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Les intrus

Pour travailler sur les intrus, il faut avant que l’enfant ait bien compris l’idée du « même ».

Afin de vous assurer que l’enfant ait compris différent / identique, je vous conseille de travailler les activités de cet article.
Dans la notion d’intrus, on a l’idée qu’au sein d’un ensemble, un élément (ou plusieurs) va se démarquer des autres. Plus la différence entre le lot d’objets et l’objet cible (le fameux intrus) sera importante, plus ce sera facile. Et inversement.

Comme d’habitude, on va travailler avec une difficulté crescendo …

Au niveau vocabulaire, il est intéressant de connaitre le mot « intrus » mais on utilise préférentiellement le terme « différent » car il est plus écologique : en effet, dans la vie quotidienne, il faut reconnaitre qu’on n’utilise pas souvent le terme « intrus »!
De la même manière on utilisera les termes : « le même », « pareil », « égal », « identique », etc … petit à petit.

Voici donc, en images, des progressions possibles …

Premières étapes : en réel

Il faut présenter à l’enfant pleeeeiiiiiiiiinnn d’items strictement identiques et un très différent. On peut associer une verbalisation du type « oh oh …. non » en le retirant. Ceci afin que le jeune remarque que cet item n’a « rien à faire là ».
Plus les autres seront nombreux et identiques, plus ce sera facile de retrouver l’intrus qui sautera aux yeux !

Ici, la voiture saute aux yeux : beaucoup de pingouins tous identiques et un intrus dont la forme et la couleur diffère.
Ici, la tache rouge saute aux yeux : beaucoup d’éléments tous identiques et un intrus dont la forme et la couleur diffère.
Mêmes éléments que ci-dessus mais on voit que la tache rouge ressort un peu moins vu que l’ensemble de « dames bleues » est moins grand. 
Un ensemble de chaises playmobil : le lot est moins grand mais il y a une grande différence visuelle. (Ici guidé car le jeune ne savait pas)
Ici, assez facile aussi mais le fait que les jetons soient « en vrac » rend l’exercice un peu plus complexe mais nettement plus intéressant et naturel. C’est une situation beaucoup plus écologique : dans la vie, on trouve rarement des choses à « analyser » bien alignées …
Ici, les duplos de couleurs différentes rendent moins saillant le playmo-intrus ! 😉
La couleur verte  commune gomme les différences entre les éléments : l’apprenant devra être vigilant pour ne pas se tromper ! De plus, le petit cochon gêne à l’uniformité du « groupe ».
Les couleurs rendent la tâche complexe. Le lapin bleu est « noyé » dans les cochons multicolores (qui en plus sont présentés dans tous les sens). En situation, le lapin « dépasse » ce qui aide quand même à l’identifier comme intrus mais sur cette photo, c’est vraiment pas facile !)
Trouver un intrus parmi un ensemble non homogène : ce sont tous des lits (mais tous différents) et il y a la lampe (allumée pour qu’on la repère bien 🙂 )
Trouver un intrus parmi un ensemble non homogène : que des chaises (mais elles sont toutes différentes) et il y a un lit (qui ressort car très volumineux en comparaison des chaises).
Ensemble non homogène et restreint : que des tables différentes et une machine à laver.
Ensemble restreint : que des canapés (différents entre eux) et un toilette.
Ensemble restreint et intrus qui a sensiblement la même forme que les autres …

Etapes suivantes: sur images avec ensemble restreint

Petit aparté quant aux outils de sélection :

Sur images, on ne peut plus « retirer » l’intrus, il va donc falloir symboliser ce retrait par quelque chose. Je vous conseille vraiment de ne pas utiliser de jetons transparents. Il est important que l’enfant associe « le retrait » à « une croix » car c’est un symbole souvent utilisé pour représenter la négation. Pour cette même raison, éviter de chercher un intrus en l’entourant, en tous cas au début de l’enseignement.

Comme vu dans un article précédent, le fait d’être un peu rigide sur « entoure = sélectionne » et « barre = exclure » va clairement vous aider quand vous ferez faire des raisonnements type « qui est-ce ».

Outil d’exclusion : des croix

Pour faire les fameuses croix : j’imprime des contours de croix sur un papier rouge et je les découpe. Puis, je les aligne dans une feuille à plastifier et je les découpe en carrés.
J’ai fait différentes tailles pour pouvoir se prêter à tous les supports possibles. Edit du 24/07 suite à demande : le pdf des croix vierges est ici.

Sur la deuxième image, on voit un exercice papier sur les intrus : on met une croix sur celui qui n’est pas de la même catégorie. Plus tard, vous pourrez ne plus travailler avec les « sélecteurs externes » et faire pointer à l’enfant l’intrus.

 

Les prémisses de la justification 🙂

Ce qui va être intéressant avec ces activités de recherche d’intrus, c’est que l’on va pouvoir demander à l’enfant de justifier le « pourquoi? » cet item là est à exclure! Et ça, c’est vraiment chouette.

Pourquoi on barre le jaune? parce que c’est pas un violet.
Pourquoi pas la voiture ? parce que c’est pas un animal, …

Ensuite, on pourra travailler les intrus de catégories, intrus de calcul, intrus de caractéristiques, de fonction, on peut également comparer des boites dont une des masses est différente, retrouver des intrus en situation « naturelle » : un feutre dans un lot de crayons, une cuillère dans un ensemble de fourchettes, …  bref, c’est illimité !

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Grand comme … X centimètres !

