On ne le répètera jamais assez, pour être en capacité d’écrire des lettres ou des chiffres : le corps, le bras, le poignet, la main et les doigts ont besoin d’avoir été entrainés.
Avec la pression de l’école, les parents sont souvent en demande de faire écrire les enfants mais souvent, ces derniers n’ont pas les prérequis. Vous trouverez d’ailleurs sur ce site de nombreux articles avec des idées pour le travail de la motricité fine ici.
Donc attention, il ne faut pas griller les étapes sous peine de rendre la tâche aversive, de mettre l’apprenti en échec et d’automatiser des gestes qui seront très compliqués voire impossibles à rattraper ultérieurement ….
Ici, peu de blabla, voici des supports pédagogiques !
Quelques points essentiels cependant :
Avant même d’utiliser un outil pour tracer, il faut que l’enfant ait une idée générale du « chemin », de la « forme » du chiffre
les chiffres sont posés sur la ligne du bas et se tracent sur 2 interlignes, quelque soit le lignage
on évite les tracés avec des pointillés (comme pour le tracé des lettres d’ailleurs) car ils favorisent le contrôle visuel au détriment du « mouvement général ». L’utilisation de « gros tracés » (voir plus loin dans cet article) favorisera ce bon encodage !
les chiffres sont à tracer toujours dans le même sens : il faut s’assurer que tous les intervenants ont le même ductus ! Vous trouverez ci-après un tableau récapitulatif des sens des tracés, pour le 5, il y a deux possibles : il faudra choisir en fonction de l’enfant.
Vous pouvez imprimer une page avec cette image afin de la coller dans le cahier de liaison interpro de vos enfants : tous les intervenants auront le sens des tracés des chiffres de leur élève !
Quelques outils, dans l’ordre de progression
Les chiffres en relief
L’utilisation des chiffres en relief est une façon de découvrir les chiffres grâce à un retour sensoriel et sans la contrainte de la gestion de l’outil.
J’utilise le terme « en relief » plutôt que rugueux car on peut les réaliser avec tout type de matière, pas uniquement du papier de verre :
– carton ondulé,
– feutrine,
– papier texturé de chez action,
– des plots de colle au pistolet,
– de la peinture gonflante,
– de la colle sur laquelle on met des paillettes avant qu’elle ne sèche,
– des cure-pipes collés,
– etc.
Le problème est que souvent les chiffres utilisés pour les supports du commerce ou ceux disponibles sur le net ont des soucis de tracés : les chiffres sont jolis mais présentent des caractéristiques inadéquates. Afin de pallier cet écueil, je les ai dessiné moi-même pour qu’ils soient simples, fonctionnels et actualisés (le tracé des chiffres et des lettres évolue en permanence et de légères modifications apparaissent).
Pour ceux qui ne savent pas comment tourner une image afin de l’avoir à l’envers, voici un document directement retourné et à imprimer !
Cliquez ci-après pour obtenir le PDF :
Fabriquer vos propres planches de chiffres rugueux
Ci-après, vous trouverez une page PDF avec des chiffres en miroir à imprimer.
Vous pourrez ensuite coller cette page imprimée au dos d’un papier de verre ou de toute autre matière à reliefs. Ensuite, vous découpez le pourtour des chiffres. Enfin, vous pourrez les coller sur des rectangles de carton ou de bois très fins (comme sur ma photo). Les rectangles mesurent 12 cm sur 9 cm de large et il vous en faudra 10 en tout. Vous pouvez faire un trou à la perceuse (mèche de 10) pour les lier avec une petite ficelle par exemple. (je n’ai pas eu le temps de la faire encore à l’heure où j’écris l’article 😉 )
Les chiffres « en herbe »
Toujours dans la même idée de s’intéresser au mouvement et non au tracés : voici les parcours en herbe !
D’un point de vue matériel :
Vous pouvez imprimer le PDF, le plastifier et perforer à l’emplacement des trous gris qui vous permettront de joindre les fiches ensemble avec un anneau. Si vous voulez réduire la taille finale des chiffres (par défaut ils mesurent 7 cm de hauteur), vous pouvez imprimer en changeant les paramètres d’impression (2 pages par feuille, etc.) Perforez comme sur la photo ci-dessous :
Le principe est de faire parcourir le chiffre à une figurine, si possible aimée de l’apprenant.
J’ai décliné en 2 formats : le grand qui se prête aux déplacements de figurines type Playmobils et un format plus petit où on utilisera des chatons Playmobils ou d’autres personnages plus petits. Les deux formats se trouvent dans le même PDF ci-dessous :
Les chiffres « flous en gros tracés »
Les chiffres ci-après sont destinés à de multiples activités autour du chiffres, et notamment, permettent de commencer à tracer avec des outils ! Je les ai dessiné délibérément en contours très larges et flous afin que l’apprenant ne se sente pas contraint de respecter un tracé « trop » précis, comme nous le verrons ci-après.
Il y a 2 versions sur ce même PDF ;
– une version avec un fond blanc : l’objectif est de mettre en valeur le tracé et de ne pas polluer visuellement avec des lignages
– une version avec un lignage : il s’agit d’un Lignage Gurvan revisité, un lignage spécial handicap (je développerai ultérieurement ces histoires de lignages dans un autre article dédié), où l’objectif sera que l’apprenant commence à appréhender l’environnement du chiffre en lui faisant respecter des proportions plus précises (notamment 2 hauteurs d’interligne)
Vous trouverez également :
– des étiquettes vierges de la même taille que les étiquettes-modèles et avec les lignages spécial handicap (en bas de la 3eme page du PDF) : les élèves pourront reproduire au même format avec les mêmes repères que sur le modèle
– une bande « Gurvan » agrandie (avec seulement 5 interlignes) où l’apprenant devra écrire plus petit et se repérer afin de tracer ses chiffres dans 2 interlignes comme il l’a appris.
D’un point de vue matériel : procédez de la même manière que ci-dessus pour le PDF des parcours en herbe afin de vous faire un petit porte-clef de chiffres.
Avec de la pâte à modeler
Dans un article précédent, je montrais toute la magie de la pâte à modeler. L’avantage est que lorsqu’on passe à l’écriture des chiffres (et lettres) l’apprenant est plus âgé et aime reprendre la pâte à modeler qu’on ne lui présente plus beaucoup du fait qu’il ait grandi.
Avec une seringue de pâte à modeler, faites un serpentin (pré-coupé à la bonne longueur ou non selon l’enfant) et ensuite, demandez à l’enfant de le placer tout du long du chemin du chiffre.
Avec des outils scripteurs
Avec des feutres welleda ou des crayons woody (article dédié ici), vous allez pouvoir tracer les chiffres sur le support plastifié.
ATTENTION : pas de pointillés qui accentuent le contrôle visuel et la crispation des doigts : je l’ai repéré tant de fois en plus de 10 ans auprès des enfants !!
Le jeune, a fortiori si il recherche la perfection comme certains TND, va vouloir coller parfaitement aux pointillés, il va être lent pour être très précis et ne pas dépasser … bref, l’inverse de ce que l’on souhaite voir apparaitre : un mouvement fluide et automatisé !
J’ai même connu deux enfants tellement entrainés sur ce type de support qu’ils me traçaient les chiffres … en pointillés !
Ci-dessous, on voit une jeune qui trace bien dans la zone bleue :
Une fois bien entrainé sur les étiquettes, vous pouvez les imprimez en tailles réduites (en changeant les parametres d’impression pour 2 pages par feuille par exemple)
Et ensuite, on pourra tenter de faire une série de chiffres sur le support à lignes « Gurvan adapté au handicap », comme ci-dessous :
Les chiffres en page complète :
Voici un PDF avec les chiffres de zéro à neuf, avec un estompage du stimulus, comme on dit dans le métier. Selon votre imprimante, je pense que le résultat va varier mais vous pourrez jouer sur les paramètres d’impression pour adapter les saillance des chiffres à vos besoins.
Les chiffres se traçant toujours sur 2 interlignes, vous pouvez également utiliser un super tampon à rouler d’une hauteur de 1,5 cm que les enfants adorent (oui, je sais, moi aussi …). J’en parle plus longuement dans cet article dédié ici.
Et voilà pour cet article sur les chiffres ! Les lettres suivront … 🙂
Le développement de la motricité fine va conditionner les activités qui vont pouvoir être faites par l’enfant. Auprès des enfants que j’accompagne, beaucoup pour ne pas dire tous, présentent des difficultés motrices.
Avant même de s’intéresser à la motricité fine, comme dit ma copine ergo Lauriane, il faut prendre conscience que le développement moteur des membres supérieurs s’initie au niveau de l’épaule, puis progresse vers les doigts en passant par le coude, puis le poignet, la main et les doigts de manière différenciés.
Il faut respecter cette progression du proximal au distal sans sauter d’étapes sous peine de renforcer de mauvaises compensations qui seront complexes à retirer par la suite.
Lorsque la motricité globale et la posture sont adéquates, on peut s’atteler au développement de la coordination œil-main, de la coordination des deux mains (peut-être un futur article à rédiger mais cette fois en compagnie d’un(e)ergo … si certain(e)s me lisent …) et de la motricité fine avec notamment, la fameuse « pince pouce-index » et toutes les manipulations que j’adore dites « manipulations dans la main ».
Ici, je vais présenter des idées de petites activités afin de donner l’occasion à l’enfant d’entrainer les manipulations cependant, il est PRIMORDIAL de consulter un ERGOTHERAPEUTE si votre enfant a des problèmes moteurs manifestes.
Les informations ici vous permettront, je pense, de prendre conscience de toute la complexité de cette motricité et de souligner qu’on ne s’improvise pas ergothérapeute comme on ne s’improvise pas psy ou dentiste ! Nous, les pros non ergo ou parents pouvons/devons soutenir ces enseignements en donnant des occasions de manipuler mais nous devons nous référer aux recommandations précises de l’ergo qui garantira la validité d’une activité en fonction du développement sensori-perceptif de notre petit élève.
Avec un enfant sans handicap, on va pouvoir expliquer notre attente afin de travailler un objectif précis de motricité, mais … la tache se complique lorsqu’on accompagne des enfants qui ne peuvent pas comprendre nos consignes orales. Il va donc falloir organiser l’environnement de manière à ce que le matériel oriente un maximum vers le geste qu’on veut entrainer et parfois aider avec une guidance (imitative voire physique) pour obtenir le geste moteur exact que l’on veut voir apparaître.
Donc la réflexion autour du type de support à présenter est primordiale !!
Les types de pinces :
Pour attraper un objet, le bébé va faire évoluer sa prise tout au long de son développement. Petit à petit, l’enfant va adapter son geste moteur en fonction de ses capacités et de ses besoins : attraper un gros objet ou seulement le maintenir? saisir un petit objet? le maintenir? le faire coulisser pour le faire rentrer dans quelque chose? le faire pivoter pour changer son orientation?
Ce développement de la préhension va permettre une multitude de compétences :
– soulever des objets à deux mains (souvent les enfants du cabinet oublie leur main d’appui)
– ajuster avec deux mains la position d’un objet
– manger de petits aliments
– fermer un zip
– mettre des boutons
– mettre des pressions
– attacher ses chaussures
– ouvrir des contenants comme des sachets zip
– utiliser une pince à épiler
– manipuler un trousseau de clefs
– écrire évidement !
Quelques soient la taille et la forme des objets à manipuler, il pourra ensuite, dans l’idéal vers 5 ans, obtenir une pince fonctionnelle et efficiente en fonction de l’activité qu’il veut réaliser.
Un article dédié entièrement aux activités avec la pince se trouve ici.
Différents types de pince :
Elles sont généralement décrites en fonction du nombre de doigts utilisés.
Il y a les prises palmaires : par exemple la prise à pleine main avec l’objet contre la paume (quand on tient un verre ou une balle de tennis), ou encore la prise palmaire de force où toute la main est sollicitée et certains doigts sont tendus (brosse à dents ou couteau). Il y a les pinces tétra digitales quand on porte un sac de courses ou encore la pince tri digitales, qu’on connait bien dans l’éducatif avec la tenue de tous les outils scripteurs.
Ici, nous allons nous intéresser particulièrement au travail autour de la pince bi-digitales (2 doigts).
La pince pouce-index est la préhension qui arrive le plus tardivement dans le développement des prises, l’enfant ne pourra pas acquérir la pince pouce-index sans avoir fait l’expérience d’autres prises avant.
Ci-après, des photos où vous pouvez apprécier différentes prises, parfois adaptées à l’activité, parfois pas. Vous pouvez vous amuser à regarder si la pince vous semble fonctionnelle ou non, si elle permet d’avoir de la force ou de la précision, …
On distingue deux façons de pincer entre le pouce et l’index pour manipuler des objets :
— la prise en pince brute = la prise en pince inférieure :
c’est lorsque l’enfant tient un petit objet entre les coussinets de son pouce et les coussinets de son index. La prise sera « en canard » (entre 9 et 11 mois), il y a comme une forme de goutte/boudin qui apparait entre le pouce et l’index.
— la prise en pince soignée = la prise en pince supérieure :
elle se développe après la pince brute, où là, l’enfant va utiliser le sommet de ses doigts et non les coussinets pour saisir les petits objets. On verra un beau rond entre le pouce et l’index. C’est cette pince qui va être utilisée pour tenir un stylo.
Sur les photos ci-dessus, on voit bien le cercle se former dans la commissure et ce sont les sommets de doigts (et non les coussinets) qui sont sollicités.
Bon, on a dégrossi un peu les préhensions, maintenant, voyons tout cela en mouvements …
Les mouvements dans la main :
Les manipulations dans la main se réfèrent à la capacité à déplacer un objet d’un endroit à un autre dans une MÊME main. Il existe 3 types de mouvements distincts auxquels être attentif lorsque l’enfant manipule ou fait des activités :
Les translations – des doigts vers la paume ou l’inverse.
La rotation simple – qui consiste à faire tourner un objet sur une surface plane dans un mouvement simple.
La rotation complexe – qui inclut davantage de mouvements des doigts pour faire faire une rotation complète à un objet. Dans ce type de rotation, le pouce est beaucoup plus actif.
Le shifting – il s’agit de déplacer nos doigts sur l’objet pour le prendre différemment ou pour réajuster une prise. C’est par exemple un mouvement qu’on utilise pour replacer un outil dans sa main ou pour boutonner ou déboutonner.
Les translations
Il en existe 2 types :
— la translation des doigts vers la paume : un mouvement au cours duquel on prend un objet entre les doigts et où on le transfère vers la paume de la main.
— la translation de la paume vers les doigts : il s’agit du mouvement inverse. L’objet part de la paume et est transféré vers les doigts, par exemple introduire dans un distributeur à café, une par une des pièces qu’on a dans notre main.
Le plus facile est celui « Finger-to-palm » (des doigts à la paume) :
Il s’agit, par exemple, de ramasser des petits éléments tombés par terre : nous allons en ramasser un, puis un second puis un 3ème en les stockant dans notre main. Ce sont les doigts : auriculaire, annulaire et majeur qui font remonter le butin au creux de la paume, les deux restants (pouce index) vont continuer à ramasser en pince les autres petits éléments.
