joue de 1 à 4 joueurs. Une version classique : on installe le jeu avec 3 démarrages de ligne, chaque joueur a 5 cartes en main (sur table en l’occurrence pour mes enfants), et la suite consiste à ordonner les cartes de 1 à 10. Mais attention, il est interdit de mettre deux collections du même objet sur la même ligne. En général, j’explique cette contrainte une fois l’enfant à l’aise avec le reste du jeu. Ça ne pose pas de problème en soi car la notion de même/différent est une notion que je travaille en permanence, cependant, c’est quand même un paramètre supplémentaire que l’enfant devra prendre en compte.
1, 2, 3 … comptez! de Gigamic
Une originalité dans ce jeu: la pioche est en deux lots et le verso des cartes indique la valeur de la carte. On peut donc voir si l’enfant anticipe (ou non) sa future pioche en prenant une carte « utile » le cas échéant.
Jeu classique des orthophonistes et psy : c’est LE jeu de logique par excellence. Son grand atout: pouvoir travailler la logique sans avoir le frein du langage, et pour certains des enfants que je suis, c’est très agréable. Graphiquement, il peut difficilement être plus laid , et c’est bien dommage.
Logikville de chez Asmodee
Le jeu est composé de cartes-défis, de 5 maisons, de personnages et d’animaux à placer selon les indications codées qui figurent sur les cartes. Les défis sont classés en difficultés croissantes.
Néanmoins, même les premiers défis sont complexes. Il faut comprendre que:
les personnages sont toujours à mettre en haut et les animaux en bas
les codages principaux sont « x est là » et « y est non là »
Il faut deviner l’emplacement de ceux pour lesquels il n’y a pas d’informations.
Afin d’automatiser ces quelques pré-requis, j’ai créé des cartes simplifiées afin de guider les enfants progressivement vers les cartes originelles.
Par exemple ci-dessous, on donne 3 maisons et les trois personnages (jaune, vert et rouge) à l’enfant. – Les cartes 1 et 2 stipulent où mettre chacun d’eux, – de la 3eme à 6eme carte, seuls deux personnages sont situés, il faut deviner lequel se trouve sur le point d’interrogation – à partir de la 7eme carte, il y a des négations : le jaune est au milieu, le rouge n’est pas à gauche, donc il est à droite, donc le vert est à gauche!
Petit jeu que j’ai eu dernièrement : il m’a été donné. C’est un jeu Cocktail Game qui était distribué à une période chez Quick avec les menus enfants. Quelle bonne idée !
Jeu « démo » Face de Bouc
Je n’ai eu donc que la version démo pour l’instant : il s’agit du même jeu, sans la boîte et avec des personnages en moins, mais ça n’entrave en rien la partie.
Au plus simple, car d’autres règles existent, on pioche des cartes et on nomme les petites bébêtes comme bon nous semble. Lorsqu’on tombe sur une bébête qui a déjà été retournée au cours de la partie, il va falloir se remémorer le surnom qui lui avait été donné !
La règle est très simple et les enfants comprennent bien. Pour certains enfants autistes, il est impossible de but en blanc d’imaginer un surnom. Dans ce cas, on peut les guider en relevant avec lui certaines caractéristiques : il est bleu, il a l’air tout doux, on dirait plutôt une fille tu crois?, il ressemble à tel objet, etc, …
Au cours d’une partie avec une petite fille, elle a d’abord épuisé tous les prénoms de sa famille nucléaire, puis elle a dû en trouver des nouveaux. Et alors que je nomme le personnage de gauche « monsieur melon » et lorsqu’elle doit nommer le personnage suivant, elle me dit « monsieur Carotte » (personnage vert également, a priori étonnant en dehors du registre légume….)