Au delà de calculs savants, ce qui va nous intéresser ici c’est le coté fonctionnel de la mesure. Mesurer c’est pouvoir s’entendre plus ou moins précisément sur une taille : « c’est grand/petit comment? »

Donc, avant même de commencer à mesurer, il faut que l’enfant ait une approximation de taille en tête/vue : par exemple, qu’il puisse trier des bâtons de 4 cm et d’autres de 10 cm sans avoir besoin d’outils pour les mesurer. Il verra que ce bâton-là ressemble à celui-là car il est « long pareil » / « court pareil ».

 

Savoir trier à l’œil des tailles, approximativement, sans se tromper

La première étape est que l’élève ait conscience qu’il existe plusieurs tailles et que les objets sont classables selon ce critère. Avant de passer à la mesure en tant que telle, il faut que l’enfant soit capable de faire des approximations de taille sans avoir besoin d’outil de mesure. Les outils viendront aider  lorsque les différences deviennent moins perceptibles à l’œil ou lorsqu’il sera utile d’avoir une mesure précise de quelque chose.

Des exercices de tris en classification de tailles comme ci-dessous vont nous permettre de voir si l’enfant a cette conscience et si il est en mesure de percevoir les différences de tailles entre les différentes versions d’un même item. On peut le faire avec de vrais objets comme des poupées gigognes ou gobelets à sérier :

Avec ce type de matériel, il est possible de voir si l’enfant est capable de les emboiter correctement uniquement en regardant, à l’œil (avant même de tester physiquement si ça passe ou non).

et ensuite avec des images comme dans l’exercice ci-dessous : le PDF est ici.

 

Les réglettes Cuisenaires et les centimètres :

Il s’agit d’un matériel pédagogique inventé par Georges Cuisenaires et qui sert à la base à la compréhension du nombre. Dans cet article, je les détourne pour les mesures en centimètres mais ce n’est pas du tout sa fonction à la base. Vous trouverez de nombreuses informations sur des sites pédagogiques à propos de son utilisation : dans les calculs, les compléments, les décompositions de nombres mais aussi les multiplications, les divisions, … C’est un matériel très intéressant pour l’autisme car c’est très visuel : le matériel concret aide à ensuite calculer en abstraction.

Il s’agit de petits tronçons de bois de 1cm de coté qui mesurent 1 cm (blanc), 2 cm (rouge), 3 cm (vert clair), … jusqu’à 10 cm (orange) (j’ai des 11 cm qui sont gris mais je ne sais pas d’où ils sortent …).

D’autres exercices comme ceux ci-dessous peuvent nous éclairer quant au fait d’avoir plus ou moins le compas dans l’œil : par exemple dans ces gabarits de réglettes Cuisenaires.
Dans l’emplacement vide sur l’image ci-dessous, l’enfant devra à priori s’orienter vers un marron (ou un proche de cette taille-là comme le bleu ou le orange) mais ne devrait normalement pas s’orienter vers un petit vert ou un petit rose!

Ci-dessous, on a deux gabarits identiques à gauche et à droite. C’est intéressant de demander à l’enfant de faire le premier, puis, de lui demander de remplir aussi mais en faisant différemment de ce qu’il a déjà fait à gauche.
On peut remplir le même espace avec des réglettes différentes : par exemple dans les emplacements verticaux, on a à gauche : 2 jaunes+ 1 blanc + un vert et à droite : 1 gris + 1 rouge.

Les réglettes Cuisenaires ont deux avantages :

  • une réglette sera toujours exprimée avec valeur entière : il n’y aura pas de millimètres, les réglettes mesurent 1 cm, ou 2 cm, ou 3 cm, … ce qui est bien pratique !
  • une réglette représente la mesure de façon très tangible et met l’accent sur le fait que 1 cm soit une « distance » et non un résultat, un chiffre. Ainsi, « 1 cm » c’est « de zéro jusqu’à 1 » et ce n’est pas le chiffre « 1 » sur la règle. Ca, c’est vraiment la difficulté que je rencontre avec les enfants que j’accompagne !

ATTENTION : il y a évidement un effet d’apprentissage : plus l’enfant les mesure plus il va apprendre par cœur les valeurs en fonction des couleurs. Quand ce sera le cas, l’enfant ne s’entrainera plus à la mesurer mais ces réglettes serviront à d’autres enseignements : le calcul et toute sorte de manipulations de quantités (comprendre la multiplication / division notamment).

Au début, vous pourrez proposer à l’enfant de mesurer chaque réglette séparément : c’est facile à mesurer car les réglettes se manipulent aisément et se calent bien le long d’une règle. Il faudra « juste » guider l’enfant afin qu’il comprenne que pour mesurer, il faut aligner le bord de la réglette sur le zéro de la règle.

Comme expliqué plus haut, les réglettes sont colorées en fonction de leurs tailles et les enfants connaitront par cœur leurs valeurs assez rapidement. Ce n’est pas un problème : cela va justement nous permettre de repérer si l’enfant a compris, si il est capable d’inférer une taille et ensuite, cela permettra d’anticiper des mesures de combinaisons de plusieurs tailles et permettra l’abstraction du nombre.

Voici des tableaux de mesures pour vos élèves, comme dans le PDF ci-dessous :

Puis, on pourra lui faire combiner plusieurs réglettes : « une réglette orange (10 cm) alignée avec une réglette jaune (5 cm) mesureront EN TOUT 15 cm.
Ci-dessous, on voit l’enfant qui aligne les réglettes sur le zéro le long de la règle (on a un jaune et un blanc donc : 5 cm + 1 cm).