Les enfants qui n’ont pas cette capacité vont ramasser en poignées ou ramasseront un par un les éléments en les posant au fur et à mesure sur la table.
Si vous savez déjà que ce mouvement ne fait pas parti du répertoire de gestes de votre enfant, commencez au plus facile.
Voici comment moi je procède en général, mais les conseils d’ergo sont les bienvenus :
-1- La première étape est de pouvoir saisir un élément alors qu’on a déjà quelque chose en paume.
Mettre une gomme dans le creux de la main de l’enfant en faisant une guidance physique (la moins invasive possible) pour qu’il la maintienne bien et posez un jeton qu’il devra prendre avec sa pince pouce-index. Mettre une tirelire à disposition peut être une astuce pour que l’enfant comprenne qu’il faut saisir le jeton et le mettre quelque part. Ce peut être utile pour les enfants à qui ne comprendraient pas la consigne de « prends le jeton »
-2- La seconde étape est que l’enfant saisisse le jeton mais enchaine directement en mettant ce jeton dans sa paume : il devra surement dans un premier temps tourner sa main légèrement vers le ciel (en supination) afin d’aider ses doigts (auriculaire, annulaire’ majeur à maintenir) à récupérer le jeton. On voit bien ce mouvement dans la vidéo ci-après.
Exemple d’activités :
Essayez de varier au maximum le matériel pour ne pas que l’enfant se lasse. De plus, il faut choisir des éléments petits de façon à ce qu’ils puissent être facilement stockés dans la paume de sa (petite) main.
Ici, le défi est plus complexe : je demande à cette jeune de me donner « tous les violets » : cette consigne implique indirectement le fait qu’elle en saisisse plusieurs et donc, qu’elle doive en stocker au fur et à mesure pour me donner le tout ensuite.
Sur les photos ci-dessous, on voit qu’elle prend les éléments petit à petit et les maintient auprès de sa paume au fur et à mesure :
On peut utiliser des petits élastiques mous de chez action, ou des petites graines, pois chiche, haricots rouges, petites perles, des petits bouts de pate à modeler ou des jetons. Le tout étant du matériel qui tient facilement dans la main et qui peut se saisir facilement avec une pince pouce-index.
Le mouvement inverse, plus complexe est le « Palm-to-finger (de la paume vers les doigts) » :
Ici, on va proposer par exemple à l’enfant de mettre les jetons dans la fente d’une tirelire mais cette fois, il va devoir prendre un lot de pièces dans le creux de la main et faire rapatrier ces pièces une par une depuis la paume vers le bout de ses doigts pour pouvoir les insérer dans la fente.
En utilisant de gros objets au début, cela facilitera la tache !
Sur la photo ci-après je me sers d’un Pop-it pour faire des lignes de couleurs de pompons. On remplit les trous ligne par ligne. Je donne 6 pompons jaunes dans le creux de la main de l’enfant et je lui demande de les mettre sur la ligne. Idem avec 6 autres jaunes que je lui donne en tas dans sa paume, idem avec les bleus … etc.
Il doit rabattre les pompons du coté radial de sa main pour le saisir avec son pouce et son index. Evidement, sans guidance, il prendrait tous les pompons dans sa main gauche et utiliserait sa main droite pour se servir en pompons un par un, stockés dans sa main gauche ! malin … Donc, afin qu’il ne s’aide pas de sa seconde main, je lui tiens!
Ci-dessous, un enfant a deux pots et doit trier les 3 pompons qu’il a dans la main en les faisant descendre un par un. C’est du tri de couleurs comme on le fait classiquement seulement au lieu de mettre les pompons en tas sur la table, on les place dans la paume de l’enfant. C’est encore très compliqué pour cet enfant alors j’oriente ses doigts de façon à ce qu’ils fassent descendre les pompons à trier :
Ci-dessous, j’ai mis dans la main de la petite fille 5 ou 6 pompons de différentes couleurs et je lui demande de les trier. Elle devra en faire « monter » un depuis sa paume jusqu’à sa pince pouce-index pour pouvoir ensuite le mettre dans la bonne case (il y a eu un loupé dans les jaunes ;-p ). Cet exercice est légèrement plus complexe que le précèdent car elle doit en plus être attentive au futur emplacement du pompon.
Ci-dessous, ça se complique. Avec une autre élève : je lui donne une poignée de jetons qu’elle devra faire monter un par un dans ses doigts pour pouvoir les présenter devant la fente et les insérer.
Là, on voit que sa pince est « bof bof » comme dirait son ergo Lauriane ! 😉 : faute d’être parvenue à remonter suffisamment le jeton jusqu’à l’index, elle l’insère avec une pseudo pince bi digitale pouce-majeur !
Autres idées : on peut varier et complexifier : on met plusieurs éléments dans la main de l’enfant et on lui demande d’en restituer une quantité donnée.
Par exemple ci-dessous, on a utilisé un dé ( ici de 1 à 3 car les éléments sont gros pour que ce soit plus facile) et on doit poser à coté du dé la quantité de pierres précieuses indiquée. On peut utiliser un dé à 6 faces (voire plus) si la taille des éléments à contenir dans la main le permet.
Et enfin, beaucoup plus difficile : on lui demande un élément spécifique contenu dans sa paume.
Ce peut être un item particulier : on met une noisette, une perle et un dé dans la paume de l’enfant et on lui dit « donne-moi le dé » et il doit manipuler les éléments dans sa paume et faire remonter à l’index afin de donner le dé demandé!
Ci-dessous, on met 3 billes de couleurs différentes dans sa propre main et dans la main de l’enfant. Ensuite, on doit donner le plus rapidement possible la couleur indiquée par le dé. Là par exemple, il va falloir intervertir le bleu et le jaune car le bleu se présente en seconde position.
Lorsqu’il y a des petits éléments maintenus à l’intérieur de la paume, on appelle ca « avec stabilisation » et cette compétence apparait vers 2 ans. Elle est très pratique dans la vie quotidienne. Les enfants « sans stabilisation » vont prendre des objets un par un et les poser (sur une table ou dans l’autre main) mais ne vont pas pouvoir les stocker dans la main au fur et à mesure qu’ils ramassent de nouveaux petits éléments.
Le shift
Le « shifting » correspond à manipuler des objets en utilisant le bout des doigts dans un mouvement souvent d’avant en arrière, on ajuste une prise grâce à la pulpe des doigts. Ce mouvement va impliquer par exemple le fait de plier les doigts pouce-index et de les tendre et de les replier … etc. Ce sont tous les petits ajustements que nous faisons sans avoir recours à l’autre main pour replacer un objet qui serait mal positionné.
On utilise cela par exemple pour tirer une languette (sans reculer le poignet ou le reste de la main.), pour décoller deux feuilles qui colleraient ensemble, pour étaler des cartes à jouer dans sa main, pour ouvrir le bouchon de feutre à une seule main, piocher une seule carte dans une pioche, découper une forme où il faudra faire bouger le papier en le tournant, pour ajuster ses doigts sur un crayon de haut en bas sans utiliser l’autre main, reculer les doigts sur une clef pour l’ajuster devant la serrure, ou encore quand on engage un bouton dans la boutonnière et qu’on doit ensuite le tirer à travers la fente en pinçant puis en pliant les doigts pour l’extraire de la fente, comme dans la photo ci-dessous :
Les rotations
Rotation simple (RS) : tourner ou faire rouler un objet de 90 degrés ou moins avec les doigts se déplaçant comme une unité. (comme par exemple dévisser un couvercle de dentifrice)
Rotation complexe (RC) : tourner un objet complètement, en le retournant, et ce à l’aide de mouvements isolés des doigts et du pouce. (comme par exemple retourner un trombone). Cela va être par exemple d’écrire avec un crayon et de le retourner pour gommer sans utiliser l’autre main.
Pour solliciter ces rotations, on pourra par exemple :
– utiliser un crayon à double mine : un coté d’une couleur et l’autre d’une autre comme sur la photo ci-après (à défaut on peut utiliser un coton tige dont chaque bout serait mouillé avec une encre différente) (=RC)
– un crayon double avec un coté fin et un coté épais (Twinmarkers): ils sont plus répandus (surtout chez action) et on peut demander à l’enfant par exemple de reproduire un algorithme « fin fin épais, fin fin épais, …) (=RC)
– utiliser des « mosaïques champignons » où l’enfant doit faire pivoter avec une seule main le petit picots (voir photo ci-après) (=RS/RC)
– faire mettre des trombones sur des cartelettes plastifiées (pour construire un jeu où on devra les attraper avec une tige magnétique par exemple), l’enfant devra prendre le trombone et le retourner si il ne se présente pas du on côté (=RS/RC) (voir photo ci-après, l’article pour imprimer les cartelettes est ici)
– visser des écrous sur des vis (=RS)
– utiliser des dés qu’on devra faire pivoter dans les doigts pour retrouver une certaine configuration (voir l’article là où on fabrique gratuitement le support) (=RS/RC)
– les puzzles : où il faudra faire pivoter la pièce pour la placer correctement
– et plein d’autres encore !
Sur les photos suivantes, j’ai bidouillé un feutre de chez action pour qu’il puisse avoir 2 mines de couleurs différentes. Je demande à l’enfant de colorier tel rond en rouge, tel rond en bleu et tel autre rond en rouge. L’enfant doit retourner son outil en se débrouillant d’une seule main.
Mettre des trombones sur un petit support cartonné et plastifié est un bon exercice de rotation (RC) :
Travailler avec des pièces ! : les empiler, les aligner en les ayant en paume, les retourner pour voir toujours la même face, les enfiler dans une fente verticale (type machine à café) … plein de possibles existent !
Conclusion sur les mouvements dans la main :
Souvent lors des manipulations dans n’importe quelle activités, on a une combinaison de différents gestes avec les deux mains et/ ou dans une seule main.
Par exemple : on a un lot de différents petits objets playmo dans la main et on les fait tomber tous sauf le balais qu’on veut mettre dans la main du playmobil, puis on fait migrer ce balai jusqu’au bout des doigts (car on tient le personnage dans l’autre main), on le tourne si il n’est pas dans le bon sens pour que le bonhomme puisse balayer et ensuite on l’ajuste par micro-mouvements pour l’avoir bien dans notre pince pouce-index pour pouvoir ensuite le mettre en face de la main du playmo et pousser pour que ça s’enclenche.
Et bien là, on a fait tous les « in hand » ! 😉
Ce qu’il faut retenir : si l’enfant a des difficultés importantes, il faut qu’il puisse bénéficier RAPIDEMENT et PRECOCEMENT d’un suivi ergo afin de ne pas cumuler un retard trop important. Ce professionnel pourra donner des conseils qui seront précieux pour l’avancée des autres domaines développementaux.
Comment un enfant peut-il aimer jouer aux Playmobil si mettre un personnage assis est déjà un défi trop important? Comment apprendre à tracer des lettres si déjà on ne maîtrise pas le déplacement de son avant-bras?
Donner des occasions multiples et variées de manipuler, être attentif aux gestes de l’enfant et réfléchir en amont aux activités et aux gestes qu’elles impliquent me paraissent 3 points essentiels pour soutenir l’enfant dans sa progression.
Personnellement, je n’aime pas ça, mais c’est comme la piscine : ça plait aux enfants et c’est une source d’apprentissages infinis alors finalement, on se dit qu’on va faire un effort et on partage des moments d’enseignements chouettes avec des OBJECTIFS PRECIS !
Si vous êtes éducateurs/trices, quelques soient vos cibles, elles seront (presque) TOUTES enseignables via de la pâte à modeler !
La pâte à modeler a l’avantage de pouvoir être utilisée pour le travail de compétences diverses, des plus basiques au plus complexes : l’imitation motrice, la coordination œil-main, coordination bimanuelle, le tonus du bras et de la main (j’ai eu bien des surprises avec certains enfants là-dessus), la capacité à dissocier les doigts, et le bénéfice sensoriel : le plaisir de tatouiller et l’intégration sensorielle avec massage (beaucoup d’enfants du cabinet ont les doigts crispés, gravent dans le papier tellement la force appliquée est excessive, …)
Hé oui, la pâte à modeler permet de travailler la motricité, évidement, mais aussi le visuospatial. Elle permet de faciliter ensuite certains mouvements que l’enfant aura à réaliser, par exemple en cuisine, une fois plus âgé et plus largement l’utilisation de la pâte à modeler permet la planification de tâches (pour faire une forme complexe il faut l’appréhender mentalement en petites formes faciles qu’on associe). Et évidemment, on peut travailler les volumes, les quantités, les tailles et plein d’autres choses !!
Voici donc un article dédié à la pâte à modeler où on verra en transversal plein de petites activités sympas à faire quelque soit le niveau de l’enfant.
Quelques conseils pratiques :
Afin de ne pas se retrouver avec une sorte de marron-caca-d’oie, je vous conseille de n’utiliser qu’une seule couleur de pâte à modeler à la fois.
Petite remarque : la Play Doh est comestible, donc si un enfant vous regarde en faisant mine de la manger, ne prêtez pas attention, si il en mange, ce n’est pas grave et cela évitera de tomber dans la recherche d’attention incessante qui entravera l’activité. Je dirais que 1/3 des enfants au cabinet me font le coup 😉 et finalement, ils préfèrent rapidement faire l’activité correctement ce qui est au final bien plus rigolo !
Si vous avez des mangeurs de pâte à modeler incorrigibles, vous pouvez opter pour des pâtes à faire soi-même avec des matières clairement comestibles mais elles ne se conservent que quelques jours.
Chez action 1.49€ les deux pots de pâte à modeler de la marque Play Doh ! Pas de raison de se priver. En la rangeant en faisant un cylindre compact pour limiter les surfaces accessibles à l’air, elle se conserve des mois.
S’approprier le lexique des formes à modeler
Le lexique à utiliser va dépendre du niveau de l’enfant. Pour la forme boule, on pourra utiliser « boule » ou « rond » ou « sphère », pour un boudin on pourra utiliser « saucisse » (qui est souvent utilisé par défaut par les enfants), « boudin » (que personnellement, je préfère), ou colombins » (je n’utilise jamais ce mot car je le trouve peu transposable dans la vie …)
Pour les non-verbaux, voici une petite grille que je viens de dessiner :
En général, je commence ces activités en modelant moi-même les formes et demande à l’enfant de les trier en « boules » VS « boudins « puis, avec la négation : « boules » VS « pas boules ».
et dans l’autre sens ; « donne-moi une boule » ou « donne-moi un boudin » avec les formes triées dans des bacs, puis quand c’est ok, avec les formes en vrac.
Pour les enfants verbaux, on pourra également leur demander « c’est quelle forme? » et attendre une réponse verbale. Si votre enfant est non verbal, vous pouvez utiliser les pictos ici.
Commencer à modeler des formes basiques
Acquérir les gestes simples pour modeler les formes basiques
Pour pouvoir faire des petites sculptures représentatives, il faudra que l’enfant maitrise quelques formes basiques : les boudins, les boules, les galettes, les J, les C etc.
On essaie de faire des boules tous les deux, avec un chaînage arrière :
On fabrique des boudins : les courts peuvent être roulés avec une seule main mais les longs boudins devront mobiliser les deux mains !