Pour la seconde partie, remémoration, je trouve très intéressant de voir ce que retient l’enfant : plutôt les surnoms logiques? plutôt ceux que l’enfant lui-même a donné? plutôt récemment donné ou bien ceux en début de pile? (effet de récence ou effet de primauté…), plutôt ceux qui ont fait rigoler?, …
De plus cela permet d’évaluer la qualité de mémorisation sur de « nouvelles cibles » jamais apprises précédemment et de quantifier ce que l’enfant garde en mémoire de travail le temps de la partie. J’attends de m’entrainer un peu avant d’acheter la version complète : la version allégée avec uniquement 6 ou 7 bébêtes est en fait bien suffisante … pour moi également !
Voici un document PDF pour trier les étiquettes en « verbe » » et « non verbe ». Elle convient parfaitement à l’utilisation dans une boîte à enchainement (BàE)
Tête de pioche est un petit jeu de cartes de chez Piatnik. On doit piocher 5 cartes à dos bleus sur lesquelles figurent 4 têtes d’animaux. Puis on tire une carte-consigne (à dos rouge, sur laquelle il y a 2 têtes d’animaux) qui indique quelle(s) carte(s) doi(ven)t être défaussée(s).
Par exemple, sur la photo ci-contre. On doit se défausser de cartes sur lesquelles il n’y a ni lion, ni chien. Donc, la seconde carte en partant de la gauche.
Les cartes-consignes peuvent présenter 3 situations:
La présence de 2 animaux sur la carte
La présence de l’un et l’absence d’un autre.
L’absence de deux animaux.
Afin d’introduire ce jeu, toujours pour le faciliter avant de passer aux vraies règles, j’ai photocopié quelques cartes-consignes que j’ai coupé afin de ne garder qu’une seule tête :
Ci-contre, il faudra se défausser de la carte de gauche, celle avec un ours.
Ci-contre, il faudra se défausser de la carte de droite car il n’y a pas de chien.
Une fois cela bien maîtrisé, on peut introduire les cartes-consignes fournies dans le jeu ça passe tout seul!
J’aime beaucoup ce petit jeu : il permet également de faire de la compréhension et de la verbalisation de négations par la suite. En effet, une fois bien à l’aise avec un support visuel, on peut travailler les termes de la négation en présentant 3 ou 4 cartes à l’enfant et en consignant :
Donne-moi la carte sans lion
Donne-moi la carte où il n’y a pas de lion
Donne-moi la carte sans lion ni vache
Donne-moi la carte où il n’ya pas de lion et pas de vache, …
On peut ensuite le travailler en expressif, l’enfant doit « lire » la carte-consigne : « sans cheval et sans chien », « avec lion et sans vache », …
Donc, ce petit jeu tête de pioche est un super basique avec : flexibilité mentale, négations, verbalisation de la négation, …le tout pour moins de 10€ .
La flexibilité mentale fait partie des fonctions exécutives : c’est une habileté cognitive supérieure. Dans ces fonctions exécutives se trouvent notamment : _ la mémoire de travail _ l’inhibition _ la flexibilité mentale.
Ces trois compétences sont à la base de tous les apprentissages. Cela permet à l’enfant de pouvoir utiliser les enseignements qu’on va lui transmettre. Ainsi, il est inutile d’enseigner à un enfant les lettres ou nombres si ces derniers ne peuvent être manipuler mentalement.
Pour résumer : inhiber les automatismes du cerveau (appelés heuristiques en psychologie cognitive) pour développer une nouvelle stratégie. A l’école, on utilise la répétition pour obtenir une forme d’automatisation. Ces « reflexes » vont permettre d’être rapide et efficace tout en étant économique pour le cerveau. Cependant, parfois, ces heuristiques ne fonctionnent pas, on doit alors utiliser des algorithmes : « réfléchir et analyser » utiliser des stratégies plus coûteuses cognitivement mais qui amèneront à la bonne réponse/ solution.
Cette capacités à inhiber et à sortir de son automatisme de réflexion dépend de la flexibilité (ou rigidité) mentale.
Il est fréquent que les personnes avec des troubles neurologiques aient des atteintes de leur flexibilité mentale, de façon directe ou indirecte (dues à des carences d’autres domaines des fonctions exécutives qui sont inter reliées).
