Tout comme Croque-chaussettes que vous aviez pu voir dans cet article, Abaque Ville (Stack Towers) est un jeu néerlandais de chez BS Toys. Abaque ville fait parti des 3 jeux envoyés par BS TOYS pour que je les teste avec les enfants qui présentent des problèmes neuros. C’est quand même très sympa de leur part : merci ! Les pièces sont très colorées et en bois, c’est bien agréable …
Matériel :
Ce jeu est composé de 3 tiges sur un support en bois. Il y a 42 perles en bois de 7 couleurs différentes. Ce sont ces couleurs qui m’ont tout de suite séduite ainsi que la possibilité de ne mettre qu’une seule tige de bois pour adapter et rendre la tâche plus facile et/ou moins longue.
A noter, il y a dans la boîte également une petite cordelette sur laquelle on peut enfiler les perles. Personnellement, je ne l’ai pas utilisé.
Exercice de motricité fine facile à réaliser
Je vous avais déjà montré mes petits rectangles de tissus à boutonner ici. Cela permet à l’enfant de le contraindre à utiliser sa seconde main pour écarter la boutonnière afin d’enfiler le rectangle sur la tige en bois. Souvent, les enfants que j’accompagne n’utilise pas du tout leur main d’appui … 🙁 Pour en faire un jeu, quand l’enfant peine moins, je distribue 10 rectangles chacun et on lance un dé de couleurs (voir l’article sur les dés ici) : on place un rectangle correspondant à la couleur du dé et le premier qui n’en a plus, gagne. Plus tard, lorsque l’enfant maîtrise sur la tige en bois, je lui fais enfiler sur un ruban (voir photo ci-après)
Parenthèse couture : au niveau matériel, il vous faut des chutes de tissu et une machine à coudre qui fait les boutonnières. Eventuellement une Grand-Mère sympa si vous ne savez pas coudre. C’est extrêmement simple : faire deux rectangles cousus endroit contre endroit et laisser une ouverture de moins d’un centimètre. Couper les angles pour ne pas faire de surépaisseurs. Retourner par l’ouverture et refermer l’ouverture. Ensuite, faites une boutonnière au milieu : les miennes mesurent 2,5 cm. Et c’est prêt !! Pour les plus confiantes, vous pouvez fermer le rectangle, couper les coins, retourner et fendre légèrement au centre là où sera la future boutonnière : dans ce cas il n’y aura pas d’ouvertures à reboucher.
Proposition d’enseignement à l’élève
Comme prévu, j’ai rapidement crée des fiches plus faciles pour mes enfants pour qui le jeu tel quel était inaccessible. Sur le support en bois, on ne place que la tige centrale et on sélectionne pour l’enfant les deux pièces de la carte. On guide, on estompe, comme pour les autres enseignements !
Globalement ; il faut que l’enfant apprenne à regarder le modèle en commençant PAR LE BAS, puis à examiner les perles dont il dispose pour choisir la bonne, puis à la sélectionnerpour la mettre sur la tige. Puis, re-regarder le modèle pour examiner celle qui se place directement au-dessus, etc, … Donc : au début apprentissage sans erreur : on guide physiquement en faisant pointer à l’enfant la bonne pièce et on ne donne pas accès aux pièces tant que l’enfant n’a pas regardé!!!, puis en dirigeant sa main vers la bonne pièce, puis … etc … et on estompe ensuite.
Ici, on voit un petit élève avant et après le début de l’enseignement. Ces vidéos sont sur la même séance d’apprentissage. Il s’agit de Crazy Cups mais la démarche est la même.
Vidéo 1 : Dans cette vidéo, il est question de prendre connaissance de ce qu’il sait faire là, aujourd’hui, sans enseignement préalable : c’est la Ligne de Base (qu’on appelle LDB pour les intimes). Je présente à l’enfant la carte et les gobelets, il doit se débrouiller. On repère qu’il a compris mon attente mais comme il commence par le haut (ce qui est un peu logique quand-même) il est rapidement perdu et échoue. Donc, quand on observe ça, surtout, on ARRETE VITEpour ne pas qu’il prenne de mauvaises habitudes.
Vidéo 2 : Après quelques essais et quelques guidances (Guidances environnementale : je fais disparaitre les étages non concernés avec un cache blanc pour qu’il regarde le bon élément, je vérifie qu’il regarde bien la cible (il me facilite la tâche car il verbalise même si je ne lui ai pas demandé) si ce n’est pas le cas, je le bloquerai pour ne pas qu’il ait accès aux pièces, puis, je guide physiquement pour qu’il prenne le bon gobelet et j’estompe rapidement car je vois qu’il se dirige vers les bonnes couleurs de gobelets. Il ne faut pas qu’il s’habitue à être trop guidé pour ne pas apprendre à être passif.
A la fin, il sonne et je dis « très bien » pour toute la séquence jusqu’à la sonnerie. Sonner est un comportement attendu car je le travaille pour le futur jeu de Crazy Cups.
Adaptation : des cartes avec 2 à 3 éléments sur une tige
Voici donc des cartes adaptées avec 2 ou 3 éléments à placer (PDF en cliquant sur l’image) :
Ce petit jeu à empilement fait partie des basiques dans l’éducation : suivre un modèle, saisir des petits éléments, coordinations oculomotrice et bimanuelle, repérage spatial, etc, …
Voici un document pour côter les catégories (lignes de base et essais). Elles sont triées globalement par ordre de difficulté (mais c’est discutable) et vous pouvez surligner celles qui vous semblent intéressantes à travailler avec votre élève. Selon la situation du jeune, certaines catégories sont peu utiles.
Commencer à travailler les catégories
Quand ? quels pré-requis?
Lorsque l’enfant a un bon répertoire de mots, on peut commencer à enseigner le classement en catégories. Pas avant. De plus, il faut que l’enfant puisse associer des semblables non-identiques (voir les nombreux articles sur ce site dans le moteur de recherche).
Ainsi, il faut que l’enfant connaisse une quinzaine d’animaux, mais aussi des noms de vêtements, de formes, de couleurs, de lieux, etc, … et c’est à partir de ce moment-là qu’il sera pertinent de les « ranger ».
Au début de l’enseignement, j’utilise des illustrations. Même pour les lecteurs, les illustrations sont plus « parlantes » que l’oral et/ou l’écrit, et moins couteuses en énergie.
ATTENTION : remarque sur le matériel : lorsqu’on fait faire du tri à un enfant, les images doivent être toutes identiques (ou toutes très différentes!!) de même taille, de même style et de même type. Si vous avez des illustrations d’images du corps dessinées et des photos d’animaux, il y a de grandes chances que l’enfant se base sur « dessin VS photo » et non sur les catégories sémantiques pour faire son classement…
Quel matériel utiliser ?
Vous pouvez utilisez des images mais aussi des objets miniatures tels que des éléments Playmobils-Barbie. Les enfants aiment manipuler des objets et cela permet de généraliser l’apprentissage.
J’aime particulièrement le travail avec les playmobils car les éléments sont tous à la même échelle : cela permet aux enfants de manipuler des items qui ont une cohérence de proportions.
Des objets :
Sur cartes :
Sur ce site, vous trouverez un article « lexique 3 exemplaires » où vous trouverez des lexiques sur les thèmes suivants :
– légumes, ici
– fruits, ici
– ustensiles de cuisine, ici
– Noël, ici
– bricolage/outils, ici
– meubles, ici
– vêtements, ici
– bureautique et informatique, ici.
Ceci vous permettra d’avoir des cartes toutes identiques quelques soient les domaines. En effet, si vous prenez des images de différentes origines, l’élève risque de trier en se basant sur d’autres critères que les items représentés, par exemple ; la taille des cartes, le fait qu’elles soient cartonnées, etc.
Edit du 08/11/24 : Cartes de catégories faites à partir des illustrations Arasaac. J’ai choisi délibérément ces illustrations afin qu’il n’y ait pas de différences de style graphique qui puissent donner une guidance à l’enfant.
Sur le site ARASAAC, vous trouverez des supports déjà constitués pour travailler les catégories. Voici quelques liens:
Classer les images dans des « maisons-catégories », ici
Classer en scratchant les images sous la bonne catégorie, ici
…
Les éditions Passe-temps ont plusieurs supports sur ces sujets. J’aime particulièrement celui-là : la valise à mots.
La pochette est très complète : elle contient des planches pour supporter le langage oral, des planches de tris et des illustrations.
Cela permet d’avoir une belle base d’images illustrées de manière identique. Elles pourront vous servir ultérieurement pour tous les RAFCC.
On peut donc travailler grâce à ce matériel le lexique de chacun des items, la mise en liens, le repérage des catégories ou encore la correspondance entre image et mot (non disponible par défaut dans la pochette mais que l’on peut faire facilement. Si vous avez ce support, je peux vous envoyer la liste des items rédigés en script et capitales.) De plus, les images qui résument les catégories font étonnement la taille des cases de BàC …. ce support a vraiment tout pour plaire 🙂 (voir photo ci-après).
Ci-dessous, j’ai sélectionné 3 catégories et l’enfant doit trier les images dans chaque case:
Il y a également le jeu de chez Imag’ines « Qui se ressemble, s’assemble » qui est très sympa, pas trop cher et que j’avais présenté ici.
Il s’agit d’un petit jeu composé de cartes sur lesquels il y a deux illustrations. On peut créer différentes règles selon ce que l’on veut travailler.
Classiquement, par exemple : on peut présenter un carte à l’élève demander « montre-moi l’animal » parmi les deux apparaissant sur la photo.
Ou encore, on peut piocher une carte et demander à l’enfant de nommer les catégories des deux items sur les photos,
ou encore, on étale une dizaine de cartes et on retourne une carte catégorie (que vous pouvez imprimer ci-après dans le lien), par exemple « habits » et, à l’aide de tapettes-ventouses (vendues sur leur site également à 1,50€ ici) on doit attraper le plus rapidement possible une carte où il y a une photo de l’item de la catégorie donnée.
Bref, les possibilités sont infinies !
Comment ?
Pré requis :
On va suivre la progression suivante :
En réception : le tri visuel
— Je présente 3 tas déjà formés avec par exemple : un lot avec « une vache, un chien et une tortue, un lot avec » un hélicoptère, un camion et une voiture » et un lot avec « un slip, une chaussette et un pantalon ».
Ensuite, je donne à l’enfant une image, par exemple « un bateau » et il doit l’associer aux autres véhicules/transport. Inutile qu’il nomme la catégorie ou l’item, mieux vaut garder le silence dans un premier temps pour ne pas risquer l’erreur et pour ne pas surcharger la charge mentale.
En expression : Le tri visuel + association de verbal de la catégorie
Puis, quand le fait d’associer en silence est plus fluide, on peut commencer à dire « animaux » quand l’enfant met dans la boite des animaux. L’enfant va sans doute verbaliser le nom de l’item plutôt que la catégorie (forcément, vu que c’est ce qu’il connait!) et on peut reprendre en disant « oui, cheval, c’est : « animaux ».
Si vraiment l’enfant ne décroche pas du nom des items, on pourra lui donner des cartes sur lesquels figure 2 ou 3 animaux et le faire trier ces cartes-là. De cette façon, il ne sera plus tenter de donner le nom de l’animal (vu qu’il y en aura plusieurs).
Le verbal pur : sans images ni objets. En expression : production verbale
On le travaille généralement en complétions de phrase, du type : « un cheval, une vache, une poule, un chat : ce sont des ….. » et l’enfant doit compléter « animaux ».
Comment faire pour que l’enfant cite des items, c’est-à-dire, qu’il puisse donner des noms d’objets quand on lui donne une catégorie.
Avec ces enfants atypiques, on a de grandes probabilités que la discussion ressemble à ça : « Dis-moi 3 animaux » et l’enfant répond : « trois animaux » (j’ai eu cette réponse encore hier …)
Voici donc une astuce :
Une fois que l’enfant connaît plusieurs mots se rapportant à chaque catégorie parce que vous l’aurez bien travaillé avec lui, qu’il sait bien trier les cartes illustrées du jeu, on travaille SANS IMAGE, avec des boutons.
Ainsi, on prend une BàC, des boutons et des images de catégories auxquelles il est habitué.
Je commence moi avec 3 à 5 boutons et je verbalise un par un les mots en posant à chaque fois un bouton dans la case : « mouton, vache, cochon, zèbre, … » je m’arrête et lui donne le dernier bouton pour qu’il le mette dans la case en verbalisant un nom d’animal. Je peux guider en échoïque si il ne dit rien, c’est-à-dire, je lui souffle une réponse, par exemple: « chat » et le guide pour qu’il pose son bouton dans la case. En général, ils comprennent tres rapidement ce que j’attends d’eux !
C’est super car c’est le tout début de l’intraverbal !
Ci-dessous, une photo d’un de mes élèves, un tatoué ;-))) , qui maîtrise avec 3 items de chaque catégorie, qu’il trouve seul dans sa tête!!
Avec cette technique, vous pouvez faire varier les quantités d’items que vous voulez pour chaque catégorie en variant le nombre de boutons que vous donnez à chaque enfant. C’est souvent plus facile pour eux de trouver 10 noms d’animaux que 10 noms de meubles! Le but étant quand même qu’ils se creusent la tête et qu’ils en trouvent toujours un peu plus/des différents.
Maintenir l’apprentissage
Voici des astuces pour maintenir la connaissance des catégories tout en augmentant leur répertoire de vocabulaire.
Idées 1 :
Avec la bombe de Tic-tac Boum (Tic Tac Boum Junior, ou non) pour dynamiser les séances. Je fais souvent ca avec les enfants et leurs parents : on retourne une cartes-catégorie (du pdf ci-dessous par exemple) et on doit trouver un nom et hop, on passe la bombe au voisin qui dit un autre mot et la passe au voisin et on tourne jusqu’à ce que la bombe éclate. L’enfant en général adore. De plus, ca oblige à écouter ce que disent les autres car évidement, il est interdit de dire plusieurs fois le même item !
Idée 2 :
Toujours avec les cartes-catégories et un dé, si possible rigolo. On lance le dé et on doit donner le nombre d’items indiqués par le dé de la catégorie de la carte. Par exemple, le dé indique 5 et on a pioché la catégorie « jours », on doit dire 5 jours : « mardi, mercredi, jeudi, lundi et dimanche ».
Selon l’enfant, vous pouvez trier les cartes avant le jeu (par exemple ôter les cartes « bijoux » et « villes ».
Ici, il y a des cartes-catégories à imprimer : attention, c’est en NetB donc les couleurs sont à colorier à la main avant de plastifier le document.
Voici un document de 20 pages avec des mots à relier qui peut être utilisé en maintien de l’enseignement, lorsque l’enfant sait faire et que l’on ne veut pas qu’il perde la compétence. (cliquez dessus pour le télécharger)
Catégories à entourer : (ajout du 26-08-24)
Voici un document où il faut entourer les propositions correctes parmi 3 catégories possibles :
Et puis après ?? les devinettes
Ensuite, une fois que c’est maîtrisé, on va pouvoir être sur des catégories plus précises, des sous-classes : les animaux marins, les animaux à plumes, les véhicules dans l’eau, les formes avec des angles, les aliments qui sont verts, … et commencer à travailler les devinettes !!! peut-être un article suivra sur ce sujet !