Les galettes : boules écrasées avec la paume :
Différentiation des doigts et pression:
On peut également trier les petites et les grosses ou encore les classer par ordre de grandeur. On pourra ensuite dire « on fait que des petites-petites-minuscules » et l’enfant devra les modeler avec uniquement 2 doigts.
Selon les formes enseignées, les procédures d’enseignement vont pouvoir varier, par exemple :
– des spirales en chaînage-arrière: on commence l’enroulé et l’enfant continue, c’est en effet plus facile à continuer qu’à commencer.
– des boules en chaînage-avant : il fait une sorte de « crotte » de pâte et on peaufine en reroulant pour une boule parfaite. 😉 pour que ce soit plus « satisfaisant » ensuite une fois combinée avec les autres formes.
Avec des outils
En général, les enfants aiment bien utiliser les outils « des grands ». Pour faire des empruntes, tout peut être utilisé. Voici des exemples en vrac de matériel utilisé en fonction des cibles :
Les ciseaux à PàM (qui ne coupent pas mais peuvent pincer fort) et des ciseaux-loop (qui eux coupent « pour de vrai ») :
Utilisation du couteau : pour apprendre à couper en sciant et non en « hachant » comme le font souvent les enfants. Il faut alors mobiliser son bras et non son poignet. On puet varier les types de couteau pour trouver celui qui sera le plus adapté et permettra à l’enfant d’être en réussite dans ses coupes :
Les assemblages pour former des dessins
Il va s’agir de prendre les éléments qu’il nous faut et de les agencer de façon à former des formes plus complexes.
Il y a donc plusieurs difficultés qui vont se cumuler :
– l’identification des pièces nécessaires : comprendre la forme comme étant composée de plusieurs petites unités, en boules, droites ou courbes. Cela sollicite la planification de tâches.
– le modelage des pièces : il sollicite la motricitéet la représentation visuelle.
– la disposition des pièces : c’est à dire les disposer les unes par rapport aux autres. Cela sollicite la représentation spatiale.
Pour faire des formes complexes, on peut : soit assembler plusieurs boudins droits, soit courber un boudin plus long. Selon les enfants, il faudra guider différemment.
Un exemple pratique :
Voici l’exemple de la construction d’un soleil avec un enfant : à la base il disposait du modèle du soleil et rien d’autre pour la ligne de base (=évaluation de ce que l’enfant sait faire, sans guidance ni rien, afin de voir si il sait ou non produire le comportement attendu). Le centre ainsi que tous les rayons ont été formés antérieurement, il ne reste « plus qu’à » assembler les morceaux car c’est cette partie qui m’intéressait.
Tout se passe bien quand il doit mettre à gauche, puis …. il n’y parvient plus, passage de la ligne médiane impossible et il ne tente pas d’utiliser sa main gauche non plus. Je dessine donc des rayons de soleil (au crayon craie) afin qu’il comprenne où et comment les placer. Du coup, il a repris des boudins et a fait ça :
Bon alors du coup, on a repris les basiques : orienter des boudins verticalement, horizontalement, avec guidances visuelles et environnementales derrière + petite guidance physique, puis estompage des différentes guidances. J’ai dessiné une série suffisamment longue pour qu’il y ait un croisement de la ligne médiane …
Quelques productions avec modèles (du PDF ci-joint) :
Dans le PDF, vous trouverez des formes simples avec des modèles qui se complexifient petit à petit.
Selon la motivation de l’enfant ainsi que ses compétences visuospatiales, motrices et en planification, il faudra adopter un enseignement en chaînage avant (pour avoir des belles formes à assembler) ou en chaînage arrière (pour qu’il fasse « seul »). Voici quelques exemples de production des enfants !
Notez encore une fois qu’on peut utiliser différents types de chainages lors de ces enseignements et que ce sera à moduler en fonction de l’enfant et des cibles :
Ci-dessous, des exemples d’utilisation de PàM dans d’autres cadres :
Formation de lettres avec des boudins de PàM : avec un support ou sans, selon le niveau de l’enfant :
Mathématiques : partages et divisions
J’aime beaucoup utiliser la pate à modeler avec les plus grands pour comprendre le partage. L’utilisation de cette pâte permet de diviser une quantité « 1 », ce qui n’est pas possible avec des éléments en plastique usuellement utilisés dans les activités mathématiques (les jetons, marrons, pingouins, et autres).
Comme d’habitude, ce qui va être important, c’est le sens, la compréhension de ce qu’est le partage et la division. Trop d’enfants qui « font des divisions » n’ont en fait rien compris à ce que ça signifie réellement, alors dès qu’il faudra comprendre pour résoudre un problème, ils ne seront plus en capacité de la faire. Si l’enfant n’a pas compris, il fera « bêtement » ses calculs à l’école mais cela ne lui servira à rien dans la mesure où il ne pourra pas le transposer sur une « vraie » situation. On privilégie donc la compréhension « dans la vraie vie » au calcul « savant ».
On découpe des disques à l’aide d’emporte-pièces, on fait des boudins ou d’autres formes et on va faire des parts en découpant avec un couteau :
On partage des entiers (boudins, galette, boules, …) : on a 28 croquettes et 4 animaux, combien ont-ils chacun?
Ensuite, des problèmes du type : on a 3 tartes et 2 personnages : une chacun, ok et après, que peut-on faire avec l’élément « en trop »? on le coupe en deux. Ils ont chacun 1 et un autre morceau coupé (en deux).
Diviser pour que chacun des 3 lapins aient la même quantité : le partage est différent si on partage une saucisse ou si on partage une tarte ! ils sont trois alors on fait 3 parts.
Idem, en coupant en quatre parts, des boudins et des galettes :
Ensuite, il doit se débrouiller pour qu’il y en ait pour tout le monde, c’est lui qui partage selon le nombre de convives à régaler :
On se centre un peu sur des découpes « précises » de cercle, ce qui n’est pas évident, reconnaissons-le …
Puis, on regarde de plus près ces fameuses découpes, séparément, et on les nomme : entier, demi, tiers, quart, …
Trier des « morceaux », puis des activités du type : « donne-moi 2 quarts », donne moi ça » (et on montre l’écrit : « 1/4 »), « où est 1 quart? », « qu’est-ce que c’est? (réponse « 1/4)
Ces petits maillons sont un matériel que l’on retrouve souvent dans les salles de classe ou les institutions. Comme ils sont vendus « seuls », sans consignes ni supports pédagogiques, il faut créer soi-même les consignes et donc, ils sont souvent remisés dans un placard. Enfin, chez moi, c’était comme ca jusqu’à ce que je dessine des maillons et crée ces PDF ce week-end !
Un PDF avec des exercices un peu de tous les niveaux : de la simple association de couleur avec un seul maillons coloré, jusqu’au dénombrement !
Motricité : séparer et assembler les maillons
Il n’est pas évident d’assembler des maillons. Mieux vaut commencer au début par les détacher : on donne une petite chaine à l’enfant et il doit les séparer pour les trier par couleur, par exemple, comme sur la photo ci-dessous.
Dénombrement : compter les maillons
Dénombrer des petites quantités de maillons, avec modèle visuel ou avec quantités chiffrées (dans des Boîtes à Compter) :
Fabrication de chainettes à trois maillons (dans des Boîtes à Compter) :
Voici un ajout avec un dénombrement « simple » de maillons à accrocher : (cliquer sur l’image pour avoir le PDF)
(PDF compatible avec les « links » de chez Learning resources)
D’un point de vue pratique : imprimez le PDF puis découpez les étiquettes. Ensuite, disposez-les avec des espaces afin que le plastique colle bien. En effet, comme ces étiquettes seront manipulées et maltraitées pour être enfilées dans les maillons, elles risquent de se dégradées rapidement si vous ne laissez pas une petite bordure de plastique lors de la plastification.
Ensuite, faites un trou avec une plastifieuse à l’endroit du petit cercle gris.
Compléter les maillons qui manquent
Il s’agit de compléter les maillons manquants dans la couleur demandée pour arriver à la somme écrite en noir. L’idée est de faire comme dans l’exercice ci-dessus (c’est pour cette raison que j’ai repris scrupuleusement la même charte graphique) mais avec des contraintes supplémentaires de couleurs …
Ci-dessous, l’enfant doit en mettre 10 en tout : il commence par un violet et doit compléter avec 9 bleus.
Coder les maillons en C, D, U : centaine, dizaine et unité :
Ci-dessous, il va s’agir de coder un nombre en maillons de couleurs. (Ajout du 15/08/24)
Si vous n’avez pas les mêmes couleurs que moi (je sais que certains ont des lots avec du rouge et non du orange) vous pouvez recolorier, AVANT de plastifier, les maillons oranges au feutre rouge afin d’être raccord avec la couleur de vos maillons à vous.
Cette série de cartelettes a été faite pour travailler autour des notions de centaines, dizaines et unités.
On peut demander à l’enfant de mettre les maillons correspondants mais également, on peut lui demander de mettre ensemble des étiquettes et des chainettes déjà formées ! Bref, que du bonheur ! 😉
Encore un joliiiiiiiiiiiii Smartgames …. et cette fois-ci avec une nouveauté : le fait d’utiliser la pince et le recto-verso : utiliser les éléments « de dos ou de face ».
Si vous êtes ergothérapeute, ce jeu est INDISPENSABLE ! motricité fine, exploration visuelle et fonctions exécutives : toutes vos missions réunies en un seul jeu, c’est quand-même pratique, non ?
L’utilisation de la pince dans les jeux du commerce
Rares sont les jeux du commerce qui utilisent des pinces pour travailler la motricité fine et mobiliser la force dans les doigts. Quelques jeux à fabriquer existent sur le net mais restent très basiques et n’ont pas d’objectifs autre que celui de mettre des pinces d’une couleur sur une même couleur.
Dans les jeux du commerce, citons quand-même :
– Logico-pinces : avec des ergo et des planches de défis pour savoir où placer quelle couleur de pince
– Mon étendoir (qui n’est plus édité je crois) où il faut pincer les habits bicolores avec une pince qui présente les mêmes couleurs
– Domino pince : avec des pinces bicolores et un plateau circulaire
– La corde à linges : où il faut suspendre des petits habits en bois sur une corde à linge d’après un modèle
– Piccobello (Selectra) où il y a des dés colorés et des vêtements à accrocher sur une corde à linge.
C’est le premier Smartgames qui utilise du matériel pince. Là, il s’agit de 5 petits oiseaux de couleurs différentes qu’il va falloir fixer sur l’arbre aux endroits indiqués dans le livret de défis.
Les défis présentent une difficulté croissante, comme d’habitude, et les derniers défis sont vraiment …. pas faciles. 😉
Les pinces des oiseaux sont faciles à ouvrir (force égale à une pince à linge souple) et sont stables du fait de la largeur de la queue.
La manipulation de la pince : au niveau purement moteur.
Certains des enfants du cabinet présentent des problèmes moteurs qui ne permettent pas d’utiliser le jeu tout de suite. Une bonne occasion de retravailler les pinces sous toutes ses formes. Un article à ce sujet arrivera bientôt d’ailleurs.
Nous avons donc travaillé uniquement à placer les oiseaux sur le bord d’une boite. Les placer dans l’arbre, même aléatoirement, était trop complexe au niveau moteur : il faut viser le trou de l’arbre et c’est compliqué pour certains.
Exercice de repérage spatial et de positionnement « simple » des oiseaux.
Si votre élève est petit ou en difficulté, je vous conseille de commencer par une simple reproduction des solutions avant même d’utiliser le livret de défis.
En effet, le fait de simplement reproduire un modèle implique déjà 3 compétences.
Il faut vous assurer que l’enfant ait la capacité motrice de pincer l’oiseau dans l’emplacement mais aussi qu’il soit en mesure de placer au bon endroit l’oiseau à l’endroit recommandé ET le tout dans le sens indiqué!
Trois challenges bien sympas, et pour faire de multiples essais, je vous conseille de scanner votre livret et d’agrandir les images de solution (en imprimant ou en mettant sur un écran) afin de les couper et de présenter les arbres un à un. L’enfant a le modèle qu’il doit reproduire. Si déjà cette étape est complexe pour votre petit élève, inutile de continuer.
Attelez-vous à ce qu’il parvienne à reproduire les modèles et vous pourrez commencer les défis quand il sera à l’aise!
Ci-dessous, un enfant reproduit la solution d’un défi pris en photo avec l’ipad. Facile pour lui , donc on continue en s’attaquant aux défis!
Les premiers défis …
Sur les deux premiers défis, on voit clairement l’emplacement des oiseaux car les cases vides de l’arbre sont représentées sur le schéma d’instruction. Le repérage des positions sur l’arbre est donc facilité.
A ce stade, il va s’agir de placer les oiseaux, tous vus de face ou tous vus de dos.
Dans le cas où ils sont vus de face, il va falloir que l’enfant contourne l’arbre pour fixer les oiseaux par l’arrière. Etonnement, cela n’a posé aucun problème avec les enfants avec qui j’ai tenté : je pensais qu’ils allaient être en peine avec le fait de fixer via l’arrière de l’arbre, mais non!
Et inversement : si ils sont de dos, l’enfant va pouvoir les fixer par le devant :
Au niveau cognitif, les défis vont s’apparenter à Chocolate fix, Logikville ou cookies dans le sens où vous aurez des bouts de configurations à assembler et manipuler mentalement afin de reformer un tout. CEPENDANT, il est vraiment plus complexe car il fait intervenir aussi le face/dos qui contraint le joueur à se représenter la structure dans l’autre sens : un élément à gauche qui devient à droite si il est de dos !! (un peu comme dans le jeu « Gauche droite » de chez Gigamic, voir ici) L’enfant va donc devoir tourner l’arbre afin de placer les oiseaux.
Dans les derniers défis, des oiseaux gris apparaissent : même l’indice de la couleur de l’oiseaux n’est plus mentionné 😉
En conclusion, j’adore ce Smartgames qui change et offre de nouvelles opportunités de compétences : travailler en vertical, travailler la pince, le devant-derrière, le « de dos »VS « de face », l’anticipation, la planification, ….
De plus, il s’adapte à tous les niveaux de rééducation : même si les défis sont très cortiqués sur la fin du livret, la difficulté est croissante et les premiers défis sont abordables. De plus, il y a toujours la possibilité de l’utiliser « simplement » en reproduction des solutions avec les enfants plus jeunes.
Bref, pour un pro dans le domaine de la rééducation motrice ou cognitive, il est vraiment à avoir dans sa ludothèque !
Ca a beau être une fête commerciale, c’est quand même mignon.
Après celui sur Noël, voici celui sur la Saint-Valentin : je pense que chaque année je viendrai étoffer les thèmes : dans 10 ans, il y aura plein de supports ! 😉
Coloriage adapté
Tout d’abord, voici des coloriages adaptés : les grooooos contours permettent un coloriage « sans erreur » car même les plus en difficulté pourront colorier le centre du cœur sans risquer de déborder. Pour plus d’information sur les coloriages, allez dans les articles dédiés (taper coloriage dans le moteur de recherche)
Pour les débutants, vous pouvez vous aider de pâte à modeler :
Des identiques à associer en classeur d’autonomie
Retrouver un élément qui manque
Dénombrement de la Saint-Valentin
Dénombrement de 1 à 5, à plastifier, velcroter et découper en fiches ou à mettre en page entière dans un classeur d’autonomie.