Avoir une bonne flexibilité mentale est crucial dans les situations d’apprentissages : cela nous permet de nous adapter lorsqu’un changement survient, lorsqu’on doit résoudre un problème, lorsqu’on doit adopter la meilleure stratégie possible, … La flexibilité permet de pouvoir regarder un même ensemble avec des perspectives différentes : c’est par exemple cette habileté qui permet à un enfant de trier un ensemble de formes colorées de différentes manières : soit par formes (les triangles, les ronds, les carrés) , soit par couleurs (les rouges, les bleus, les verts), soit par motifs (ceux à rayures, ceux à pois, ceux à carreaux), etc, …
Remarques pour mes collègues psy : cette tâche fait partie des ATI (Alternance de Tâches Indicées) avec des blocs mixtes.
Cette flexibilité ou rigidité aura également des répercussions sur le comportementde l’enfant : comprendre l’autre, envisager le point de vue de l’autre, tolérer les changements de programmes, accepter de faire des erreurs ou des ratures, réussir à concevoir d’autres solutions lorsqu’on est en échec à répétitions, etc, … sont autant de problématiques rencontrées systématiquement dans les prises en charge avec troubles du comportement.
L’incapacité à changer de points de vue (ou ici, très trivialement, de façon de trier) est très fréquente et doit être travaillée. On s’aperçoit alors rapidement que les enfants avec handicap présentent souvent une particularité de « catégorie unique » : si un élément appartient à une catégorie, une fois « mis dedans », l’enfant aura des difficultés à accepter de le mettre dans une autre catégorie.
Cette rigidité va impacter l’intelligence fluide et engendrer des problèmes de compréhension : la mère de David ne peut pas être aussi la femme de Jean-Pierre, un verre est un objet donc ne peut pas aussi être de la vaisselle, « lève-toi » ne peut pas être aussi « debout », etc, …
Donc, par où commencer? que faire afin de casser un peu cette rigidité qui entrave nos enseignements? et bien, du tri, de la sélection, du multicritère, et encore du tri dans tous les sens et avec tout ce qu’on peut trouver!!!
Avec des jeux existants
Par exemple, avec un jeu de UNO : jeu tellement classique qu’un célèbre fastfood offrait un paquet de cartes dans le menu enfant il y a quelques années ! On le trouve donc très très facilement d’occasion pour quelques euros. Avant que l’enfant ne puisse jouer au UNO, on peut lui demander de trier les cartes : une fois par chiffre, et ensuite par couleur, ou le contraire. Si il ne parvient pas encore à le faire, inutile de tenter de jouer avec lui avec les vraies règles du jeu !
Avec des compteurs de Learning Resources
Très connus, ces petites figurines permettent de trier par sujet/ taille / couleur. Il existe différents thèmes : les animaux, les véhicules, les fruits, les aliens, etc.
Ainsi, on peut trier les animaux par couleurs (6 couleurs), par type d’animal (6 animaux), par taille (2 tailles) en prévoyant les cases nécessaires mais aussi en faisant extraire du tas à l’enfant les sujets ayant telle ou telle caractéristique, comme ci-dessous :
Animaux triés par couleurs : « les rouges »Animaux triés par type d’animal: « les cochons »
Evidemment, en plus de cette activité, le tri va permettre de commencer à organiser la compréhension complexe de l’enfant. Ces petites figurines permettent également de travailler l’expressif et la description. Les miens sont de la récup, ils sont un peu vieillots aujourd’hui mais si vous voulez investir, il y a ceux vendus sur tout pour le jeu, trop mignons, avec les animaux sauvages ici.
En créant des activités sur mesure avec des petits jouets
Voici une idée de torture : cette petite activité paraît toute simple mais on va voir rapidement qu’elle est loin d’être aisée.
Items « épurés » / faciles : 2 couleurs, 2 types d’objets. – « Donne-moi tous les rouges = « donne-moi toutes les grenouilles ». – « Donne-moi tous les verts = « donne-moi tous les duplos ».