C’est ça, la magie des réglettes 😉

 

Manipulation de pâte à modeler pour apprendre à mesurer des tailles précises sur demande.

Ici, j’utilise de la pâte à modeler mais on pourra le faire avec des bandes de papier, tissu, ficelles, etc, …
Dans les paragraphes ci-dessus, l’enfant devait mesurer des objets déjà existants. Là, l’enfant doit produire des items d’une certaine dimension.

Atelier pâte à modeler :
Je fais ou fais faire à l’enfant des boudins très très longs (grâce à une seringue ou une presse) afin qu’il les découpe ensuite :

Je demande à l’enfant de couper « pareil que le jaune », « grand comme le orange », … ensuite je reprends sa production et mélanges ses tronçons pour ensuite qu’il les appaire de nouveaux avec les réglettes Cuisenaires. Je préfère utiliser d’abord les réglettes Cuisenaires car je veux que les enfants comprennent que « 10 cm » c’est une distance de 0 cm à 10 cm et non un nombre tout seul.

 

Ensuite, comme on est plus familier avec les centimètres depuis quelques semaines, on se sépare des Cuisenaires et on utilise que les centimètres.

Il a découpé seul les rouleaux de boudins en tronçons selon les consignes écrites que j’avais données (les étiquettes qu’on voit à gauche de la photo).

L’enfant est capable de réassocier les petites étiquettes 23 cm, 8 cm, 14 cm et 4 cm :

Ici, il a d’ailleurs tout réassocié « à l’œil ». Il a juste vérifié le 8 cm qui était juste !

Celui-là, il n’est pas forcément à faire (c’était pour un enfant en particulier, mais je le mets quand-même) car les centimètres sont « grossis » :

Mesure de papier dans la BàC : https://www.autismenjeux.fr/wp-content/uploads/2024/05/BaC-mesure-regle-taille-en-Cm.pdf

Voici un PDF qui permet différents exercices :
– Si vous voulez que l’enfant trace le segment, vous donnez l’indication en centimètre et
– Si vous voulez que l’enfant mesure, vous tracez des segments et il devra inscrire la taille du segment en cm.

Sur la page 1, il y a une ombre qui permet à l’enfant de tracer droit mais si vous pensez que ce n’est pas un problème, dans ce cas, imprimez la page 2 et travailler directement sans faire l’exercice de la page 1.

Là, j’écris la mesure « 10 cm » et l’enfant doit tracer un segment de 10 cm avec la règle. L’ombre grise derrière sert de guidance pour le tracé.

 

Attribuer les unités de mesure aux bons outils : merci à Sandrine pour ce support !

Autres supports sur les champs lexicaux de ces unités : ici (à suivre)

Vous trouverez de nombreux supports sur les pesées, la lecture de l’heure, les euros en tapant les mots clefs dans le moteur de recherche.
D’autres PDF seront ajoutés petit à petit !

Prendre des mesures à plat, puis en relief

Mesurer du linge de maison : gant de toilette, serviette, lingette microfibre, …

Il s’agit ici de présenter de vrais objets à l’élève et de le faire mesurer.


A plat, en général, cela ne pose pas de problème : l’élève comprend rapidement et relève les côtes en centimètre en reportant sur le schéma.

Mesurer des objets en relief : des boites, des plats, des meubles, …

C’est à ce moment là qu’on voit des difficulté apparaitre. Il faut que le jeune puisse comprendre le relief sur le dessin ET il faut que l’enfant puisse positionner son outil de mesure aux bons endroits sur les objets pour relever les bonnes mesures …
J’utilise ce que j’ai le plus dans le cabinet : des boites de jeux! Pour le coup, il y en a de toutes les tailles !!

Voici un PDF vierge qui vous permettra de faire des activités autour des mesures :


Puis, des formes un peu plus complexes : des plats à four !

 

On commence par les comparer « à l’œil » : le plus grand, le plus haut, …

Oui, sans mesurer, on voit que celui là est plus grand !
On commence par mesurer la longueur, comme c’est une mesure à prendre à plat, c’est assez habituel.
Quant à la mesure de la hauteur, malgré le schéma, le jeune ne comprenait pas du coup comment placer sa règle : je l’ai guidé. Il a ensuite reporté ses mesures sur la feuille d’exercice.

Voici un PDF afin de travailler sur les mesures : dimensions de plats.
Ce PDF permet des activités de comparaison du type : « quel est le plat le plus haut?, quel est le plus large parmi ces trois là?, …)

(D’autres PDF plus complexes arrivent, avec des meubles, mais il faut que je termine les dessins)

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Egal : c’est pareil ou c’est différent

Très rapidement dans les prises en charge, je travaille sur le fait de mettre ensemble deux choses identiques, strictement ou non, puis, plus tard, des items qui ont un critère ou une fonction identique.
Un exemple du travail de « le même » apparait ici. Cette compétence est socle, elle permettra de manipuler beaucoup de notions par la suite.

Bref, très tôt, on va exercer la discrimination entre le « pareil » et le « pas pareil ».  ATTENTION, comme souligné maintes fois ici, il faut être vigilant quant aux termes utilisés : on privilégiera le terme « différent » (plutôt que « pas pareil ») afin de ne pas faire apparaître la confusion liée à la négation.