Images constellations de la Saint-Valentin
Fait à partir des autres constellations « rondes », j’ai repris le document et ai dessiné des cœurs. Donc, pour du tri « simple » (voir ici), ou autres activités pour un jeu type Grab game (voir ici) ou autre … :
Et voilà : à l’année prochaine pour d’autres supports sur ce thème !
Avant de connaître le nom et/ou le son des lettres, il va falloir les discriminer « physiquement », visuellement, en prenant conscience de leurs formes.
C’est-à-dire, sans même savoir les nommer il faut que l’enfant parvienne à différencier les lettres entre elles, notamment celles qui se ressemblent. Autant il est facile de différencier un H d’un O, autant cela se corse quand il s’agit de distinguer : un C et un G, un N et un M, un L et un I, etc. (sans parler des fameux BDPQ lorsqu’ils sont en script!!!)
Usuellement on distingue en langue française 3 types d’écritures, les enfants vont les apprendre au fur et à mesure : les capitales (= en bâtons), les scripts et les cursives (= dites « en attaché »).
Arrivé en classe de Grande Section de maternelle, normalement, un enfant les a toutes étudiées. La prévalence d’une écriture plutôt qu’une autre est tributaire du pays … en France, les adultes écrivent en général en cursif, avec des inclusions de quelques scripts.
Pour les enfants avec handicap, si on doit choisir une seule écriture à enseigner, il me semble que les lettres capitales sont à privilégier.
Voici un petit rappel car pour les parents qui me lisent, il n’est pas évident de se rappeler des différents types d’écriture :
Faut-il apprendre les sons ou le nom des lettres?
Il n’y a pas de réponse toute faite néanmoins, il peut être important de s’interroger pour certains enfants de l’utilité d’enseigner ou non le nom des lettres en plus du son qu’elles produisent. Evidemment, l’idéal, c’est de connaître les deux ! Mais si l’enfant doit n’en retenir qu’un seul, mieux vaut qu’il associe dès le départ que la lettre « M » c’est « mmmmmmmmmmm » plutôt que « [ème] »
Par exemple, il est plus important de savoir que « Y » se lit [iiiiiiiii] que de savoir qu’il s’appelle [igrec] !
En général, pensant bien faire, l’entourage enseigne de toutes façons le nom des lettres (et le fameux undeutroicacsinksissète qui n’a malheureusement souvent aucun sens pour eux), du coup, l’urgence va être de travailler la flexibilité mentale ainsi que l’inhibition du nom de ces lettres pour que l’élève puisse avoir accès aux sons.
Donc, en fonction des élèves, de leurs capacités mnésiques, de la qualité des fonctions exécutives, il faudra aviser mais il est important de se poser la question.
ATTENTION : généralisation de la graphie obligatoire !!
Veillez DES LE DEBUT des présentations de vos essais à varier les polices de votre écriture capitale.
Les enfants avec autisme auront tendance (cohérence centrale) à se fixer sur des détails. Or pour pouvoir reconnaitre et lire les lettres, il va falloir que l’élève puisse appréhender la lettre dans sa forme globale, sans que ce ne soit un détail insignifiant qui guide sa discrimination et sans que le moindre changement dans la typographie n’impacte la reconnaissance de la lettre.
Pour vous assurez de cela, changer les polices d’écriture comme ci-dessus afin que l’enfant généralise la forme de la lettre. Vous remarquerez que les polices changent systématiquement dans les PDF à imprimer sur ce site.
Le début de l’enseignement des lettres bâtons
Comme pour l’enseignement du lexique en général, les lettres seront à travailler :
– en discrimination visuelle/sensorielle : mettre ensemble les mêmes afin de s’assurer que l’enfant perçoivent les différences, parfois fines, entre deux lettres. Inutile de faire la suite tant que ce n’est pas acquis : il faut continuer à travailler la discrimination visuelle (fine ou d’orientation par exemple) : des voitures identiques mais qui n’ont pas la même orientation, des symboles avec des petites différences, … On utilisera pour cela la vue mais aussi le toucher pour renforcer l’engrammage.
– en reconnaissance (= en réceptif / RA) ; « montre moi le X », » donne le iiiiiiiiiiiii » ou encore : « Où est le ttttttt ? », …
– en verbal (= en expressif / TACT) ; « c’est quoi? », « c’est quelle lettre? », …
Ces bases solides vont ensuite permettre de développer ces compétences en « copie de texte », « transcriptif » et en « textuel ».
Comme expliqué plus haut, on commence traditionnellement par l’enseignement des lettres en bâtons. Pour découvrir les lettres, il faut éviter de sauter sur le format papier : les enfants seront toute leur vie sur des supports papier alors autant commencer avec des choses plus sensorielles et plus ludiques dans un premier temps.
J’en profite ici pour glisser que si votre enfant est vraiment en difficulté, il sera opportun de consulter un (bon) ergothérapeute : ce professionnel pourra identifier finement les besoins et les activités propices en fonction des difficultés de l’enfant. Cela évitera de perdre du temps, en général déjà très précieux dans le handicap, et permettra de faire les bonnes choses au bon moment.
Les lettres avec un retour sensoriel :
Il va s’agir de faire des lettres à toucher : l’enfant pourra explorer au toucher les droites et les courbes de la lettres afin de l’enregistrer. Vous pourrez les fabriquer avec plein de matières pourvues que ces matières soient à textures. Les plus connues sont les lettres fabriquées avec une texture « papier de verre » : vous pouvez les acheter déjà faites mais il existe plusieurs sites où vous pouvez télécharger des pages à imprimer en miroir afin de pouvoir fabriquer vous-même en découpant les lettres et en les collant sur un carton épais ou un bois fin. Vous pouvez également en fabriquer en collant des cure-pipes en forme de lettres, ou de la toile de jute rêche, ou encore avec des colles à reliefs, du carton ondulé, etc, … Bref, il existe beaucoup de possibilités avec le matériel de loisirs créatifs disponibles dans le commerce.
Des lettres à manipuler, tâter et tracer :
Dès que j’ai vu ces lettres elles m’ont plu ! Lorsqu’on travaille les lettres, il n’est pas évident de trouver des supports très originaux mais une chose est sure : les grandes lettres, ça plait toujours !
Vous pourrez les trouver sur le site Tout pour le jeu (environ 20€, et il y a aussi les fameux tampons euros trop géniaux dont je parle ici 😉 ainsi que les jeux bs toys)
Pleins d’activités sont possibles :
Tâtonner la lettre avec les yeux fermés pour accéder à une représentation mentale :
Faire faire le « chemin » avec un personnage ou un véhicule miniature :
Faire tracer à l’enfant ou faire effacer une trace faite par l’adulte (plus facile) :
Reproduire la forme avec de la pâte à modeler :
Tirer au dé une lettre que l’on doit retrouver la retrouvant de visu ou en tâtonnant en fermant les yeux :
Reconnaitre une lettre d’une non-lettre :
Voici un document qui mélange des lettres avec des dessins : il faut donc explorer toute la feuille et retrouver la lettre demandée parmi les non-lettres.
La tâche n’est pas complexe mais il faut bien balayer du regard la feuille. Cet exercice est particulièrement adapté à la BàE (boîte à enchainement), quitte à l’imprimer en 2 voire 4 pages par feuille favoriser l’enchainement de petits exos simples pour l’autonomie au travail.
Pensez bien aux différents moyens de sélection (comme expliqué ci-après) afin que l’enfant ne soit pas en difficulté en plus au niveau moteur.
Différencier une lettre d’un chiffre
Ce document est fait pour de l’évaluation (Ablls-R et VBmapp). Il rappelle néanmoins qu’il est important pour un élève de discriminer visuellement une lettre d’un chiffre, voire même de pouvoir les avoir en tact et RA.
Vous pourrez le faire avec n’importe quel support A CONDITION d’avoir exactement le même design pour les deux types, sinon, l’apprenant va trier selon la décoration, la taille ou la décoration en général.
Pour l’évaluation, il y a ce document . Je vous conseille de ne pas l’utiliser pour l’enseignement car il y a un risque que l’enfant s’aide de mauvais indices (comme l’emplacement par exemple) pour discriminer la lettre du chiffre et aussi parce qu’il y a le choix entre deux possibles et c’est insuffisant (risque de hasard) :
Retrouver une lettre parmi plusieurs
Un document que j’avais fait il y a bien 10 ans …. ici.
Dans ces documents, il s’agit de reconnaitre une lettre donnée parmi plusieurs.
Différentes façon de sélectionner histoire de varier un peu les plaisirs :
Appariement de lettres pour recomposer un mot
Vous trouverez beaucoup de PDF comme celui-ci sur le site, et sur d’autres !
Néanmoins, ce document permet de traiter des mots courts, uniquement en capitales, et sans distracteurs et chaque page présente la possibilité d’utiliser 2 séries de lettres dans des polices différentes : une strictement identique au modèle et une semblable non-identique.
Il sera intéressant d’observer à quel point l’enfant sera perturbé par les « petites » différences entre les polices.
Il peut être utilisé en consommable ou en support à plastifier.
L’enfant n’a pas besoin de savoir lire car il s’agit de mettre les mêmes caractères, de gauche à droite, en terme à terme.
ATTENTION à ce que l’enfant place ses lettres de gauche à droite même si pour l’instant il n’est pas lecteur / scripteur.
Pour faire l’exercice, l’enfant doit regarder la 1ère lettre du mot, la placer tout à gauche et regarder la seconde lettre et ainsi de suite. Il ne faut pas le laisser piocher « au hasard » une lettre et ensuite tenter de trouver pour la placer au bon endroit.
Une fois que l’enfant a automatisé le placement de gauche à droite des lettres, ces pages peuvent être mises dans un classeur d’autonomie.
D’autres articles suivront car sont en cours de rédaction, notamment sur la lecture et la découverte des syllabes … 😉 A bientôt.
Aaaahhhhh non mais franchement? ils ne sont pas trop trop beaux ?.!.?
Il y a sur mon site un article consacré entièrement au travail de la monnaie en euros, vous pouvez vous y rendre par ici.
Cependant, dans cet article précis, il s’agit de présenter des idées pour exploiter ces super tampons euros trop mimis !
Ce set de tampons vient de chez « Tout pour le Jeu », dont j’ai déjà parlé dans d’autres articles (accessoirement, ce sont les moins chers du marché et ils ont plein d’articles qui ne se trouvent pas ailleurs, par exemple les jeux BS TOYS dont je parlais ici, ou encore là ).
Il s’agit de 15 tampons en bois avec un revêtement caoutchouc, il y a les centimes, les pièces et les billets (jusqu’à 200€). Ces tampons s’utilisent avec un encreur classique, dont vous pouvez du coup choisir la couleur.
Ils sont très lisibles et c’est bien agréable.
Attention toutefois, pensez à passer un petit coup de vernis ou un scotch sur le dessus des tampons. Le bois semble poreux alors mieux vaut protéger le dessus du tampon si l’enfant tape le mauvais coté sur l’encreur !! (et oui, ça m’est déjà arrivé avec d’autres tampons … 😉 )
S’approprier les unités : différencier euros et centimes (d’euros)
Avant tout cela, je vous conseille de travailler avec de vrais pièces, voire des pièces factices mais qui se manipulent, comme c’est expliqué dans l’article sur la monnaie.
On prépare des petits papiers tous de la même taille et on demande à l’enfant de tamponner , « 50 € », « 1 ct », « 1 € », … cela permettra de les inviter à lire ce qui est écrit et en particulier, les unités cent/euro.
Puis, avec ces petits papiers, on pourra les trier en 2 catégories : les centimes VS les euros, comme sur la photo ci-dessous:
Il est essentiel que l’enfant se repère bien entre les centimes et les euros au risque d’être rapidement perdu !
Payer une somme en euros, sans les centimes :
C’est le niveau le plus facile de calcul de la monnaie : il n’y a pas de centimes.
Pensez à faire d’abord de la manipulation avec des vraies pièces ! (pièces factices en euros en taille réelle autour de 5€ ici …)
Pour obtenir le PDF, appuyer sur l’image ci-dessous :
Payer une somme en euros, AVEC les centimes :
Révision des additions des dizaines et des unités : on voit ci-dessous que mon petit tatoué confond encore un peu les deux.
Pour obtenir le PDF, appuyer sur l’image ci-dessous :
Feuille vierge avec un encart pour écrire une somme et un espace pour que l’enfant tamponne.
Cette feuille permet de faire des complétions de calcul : vous pouvez tamponner en rouge et l’enfant doit compléter avec une encre d’une autre couleur afin d’obtenir la somme voulue.
Si vous êtes habitué(e)s à ce site, vous connaissez mon amooooourrr pour les tampons …
Comme il n’a pas de nom, je lui en ai donné un !! il décrit bien son fonctionnement : on roule et hop, on obtient des lignes de graphisme. Ils sont vendus entre 3,50€ et 8€ l’unité selon les revendeurs de TEMU.
Il s’agit de tampons avec un rouleau qui forment deux lignes pleines espacées de 1,5cm. Au centre de cette bande se trouve une ligne traitillée qui sépare l’espace en deux parties égales.
Il est auto-encré : je pense qu’il y a de quoi tracer quelques kilomètres mais il y a possibilité de remplir d’encre via un petit trou sur le côté.
J’aime beaucoup cette taille et cette répartition : je trouve que 1,5 cm est accessible pour les enfants qui débutent et la ligne unique centrale permet déjà de prendre des repères visuels pour la suite. Pour les plus expérimentés, vous verrez dans les pistes graphiques qu’on peut également l’exploiter avec des productions plus complexes.
Ce tampon plaît beaucoup aux enfants et permet de les motiver : les enfants que j’accompagne sont partants pour faire du graphisme juste pour avoir l’opportunité de « rouler une ligne » ! 😉
Ces lignes peuvent être tracées en bandes plus ou moins longues selon votre support, et ce sur du papier, du carton, du papier plus ou moins rugueux, du bois, …
Voici donc la bête en action :
Ce tampon permet notamment de récupérer toutes les chutes de papier (les pourtours blancs des nombreux documents que j’imprime). Le fait de tracer sur une bande permet d’établir clairement la zone dans laquelle il faut écrire.
Rouler les pistes de graphisme …
Du coup, j’ai dessiné des lignes de graphisme à placer en porte-clef afin que les enfants puissent exploiter cette activité seuls, en enchainant plusieurs bandes graphiques.
Les pistes graphiques ont des niveaux très différents car j’ai fait un peu pour tous les enfants que j’accompagne. Pour certains qui entrent dans le graphisme (avec des traits-débouts par exemple) mais aussi pour ceux qui sont scripteurs et dont j’attends des répartitions d’éléments et des espacements particuliers entre des petits designs graphiques. Vous pourrez les trier dans votre porte-clef à votre convenance.
La procédure pour le construire est expliquée dans le document que vous trouverez ci-dessous.
A la fin de ce PDF, vous trouverez une page avec des lignes vierges afin de tracer vos modèles, et en particulier le prénom de vos élèves. La toute dernière page est un document avec des lignes, elle sert pour ceux qui n’auraient pas le tampon (ouhhhhhhhh) mais qui voudraient quand même exploiter les fiches !