–> Facile, pas de confusion possible, tout est « bien rangeable » sans superpositions.
Items mixés : 2 couleurs, 2 types d’objets. – « Donne-moi tous les rouges » Pas de problème, il n’y a qu’une sorte de rouge, l’enfant donnera les deux grenouilles rouges. – « Donne-moi tous les verts » Alors là, AIE !! il y a de grandes chances que l’enfant vous donne les duplos verts et laisse de côté la grenouille verte ! Or, la consigne « tous les verts » implique « tout ce qui est vert quelque soit sa forme ». – « Donne-moi toutes les grenouilles » –> idem, il faut que l’enfant donne les rouges et la verte. – « Donne-moi tous les duplos » –> idem, il ne faut pas qu’il donne la grenouille, même si elle est verte, comme les autres duplos, car ce n’est pas un duplos.
Items mixés : 2 couleurs, 2 types d’objets. Exemple où tout va être mixé dans tous les sens : – « Donne-moi tous les rouges » – « Donne-moi tous les verts » – « Donne-moi toutes les grenouilles » – « Donne-moi tous les duplos »
Items mixés : 3 couleurs, 3 types d’objets. Ici, on rajoute un type d’objet (la voiture) : – « Donne-moi tous les rouges » – « Donne-moi tous les verts » – « Donne-moi toutes les grenouilles » – « Donne-moi tous les duplos » – « Donne-moi toutes les voitures »
Items mixés : 2 couleurs, 2 types d’objets. – « Donne-moi tous les bleus » – « Donne-moi tous les verts » – « Donne-moi toutes les grenouilles »
Items mixés : 3 types d’objets, 4 couleurs – « Donne-moi toutes les voitures » – « Donne-moi toutes les grenouilles » – « Donne-moi tous les jaunes » – « Donne-moi tous les duplos » – « Donne-moi tous les bleus » – « Donne-moi tous les rouges » – « Donne-moi tous les verts »
Items mixés : 2 types d’objets, 3 couleurs – « Donne-moi toutes les grenouilles » – « Donne-moi tous les verts » – « Donne-moi tous les jaunes » – « Donne-moi tous les bleus »
Afin de faire varier la consigne de sélectionner les items, les exercices ci-dessus peuvent être modifiés, par exemple, on peut demander « combien tu vois de jaunes? », « combien il y a de duplos? », … etc …
Là, il s’agit de flexibilité avec support visuel, assez simple après l’étape du « double-tri », mais nous pouvons (et devons) travailler sur les autres sens, avec une entrée auditive par exemple.
La flexibilité mentale, la capacité attentionnelle, l’inhibition et la mémoire de travail sont essentielles à entrainer dès le plus jeune âge, avec des supports très simples.
Voici différents documents autour des chiffres et des nombres, en écriture chiffrée et en lettres.
Tous les chiffres sont en « français » : 4 « ouvert » et 7 « avec une barre.
Ces petits exercices peuvent être utiles également lorsque la notion est acquise afin d’imprimer en 4 pages par feuille et de les mettre dans ce que j’appelle une boîte d’enchaînement.
Colorier les chiffres selon un codage :
Relier des écritures chiffrées ensemble.
Relier des chiffres et nombres en écritures chiffrées et en lettres.
Après les encastrements de « grosses pièces », souvent en bois, on commence à travailler les puzzles cartonnés. Différentes marques commercialisent des puzzles composés de 2 à 6 pièces : Diset, Trefl, Educa, ou encore Djeco avec ses puzzles géants.
Attention aux différences d’épaisseurs entre les marques. Il faut privilégier au début de l’enseignement les puzzles épais pour que l’enfant « ressente » l’encastrement. Ci-contre : 4mm (Trefl) et 2 mm (Diset)
Pour travailler les puzzles, il est essentiel de les varier pour éviter les biais d’apprentissage. Souvent les enfants connaissent par cœur les puzzles dont ils disposent en structures ou à la maison. Outre le fait que ce ne soit pas très motivant, faire toujours le même puzzle n’apporte plus rien.