Il y a des années déjà, je me suis rendue compte que contrairement à ce que l’on peut penser,  l’enseignement du signe égal était vraiment facile à mettre en place. Les enfants le comprennent bien car ils prennent conscience que ça matérialise le sens de « c’est pareil », une des premières notions que l’on enseigne en rééducation cognitive.

 

L’intérêt de cet enseignement ? en mathématiques, mais pas que !

On peut s’étonner de l’enseignement de ce signe mathématique si tôt mais il va nous permettre de coder et de pouvoir échanger autour de propriétés avec des enfants qui sont en difficulté. On part du strictement identique puis, on va introduire la comparaison entre 2 objets on pourra introduire petit à petit la comparaison par rapport à un critère donné. Grâce à ce langage symbolisé on va pouvoir avoir accès à des comparaisons impossibles en temps normal avec des enfants présentant des troubles du langage importants.

Cette compréhension du signe « égal » va permettre de « coder » le pareil, et également de se préparer au futur langage mathématique. En effet, les études montrent depuis 20 ans que les enfants ont souvent des problèmes en calcul par mauvais enseignement de ce système d’égalité. En effet, ils le traitent souvent de manière opérationnelle (et non relationnelle) et donc, tout ira bien quand ils sont face à un calcul conventionnel du type  « 4 + 5 = ? »  mais ils n’acceptent pas la phrase mathématique « 9 = 4 +5 ». Ces études étant basées sur des neurotypiques, on peut aisément se dire que sur des personnes autistes moins flexibles, ça va être vraiment compliqué !

Le égal doit être compris comme une relation entre deux éléments et non comme une demande plaquée de résultats.

Sherman (2009) souligne qu’il est très profitable aux élèves de pouvoir manipuler : qu’ un exercice comparatoire proposé sous forme d’objets sera résolu plus rapidement, avec moins d’erreurs, plus de précision et de meilleures justifications quand aux procédures utilisées qu’un qui est proposé de manière symbolique ( c’est-à-dire en phrases mathématiques) mais surtout, que ces capacités acquises par les enfants leur permettaient d’accéder à des problèmes symboliques par la suite. Les auteurs concluent donc que « l’expérience avec des problèmes d’équivalence non symboliques va conduire à des améliorations en ce qui a trait aux problèmes d’équivalence symbolique ».

Bon, en résumé, si l’enfant manipule des objets pour traiter des opérations, il comprendra mieux et ce sera plus facile ensuite quand il aura des opérations en phrases mathématiques à résoudre. Donc, on y va, on va mettre en relation de vrais objets avant de passer au symbolique …

Voici donc des exemples d’activités à réaliser avec les enfants, et ce même si les notions mathématiques paraissent (encore) non abordables !

 

Pareil VS différent ?

Pour introduire facilement cette notion de pareil/différent, on manipule de vrais objets ou des images mais on ne passe PAS directement avec du papier-crayon et des concepts mathématiques.

Au début, on utilisera des objets qui sont strictement identiques et strictement différents et on verbalise le mot clef : « pareil »  ou   « différent ».

Sur les photos ci-dessous, le jeune dit « pareil » et on voit également qu’il signe (avec la Langue des Signes Française) le « c’est pareil » (deux index qui se tapent2 fois) et le « c’est différent » (qui commence par une croix avec les doigts qui s’écartent ensuite).Je ne lui ai pas appris, il le fait car je l’ai fait au début pour appuyer mon verbal.

Deux chaises strictement identiques. Le jeune signe ET verbalise : « pareil »

Deux chaises différentes. Le jeune signe ET verbalise : « différent »
On appuie ensuite avec le signe mathématique « égal », en plus de verbaliser et de signer.

 

Avec des images strictement identiques ou différentes.

Pour les images, j’utilise des Memory où il y a toujours les illustrations en double.
Cela permet de bien voir si l’apprenant comprend le fait qu’on compare 2 éléments entre eux et cela aide également à la verbalisation (j’associe aussi systématiquement les signes en LSF « égal » et « différent »). Ces signes permettront aux plus grands d’acquérir du vocabulaire et de transférer les mots « égal / égaux / pareil / similaire / identique / semblable: … » ainsi que les mots : « différent / pas pareil / distinct/…

Le jeune a le choix entre les deux signes (« égal ou égal barré ») et il doit placer le bon signe au milieu.

 

Le jeune a le choix entre les deux signes (« égal ou égal barré ») et il doit placer le bon signe au milieu.

Avec des quantités strictement identiques ou différentes.

L’utilisation du tapis permet de bien isoler les deux éléments de la comparaison.

 

Là, « facile » car c’est la même quantité et aussi le même format de barrettes avec chacune 3 perles dessus. C’est strictement identique, en général, cela ne pose pas de problème.
Ici, j’ai varié l’exercice. Je mets une barrette marron, le signe égal et le jeune doit trouver la bonne barrette à mettre dans l’espace en face.
Ici, le jeune voulait mettre le signe « différent ». Cela me pose question quant au fait qu’il ait bien compris ce qu’il faut comparer. Peut-être a-t-il regardé à l’intérieur des collections (une barrette de 10 et une barrette de 1, c’est différent) ? J’avais pourtant veillé à respecter une organisation spatiale relativement identique (j’ai bien mis la perle 1 à gauche de la barrette orange à gauche et à droite) afin que ce soit plus facile.
Ici, il a clairement voulu mettre « différent » : l’inversion des barrettes blanches et roses a du impacter sur cette décision. Il faudra qu’il comprenne que : – on compare uniquement ce qui est de chaque côté du égal – peu importe la disposition des barrettes dans chaque groupe pourvu qu’il y ait le compte ! 😉

 

Avec des quantités semblables (non identiques) ou différentes.