Pour avoir le PDF, cliquez sur l’image :
Et voilà en situation, merci à mes testeurs d’aujourd’hui d’avoir joué le jeu …. des ponts, des boucles, allez ….
Rouler les prénoms …
Voici des prénoms pour créer des modèles pour que l’enfant puisse les reproduire, mais également pour travailler en réceptif parmi plusieurs.
Ayant demandé sur Facebook les prénoms des enfants, j’en ai eu beaucoup …. ;-)) …. il y a 20 pages donc vous devriez trouver votre bonheur …
Ma copine maîtresse Aline m’a conseillée quant à la formation des lettres et j’ai décidé de dessiner aussi les accents et points sur les « i ». En effet, ces bandes s’adressant avant tout à des élèves avec handicap, je voulais qu’ils puissent bien « repérer » les lettres et son dans leur prénom même si ils apparaissent en majuscules. (Voir sur la photo ci-dessous)
–> INUTILE d’avoir le tampon à rouler pour ce PDF car la dernière page simule les tracés du tampon. Cependant, le tampon est vraiment une motivation pour les enfants qui adorent produire eux-mêmes leurs lignes et il facile le repérage de où écrire : si votre enfant est débutant, je vous conseille pour cet écueil de découper la dernière page en bandes uniques séparées!
Actuellement, je prépare les pistes graphiques avec les mois de l’année spécialement conçues pour le tampon à rouler. Donc, à suivre par ici …
Le prochain debrief sur un produit TEMU sera les outils d’écriture …. donc à très bientôt !
Voici un petit jeu tout simple, il fait partie des premiers jeux que l’on peut travailler avec un enfant en difficulté. Pour les plus à l’aise, ce jeu est un jeu carotte : les enfants l’aiment bien, grâce à la peluche sans doute …
On y travaille l’appariement, l’utilisation du dé, la quantité (mais on peut retirer le dé quantité dans un premier temps) et la motricité fine (pince, bimanuel, coordination œil-main, force des doigts, …)
Si votre enfant ne sait pas utiliser un dé, il faudra le travailler séparément avant de jouer à proprement parlé, allez lire cet article.
Fuzzy est vide et les noisettes (d’ailleurs ce sont des glands) sont à coté. On lance les deux dés : on obtient « 1 bleu », il faut donc on prend une noisette bleue pour nourrir Fuzzy.
Lorsque le dé couleur indique « noisette », on peut choisir la couleur. Ca aide bien en fin de jeu quand il reste moins de couleurs disponibles.
Pour nourrir Fuzzy, il faut tenir la peluche tout en enfoncant les noisettes : c’est chouette car ca permet de travailler l’utilisation du bimanuel. Très souvent, les enfants que j’accompagne n’utilisent qu’une seule main et c’est quelque chose que je dois beaucoup travailler. Ce jeu permet donc ce travail. De plus, en fin de partie, quand la peluche est bien remplie, il faut plus de force pour rentrer les noisettes.
Encore un jeu canadien …. ggrrr …. c’est pas facile de se le procurer …
Pour vous le procurer, tout comme pour les autres jeux de chez Gladius, je vous facilite la tâche : Imagin’ sont les seuls revendeurs en France et donc vous pouvez contacter Seliha à l’adresse suivante : seliha.aydemir@imagin.fr.
Tout comme Croque-chaussettes que vous aviez pu voir dans cet article, Abaque Ville (Stack Towers) est un jeu néerlandais de chez BS Toys. Abaque ville fait parti des 3 jeux envoyés par BS TOYS pour que je les teste avec les enfants qui présentent des problèmes neuros. C’est quand même très sympa de leur part : merci ! Les pièces sont très colorées et en bois, c’est bien agréable …
Matériel :
Ce jeu est composé de 3 tiges sur un support en bois. Il y a 42 perles en bois de 7 couleurs différentes. Ce sont ces couleurs qui m’ont tout de suite séduite ainsi que la possibilité de ne mettre qu’une seule tige de bois pour adapter et rendre la tâche plus facile et/ou moins longue.
A noter, il y a dans la boîte également une petite cordelette sur laquelle on peut enfiler les perles. Personnellement, je ne l’ai pas utilisé.
Exercice de motricité fine facile à réaliser
Je vous avais déjà montré mes petits rectangles de tissus à boutonner ici. Cela permet à l’enfant de le contraindre à utiliser sa seconde main pour écarter la boutonnière afin d’enfiler le rectangle sur la tige en bois. Souvent, les enfants que j’accompagne n’utilise pas du tout leur main d’appui … 🙁 Pour en faire un jeu, quand l’enfant peine moins, je distribue 10 rectangles chacun et on lance un dé de couleurs (voir l’article sur les dés ici) : on place un rectangle correspondant à la couleur du dé et le premier qui n’en a plus, gagne. Plus tard, lorsque l’enfant maîtrise sur la tige en bois, je lui fais enfiler sur un ruban (voir photo ci-après)
Parenthèse couture : au niveau matériel, il vous faut des chutes de tissu et une machine à coudre qui fait les boutonnières. Eventuellement une Grand-Mère sympa si vous ne savez pas coudre. C’est extrêmement simple : faire deux rectangles cousus endroit contre endroit et laisser une ouverture de moins d’un centimètre. Couper les angles pour ne pas faire de surépaisseurs. Retourner par l’ouverture et refermer l’ouverture. Ensuite, faites une boutonnière au milieu : les miennes mesurent 2,5 cm. Et c’est prêt !! Pour les plus confiantes, vous pouvez fermer le rectangle, couper les coins, retourner et fendre légèrement au centre là où sera la future boutonnière : dans ce cas il n’y aura pas d’ouvertures à reboucher.
Proposition d’enseignement à l’élève
Comme prévu, j’ai rapidement crée des fiches plus faciles pour mes enfants pour qui le jeu tel quel était inaccessible. Sur le support en bois, on ne place que la tige centrale et on sélectionne pour l’enfant les deux pièces de la carte. On guide, on estompe, comme pour les autres enseignements !
Globalement ; il faut que l’enfant apprenne à regarder le modèle en commençant PAR LE BAS, puis à examiner les perles dont il dispose pour choisir la bonne, puis à la sélectionnerpour la mettre sur la tige. Puis, re-regarder le modèle pour examiner celle qui se place directement au-dessus, etc, … Donc : au début apprentissage sans erreur : on guide physiquement en faisant pointer à l’enfant la bonne pièce et on ne donne pas accès aux pièces tant que l’enfant n’a pas regardé!!!, puis en dirigeant sa main vers la bonne pièce, puis … etc … et on estompe ensuite.
Ici, on voit un petit élève avant et après le début de l’enseignement. Ces vidéos sont sur la même séance d’apprentissage. Il s’agit de Crazy Cups mais la démarche est la même.
Vidéo 1 : Dans cette vidéo, il est question de prendre connaissance de ce qu’il sait faire là, aujourd’hui, sans enseignement préalable : c’est la Ligne de Base (qu’on appelle LDB pour les intimes). Je présente à l’enfant la carte et les gobelets, il doit se débrouiller. On repère qu’il a compris mon attente mais comme il commence par le haut (ce qui est un peu logique quand-même) il est rapidement perdu et échoue. Donc, quand on observe ça, surtout, on ARRETE VITEpour ne pas qu’il prenne de mauvaises habitudes.
Vidéo 2 : Après quelques essais et quelques guidances (Guidances environnementale : je fais disparaitre les étages non concernés avec un cache blanc pour qu’il regarde le bon élément, je vérifie qu’il regarde bien la cible (il me facilite la tâche car il verbalise même si je ne lui ai pas demandé) si ce n’est pas le cas, je le bloquerai pour ne pas qu’il ait accès aux pièces, puis, je guide physiquement pour qu’il prenne le bon gobelet et j’estompe rapidement car je vois qu’il se dirige vers les bonnes couleurs de gobelets. Il ne faut pas qu’il s’habitue à être trop guidé pour ne pas apprendre à être passif.
A la fin, il sonne et je dis « très bien » pour toute la séquence jusqu’à la sonnerie. Sonner est un comportement attendu car je le travaille pour le futur jeu de Crazy Cups.
Adaptation : des cartes avec 2 à 3 éléments sur une tige
Voici donc des cartes adaptées avec 2 ou 3 éléments à placer (PDF en cliquant sur l’image) :
Ce petit jeu à empilement fait partie des basiques dans l’éducation : suivre un modèle, saisir des petits éléments, coordinations oculomotrice et bimanuelle, repérage spatial, etc, …
Encore un jeu de BS toys bien sympathique ! Les éléments sont en bois peint et les assiettes en cartonnette : un bien beau produit !
Matching avec correspondance des couleurs, combinaison formes-couleurs, lancés de dé et motricité fine !
Proposition de séquençage de Veggie
J’ai dégagé des niveaux qui me semblent présenter une difficulté croissante et des étapes-clefs, tout dépend de votre petit élève. Par défaut, si vous hésitez, commencez toujours par les niveaux les plus simples.
Niveau 1 :
Vous pouvez tout d’abord sélectionner une assiette et les éléments nécessaires pour le remplir. Vous mettez les aliments dans le bol puis, vous demandez à l’enfant de placer les aliments sur l’assiette avec sa main (et non la pince en bois) pour ne pas mettre toutes les difficultés en même temps. L’enfant y parvient, très bien, on continue.
Niveau 2 :
Cette fois, même chose, mais vous introduisez des distracteurs, c’est-à-dire que vous ajoutez des aliments « en trop ». Voyez si l’enfant parvient à sélectionner ceux nécessaires à son assiette en laissant les autres dans le fond de la marmite. Si vous les mettez tous, l’enfant devra brasser un peu pour éventuellement attraper ceux qui seraient en dessous. Votre élève y parvient? très bien, on continue.
Niveau 3 :
Cette fois, on fait intervenir la pince : pas évident! On peut bien entendu travailler le fait de pincer en dehors du jeu, avec d’autres éléments à transvaser (des choses plus molles tels que des pompons, de la pâte à modeler, des bouts de tissu, etc, …). Si l’enfant est en difficulté, n’hésitez pas à guider physiquement en saisissant le haut de la pince comme sur la photo ci-dessous pour corriger sa prise :
Les pinces en bois fournies dans le jeu ont une particularité : les deux « bâtons » de la pince peuvent se chevaucher du fait d’être liés avec un élastique. C’est bien entendu encore mieux pour travailler la maîtrise du geste mais peut être difficile pour un enfant qui ne sait déjà pas se servir d’une pince rigide. Vous pouvez donc au début de l’enseignement prendre des pinces plus rigides (pince à sucre, pince à cornichons, pince d’infirmière en plastique, …) pour que le mouvement soit un peu automatisé avant de vous servir des vraies pinces en bois du jeu.
Niveau 4 :
Puis, on peut mettre le couvercle avec les obstacles en élastiques sur le dessus de la marmite de façon à rendre l’accès à certaines pièces plus difficile. On va alors utiliser le dé de couleurs.
Pour le maniement du dé, voir l’article par ici.
Le dé va servir à changer l’orientation du couvercle à élastiques sur la marmite. Il va indiquer une couleur : il va alors s’agir d’aligner la partie pointue du couvercle avec une des 4 petites « oreilles » colorées désignée par le dé.
Attention :l’introduction du dé complique le jeu car les couleurs du dé correspondent également aux couleurs des légumes à placer dans la marmite. Les enfants vont donc avoir tendance à mêler les consignes : par exemple si l’enfant tire le dé et tombe sur le bleu, il faut que l’enfant aligne le couvercle sur la couleur bleue MAIS il peut choisir de prendre un légume de la couleur qu’il souhaite ! il n’est pas obligé de prendre un légume bleu !
Si vous craignez que ce soit trop complexe, vous pouvez vous occupez vous-même du dé pendant plusieurs parties et à force de voir, l’enfant enregistrera que le dé est « à part » et n’est pas à prendre en compte dans le jeu en tant que tel.
Merci à la dame de chez BS-Toys qui a eu la gentillesse de m’offrir le jeu pour que je puisse le tester et l’adapter à des enfants avec handicap !
Lorsque je lui ai expliqué, elle a tout de suite été partante pour que je le fasse découvrir à ma petite communauté !
Avant d’aborder le dessin en tant que tel, voici pour rappel quelques documents et conseils en vrac pour travailler des notions autour du dessin.
L’intérêt de cet enseignement ?il est multiple : la motricité et la préparation à l’écriture mais aussi, sait-on jamais, développer l’opportunité du jeu autonome et le plaisir de dessiner. Apprendre à l’élève à se débrouiller avec des crayons permettra peut etre un jour à l’enfant de sortir seul et et produire, sans injonction ni guidance (ca se travaille également dans les programmes d’enseignement) un dessin pour le plaisir.
Des activités « remplir une zone » :
Avec des tampons, oui, j’adoooooore les tampons 😉 l’article entier est ici et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :
Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.
Voici un PDF qui fait suite à celui ci-dessus (édit 21/08/23) : il va s’agir de tamponner en suivant une ligne :
Des activités coloriage :
— un article avec des supports pour apprendre à colorier sans déborder : c’est à dire à remplir une zone dédiée, avec des bords très épais puis qui se réduisent en largeur (article ici) et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :
Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.
— un article avec des supports pour apprendre à colorier selon un modèle : l’adulte colorie et l’enfant devra respecter les même couleurs et aux mêmes emplacements : (article entier ici) et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :
Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.
Des activités pour tracer des traits :
Pour tracer des traits, vous pouvez vous servir de supports avec des points à relier. Pour l’enfant avec autisme, ce sera plus facile au début de tracer « avec un but ». Ce support sert donc à apprendre à relier mais aussi à tout simplement tracer des traits.
Pour commencer, souvent, j’utilise du matériel « en relief » plutôt que du papier :
Par exemple, ci-dessous, une ardoise avec deux jetons (sur lesquels j’ai collé des images de Oui-oui que l’enfant aime particulièrement) et l’enfant doit tracer un trait pour relier les deux. Je penche l’ardoise à 30° de façon à ce que l’enfant s’habitue à bien poser le bord ulnaire. J’ajoute ensuite des jetons avec d’autres personnages afin d’augmenter le niveau. Un article sur « apprendre à relier deux éléments » se trouve sur le site.
Dans le fichier ci-dessus, vous trouverez des exercices évolutifs pour relier dans toutes les directions et apprendre à aller chercher la cible.
Des activités pour dessiner
Il y a le fameux Dessinetto : une boîte avec des cartes, format « cartes à jouer ». Chaque carte propose un dessin à réaliser étape par étape en ajoutant quelques traits jusqu’à obtenir le dessin final.
Dans les photos ci-dessous, je fais choisir à l’enfant un dessin qu’il a envie de dessiner (parmi ceux choisis comme étant accessibles à lui techniquement) puis, je dessine avec l’enfant : déjà ça lui permet de voir mes traits au fur et à mesure, ça permet de partager quelque chose ensemble. Souvent quand nous même faisons « un exercice », les enfants sont contents de nous regarder faire.
Pour cela, voici une feuille d’exercice avec une case pour vous et une case plus grande pour l’enfant. Chaque feuille permet de faire 3 dessins.