On peut alors utiliser des puzzles avec un nombre supérieur de pièces mais le travailler en chaînage arrière (on présente le puzzle fait intégralement, moins une pièce _ puis tout fait, moins 2 pièces, etc, …. jusqu’à ôter toutes les pièces du puzzle.) Cette astuce permet également de travailler sur des puzzles avec des personnages ou thèmes que l’enfant apprécie particulièrement.
Puzzle en chaînage arrière: on retire uniquement 4 pièces.
Cela permet aussi de varier un peu cependant, c’est quand même plus agréable pour un enfant de faire le puzzle en entier, d’où la nécessité de trouver de nombreux puzzles de peu de pièces. On en trouve régulièrement sur les brocantes à petits prix.
ATTENTION : je vois souvent des éducateurs qui guident immédiatement l’enfant pour qu’il commence par les bords. La plupart des enfants avec autisme que je connais qui aiment faire des puzzles et qui n’ont (donc) pas été guidés ne commencent pas par les bords. En général ils commencent par faire les éléments qu’ils aiment ou bien démarrent par un item qui est prégnant (un visage, une grosse tâche de couleur, etc, …). Je conseille donc de LAISSER l’enfant faire (donc avec un puzzle facile), de bien observer sa stratégie spontanée et de l’aider dans sa stratégie si besoin plutôt que d’en imposer une autre moins appropriée.
Ci dessous, un enfant très à l’aise avec les puzzles mais qui ne commence jamais par les bords. Pourtant, il y parvient facilement et aime en faire.
Voici un jeu que j’ai découvert fortuitement en me baladant à Emmaüs, non fortuitement par contre 😉 . C’est un jeu que j’utilise beaucoup car très adaptable et qui travaille pas mal de notions essentielles. Le simple fait de fournir des pièces de formes et couleurs basiques fait qu’en soi, il est bien utile à avoir dans sa ludothèque ! (il constitue à lui seul un jeu Logix avec les pièces fournies).
Comme usuellement, je crée un exercice plus facile pour commencer : il est très rare que je propose à l’enfant le jeu sans aménagements préalables (voir ci-après).
Prérequis : il faut que l’enfant soit en mesure de faire un puzzle à encastrement simple : de placer les pièces dans les bons emplacements si on lui donne par exemple les 4 pièces vertes et le plateau vert. Si ce n’est pas le cas, travaillez-le.
Comment créer facilement et économiquement un niveau en deçà?
De façon à simplifier un maximum, au tout début, je ne place qu’une pièce sur le plateau : le rond. Ce dernier doit être d’une autre couleur que le plateau pour faciliter la discrimination visuelle.
Ensuite, je fais des photos avec mon portable en variant les configurations possibles et les couleurs pour avoir 3 ou 4 photos à proposer à l’enfant. Le fait d’utiliser son portable évite d’imprimer systématiquement pour tout, si vous n’êtes pas un professionnel, ces cartes ne serviront qu’un court moment, le temps que l’enfant comprenne et donc, elles ne valent pas forcément le coup d’être imprimées.
Exemple d’un modèle simple dans le portable.
Je présente à l’enfant le portable avec la photo d’une configuration, le plateau de la bonne couleur, le rond de la bonne couleur SANS OUBLIER un rond d’une autre couleur. Ce rond incorrect est un distracteur, il est essentiel sinon l’enfant n’a aucune raison de regarder l’image : il lui suffira de mettre le rond dans l’emplacement rond, et donc, l’exercice perd de son sens car on veut, à terme, qu’il suive un modèle.
Ensuite, vous continuez à lui présenter ces photos en variant leur ordre de présentation, évidement, et vous refaites des photos en augmentant la difficulté, en ajoutant des pièces à placer sur les plateaux ou en ajoutant des distracteurs pour arriver tout doucement aux fiches cartonnées originelles du jeu.