Comme les manipulations ci-dessus étaient acquises, j’ai continué avec la jeune. EDIT octobre 24 : voici un PDF en noir et blanc.
Il s’agit de mettre ensemble des éléments qui ne sont pas identiques mais qui sont semblables. Vous trouverez dans ce PDF des exercices où il y a des strictement identiques et des semblables à comparer.

Pour faciliter la tâche, cet élève ne doit pas tracer mais doit juste coller les gommettes « pareil » et « différent ».

 

Ci-dessous, elle parvient bien à comprendre tous les types de configuration …

Ici, la jeune doit me placer le bon signe entre les deux collections : elle a bien identifié que les 3 boules rouges font la même quantité que les 3 boules roses.
Ici, la jeune doit me placer le bon signe entre l’écriture chiffrée et la représentation en barrette.

 

Vous pourrez prendre des jouets ou des objets de la vie quotidienne.
Pour faciliter les choses, vous pouvez utiliser un « tapis de comparaison » (dernière page du PDF) afin de bien cadrer l’activité. Puis, travailler sans ledit tapis.

Autres version, cette fois sans tapis :

     

Pareil ou différent : oui mais avec quel critère ?

Puis, une fois cela bien acquis, on va les comparer sous un critère particulier, qu’on va mettre en picto afin que l’enfant comprenne bien qu’on se réfère à quelque chose de précis et que la comparaison ce fait AU REGARD de CE critère.

Ils sont pareils (au niveau capillaire uniquement) .... : "blonds"
Ils sont pareils (au niveau capillaire uniquement) …. : « blonds »
Ils sont pareils (au niveau capillaire uniquement) .... : "cheveux noirs"
Ils sont pareils (au niveau capillaire uniquement) …. : « cheveux noirs »
Ils sont pareils (au niveau vestimentaire) .... : "pantalon bleu"
Ils sont pareils (au niveau vestimentaire) …. : « pantalon bleu »
Elles sont différentes (au niveau vestimentaire) .... : "chemises différentes"
Elles sont différentes (au niveau vestimentaire) …. : « chemises différentes » Ou encore « pareilles, SAUF le haut », selon le niveau de l’enfant.

En prenant d’autres supports :

Les deux sont strictement identiques : ok, « facile » !

 

 

Les deux sont strictement différents : ok, « facile » !

Mais comparons ces ordinateurs :

Les deux sont des aspirateurs, ok, ils sont pareils en "objets".
Les deux sont des aspirateurs, ok, ils sont pareils en « objets ». Le jeune place le « égal ».

 

Mais ils ne sont pas de la même couleur : ils sont différents sur le critère de la couleur. Ici, le jeune doit placer le égal-barré.

Si on compare cette brouette bleue et cette pelle bleue :

Au niveau de la couleur, ils sont … et le jeune met le signe « égal ». Très bien !

 

Mais en tant que « objet », ils sont différents ! Une brouette, c’est différent d’une pelle.

Ensuite, toujours en utilisant le tapis de comparaison, le jeune va devoir placer parfois le signe mathématique (égal / différent), parfois le pictogramme du critère (au niveau de la couleur? de l’objet? de la quantité? …), et parfois, le jeune devra compléter le tapis par un objet qui répond aux consignes (par exemple, quelque chose qui est pareil en couleur) en face.

Ici, il doit placer un item qui est « égal en couleur », donc, il doit prendre le petit ourson bleu clair (et pas la poupée grise!)
Ici, le jeune devait placer le picto avec le bon critère : cette table et ce balai sont pareils sur le critère …. « couleur », oui !

 

Le jeune doit prendre le bon critère : ces deux tables sont différentes sur quel critère? il doit prendre le picto « couleur » pour le placer sur le tapis de comparaison.

 

Le jeune doit trouver parmi les deux objet lequel est identique en « objet », il doit donc prendre la table jaune (qui est strictement identique à la marron au niveau de sa forme) et résister pour ne pas saisir le panier qui a vraiment le même marron que la table !!
On reprend cette même série d’objets et on lui demande en quoi cette table et ce panier sont identiques ? en couleur, oui !
Ces deux objets sont des lits, oui, ils sont identiques en « objets » et différents au niveau couleur.

Ensuite, on a changé de support pour utiliser les vêtements de « dans ma valise » (le PDF sera à télécharger dans un prochain article 🙂 ) :
On recompare dans tous les sens, l’enfant doit parfois placer le bon vêtement, parfois le bon critère (la forme? la couleur? le motif? la taille?) , parfois le bon signe mathématique !!

 

 

Vous pourrez également vous baser sur des jeux que vous avez chez vous : Colorama, Match master, Un menu bien épicé, ou encore Catch it : tous ces jeux avec du matériel avec des couleurs différentes et identiques sont utilisables pour travailler ces comparaisons.

Si vous avez des doutes quant à l’accessibilité de ces exercices pour votre jeune, allez par là afin de le ré-entrainer à manipuler des critères différents.

Ci-dessous, voici une adaptation du jeu « Match Master » où l’enfant doit me dire (via les pictogrammes disponibles) si les collections sur les cartes sont similaires en quantité, en couleurs ou en animal.