En attendant, voici le début des devinettes de RAFCC :
Si vous avez d’autres idées, je prends volontiers pour les ajouter à ce document afin que nous en profitions tous. C’est pas évident à trouver des devinettes très faciles !
Le lexique spécifique associé à chaque catégorie
Si vous voulez des PDF spécifiques à des catégories, vous pouvez aller sur la page des compétences « pré-autonomiques » ici, où vous trouverez des PDF de lexiques plus complexes et précis, tels que : les légumes, les fruits, le bricolage, les ustensiles en cuisine, …
A la demande de quelques personnes, voici un article sur comment installer un jeu de mémory avec un enfant en grande difficulté.
Pré-requis :
Le memory fait partie des premiers jeux que l’on présente aux enfants, avec le loto (qui est plus facile que le Memory). Pour ces deux jeux, de toutes façons, il va falloir que l’enfant maitrise « les mêmes » et puisse associer deux images identiques. Pour travailler ces notions, vous pouvez aller consulter ces articles :
— donner le même ici
— retrouver un même parmi plusieurs ici
A ces pré-requis, il faudra que l’enfant parvienne à retourner les cartes : à travailler séparément si l’enfant ne sait pas le faire.
Proposition de progression
Plusieurs difficultés vont se présenter : comprendre le but du jeu (trouver 2 mêmes), le tour de rôle, accepter de ne retourner que deux cartes, accepter d’avoir retourné une image différente sans trouble du comportement.
Choix du matériel : si possible des cartes épaisses (plus faciles à retourner) et choisir au commencement des images très différentes entre elles, quitte à mixer différents jeux de memory.
Etape 1: Deux paires d’images, faces visibles. L’enfant doit tout simplement les prendre deux par deux.
Exemple : Dans la distribution ci dessous, on prend un nounours bleu puis le second et on dit « à toi » . Alors, on guide physiquement l’enfant pour qu’il prenne une pomme et si il n’enchaine pas en prenant l’autre pomme, on le guide tout de suite pour qu’il la prenne. On estompe notre guidance au fur et à mesure des essais lorsque l’enfant est en réussite.
Puis, on prend une série de 3X2images identiques, puis 4 paires, puis 5 paires, etc, … et on fait toujours en tours de rôle pour que l’enfant prenne cette habitude. Petit à petit, normalement, l’enfant devrait pouvoir initier lui-même le mouvement de prendre de nouvelles cartes, identiques, deux par deux et attendre que l’adulte joue avant de reprendre une paire.
Etapes 2 :Puis, on fait la même chose mais les cartes ne sont plus en ligne, elles sont distribuées aléatoirement sur une table, toujours face visible! On va les prendre à tours de rôle deux par deux, par paires.
Etape 3 : On place une série de 2 cartes de dos : l’enfant doit uniquement les retourner et les prendre pour les poser en paquet à coté de lui (on met une petite feuille pour qu’il pose dessus pour savoir où poser sur la table). On répète cet exercice jusqu’à ce que ce soit fluide pour l’enfant. On automatise le geste en ayant ôté la tâche d’association.
Etape 4 : On met 2 séries de 2 cartes face cachées et c’est nous qui jouons en premier. Il ne reste plus que 2 cartes que l’enfant va prendre et remiser à côté de lui. Puis, on augmente la quantité de paires petit à petit. L’objectif est de ne pas mettre l’enfant en échec au départ.
Etape 5 (facultative):On reprend des petits lots de cartes en double, de différentes marques pour qu’elles soient différentes, et distribuées aléatoirement sur la table. L’enfant devra les retourner par paires (évidement, il se base sur les dos de cartes qui sont différents) et il doit : repérer les double, retourner chaque carte, les prendre et les poser à côté de lui. Ca fait 3 comportements à enchainer. Ensuite, c’est notre tour, on joue doucement pour que l’enfant voit comment on procède et on alterne les tours de jeux.
Etape 6 : Faire comprendre à l’enfant que forcément, on va être contraint de retourner « au hasard » et que donc : on pioche une, on tente une seconde carte et si elle n’est pas identique, on la retourne. Ce n’est pas une erreur mais c’est la principe du jeu qui veut ca : pas forcément facile à accepter pour ces enfants qui sont très sensibles à ce qui est vécu comme un échec.
INUTILE de parler, on lui montre quand c’est notre tour et on le guide pour qu’il retourne lorsque c’est le sien. NE PAS lui expliquer : « alors tu vois Doudou, quand c’est pas pareil faut pas crier, c’est pas grave faut juste retourner les deux cartes blablabla », il ne comprendra pas, mieux vaut qu’il observe attentivement grâce à votre silence!
Le fait de mettre entre 3 et 5 séries de paires permettra de rendre le jeu plus attractif dans un premier temps en augmentant le risque de tomber sur la bonne carte!
Et donc, petit à petit, quand le fait de tomber sur une carte différente ne posera plus de problème, on pourra jouer « normalement » et à la fin, jouer avec l’entièreté du contenu du jeu!
Choisir des thème attirants, il existe des tous les thèmes possibles : superhéros, peppa pig, Kitty, Winnie, Cars, etc, … vous pouvez même en créer avec la tête des gens de la famille ou des objets de ses intérêts restreints. Il suffit d’imprimer en double exemplaire !
La compréhension des questions introduites par QQQQOCCPL va être un travail important et long pour les enfants en difficulté.
Néanmoins, dans les évaluations psychocognitives ou bilan psy (EFL, PEP, ABLLSR, VBMAPP, …), le travail de ces mots interrogatifs apparait comme incontournable : il est donc développé dans les programmes des enfants ou des jeunes.
Pour mes collègues psy :
— dans le VBmapp en RAFCC j8, j9, j11, j13, j14, 15 ainsi que dans les intraverbaux : j7,j9,j10, j12, j13, j15 ainsi que dans les analyses de tâche.
— dans l’ABLLSR
*- en activités préparatoires de ces notions : H5, H9, H10, H11 (où+item), H12 (où+activité), H17.
*- travail direct des QQQQOCCPL : H23, H24, H25, H26, H28, H29, H30, H31, H32, H33, H34, H35, H36, H38 et H39 où l’on met en concurrence les mots interrogatifs tels que « qui? / quoi? » ou « qui?/à qui? » ou « quand?/ »où? », …
Une fois que la compréhension des questions « est-ce que …? oui / non » est acquise, (voir article ici) (H37 de l’ABLLSR) on peut s’attaquer aux classiques QQQQOCCPL .
La compréhension de ces mots-clefs facilite beaucoup les interactions et est indissociable du travail sur les intraverbaux: en effet, dans la vie de tous les jours, ces petits mots reviennent régulièrement lorsqu’on converse avec quelqu’un.
Avant tout, il faut avoir suffisamment de vocabulaire :
– Quoi ? il faut avoir du vocabulaire d’objets,
– Qui ? il faut avoir du vocabulaire de personnes. Il y a les prénoms des personnes de l’entourage, mais aussi le lexique des gens : une maman, un enfant, un ado, une personne âgée, … mais aussi les métiers et hobby,
– Que fait X? il faut avoir du vocabulaire de verbes,
– Où ? il faut avoir du lexique de lieux, (pour les où, un article est dédié aux lieux et à la géographie ici.) – Comment? il faut connaitre des adjectifs, émotions, … …. bref … vous voyez l’idée.
Identifier les mots clés, discriminer les différences.
On va simplifier au maximum.
Je commence par qui / quoi avec un lot d’images (télécharger ici) : cette distinction peut se faire quand l’enfant est (encore) non lecteur. Cependant, pour les autres mots interrogatifs comme le « que fait X? » ou le « comment? », il sera plus opportun de le faire avec un enfant lecteur car il sera impossible de travailler avec des images concept au risque que l’enfant trie visuellement et non conceptuellement.
On peut éventuellement tendre la carte en verbalisant le mot, par exemple dire : « chanter » et l’enfant pourra alors trier dans « que fait X? » même en étant non-lecteur.
Pour les où / quand je les travaille souvent en opposition car ils sont régulièrement confondus par les enfants. En les triant, ils comprennent assez rapidement :
Les éditions Passe temps proposent aussi des supports pour discriminer ces mots interrogatifs, deux à deux :
Quelle question? qui permet à l’enfant de choisir le mot-question approprié (qui? quoi? où? quand? comment?) pour produire une phrase interrogative.
Les pirates des qui et quoi?
Les pirates des quand et où?
Le bingo des quoi et avec quoi?
Le bingo des qui et à qui?
Le bingo des où et des quand?
… et certainement d’autres que je n’ai pas !
Ensuite, on travaille avec des mots écrits (donc là, avec les enfants lecteurs) :
Au début, on peut faire trier à l’enfant 2 ou 3 mots interrogatifs : par exemple quoi ?/ qui ?/ que fait il-elle?.
Il pioche une carte, par exemple : « la sorcière » et il doit la mettre dans les « qui? »; puis « chante » il doit la poser dans les « que fait X? », etc, …
Sur Arasaac, il y a beaucoup de supports pour travailler ces notions, voici quelques exemples :
Vous trouverez par exemple des cartes très simples que j’aime beaucoup avec QUI / QUE FAIT X? ici.
Une fois que l’enfant est à l’aise avec chacun séparément, il va falloir mixer.
Il s’agit de répondre à deux questions de façon aléatoire. Par exemple : un homme est en train de repasser. On peut poser la question « c’est qui? » (un homme) mais aussi la question « que fait-il? » (il repasse). Je prends donc le tas de cartes et je demande de façon aléatoire « c’est qui? » ou « que fait-il/elle? » et l’enfant doit me répondre correctement. C’est là aussi qu’on va pouvoir se féliciter d’avoir bien travaillé la flexibilité cognitive dont je parle tant sur ce site!! 😛 comme ici par exemple.
Voici d’autres supports en accès libres crées par des internautes :
— J’apprends à répondre aux questions qui? comment? pourquoi? (avec les émotions) ici
— Nous répondons à la question : quand? ici
— La question où? ici
— Répondre aux questions : qui? fait quoi? où? quand? ici
— Répondre à la question qui? – les métiers- ici
— Les métiers : qui? qu’est-ce qu’il fait? où? ici
— Lecture : compréhension de base des mots interrogatifs – ici
— Qui? quoi? où? + verbes : ici
S’ensuivent les autres mots interrogatifs : comment? combien? …
On utilisera alors toutes les cases de la boîte à compter. (pdf en cliquant sur l’image)
Des mots clefs aux illustrations de scènes
Ensuite, je présente des images à l’enfant avec les mots interrogatifs QQQQOCCPL à relier aux mots clefs. Il n’y a pas de texte encore mais des mots en rapport avec une illustration. On est donc très proche du travail exécuté ci-dessus mais présenté d’une autre façon pour entretenir la compétence. (cliquez sur la photo pour avoir le PDF). L’enfant n’a pas à écrire : il doit simplement relier à la bonne réponse.
Des illustrations de scènes aux petits textes écrits
Voici un gros document que j’avais écrit il y a quelques années. Ma mère m’avait aidée à écrire les textes et nous avions bien rigolé.
Il s’agit d’un recueil de 30 histoires, illustrées par des images du net, avec un petit texte simple et des questions simples où il faut écrire sa réponse. La difficulté est croissante. Vous pouvez imprimer et relier les feuilles pour former un petit ouvrage « travail de compréhension de textes écrits pour enfant avec autisme ».
Il existe chez Upbility des ebook PDF à télécharger pour travailler sur la compréhension écrite. Le premier tome est très facile et le dernier contient des textes complets de plusieurs paragraphes.
Personnellement, je trouve le « partie 2 » bien pratique avec le début de textes adaptés (sans reprises anaphoriques, très peu de personnages, etc, …)
Et enfin des documents papiers pour entretenir la notion.
Ces documents peuvent être imprimés en 4 pages ou 2 pages par feuille afin d’être mis dans une Boîte à Enchaînement.
Pour les obtenir, cliquer sur les images.
En tapant dans le moteur de recherche du site : « compréhension orale » ou « compréhension écrite » , vous trouverez d’autres articles.
En vous abonnant sur la page Facebook que autismenjeux, vous obtiendrez plein d’autres supports au fur et à mesure que je les créée pour les enfants que je suis.
Encore un jeu de BS toys bien sympathique ! Les éléments sont en bois peint et les assiettes en cartonnette : un bien beau produit !
Matching avec correspondance des couleurs, combinaison formes-couleurs, lancés de dé et motricité fine !
Proposition de séquençage de Veggie
J’ai dégagé des niveaux qui me semblent présenter une difficulté croissante et des étapes-clefs, tout dépend de votre petit élève. Par défaut, si vous hésitez, commencez toujours par les niveaux les plus simples.
Niveau 1 :
Vous pouvez tout d’abord sélectionner une assiette et les éléments nécessaires pour le remplir. Vous mettez les aliments dans le bol puis, vous demandez à l’enfant de placer les aliments sur l’assiette avec sa main (et non la pince en bois) pour ne pas mettre toutes les difficultés en même temps. L’enfant y parvient, très bien, on continue.
Niveau 2 :
Cette fois, même chose, mais vous introduisez des distracteurs, c’est-à-dire que vous ajoutez des aliments « en trop ». Voyez si l’enfant parvient à sélectionner ceux nécessaires à son assiette en laissant les autres dans le fond de la marmite. Si vous les mettez tous, l’enfant devra brasser un peu pour éventuellement attraper ceux qui seraient en dessous. Votre élève y parvient? très bien, on continue.
Niveau 3 :
Cette fois, on fait intervenir la pince : pas évident! On peut bien entendu travailler le fait de pincer en dehors du jeu, avec d’autres éléments à transvaser (des choses plus molles tels que des pompons, de la pâte à modeler, des bouts de tissu, etc, …). Si l’enfant est en difficulté, n’hésitez pas à guider physiquement en saisissant le haut de la pince comme sur la photo ci-dessous pour corriger sa prise :
Les pinces en bois fournies dans le jeu ont une particularité : les deux « bâtons » de la pince peuvent se chevaucher du fait d’être liés avec un élastique. C’est bien entendu encore mieux pour travailler la maîtrise du geste mais peut être difficile pour un enfant qui ne sait déjà pas se servir d’une pince rigide. Vous pouvez donc au début de l’enseignement prendre des pinces plus rigides (pince à sucre, pince à cornichons, pince d’infirmière en plastique, …) pour que le mouvement soit un peu automatisé avant de vous servir des vraies pinces en bois du jeu.
Niveau 4 :
Puis, on peut mettre le couvercle avec les obstacles en élastiques sur le dessus de la marmite de façon à rendre l’accès à certaines pièces plus difficile. On va alors utiliser le dé de couleurs.
Pour le maniement du dé, voir l’article par ici.
Le dé va servir à changer l’orientation du couvercle à élastiques sur la marmite. Il va indiquer une couleur : il va alors s’agir d’aligner la partie pointue du couvercle avec une des 4 petites « oreilles » colorées désignée par le dé.
Attention :l’introduction du dé complique le jeu car les couleurs du dé correspondent également aux couleurs des légumes à placer dans la marmite. Les enfants vont donc avoir tendance à mêler les consignes : par exemple si l’enfant tire le dé et tombe sur le bleu, il faut que l’enfant aligne le couvercle sur la couleur bleue MAIS il peut choisir de prendre un légume de la couleur qu’il souhaite ! il n’est pas obligé de prendre un légume bleu !
Si vous craignez que ce soit trop complexe, vous pouvez vous occupez vous-même du dé pendant plusieurs parties et à force de voir, l’enfant enregistrera que le dé est « à part » et n’est pas à prendre en compte dans le jeu en tant que tel.
Merci à la dame de chez BS-Toys qui a eu la gentillesse de m’offrir le jeu pour que je puisse le tester et l’adapter à des enfants avec handicap !
Lorsque je lui ai expliqué, elle a tout de suite été partante pour que je le fasse découvrir à ma petite communauté !
On me demande souvent « par quoi tu commences avec les enfants qui ont un handicap important ou qui sont très jeunes ? »
Tout dépend de l’enfant évidement et des impératifs fonctionnels mais un des premiers enseignements en dehors des troubles du comportement, est en général la compétence de « même » et d’apparier visuellement.
Mais plus concrètement, avec des petits, comment mettre cela en place?
Il va s’agir de faire de l’appariement, aussi appelé du matching.
Au départ, on commence par mettre en concurrence sur la table des items qui sont très différents les uns des autres (couleurs, formes, matières, …) puis on présente des objets moins différents entre eux. Vous aurez besoin de faire des photos de ces objets, de les plastifier et de les imprimer.
Donner/associer le même : objet – objet :
Pour cela, il suffit d’avoir 2 objets identiques. C‘est très facile d’en trouver dans n’importe quel environnement : deux emballages vides de pom’pote, deux coton-tige, deux cuillères, deux paquets de mouchoirs, deux legos identiques, … Attention : les deux objets doivent être exactement identiques. Une variante pourra introduire des semblables non-identiques mais dans un deuxième temps (par exemple avec des emballages de compote de différentes marques, des cotons tiges d’autres couleurs, etc, … .
En général, pour les exercices qui vont suivre, on utilise entre 3 et 5 items que l’on place sur le bureau, jamais moins de 3.
Deux types d’appariement : un où il vous donne l’objet et un où il associe l’objet. Il faut travailler les deux de toutes façons :
—– Première version : on montre la cible à l’enfant en la tenant en main, on attend que l’enfant regarde bien la cible et on demande : «donne-moi le même ». Si l’enfant ne sait pas du tout, on va guider physiquement en guidance totale (voir ici l’article sur les guidances) pour qu’il nous le donne et estomper. (un peu comme sur le dessin d’entête de l’article)
—– Deuxième possibilité, comme sur la photo ci-dessous : 4 boîtes transparentes strictement identiques et 4 objets en double. On donne les objets un par un et l’enfant ca mettre dans cet item dans la boite avec le même. Si il ne fait rien, on le guide physiquement en guidance totale (on prend sa main dans la nôtre et on lui fait mettre dans la bonne boîte). On essaie de PARLER LE MOINS POSSIBLE : on ne donne pas le nom des objets (ca n’a aucune importance ici et ca risque de le distraire/gêner)
Puis, on va travailler de la même manière en variant les cibles :
Donner/associer le même : image – image : Pour cela, vous pouvez utilisez n’importe quel memory. Vous placez 3 images sur le bureau et vous en tenez une en main que vous montrez à l’enfant . Quand il a regardé la cible, vous posez la consigne : « donne-moi le même » et vous guidez en guidance physique totale si il ne fait pas. Vous pouvez faire dans dans l’autre sens également : poser sur la table une série de chaque image et l’enfant devra venir poser les images sur les mêmes qui sont sur la table (comme sur l’image ci-dessous).
Donner/associer le même : objet – image puis image – objet: Les exercices se complexifient un peu : on va avoir besoin d’objets et de photos de ces mêmes objets. L’enfant doit associer la photo que l’on montre à l’objet qui se trouve sur la table puis on fait l’inverse : il doit associer l’objet à l’image. Il faut bien exercer dans les deux sens car un enfant peut y parvenir dans un sens et non dans l’autre.
En cliquant sur la photo ci dessous, vous obtiendrez un PDF avec des images « semblables ET identiques » à trier :
Dans l’article « classeur d’autonomie », vous trouverez plein d’exercices avec des identiques à associer.
Donner/associer le même : semblable non identique :
Lorsqu’on travaille avec un enfant, on lui fait apparier des objets, puis des images, puis des objets avec des images comme expliqué ci-dessus.
Puis, il va falloir travailler le fait que l’enfant puisse trier des objets qui vont être « pareils mais un peu différents ». Un article sera consacré à cette tâche, néanmoins, pour obtenir des images ou des idées de jeux, vous pouvez taper « semblables non identiques » dans le moteur de recherche du site.
Avant d’aborder le dessin en tant que tel, voici pour rappel quelques documents et conseils en vrac pour travailler des notions autour du dessin.
L’intérêt de cet enseignement ?il est multiple : la motricité et la préparation à l’écriture mais aussi, sait-on jamais, développer l’opportunité du jeu autonome et le plaisir de dessiner. Apprendre à l’élève à se débrouiller avec des crayons permettra peut etre un jour à l’enfant de sortir seul et et produire, sans injonction ni guidance (ca se travaille également dans les programmes d’enseignement) un dessin pour le plaisir.
Des activités « remplir une zone » :
Avec des tampons, oui, j’adoooooore les tampons 😉 l’article entier est ici et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :
Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.
Voici un PDF qui fait suite à celui ci-dessus (édit 21/08/23) : il va s’agir de tamponner en suivant une ligne :
Des activités coloriage :
— un article avec des supports pour apprendre à colorier sans déborder : c’est à dire à remplir une zone dédiée, avec des bords très épais puis qui se réduisent en largeur (article ici) et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :
Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.
— un article avec des supports pour apprendre à colorier selon un modèle : l’adulte colorie et l’enfant devra respecter les même couleurs et aux mêmes emplacements : (article entier ici) et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :
Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.
Des activités pour tracer des traits :
Pour tracer des traits, vous pouvez vous servir de supports avec des points à relier. Pour l’enfant avec autisme, ce sera plus facile au début de tracer « avec un but ». Ce support sert donc à apprendre à relier mais aussi à tout simplement tracer des traits.
Pour commencer, souvent, j’utilise du matériel « en relief » plutôt que du papier :
Par exemple, ci-dessous, une ardoise avec deux jetons (sur lesquels j’ai collé des images de Oui-oui que l’enfant aime particulièrement) et l’enfant doit tracer un trait pour relier les deux. Je penche l’ardoise à 30° de façon à ce que l’enfant s’habitue à bien poser le bord ulnaire. J’ajoute ensuite des jetons avec d’autres personnages afin d’augmenter le niveau. Un article sur « apprendre à relier deux éléments » se trouve sur le site.
Dans le fichier ci-dessus, vous trouverez des exercices évolutifs pour relier dans toutes les directions et apprendre à aller chercher la cible.
Des activités pour dessiner
Il y a le fameux Dessinetto : une boîte avec des cartes, format « cartes à jouer ». Chaque carte propose un dessin à réaliser étape par étape en ajoutant quelques traits jusqu’à obtenir le dessin final.
Dans les photos ci-dessous, je fais choisir à l’enfant un dessin qu’il a envie de dessiner (parmi ceux choisis comme étant accessibles à lui techniquement) puis, je dessine avec l’enfant : déjà ça lui permet de voir mes traits au fur et à mesure, ça permet de partager quelque chose ensemble. Souvent quand nous même faisons « un exercice », les enfants sont contents de nous regarder faire.
Pour cela, voici une feuille d’exercice avec une case pour vous et une case plus grande pour l’enfant. Chaque feuille permet de faire 3 dessins.
Naturellement, nous pouvez faire vos propres dessins (sans utiliser le dessinetto) afin de se rapprocher d’un thème que l’enfant aime.
Dessinez et devinez
C’est un jeu que j’avais découvert il y a quelque temps mais qui n’est plus édité. Il se trouve néanmoins sur le marché de l’occasion. J’aime bien car il est accessible aux non-lecteurs et permet une interaction sympa. Il travailler plein de choses dont la représentation mentale avec la latence avant de dessiner soi-même.
J’avais crée des cartes afin que pouvoir le fabriquer soi-même. Il s’agit de dessins à imprimer sur un papier un peu cartonné et à découper. Il ne reste plus qu’à piocher et à dessiner pour faire deviner le mot à son partenaire de jeu. L’article est ici et le PDF est directement accessible en cliquant sur l’image :
Step by step de chez Djeco
Il s’agit d’une série avec différents thèmes, de chez Djeco : dans la boite, il y a une ardoise, un velleda, une chiffonnette et des cartes sur lesquelles il y a la décomposition du dessin à réaliser. Un peu à la manière de Dessinetto, ce jeu permet de tracer étape par étape le dessin à réaliser.
Un jeu découvert récemment : Crocs’ Socks, que j’appelle « Croque chaussettes » avec les enfants, de chez BS Toys.
C’est une marque que je ne connaissais pas, néerlandaise, qui commence tout juste à se faire connaitre ici. La chargée du développement en France, très sympa, a décidé de m’envoyer des jeux en échantillon pour que je les teste avec des personnes avec handicap ! Youpiii. Merci encore à elle …
Le jeu contient des cartes très épaisses, ce qui est bien agréable, et 4 énoooormes ventouses (6 cm de diamètre) colorées pour attraper les dites cartes. Il est vendu moins de 20€ (à Tout pour le jeu ou encore Botanic, ou sur le net)
Le principe : il y a des chaussettes à motifs qui vont par paires et des cartes avec des crocodiles qui ont perdu une chaussette.
Le gros plus de ce jeu, outre les illustrations vraiment chouettes (ni trop bébés, ni adultes), ce sont les ventouses qui font de ce jeu un « jeu carotte » ( = jeu qui sert de renforcement entre plusieurs temps d’activités pédagogiques) Les enfants adhèrent à fond et se les collent sur les joues ! 😉
Quelles étapes pour ce jeu ?
Tout d’abord, on peut faire trier les cartes-chaussettes en paires. On peut préparer le tri (plus facile) ou non, tout simplement donner le tas entier et l’enfant devra s’organiser pour trier (plus complexe).
Ensuite, première étape d’appariement pour que l’enfant comprenne le principe de choisir le bon motif de chaussette, je prends un crocodile à qui il manque une chaussette gauche. et je trie un ensemble de 3 ou 4 chaussettes gauches (avec le bon motif dedans, évidement).
L’élève n’a pas à se poser de questions : il faut prendre celle qui a les mêmes motifs. En général, cette étape, ca va tout seul !
Puis, afin de comprendre qu’il y a une gauche et une droite, je fais apparier à l’enfant en laissant uniquement ce choix (voir photo ci-dessous) : il est donc contraint à bien observer et à cibler le problème d’orientation. Attention, les enfants à cette étape ont tendance à vouloir choisir la même chaussette que celle qu’ils voient sur le crocodile pour faire de l’appariement strictement identique. Or, il faut que l’enfant prenne celle qui manque, donc celle qui est différente.
Une fois que l’enfant est à l’aise avec l’étape ci-dessus, vous pouvez étaler les cartes-chaussettes comme préconisé dans la règle du jeu. On fait un tas de carte avec les crocodiles et on retourne la premeire du tas : le premeir à attraper la bonne chaussette garde la carte-crocodile. on replace la carte-chaussette et hop, on continue.
Celui qui a le plus de cartes gagne la partie !
C’est vraiment un petit jeu simple et sympa. Si la prise en compte « gauche/droite » est trop complexe, on peut jouer sans en triant les cartes « pied gauche » pour introduire bien après la totalité des cartes et jouer avec la question de la latéralité.
Le matériel est de qualité : les cartes sont très épaisses, les ventouses sont bien finies et semblent résistantes. Bref, j’adhère !!
Un jeu en vente dans les magasins ACTION, il contient 6 gobelets de couleurs différentes et 5 dés de chaque couleur : orange, bleu, rose, rouge, vert et jaune.
C’est un jeu de Bluff à la base. Je déteste ça. Mais je trouve intéressant ce matériel pour moins de 3€.
Voici quelques idées pour l’exploiter !
Tri de couleurs pour les petits!
(cela correspond au Niveau 1 jalon 2 et niv2, jalon7 PVA du VBmapp par exemple)
Selon la difficulté désirée, on peut mettre 2 à 6 couleurs de gobelets à trier.
Reproduire une tour de gobelets en ordonnant les couleurs selon un modèle en 2D.
C’est une sorte de préparation au jeu « Crazy Cups » de chez Gigamic.
Vous pouvez imprimer mes dessins de gobelets en cliquant sur l’image ci-dessous.
Dans le PDF, il y a des modèles de 2 à 6 gobelets selon la difficulté recherchée.
Concentration sur la couleur ET la valeur du dé : le double-critère.
C’est le dernier PDF que j’ai fait sur la base de ce jeu :
Pour commencer : tous de la même couleur ou tous de la même valeur sera plus facile.
L’enfant devra prendre la bonne couleur de dé, puis manipuler en tournant dans ses doigts chaque dé pour trouver la bonne valeur et poser le dé à l’endroit qu’il faut sur le « tapis de jeu ».
Puis, on pourra augmenter en difficulté en variant les couleurs ET les valeurs, puis en prenant les cartes-défis où les valeurs sont exprimées non plus en constellations de dé mais en écriture chiffrée !!! Là, la connaissance de la correspondance est obligatoire alors que précédemment, l’enfant pouvait faire en reconnaissance terme à terme purement visuelle.
Au maximum de la difficulté, on peut ôter le petit tapis de jeu afin que l’enfant fasse sa séquence directement sur la table.
Il y a possibilité également de travailler de petit exercice de mémoire, on montre la carte à l’enfant, on lui retire et il doit se remémorer les couleurs et les valeurs de chaque dé.
Et plein d’autres possibilités encore …
On peut inventer un petit jeu du type :
On lance 1 dé de chaque couleur et on doit attraper le plus vite possible le gobelet de la couleur dont la valeur du dé est la plus grande. Si il y a un nombre impair d’étoile ou un doublon, on inverse, on doit attraper la valeur la plus petite et ainsi de suite. Ainsi, on travaille les fonctions exécutives!
Jeu de mémorisation et d’emplacements :
On lance 3 dés de couleur différente, on cache chacun sous le gobelet correspondant à sa couleur. On doit ensuite, de mémoire, dire quelle valeur est sous quel gobelet.
Ca fait des années que je travaille avec ce jeu de chez Blue Orange que j’aime beaucoup. Il fait partie de mes premiers achats pour le travail.
Le thème : développer un antidote pour lutter contre les virus.
Le principe du jeu : on a chacun une pince et une boite de pétri avec 4 compartiments; on a accès à une boite de germes et on doit réaliser le défi qui est sur la carte avant l’autre partenaire pour remporter la carte, et le premier à avoir 5 cartes gagne la partie ! les parties durent 15 minutes environ, donc rapide et sympa pour des séances de travail.
Le petit plus que j’apprécie bien : il travaille le moteur ET le cognitif, et ca, ca peut être intéressant quand on est professionnel et qu’on a en accompagnement des enfants de niveaux/âges différents.
Le matériel n’est pas » bébé », donc, c’est un avantage pour les ados avec qui on voudrait travailler la pince ou l’appariement objet/image.
Introduction du jeu
Au tout début, je demande à l’enfant de « faire la même chose » que sur la carte. Le jeu devra toujours comporter cette phase de reproduction.
En fonction du positionnement de la boite de pétri et de la carte, cela peut ne pas être évident. Lors des premiers essais, il faudra s’assurer que les deux soient dans le même sens pour faciliter l’appariement.
Puis, inférer quels sont les éléments manquants
Il va s’agir de placer un élément par case en respectant des règles :
Le plus facile est de commencer par les cartes où il faut deviner l’antidote (quand la grande case est vide) : il faut regarder les 3 germes et choisir un élément qui soit de forme ET de couleur différente.
(Si cet exercice est trop difficile, vous pouvez tenter de jouer au jeu « PIPPO – Gigamic » où il faut retrouver la couleur qui manque, puis l’animal qui manque, puis les deux _ voir l’article éponyme ici)
Par exemple, ci dessous, la carte en haut à droite sera la plus facile : il faudra un élément ni bleu ni vert (donc rouge) ni saucisson, ni S, ni savate (donc steak). Ah oui, personnellement, je leur donne des noms pour que ce soit plus facile dans ma tête ! 😉
Vous pouvez également vous servir de pictos : vous dessinez les formes et les couleurs et les enfants pourront sélectionner plus facilement le bon élément :
C’est un jeu de rapidité, d’observation et de résolution de problème avec déductions qui est vraiment chouette et qui plait beaucoup aux enfants.
Il y a 2 variantes : celle avec un virus violet et celle où on peut mettre le bazar dans la boîte de pétri des autres !
J’ai découvert ce jeu de chez HABA grâce à une enseignante : il est simple et assez original.
Il est composé de grandes cartes cartonnées, d’un dé, de 5 klaxons avec un chiffre mentionné dessus et d’une petite statuette en bois avec une petite mouffette dessus.
L’objectif: On retourne une carte, on lance le dé avec les 6 animaux » (chauve-souris, serpent, chat, araignée, canard, et caméléon) et il va falloir dénombrer la quantité de fois où l’animal apparait sur la carte. Ensuite, on attrape le klaxon avec la bonne quantité dessus pour sonner !
Simple, sauf que …. les animaux sont bien cachés ! parfois seul un tout petit morceau de patte dépasse ! ou encore, le caméléon qui se mélange dans le décor en épousant la couleur du fond !
Parfois, il n’y a pas l’animal tiré par le dé, dans ce cas, il faut attraper la statuette de mouffette de plus rapidement possible. On peut faire une guidance orale « il n’y en a pas » pour familiariser l’enfant avec cette notion parfois complexe à acquérir.
C’est amusant car parfois, on repère la même quantité de l’animal mais en débriefant en montrant où se trouve l’animal, on s’aperçoit qu’il y en avait plus et qu’on n’avait pas remarqué les mêmes.
Petit exemple : alors alors? combien d’araignée(e)?
Réponse; il y en a trois (derrière l’affiche sur l’armoire, en haut à droite au plafond et tout à droite à côté du manche rouge … oui, pas facile !
Complément au jeu pour s’entrainer
Afin de poser un enfant sur une activité comme celle-ci tranquillement, sans stress de la rapidité, j’ai crée un petit PDF d’entrainement. Vous pouvez l’imprimer et le plastifier pour que l’enfant réponde au velleda ou woody ou encore, pour qu’il colle des étiquettes à scratcher de 0 à 5 éléments.
Personnellement, j’ai photocopié les cartes afin de pouvoir les agrandir et/ou les numéroter. D’où le « Numéro de carte » indiqué sur le PDF.
C’est à ma connaissance le seul jeu du commerce à travailler cette compétence de recherche .. qui correspond, pour les psy, à l’item C43 / C44 de l’ABLLS-R.
J’aime beaucoup le côté ludique des klaxons et l’originalité de devoir chercher des éléments dont seule une partie est visible.
Comme les autres de la série Ludo & Méninge, ce jeu a tout pour lui. Il est riche de petits défis variés : encore une petite pépite qui travaille les fonctions exécutives : résolutions de problèmes, mémoire visuelle de travail, déduction, planification (de son temps imparti) …
Personnellement, quand j’introduis ce jeu, je fais tous les défis séparément pour que ce soit moins couteux pour les enfants avec lesquels je travaille. Je procède d’ailleurs de la même manière pour les autres jeux de la série qui comprennent également différents « sous-jeux ».
Donc, ici, nous jouons tantôt à « smores », tantôt à « les noix », ou encore à « chocolat chaud ».
Plus tard, quand les enfants ont compris chaque défi, je les combine pour jouer comme la règle le prévoit.
Chocolat chaud (avec ou sans contrainte de temps)
Il s’agit normalement/ à terme de placer des « parts » de chocolat chaud qui contiennent déjà des quantités afin de former des collections de guimauves, par exemple : « 2 verts, 1 rose, 3 turquoises, et 1 blanc » et ce dans un temps imparti. Il va falloir agencer et retourner les parts afin de former la bonne combinaison pour obtenir les quantités demandées sur la carte défi.
Comme à chaque fois dans cette collection, ce jeu a la bonne idée d’offrir 2 niveaux de difficultés (codés par des pourtours verts ou rouges)
Adaptation :
Cependant, si votre enfant est quand même en difficulté, vous allez pouvoir tout simplement lui proposer de placer les guimauves fournies dans le jeu. Ainsi, en manipulant, il va placer 2 verts,1 rose, 3 turquoises, et 1 blanc, un par un, et va pouvoir quand même réaliser ce défi, voire même dans le temps imparti avec le sablier de 1 minute.
Cette règle transforme l’objectif initial du jeu qui est d’agencer des collections déjà constituées, cpeendnat, elle permettra de reunir même les plus en difficulté autour d’un même jeu, et ça, c’est super !
Smores
Les smores sont des gâteaux-sandwich remplis d’alternances de biscuits et de guimauve (hummmm) très répandus au Canada et aux EU. Je vous propose donc d’appeler ça « les gâteaux » pour nos enfants en difficulté dans un souci de cohérence et compréhension.
Il y a des cartes défis avec un ou des smores avec plus ou moins de couches (encore une fois 2 niveaux : le vert et le rouge) : il faut observer et mémoriser ces couches, on retourne la carte et on doit reproduire le smore et ce en moins d’1 minute. Il faut avoir assez de temps pour mémoriser ET reproduire donc ne pas trop perdre de temps à mémoriser au risque de ne pas avoir le temps d’agencer les couches pour former le smores ! et là, on travaille la planification, importante dans les fonctions exécutives.
Adaptation :
Je vous propose ici de tout simplement faire reproduire à l’enfant le s’more en gardant le modèle visible. Vous pourrez évidement faire varier la contrainte du temps (en ajoutant ou diminuant selon l’enfant), la contrainte reproduction avec mémorisation ou de visu, la contrainte niveau 1 ou 2.
Par exemple, avec un enfant en difficulté, vous pouvez choisir de ne pas travailler la mémorisation mais en revanche de lui donner moins de temps et un niveau rouge (plus difficile).
Si vous ne voulez pas galvauder le jeu, vous pouvez garder la contrainte de la mémorisation en créant des cartes s’mores plus simples avec 2 couches ou 3 couches voire une seule (un seul gâteau) uniquement.
(Cartes avec des s’mores avec moins de couches à télécharger bientôt ici)
Les noix
Elles sont MAGNIFIQUES : elles ont un côté coloré et un côté uni marron, genre noix classique.
L’adversaire doit choisir X noix (voir la règle du jeu qui fait varier la quantité en fonction de l’âge) qu’il va placer dans l’assiette de l’enfant, coté coloré. Ensuite, on va ôter une à deux noix selon le niveau, et l’enfant doit retrouver ceux manquants. Lorsqu’une noix est ôtée, elle est placée sur le côté et retournée côté non coloré. Ce détail est très important car il permet à l’enfant en difficulté cognitive de comprendre ce qu’on attend de lui, on va pouvoir lui montrer en pointant l’arrière de la noix ….
Cette tâche telle qu’elle est décrite dans la règle originelle implique que l’enfant soit verbal.
Je vous propose des pictos pour faire un TLA ou mettre dans un PECS ou tout simplement travailler le vocabulaire avant de vous lancer !
La photo ci-dessous montre le panel des pictos : 6 couleurs (dont un multicolore) et 3 motifs.
Adaptation :
Ne mettre qu’une seule noix et l’ôter. L’enfant doit dire celle qui est manquante de mémoire. Cette possibilité permettra d’augmenter la difficulté au fur et à mesure en en mettant 2, etc, … et on reste dans l’idée initiale du défi. L’enfant peut évidement s’aider des pictos si il en a besoin (l’appariement visuel rendra le défi plus facile).
Encore plus facile : tout simplement, on laisse la noix dans l’assiette et l’enfant doit verbaliser, ou utiliser son moyen de communication (TLA, PECS, etc, …) pour décrire la noix. Il faudra quand même que l’enfant décrive les deux critères : la couleur (bleu, vert, jaune, rouge, mauve) et les motifs (pois, rayures, étoiles).
Par exemple, ci-dessus, c’est un enfant vu cette semaine qui découvre le jeu avec moi. J’y vais doucement car mon objectif est qu’il apprécie ce moment ! Du coup, on fait du « facile ».
Je pose une noix face couleur dans son assiette, il doit mettre les pictos correspondant à côté et me la décrire oralement (c’est un enfant qui est verbal).
Par exemple, sur les photos ci-dessous nous avons verbalisé : « elle est rouge avec des étoiles », « elle est jaune, avec des rayures ».
Fin de la partie ?
La partie est finie lorsqu’un joueur a mis toutes ses guimauves dans la grannnnnnnnnnde tasse de chocolat.
Lorsqu’on doit réaliser un défi (smores, noix ou chocolat chaud), on lance un dé qui indique le nombre de guimauves à mettre dans la grande tasse commune à chaque défi réalisé avec succès. Le propriétaire de la couleur la plus représentée gagne la partie!
Comme précisé ci-dessus, je découpe ce jeu en 3 jeux et je n’associe les défis qu’une fois que l’enfant est à l’aise avec chacun d’eux.
Du coup, je travaille aussi le placement des points comme un jeu indépendant en tant que tel.
Par exemple, sur la photo ci-dessous, l’enfant doit trier les roses (mes pions) et les blancs (les siens) et exclure les bleus et le verts qui retourneront dans la boite. Rien que ça, c’est pas évident pour tous mes petits apprenants !
Ensuite, nous mettons nos pions réciproquement à l’endroit réservé sur le plateau et nous lançons le dé.
Attention : le design peut être source d’erreur pour l’enfant.
Sur le dé de guimauves, le « guimauveX1 » est représenté par une guimauve turquoise, le « X2 par une verte, etc, … Il va falloir que l’enfant comprenne qu’on fait abstraction de la couleur et que c’est sa couleur à lui qu’il va falloir piocher. Ici par exemple, l’enfant a les guimauves blanches, il va donc devoir piocher 3 blanches même si le dé représente le « X3 » en rose!
C’est en faisant que l’enfant comprendra qu’il s’agit des siens. Jusqu’à présent, ça n’a pas posé de problème aux enfants testeurs …
Comment faire pour se le procurer en FRANCE ??
Pour vous le procurer, tout comme pour les jeux de la même collection « La chasse aux bestioles » ou « la fabrique à sucre », je vous facilite la tâche : Imagin’ sont les seuls revendeurs en France et donc vous pouvez contacter Seliha à l’adresse suivante : seliha.aydemir@imagin.fr. Ce jeu est actuellement en vente à environ 40€.
Un grand classique à l’école : travailler sur les jours de la semaine.
Les enfants, en général, acquièrent rapidement les jours de la semaine en lecture globale. Et tant mieux !
J’aime beaucoup mettre ces exercices en BàE pour les maintenir et ce sont des petits exercice simples et rapides à faire une fois acquis.
Voici quelques exercices en vrac sur les jours de la semaine. Des exercices seront ajoutés régulièrement à cet article. Afin d’être informé(e) des nouveautés, inscrivez-vous sur la page facebook autismenjeux.
ATTENTION : un autre article existe, comme il est parfois difficile de séparer les exercices, je vous conseille d’aller le consulter également ici.
Reconnaître les jours de la semaine en écriture capitale :
Sélectionner le jour indiqué en entourant, ( ou en tamponnant avec un tampon cercle en cas de problème moteur important car il ne faut qu’une seule difficulté à la fois!!)
Les jours de la semaine à relier : en capitales, en scripts et en cursives.
Les jours de la semaine à coller (ajout avril 2024) :
Travail sur le jour d’avant et le jour d’après un jour donné :
Evidemment, le jour d’avant va être beaucoup plus difficile à retrouver que le jour d’après car les enfants connaissent la « suite-comptine » de la semaine dans un seul sens … On pourra entrainer l’enfant à lire régulièrement les jours en reculant de façon à le familiariser avec une autre façon de réciter la « suite-comptine » de la semaine.
Ici, il s’agit du jour d’avant et d’après : soit à coller, soit à écrire dans les zone si le recours à l’écrit n’est pas trop couteux pour l’enfant.
Le numéro d’avant / d’après un jour donné ainsi que le nom du jour :
Par exemple, avant le lundi 5, il y a le dimanche 4, après le jeudi 15, il y a le vendredi 16 … il faut ajouter +1, -1 au numéro mais aussi au jour !!
Comprendre : avant/après, hier/demain, la veille/le lendemain
Ce travail se fait en écrivant les bonnes réponses ou avec un tampon « jour de la semaine ».
Le document suit une progression :
– retrouver le même jour de la semaine (c’était plus pour la prise en main du tampon normalement)
– tamponner le jour d’avant et celui d’après alors que le jour de référence est au centre (cette configuration aide l’enfant)
– puis, introduction des termes APRES/AVANT, DEMAIN/HIER, et, facultatif : la veille et le lendemain qui sont des termes plus réservés à la littérature.
Attention , il y a régulièrement des ajouts dans cet article, pensez à regarder régulièrement ou à suivre le Facebook pour être alerté des nouveautés.
Identifier le lexique autour de la temporalité : le jour, le mois, l’année, le numéro …
Sur le même PDF, il y a des cibles à entourer ou des cibles à relier … car souvent les enfants ne discriminent pas du tout les termes autour des dates, malgré la fréquence d’exposition à cet enseignement. Les termes « mois », « semaine », « jour » sont souvent synonymes pour eux.