Attention à présenter le portable/ l’image à plat sur le plan de travail ! le mettre à la vertical engendre une difficulté supplémentaire pour l’enfant car il y a un changement de plan ! Vous pourrez faire cela par la suite, bien entendu !
Ce jeu dans sa forme originelle est « TEACCHocompatible » ! 😉 et peut être mis dans des boîtes d’autonomie à l’école ou en structures.
C’est une des premières activités que l’on fait avec un enfant. Certains, malgré tout, peuvent être en difficulté avec cette activité. J’ai déjà rencontré des enfants avec autisme et gros troubles moteurs qui n’arrivaient pas à comprendre ni à mobiliser leur corps pour exécuter cette tâche.
Voici quelques idées pour tout doucement arriver à la boîte à formes classique :
Mettre des gros objets sur la table et une grosse boîte ouverte : l’enfant devra tout simplement poser, ranger les objets dans cette boîte. Si ils n’y parviennent pas, on peut les aider physiquement puis estomper. On peut par exemple utiliser une boîte à formes classique dont on enlève le couvercle par exemple.
Puis, on peut utiliser un ballon et un carton fermé (type déménagement) en découpant un cercle sur le dessus. L’enfant devra mettre le ballon dans le trou. Cette étape est plus facile car le rond n’a pas de côté (contrairement aux autres formes) donc pas de difficultés pronosupinatoires, et le cercle peut-être plus ou moins ajusté (on peut réduire le diamètre du trou pour rendre la tache plus compliquée).
Pour les collègues psy : cela correspond dans l’ABLLS-r à Z2 (en motricité fine) et B2 (en performances visuelles)
Ensuite, comme toujours, il faut être vigilant quant au type de boîte à formes qu’on proposera à l’enfant. Attention, elles ne se valent pas, loin de là, en fonction de celles qu’on choisit, elles ne mobilisent pas les mêmes compétences.
Voici quelques exemples:
Ci-dessus : 4 formes différentes, très différentes entre elles et un récipient transparent. On voit que les formes tombent dedans.
Ci-dessus : 5 formes différentes sauf les formes-fleurs, très compliquées à discriminer …
Ci-dessus : 10 formes, dont 3 difficiles à discriminer (étoiles/croix, hexagone/octogone, carré/trapèze)
Ces boîtes à formes sont le prérequis pour :
les « bouteilles tirelire » puis, l’enfant pourra continuer,
les « puzzles encastrements » puis,
les « puzzles bébé » puis,
les « puzzles avec contours », puis,
les « puzzles libres » !
Les boîtes à formes permettent également de travailler le regard, le fait de tendre et d’attraper des objets, la coopération, la co-régulation, etc, … Bref, un bon basique !
Ensuite, on peut passer à des activités d’encastrements très simples, comme par exemple celui-là que j’adore (Oxybul):
Et voilà un super jeu bien connu mais qui fait toujours son effet auprès des enfants, fille ou garçon : le Rush Hour ( signifiant « embouteillage ») de chez Thinkfun :
Le but : faire sortir la voiture rouge par la petite fente présente à droite sur le plateau. D’autres véhicules, au fur et à mesure des cartes-défis, vont venir gêner de plus en plus cette sortie. La version « normale » de ce jeu (petit sac gris) n’étant pas facile, il existe une version junior (petit sac jaune) plus accessible.
Cependant, même en version junior, ce jeu reste compliqué à installer pour certains enfants. J’ai donc fabriqué des cartes « super débutants » et afin de pouvoir m’adapter au plus grand nombre de petits patients, j’ai choisi de modifier la version normale du jeu.
Ce jeu travaille deux difficultés :
Un première statique : l’enfant doit placer les véhicules sur le plateau comme ils apparaissent sur la carte-défi.
Une seconde : pousser la ou les voitures de façon à faire sortir le véhicule voulu.
Ci-après, voici deux versions de cartes simplifiées :
– une « grand débutant » pour comprendre le principe en douceur, sans besoin des explications orales de l’adulte (classées de A à G). Par exemple, dans cette version, le premier défi est tout simplement de pousser la voiture rouge en dehors du plateau et aucune autre voiture n’est présente. Ce premier défi permet à l’enfant de comprendre le but du jeu.
– une version « rush hour simplifié » avec des cartes plus faciles dont la difficulté augmente petit à petit (classées de 1 à 18).
Version « Rush Hour simplifié ».
A noter pour les écoles ou structures :
Il existe une version « grand format » pour les classes pour faire les démos en grand au tableau, disponible sur internet gratuitement.
Afin d’enrichir le vocabulaire, surtout dans le handicap, il est souvent nécessaire de travailler ce vocabulaire de façon intensive et spécifique. Seule une exposition fréquente va permettre de mémoriser ces parties d’éléments. Comme pour tout enseignement, privilégiez les vrais objets, ou reproductions miniatures d’objets avant d’utiliser les images comme celles ci-dessous.
Vous trouverez un extrait sur en vidéo ici. On y voit une série d’essais avec mélanges de tact et de RA avec une voiture Playmobil, puis une seconde vidéo où on voit le même élève travailler sur des images ici.
N’ayant pas trouvé de supports avec des images dans le commerce ou sur le net, je m’y suis attelée.
J’ai donc réalisé une série de dessins (voir liste ci-après) en coloriant en jaune les parties à travailler:
Associations de cartes « parties d’items » avec des mot écrits.
Les parties d’objets peuvent donc être enseignées au début sur table, voici des petites idées pour travailler cela:
montrer une image avec une zone jaunie et l’enfant doit montrer cette même zone sur un objet réel, et répéter le nom de cette partie
associer la même image sur une planche d’images (comme un loto, il faut imprimer les image 2 fois) et verbaliser la partie
prendre un item (ex : le pied) et devoir verbaliser toutes les parties qu’on peut trouver dedans (ex : orteils, ongles, talon, cheville, …)
dire une partie et l’enfant doit retrouver l’item, …
sur la photo ci-dessus, l’enfant (lecteur) doit également associer le mot écrit à l’image.
Voici un extrait en vidéo :
Voici les items dont il m’a paru important de travailler les parties, et qui sont donc disponibles en images :
ATTENTION : certains choix de lexique vont vous sembler bizarres!! J’illustre et crée les documents en fonction de ce qu’il me semble des basiques MAIS AUSSI en fonction des intérêts des enfants que j’accompagne. Ainsi, il ne faut pas imprimer les pages qui vous semblent non pertinentes (par exemple « le détendeur » ne sera utile qu’à un enfant qui fait de la plongée, « l’évent » et les « fanons » de la baleine ne font vraiment pas partie du lexique primordial dans la vie d’un individu sauf si son intérêt restreint est les baleines)
Vous pouvez cliquer sur la liste ci-dessus afin d’imprimer le document et cocher le vocabulaire acquis ou non de l’enfant.
L’arbre
le tronc, le feuillage
L’arrosage
le tuyau, le robinet
L’oiseau
le bec, les ailes, les pattes, la queue
L’ordinateur
la souris, le clavier, l’écran, la tour, la touche espace, la touche entrée
La boîte à compter
les cases, la fente
La bouteille
le bouchon, l’étiquette
La chaussure
la semelle, le scratch, le lacet
La lessive
le bidon, le bouchon
La main
les ongles, les doigts, le poignet
La marmite
les poignées, le couvercle
La montre
le bracelet, le cadran, le fermoir, les aiguilles
La plante
la terre, la tige, la feuille, la fleur
La tondeuse
le guidon, le bac (de récupération), les roues
La voiture
la portière, les phares, les roues, le pare-brise, le coffre, les poignées
Le batteur électrique
les fouets, la prise, le bouton, le fil/câble
Le bureau
le tiroir, le placard, la planche, les poignées
Le couteau
le manche, la lame
Le crayon
la mine, la gomme
Le dentifrice
le tube, le bouchon
Le feutre
le bouchon, la mine
Le jeu de société
le dé, les cartes, le plateau, le pion
Le lit
l’oreiller, le matelas, le sommier, la couette
Le manteau
la capuche, les boutons, la poche
Le pantalon
les poches, la braguette, le bouton
Le pied
les ongles, le talon, la cheville
Le porte-monnaie
les pièces, les billets, la carte
Le pull
les manches, le col
Le sac à dos
la poche, les bretelles, la fermeture éclair, la pression
Le stylo
l’encre, la mine, le capuchon,
Le vélo
les roues, le guidon, les pédales, la selle
Les toilettes
la lunette, la chasse d’eau/ le réservoir
D’autres suivront régulièrement en fonction de la vitesse d’apprentissage de mes enfants en suivi … Si vous avez des besoins, contactez-moi, je pourrai rajouter des items.
Voici une séquence à table :
Les étiquettes des mots écrits sont disponibles en script et en cursif.
Ci-dessous, exemple de mise en forme chez une famille. Tout est équipé de scratch de façon à prévenir un éventuel effet d’apprentissage du type « la souris se pose en haut à gauche, la tour en haut à droite, etc … »
Une autre façon de présenter : ci-dessous, l’élève associe le mot écrit à une image. Il faut donc qu’il trie et qu’il apparie.
Ecrire / coller le nom des parties (24 pages), illustration ARASAAC et non de moi, ce qui permet de généraliser le support :
Relier les parties d’items aux items (10 pages) :
Pour les enfants scripteurs : voici un « copying a text » qui va préparer le transcriptif. Il s’agit tout simplement de recopier le mot en cursif (avec la même casse donc).
Voici un document avec un espace libre d’association : l’enfant pourra donc écrire tous les mots qui lui reviennent associés à un mot. ICI Par exemple :
— on écrit « MANTEAU » dans le rectangle à gauche et à droite l’enfant va pouvoir écrire : « la poche, les boutons, la capuche, la fermeture éclair, etc, … — on écrit « BATEAU » dans le rectangle à gauche et à droite l’enfant va pouvoir écrire : « la coque, le mat, le matelot, le cockpit, le gouvernail, etc, …
Si vous avez des remarques, vous pouvez me contacter !
Voici un des derniers nés de chez Smartgames : le festin des chenilles !
Design sympa, éléments faciles à manipuler, défis que l’on peut faire seul, comme d’habitude dans ces collections de jeu de chez Smartgames.
J’étais consciente de la nécessité d’adapter les défis pour certains des enfants dont je m’occupe mais …. dès le premier essai avec un jeune, je me suis aperçue que la difficulté était AUSSI dans la manipulation des chenilles en tant que telle. Déjà, les « tordre » dans le sens de la pliure (elles ont deux articulations chacune) mais également les plier au bon endroit.
Du coup, obligée de faire des mini-cartes avec tout simplement des chenilles à plier comme sur la photo, avec une difficulté crescendo.
Reproduire la configuration de la chenille comme sur les petites cartes.
Une fois à l’aise, on peut commencer les « vrais défis » (moi je fais toujours une pochette en tissu pour ces livrets pour les protéger avec une visière transparente pour ne pas tenter les petits tricheurs qui voudraient tourner prématurément la page …). J’y inclus en général un papier dont un emplacement est découpé pour que l’enfant puisse se centrer plus facilement sur le défis en cours.
Si ces défis sont trop compliqués, on peut, comme pour tous les Smartgames de ce type, commencer en faisant réaliser les solutions en fin de livret plutôt que les défis eux-mêmes.
Je n’ai pas trop de recul avec ce jeu mais je pense qu’il va plaire. Il est déjà intéressant dans cette optique de mettre en forme la chenille. Les pommes sont également à bidouiller car chaque « tranche de pomme » pivote sur un axe pour se retourner (pour créer plus de configurations de trous). Cela travaille le prono-supinatoire, c’est toujours bon à prendre! Ensuite, il y a le fait de devoir placer au bon endroit les chenilles et enfin de déduire leurs imbrications dans les niveaux experts.