 

Ici, le jeune doit choisir le pictogramme afin de me montrer en quoi ces deux images sont identiques : « en animal? » « en couleur? » « en quantité »? Le recours au picto l’aide beaucoup même si c’est un enfant qui comprend tout le vocabulaire utilisé.

On peut ensuite inverser l’activité : on met une carte et un signe égal avec un critère et on laisse plusieurs carte au choix pour l’enfant. Le jeune doit ensuite choisir parmi les X cartes celle qui correspond au critère évoqué.
En fonction des choix que vous laisserez, l’exercice sera plus ou moins facile.

Un PDF pour des exercices papier

Voici maintenant un format papier, qui interroge de différentes façons sur cette notion de pareil VS différent. Les conseils d’application sont en première page du PDF.

Quelques pages avec des objets strictement identiques : il faudra mettre un « égal » ou un « différent » :

Des pages où il faut mettre la bonne image, celle qui correspond au critère évoqué :

 

Des pages beaucoup plus complexes, où il s’agit de dire/ coder sur quel critère les items sont similaires : couleur, objet, forme ? (à l’aide de pictogrammes dessinés pour l’occasion !)

Ici, je travaille en mode « libre » sur des comparaisons afin que m’assurer que l’enfant n’a pas appris par cœur mais qu’il a bel et bien compris ce que je lui demandais.

EDIT de nov.24 : voici une extension au fichier précédent avec de nouvelles images :

 

Pour aller plus loin …

Afin d’aller plus loin dans cette notion, vous pourrez trouver des jeux intéressants tels que le jeu SET (un classique des orthophonistes) ainsi que le jeu de chez Imag’ines « qui se ressemble s’assemble » dont je parle dans cet article et que j’aime beaucoup utiliser dans tous les sens. Vous pouvez également reprendre le jeu « speed des habits » que vous pouvez télécharger sur la page citée plus haut ( ) et avec lequel vous pourrez travailler avec des cartes deux par deux en demander à l’enfant quel est leur commun (quantité? couleur? objet (habit) ?)

J’ajouterai ici dans quelques temps les jeux que j’ai crées autour de ce thème. En attendant, si vous connaissez d’autres jeux du commerce, laissez un commentaire !  😉

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La caravane

C’est un jeu de chez Cit’inspir, relativement récent qui permet de travailler le vocabulaire autour des mathématiques. Il permet de travailler isolément chaque notion, afin de favoriser à terme la compréhension de problèmes mathématiques « traditionnels » plus complexes.
Ce jeu coûte une cinquantaine d’euros, est composé de 13 petits livrets, de 40 chameaux ( 10 de chaque couleur : rouge, bleu, jaune et vert), d’une image de décor pour placer les chameaux et de petits diamants en plastique de couleur (que personnellement je n’utilise jamais).

Remarque : la trousse et la pochette ne sont pas incluses, je les ai cousues pour ne pas abîmer le matériel lors des déplacements.

Le principe et le matériel …

 

Il va s’agir de réaliser des situations-problèmes par la manipulation des petits chameaux en bois. Normalement, l’enfant doit réaliser son exercice sur l’image décor de l’oasis, mais c’est trop difficile pour les enfants dont je m’occupe. Pour la plupart, il est nécessaire d’aménager un peu dans un premier temps, ce que je vais développer ci-dessous.

Il y a 13 livrets, dont la difficulté augmente petit à petit. Ils sont divisés en 3 niveaux comprenant chacun 5 exercices. Au dos de chaque exercice, on trouve la/les réponse(s) possible(s).

Ils abordent chacun une notion mathématique différente :

– livret 1 : cardinalité,
– livret 2 : ordinalité,
– livret 3 : autant,
– livret 4 : de plus que,
– livret 5 : de moins que,
– livret 6 : de plus que … de moins que,
– livret 7 : fois plus,
– livret 8 : fois moins,
– livret 9 : écriture fractionnaire,
– livret 10 : au plus,
– livret 11 : au moins,
– livret 12 : multiples (double, triple, quadruple),
– livret 13 : parmi/ dont.

 

                                                    

Plus concrètement …

 

Vous pouvez travailler les premiers niveaux avec des enfants même en début d’apprentissage de la numération, lorsqu’ils savent dénombrer jusqu’à 10. 

Ci-dessous, voici des exemples d’exercices du 1er livret, celui sur la cardinalité (le dénombrement). On voit un exercice du niveau introduction, du niveau 1 et du niveau 2. On voit la difficulté croissante :
– niveau d’introduction est épuré : peu de termes, simple. On prend contact avec le matériel …
– niveau 1 : le nombre total est donné et la quantité de chaque chameau est reprise, il « suffit » de suivre.
– niveau 2 : le nombre total de chameaux et les couleurs nécessaires apparaissent, il va falloir inférer. Dans l’exemple ci-dessous : 2 bleus, 1 vert et 1 qui n’est pas rouge, donc qui est de la quatrième couleur non mentionnée dans la consigne : jaune. C’est là que les hostilités commencent !!  😉

 

Il y aura évidement des exercices avec le nombre total de chameaux et où il faudra inférer la quantité nécessaire dans la dernière couleur mentionnée, ainsi que d’autres où il faudra inférer couleur et quantité nécessaires, etc, … 

Afin de rendre l’exercice moins couteux pour les enfants que j’accompagne, lorsque je commence l’enseignement, je n’utilise pas l’oasis mais une bande avec des silhouettes de chameaux. Ainsi, si il faut 5 chameaux en tout, on prend la bande avec les 5 silhouettes, si il y en a 8, on prend celle de 8 chameaux, etc, … Déjà, ça permet de comprendre qu’il faut compléter, trouver des manquants, et ensuite, les enfants peuvent se passer de cette bande en les plaçant sur l’image oasis (moins aidante mais plus ludique ! ).

Lorsque je présente le livret à l’enfant, je mets également un cache sur la réponse de l’exercice d’avant, sinon, les pauvres, risquent de complètement s’embrouiller avec des indices erronés. (voir les photos ci-dessous)

Voici, un exercice du niveau 1 et un exercice du niveau 2 du livret sur l’ordinalité (c’est à dire placer des items dans un ordre indiqué). Tout comme le livret antérieur, des inférences vont apparaitre au fur et à mesure … Il va falloir se familiariser avec les mots « premier », « dernier », « avant dernier », etc, … et ne pas louper des indices avec des informations groupées (« les deux derniers », « les autres », « le 2ème et le 4ème sont … », « le 5ème est vert, comme le dernier », etc, …

   

Les livrets d’après sont réalisés sur ce même modèle, avec des reprises d’informations antérieures et des références à d’autres données.

Je trouve ce matériel vraiment super : il est ludique, avec une difficulté croissante, avec chaque notion abordée isolément. 
Il permet également aux pros de vérifier la bonne connaissance des termes mathématiques du petit patient : il est inutile de tenter de faire résoudre un problème scolaire traditionnel à l’enfant si ces thèmes lexicaux ne sont pas maîtrisés!

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Comparaison, Langage oral, Lexique - vocabulaire, Logique, Maths, Phonologie - lecture

Lectri 1 et 2

Le jeu LECTRI (Orthoédition) vise à travailler la compréhension de petites phrases simples qui présentent des subtilités (formes négatives, genres et nombres) ainsi que des informations à combiner (couleurs, formes, etc, …) le tout en visant la compréhension de  » est X », « n’est pas X », « n’est ni X ni Y », « est X ou Y », « est plus petit que X », « n’est pas plus grand que X », « a plus de X que de Y », etc, …

Le jeu est composé de triangles en carton épais, avec des écrits ou des dessins qui doivent être combinés. On retrouve ce principe dans le jeu beaucoup plus récent « Tricogito » (voir l’article ici).

 

Il existe 2 versions de LECTRI :
– LECTRI 1 :
ο avec des animaux avec tailles et couleurs différentes
ο des personnages comportant ou non certains atours (couleurs de cheveux, lunettes, cartable, etc,…)
– LECTRI 2 :
ο avec des déguisements (le vocabulaire est donc un peu plus complexe je trouve)
ο des oiseaux et fleurs qui vont travailler les notions de « il y a plus de X que de Y » ou « ni fleurs ni papillons », etc, … le vocabulaire de mathématiques de base nécessaire pour une compréhension basique des comparaisons.

Je commence toujours par les animaux et couleurs qui est  je pense la combinaison la plus facile. Avant de commencer à jouer, il faut s’assurer que l’enfant discrimine bien les grands et petit animaux car je trouve que la différence n’est pas très flagrante et donc qu’elle est source de confusion. Éventuellement donc, pour s’assurer de cette bonne discrimination, faites trier l’enfant en deux tas « grands / petits » avant de commencer.

 

Comment introduire ce jeu ?

Tout d’abord, pour aider à la compréhension orale, on peut s’aider d’un dessin avec un codage, donc compréhension avec visuel comme ci- dessous.
En effet, il est difficile de combiner les deux critères « animal+ couleur » dans la mesure où la négation vient embrouiller : « grenouille + non jaune ». Il faut un certain nombre d’essais avant qu’un enfant ayant acquis le double critère (« donne-moi le bleu et rouge », etc, …) ainsi que la négation (question du type : « donne-moi celui qui n’est pas rouge »/ « donne-moi le pas vert », …) puisse acquérir le « double critère avec négation » (« donne-moi le bleu mais pas carré »).

On peut également travailler la compréhension orale en lisant la question à l’enfant qui doit pointer parmi un ensemble de réponses possibles (à augmenter au fur et à mesure des progrès de l’enfant)

Enfin, on peut créer une structure triangle qui va s’apparenter au jeu dans sa règle finale, en demandant à l’enfant de remplir un triangle de 4 emplacements autour de la proposition (que l’on choisit nous), comme ci-dessous.
Le fait de travailler sur cette configuration permet à l’enfant de se familiariser avec les types d’agencements du jeu : certains enfants sont en difficulté pour placer les triangles aux bons endroits.
On peut alors se centrer sur une seule proposition centrale : « elle n’est pas grande ».
L’enfant doit chercher parmi les féminins (donc pas chat ni poisson mais tortue ou grenouille) et parmi les « non grandes », c’est à dire les « petites ».

NOTE : on pourra alors constater la force de ce que l’on appelle « la catégorie unique » : si l’enfant commence à mettre une petite tortue, il aura tendance à mettre de la tortue sur les autres triangles. Il peut même être bloqué si il ne reste plus que des grenouilles. Cette flexibilité à aller piocher dans une autre catégorie va être à travailler (on peut par exemple saboter pour contraindre l’enfant à changer d’animal).

Lorsque l’enfant est plus à l’aise et si il est lecteur, on peut enfin passer à la forme originelle du jeu : jouer avec tous les triangles.
Certains de mes enfants ayant des problèmes moteurs importants, j’ai fait une version imprimée, plastifiée et magnétisée : cela permet aux maladroits de ne pas dégommer tout le plateau de jeu en cas de geste malencontreux!