Naturellement, nous pouvez faire vos propres dessins (sans utiliser le dessinetto) afin de se rapprocher d’un thème que l’enfant aime.
Dessinez et devinez
C’est un jeu que j’avais découvert il y a quelque temps mais qui n’est plus édité. Il se trouve néanmoins sur le marché de l’occasion. J’aime bien car il est accessible aux non-lecteurs et permet une interaction sympa. Il travailler plein de choses dont la représentation mentale avec la latence avant de dessiner soi-même.
J’avais crée des cartes afin que pouvoir le fabriquer soi-même. Il s’agit de dessins à imprimer sur un papier un peu cartonné et à découper. Il ne reste plus qu’à piocher et à dessiner pour faire deviner le mot à son partenaire de jeu. L’article est ici et le PDF est directement accessible en cliquant sur l’image :
Step by step de chez Djeco
Il s’agit d’une série avec différents thèmes, de chez Djeco : dans la boite, il y a une ardoise, un velleda, une chiffonnette et des cartes sur lesquelles il y a la décomposition du dessin à réaliser. Un peu à la manière de Dessinetto, ce jeu permet de tracer étape par étape le dessin à réaliser.
Un jeu découvert récemment : Crocs’ Socks, que j’appelle « Croque chaussettes » avec les enfants, de chez BS Toys.
C’est une marque que je ne connaissais pas, néerlandaise, qui commence tout juste à se faire connaitre ici. La chargée du développement en France, très sympa, a décidé de m’envoyer des jeux en échantillon pour que je les teste avec des personnes avec handicap ! Youpiii. Merci encore à elle …
Le jeu contient des cartes très épaisses, ce qui est bien agréable, et 4 énoooormes ventouses (6 cm de diamètre) colorées pour attraper les dites cartes. Il est vendu moins de 20€ (à Tout pour le jeu ou encore Botanic, ou sur le net)
Le principe : il y a des chaussettes à motifs qui vont par paires et des cartes avec des crocodiles qui ont perdu une chaussette.
Le gros plus de ce jeu, outre les illustrations vraiment chouettes (ni trop bébés, ni adultes), ce sont les ventouses qui font de ce jeu un « jeu carotte » ( = jeu qui sert de renforcement entre plusieurs temps d’activités pédagogiques) Les enfants adhèrent à fond et se les collent sur les joues ! 😉
Quelles étapes pour ce jeu ?
Tout d’abord, on peut faire trier les cartes-chaussettes en paires. On peut préparer le tri (plus facile) ou non, tout simplement donner le tas entier et l’enfant devra s’organiser pour trier (plus complexe).
Ensuite, première étape d’appariement pour que l’enfant comprenne le principe de choisir le bon motif de chaussette, je prends un crocodile à qui il manque une chaussette gauche. et je trie un ensemble de 3 ou 4 chaussettes gauches (avec le bon motif dedans, évidement).
L’élève n’a pas à se poser de questions : il faut prendre celle qui a les mêmes motifs. En général, cette étape, ca va tout seul !
Puis, afin de comprendre qu’il y a une gauche et une droite, je fais apparier à l’enfant en laissant uniquement ce choix (voir photo ci-dessous) : il est donc contraint à bien observer et à cibler le problème d’orientation. Attention, les enfants à cette étape ont tendance à vouloir choisir la même chaussette que celle qu’ils voient sur le crocodile pour faire de l’appariement strictement identique. Or, il faut que l’enfant prenne celle qui manque, donc celle qui est différente.
Une fois que l’enfant est à l’aise avec l’étape ci-dessus, vous pouvez étaler les cartes-chaussettes comme préconisé dans la règle du jeu. On fait un tas de carte avec les crocodiles et on retourne la premeire du tas : le premeir à attraper la bonne chaussette garde la carte-crocodile. on replace la carte-chaussette et hop, on continue.
Celui qui a le plus de cartes gagne la partie !
C’est vraiment un petit jeu simple et sympa. Si la prise en compte « gauche/droite » est trop complexe, on peut jouer sans en triant les cartes « pied gauche » pour introduire bien après la totalité des cartes et jouer avec la question de la latéralité.
Le matériel est de qualité : les cartes sont très épaisses, les ventouses sont bien finies et semblent résistantes. Bref, j’adhère !!
Ca fait des années que je travaille avec ce jeu de chez Blue Orange que j’aime beaucoup. Il fait partie de mes premiers achats pour le travail.
Le thème : développer un antidote pour lutter contre les virus.
Le principe du jeu : on a chacun une pince et une boite de pétri avec 4 compartiments; on a accès à une boite de germes et on doit réaliser le défi qui est sur la carte avant l’autre partenaire pour remporter la carte, et le premier à avoir 5 cartes gagne la partie ! les parties durent 15 minutes environ, donc rapide et sympa pour des séances de travail.
Le petit plus que j’apprécie bien : il travaille le moteur ET le cognitif, et ca, ca peut être intéressant quand on est professionnel et qu’on a en accompagnement des enfants de niveaux/âges différents.
Le matériel n’est pas » bébé », donc, c’est un avantage pour les ados avec qui on voudrait travailler la pince ou l’appariement objet/image.
Introduction du jeu
Au tout début, je demande à l’enfant de « faire la même chose » que sur la carte. Le jeu devra toujours comporter cette phase de reproduction.
En fonction du positionnement de la boite de pétri et de la carte, cela peut ne pas être évident. Lors des premiers essais, il faudra s’assurer que les deux soient dans le même sens pour faciliter l’appariement.
Puis, inférer quels sont les éléments manquants
Il va s’agir de placer un élément par case en respectant des règles :
Le plus facile est de commencer par les cartes où il faut deviner l’antidote (quand la grande case est vide) : il faut regarder les 3 germes et choisir un élément qui soit de forme ET de couleur différente.
(Si cet exercice est trop difficile, vous pouvez tenter de jouer au jeu « PIPPO – Gigamic » où il faut retrouver la couleur qui manque, puis l’animal qui manque, puis les deux _ voir l’article éponyme ici)
Par exemple, ci dessous, la carte en haut à droite sera la plus facile : il faudra un élément ni bleu ni vert (donc rouge) ni saucisson, ni S, ni savate (donc steak). Ah oui, personnellement, je leur donne des noms pour que ce soit plus facile dans ma tête ! 😉
Vous pouvez également vous servir de pictos : vous dessinez les formes et les couleurs et les enfants pourront sélectionner plus facilement le bon élément :
C’est un jeu de rapidité, d’observation et de résolution de problème avec déductions qui est vraiment chouette et qui plait beaucoup aux enfants.
Il y a 2 variantes : celle avec un virus violet et celle où on peut mettre le bazar dans la boîte de pétri des autres !
Jour et nuit est un joli smartgames en bois : il permet de travailler l’observation, la motricité et la logique. Il s’agit de reproduire des illustrations qui figurent dans le livret de défis : d’un coté, on peut bien voit toutes les pièces et de l’autre, c’est beaucoup plus difficile, il s’agit de reproduire mais l’enfant ne dispose plus que de la silhouette de la globalité de la construction.
Je rappelle que ce site est destiné aux enfants avec handicaps (moteurs et neurologiques pour ceux que j’accompagne), donc, si votre enfant ne présente pas de difficulté, vous pouvez sauter les étapes inutiles. Ce jeu n’a pas besoin d’adaptations particulière pour les élèves neurotypiques!
Parce que pour les enfants avec handicap, très souvent ces jeux-là sont complètement accessibles mais ils ne le seront jamais si on leur donne le jeu tel quel dès la 1ère présentation. Ils vont tenter dans tous les sens, l’adulte va les aider tout du long et finalement, l’enfant n’est pas proactif et a des risques de devenir dépendant à la guidance de l’adulte.
Prise en main du jeu
Le moteur
Au début, j’ai été étonnée de voir que les enfants étaient en difficulté pour enfiler les pièces de bois, même ceux qui maitrisaient l’enfilage de perles ! Pour la perle jaune, pas de problème car elle a une forme habituelle mais pour les autres, comme le triangle par exemple, plusieurs enfant présentait la pièce de bois « à plat » et non face au trou.
La première étape est donc de les laisser libre, et de leur donner une consigne du type : « mets dessus » afin d’identifier si des pièces posent problème et si oui, travailler intensément celles qui posent problème.
Quand la difficulté motrice est écartée, on passe à la prochaine étape.
L’identification des pièces : un pdf adapté.
Globalement, il n’y a pas de soucis sauf pour les têtes de bonhommes qui peuvent se confondre facilement.
Puis, la seconde difficulté va être la multiplicité des pièces ; prendre une seule est facile mais souvent l’enfant s’arrête là. Il va falloir qu’il apprenne à re-regarder la carte pour prendre les autres pièces demandées.
Les cartes adaptées référencée « 0 » du pdf permettent cela. On sélectionne 3 pièces parmi toutes celles du jeu.
N’oubliez pas de mettre un « fond blanc » pour faciliter la tâche. L’enfant se mettra sur ce « tapis » pour placer ses pièces.
Vous pouvez également mettre une boite et l’enfant devra les mettre dedans. (un peu comme sur la photo ci-dessous)
L’identification du sens des pièces et de la tige.
La compétence du sens de la pièce reste une difficulté : il faut la travailler avant (il y a des articles sur ce site pour travailler cette compétence d’observation du sens puis, quand c’est maîtrisé, il faut encore que l’enfant soit vigilant au sens ET à la pièce à choisir.
De plus, il va falloir que l’élève place sa pièce sur la bonne tige : qu’il repère qu’il y en a une à gauche, une au milieu et une à droite. Il n’a pas besoin de savoir verbaliser ces termes pour jouer au jeu, cependant, il va falloir qu’il discrimine visuellement que ce sont des places différentes.
Les cartes adaptées numérotées de 1 à 30 servent à travailler principalement ces deux compétences mixées.
En avançant dans les défis adaptés, la difficulté augmente. Après le 30ème, vous pouvez présenter à l’enfant le livret originel et normalement, il dev rait pouvoir le faire sans guidance!
Puis, vous pourrez tenter les défis dans le noir une fois que l’enfant connait bien les pièces.
Pour le PDF des cartes adaptées, cliquer sur l’image :
Jolie surprise pour ce jeu que je pensais plus être un « jeu carotte » qu’un jeu pédagogique en tant que tel.
Un « jeu carotte », c’est un jeu attrayant et rigolo qui plaît aux enfants et qui permet de rythmer les séances de travail avec des moments moins studieux. Ils servent également de renforçateur en fin de plaquette de jetons.
Incontestablement, ce jeu plait énormément aux enfants et ils me le demandent au cabinet !
J’imaginais plus un jeu uniquement fun, un peu excitant à la « Hippogloutons » mais en fait, non : j’ai été étonnée de voir que ce jeu monopolisait des petites compétences utiles à travailler. Et en plus, les enfants avec qui j’ai pu jouer l’aiment bien.
Présentation du jeu
Déjà, le tapis de jeu est très sympa : c’est le fond de la boîte qui sert de piste, il est couvert d’une matière genre tapis de souris afin d’offrir une surface de jeu légèrement molle et d’amortir l’impact auditif et tactile des chocs lorsqu’on presse le bout de la trompe pour attraper les boules.
Il y a 4 éléphants de couleurs différentes : jaune, bleu, rouge et vert et plein de billes colorées!
Les cartes du jeu
Simples, il y a trois types de cartes avec trois possibles :
Ramasser n’importe quelle boule en remplissant sa trompe
Ramasser les boules de la même couleur que notre éléphant
Ramasser les boules qui sont représentées sur la carte.
Mon expérience avec ce jeu
Evidement, je n’ai pas joué en compétition avec eux, j’ai présenté le jeu au fur et à mesure, étape par étape.
Les enfants ont été attirés pour saisir les éléphants et jouer. Cependant, la prise a du être travaillée pour grand nombre d’entre eux : souvent ils les tenaient par la trompe, ils les tenaient à deux mains ou encore ils les renversaient pour les nourrir « à la main » 😉 !
Cette prise de l’outil a été rigolote à travailler. Ils ont du appendre également à forcer pour que la boule rentre : c’est en effet deux petits ergots qui maintiennent les boules à l’intérieur de la trompe et les empêchent de sortir. Ce dispositif fait qu’on a la sensation que l’éléphant « aspire » les boules. Cependant il faut forcer légèrement pour qu’elle rentre.
On ôte nos boules capturées de la trompe en retournant la tête de l’éléphant et en ouvrant la trappe qu’il a entre ses deux oreilles (voir la photo ci-dessous) et verser les boules au dessus de la boîte, beaucoup ont trouvé ça très rigolo !
Pour les enfants pour qui il est difficile d’attraper les boules dans le grand espace de la boîte, je mets dans un support plus petit, avec des bords et je penche la mangeoire pour que les boules se rassemblent, comme sur la photo ci-après.
A cela, on doit ajouter la coordination œil-main : pas si facile de repérer la boule convoitée, de la suivre des yeux (les boules roulent!) et d’ajuster son geste en maintenant correctement son éléphant perpendiculairement à la surface !
Ce qui en découle est la nécessité de maintenir son attention : j’ai été surprise de voir des petits très attentifs en essayant d’attraper une boule spécifique, et, tout en peinant, continuer à la suivre des yeux pendant qu’elle roulait dans la fond de boîte.
Il faut également établir certaines stratégie pour économiser de la mémoire de travail :
Parmi les cartes qui stipulent quelles boules attraper, il va falloir mémorisation des séquences précises. Afin de gagner en rapidité, les enfants sont donc amenés à faire des échoïques et à maintenir la séquences de billes en mémoire. L’enfant de cet après-midi se répétait : « rouge, vert, violet » en boucle pendant qu’il peinait à les attraper.
De plus, il y a différents niveaux avec des quantités plus ou moins importantes. Cependant, lorsque les boules sont nombreuses, l’enfant aura tout intérêt à regrouper les prises par couleurs. Par exemple, sur la photo ci-dessous, il sera plus facile de mémoriser sur la 3ème carte : « 2 vertes, 2 jaunes et 2 rouges » que « 1 verte, 1 rouge, 1 jaune, encore 1 verte, 1 jaune et 1 rouge », comme souvent l’enfant aura tendance à faire. On va donc pouvoir lui souffler cette stratégie d’économie de MDT (= mémoire de travail) si il ne la développe pas spontanément.
Enfin, ce que je trouve sympa dans ce jeu c’est le fait que les cartes ont des requêtes différentes : parfois chercher les boules qui apparaissent sur l’image, parfois prendre toutes celles de la même couleur que son éléphant ou encore attraper n’importe quelle boule pour remplir sa trompe en entier ! Donc, flexibilité mentale : du changement, du changement, du changement!
Voici des feuilles d’exercices que j’ai faites pour le tout début sur papier.
Il s’agit de différentes zones matérialisées sous diverses formes : cadres, cercles, carrés, bulles, …
L’objectif ici est de commencer à ce que l’enfant comprenne l’objectif et respecte une délimitation et un endroit défini. Pour cela, vous allez utiliser au début des petits objets : pompoms, personnages en plastique, jetons, petits éléments, aimants, … et lorsque l’enfant aura compris et aura un geste plus précis, vous pourrez passer à quelque chose de plus abstrait : faire une marque avec un tampon.