Sur les exercices à entourer, il faudra que l’adulte entoure d’une couleur chaque terme, l’enfant devra ensuite suivre ce codage pour répondre à la question.
Idem, mais dans un calendrier. Cela permet de bien voir que « un an » c’est vraiment beaucoup par rapport à une semaine … Je vous conseille d’imprimer en couleur car en NetB on ne voit pas grand chose et je trouve ce document bien parlant.
Ce document permet de comparer des durée : tant qu’on compare avec l’unité (1 mois, 1 semaine, 1 année, ….) l’enfant se concentrera sur les mots mais quand on introduit les quantités différentes, vous verrez qu’ils feront abstraction des noms il y a beaucoup de pièges.
Les mois de l’année et les dates raccourcies :
Savoir que tel mois correspond à tel numéro. On peut travailler avec un référentiel au début à côté le temps que les enfants les connaissent bien.
Les mois de l’année à recomposer :
pour télécharger le PDF correspondant :
Les exercices autour du calendrier : situer une date.
Au début, repérage de journées complètes puis d’horaires d’une heure donnée (du type « à telle heure »), puis d’une plage horaire (info du type : « de telle heure à telle heure ») .
Savoir ordonner des dates :
Une suite viendra, j’ai beaucoup crée de supports autour de ce thème en fonction des difficultés des enfants que j’ai pu croiser en 10 ans, du coup, je posterai au fur et à mesure … N’hésitez pas à regarder sur ma page facebook afin d’être informé des nouveautés.
De plus, dès que j’aurai un peu plus de temps, je vous posterai un article sur le matériel Temps pour tant, de chez Cit’inspir qui est vraiment chouette.
Jour et nuit est un joli smartgames en bois : il permet de travailler l’observation, la motricité et la logique. Il s’agit de reproduire des illustrations qui figurent dans le livret de défis : d’un coté, on peut bien voit toutes les pièces et de l’autre, c’est beaucoup plus difficile, il s’agit de reproduire mais l’enfant ne dispose plus que de la silhouette de la globalité de la construction.
Je rappelle que ce site est destiné aux enfants avec handicaps (moteurs et neurologiques pour ceux que j’accompagne), donc, si votre enfant ne présente pas de difficulté, vous pouvez sauter les étapes inutiles. Ce jeu n’a pas besoin d’adaptations particulière pour les élèves neurotypiques!
Parce que pour les enfants avec handicap, très souvent ces jeux-là sont complètement accessibles mais ils ne le seront jamais si on leur donne le jeu tel quel dès la 1ère présentation. Ils vont tenter dans tous les sens, l’adulte va les aider tout du long et finalement, l’enfant n’est pas proactif et a des risques de devenir dépendant à la guidance de l’adulte.
Prise en main du jeu
Le moteur
Au début, j’ai été étonnée de voir que les enfants étaient en difficulté pour enfiler les pièces de bois, même ceux qui maitrisaient l’enfilage de perles ! Pour la perle jaune, pas de problème car elle a une forme habituelle mais pour les autres, comme le triangle par exemple, plusieurs enfant présentait la pièce de bois « à plat » et non face au trou.
La première étape est donc de les laisser libre, et de leur donner une consigne du type : « mets dessus » afin d’identifier si des pièces posent problème et si oui, travailler intensément celles qui posent problème.
Quand la difficulté motrice est écartée, on passe à la prochaine étape.
L’identification des pièces : un pdf adapté.
Globalement, il n’y a pas de soucis sauf pour les têtes de bonhommes qui peuvent se confondre facilement.
Puis, la seconde difficulté va être la multiplicité des pièces ; prendre une seule est facile mais souvent l’enfant s’arrête là. Il va falloir qu’il apprenne à re-regarder la carte pour prendre les autres pièces demandées.
Les cartes adaptées référencée « 0 » du pdf permettent cela. On sélectionne 3 pièces parmi toutes celles du jeu.
N’oubliez pas de mettre un « fond blanc » pour faciliter la tâche. L’enfant se mettra sur ce « tapis » pour placer ses pièces.
Vous pouvez également mettre une boite et l’enfant devra les mettre dedans. (un peu comme sur la photo ci-dessous)
L’identification du sens des pièces et de la tige.
La compétence du sens de la pièce reste une difficulté : il faut la travailler avant (il y a des articles sur ce site pour travailler cette compétence d’observation du sens puis, quand c’est maîtrisé, il faut encore que l’enfant soit vigilant au sens ET à la pièce à choisir.
De plus, il va falloir que l’élève place sa pièce sur la bonne tige : qu’il repère qu’il y en a une à gauche, une au milieu et une à droite. Il n’a pas besoin de savoir verbaliser ces termes pour jouer au jeu, cependant, il va falloir qu’il discrimine visuellement que ce sont des places différentes.
Les cartes adaptées numérotées de 1 à 30 servent à travailler principalement ces deux compétences mixées.
En avançant dans les défis adaptés, la difficulté augmente. Après le 30ème, vous pouvez présenter à l’enfant le livret originel et normalement, il dev rait pouvoir le faire sans guidance!
Puis, vous pourrez tenter les défis dans le noir une fois que l’enfant connait bien les pièces.
Pour le PDF des cartes adaptées, cliquer sur l’image :
Avant de commencer un enseignement sur la lecture de l’heure sur une horloge, assurez-vous que l’apprenant connaisse les moments de la journée : matin, midi, après-midi, soir et nuit.
A ma connaissance, le seul moyen de faire comprendre ces notions est de les intégrer dans un emploi du temps visuel. L’EDTV pour moi sert tout autant à se représenter les moments de la journée qu’à renseigner sur les activités à venir …
Une fois les moments de la journée acquis, la lecture de l’heure va être intéressante pour pouvoir préciser « quand c’est à l’intérieur du matin » ou « dans la nuit » et de pouvoir hiérarchiser ensuite ces moments de façon précise.
Exercices sur les moments de la journée
Comme expliqué dans l’article « les moments de la journée » j’ai fixé arbitrairement une heure de début et de fin de chaque période « matin, midi, aprèm, soir, nuit » pour que ça puisse être accessible aux enfants que l’accompagne.
De plus, j’ai fait correspondre une couleur (voir ce même article) à chaque période de la journée afin de pouvoir former des zones et ensuite y reporter des heures.
Vous avez le choix d’imprimer en couleur ou non, et vous pouvez bien entendu crayonné le fond de la bonne couleur si vous n’avez pas d’imprimante couleurs …
Est-ce bien utile?
Une question tout de même à se poser dans le handicap : l’utilité de cet enseignement.
Apprendre à lire l’heure en analogique n’est pas évident du tout, cela demande pas mal de compétences en terme de flexibilité mentale notamment. Connaître l’heure pour se situer dans les moments de la journée est important mais une lecture en digital (comme les ancien radio réveil, l’heure sur les électroménagers, …) peut être fonctionnel en étant moins lourd à apprendre.
Si votre élève a des difficultés, commencez par les heures en digital, lire ensuite sur une horloge sera la cerise sur le gâteau mais on peut s’en passer, surtout de nos jours avec les heures en digital qui apparaissent partout !!
La lecture des chiffres en digital peut etre utile non seulement pour l’heure mais également pour la balance de cuisine et/ou la balance dans les magasins.
Pour s’entrainer à la lecture digitale :
vous avez des exercices ici pour les nombres digitaux :
vous avez des exercices ici pour les horaires en digital :
Ici, encore des exercices sur la lecture de l’heure en digital et la correspondance en couleur :
Progression pour lire sur une horloge analogique
Progression qui me semble pas mal (faites-moi des remarques pour compléter / améliorer ma proposition selon les problème rencontrés avec vos enfants !):
– Distinguer les deux aiguilles
– Repérer et lire l’aiguille des heures
– Repérer le nombre retenu quand l’aiguille est entre deux heures (quand ce n’est pas l’heure pile)
– Transposer aux heures de l’après-midi …….. aie aie aie ;-)) (déjà quelques exercices et conseils dans l’article sur la numberline)
– Repérer la grande aiguille et lire les minutes
– Comprendre les termes quarts, demi, moins le quart, moins dix, etc, …
Voici donc un premier document : vous pouvez l’imprimer en 1 page par feuille au début, puis, en 2 voire 4 pages par feuille pour pouvoir maintenir l’enseignement dans une BàE (voir ici).
(Cliquer sur l’image pour obtenir le PDF)
Apprendre les heures du matin et les heures de l’après-midi :
Ici, à coller / ou écrire et avec un référentiel :
et à relier :
Maintenant, à cocher dans un tableau cartésien :
Si vous êtes un habitué du site, vos enfants doivent maîtriser à fond les tableau-double entrée parce que j’adore ca! 😉
Vers le début de la compréhension de la durée …
Vous trouverez l’article sur les durées avec plein de PDF à télécharger ici.
Un boîtier de chez ACTION bien pratique :
Il plait beaucoup aux enfants et permet de contourner le problème de l’écrit trop couteux pour les enfants avec des difficultés motrices. Les enfants l’adooooorrrrrrent !!
Je pense que maintenant, il se trouve plus sur le marché de l’occasion (1€ ou 2€) que dans les magasins Action.
Il s’agit d’un « jeu » qui contient un boitier bleu dans lequel il y a des cartes. Le haut des cartes comporte un défi et dans le bas, caché par un retour de plastique, il y a la réponse.
Il existe plusieurs thème dans cette collection : les petits mots, les calculs, etc, … et LES HEURES.
(Cette série s’appelle « puzzle pour apprendre à … » je le précise pour ceux qui rechercheront sur Vinted ou le BC.)
Les cartes d’origine sont un peu complexes pour les enfants (aiguilles presque de la même taille, pas de couleurs pour différencier les aiguilles, pas de chiffres des minutes) donc, voici les cartes adaptées avec MES codages de couleurs pour matin/après-midi.
Ces cartes sont à imprimer sur un papier épais ou sur du papier qui sera plastifié ensuite. Les cartes seront à glisser dans le boîtier bleu afin que l’heure en digital (la réponse) soit cachée. L’enfant vérifiera sa production en ouvrant le clapet.
Ils correspondent à ceux que j’utilise depuis le plus jeune âge des enfants : vert pour le matin, et bleu pour l’après-midi. Je ne code pas le midi en jaune pour ne pas induire une guidance quant à l’horaire.
Vous pourrez retrouver toutes ces étapes dans les autres pages du site en renseignant « heure » / « EDTV » / « moments de la journée » dans le moteur de recherche du site.
Vous trouverez d’autres articles sur les heures sur ce site : tapez « Heures » dans le moteur de recherche du site pour avoir accès aux autres posts.
Une petite pépite découverte grâce à une maman avec laquelle je travaille : la matinée des monstres.
Ce jeu a permis de découvrir une super gamme des éditions Gladius : Ludo et méninges. Je vous en avais déjà parlé quand je vous ai présenté la Fabrique à Sucre ici, ainsi que la chasse aux bestioles là.
Vous allez en entendre parler car j’adooooooooooooore cette collection et il m’en reste à vous présenter! JE viens de recevoir les 3 derniers YOUPIIIII
Présentation du jeu
Il y a 4 plateaux de jeu (donc pour 4 personnes éventuellement) avec à chaque fois 2 niveaux (recto-verso) de difficulté.
Comme d’habitude dans cette série de jeu, il y a beaucoup de petits éléments super sympas !
Je recommande de ne pas jouer tout de suite avec les céréales : ils sont supers jolis mais risquent de perdre un peu un enfant en difficulté qui pourrait penser que les couleurs sont un codage. Mieux vaut les utiliser un peu plus tard quand l’enfant aura compris le fonctionnement.
Trois activités différentes :
avec deux niveaux possibles, recto-verso
avec toujours une alternance de jeux entre les partenaires : c’est intéressant pour les enfants de voir comment nous, nous jouons en retour.
avec du langage oral permettant l’utilisation de TLA ou d’autres moyens de communication alternatifs.
Travaille l’observation, la théorie de l’esprit, la déduction, la planification, etc, … une merveille !
Trois défis
Les bouboules : l’observation
Il s’agit de retrouver la tête d’un monstre, un « Bouboule » précis, sur un grand plateau après avoir jeté les 3 dés qui vont nous donner : la couleur de la tête, les yeux plus ou moins fermés et l’élément présent sur sa tête (savon ou serviette).
C’est un genre de « cherche et trouve » en combinatoire, sur un plateau où il faut être attentif aux détails.
Comme souvent dans cette gamme, le plateau des Bouboules (resto-verso) a deux niveaux, on peut donc commencer par le côté le plus facile. Sur le côté du plateau plus complexe, il y a des Bouboules en plus, des distracteurs.
Les morveux :
C’est un genre de Master mind. C’est beaucoup plus difficile. On doit deviner comment est habillé le morveux.
On va se servir des jetons colorés transparents afin de faire les propositions à l’autre joueur quant aux couleurs des 2 (le masque, le pull) ou 3 parties (les chaussons en plus) selon le niveau de difficulté choisi.
Le joueur en face va « répondre » en mettant un céréale si la réponse est correcte.
Ca c’est un peu compliqué pour beaucoup des enfants que je suis, du coup, j’ai utilisé les céréales rouges uniquement pour signifier « non, c’est pas correct ». Je préfère ne pas me servir des autres couleurs de céréale au risque que les enfants perçoivent ces couleurs également comme un codage ou comme une couleur de vêtement.
Sinon, je pense qu’on peut aussi tout simplement faire des petits jetons/papier où on écrira « oui » ou « non » et on pourra le mettre au bon endroit pour « répondre » à la proposition faite par l’enfant.
Dans l’exemple ci-dessous, j’ai travaillé avec un enfant uniquement à l’oral : il a proposé vert pour le masque et vert pour le pyjama. Là, je lui ai dit : « non, essaie autre chose » et il a tout changé en proposant bleu et rouge et il a gagné. Je lui ai montré le monstre pour qu’il valide son succès.
Lorsqu’on a fait quelques tours de jeu, l’enfant comprend le but de ce jeu et le fait de devoir faire des propositions. On voit néanmoins que souvent les enfants persévèrent dans leurs propositions erronées… et c’est intéressant.
Ici, il s’agit du niveau du dessus avec 3 parties de vêtement à faire deviner : la masque, le pyjama et les chaussons ! J’ai « répondu » à l’enfant en mettant une céréale rouge si c’est incorrect. Le pauvre, il a moins de chance qu’au dessus cette fois-ci !
Les prouts :
C’est un genre de qui-est-ce. Et comme vous le savez, j’adore les qui est ce . 😉
Adaptations possibles :
Déjà, il va falloir s’assurer que l’enfant ait le lexique demandé : lunettes VS lunettes de soleil (= verres noirs), pompons, collier, cravate, …
Pour les enfants que j’accompagne, on s’entraine avant avec les cartes afin de bien connaitre le lexique et je prépare donc plusieurs cartes et des grosses croix rouges pour exclure :
Puis, on peut jouer avec les vraies règles et le plateau de jeu.
Au début, je donne une carte à l’enfant et c’est moi qui pose les questions : il a donc uniquement à me répondre oui ou non. Cela permet de bien réviser le vocabulaire et de donner des idées de questions pour quand ce sera son tour.
On peut préparer aussi des cartes « questions » pour donner à l’enfant des suggestions : « est-ce qu’il a des lunettes de soleil/ verres noirs? »
Toujours dans une optique de faciliter le jeu, j’utilise un transparent afin que l’enfant puisse barrer (il a plus l’habitude en procédant comme cela) au départ et par la suite, je lui fais utiliser les céréales rouges pour exclure.
Pour les enfants en difficulté de langage : voici des pictos ! la qualité n’est pas géniale mais ca devra être fonctionnel quand même. Cela permettra aux non-verbaux de pouvoir poser des questions précises en proposant sur une bande phrase « est- ce qu’il a des chaussons jaunes? » et qu’on puisse répondre pour que l’enfant élimine ou sélectionne l’item en fonction de notre réponse.
Conclusion :
C’est un jeu canadien et nous en avons bavé pour trouver le jeu à l’achat en France !!!
Le visuel est encore une fois magnifique … Même si ce jeu demande une adaptation pour nos enfants avec handicap, il permet de manipuler et d’avoir un design vraiment attirant et qui change de nos qui-est ce classiques.
Tout comme la Fabrique à sucre que les enfants me demandent très souvent au cabinet, ces petits monstres ont aussi un franc succès !
Si il vous intéresse, celui-là ou un autre de la collection d’ailleurs, vous pouvez aller chez Imagin’.
Comme il est introuvable en magasin car il n’a pas encore de distributeur dans l’hexagone, je vous facilite la tâche : vous pouvez contacter Seliha chez chez Imagin’ (un importateur) à l’adresse suivante : seliha.aydemir@imagin.fr.
Ce jeu est actuellement en vente à environ 35€ : un jeu pas donné, oui, mais vraiment c’est une superbe qualité tant matérielle que conceptuelle !
J’ignore si c’est très académique mais je fais une légère différence entre le partage et la division.
Pour le partage, l’enfant va distribuer, un par un, en terme à terme à chacun pour que « chacun ait la même chose ». Les enfants le font dès la maternelle en grande section.
La division, quant à elle, est l’abstraction de tout cela : ne plus procéder en terme à terme et être capable de dématérialiser et d’opérer mentalement.
Souvent, je m’aperçois que les enfants dont je m’occupe apprennent voire connaissent leurs tables de multiplication mais n’ont pas du tout compris leurs fonctions. Les résultats sont donc complétement inutiles car inutilisables ! C’est la même chose pour les divisions.
Donc en général je reprends les bases en manipulation pour pouvoir mentaliser ensuite et aborder des notions plus complexes, notamment les décimaux.
Diviser une quantité en X parts en partageant
J’ai repris le fait de partager parmi des gens car c’est quelque chose qui parle aux enfants mais il faudra quand même penser à généraliser ensuite en utilisant non plus des gens mais des vases, des rangés, des contenants, etc, …
Un enfant dont je m’occupe devait résoudre un problème de mathématique où il devait diviser des tulipes en rangées et il m’avait demandé : « mais je ne comprends pas, il y a combien d’enfants pour les tulipes? ». J’avais eu quelques minutes d’incompréhension avant de réaliser pourquoi il me demandait ça … 😉
Si des internautes sont intéressés, je dessinerai des vases, enclos de pelouse ou autre pour pouvoir diviser les fleurs en autre chose que « des gens ».
Donc, on met les connectors à disposition, les cartes-fractions et les bonhommes !!
On va verbaliser en même temps qu’on agit des phrases du type : « On a 12 fleurs vertes (on montre le haut de la fraction) qu’on doit partager en (on pointe le bas de la fraction) 3 parts égales ». On prend les 12 connectors et 3 bonhommes et hop, on l’aide à répartir sur la table en 3 tas.
On vérifie bien avec l’enfant « c’est bon c’est pareil, ils ont la même chose? » (ou « autant » mais rares sont les enfants qui connaissent ce terme donc mieux vaut privilégier ici un langage connu). Alors, ils ont chacun 4 fleurs.
Ca permettra de présenter ensuite que : « 4 + 4 + 4 = 12 » et que « 3×4 fleurs, ça fait 12 fleurs. » Bref, les alternances multiplication/division/addition réitérée.
L’enfant pourra de lui-même extraire des logiques mathématiques telles que se rendre compte que lorsqu’on divise en plus de parts, chacun en a moins.
Pour le PDF, c’est ici !
Les fractions avec des parts
A la base, j’avais crée ce PDF pour un enfant en CM2 et là … la cata, il confondait tous les termes de l’opération, il tentait de diviser en 8 la quantité 2 … enfin bref … J’ai donc crée le PDF plus facile ci-dessus pour lui. Par précaution, commencez toujours par du facile et donc, par l’exercice ci-dessus. Si c’est facile pour lui, tant mieux!
Ce second PDF est plus complexe : il va falloir mettre dans la BàC la quantité demandée :
Les exercices sont du type : « avec 12 verts, divise en 2 parts égales, mets 1 part ».
Si vous avez des idées d’améliorations ou de complétions de ces supports, je suis preneuse. Et à ceux qui vont me dire que pour commencer les décimaux, il faut que je coupe mes connectors, je vous le dis tout de suite, c’est non !! 😉
Voici une présentation du jeu Cupcake Academy : une super surprise !! Une neuropsy m’en avait fait l’éloge et quand on y joue, on comprend pourquoi.
Blue Orange s’intéresse depuis quelques années à l’apprentissage via le jeu. Ils ont rédigé un guide pédagogique que vous pouvez consulter ici.
En tous cas, merci à eux de m’avoir envoyé ce jeu …
Déjà, je trouve qu’il est particulièrement adapté dans sa forme à un travail en séances : il se joue à deux en face à face, et dure 7 minutes (pour deux personnes). Ce jeu peut néanmoins se jouer à 3, ou encore à 4 personnes.
Logique, raisonnement, anticipation, planification et ……… communication obligatoire, oui oui !!
C’est un jeu qui demande non seulement de la coopération, mais au delà de cela, il demande de la coopération active entre les participants : si on veut gagner, il faut aider l'(es) autre(s) !
Je m’explique …
Le principe du jeu
En résumé, il va s’agir d’agencer les moules de façon à reproduire la configuration sur la carte. Il y a des défis pour 2, 3, ou 4 joueurs.
Vous avez 5 moules en poupées russes dans votre jeu et trois emplacements pour poser vos moules .
Pour résoudre les défis, il va falloir bouger vos moules sachant qu’il y a des règles précises.
Par exemple, vous ne pouvez en soulever qu’un seul à la fois, vous ne pouvez que déplacer un moule sur un plus petit (tous les moules en dessous doivent rester cachés).
Vous bénéficiez d’une plateforme d’échanges (la casserole sur fond jaune) qui peut vous servir à éloigner un moule gênant le temps de « reranger » vos trois emplacements ou afin de faire des transactions avec l’autre joueur.
Il va falloir réaliser X défis dans un temps précisé sur la règle de jeu, variable en fonction du nombre de joueurs. Il va falloir donc non seulement jouer ensemble mais coopérer !
Par exemple, empiler vos moules momentanément de façon à libérer une place pour aider votre compère (en transitant par la plateforme d’échange, évidement). Ou encore, parfois, il va vous falloir 2 moules identiques dans votre espace de jeu alors que vous n’avez qu’un de chaque. L’autre va donc devoir vous rétrocéder un des siens afin que le défi puisse être gagné le plus rapidement possible pour passer au suivant dans le temps imparti.
Remarques et apports cognitifs
J’adore cette nécessité de démarche active d’aide à l’autre : quand on joue avec des enfants pour qui il est compliqué de coopérer, c’est juste génial. J’ai pu voir une réelle connivence entre deux frères TDAH qui d’ordinaire se moquent de l’autre quand l’un perd.
Comme dans Go go Gelato que j’aime beaucoup aussi, ce jeu permet de travailler des « étapes invisibles », de transitions qui sont très compliquées à accepter et à intérioriser pour les enfants que je côtoie. Par exemple, le fait de mettre momentanément un moule sur un autre juste le temps de libérer une place et le remettre au bon endroit juste après : mémoire de travailet planification.
Ce jeu peut être travaillé avec des enfants non verbaux mais rapidement, il va falloir communiquer. Un enfant avec lequel je jouais me pointait en disant « rose rose » car il avait besoin de deux moules roses pour gagner et qu’il voulait le mien. Je trouve ça vraiment excellent de pouvoir créer des demandes à l’intérieur d’un jeu.
Adaptation pour « un seul joueur » : comprendre les déplacements
Voici un PDF avec des cartes adaptées, comme d’habitude.
Afin d’ôter tout distracteur, j’ai crée des nouvelles cartes « 1 joueur », plus faciles.
L’élève pourra donc se concentrer sur les déplacements et se familiariser avec la plateforme d’échanges (la casserole jaune).
Petits conseils pour la prise en main :
– ne parlez pas à l’élève, guidez-le physiquement
– maintenez-lui la main afin que seule sa main dominante joue : cela évitera qu’il déplace plusieurs moules en même temps
– dès que le défi est relevé, faites-le enchainer sur la carte suivante afin de l’habituer à la vraie règle du jeu.
Quand l’enfant sera à l’aise, vous pourrez jouer avec lui avec les cartes « deux joueurs » et saboter plus ou moins son jeu (oui oui, c’est pas gentil gentil) en fonction de son niveau.
Il faut d’abord qu’il ait compris comment déplacer ses propres moules avant de pouvoir interagir avec les autres pour les faire transiter.
Pour avoir le PDF, cliquez sur l’image :
Le cadeau de Blue Orange : un print and play !!
Blue Orange offre sur son site la possibilité de télécharger gratuitement une version pour jouer à deux. Il y a également une version en NetB pour ceux qui n’ont pas accès à une imprimante couleur. C’est pas une super idée, franchement?!
Les moules sont agréables à manipuler, je pense que ceux en papier sont moins sympas et moins pratiques à utiliser mais ça permet de l’essayer. Si vous êtes un professionnel, vous investirez surement dans la vraie version d’ici peu ! 😉
Jolie surprise pour ce jeu que je pensais plus être un « jeu carotte » qu’un jeu pédagogique en tant que tel.
Un « jeu carotte », c’est un jeu attrayant et rigolo qui plaît aux enfants et qui permet de rythmer les séances de travail avec des moments moins studieux. Ils servent également de renforçateur en fin de plaquette de jetons.
Incontestablement, ce jeu plait énormément aux enfants et ils me le demandent au cabinet !
J’imaginais plus un jeu uniquement fun, un peu excitant à la « Hippogloutons » mais en fait, non : j’ai été étonnée de voir que ce jeu monopolisait des petites compétences utiles à travailler. Et en plus, les enfants avec qui j’ai pu jouer l’aiment bien.
Présentation du jeu
Déjà, le tapis de jeu est très sympa : c’est le fond de la boîte qui sert de piste, il est couvert d’une matière genre tapis de souris afin d’offrir une surface de jeu légèrement molle et d’amortir l’impact auditif et tactile des chocs lorsqu’on presse le bout de la trompe pour attraper les boules.
Il y a 4 éléphants de couleurs différentes : jaune, bleu, rouge et vert et plein de billes colorées!
Les cartes du jeu
Simples, il y a trois types de cartes avec trois possibles :
Ramasser n’importe quelle boule en remplissant sa trompe
Ramasser les boules de la même couleur que notre éléphant
Ramasser les boules qui sont représentées sur la carte.
Mon expérience avec ce jeu
Evidement, je n’ai pas joué en compétition avec eux, j’ai présenté le jeu au fur et à mesure, étape par étape.
Les enfants ont été attirés pour saisir les éléphants et jouer. Cependant, la prise a du être travaillée pour grand nombre d’entre eux : souvent ils les tenaient par la trompe, ils les tenaient à deux mains ou encore ils les renversaient pour les nourrir « à la main » 😉 !
Cette prise de l’outil a été rigolote à travailler. Ils ont du appendre également à forcer pour que la boule rentre : c’est en effet deux petits ergots qui maintiennent les boules à l’intérieur de la trompe et les empêchent de sortir. Ce dispositif fait qu’on a la sensation que l’éléphant « aspire » les boules. Cependant il faut forcer légèrement pour qu’elle rentre.
On ôte nos boules capturées de la trompe en retournant la tête de l’éléphant et en ouvrant la trappe qu’il a entre ses deux oreilles (voir la photo ci-dessous) et verser les boules au dessus de la boîte, beaucoup ont trouvé ça très rigolo !
Pour les enfants pour qui il est difficile d’attraper les boules dans le grand espace de la boîte, je mets dans un support plus petit, avec des bords et je penche la mangeoire pour que les boules se rassemblent, comme sur la photo ci-après.
A cela, on doit ajouter la coordination œil-main : pas si facile de repérer la boule convoitée, de la suivre des yeux (les boules roulent!) et d’ajuster son geste en maintenant correctement son éléphant perpendiculairement à la surface !
Ce qui en découle est la nécessité de maintenir son attention : j’ai été surprise de voir des petits très attentifs en essayant d’attraper une boule spécifique, et, tout en peinant, continuer à la suivre des yeux pendant qu’elle roulait dans la fond de boîte.
Il faut également établir certaines stratégie pour économiser de la mémoire de travail :
Parmi les cartes qui stipulent quelles boules attraper, il va falloir mémorisation des séquences précises. Afin de gagner en rapidité, les enfants sont donc amenés à faire des échoïques et à maintenir la séquences de billes en mémoire. L’enfant de cet après-midi se répétait : « rouge, vert, violet » en boucle pendant qu’il peinait à les attraper.
De plus, il y a différents niveaux avec des quantités plus ou moins importantes. Cependant, lorsque les boules sont nombreuses, l’enfant aura tout intérêt à regrouper les prises par couleurs. Par exemple, sur la photo ci-dessous, il sera plus facile de mémoriser sur la 3ème carte : « 2 vertes, 2 jaunes et 2 rouges » que « 1 verte, 1 rouge, 1 jaune, encore 1 verte, 1 jaune et 1 rouge », comme souvent l’enfant aura tendance à faire. On va donc pouvoir lui souffler cette stratégie d’économie de MDT (= mémoire de travail) si il ne la développe pas spontanément.
Enfin, ce que je trouve sympa dans ce jeu c’est le fait que les cartes ont des requêtes différentes : parfois chercher les boules qui apparaissent sur l’image, parfois prendre toutes celles de la même couleur que son éléphant ou encore attraper n’importe quelle boule pour remplir sa trompe en entier ! Donc, flexibilité mentale : du changement, du changement, du changement!
Se repérer dans un quadrillage est une compétence pas si évidente que ça et c’est pourtant bien utile à l’école et ensuite dans la vie, notamment pour se repérer dans un emploi du temps, même visuel.
La première étape : un carré de 2X2 cases à imprimer
On dispose les deux supports vierges l’un à coté de l’autre et on prépare 2 jetons. Un pour l’enfant et un pour nous.
On pose le jeton en veillant à ce que l’élève regarde notre action et on le guide pour qu’il fasse pareil, en mettant son jeton dans la case équivalente. On fait tous les deux la même action avec quelques secondes de décalage, mais on le fait tous les deux « en vrai ».
Ensuite, on peut faire comme ci-dessus, c’est un peu plus compliqué : on présente la carte modèle (celle qui se trouve en haut sur la photo) et l’enfant doit placer le jeton au même endroit que celui indiqué sur le modèle. On peut pointer sur le modèle l’endroit du jeton ou bien prendre le doigt de l’enfant sans rien dire pour lui faire pointer le jeton sur le modèle mais il faut éviter de le faire sur le quadrillage de l’enfant car ca deviendrait un peu trop facile.
Vous pouvez éventuellement colorer chaque case avec une couleur différente pour aider le repérage mais il faudra estomper ou changer de couleur très souvent afin de travailler la pertinence de l’emplacement et non l’emplacement de la couleur.
Pour les enfants ayant des problèmes moteurs importants, ou tout simplement pour varier les plaisirs, vous pouvez tracer un grand quadrillage et faire placer à l’enfant des bouchons de lait. Ils seront plus facile à manipuler que des jetons plats. Exemple ci-dessous avec un plateau de 3X3 mais on peut faire pareil avec 2X2.
Le quadrillage de 3X3 cases
Voici un PDF qui va vous permettre de travailler sur papier la suite. Ainsi, l’enfant pourra s’entrainer et reproduire des modèles.
J’ai choisi délibérément d’illustrer des ronds afin que les (nombreux) enfants avec des difficultés motrices puissent quand même travailler ces documents avec des feutres de bingo ou avec des bouchons de lait comme ci-dessus!
Pour ceux qui ne connaissent pas les feutres bingo, ce sont des gros feutres-tampons auto-encrés qui permettent de faire des gros pois facilement.
Cela évite de devoir colorier toute la case (comme je le demande après dans les exercices qui vont suivre) et ne demande pas à l’enfant de tracer des cercles.
Tracer des cercles sera l’objet d’un enseignement à part si besoin mais ne doit pas être énergivore ici : l’enfant doit se concentrer sur les emplacements et non sur le graphisme!
On voit dans l’exemple ci-dessous que le tampon permet à ce même enfant de fournir un travail propre, là où le tracer donne un rendu moins … net ! 🙂
Cliquer sur l’image pour obtenir le pdf de 3×3
Le quadrillage 4 X 4
La suite !
Un quadrillage de 16 cases : plus complexe, il demande aussi à ce qu’on colorie les cases !
Bien entendu, si votre enfant est en difficulté graphique, vous pouvez toujours lui faire faire en utilisant un tampon carré (ou même rond si il est capable cognitivement de transférer).
Personnellement, j’ai imprimé mes modèles en 2 pages par feuille pour les avoir en petit et les mettre dans une petite pochette, plus pratique à stocker.
Ces exercices sont également supers pour figurer dans une BàE, afin d’entretenir la compétence et de travailler le fait d’enchainer les exercices.
Le vocabulaire autour de la géométrie : la case, la colonne, la ligne et la diagonale.
On prend souvent pour acquis que l’enfant connaît : la case, la colonne, la ligne et la diagonale.
Même si l’enfant maîtrise les exercices ci-dessus, ça ne veut pas dire qu’il soit à l’aise dans l’utilisation des termes qui relèvent du quadrillage.
Voici un support dont je suis fière (je le trouve trop beau 😉 ) et qui sert à travailler cette compétence avec la Boîte à Compter :
Comme d’habitude, au début, on laisse l’enfant trier visuellement uniquement puis, quand ce sera fluide, on demandera à ce que l’enfant verbalise.
Pour ce faire : on verbalise « diagonale », « ligne », etc, … en même temps que l’enfant trie. Puis, on bloque sa main tant qu’il ne répète pas.
Compréhension des termes et productions
Voici la suite de la compréhension du lexique.
Il y a 3 niveaux mais je pense que je ferai une suite car il semblerait que cette compétence soit vraiment complexe et demande de l’entrainement 😉
Mais pour l’instant, nous en sommes là :
Niveau A : ligne et colonne entières Niveau B : case dans des lignes et colonnes + écriture sous sa forme contractée. Niveau C : notions de dernière et avant-dernière + double-consignes.
Pour les feuilles à donner à l’élève, j’utilise la même que ci-dessus mais en l’imprimant en 2 voire 4 pages par feuille : moins de coloriage et plus de réflexion !
Alors cet article a plus pour vocation de partager des supports pédagogiques épurés, comme d’habitude. Je n’ai aucun mérite car c’est une maman avec laquelle je travaille qui a fait tout le boulot : merci à elle !
Alors, une fois que l’enfant est plus à l’aise sur l’attribution de LE / LA devant une image ou un mot (voir le précédent article ici) , on va pouvoir passer au bon accord de l’adjectif lorsqu’il s’entend. Finies les phrases du type : « la souris vert ». 😉 Le bon accord de l’adjectif viendra aussi à force d’entendre et de porter attention sur la formulation correcte « une voiture vertE ». Donc lorsque l’enfant verbalise « une voiture vert » depuis plusieurs années, il va falloir le travailler un peu intensément afin de rivaliser avec ce mauvais accord automatisé. Donc, de nombreux exercices variés seront les bienvenus afin de ne pas trop lasser l’apprenant.
Au tout début
Comme d’habitude, on reprend le tri pour s’assurer que l’enfant soit à l’aise avec le lexique et sur le UN / UNE devant les images qui lui sont proposées. Qu’il sache dire facilement : « une chaise », « un pantalon », …
Puis, même chose mais sans faire 2 tas : on présente les images et on enchaine : « un chat, un bonnet, une chemise, … »
L’attribution masculin / féminin est une convention, il n’y a pas de logique particulière donc ce sera à connaître « par cœur ». C’est la répétition qui va permettre d’automatiser. Vous pouvez utiliser n’importe quelles images pour faire du tri : souvent, je me sers du jeu Le Lynx où il y a plein de petites étiquettes d’objets quotidiens. (Au préalable, il faudra trier pour extraire les images présentant des items au pluriel) :
Les adjectifs : attribuer une couleur
Sur la seconde série d’images, il y a deux choix au bas de la carte : une forme « masculin » et une forme « féminin ». L’enfant devra choisir. Il comprendra rapidement, grâce qu tri que cette forme est tributaire du « une » ou « un » antérieurement attribuée.
Ensuite : la généralisation à d’autres adjectifs
L’enfant aura compris que la forme de l’adjectif varie selon le genre. A partir de ce moment là, il faudra qu’il apprenne pour chaque adjectif la forme au féminin et au masculin : un nouveau téléphone / une nouvelle tablette, une robe longue / un pantalon long, une pizza froide / un yaourt froid, …
Beaucoup de supports crées par des instits existent sur le net : vous pourrez en trouver facilement.
Quelques PDF épurés :
Dans un article précédent, vous trouverez des supports à relier ou écrire ici.
PDF NetB avec les adjectifs rayés selon le genre (15 pages) : la rature permet de ne pas donner d’indice à l’enfant quant au genre fem ou masc du nom :
Ci-dessous, presque le même exercice, il faut relier mais les éléments à identifier sont dans une phrase. Cet exo est plus complexe car le nom est noyé avec d’autres mots mais la présence des déterminants permet d’inférer si le nom est masculin ou féminin : (cliquer sur l’image pour le PDF)
Un fois la notion acquise, imprimez en 4 pages par feuille et hop, mettez-les dans une BàE pour maintenir l’enseignement !
Découverte en me baladant dans les rayons chez Action : les « connectors » : des sortes de fleurs qui s’encastrent les unes dans les autres pour former des constructions en relief.
Le matériel se présente en un seau de 400 fleurs, de 11 couleurs différentes : violet, bleu clair, bleu foncé, vert clair, vert foncé, rouge, jaune, orange, blanc, noir, et marron. La répartition a l’air a peu près équitable dans mon pot … j’avoue, je n’ai pas compté la quantité disponible de chaque couleur.
(Désolée Jess, il n’y a pas de rose!)
Pleins de possibilités pour plein de cibles différentes
Evidemment, à la base, ces fleurs sont faites pour être emboîtées afin de fabriquer des constructions en 2D et 3D.
Cependant, j’aime surtout le fait que ce soit une base de travail : les possibilités sont infinies et ce dans des domaines bien différents, y compris en verbal (voir à la fin de l’article)
Voici donc quelques idées d’activités, quelque soit le niveau de votre élève !
En motricité pure, (pré-requis nécessaire pour les constructions qui vont suivre) :
vous assemblez des fleurs et l’enfant doit simplement les déboiter et les remettre dans le pot
vous demandez à l’enfant d’assembler des fleurs pour former une grande ligne unie (en lui donnant un exemple)
vous demandez à l’enfant de former une fleur : un connector au centre et les autres autour (la prise ne sera pas la même que pour former une ligne)
En visuospatial, à plat, en 2D et en 3D:
Reproduction à plat : poser à plat côte à côte des connectors. On perd la fonction même de « connecter » mais les enfants avec handicap moteur pourront quand même faire des activités avec et créer de jolies choses à plat.
Reproduction d’un même pattern à répéter à l’identique dans des boîtes (ou une BàC) du type ; [un blanc et un bleu] dans chaque boîte. On augmente ensuite le nombre de connectors et/ou on les associe avec d’autres petits matériels (jetons, pingouins, pompons, dés, etc, …)
Reproduction de patterns assemblés très simples, avec un modèle en réel puis en photo/image, avec un connector de chaque couleur à assembler, puis 3 à assembler en ligne en respectant bien un ordre avec une couleur spécifique au centre. Une maîtresse, Carole, a créé ces modèles à reproduire.
Reproduction de patterns assemblés plus complexes, avec un modèle en réel puis en photo/image, voire des modèles super complexes comme ceux que vous trouverez gratuitement sur le net (en tapant « Brain Flakes » dans un moteur de recherche)
Imaginer une construction soi-même, …
En mathématiques :
Faire des algorithmes : 1/1, 1/1/1, ou encore 2/1, 2/2, … (voir photos ci-après)
Avec le fichier ci-après, dénombrer et mettre la bonne quantité,
Sans le fichier, on peut mieux visualiser les termes des additions ; 2 (bleus) + 3 (rouges) = 5
Idem pour les multiplications : 5 lots de 2 connectors emboîtés = 5X2 = 10 connectors.
Et encore pleins d’autres compétences à travailler avec le PDF ci-après !
Idées d’exploitations du PDF pour la BàC : quantités de 1 à 3
Voici donc des fiches pour les BàC, difficulté croissante, afin de passer de l’appariement terme à terme au dénombrement, tout doucement.
La variabilité des fiches vous permettra d’identifier où l’enfant est en difficulté : parfois (souvent), avec les enfants avec autisme, on a des surprises !! vous pourrez donc travailler cet écueil plus intensément en l’isolant.
Par exemple, la tolérance : que l’enfant accepte de mettre des couleurs différentes dans la même case. Cela parait complètement étonnant mais souvent, le problème n’est pas le dénombrement mais d’accepter de mettre des connectors différents ensemble. Nos enfants ont naturellement cette tendance, mais les trèèèèèès nombreuses activités de tris renforcent cette façon de trier qui leur parait être la seule possible. Le travail sur cette rigidité cognitive va donc être nécessaire …
Petite remarque : la différence de tons entre jaune/orange et entre les deux verts est subtile, pour être sûr que l’enfant discrimine bien les deux teintes, vous pouvez lui faire trier en deux tas distincts :
Faire des tris de couleurs :
Apparier un connector de la même couleur :
Dénombrer des connectors, couleur identique :
Apparier des connectors, un seul de chaque couleur mais de couleurs différentes et superposés :
Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes inter-cases :
Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes INTRA -cases :
Apparier un chiffre arabe (1 à 3) et une couleur à un connector :
Apparier une constellation de dé (1 à 3) et une couleur à un connector :
Les fiches sont triées par ordre croissant de difficulté « mathématique », mais :
Vous pouvez faire varier la difficulté en présentant différemment à l’enfant les fleurs à placer : lui donner le compte juste, lui pré-trier par couleurs, lui mettre à disposition devant lui ou bien avec une distance qu’il devra parcourir entre la réserve et la BàC, ou bien lui faire demander ce dont il a besoin et c’est vous qui donnez, etc, …
Tout est possible mais il faut être conscient que cela impacte sur la complexité de l’exercice (planification, mémoire de travail, anticipation, …) et que selon cette présentation, vous ne travaillerez pas les mêmes cibles (dénombrement, demandes, mémoire de travail, etc, … )
Les fiches ici sont faites pour être mises dans une BàC de chez Nathan. Si vous n’en avez pas, vous pouvez poser sur la table, mais dans la mesure où il s’agit de matériel à manipuler, à fortiori pour les petits ou les enfants en difficulté, ce sera plus pratique dans des petites boîtes distinctes.
Selon le niveau de l’élève, choisissez les pages à imprimer. Si vous avez un doute, commencez toujours par présenter un peu plus facile pour que l’enfant soit à l’aise et apprécie le matériel …
Si vous avez des remarques / conseils sur ce pdf, vous pouvez m’écrire, je pourrai compléter / corriger si besoin.
Ce pdf vous permettra de travailler la dizaine. Pour ce faire, il faudra regrouper les connectors avec un élastique par paquets de 10. Les enfants comprendront rapidement qu’il est moins couteux de prendre directement un petit paquet plutôt que de recompter tous les connectors un par un.
Fabrication des fiches, (pour cette activité mais cela est valable pour toutes les fiches de BàC de ce site) :
Imprimez, pliez en deux la page sur la ligne du milieu afin d’obtenir une fiche recto-verso sur un papier doublé et collez-les. Votre fiche sera plus rigide. Coupez l’excédentaire le long des lignes pour obtenir une fiche de la bonne taille pour l’insérer dans la fente de la BàC.
Vous pouvez plastifier (ou non) les fiches obtenues lorsqu’elles sont pliées en deux et ainsi mettre 2 fiches (donc 4 faces d’exercice) dans la même pochette de plastification.
Reproduction de modèles et algorithmes
Voici un tout dernier fichier pour travailler ces notions de reproductions. Les deux activités sont sur le même PDF.
Si vous avez des idées d’exploitation de ce jeu, je peux vous envoyer les fichiers de mes dessins ou vous aider afin de créer de nouvelles possibilités.
J’aime l’idée de pouvoir profiter de petits basiques peu chers, accessibles à tous ! 😉
Avant de travailler sur papier, il est préférable de toujours travailler avec de la manipulation, ici par exemple des figurines : jouets, animaux en plastique, famille de playmobils, etc, … à trier dans des caisses.
J’ai déjà fait des posts là-dessus.
Voici donc des documents « papier » pour travailler les déterminants.
Ici, il s’agit de renseigner les articles définis (le la puis l’) : il y a une version à relier et ensuite une version où il faudra écrire le bon déterminant devant chaque image.
Même si dans la consigne je demande un article défini, vous pouvez évidement vous en servir pour travailler les articles indéfinis (une / un) voire les possessifs.
Les emplacements pour écrire peuvent également accueillir des gommettes préremplies pour les enfants en trop grande difficulté avec l’écrit mais avec qui vous voulez travailler ces notions de genre. Vous pouvez réaliser ces gommettes facilement en écrivant vous-même LE / LA sur des étiquettes vierges. Pendant l’entrainement, on peut également utiliser des jetons comme ci-dessous ;
Attention : si l’enfant ne sait pas, il faut lui donner la formulation avec le bon déterminant dès le départ et ne pas verbaliser des questions du type : »c’est LE TIGRE ou LA TIGRE » car l’enfant va s’habituer à entendre une forme erronée.
Pour ceux en apprentissage par exemple, je mets moi-même les jetons et après, on verbalise tous les deux (lui en échoïque). Vous verrez qu’en plus, l’enfant apprend rapidement à lire LE/LA même lorsqu’il n’est pas lecteur et voudra lui-même placer les petits jetons.
Tout d’abord, avec les personnes.
Ici, je fais juste verbaliser et relier « le garçon » VS « la fille ». Pour ceux qui sont plus à l’aise, j’introduis le lexique « des gens » comme : « la dame », « la femme », « le monsieur », …
Il y a également un document avec les animaux :
Les véhicules, habits, ustensiles et meubles :
Documents papier pour travailler la reprise anaphorique sujet (édit du 25/04/24) :
Une fois que l’enfant sait qu’il faut dire « la tomate » et non « le tomate », il va falloir qu’il apprenne que cette tomate va pouvoir être reprise sous le petit mot « elle » (et non « il »). Contrairement aux déictiques, ces reprises sont assez « simples » car répondent à une règle stricte et régulière.
Voici donc des exercices pour entrainer ces reprises qui sont si fréquentes dans le discours parlé et dans le moindre texte écrit. Honnêtement, je ne pensais pas que ca poserait autant problème à mes loulous au cabinet!
Dans ces exercices, j’ai choisi délibérément de dessiner des items connus des enfants et surtout, je décris les items illustrés pour repréciser l’article de chaque item : « C’est une pomme et un cœur » de façon à ce que le genre apparaisse clairement et que l’enfant ne soit pas bloqué à cause de cela. Grace à cette phrase d’introduction, si l’enfant a compris la règle des reprises, il doit y arriver.
Remarque : une difficulté que je pensais moindre, majorée certainement par les particularités neuros des enfants testés : certains ont littéralement refusé de colorier certains items dans la couleur demandée. Par exemple, une carotte en autre couleur que orange, un cœur en marron et non en rose, une pomme bleue et non rouge, … (cliquer sur l’image pour le lien)
La présentation de l’exercice permet d’éventuellement plier en deux les bandes de façon à présenter l’exercice coté texte. L’enfant retourne ensuite le papier et peut colorier, de mémoire, les items comme indiqué dans le texte.
Puis quelques documents sur les reprises anaphoriques (sujet) à relier :
Ici, vous trouverez des pronoms à relier avec des féminins pluriels & masculins pluriels, l’objectif est que l’enfant comprenne que « le masculin l’emporte » comme on disait à l’école quand on était petits :
C’est une activité que j’avais découverte quand j’avais été AESH dans une école avec « ma » maîtresse de Grande Section il y a 12 ans : elle travaillait avec les mathoeufs (bien connus des instits) et les enfants devaient manipuler les accessoires pour réussir à trouver tous les possibles ! Wahou ! ils devaient être tous différents et on ne devait pas en oublier…
Cette activité m’avait semblée bien complexe mais, à mon grand étonnement, les enfants s’étaient assez bien débrouillés.
Depuis, je le travaille avec mes plus grands : dès qu’ils comprennent la notion de pareil VS différent, je leur fais faire ce genre d’activité.
On peut le faire en manipulation avec des jeux (4 légos par exemple, 3 pingouins, etc, … et réfléchir à tous les assemblages différents possibles) et ensuite, on peut passer au travail sur papier.
Voici donc des exercices sur papier, crescendo en difficulté, de façon à arriver lentement mais surement à la recherche de tous les possibles, activité de logique que j’aime bien …
Les dessins ont été faits à ma demande par un copain dessinateur de Bandes Dessinés, qui s’était plié scrupuleusement au cahier des charges : Nicochose, merci encore à toi !
Il y a donc des dessins plus enfantins et des dessins plus « adultes » afin que ça convienne à tout le monde !
Les étapes
Si votre enfant ne sait pas colorier, il faut déjà qu’il s’entraîne. J’avais fait un article à ce sujet avec des coloriages à gros bords dont les contours se rétrécissent pour façonner le coloriage, l’article est ici
Le prérequis pour cet exercice est que l’enfant sache colorier un dessin d’après un modèle. Tout simplement, il refait le même. Il ne faut pas être trop exigent sur la qualité du coloriage car ce n’est pas le but : ce n’est pas grave si ce n’est pas nickel nickel …
Pour vous assurer que l’enfant sait colorier avec un même code couleurs, voici un pdf avec des coloriages doubles :
(Ce sera à vous de colorier l’image de gauche, assurez-vous de varier les couleurs et de ne pas faire le même à chaque fois (par exemple ne pas photocopier les pages déjà coloriées pour gagner du temps!!)
(Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.)
La première étape : un seul possible.
Il s’agit de colorier selon des données précises : non plus comme un modèle mais en se basant sur des informations « éparses ».
Une difficulté va apparaitre : les informations des couleurs des parties vont être données séparément. l’enfant va devoir combiner des critères ensemble pour obtenir un tout.
Cela représente une difficulté importante. Dans le même type de compétence, il y avait le « chocolate fix adapté » où j’avais fait un fichier contenant des codages à regrouper, les infos étaient réparties séparément, à voir ici)
Voici un document pdf où vous allez devoir colorier vous-même la consigne pour que l’enfant le fasse : le clown, le camion, … choisissez des thèmes ou des dessins adaptés à l’enfant à ses intérêts et à son âge.
L’enfant devra combiner ces éléments pour colorier le dessin:
Par exemple : il y a la tête d’un clown à colorier, vous allez colorier les indices en haut : le nœud en bleu, les cheveux en vert, le nez en rouge et le chapeau en jaune.
Le fait que l’adulte colorie à chaque fois permet que l’enfant n’apprenne pas par cœur la répartition des couleurs. Dans le cas contraire, l’exercice n’aurait aucun intérêt et serait même délétère car il renforcerait la rigidité cognitive (pensée du type : le clown a toujours un chapeau jaune et un nez rouge, etc, …)
Puis, les possibles arrivent. Ca va se complexifier !
Pour cette étape, il faut que l’enfant sache discriminer « pareil » de « pas pareil », même si il ne sait pas encore le verbaliser.
Vous pouvez aller voir des exercices de type « donne le même » qui sont des exercices « de base » pour s’en assurer : c’est par ici.
Il va falloir que l’enfant comprenne bien la consigne : on veut qu’il fasse des coloriages en faisant « que des différents » / « des pas pareils ».
Si il s’apprête à en colorier un identique à un qu’il a déjà fait, laissez le faire et après dites « ah non, ils sont pareils, fais un autre » et en général ils comprennent ce qu’on attend d’eux. Pour cela, j’avais imprimé plein de petites illustrations pour pouvoir les trier, les mettre de côté ou au contraire les sélectionner.
Voici le document qui comprend des exercices avec différents thèmes et des difficultés croissantes.
Par exemple sur l’image de gauche ci-dessus, il va falloir colorier le chien. Il y a 2 possibilités de couleur de ballon et 1 possibilité de couleur de collier. Il y aura donc deux chiens à colorier car il y a 2X1 possibilité.
A droite, on voit un chevalier dont il faudra colorier 5 parties différentes : il a 2 couleurs de plume, 2 couleurs de bouclier, 2 couleurs d’armure et une seule de lance et de chaussures. Il y aura donc 2X2X2X1X1 possibles, donc 6 possibles.
Il va être intéressant d’observer l’enfant et de voir comment il procède. Dans ce document, il y a maximum 6 possibles alors on peut procéder sans stratégie particulière mais ca devient très intéressant de multiplier les possibles une fois que l’enfant est plus à l’aise. Il sera obligé d’adopter une stratégie : si il est perdu, nous pourrons l’aider à s’organiser en le guidant, par exemple, pour faire une sorte de tri à double entrée.
Si vous repérez des coquilles dans mon document, n’hésitez pas à m’en faire part car c’était un peu laborieux ! 😉
Le gros document se trouve ici !
Ce jeu Torteliki est édité chez Piatnik : il offre beaucoup de possibilités et est assez répandu donc si vous possédez ce jeu, voici quelques idées d’exploitations!
Le jeu Torteliki dans sa forme originelle
La boîte de jeu contient :
3 corps de tortue
3 carapaces qui se placent dessus
27 cartes : 3 exemplaires de tous les possibles de tortues. Il y a 9 possibles de tortues différentes soient 3X9 cartes de tortue.
Dans ce jeu qui ressemble à un mémory, il s’agit d’étaler les cartes face cachée et d’en retourner une. Si une vraie tortue correspond, on gagne la carte et on a le droit de « mélanger » les carapaces sur les tortues en plastique, sinon, si ca ne correspond pas, le partenaire de jeu tente de retourner une carte pour trouver une qui corresponde à un assemblage des tortues en plastique. C’est donc un jeu de mémoire visuelle car en mémorisant, on pourra retrouver les assemblages qui correspondent.
Préparations et / ou idée d’exploitations
Trier les cartes pour mettre les mêmes ensemble
Trier (dans une Boîte à Compter ou non) des tortues qui sont « semblables non identiques » (comme on dit dans le jargon psy) afin de bien repérer et discriminer les corps et les carapaces et que l’enfant sache où regarder. Comme précisé ci-dessus, il y a 3 exemplaires de chaque donc vous pouvez mettre un exemplaire dans le fond des cases et l’enfant complète dessus 2 exemplaires identiques.
Ici, mon petit A., il trie 5 exemplaires de tortue dans une BàC :
Attention, comme on pouvait s’y attendre, la subtilité du tri des bicolores inversées génèrent des erreurs, alors on peut les séparer pour les travailler séparément :
Ici, il s’agit d’un tri de toutes les images de tortue et en formant des « tas libres », sans délimitation de tri avec des boîtes ou des cases, c’est donc une tâche plus complexe :
Passer de 2D à 3D et inversement :
On va pouvoir présenter une carte à l’enfant et il devra former la tortue : sur la photo ci-dessous, un corps jaune et une carapace rouge.
On peut également présenter plusieurs cartes devant lui (un minimum de 3 cartes) et lui montrer une tortue formée. On lui demande ensuite de donner la même. Ainsi, c’est l’exercice inverse que ci-dessus : l’enfant doit retrouver la carte correspondante à votre construction en 3D.
Attention auditive & couleurs
Trois niveaux de difficulté :
les couleurs unies
les bicolores
les précisions quant à quelle partie est de quelle couleur.
On peut demander une tortue spécifique à l’enfant « donne / montre / touche la tortue verte ».
Ce qui va être intéressant ensuite c’est la possibilité de travailler le bicolore que l’on oublie souvent de travailler dans nos séances en intensif :
– « donne la tortue rouge et jaune »
– « donne la tortue verte et jaune », …
où la difficulté va être tributaire des choix que vous laisserez à l’enfant en posant les propositions sur la table.
En augmentant le niveau de difficulté, on peut demander ensuite « donne-moi la tortue avec une carapace rouge et un corps vert », etc, … où l’enfant devra être attentif à la localisation de la dite couleur. Pour appuyer notre propos, nous pouvons dans un premier temps utiliser des pictos que vous trouverez ci-dessous. L’enfant aura un repère visuel, mais il faudra l’estomper afin de travailler l’auditif pur.
Verbalisations de mands forcées
Comme j’aime souvent le faire, voici une idée pour que l’enfant soit en position de demande (de choses non renforçantes en soi …).
Vous utilisez la BàC : l’enfant connait le principe par cœur : il sait qu’il va s’agir de mettre les mêmes dans les cases.
Vous placez à la verticale dans la fente différentes tortues et vous donnez à l’enfant les cartes correspondante, il les met, ok.
Puis, vous lui refaites faire l’exercice mais cette fois, il doit vous demander les cartes sont il a besoin.
Selon son niveau d’oralisation, vous accepterez/exigerez : « tortue rouge verte », « tortue rouge et verte », « je veux tortue carapace rouge et corps vert » ou encore « donne-moi la tortue avec une carapace rouge et un corps vert ».
Les pictos Torteliki du pdf de cet article (voir la fin de l’article) vont pouvoir servir à ce que l’enfant vous demande une tortue spécifique afin de faciliter son langage oral. Vous pourrez alors lui faire pointer les différents éléments au fur et à mesure qu’il oralise.
Flexibilité mentale
Trier dans la BàC les cartes par couleurs de carapace et / ou par couleur de corps pour travailler la flexibilité, comme d’habitude !! (pour le pdf voir la fin de l’article)
Qui est ta tortue?
On peut également s’en servir en tant que qui-est ce, c’est-à-dire, faire exclure à l’enfant certaines tortues afin de retrouver celle que vous avez choisi initialement. Les critères étant moins nombreux que dans un qui est-ce classique, ce peut être intéressant.
Pour cela, vous prenez deux jeux identiques des 9 tortues, vous étalez un jeu et vous choisissez une tortue dans le second jeu que vous laissez à part et qui sera votre pioche pour les prochaines parties.
Pour introduire le jeu de Qui-est-ce, vous allez vous-même énoncer des critères (si votre enfant sait poser des questions, ce jeu sera trop facile pour lui) et vous décrivez votre tortue, par exemple :
« ma tortue n’a pas de jaune » -> l’enfant met une croix sur toutes les tortues qui ont du jaune
‘ma tortue n’a pas de rouge » -> l’enfant exclue toutes celles restantes qui ont du rouge : il reste la tortue unie verte !!
On lui montre la nôtre : « super !! c’est la même !! »
Selon le niveau de l’enfant, vous pouvez faire des défis plus compliqués …
Les pictos du pdf (voir la fin de l’article) vont pouvoir aider l’enfant à comprendre la négation, voire les différents types de négation que vous pouvez utiliser à l’oral (pas, sans, ni ni, avec, …)
Pour un travail intensif autour de la négation, vous pouvez aller là, ou encore taper dans le moteur de recherche « négation » et vous trouverez plein d’autres idées.
Ce jeu n’est pas révolutionnaire en tant que tel mais il est bien sympa à manipuler. Il se trouve facilement sur le marché de l’occasion et donc, vous pouvez vous le procurer aisément pour environ 5€! Il est encore en vente neuf aux alentours de 15€.
Le PDF avec tous les supports de Torteliki se trouve ici.