On place un triangle au milieu d’une grande ardoise, on donne 7 triangles (ou plus ou moins …)  à chacun et hop, en avant! que le meilleur gagne!

Publié dans Calcul, Comparaison, Dénombrement, Logique, Matériel générique, Maths, Motricité fine, Pince pouce-index, Visuo-spatial

Les penguins on ice, les pingouins sur la banquise !

J’ai la chance d’être très bien entourée : une maman habitant dans le Sud de la France m’a fait livrer ce jeu pour me remercier des conseils pour son fils …. RHHhhoo la belle surprise! Merci, merci, merci !

Un jeu Learning Resources plutôt commercialisé dans les magasins spécialisés éducation et/ou handicap.

Jeu composé de :

_ 100 pingouins, 10 de chaque couleur : rose, bleu, violet, orange, jaune, marron, rouge, vert, noir et blanc.
_ 10 banquises en plastique bleu transparent qui sont connectables sur la longueur ou sur la largeur.
_ un petit mode d’emploi avec quelques idées de mathématiques notamment.

Petits détails importants  : les pingouins sont agréables à toucher et n’ont aucune odeur.

Multitudes de possibles :

Ce set permet de travailler les mathématiques. Il peut également permettre de d’aborder des concepts pré-mathématiques, tels que :
– du tri de couleurs, évidement
– le tri de couleurs complexe : par exemple, ne sélectionner que les noirs, jaunes et les verts. Vous verrez, les enfants peinent énormément !!
– des correspondances terme à terme : en mettant une rangée de pingouins et l’enfant doit reproduire la même rangée en les plaçant dans le même ordre de gauche à droite (il existe pléthore de supports réalisés par des enseignants) (voir l’article ici),
– des complétions de patterns (voir l’article ici)
– des algorithmes : réguliers ou irréguliers, (article à venir)
– du dénombrement dans une BàC avec des pingouins de 1 à 3 : ici
– du dénombrement avec la notion de dizaine (un banquise = 10 pingouins)
– des petites opérations mathématiques posées : « 2 jaunes + 1 bleu = ? »,
– des opérations à inférer, du type : « 3 pingouins sont sur la banquise et un tombe à l’eau. Combien en reste-t-il? »

– …mais aussi des compétences motrices : pour les petits ou les enfants avec troubles moteurs, placer les pingouins sur les picots de la banquise n’est pas évident.
– ainsi que du verbal
– ou la mémoire de travail : auditive, visuelle, …  (un article à ce sujet)

Bref, c’est un matériel basique qui permet de travailler plein de choses!

Merci Lisa, les enfants se régalent!

 

 

Des PDFs gratuits pour créer des exercices

 

Ce matériel m’inspire énormément, il est quand-même vendu assez cher (compte-tenus des matériaux et des contraintes de fabrication …) mais c’est vraiment un basique pour un ortho, éduc ou intervenant qui débute.

En attendant, vous pouvez imprimer le pdf tout en bas de l’article afin de travailler les exercices disponibles sur ce site. 

Sur mon site, vous trouverez de nombreux PDFs à télécharger en rapport avec ces pingouins.
En tapant « pingouins » dans le moteur de recherche, vous tomberez sur d’autres articles avec des idées pour les utiliser : des patterns à reproduire, des algo, des séquences à mémoriser, etc, …

 

 

Des exemples d’exploitations en vrac …


Trier certaines couleurs parmi d’autres : prendre une seule couleur (mettre les bleus dans une boite) est en général facile pour les enfants mais lorsqu’il s’agit de mettre 2 voire plus de couleurs, c’est compliqué. Or, c’est importnat de pouvoir faire ca. Ci-dessous, les enfants trient les bleus, jaunes, rouges et verts dans la boite. Les autres doivent rester sur la table.

 

Reproduire un pattern :
Tout début pour ce petit bonhomme : mettre un pingouin vert dans chaque carré. Puis, dans un moule à muffins : mettre un jaune et un vert (il a un modèle d’une case avec un jaune et un vert pour repro visuelle)

   

Petits dénombrements ed 1 à 3 avec une boite à compter :


Peut être une image de jouet et texte  Peut être une image de jouet pour enfant et texte 

 

Complétion de pattern :
Parmi un ensemble de pingouin (ici : jaune orange et bleu) il doit compléter celui qui manque ( à chaque fois j’en ai ôté un seul)

    

 

Reproduction de séquences (ABLLS-R : B13) et suite en algorithmes (ABLLS-R : B22) :

 

Petits problèmes avec addition en ligne simple : 

 

 

Comparaison de quantités avec mon tapis de comparaison : 

On trie les 4 couleurs et on répond à la question visuelle : compléter la collection, ou mettre le bon signe ou mettre le bon picto couleurs, ou mettre le picto chiffre, etc, …

     

Mémoire visuelle avec output moteur :

Avec petit dispositif en bois avec 3 trous pour cet enfant en difficulté visuo-spatiale.

     

 

Jeux « les pingouins matheux », un gros PDF qui reprend toutes les bases mathématiques :

Il y aura un article entier réservé à ce PDF : travail de « tous, aucun, que de, ni ni pas de », puis travail du cardinal avec ces notions là, puis travail de l’ordinal, etc , …

 

 

Voici un PDF avec mes dessins de pingouins si vous n’avez pas encore la chance de l’avoir acquis : 😉