Pour commencer
Comme d’habitude, commencez par imprimer les feuilles en A4 pour que les zones soient plus grandes et donc l’exercice plus facile. Vous pourrez par la suite réduire la taille en imprimant en 2 pages par feuille, voire 4 pages par feuille.
Présentez la feuille à l’enfant et faites-lui placer un élément mobile à mettre dessus : un jeton, un pingouin, un cube, etc, …
Exigez la précision dès le départ. Si c’est trop compliqué, il faut retravailler à côté cette compétence en faisant des zones encore plus grandes, par exemple sur un tableau velleda. Et seulement après vous reprenez les feuilles A4 du PDF. Il vaut toujours mieux faire plus facile mais juste et précis que de faire plus complexe et d’accepter de l’à peu près dans ce genre de tâche.
Lorsque l’enfant parvient facilement à mettre des éléments aux endroits voulus, vous pouvez passer à la suite.
A propos des tampons
On trouve des tampons en plastique auto-encrés dans la plupart des magasins discounts, notamment chez Action, où ils ne sont pas chers, avec des thèmes variés et franchement très jolis.
Vous trouverez des thèmes fruits, véhicules, oiseaux, etc. mais aussi des lettres capitales et des lettres scriptes.
ATTENTION : les tampons ont un sens haut-bas. Les enfants ne gèrent pas ce sens, c’est difficile d’orienter correctement car il n’y a pas d’indice sauf en retournant le tampon, en l’orientant par avance avant de tamponner…
Je vous conseille donc deux choses:
Au début, évitez de prendre des tampons lettres (ou chiffres) pour ne pas que l’enfant s’habitue à les voir mal orientée, la tète en bas par exemple. C’est important car un « p » et un « d » ainsi qu’un « b » et un « q » ne se différencie que par leur orientation … donc il faudra que l’enfant soit vigilant quant au sens par la suite.
Privilégiez donc les tampons « sans sens » genre les fleurs, les cercles, … Quoi qu’il en soit, ne prenez pas des tampons alphabets/chiffres AU DEBUT en tous cas, privilégiez par exemple les véhicules qui n’embrouilleront pas l’enseignement ultérieur des lettres/chiffres.
Lorsque vous prendrez des lettres et chiffres (après avoir travaillé sur l’orientation des items, voir cet article par exemple) mettez des gommettes ou des petites étiquettes avec la bonne orientation sur le manche du tampon afin que l’enfant puisse les placer correctement, tête en haut, comme la photo ci-après :
Petite précision quant à la manipulation du tampon :
Dès le départ, il va falloir que l’enfant apprenne à reboucher ses tampons. Ils seront préservés et ça vous évitera que l’enfant tache tout l’environnement.
Pour cela, comme c’est quelque chose qui doit être un reflexe et qui doit être chaîné, guidez le physiquement SANS DIRE « ferme ton tampon ». Ce doit être un « reflexe physique » donc on ne parle pas, on guide son mouvement physiquement comme un pantin (voir chapitre sur les guidances)
Puis, on varie !
Utilisez les feuilles en variant le plus possible les outils et / ou vos demandes !
Vous pouvez faire coller une gommette, demander à l’enfant de mettre l’emprunte de son doigt, lui faire mettre un tampon, lui faire tamponner un rond au feutre bingo, ….
J’utilise souvent les tampons car les enfants aiment et on peut choisir un dessin attrayant en fonction des goûts de l’enfant. De plus, cela permet de travailler le fait de se contenir et de ne pas s’exciter à tamponner partout … oui, oui, c’est du vécu ! 😉
Par la suite, l’enfant pourra même dessiner des ronds, faire des croix, etc, … à l’intérieur de ces formes.
Voici un PDF qui fait suite à celui ci-dessus (édit 21/08/23) : il va s’agir de tamponner en suivant une ligne :
L’alphabet et les chiffres
Travail des lettres isolées
Quand l’enfant maitrise le tamponnage et le tamponnage en ligne, comme ci-dessus, on va alors s’intéresser à ne pas prendre n’importe lequel et à l’ordre dans lequel on met tel et tel tampon.
Ci-dessous, un PDF à imprimer où vous allez pouvoir écrire à la main dans l’emplacement carré une lettre (en majuscule ou en script ou en cursif).
Selon ce que vous voulez travailler et selon le niveau de l’enfant, évidement, vous déciderez si il devra tamponner le même (facile) ou l’équivalent dans une autre écriture (plus difficile). Si vous faites avec des écritures différentes, pensez bien à inverser ensuite : par exemple, si vous écrivez la consigne dans le carré en capitale et que vous voulez qu’il tamponne en script, vous ferez le contraire la prochaine fois, vous écrirez en script et lui tamponnera en capitale.
Comment lui faire comprendre en quelle écriture il doit tamponner? bah … vous lui donnez accès uniquement la boite de tampons que vous voulez 😉
Variante : vous pouvez également donner une consigne en constellation de dé (les points sur un dé) et l’enfant devra tamponner en écriture chiffrée (si vous avez des tampons chiffre….)
Travail des lettres qui se suivent
Ensuite, beaucoup plus complexe car l’enfant devra balayer gauche droite et doit donc savoir suivre une séquence : former des mots en tamponnage.
Ci-dessous, un PDF où on peut écrire la cible à tamponner dans l’encart rectangulaire à gauche, et l’enfant devra tamponner les lettres les unes après les autres dans les cercles.
Comme ci-dessus quand il s’agissait des lettres seules, vous pourrez varier les écritures dans tous les sens, et même donner la consigne en cursive (= écriture attachée)! Pour contraindre l’enfant à tamponner dans l’écriture que vous voulez, donnez accès tantôt aux scripts, tantôt aux capitales. (Cliquer sur l’image pour le PDF)
Dans cet exemple : travail du prénom en différentes écritures, puis travail de petits mots. Vous pouvez au départ écrire au crayon (comme j’ai fait là pour l’exemple) pour que l’enfant fasse en terme à terme plus facilement, mais très rapidement, guidez-le pour qu’il regarde bien à gauche le modèle. En effet, le filigrane peut aider à comprendre le principe mais le but est que l’enfant comprenne que le modèle est à gauche et que les lettres se succèdent car tout le sens de cet exercice est dans cette difficulté de suivre un modèle en séquences successives et ordonnées. Vous pouvez évidement au début de l’enseignement ne mettre qu’une seule lettre à tamponner, puis 2, puis 3 au fur et à mesure des progrès de l’enfant.
J’adore ces exercices où il faut faire des petits groupes de X éléments. Toujours le même nombre d’éléments dans chacun des groupes.
Je le travaille assez tôt avec les enfants, dans un sens ou dans l’autre, c’est-à-dire, soit il entoure des jetons, soit il y a déjà des cercles et l’élève doit placer le bon nombre de jetons dedans.
En manipulation …
L’enfant place X éléments dans des ensembles
Ensembles très délimités : c’est-à-dire des boîtes, boîtes à compter. Les ensembles sont bien délimités grâce aux différents contenants que l’on choisira si possible strictement identiques.
Ensembles peu délimités : des cercles tracés sur du papier ou sur une ardoise. L’enfant devra placer X éléments dans chaque cercle. C’est beaucoup plus abstrait qu’une boîte et cela peut donc poser quelques problèmes. Si l’enfant a l’habitude de le faire dans des boîtes, il devrait néanmoins surmonter la difficulté facilement en transposant aux cercles en 2D.
L’enfant entoure pour former des ensembles de X éléments
Cette fois-ci, c’est l’inverse : on place des éléments sur une ardoise où l’enfant doit entourer les éléments par petits lots …. Si votre enfant est un peu maladroit, c’est quand même souvent le cas, utilisez des aimants (tous semblables!!!) afin qu’ils restent bien en place lorsque l’apprenant tracera autour des ensembles.
Travailler cet exercice en manipulation est particulièrement intéressant car il va nous permettre de faire une guidance environnementale (voir chapitre sur les guidance ici) en disposant les éléments de façon à induire des paquets de X éléments. Ensuite, on regroupera de façon à ne plus induire des paquets voire même de façon à rendre l’exercice beaucoup plus complexe.
Exercices sur papier : de l’addition réitérée à la multiplication…
Comprendre que : paquet = groupe = ensemble = tas = …. va être obligatoire avant d’aborder la notion de multiplication.
On va donc entraîner l’enfant avec ce vocabulaire afin qu’il soit bien à l’aise pour ensuite l’aborder dans les exercices de mathématiques.
J’ai fait un PDF pour entourer par paquets / lots / groupes :
Cette série de « fais des paquets de … » peut être utilisée aussi bien avec les petits qu’avec les plus grands.
L’objectif est de dénombrer et de faire des paquets, évidement, mais pas seulement …
Attention : Entourer n’est pas si facile que cela : il faut faire attention à le faire « logiquement » c’est-à-dire sans s’auto-coincer en faisant des formes de paquets génératrices d’erreurs ultérieures. Si faire des paquets pose un problème, il faut lui faire faire l’exercice du fichier « entourer des formes enchevêtrées » pour le travailler séparément.
Par exemple, dans les exemples ci-dessous, la première page est facile avec des paquets qui se détachent et sur la seconde, il va falloir faire des formes biscornues pour entourer certaines formes et pas d’autres.
En découverte de l’addition : l’enfant va tout simplement compter en barrant les éléments. Si il ne le fait pas dès le début, c’est important qu’il commence à barrer à partir de 3 ou 4 éléments afin de se familiariser avec la stratégie qui sera presque obligatoire par la suite dans les grands nombres. Il est important que l’enfant apprenne à faire des groupes afin de manipuler un dénombrement plus efficient. Il permettra de comprendre la dizaine, d’où les nombreux exercices de « paquets de 10 » dans ce fichier.
A cet effet, j’ai fait ce même fichier mais avec des « restes », sans respecter les multiples. Cela permet d’introduire le fait qu’il n’y ait pas forcément une quantité exacte pour que tous les éléments soient entourés et qu’il peut y avoir des « restes » (- notion mathématique très importante).
En découverte de la multiplication : l’enfant va faire des paquets, mais ensuite, il devra verbaliser « il y a X paquets de Y éléments » de façon à se familiariser avec l’idée d’ensemble. Cela permettra de mieux comprendre l’addition réitérée et l’intérêt de multiplier pour gagner du temps. Il est préférable d’utiliser le fichier avec les « sans reste » pour travailler les multiplications.
Remarque pour imprimer : Imprimez les pages qui vous semblent utiles. Je recommande d’imprimer avec l’option « plusieurs pages par feuille » (2 ou 4 suivant les capacités ergo de l’enfant). Je travaille régulièrement en 4 pages par feuille, ce qui permet rapidement de mettre ces exercices dans la Boîte à Enchainements une fois bien acquis.
Pour les enfants pour lesquels il est difficile d’écrire, je vous conseille de préparer des petites étiquettes (celles sur la photo ci-après sont les gommettes de chez action coupées en deux) sur lesquelles vous écrirez des nombres que l’enfant n’aura plus qu’à coller. L’exercice sera quand même complexe si vous mettez beaucoup de choix dans les étiquettes.
Travail autour de la dizaine
Il faudra beaucoup d’exercices de manipulations où on regroupe en paquets de 10 des éléments variés (voir les nombreux autres articles consacrés sur ce site) avant que l’enfant ne comprenne l’utilite de la dizaine. Pensez surtout à varier vos « lots de 10 » afin que l’enfant comprenne le concept au delà du matériel utilisé. Ci-dessous, des photos de différents matériels ….
Manipuler des Duplos fait partie des incontournables : tout d’abord, comprendre qu’ils s’emboitent et orienter les pièces de façon à ce qu’elles puissent s’emboiter les unes dans les autres. La marque Abrick Ecoiffier a également sorti ses briques, on les trouve régulièrement sur le marché de l’occasion, j’ai donc fait des modèles également.
La première étape consiste donc à donner deux DUPLOS identiques et à demander à l’enfant de les mettre ensemble.
La seconde va être de présenter un modèle en 3D que l’enfant va reproduire à l’identique. Au début, on ne donne à l’enfant que les pièces nécessaires à la construction. Attention, la subtilité de deux pièces de même taille mais de couleurs différentes est difficile, car l’enfant doit se centrer sur bleu-rouge ou rouge-bleu (voir illustration ci-après). Il vaut donc mieux commencer par lui faire reproduire un modèle avec couleurs et tailles différentes !
La troisième va être de lui faire reproduire un modèle d’après un dessin à taille réelle. Ce passage en 2D est une étape importante. C’est également lors de cette étape que l’on peut introduire des distracteurs (des pièces en « trop »)
Une quatrième pourrait être de reproduire un modèle qui ne soit pas à la même échelle que les DUPLOS (vous pouvez imprimer le pdf en 8 pages par feuille par exemple), une cinquième de reproduire avec des LEGOS et non plus DUPLOS (donc plus petits), etc, …
La subtilité de la discrimination rouge-bleu/ bleu-rouge peut être travaillée séparément car constitue à elle seule une difficulté qui peut mériter un enseignement isolé. Pour travailler cela, j’utilise mes procédures d’apprentissage préférées : le tri et le « donne le même ». Ces deux pratiques serviront à ce que l’enfant observe bien ce qu’il faut observer : la position de l’un par rapport à l’autre.
Tri : faire 5 ou 6 petites constructions en version A et idem en version B et faire trier à l’enfant dans deux bols distincts.
Donner le même : tenir une version (A ou B) et mettre les deux versions sur la table. L’enfant doit donner la même version. (Veiller à bien alterner la présentation sur la table des deux versions.)
Exemple de tri dans 3 bacs : rouge-vert / rouge-rouge / vert-rouge.
Reproduction des modèles en 3 D en réel
Chacun dispose des mêmes briques et on fait une construction. On peut aussi attendre pour voir si l’enfant initie quelque chose, on pourra du coup alterner le fait que ce soit un coup l’enfant, un coup nous qui proposions une construction :
Reproduction des modèles en 3 D d’après une image
Comme d’habitude : vous pouvez imprimer, découper et plastifier. Vous pouvez choisir une option « 2 pages par feuille » de façon à réduire la taille du modèle et travailler sur une autre échelle.
Les documents sont disponibles en couleurs et en noir et blanc (si vous n’avez pas les mêmes couleurs que moi vous pouvez donc les colorier avant de plastifier vos supports). Dans la version Lego-Duplo, j’ai employé à dessein les couleurs bleu clair, bleu foncé, orange, rouge, vert, et jaune pour ceux qui utiliseraient le fameux programme 6 bricks afin que ce soit compatible.
Une fois que l’enfant a acquis cette compétence, il est intéressant de l’entrainer à enchainer les fiches-modèles tout seul. Au début, on guide, surtout on ne parle pas et ensuite, on estompe la guidance comme on peut le voir ici.
Autre version pour chez Lego Duplo « 6 bricks »: une version de construction à plat. Car cela pose beaucoup de problèmes aux enfants avec lesquels je travaille, j’ai dessiné une version « à plat ». Le PDF est ici.
Ci-dessous, je fais le modèle avec des vraies briques et l’enfant doit refaire le même (j’ai 2 lots de ces 6 briques) :
Ensuite, on fait la construction via un modèle en 2D :
Et enfin, la toute fin du PDF, j’ai dessiné les dernières planches avec un petit défi : retrouver la couleur de la dernière brique. Les premières fois, on peut ne mettre qu’un lot des 6 briques, donc, « facile », la dernière est celle qui reste. Et petit à petit on ajoute des autres briques et l’enfant devra retrouver celle manquante.
Exercices avec modèles contenant des informations éclatées
Pour préparer ce PDF, il faudra plier le papier sur les pointillés, rouvrir, mettre de la colle, ensuite découper plus plastifier. Vous obtiendrez des cartelettes recto-verso. Attention, moi sur les photos, j’ai imprimé le document en 2 pages par feuille afin d’avoir des petites cartes. Faites donc de même si vous préférez ce format.
Ci-dessous, un exercice avec des informations éclatées: il s’agit d’agencer 4 legos mais les informations sont dispensées sur 4 images différentes vous verrez que cette façon de donner les informations est beaucoup plus complexe pour les enfants :
Au début, je cache pour ne laisser apparaître qu’une seule info:
L’enfant peut vérifier sa production en retournant la carte.
Exercices avec modèles contenant des flèches
Ici, il s’agit de suivre les flèches pour connaître la couleur de la brique. Les flèches ont été colorées au début puis deviennent noires à l’extrémité. Selon les modèles, la guidance de la couleur est plus ou moins longue : les modèles les plus difficiles sont ceux où les flèches sont noires avant même de s’entrecroiser. Commencez donc par les modèles plus faciles, avec de la couleur le plus longtemps possible.
Même chose que précédemment, au dos de la carte il y a la réponse.
Exercices avec un décodage
Lorsque l’élève a l’habitude de faire la tour de 6 duplos, on va pouvoir lui proposer de décoder une série de couleurs. L’enfant a accès à une carte avec les équivalences comme ci-après :
LA 4eme représentation me parait la plus « facile » mais à vous de voir selon votre élève.
Au dos de la carte se trouve la réponse. On peut alors s’autocorriger !
Exercices avec tableaux et des coordonnées
Dernier exercice avec ces briques avec un tableau avec des coordonnés. Il y a des cercles afin de guider légèrement. L’enfant a les emplacements mais doit retrouver quelle couleur se situe où. On peut évidement faire faire ces tableaux à double-entrée en utilisant des feutres et en demandant à l’enfant de colorier mais pour beaucoup, colorier est déjà couteux et on a donc une surcharge de difficulté inutile.
Voici des modèles de cubes d’après une image avec une progression. Les premiers défis sont à deux cubes, puis 4 cubes, puis 8 cubes.
Ci-dessus, l’enfant n’y parvenait pas alors j’ai mis une guidance en réel : et ai guidé en pointant les cubes sur ma construction afin qu’il regarde bien pour reproduire à l’identique. C’est bancal, mais c’est fait ! 😉 Pour les psy : cela correspond aux items B9 et B12 de l’ABLLSR et au niveau 3 jalons 13 de PVA du VB Mapp.
A noter : Si vous cherchez d’autres supports de passation pour l’ABLLSR ou pour le VB, inscrivez ces mots-clefs dans le moteur de recherche du site.
Le coloriage est une activité assez rapidement mise en place lorsqu’un enfant entre en maternelle. Après avoir manipulé différentes matières, collé des gommettes, et peint sur différents types de supports, les enfants apprennent à colorier.
L’attendu va être de ne pas dépasser. Afin que les enfants progressent à leur rythme, voici un support avec des bords dont l’épaisseur diminue petit à petit.
J’ai arbitrairement divisé en 5 niveaux d’épaisseur et le premier niveau, le 2ème et le 3ème : ne contiennent qu’une seule forme, le 4ème : deux formes et le 5ème : 4 formes.
Vous pourrez alors évaluer l’épaisseur de trait adaptée à l’enfant afin qu’il ne déborde pas du bord de contour. Pour ce faire, commencez à présenter à l’enfant les exercices de coloriage avec une forme à contours très épais. Si il ne dépasse pas des contours, donnez-lui ceux légèrement plus fin et ainsi de suite.
Vous pourrez lui donner des exercices avec un degré de difficulté adapté à son niveau et baisser en épaisseur dès que l’enfant maîtrise l’épaisseur donnée.
Si l’enfant est en difficulté malgré les bords très épais, essayer de coller un relief sur les contours (avec peinture à relief, une cordelette de pistolet à colle, etc, …) afin de donner un retour sensoriel lorsque l’enfant colorie.
Ces fiches peuvent aussi servir à maintenir un acquis en étant mises dans une Boîte à Enchaînements (voir l’article ici)
Beaucoup des enfants que j’accompagne n’aime pas du tout colorier. Pourquoi? Je ne sais pas, sans doute pour des raisons variées: difficultés motrices qui rendent très coûteuse cette activité, n’y attribuent pas de sens, rencontrent des problèmes sensoriels liés aux sons que génèrent les crayons ou feutres en contact avec le papier, etc,…
En fonction de ce que l’on pense poser problème, il convient donc de tester tout et dans tout les sens! – les supports : cartons marrons dont on enlève une couche afin de pouvoir tracer le long des cannelures, des tissus qui absorberont les encres, des papiers lisses type papier à photos, des papiers granuleux, … – les outils : crayons, feutres mais aussi craies très grasses, crayons à maquillage, etc,…
Il est recommandé d’utiliser des feutres pinceaux ou en tous cas, des feutres « gros » avec des surfaces petites à colorier de façon à être efficace et ne pas lasser l’enfant.
Afin d’aider l’enfant à avoir un retour sensoriel lorsqu’il arrive sur le contour, il est conseillé d’utiliser des supports avec des contours en relief. Le plus « gros relief » possible étant un bon vieux rebord de pâte à modeler :
Voilà, là, il n’a pas dépassé! 😉
Il y a beaucoup de sites internet de maternelle qui donnent des idées super sympas à créer avec vos enfants. Quitte à travailler, autant que le résultat soit varié et agréable à l’œil! Diversifier permet de moins lasser l’enfant et d’identifier les sources de difficulté sur lesquelles il faudra se pencher.
Jeu étiqueté pour les très jeunes, il n’est pas si facile que ça. A éviter en cas de pica, les enfants le trouvent attrayant : il y a toujours un blagueur pour faire semblant de manger les pièces de mon jeu !
Certains enfants tentent de les assembler dos-à-dos ou encore face-à-dos avec persistance avant de parvenir à les associer face à face.
Ce jeu permet de travailler le moteur et former des paires, évidemment, mais il peut etre utilisé comme un mémory si on retourne les gateaux sur la table, ou encore en travail d’enchainements de tâches (tout ouvrir et mettre en vrac et l’enfant doit les associer, les ranger dans la boite et refermer le couvercle), bref, plein d’exploitations un peu « classiques ».
Idées d’exploitations : explorer tactilement !
Une fois acquis avec le recours au visuel, je joue à les associer en cachant une des deux parties (mâle ou femelles) dans un manchon (fabriqué maison, voir à la fin de l’article) afin que les enfants retrouvent la bonne forme sans le visuel. Ils doivent donc s’efforcer de prendre les informations tactilement en manipulant la pièce et en se faisant une image mentale.
Pour que ce soit plus facile, au démarrage, je mets une seule pièce dans le manchon, par exemple la lune (mâle) et je mets 3 formes femelles sur le bureau dont la lune et l’enfant doit sélectionner visuellement en fonction de ce qu’il tâte dans le manchon. En général, ils aiment bien car quand ils sortent la pièce cachée, il y a un petit côté « suspens » ! et sont contents de pouvoir l’assembler.
Ensuite, on peut inverser en mettant une seule pièce sur la table et plusieurs dans le manchon : l’enfant doit donc s’organiser pour trier/ agencer plusieurs pièces sans aide visuelle. C’est beaucoup plus difficile dans ce sens !
On peut également jouer avec une seule des deux parties : on met plusieurs formes dans le manchon et on demande à l’enfant de nous donner « une étoile », ou « un cœur », etc, … C’est un peu plus difficile encore car l’enfant doit imaginer la pièce, il n’a pas d’aide visuelle.
On peut également exploiter ce jeu à la manière « pierre feuille ciseaux »
Chacun a un manchon, un des joueurs dit une forme, par exemple : « une étoile », le second joueur doit retrouver dans son manchon la pièce correspondante, on compte 1,2,3 ! et on sort nos pièces :
– si celui qui annonçait la pièce l’avait mal lue tactilement, il perd la pièce et la donne à l’autre
– si celui qui devait trouver la correspondance la trouve, il gagne la pièce.
Puis, on inverse, c’est au second joueur d’annoncer une forme et on continue comme ça.
Le joueur qui a le plus de gâteaux gagne la partie!
Ce jeu Oréo de chez Fisher Price n’est plus édité depuis longtemps, je me demande d’ailleurs si il a été un jour commercialisé en France (?) On peut le trouver assez facilement sur le marché de l’occasion.
Fabrication du manchon en tissus
Fourniture : 2 élastiques, 2 tissus (un extérieur et un intérieur)
Pour le montage :
A) Couper deux rectangles de tissu de 37cm X 42 cm
B) Assembler comme figure 1 pour chaque tissu, endroit contre endroit, en veillant à laisser une ouverture dans le tissu de doublure de façon à retourner l’ouvrage ensuite.
C) Enfiler le tube de doublure dans le tube de tissu. Attention : endroit contre endroit (figure 2)
D) Coudre tout autour de façon circulaire à chaque extrémité, comme le pointillé rouge sur la figure 2.
E) Retourner l’ouvrage par le trou laissé à l’étape B
F) Piquer les surpiqures comme figure 3 à 6,5cm du bord. Réouvrir les coutures latérales (voir trait violet) sur le croisement avec les surpiqures (étoiles vertes) afin de passer les deux petits élastiques dans chaque « rail ». Fermer les élastiques et refermer les petits trous d’ouverture et la fente dans la doublure.
G) C’est fini !
Ce qui le rend très attrayant c’est …. le lot de tapettes à ventouses!
Il s’agit d’un jeu composé de deux lots de cartes :
un lot avec des distracteurs visuels : des objets à formes proches (ex : une poire et une ampoule) sont représentés sur un fond de couleur (rouge, jaune, bleu, rose ou vert)
un lot avec des distracteurs phonologiques : des objets à noms proches (ex: la douche, la louche, la mouche, …) représentés sur un fond de couleur.
Diverses variantes de jeu sont possibles en fonction du patient, personnellement, je joue souvent avec des enfants peu ou pas lecteurs, j’ai donc opté pour cette option : dans chaque lot, il s’agira d’écouter la consigne lue (ex : une louche sur un fond bleu) et de prendre la carte le plus rapidement possible à l’aide de sa tapette.
Il faut donc être attentif et bien se concentrer.
Pour plus d’idées d’exploitation, allez sur le site de ces deux orthophonistes qui est ici.
Je me servais déjà des tapettes ventouses de « Tap ta moustache » (jeu super chouette, article à suivre!) car la plupart des enfants adooooooooooooore !
Je l’avais détournée pour rendre plus fun certains enseignements : là, j’en ai 2 de plus, et en plus, sans moustaches! de quoi bien s’amuser en petits groupes …
Tout petit bémol : les cases pour ranger dans la boîte sont trop serrées pour y loger les cartes, pour la maniaque que je suis, c’est un bon exercice de lâcher prise … 😉 Mais bon, comme je le prends presque toujours en séance, plus besoin de la boîte !
Des languettes avec une série de 6 nombres, compris entre 1 et 100 avec : – chiffres arabes avec barres sur les 4 et les 7 – chiffres digitaux : il s’agit des chiffres qui apparaissent sur les anciens réveils/montres (souvent oubliés, ils sont à travailler pour ne pas être confondus, notamment 2 et 5, car ils sont pratiques pour lire l’heure quand la lecture en analogique (les aiguilles avec les horloges) n’est pas (encore) acquise.
Evidemment, on avance dans les nombres au rythme de l’enfant (et en travaillant en parallèle la notion de quantité).
Ci-après, dans l’article, vous trouverez une feuille à 6 zones / emplacements pour écrire les nombres.
Idées d’exploitation
On écrit, ou on dicte …
Ces languettes peuvent se travailler avec la feuille assortie ci-dessous. On donne la feuille d’exercice à l’enfant et celui-ci doit écrire les nombres de la languette que nous lui dictons. On peut également faire l’inverse : l’enfant dicte à l’adulte les nombres de la languette et l’adulte écrit les nombres. Cette version peut être intéressante pour les enfants non scripteurs. Dans ces cas, on peut entourer l’option choisie (nombres dictés par l’enfant ou par l’adulte) sur la feuille d’exercice. Enfin, on peut alterner sur les 7 lignes : l’enfant commence à dicter, puis c’est l’adulte qui dicte, puis c’est de nouveau l’enfant.
On apprend à se dépêcher …
En général, quand les enfants sont à l’aise avec les nombres, ils aiment cette activité. Je la couple alors avec une contrainte de temps pour qu’ils apprennent à se dépêcher : je mets un sablier en route et le jeton n’est acquis que si la ligne est remplie avant le temps défini. Je n’explique rien, je ne dis pas de « si tu finis alors blablabla » car le « si alors » n’est souvent pas du tout acquis avec ces enfants, c’est la contingence : « sablier vide = pas de jeton » qu’ils vont intégrer rapidement. Leur expliquer par une phrase conditionnelle, c’est à coup sûr les perdre.
On s’entraîne à ordonner …
Ces languettes peuvent également servir à ordonner les nombres : l’enfant devra alors ré-écrire les 6 nombres dans l’ordre croisant, ou décroissant selon la consigne donnée.
Entre deux enfants, en classe …
Vous pouvez aussi faire cette activité avec deux enfants en difficulté dans la classe. Avec une AESH pour superviser, l’enfant A dicte à l’enfant B et pour la ligne d’après, on inverse! Cela permet aux enfants d’être « obligé » d’être en interaction avec l’autre et du coup, de faciliter le recours à l’autre.
Pour le côté fabrication
Pour fabriquer le support à languettes des nombres, il vous faut : une plastifieuse, une perforatrice, un anneau à ouvrir en plastique ou un anneau de porte-clef. Et hop, le tour est joué.
Le matériel est tout simple mais j’aime bien le principe : deux dés à combiner (comme Catch it, Candy, Colorama…) :
– un dé couleurs : avec 6 couleurs différentes
– un dé constellations dites organisées : de 1 à 6.
Ce petit jeu est facilement reproductible en faisant un fichier word avec des écritures chiffrées (= chiffres arabes) de couleurs et avec deux dés vierges. Pour les petits, j’utilise de gros cubes qui me servent de dé, comme ceux en bois vendus chez ACTION (voir prochain article sur les astuces de fabrication).
On peut également rendre ce jeu plus accessible en sélectionnant les cartes-chiffres de 1 à 3 et en créant un dé de constellations de 1 à 3 (par exemple en collant des gommettes avec 1, 2 et 3 points sur les constellations 4, 5, et 6) comme ci-dessous: