Bon, vous le savez, j’aime bien dessiner des vêtements …
En fait, plus sérieusement, j’aime ce thème car je me dis que c’est par essence le lexique à connaître, a priori, tous les enfants même avec un handicap important sont habillés 🙂
Voici un PDF qui vous permettra de travailler plein de compétences diverses.
Notamment : la performance visuelle, le terme à terme, les comparaisons simples et complexes, l’expressif, le réceptif, le dénombrement, la négation, …
Petite remarque : si vous hésitez entre utiliser le mot « habit » ou le mot « vêtement », demandez à la famille de l’enfant quel mot ils utilisent eux par défaut et si c’est indifférencié, choisissez plutôt le « habit » car il donne « habiller » 😉 (vêtement / vêtir est quand même moins utilisé)
Ce PDF comprend :
un lot de t-shirts
un lot de pantalons
— > de 4 couleurs différentes (bleu, jaune, rouge, vert), dans 3 motifs possibles (pois, rayures, uni).
une valise (qui vient du site freepik)
ATTENTION : en imprimant une seconde fois les 4 dernières pages du fichiers en 4 pages par feuille (au lieu de les imprimer normalement en A4), vous obtiendrez des petits vêtements et donc, vous pourrez également travailler, en plus du nom des vêtements, des couleurs et des motifs, la notion de tailles grand/petit! Soit 4 « stimuli multiples » au total !!
Egalement :
un lot de cartes pour les non lecteurs : avec des critères en pictogrammes à combiner (numérotés en violet)
un lot de cartes pour les enfants lecteurs : avec un travail sur le vocabulaire de description et la nécessité de préciser le vêtement + la couleur + le motif afin de trouver le bon habit à mettre dans la valise. (numérotés en bleu).
des pictogrammes pour mieux comprendre les attentes de l’intervenant et pour les enfants non-oralisant.
Le PDF a été construit de façon à ce que si vous restez dans la même série (les numérotés violet ou les numérotés bleu) il n’y aura jamais besoin deux fois du même vêtement ! Bien pratique !
Vous pourrez travailler plein plein de choses : le tri visuel, évidement, le tri complexe mais aussi l’écoute, la combinaison de critères, la verbalisation (en PACE), la flexibilité mentale (en posant des questions variées sur des vêtements qui se succèdent), mais aussi la lecture ! Vous pourrez également faire des codages et des inventaires à double-entrée !
Pour travailler la notion des tailles ou encore celle des motifs de façon intensive, reportez-vous aux articles dédiés (voir moteur de recherche).
Pour des idées d’exploitations en images, vous pouvez lire la suite …
Tri par couleurs :
Vous pourrez faire trier les habits par couleurs : soit en mettant des boites à disposition de l’élève (plus facile) soit en demandant à l’enfant de poser sur la table en s’organisant dans les tas (plus difficile) comme ci-dessous :
Vous pourrez également faire trier une seule couleur « tous les vêtements verts », les autres devront tous aller dans l’autres case (souvent complexe pour les jeunes)
Tri par type de vêtements :
La difficulté est que l’enfant va devoir inhiber les couleurs en acceptant de poser un jaune sur un rouge par exemple alors que l’apprenant a souvent l’habitude de trier par couleurs.
La même chose mais sans pictogramme de guidance :
Associer des images identiques :
Pour cela, on se sert du coté « solution » des cartes du PDF.
L’enfant devra tout simplement retrouver les mêmes vêtements. Il faudra qu’il soit vigilant aussi aux motifs sur les habits.
ATTENTION : pour les enfants avec qui on doit travailler le verbal « 2 composants » ou « 3 composants », on peut travailler cet exercice en PACE. Cela consiste à réaliser cet exercice mais sans laisser les habits à portée de main. Du coup, l’enfant doit décrire l’image et verbaliser les éléments sur la carte pour que l’adulte le lui donne.
Par exemple, ci-dessous, le jeune devra verbaliser : « t-shirt jaune rayures » et l’adulte lui donne, puis « t-shirt rouge rayures » et l’intervenant lui tend, etc. Si le jeune se trompe, il va se retrouver avec la mauvaise image dans les mains et se rendra compte qu’il faut qu’il corrige ses dires et/ou soit plus précis quand il parle.
Ci-dessous, c’est le même exercice mais avec 3 de suite, pour un jeune plus à l’aise :
Retrouver des images en combinant des critères (en pictogrammes) :
Cet exercice est accessible aux non-lecteurs: on va combiner des critères : type de vêtement / couleur / motif.
L’enfant devra retrouver les vêtements qui correspondent aux codages :
Lire les indications et sélectionner le bon vêtement :
Cette fois-ci, même si les phrases sont volontairement courtes et simples, il faut que l’élève soit lecteur :
Introduction de la notion de tailles
Sur la photo ci-dessous, on voit des vêtements en deux tailles : il a suffit d’imprimer un exemplaire normalement et un exemplaire en 2 pages par feuille.
On peut ajouter une caractéristique à nos demandes, par exemple : « donne moi un petit pantalon jaune à pois », ou « donne-moi tous les pantalons jaunes à pois », …
Répondre à des questions variées
On peut évidement faire l’exercice dans l’autre sens en travaillant sur les questions :
« qu’est-ce que c’est? » -> « c’est XXX »
« c’est quel motif? » et l’enfant répond « motif XXX »
« c’est quelle couleur? » « couleur XXX »
« c’est quelle taille? » « taille XXX ».
Comparaison selon un critère donné
Vous trouverez sur le site un article sur le « égal ». Je l’introduis très tôt, avant même que l’enfant puisse faire des opérations mathématiques.
Ici, il va s’agir de placer des vêtements (t-shirt ou pantalon) et comparer (avec égal ou non-égal) ou selon un critère donné (en pictogrammes).
A chaque fois, on pourra donc travailler sur ces trois axes : soit compléter la collection, soit mettre le bon signe, soit mettre le bon critère.
Ensuite, on peut garder les mêmes vêtements et les comparer selon plusieurs modalités:
On pourra également comparer selon le type de vêtement, selon la taille, … et également inverser en demandant cette fois en quoi ils sont pareils et en quoi ils sont différents et le jeune devra trouver quel habit mettre sur le tapis de comparaison.
Voilà pour les possibilités d’exploitation de ces petits vêtements.
Vous pouvez également utiliser des dés en les fabriquant facilement, comme dans l’article sur le Speed des Habits) et faire piocher à l’enfant le bon vêtement d’après le jet des quatre dés : grand/petit, couleurs, motifs et habits.
L’utilisation du pronom correct est bien difficile pour la plupart des enfants avec autisme. Même en les corrigeant systématiquement à l’oral, les erreurs persistent : cela demande à être travaillé intensément et de façon très structurée afin de soulever tous les écueils un par un.
Je commence en général par l’enseignement de :
« toi » et « moi » + des prénoms (puis, « c’est lui / elle ») –> cet enseignement nous aidera également pour « ma ta sa mon ton son,… » qui est aussi un enseignement bien rock ‘n’ roll
« je » et « tu » + des prénoms que l’on remplacera ensuite par les pronoms: il ou elle.
puis les verbes pronominaux en verbalisant par exemple : « je me mouche », « elle se couche », « tu te laves », « papy se rase »…
Nous allons construire un jeu de cartes qui va nous aider pour travailler les notions ci-dessus.
A noter que même si cet enseignement est encore trop tôt pour votre élève, vous pouvez quand-même fabriquer le support de cartes « Actions en famille » car il vous permettra de travailler des jalons du VBmapp tels que les tacts du niveau 2 jalon 9 (50 combinaisons nom/verbe ou verbe/nom à deux composantes connues pour des phrases du type : maman mange, papa dort, mamie conduit, .. A VOS APPAREILS PHOTOS ! 🙂
Comme beaucoup de familles me demandent pour travailler les notions de moi/toi et je/tu, je tente un article avec des vidéos. Cet article ne va pas être très digeste, mais bon, j’espère qu’il pourra aider quelques intervenants et familles. Si vous avez des idées complémentaires, remarques ou trouvailles sur ce sujet, je suis évidemment preneuse pour ajouter à cet articles vos conseils !
Fabriquer les cartes « Actions en famille »
Le principe
Voici une idée que j’avais eu pour un enfant il y a quelques années : il s’agit de créer un support sur mesure pour l’élève avec un lot d’images qu’on appellera : « Action en famille ». Ce lot contient des photos de personnes de l’entourage du jeune avec au moins 2 personnes qui peuvent le faire travailler à table (donc éduc, psy et les parents idéalement).
Chaque personne sera prise en photo en train de réaliser une action du quotidien. Pour que cet exercice ait un sens, il faut au moins 2 personnes en plus de l’enfant. Ces deux personnes doivent être des personnes qui travailleront avec lui. Pourquoi? c’est tout l’intérêt du changement de focus, nous allons le voir ci-après.
Il faut donc tout d’abord sélectionner une série de verbes faciles, si possible intransitifs dans un premier temps (puis plus complexes) et de la vie de tous les jours. Il faut privilégier les verbes susceptibles d’être le plus utilisés par l’ enfant et/ou sa famille : mange, boit, fait du vélo, dessine, lave ses dents, met ses chaussettes, regarde l’ordinateur, tond la pelouse, …
Il y a cependant des verbes « universels» pour tout le monde, voici des verbes que j’utilise d’ordinaire :
bois,
dors,
mange
coupe
nage, (photos à la piscine …)
lave
lancer
lit
joue à la tablette,
regarde la télé,
……
Comment utiliser ce support?
Première étape : c’est qui?
Toute première étape : répondre à la question « c’est qui? » et c’est toujours l’élève qui pioche les cartes unilatéralement (car par la suite ce ne sera plus le cas …) Au début, normalement, l’enfant dit « c’est + prénom » et il faudra donc corriger avec une guidance échoïque : « c’est moi » en associant TOUT DE SUITE une guidance pointage de son doigt vers lui. Le but étant de ne plus donner cette guidance échoïque (car elle est relative en fonction du locuteur) le plus rapidement possible pour ne donner que la guidance pointage (qui elle est éviter l’ambiguité).
Dans la vidéo ci-dessous on voit que l’enfant y parvient bien (ce n’était pas le cas du tout la séance précédente) mais que ça reste couteux car on voit qu’il est lent par rapport à son débit quand il donne les prénoms. Il doit inhiber son prénom et le mien pour dire « toi » et « moi » à la place. RAPIDEMENT : il va falloir qu’au moins une autre personne reprenne cet enseignement avec ces mêmes cartes afin que l’enfant ne se dise pas « toi = Camille ». En effet, quand il sera face à son père, il faudra qu’il dise « c’est toi » quand il verra son père et « c’est Camille » quand il me verra moi en photo ! https://youtu.be/9WwoMiTmWSs
Deuxième étape : qui fait X?
Le fait d’introduire la notion d’action complexifie légèrement la tache qui devient double. L’enfant doit rechercher la bonne action puis ne pas sa tromper en disant « prénom/toi/moi ». Là, on voit que les réponses sont un peu plus lentes que précédemment et quelques erreurs d’inhibition apparaissent (il donne 2 fois des prénoms au lieu de toi/moi mais se corrige) https://youtu.be/Um05wKfkI3U
Troisième étape : « c’est qui? » avec plusieurs locuteurs, en bilatéral :
Selon les enfants, il faudra une étape intermédiaire tant le « mélange » des toi/moi est compliqué. Ici, il s’agit juste de piocher dans un tas de photo en faisant le commentaire « c’est moi » quand on prend une photo de soi-même. En fait, cette étape parait inutile mais pour cet enfant par exemple, quand je prenais ma photo et que je disais « c’est moi » il me disait « noooooooon arrête, c’est toi ». Ceci est donc une étape intermédiaire : faire accepter à mon élève que quelqu’un d’autre que lui prononce « moi ». Sur la vidéo ci-après, on voit le début de accepter le moi de l’autre …. (on dirait presque un titre psychanalytique !!) https://youtu.be/otnEqaxhLhs
En bilatéral :
Puis, ça se complique !! Il faut que l’enfant soit très à l’aise avec les étapes précédentes avant de passer à cette troisième étape. On va placer le tas de cartes au milieu de la table pour verbaliser, chacun son tour, qui est sur la photo. Au début, on peut sélectionner uniquement les cartes avec l’enfant et les cartes avec un parent (ce sera plus facile que de faire toi/moi tout de suite). Donc, quand une photo de l’enfant sera retournée, on aura la réponse « c’est moi » si c’est lui qui parle mais l’enfant entendra « c’est toi » si c’est moi qui ait pioché sa carte. Cela va donc l’embrouiller mais toute la subtilité du toi/moi se trouve dans cet écueil ! VIDEO à venir
Quatrième étape : « je / tu + action »
Au début de l’enseignement, choisissez les verbes faciles. L’objectif est la verbalisation de « je », « tu » et non de tacter le bon verbe. L’enfant va avoir une tache multiple alors autant ne pas surcharger : on sélectionne des verbes très faciles pour lui.
En unilatéral :
Etape préliminaire, uniquement trier et dire : « je » / « tu » : j’ai organisé l’espace de façon à ce qu’il mette vers moi les cartes « tu » et vers lui les cartes « je ».
Il doit trier les cartes une par une dans des compartiments et il doit verbaliser : « je passe l’aspirateur », « tu bois », « papa mange », « je mange », … Dans la vidéo ci-après, afin d’alléger la tache, je n’ai sélectionné que les cartes avec lui et moi, j’ai ôté ses parents.
En bilatéral :
Puis, l’intervenant aussi pioche et donc, cela va compliquer. Une vidéo sera à suivre …
Comme ci-dessus avec les toi/moi, si je commence par piocher, selon les possibilités, je dirais par exemple « je/ tu/elle (la maman) +verbe». Puis, c’est l’enfant qui pioche une nouvelle image et qui devra dire « je/tu /elle + verbe». L’enfant ne devra pas plaquer automatiquement en répétant « je » quand il s’agit de moi (Camille) sur la photo.
Comme ci-dessus, il y aura un changement selon le locuteur : en travaillant avec une autre personne, à part son « je » (car il reste lui-même!) les autres pronoms vont changer. Il ne pourra plus dire « tu » quand il voit une photo de Camille et qu’il est en train de travailler face à sa maman : il faudra dire « elle » pour une photo de Camille et « tu » cette fois pour les photos de sa maman. Il y aura donc un grand effort de flexibilité pour adapter en permanence!
Afin que l’enfant n’encode pas automatiquement « tu » = Camille et « elle » = maman, il faudra travailler de façon équilibrée dès le départ avec Camille ET la maman, afin d’éviter une automatisation difficile à lever par la suite.
Tout ça pourra également être enrichi au fur et à mesure avec des possessifs du type : « elle met SES chaussures », « tu mets TES chaussures» et « je mets MES chaussures », etc, … Les joies de la langue française!
Pour aller plus loin …
Il n’est pas du tout facile de créer un jeu « générique » autour de ces notions. Je trouve néanmoins que l’idée de se mettre un chapeau de « Décline Je Tu » de Virginie Dubois (de chez Cit’inspir) est vraiment sympa ! Voir l’article qui est consacré à ce jeu ici !
Beaucoup de supports pédagogiques du commerce permettent de travailler la compréhension à partir d’images en Noir et Blanc.
Il s’agit de repérer des éléments au travers de consignes plus ou moins complexes.
Ici, je vais présenter quelques supports que j’utilise mais bien évidement, je vous invite à mettre en commentaire ceux que je ne connaitrais pas afin que je puisse encore dépenser des fortunes tout le monde en profite.
Je tente de les ordonner par difficulté mais évidemment, ce n’est pas un tri « fixe » : souvent les supports sont organisés avec des niveaux crescendo et l’accessibilité dépend des enfants et des notions abordées.
Chacun de ces supports peut être travaillé soit en écrit soit en oral, selon comment vous le présenterez mais ils ont tous pour particularité d’être en noir et blanc avec des éléments indicés à retrouver !
REPERAGE D’ELEMENTS DANS UN ENSEMBLE
Supports gratuits sur le net :
Quand même je cite ceux-là car même si il n’y en a pas beaucoup, ils sont utiles.
Les recherches purement visuelles illustrées, accessibles aussi aux non-lectures : les « Cherche et trouve » et « I spy » :
Des illustrations en noir et blanc où il faut repérer des éléments dans une grande scène : ces activités s’appellent des « cherche et trouve » ou encore des « I spy » en anglais. Ces activités peuvent dégrossir un peu la compétence et habituer l’enfant a repérer quelque chose dans une scène avec une entrée visuelle d’un dessin à retrouver dans un grand dessin.
Sur le site Hoptoys : un téléchargement gratuit de « cherche et trouve » très faciles.
Par exemple ici, il s’agit de retrouver les images isolées autour de la scène. L’enfant voit l’image et doit la retrouver une image dans la scène.
Il existe aussi des supports-papier où il faut repérer, dénombrer et écrire une quantité de chacun des items :
l’enfant doit s’organiser un peu et dénombrer.
Ici, vous trouverez une version crescendo de « Cherche et compte » avec des petites quantités, l’objectif étant de comprendre le principe :
Vous pourrez ensuite présenter à votre élève des « cherche et compte » plus complexes que vous trouverez sur le net, comme celui ci-dessous:
Les recherches pour les lecteurs : (type « Cherche et trouve » et « I spy » mais avec de l’écrit)
Un peu plus compliqué, on a le même genre de scènes mais cette fois, la consigne est écrite et non plus illustrée. Le mot doit être lu et compris pour que la consigne soit traitée.
Voici un exemple d’activité où il faut retrouver un élément avec une entrée « lue » : l’enfant doit retrouver un vélo sans image de vélo. Il lit le mot et doit retrouver une image.
On arrive tout doucement à de la consigne écrite comme on aura ci-après …
Les « Je lis, je fais » : avec un seul énoncé très simple, puis plusieurs phrases. Comme celui que j’avais écrit sur les Monsieur-Madame : des illustrations avec des petites consignes très très simples qui sont dans cet article.
Si votre élève n’est pas à l’aise avec les termes de consignes : colorie, souligne, encadre, entoure, barre : vous trouverez des activités sur la page dédiée à la compréhension des consignes.
Vous avez également des choses très épurées sur les sites suivant :
— Instit 90 : ici
— Paulette trottinette avec des phrases très simples de « Lecture et consignes » aussi : ici
— Les fiches de Val’idées : ici
— D’autres fiches de Val’idées avec des le Loup : ici avec 13 séries dont certaines avec des adaptations de codages de couleurs.
—> Voici maintenant des supports payants que j’utilise régulièrement …
COMPREHENSION GENERALE
Compréhension de lecture et autres ouvrages de Les Editions Passe-temps
J’adore les éditions Passe-temps, comme vous pouvez le remarquer régulièrement sur mon site.
Voici un exemple du contenu : intéressant pour comprendre de petits textes simples.
« Attention, j’écoute » de chez Chenelière éducation
Attention j’écoute est un recueil de feuilles d’exercices qui regroupe 25 thèmes différents (animaux, fruits, oiseaux, boulangerie, …).
Pour chaque image (NetB), il y a deux pages de consignes avec des niveaux différents. Le premier est plus du repérage simple d’items avec quelques inférences et le second est plus complexe avec des catégories, des négations, etc.
« Ecouter, comprendre et agir », de chez Chenelière éducation
Ecouter, comprendre et agir est un ensemble de 33 activités avec une illustration en noir et blanc et une page de consignes à donner à l’oral. Chaque activité a un objectif, par exemple : compréhension des termes spatiaux, des subordonnées relatives, termes relatifs aux notions de grandeurs, aux notions de quantités, …
« De l’image à l’action », de chez Chenelière éducation (et oui, encore!)
De l’image à l’action : dont j’adore les illustrations et que j’utilise très souvent en créant des consignes simplifiées ou du moins adaptées.
Pour chaque activité (= illustration en noir et blanc) il y a une page de consignes et une page de questions.
« C’est dans l’image 2 », de chez l’Oiseau Magique
On le trouve parfois sur le marché de l’occasion : il s’agit dune mallette avec 12 planches illustrées de scènes de vie (le jardin, le musée, la piscine, …) et des consignes variées (entoure, barre, ajoute, trace, raye, compte …) et des questions pour repérer les éléments significatifs dans les scènes.
Afin d’éviter l’effet d’apprentissage et pour que les questions soient parfois plus absorbables, j’ai recrée des questions sur les différentes scènes (comme ci-dessous).
Les consignes originelles, sur la scènes ci-dessus, par exemple, sont : 1) Colorie la partie du tuyau d’arrosage qui se trouve entre le robinet et la brouette, 2) Dans le potager, colorie 3 salade, 3) Faire une croix sur la fourche, 4) Dans la brouette se trouvaient 4 outils. Un râteau, un arrosoir, une bêche et un seau. Lequel manque-t-il? …
COMPREHENSION PREPOSITIONS SPATIALES
Voici les prépofiches dont j’avais parlé dans l’article sur les prépositions spatiales ici.
Exemple ici : j’ai sélectionné une série de questions (il y en a énormément donc pas de risque d’apprentissage par cœur) et l’enfant répond aux consignes. Il est lecteur donc doit se débrouiller … (2 erreurs ici)
COMPREHENSION MATHEMATIQUES
« Maths en scènes » de chez le Grand Cerf
Regroupe 12 grandes scènes en noir et blanc (la plage, le restaurant, le magasin de vêtements, la campagne, l’atelier,…) pour retrouver des éléments concrets pour répondre aux questions posées. A chaque illustration correspond une fiche recto-verso avec des questions plus ou moins complexes.
Les élèves peuvent lire les questions et retrouver les éléments en coloriant/entourant les éléments.
J’aime beaucoup ce support et grâce à lui, j’ai pu remarquer des difficultés que je n’avais pas vues avec certains élèves, comme la fameuse expression : « salade à 1€ pièce » où l’enfant le dit qu’elle coute une pièce de 1€ …. 🙂
Par exemple, sur cette image : 1) Combien y a -t-il de fenêtres sur le phare? Colorier la moitié de cette quantité en vert et l’autre en rouge. 2) Sur le bateau promenade « Opocus », il y a 4 personnes. Combien de personnes doivent monter à bord pour qu’il y en ait 8 en tout? Les dessiner. Etc.
« Problèmes en images », de chez Educaland
Ce support photocopiable se présente sous forme de classeur transparent : il contient 35 grandes images en noir et blanc ainsi qu’une page de questions.
Il y a des questions d’observations mais aussi des questions de déductions avec travail de la compréhension du vocabulaire mathématique : contient, somme, dépense, retient, manque, économise, distance, gain,… avec également des prépositions : à coté, à travers, entre, à moitié, autant, …
Il existe le « problèmes en images 1 » qui correspond aux cycle 2 et le « problèmes en images 2 » qui correspond au cycle 3.
— « problèmes en images 1 » :
avec les notions : coute, rend, dépense, retient, contient, rajoute, manque, parcourt, économise, double augmente et partage et des substantifs tels que : montant, poids, somme, remise, double, distance, gain, dimensions, achat, retard … et d’autres comme : supplémentaire, paire, identiques, sauf, y compris, excepté, …
— « problèmes en images 2 » :
contient des décimaux et nombres entiers, les 4 opérations, des mesures, pourcentages, échelles. Les termes sont plus pointus que dans le tome 1 avec par exemple ; « prestations, orientation, recette, hors, capacité, masse, acompte, volume, norme, avantaguex, promotion, proportion, … Bref, un vocabulaire parfois plus spécifique et surtout plus poussé.
Scènes imagées en noir et blanc de chez Imag’ines
Se présentent dans une grande boite qui contient 10 grandes scènes très denses, en format A3 et un classeur de consignes avec différents niveaux : c’est un réel atout !
Il existe 7 niveaux pour chaque planche : le niveau débutant présente des phrases simples (colorie barre entoure dessine) où il faut repérer des éléments par des indices (catégories, caractéristiques, lieux, …) et le niveau le plus élevé comporte un texte avec des négations, des inférences, des relatives et tout le reste ! 😉
Je vous laisse aller sur leur site afin de regarder la vidéo explicative qui détaillera bien mieux que moi !
Encore une fois, pour ce support-là, il est possible aussi de créer facilement des consignes qui seraient encore plus faciles que le niveau un, avec tout simplement des éléments à repérer et à colorier d’une couleur donnée.
(Photo du site des auteures)
Et vous? des supports avec des scènes en noir et blanc indicées, vous en connaissez d’autres ?
Cet article est attendu par plusieurs mamans qui grattent du pied pour avoir ce PDF avec la « bande à boutons » : vous allez enfin pouvoir l’imprimer ! 😉
Cette notion « grand » « petit » est utile à enseigner. Comme tous les apprentissages, il faudra bien présenter crescendo les difficultés afin que l’enfant avec handicap puisse appréhender au mieux cette notion.
Comme souvent, c’est une notion qui se travaille avec des objets réels, et non PAS sur images. On va par la suite faire avec des images, en maintien par exemple, oui, mais quand on l’enseigne, on manipule de vrais objets!!
Le matériel qu’on va utiliser est donc très important.
L’idéal est de trouver des objets PERTINENTS du quotidien, jouets ou non. Pour cela, faire le tour de la maison en repérant ce qu’on a en double exemplaire, qui soient strictement identiques entre eux exceptée la taille : des bouchons en plastique, des trombones, des cuillères, … il y a plein d’exemples dans la maison.
Exemple dans cette petite trousse :
Avec de la récup, on peut facilement faire une trousse comme celle-ci : un pompons rose grand et un petit, un trombone grand et un petit, un bâtonnet de glace orange grand et un bâtonnet de glace orange petit, un paquet de smarties grand et un petit, un élastique rose grand et un petit, etc. Ils doivent être, en dehors de la taille bien sur, le plus identique possible.
Exemple d’objets contenus dans la trousse.
Les classiques jeux des gobelets gigognes permettent également de manipuler des mêmes objets (car il y a des binômes de deux mêmes couleurs dans ces ensembles), de tailles différentes :
Avec ce type de matériel, il est possible de voir si l’enfant est capable de les emboiter correctement uniquement en regardant, à l’œil (avant même de tester physiquement si ça passe ou non).
Prérequis : discriminer visuellement le grand du petit.
Comme mentionné dans le début de l’article sur les centimètres iciici, on va tout d’abord s’assurer que l’enfant peut percevoir les différences de tailles. En effet, avant de les nommer ou de mettre un nom sur une taille (grand VS petit) il faut que l’enfant puisse percevoir cette différence.
Afin de « jouer » avec le fait d’apprécier visuellement les tailles, j’ai dessiné des petits boutons pour pouvoir utiliser des boutons en bois que j’avais achetés chez action (mais je suppose que ça s’achète dans d’autres magasins discounts)
Activité à créer vous-même :
Pour la fabrication de ce petit support pédagogique, il vous faudra :
– Un lot de boutons en bois (de chez Action)
– des feutres pour colorier les boutons en bois
– imprimer le PDF ci-joint
– plastifier le document imprimé.
Dans le PDF vous avez deux activités, une en grandeur réelle (pour les plus petits ou en difficulté) et une en taille réduite. Choisissez la ou les activités selon les besoins de votre élèves.
En taille réelle :
Le principe est de laisser les boutons à disposition, avec ou sans distracteur, et l’enfant doit placer DE GAUCHE à DROITE les boutons sur la bande.
Pour les plus petits, vous pouvez fixer une boulette de patafix sous chaque bouton afin qu’ils ne glissent pas une fois posés sur la bande.
Bande en taille réelle.
En taille réduite et sans « tapis de pose » : l’enfant place de gauche à droite les boutons, sans erreur dans les tailles malgré l’absence de possibilité de correspondance terme à terme directe (les boutons ne peuvent pas être mis juste en dessous car les boutons sur la bande sont plus petits que en vrai, il y a donc un décalage visuel).
Lorsque votre élève est bien à l’aise avec les activités ci-dessous, ces bandes de boutons vous serviront de nouveau pour travailler en expressif avec votre élève : voir à la fin de cet article.
En attendant, on va continuer l’enseignement avec le réceptif.
Première étape : les mots « petit » et « grand »
On choisira un seul lot de doublons qui ont une grande différence de tailles et on travaille en réceptif ; on dit uniquement le mot grand ou petit (par exemple, on ne dit pas « donne-moi le petit pompon » mais on dit « petit ») et on guide immédiatement. On a uniquement deux objets sur la table : un grand et un petit.
Comme chaque fois, on fait de l’enseignement sans erreur, on guide immédiatement.
Grand et petit (Smarties).
Grande et petite (cuillères, malheureusement pas tout à fait strictement identiques)
Deuxième étape : mettre plusieurs lots organisés
Ensuite, deux lots, bien différents entre eux que l’enfant a l’occasion de manipuler dans son environnement : ici des perles et des dés.
Dans cette étape, on va donner le nom de l’item ainsi que sa taille (et éventuellement l’article): « le grand dé », « la petite perle », « la grande perle », « le petit dé », …
ATTENTION : cette étape requière la compétence de combiner plusieurs informations. Si votre enfant est en peine, revenez à cet enseignement qui est un prérequis sans lequel l’enfant n’arrivera pas à progresser. Vous trouverez des détails dans l’article sur le début de la compréhension qui est ici.
Ici, on aura « grand rouge », « petit bleu », … et on ajoutera au fur et à mesure des réussites les mots « autour » pour obtenir une belle phrase du type : « donne-moi le grand bouton bleu ».
Troisième étape : mettre plusieurs lots désorganisés
La dernière étape est celle où on présentera les objets « en vrac ». Contrairement à ci-dessus sur la photo des boutons où ils étaient bien triés par colonnes, ils sont maintenant en vrac et l’enfant doit parvenir quand-même à retrouver la bonne cible.
Et en expressif ? comment procéder?
Pour que l’enfant verbalise grand ou petit, il faut qu’il ait un intérêt à le faire. Du coup, il faudra organiser dans le quotidien des occasions de verbaliser « petit » ou un « grand » (en lui montrant deux parts de gâteau de tailles différentes, ou un Smarties mini et un normal, la grande tablette ou la petite tablette, …) afin qu’il y ait une pertinence et un choix relatif à la taille uniquement.
Afin de travailler la verbalisation de grand/petit de façon un peu artificielle, certes, mais tout de même en expressif, nous allons reprendre nos bandes à boutons du PDF en début d’article.
La verbalisation peut se faire en langue des signes, en Makaton, en pictogrammes, ou en oralisant, selon le moyen de communication de l’enfant.
L’enfant va avoir une bande avec des éléments à placer de gauche à droite, il n’aura pas accès aux boutons et il devra donc les demander. Les orthophonistes appellent cela « en PACE ».
L’élève devra verbaliser à minima « petit rouge, grand rouge, grand bleu, … » voire même pour les plus avancés : « donne-moi/ j’ai besoin d’un petit bouton rouge, un grand rouge, … » et alors, l’intervenant donnera à l’élève le bouton demandé.
Et voilà, si vous connaissez d’autres jeux autour de grand/petit, je suis preneuse!
Pour avancer dans cette notion avec l’introduction des mesures en centimètres, c’est par ici !
Je les nomme comme cela depuis la création de mon tout premier lexique. Vous trouverez ici des lexiques, organisés par thèmes. Selon les champs lexicaux, il y a plus ou moins d’items mais CHACUN de ces items sont représentés en TROIS exemplaires.
Attention ; en fonction de votre enfant, il sera opportun de n’imprimer que certains lexiques ou encore uniquement certaines parties de lexique.
Lorsque l’enfant est plus grand, il pourra apprendre des mots plus spécifiques en fonction de son environnement futur et de ses intérêts.
Par exemple, on pourra lui enseigner du lexique lié aux espaces verts, au traitement du linge, à la restauration, au bricolage, … en fonction des ateliers auxquels le jeune pourra participer.
Je publierai ci-après les PDF en rapport avec les cibles pré-professionnelles et pré-autonomiques en fonction des besoins des enfants que j’accompagne.
Remarque : certains lexiques hyper spécifiques sont réservés aux ados/adultes ou aux personnes qui en ont besoin : ne saturez pas leur mémoire avec des mots si ils ne sont pas utiles aujourd’hui : ça ne servira à rien et comme ce ne sera pas entretenu, ce vocabulaire sera vite perdu !
Pour les plus jeunes : lorsque vous travaillez le vocabulaire « de base » avec un enfant jeune ou en grande difficulté, il faut IMPERATIVEMENT travailler avec de VRAIS OBJETS ou des miniatures d’objets lorsque le vrai item est trop grand (une voiture, une maison, un arbre ,…). De plus en plus d’enfants au cabinet savent me dénommer ou me montrer 50 items en images et sont incapables de le faire avec de vrais objets : une vraie télécommande, un vrai pantalon, … etc.
De plus, plus l’enfant est en difficulté, plus il faudra de représentations de ce même item : 3 exemplaires est une bonne base mais c’est une base minimale !! Certains objets peuvent revêtir tellement de formes différentes qu’il est nécessaire d’en prendre conscience et de multiplier les essais avec des présentations variées : un pantalon sera représenté bien étalé avec deux jambes bien droiteé dans un imagier, il sera dans une pile dans l’armoire, il sera en tougnon sur le sol de la salle de bain, il sera en « moitié » plié sur la planche à repasser, …
Certains lexiques sont très très facultatifs ! les animaux sont à travailler si l’enfant a acquis tous les vocabulaire de base ….. on croise plus souvent une culotte qu’un crocodile dans notre quotidien : donc mieux vaut connaitre le vocabulaire des vêtements. Je croise souvent des enfants qui ne connaissent pas le pantalon ou les chaussettes mais qui connaissent tous les animaux de la savane sur images !
Sauf en cas d’intérêts restreints (ou dans le cas où votre enfant a tous les répertoires utiles déjà acquis) les animaux, les dinosaures ou le lexique de Noël ne doit PAS être travaillé !!
D’une manière générale, pour tous les lexiques :
Comme dit plus haut : ils doivent être travaillés en parallèle des VRAIS objets de la vraie vie !
Chaque PDF contient :
– un lot d’images avec chaque item en trois exemplaires (pour la généralisation) avec un dos à imprimer afin d’aider à l’organisation.
– un lot de mots écrits (pour apparier aux photos)
– une grille d’évaluation qui regroupe les 3 séries afin de mettre en exergue les difficultés éventuelles sur certains items.
– une grille de cotations où il faut indiquer la date, l’intervenant et la série qui a été travaillée
– un tapis d’enseignement, à imprimer ou non, qui permet de mettre en correspondance l’image avec l’écrit ou inversement par groupes de 3.
Il faut être attentif lorsque vous imprimez : certaines pages sont en recto verso et d’autres non car elles seront à plier en deux. Lisez bien les instructions !!
Remarques quant aux cotations:
Il faut préciser si l’enfant a su ou si vous avez dû guider, mais aussi quel opérant vous êtes en train de tester.
Pour coter les réponses, j’utilise 0 (=guidé), I (=ok) et un O avec un point dedans (je ne peux pas le faire avec mon clavier) quand l’enfant n’a pas su et que j’ai fait beaucoup de présentations de l’essai.
(Personnellement, je côte tous les essais donc la grille dite « évaluation » me sert plus pour faire des LDB que pour les enseignements. Pour les présentations d’essais pour l’enseignement, j’utilise les grilles de cotations que vous trouverez à la fin de chaque PDF)
J’utilise également un code couleur selon les opérants verbaux que je travaille:
– expressif : rouge
– réceptif : vert (parmi 4/6/8 et je le précise)
– textuel : bleu
– transcriptif: orange
– intraverbal : violet
– copy to copy : rose
Pour les cotations d’un technicien ABA ; rien de tel qu’un lot de feutres de chez Action (juillet 2024 : 1,99€ les 8 couleurs.)
J’ai édité des étiquettes : cela permet de coller le codage sur les cahiers de liaison et les boîtes des collègues pour rendre le dépouillage de données plus faciles !
Evidement vous êtes libres d’utiliser ou non des codes- couleurs et d’utiliser celui que vous voulez mais si vous travaillez avec moi, mon cerveau préfère que vous utilisiez les mêmes si vous voulez me montrer vos grilles! 🙂
Ces grilles peuvent vous permettre également de noter les remarques quant à certains mots, par exemple, si l’enfant dit le mot mais dans une autre langue que celle attendue. Personnellement, je note phonétiquement le mot prononcé par l’enfant afin de l’identifier la prochaine fois et guide l’enfant « en français, [tel mot] ». Il est en effet important de différencier un mot « charabia » d’une verbalisation juste d’un mot dit dans une autre langue.
Exemple de grille d’évaluation/LDB avec les légumes
Exemple de tapis d’enseignement
Voici ci-dessous des exemples d’exploitation de mes document ci-après :
Trier les mêmes items : on doit mettre les passoires ensemble, les poêles ensemble, …
Ici, on associe à l’écrit l’image correspondante :
Ici, l’enfant doit recopier en cursif un modèle qui est en script. Pas évident. Pour un enfant plus en difficulté, on mettrait un modèle en cursif. (disponible sur demande)
Ensuite, l’enfant doit associer les étiquettes en script avec ses écrits :
Et là, il associe des images à ses écrits :
Ces étapes ne sont pas à faire dans un ordre particulier mais il faut s’assurer que l’enfant puisse les faire toutes, dans tous les sens. On a parfois des surprises.
Lexiques disponibles :
Ci-dessous, vous trouverez des lexiques sur les thèmes suivants :
lexique tout venant : avec des mots très variés pour une évaluation globale : ici
Le lexique général avec des cibles variées, catégories mélangées :
(Lire les conseils ci-dessus pour le lexique spécifique)
Ici, vous trouverez un lexique avec du vocabulaire varié à tester : un ballon, une maison, des chaussures, …
Lexique des légumes :
La découverte – exploration des items en vrai :sur les photos ci-après, on voit les légumes à dispo pour les toucher, les comparer, les associer aux images. On a « en vrai », les textures, les odeurs, la rigidité, les tailles, … bref, on découvre pour de vrai. Ce qui est valable ici pour les légumes le sera également dans le lexique des outils où on pourra découvrir les propriétés telles que le fait que ce soit lourd, froid, coupant, … caractéristiques qui passent aisément inaperçues sur des images ! Le jeune est, de fait, plus engagé quand il tient un objet que quand il tient une image : les propriétés s’imposent à lui.
Cliquez sur l’image ci-dessous pour avoir le PDF :
Une maman avec laquelle je travaille nous a fait ça : des languettes à découper afin d’apparier image et mot ! Merci 😉
Lexique des outils (cliquez sur les images ci-dessous) :
(Lire les conseils ci-dessus pour le lexique spécifique)
Lexique des fruits (cliquez sur les images ci-dessous) :
(Lire les conseils ci-dessus pour le lexique spécifique)
Lexique des ustensiles de cuisine :
(Lire les conseils ci-dessus pour le lexique spécifique)
Toujours sur le même modèle : 3 exemplaires de chaque items en images + mots écrits + fiche de cotation + tapis d’enseignement.
Attention encore une fois de travailler en réel ! comment différencier un bol d’un saladier sur image séparée? c’est impossible si il n’y a pas une échelle (ou une salade!).
Ici, aucune différence entre le bol et le saladier en dehors de la taille. Le jeune va donc comprendre que ce qui fait la différence entre les deux, c’est la taille.
Ici, on trie des spatules d’un coté et des fouets de l’autre. Ensuite, on apprendra le nom de chaque item mais il est déjà important de voir que l’enfant est capable de les discriminer visuellement même si il ne sont pas exactement pareils entre eux.
Voici donc le fichier PDF :
Pour l’occasion, je vous ai même dessiné un Thermomix !
Si certain(e)s sont motivé(e)s pour créer des recettes spécial handicap (c’est-à-dire ultra simples avec des pictos) pour Thermomix, je suis vraiment partante sur le projet. Il sera possible de l’adapter facilement aussi en version « monsieur cuisine » pour les foyers qui n’ont pas le Thermomix.
Le vocabulaire de coupe : en râpé, en bâtonnets, en rondelles, en moitiés, … :
Le vocabulaire de coupe des légumes : qui peut servir dans les ateliers de pratique afin que l’élève comprenne ce qu’on attend de lui lorsqu’on lui demande de couper les carottes « en rondelles » ou « en bâtonnets » :
Ce PDF a été construit pour être utilisé avec une Boîte à Compter de chez Nathan :
Lexique de Noël :
Parce qu’il me l’a été demandé par un jeune que j’accompagne !! nous l’avons élaboré ensemble !
Il est dans l’article dédié à Noel ou alors directement ici.
(Lire les conseils ci-dessus pour le lexique spécifique)
Toujours sur le même modèle : 3 exemplaires de chaque items en images + mots écrits + fiche de cotation + tapis d’enseignement.
Il existe des articles « spécial Noel » : utilisez le moteur de recherche.
Différencier le linge de la vaisselle
Le vocabulaire spécifique : comprendre ce qu’est « le linge » et ce qu’est « la vaisselle »
Il s’agit ici de trier deux types d’items en opposition : le linge versus la vaisselle. Tout dépend des jeunes, mais il peut être utile pour certains jeunes de faire ces distinctions. Ce PDF servira surtout à comprendre les termes « linge » (= vêtements mais aussi linge de maison) et « vaisselle » (qui regroupe la vaisselle de table et celle de la cuisine, moins connue des plus jeunes).
Il ne s’agit pas, contrairement à ce qu’on peut se dire de prime abord en voyant ce document, d’apprendre pour le jeune à savoir quoi mettre dans une machine ou une autre. Normalement, dans le réel, peu de jeunes mettront une tasse au milieu du linge ou un slip au milieu de la vaisselle ! (Encore que …;-) )
Pour les non-lecteurs, il est possible de lire la carte avant de leur tendre : le tri se fera donc avec l’écoute et avec une guidance moindre que s’il y avait une image. Mettre une image serait en effet une trop grande guidance et aurait peu de sens. Si l’enfant a besoin de cela, il faut retravailler la « catégorisation classique ».
ATTENTION : il faut vous assurer que l’enfant connaisse les mots de vocabulaire avant de faire cette catégorisation, sinon il ne pourra pas trier !
Trier les étiquettes en associant avec lave-linge ou lave-vaisselle
Avec un de mes jeunes, nous avons poussé le vice jusqu’à différencier « le linge de maison » du « linge = habits/vêtement », mais ce genre de différenciation, c’est vraiment de la coquetterie !
Mais bon, comme il en est capable, on ne va pas se priver ! 🙂
Lexique informatique et bureautique :
En grandissant, les enfants sont confrontés au vocabulaire informatique et bureautique, voici donc de quoi les entrainer en intensif.
Attention, comme d’habitude, on utilise au début les VRAIS articles et on les manipule afin de comprendre leur fonction. Ensuite, on utilise les cartes comme ci-dessous.
Sur cette photo, on travaille le vocabulaire avec un jeune : « montre moi la calculatrice, où est l’agrafeuse, … »
Puis, on pourra travailler avec ces fiches :
Si ce type de vocabulaire vous intéresse, vous pourrez trouver d’autres articles sur le site en tapant un mot clef (comme dans l’article pour les collégiens)
Lexique jardinage :
Nouveau lexique, celui de l’univers du jardin. Il sera peut être utile aux jeunes dans les espaces verts 🙂
D’autres thèmes seront ajoutés en fonction des besoins des enfants que j’accompagne. Je les ajouterai ici 🙂
D’autres sont en préparation !
Egalement des outils de discrimination propre/sale.
A bientôt.
Tout comme pour la période de Noel, voici des activités autour du thème de Pâques. Chaque année, j’ajouterai des petits supports pédagogiques pour varier.
Compréhension écrite ou orale :
Comprendre la négation
Avec un seul œuf, puis plusieurs.
Une affirmation est donnée, il faut cocher si c’est vrai ou faux en regardant l’illustration à droite.
Pour aller plus loin
Si vous pensez que c’est facile pour votre élève, vous pouvez faire comme pour le support des sapins de Noel : vous pouvez imprimer, plier verticalement sur la ligne du milieu et coller. Ensuite, vous découpez et plastifiez pour obtenir une activité qui travaillera les fonctions exécutives
L’objectif ici est de solliciter la mémoire de travail : prêter attention à ce qu’on lit, le maintenir et cocher la bonne réponse.
Présentez à l’enfant la carte côté consigne : il doit lire, retourner la carte et cocher vrai ou faux.
Attention, quand l’enfant lit, il ne faut pas reformuler (sinon on évalue sa compréhension orale) il faut le laisser se débrouiller avec ce qu’il a lu.
Dénombrement de 1 à 6 œufs :
A imprimer en A4 ou en 2 pages par feuille pour un format plus petit.
Vous pouvez au choix, mettre un velcro à l’endroit indiqué ou bien laisser l’espace vierge pour que l’enfant écrive. Si vous avez plusieurs élèves, je vous conseille de mettre une boulette de Patafix pour pouvoir soit faire coller des étiquettes, soit faire écrire l’enfant avec un crayon woody.
En fonction des étiquettes disponibles, vous pourrez faire varier la difficulté.
Souvent, on présente aux enfants des exercices où on doit répondre sous forme de codages : le lexidata, les logicos, mais pas seulement !
Le fait même de devoir entourer telle réponse et telle autre en couleurs différentes est un codage.
Que le « fond » de l’exercice soit de savoir si on entend telle ou telle consonne, ou que le mot contient telle lettre, ou encore discriminer visuellement telle ou telle forme … souvent, la réponse devra être donnée sous forme de réponse codée.
Or, cette tâche est déjà un exercice en soi. Donc il faut déjà s’assurer que l’enfant maîtrise le principe avant même de vouloir présenter un exercice via le codage.
Coder en couleurs pour sélectionner
L’objectif ici n’est donc pas le fond, mais bien la forme. Par exemple, ci-dessous, on s’assure déjà que l’enfant sache discriminer visuellement le cahier, du stylo, des ciseaux (par le tri en trois tas par exemples).
Ensuite, on va lui demander de coder en couleurs.
Selon le niveau de graphisme de l’enfant, on peut lui demander de tamponner, de poser des plastiques de couleurs transparents ou encore, évidemment, d’entourer. Peu importe, l’exercice restera le même : respecter un code couleurs et l’attribuer à un item.
Voici un premier PDF qui permet d’initier l’enfant à ce codage ;
l’adulte choisira les couleurs de façon à limiter l’effet d’apprentissage (= que l’enfant se dise machinalement qu’il faut qu’il entoure en bleu le stylo chaque fois qu’il verra cette feuille, si on change de couleur, l’enfant sera obligé de regarder le « nouveau » codage)
Dans ce PDF, il y a peu d’éléments et ces derniers peuvent être nommés (cœur, crabe, cadeau) et donc être plus facilement retenus par l’enfant dans sa mémoire de travail :
Ci-dessous, on voit l’exercice qui sera réalisé avec un codage couleur de jetons transparents de bingo :
Et hop, on ramasse !
Dans le PDF ci-dessous, j’ai délibérément laissé vierges les consignes, comme ci-dessus.
Dans ce PDF, il n’y a que des dessins, toujours pas de textes.
Ci-dessous, un petit exemple avec des mots « papa » et « maman », très distants visuellement. Il n’y a que 4 pages car c’était plus pour exemple. Personnellement, je fais toujours des petits exercices simples comme ca avec le prénom des enfants et leurs noms de famille afin de les reconnaitre en global. (Les mots relatifs à l’identité sont d’ailleurs les seuls « intéressants » à reconnaitre en global, pour d’autres exos sur l’identité, c’est par là). PDF ici.
Suivre une consigne d’après un référentiel
Accessible aux non-lecteurs, voici un document avec un codage simple.
Je vous conseille de les imprimer en 2 voire 4 pages par feuille afin que l’enfant n’ait pas à colorier des zones trop importantes.
Décoder un code secret
Ce sont des activités qu’on trouve facilement dans les cahiers de vacances par exemple : il s’agit d’un alphabet que l’on doit décoder à l’aide d’un référentiel.
J’aimais bien ce genre de petits défis quand j’étais petite mais avec les enfants que j’accompagne, c’est souvent la cata! ils ne comprennent pas du tout le principe et souvent, les phrases voire les mots reconstitués ne leur évoquent rien.
Pour ce PDF, j’ai opté pour du très facile : on retrouve des lettres une par une, puis des petits mots simples.
— version bleue ici
ATTENTION : ceci n’est pas un exercice de graphisme !! Si votre enfant a automatisé les lettres, il peut écrire, sinon, il faudra utiliser des lettres tampons (comme dans cet cet article) de façon à ne pas introduire de tâches multiples non utiles! Ici, on veut que l’enfant se focalise sur le fait 1) de regarder l’icone, 2) d’aller rechercher cet icone dans le référentiel, 3) d’aller retrouver l’icone à décoder, 4) de l’écrire/le tamponner en dessous. Il y a donc déjà pas mal d’étapes, inutile de rajouter le graphisme.
Ci-dessous, un exemple d’un enfant qui utilise les tampons : j’ai coloré la légende en filigrane de facon à apporter une guidance sur les sens de « lecture » de haut en bas car ce n’était pas clair pour cet enfant.
Ci-dessous, un enfant pour qui écrire ne pose pas (enfin plus!) problème et à qui je fais lire ensuite le petit mot « secret » : le, ta, la … Il a beaucoup aimé.
Sur ce site, il y a beaucoup d’exercices avec ce système de réponse : j’aime assez car une fois maitrisé, cela permet d’interroger « simplement » sur des notions plus complexes et de faire faire des petits exos sur papier enchaînables facilement (voir l’article sur la Boîte à enchainements ici)
Pour continuer sur les codages (perso, j’aime beaucoup …) vous pouvez aller sur l’article des Logico, par ici. Il y a notamment des explications pour fabriquer une planche de codage avec une planche de bois et des jetons colorés!
Très rapidement dans les prises en charge, je travaille sur le fait de mettre ensemble deux choses identiques, strictement ou non, puis, plus tard, des items qui ont un critère ou une fonction identique.
Un exemple du travail de « le même » apparait ici. Cette compétence est socle, elle permettra de manipuler beaucoup de notions par la suite.
Bref, très tôt, on va exercer la discrimination entre le « pareil » et le « pas pareil ». ATTENTION, comme souligné maintes fois ici, il faut être vigilant quant aux termes utilisés : on privilégiera le terme « différent » (plutôt que « pas pareil ») afin de ne pas faire apparaître la confusion liée à la négation.
Il y a des années déjà, je me suis rendue compte que contrairement à ce que l’on peut penser, l’enseignement du signe égal était vraiment facile à mettre en place. Les enfants le comprennent bien car ils prennent conscience que ça matérialise le sens de « c’est pareil », une des premières notions que l’on enseigne en rééducation cognitive.
L’intérêt de cet enseignement ? en mathématiques, mais pas que !
On peut s’étonner de l’enseignement de ce signe mathématique si tôt mais il va nous permettre de coder et de pouvoir échanger autour de propriétés avec des enfants qui sont en difficulté. On part du strictement identique puis, on va introduire la comparaison entre 2 objets on pourra introduire petit à petit la comparaison par rapport à un critère donné. Grâce à ce langage symbolisé on va pouvoir avoir accès à des comparaisons impossibles en temps normal avec des enfants présentant des troubles du langage importants.
Cette compréhension du signe « égal » va permettre de « coder » le pareil, et également de se préparer au futur langage mathématique. En effet, les études montrent depuis 20 ans que les enfants ont souvent des problèmes en calcul par mauvais enseignement de ce système d’égalité. En effet, ils le traitent souvent de manière opérationnelle (et non relationnelle) et donc, tout ira bien quand ils sont face à un calcul conventionnel du type « 4 + 5 = ? » mais ils n’acceptent pas la phrase mathématique « 9 = 4 +5 ». Ces études étant basées sur des neurotypiques, on peut aisément se dire que sur des personnes autistes moins flexibles, ça va être vraiment compliqué !
Le égal doit être compris comme une relation entre deux éléments et non comme une demande plaquée de résultats.
Sherman (2009) souligne qu’il est très profitable aux élèves de pouvoir manipuler : qu’ un exercice comparatoire proposé sous forme d’objets sera résolu plus rapidement, avec moins d’erreurs, plus de précision et de meilleures justifications quand aux procédures utilisées qu’un qui est proposé de manière symbolique ( c’est-à-dire en phrases mathématiques) mais surtout, que ces capacités acquises par les enfants leur permettaient d’accéder à des problèmes symboliques par la suite. Les auteurs concluent donc que « l’expérience avec des problèmes d’équivalence non symboliques va conduire à des améliorations en ce qui a trait aux problèmes d’équivalence symbolique ».
Bon, en résumé, si l’enfant manipule des objets pour traiter des opérations, il comprendra mieux et ce sera plus facile ensuite quand il aura des opérations en phrases mathématiques à résoudre. Donc, on y va, on va mettre en relation de vrais objets avant de passer au symbolique …
Voici donc des exemples d’activités à réaliser avec les enfants, et ce même si les notions mathématiques paraissent (encore) non abordables !
Pareil VS différent ?
Pour introduire facilement cette notion de pareil/différent, on manipule de vrais objets ou des images mais on ne passe PAS directement avec du papier-crayon et des concepts mathématiques.
Au début, on utilisera des objets qui sont strictement identiques et strictement différents et on verbalise le mot clef : « pareil » ou « différent ».
Sur les photos ci-dessous, le jeune dit « pareil » et on voit également qu’il signe (avec la Langue des Signes Française) le « c’est pareil » (deux index qui se tapent2 fois) et le « c’est différent » (qui commence par une croix avec les doigts qui s’écartent ensuite).Je ne lui ai pas appris, il le fait car je l’ai fait au début pour appuyer mon verbal.
Deux chaises strictement identiques. Le jeune signe ET verbalise : « pareil »
Deux chaises différentes. Le jeune signe ET verbalise : « différent »
On appuie ensuite avec le signe mathématique « égal », en plus de verbaliser et de signer.
Avec des images strictement identiques ou différentes.
Pour les images, j’utilise des Memory où il y a toujours les illustrations en double.
Cela permet de bien voir si l’apprenant comprend le fait qu’on compare 2 éléments entre eux et cela aide également à la verbalisation (j’associe aussi systématiquement les signes en LSF « égal » et « différent »). Ces signes permettront aux plus grands d’acquérir du vocabulaire et de transférer les mots « égal / égaux / pareil / similaire / identique / semblable: … » ainsi que les mots : « différent / pas pareil / distinct/…
Le jeune a le choix entre les deux signes (« égal ou égal barré ») et il doit placer le bon signe au milieu.
Le jeune a le choix entre les deux signes (« égal ou égal barré ») et il doit placer le bon signe au milieu.
Avec des quantités strictement identiques ou différentes.
L’utilisation du tapis permet de bien isoler les deux éléments de la comparaison.
Là, « facile » car c’est la même quantité et aussi le même format de barrettes avec chacune 3 perles dessus. C’est strictement identique, en général, cela ne pose pas de problème.
Ici, j’ai varié l’exercice. Je mets une barrette marron, le signe égal et le jeune doit trouver la bonne barrette à mettre dans l’espace en face.
Ici, le jeune voulait mettre le signe « différent ». Cela me pose question quant au fait qu’il ait bien compris ce qu’il faut comparer. Peut-être a-t-il regardé à l’intérieur des collections (une barrette de 10 et une barrette de 1, c’est différent) ? J’avais pourtant veillé à respecter une organisation spatiale relativement identique (j’ai bien mis la perle 1 à gauche de la barrette orange à gauche et à droite) afin que ce soit plus facile.
Ici, il a clairement voulu mettre « différent » : l’inversion des barrettes blanches et roses a du impacter sur cette décision. Il faudra qu’il comprenne que : – on compare uniquement ce qui est de chaque côté du égal – peu importe la disposition des barrettes dans chaque groupe pourvu qu’il y ait le compte ! 😉
Avec des quantités semblables (non identiques) ou différentes.
Comme les manipulations ci-dessus étaient acquises, j’ai continué avec la jeune. EDIT octobre 24 : voici un PDF en noir et blanc.
Il s’agit de mettre ensemble des éléments qui ne sont pas identiques mais qui sont semblables. Vous trouverez dans ce PDF des exercices où il y a des strictement identiques et des semblables à comparer.
Pour faciliter la tâche, cet élève ne doit pas tracer mais doit juste coller les gommettes « pareil » et « différent ».
Ci-dessous, elle parvient bien à comprendre tous les types de configuration …
Ici, la jeune doit me placer le bon signe entre les deux collections : elle a bien identifié que les 3 boules rouges font la même quantité que les 3 boules roses.
Ici, la jeune doit me placer le bon signe entre l’écriture chiffrée et la représentation en barrette.
Vous pourrez prendre des jouets ou des objets de la vie quotidienne.
Pour faciliter les choses, vous pouvez utiliser un « tapis de comparaison » (dernière page du PDF) afin de bien cadrer l’activité. Puis, travailler sans ledit tapis.
Autres version, cette fois sans tapis :
Pareil ou différent : oui mais avec quel critère ?
Puis, une fois cela bien acquis, on va les comparer sous un critère particulier, qu’on va mettre en picto afin que l’enfant comprenne bien qu’on se réfère à quelque chose de précis et que la comparaison ce fait AU REGARD de CE critère.
Ils sont pareils (au niveau capillaire uniquement) …. : « blonds »
Ils sont pareils (au niveau capillaire uniquement) …. : « cheveux noirs »
Ils sont pareils (au niveau vestimentaire) …. : « pantalon bleu »
Elles sont différentes (au niveau vestimentaire) …. : « chemises différentes » Ou encore « pareilles, SAUF le haut », selon le niveau de l’enfant.
En prenant d’autres supports :
Les deux sont strictement identiques : ok, « facile » !
Les deux sont strictement différents : ok, « facile » !
Mais comparons ces ordinateurs :
Les deux sont des aspirateurs, ok, ils sont pareils en « objets ». Le jeune place le « égal ».
Mais ils ne sont pas de la même couleur : ils sont différents sur le critère de la couleur. Ici, le jeune doit placer le égal-barré.
Si on compare cette brouette bleue et cette pelle bleue :
Au niveau de la couleur, ils sont … et le jeune met le signe « égal ». Très bien !
Mais en tant que « objet », ils sont différents ! Une brouette, c’est différent d’une pelle.
Ensuite, toujours en utilisant le tapis de comparaison, le jeune va devoir placer parfois le signe mathématique (égal / différent), parfois le pictogramme du critère (au niveau de la couleur? de l’objet? de la quantité? …), et parfois, le jeune devra compléter le tapis par un objet qui répond aux consignes (par exemple, quelque chose qui est pareil en couleur) en face.
Ici, il doit placer un item qui est « égal en couleur », donc, il doit prendre le petit ourson bleu clair (et pas la poupée grise!)
Ici, le jeune devait placer le picto avec le bon critère : cette table et ce balai sont pareils sur le critère …. « couleur », oui !
Le jeune doit prendre le bon critère : ces deux tables sont différentes sur quel critère? il doit prendre le picto « couleur » pour le placer sur le tapis de comparaison.
Le jeune doit trouver parmi les deux objet lequel est identique en « objet », il doit donc prendre la table jaune (qui est strictement identique à la marron au niveau de sa forme) et résister pour ne pas saisir le panier qui a vraiment le même marron que la table !!
On reprend cette même série d’objets et on lui demande en quoi cette table et ce panier sont identiques ? en couleur, oui !
Ces deux objets sont des lits, oui, ils sont identiques en « objets » et différents au niveau couleur.
Ensuite, on a changé de support pour utiliser les vêtements de « dans ma valise » (le PDF sera à télécharger dans un prochain article 🙂 ) :
On recompare dans tous les sens, l’enfant doit parfois placer le bon vêtement, parfois le bon critère (la forme? la couleur? le motif? la taille?) , parfois le bon signe mathématique !!
Vous pourrez également vous baser sur des jeux que vous avez chez vous : Colorama, Match master, Un menu bien épicé, ou encore Catch it : tous ces jeux avec du matériel avec des couleurs différentes et identiques sont utilisables pour travailler ces comparaisons.
Si vous avez des doutes quant à l’accessibilité de ces exercices pour votre jeune, allez par là afin de le ré-entrainer à manipuler des critères différents.
Ci-dessous, voici une adaptation du jeu « Match Master » où l’enfant doit me dire (via les pictogrammes disponibles) si les collections sur les cartes sont similaires en quantité, en couleurs ou en animal.
Ici, le jeune doit choisir le pictogramme afin de me montrer en quoi ces deux images sont identiques : « en animal? » « en couleur? » « en quantité »? Le recours au picto l’aide beaucoup même si c’est un enfant qui comprend tout le vocabulaire utilisé.
On peut ensuite inverser l’activité : on met une carte et un signe égal avec un critère et on laisse plusieurs carte au choix pour l’enfant. Le jeune doit ensuite choisir parmi les X cartes celle qui correspond au critère évoqué.
En fonction des choix que vous laisserez, l’exercice sera plus ou moins facile.
Un PDF pour des exercices papier
Voici maintenant un format papier, qui interroge de différentes façons sur cette notion de pareil VS différent. Les conseils d’application sont en première page du PDF.
Quelques pages avec des objets strictement identiques : il faudra mettre un « égal » ou un « différent » :
Des pages où il faut mettre la bonne image, celle qui correspond au critère évoqué :
Des pages beaucoup plus complexes, où il s’agit de dire/ coder sur quel critère les items sont similaires : couleur, objet, forme ? (à l’aide de pictogrammes dessinés pour l’occasion !)
Ici, je travaille en mode « libre » sur des comparaisons afin que m’assurer que l’enfant n’a pas appris par cœur mais qu’il a bel et bien compris ce que je lui demandais.
EDIT de nov.24 :voici une extension au fichier précédent avec de nouvelles images :
Pour aller plus loin …
Afin d’aller plus loin dans cette notion, vous pourrez trouver des jeux intéressants tels que le jeu SET (un classique des orthophonistes) ainsi que le jeu de chez Imag’ines « qui se ressemble s’assemble » dont je parle dans cet article et que j’aime beaucoup utiliser dans tous les sens. Vous pouvez également reprendre le jeu « speed des habits » que vous pouvez télécharger sur la page citée plus haut ( là ) et avec lequel vous pourrez travailler avec des cartes deux par deux en demander à l’enfant quel est leur commun (quantité? couleur? objet (habit) ?)
J’ajouterai ici dans quelques temps les jeux que j’ai crées autour de ce thème. En attendant, si vous connaissez d’autres jeux du commerce, laissez un commentaire ! 😉
Avant de connaître le nom et/ou le son des lettres, il va falloir les discriminer « physiquement », visuellement, en prenant conscience de leurs formes.
C’est-à-dire, sans même savoir les nommer il faut que l’enfant parvienne à différencier les lettres entre elles, notamment celles qui se ressemblent. Autant il est facile de différencier un H d’un O, autant cela se corse quand il s’agit de distinguer : un C et un G, un N et un M, un L et un I, etc. (sans parler des fameux BDPQ lorsqu’ils sont en script!!!)
Usuellement on distingue en langue française 3 types d’écritures, les enfants vont les apprendre au fur et à mesure : les capitales (= en bâtons), les scripts et les cursives (= dites « en attaché »).
Arrivé en classe de Grande Section de maternelle, normalement, un enfant les a toutes étudiées. La prévalence d’une écriture plutôt qu’une autre est tributaire du pays … en France, les adultes écrivent en général en cursif, avec des inclusions de quelques scripts.
Pour les enfants avec handicap, si on doit choisir une seule écriture à enseigner, il me semble que les lettres capitales sont à privilégier.
Voici un petit rappel car pour les parents qui me lisent, il n’est pas évident de se rappeler des différents types d’écriture :
Faut-il apprendre les sons ou le nom des lettres?
Il n’y a pas de réponse toute faite néanmoins, il peut être important de s’interroger pour certains enfants de l’utilité d’enseigner ou non le nom des lettres en plus du son qu’elles produisent. Evidemment, l’idéal, c’est de connaître les deux ! Mais si l’enfant doit n’en retenir qu’un seul, mieux vaut qu’il associe dès le départ que la lettre « M » c’est « mmmmmmmmmmm » plutôt que « [ème] »
Par exemple, il est plus important de savoir que « Y » se lit [iiiiiiiii] que de savoir qu’il s’appelle [igrec] !
En général, pensant bien faire, l’entourage enseigne de toutes façons le nom des lettres (et le fameux undeutroicacsinksissète qui n’a malheureusement souvent aucun sens pour eux), du coup, l’urgence va être de travailler la flexibilité mentale ainsi que l’inhibition du nom de ces lettres pour que l’élève puisse avoir accès aux sons.
Donc, en fonction des élèves, de leurs capacités mnésiques, de la qualité des fonctions exécutives, il faudra aviser mais il est important de se poser la question.
ATTENTION : généralisation de la graphie obligatoire !!
Veillez DES LE DEBUT des présentations de vos essais à varier les polices de votre écriture capitale.
Les enfants avec autisme auront tendance (cohérence centrale) à se fixer sur des détails. Or pour pouvoir reconnaitre et lire les lettres, il va falloir que l’élève puisse appréhender la lettre dans sa forme globale, sans que ce ne soit un détail insignifiant qui guide sa discrimination et sans que le moindre changement dans la typographie n’impacte la reconnaissance de la lettre.
Pour vous assurez de cela, changer les polices d’écriture comme ci-dessus afin que l’enfant généralise la forme de la lettre. Vous remarquerez que les polices changent systématiquement dans les PDF à imprimer sur ce site.
Le début de l’enseignement des lettres bâtons
Comme pour l’enseignement du lexique en général, les lettres seront à travailler :
– en discrimination visuelle/sensorielle : mettre ensemble les mêmes afin de s’assurer que l’enfant perçoivent les différences, parfois fines, entre deux lettres. Inutile de faire la suite tant que ce n’est pas acquis : il faut continuer à travailler la discrimination visuelle (fine ou d’orientation par exemple) : des voitures identiques mais qui n’ont pas la même orientation, des symboles avec des petites différences, … On utilisera pour cela la vue mais aussi le toucher pour renforcer l’engrammage.
– en reconnaissance (= en réceptif / RA) ; « montre moi le X », » donne le iiiiiiiiiiiii » ou encore : « Où est le ttttttt ? », …
– en verbal (= en expressif / TACT) ; « c’est quoi? », « c’est quelle lettre? », …
Ces bases solides vont ensuite permettre de développer ces compétences en « copie de texte », « transcriptif » et en « textuel ».
Comme expliqué plus haut, on commence traditionnellement par l’enseignement des lettres en bâtons. Pour découvrir les lettres, il faut éviter de sauter sur le format papier : les enfants seront toute leur vie sur des supports papier alors autant commencer avec des choses plus sensorielles et plus ludiques dans un premier temps.
J’en profite ici pour glisser que si votre enfant est vraiment en difficulté, il sera opportun de consulter un (bon) ergothérapeute : ce professionnel pourra identifier finement les besoins et les activités propices en fonction des difficultés de l’enfant. Cela évitera de perdre du temps, en général déjà très précieux dans le handicap, et permettra de faire les bonnes choses au bon moment.
Les lettres avec un retour sensoriel :
Il va s’agir de faire des lettres à toucher : l’enfant pourra explorer au toucher les droites et les courbes de la lettres afin de l’enregistrer. Vous pourrez les fabriquer avec plein de matières pourvues que ces matières soient à textures. Les plus connues sont les lettres fabriquées avec une texture « papier de verre » : vous pouvez les acheter déjà faites mais il existe plusieurs sites où vous pouvez télécharger des pages à imprimer en miroir afin de pouvoir fabriquer vous-même en découpant les lettres et en les collant sur un carton épais ou un bois fin. Vous pouvez également en fabriquer en collant des cure-pipes en forme de lettres, ou de la toile de jute rêche, ou encore avec des colles à reliefs, du carton ondulé, etc, … Bref, il existe beaucoup de possibilités avec le matériel de loisirs créatifs disponibles dans le commerce.
Des lettres à manipuler, tâter et tracer :
Dès que j’ai vu ces lettres elles m’ont plu ! Lorsqu’on travaille les lettres, il n’est pas évident de trouver des supports très originaux mais une chose est sure : les grandes lettres, ça plait toujours !
Vous pourrez les trouver sur le site Tout pour le jeu (environ 20€, et il y a aussi les fameux tampons euros trop géniaux dont je parle ici 😉 ainsi que les jeux bs toys)
Pleins d’activités sont possibles :
Tâtonner la lettre avec les yeux fermés pour accéder à une représentation mentale :
Faire faire le « chemin » avec un personnage ou un véhicule miniature :
Faire tracer à l’enfant ou faire effacer une trace faite par l’adulte (plus facile) :
Reproduire la forme avec de la pâte à modeler :
Tirer au dé une lettre que l’on doit retrouver la retrouvant de visu ou en tâtonnant en fermant les yeux :
Reconnaitre une lettre d’une non-lettre :
Voici un document qui mélange des lettres avec des dessins : il faut donc explorer toute la feuille et retrouver la lettre demandée parmi les non-lettres.
La tâche n’est pas complexe mais il faut bien balayer du regard la feuille. Cet exercice est particulièrement adapté à la BàE (boîte à enchainement), quitte à l’imprimer en 2 voire 4 pages par feuille favoriser l’enchainement de petits exos simples pour l’autonomie au travail.
Pensez bien aux différents moyens de sélection (comme expliqué ci-après) afin que l’enfant ne soit pas en difficulté en plus au niveau moteur.
Différencier une lettre d’un chiffre
Ce document est fait pour de l’évaluation (Ablls-R et VBmapp). Il rappelle néanmoins qu’il est important pour un élève de discriminer visuellement une lettre d’un chiffre, voire même de pouvoir les avoir en tact et RA.
Vous pourrez le faire avec n’importe quel support A CONDITION d’avoir exactement le même design pour les deux types, sinon, l’apprenant va trier selon la décoration, la taille ou la décoration en général.
Pour l’évaluation, il y a ce document . Je vous conseille de ne pas l’utiliser pour l’enseignement car il y a un risque que l’enfant s’aide de mauvais indices (comme l’emplacement par exemple) pour discriminer la lettre du chiffre et aussi parce qu’il y a le choix entre deux possibles et c’est insuffisant (risque de hasard) :
Retrouver une lettre parmi plusieurs
Un document que j’avais fait il y a bien 10 ans …. ici.
Dans ces documents, il s’agit de reconnaitre une lettre donnée parmi plusieurs.
Différentes façon de sélectionner histoire de varier un peu les plaisirs :
Jetons à bingo : ce sont des jetons en plastique avec un liserai en métal, cela permet de les récolter avec une baguette aimantée. Pratique pour les enfants qui peinent au niveau motricité fine pour les ramasser.
Pastille en plastique avec un cercle tracé au Posca, puis découpés : ils sont souples donc faciles à ramasser en pinçant.
Jetons transparents : ce sont des jetons en plastique classique. Les enfants devront pincer ou faire glisser le jeton jusqu’au bout de la table pour le ramasser.
Entourer en tamponnant : pratique à mettre en œuvre, les tampons permettent d’archiver un exercice (contrairement aux jetons par exemple) tout en évitant la difficulté motrice.
Appariement de lettres pour recomposer un mot
Vous trouverez beaucoup de PDF comme celui-ci sur le site, et sur d’autres !
Néanmoins, ce document permet de traiter des mots courts, uniquement en capitales, et sans distracteurs et chaque page présente la possibilité d’utiliser 2 séries de lettres dans des polices différentes : une strictement identique au modèle et une semblable non-identique.
Il sera intéressant d’observer à quel point l’enfant sera perturbé par les « petites » différences entre les polices.
Il peut être utilisé en consommable ou en support à plastifier.
L’enfant n’a pas besoin de savoir lire car il s’agit de mettre les mêmes caractères, de gauche à droite, en terme à terme.
ATTENTION à ce que l’enfant place ses lettres de gauche à droite même si pour l’instant il n’est pas lecteur / scripteur.
Pour faire l’exercice, l’enfant doit regarder la 1ère lettre du mot, la placer tout à gauche et regarder la seconde lettre et ainsi de suite. Il ne faut pas le laisser piocher « au hasard » une lettre et ensuite tenter de trouver pour la placer au bon endroit.
Une fois que l’enfant a automatisé le placement de gauche à droite des lettres, ces pages peuvent être mises dans un classeur d’autonomie.
D’autres articles suivront car sont en cours de rédaction, notamment sur la lecture et la découverte des syllabes … 😉 A bientôt.
Voici un support pour travailler le « ET » de coordination : a ET b.
Ces fiches sont calibrées pour être utilisées dans une boîte à compter de chez Nathan.
Je suis assez fière de l’idée de ce support car il n’est pas évident de trouver des idées pour travailler autour de cette notion si complexe !
Déjà, je vous conseille de travailler avec des objets réels, « donne la vache », « donne le cochon », « donne le renard et le cochon ».
Donner deux éléments : « donne X et Y »
Avec des consignes du type ; « donne-moi le lego et la colle », « donne-moi la fourchette et le feutre. » , …
Cet enseignement étant difficile, je conseille une cotation systématique des essais afin de bien contrôler l’enseignement.
Remarque matérielle quant à la fabrication des fiches :
Mes très nombreuses fiches de BàC sont toutes sur le même modèle : il y a 2 fiches par page. Ainsi, pour économiser du plastique et gagner de la place, pliez sur la ligne, rouvrez, collez et refermez en deux. Vous obtenez une fiche recto-verso épaisse que vous découperez et que vous pourrez plastifier ou non (car elle sera rigide).
Quant aux cartelettes, vous pouvez les plastifier ou bien les imprimer directement sur du papier légèrement cartonné (notamment en famille quand ca ne sert qu’à un enfant non papievore).
Comprendre le ET
Assurez-vous au début que l’enfant perçoive bien la différence visuelle entre : il y a un seul élément A, un seul élément B et il y a les deux éléments A et B. Là, on n’abordera pas du tout le notion du « ou ».
On est juste sur un tout seul ou un ensemble.
Pour s’en assurer, vous pouvez donner à l’enfant les deux premières fiches : clou/marteau, ciseaux/feutre ainsi que les cartelettes : l’élève devra uniquement faire de l’appariement visuel.
Il y arrive ? oui, on continue.
Si il n’y parvient pas, inutile de continuer. Il faut encore travailler de l’appariement visuel et vous trouverez beaucoup de supports sur le site !
La fiche télé/téléphone : elle peut être donnée directement à des enfant lecteurs mais aussi à des non-lecteurs et dans ce cas, vous lirez la consigne.
Si j’ai mis de l’écrit sur la fiche, c’est évidemment pour ne pas mettre de visuel pour ne pas que l’enfant fasse du terme à terme (comme dans les premiers exercices) mais prenne bien en considération le petit mot qui change tout : « ET ». Sur cette fiche, il sera uniquement en opposition avec « une télé » toute seule et « un téléphone » tout seul. La notion « ou » n’est pas encore là.
Encore une fois, si cette étape est compliquée, il faut la travailler avant de passer à la suite.
Avant le « ou », vous pourrez reprendre les fiches clou/marteau, ciseaux/feutre et frites/pizza mais vous n’allez plus faire de l’appariement mais de la PACE.
L’élève a sa fiche et vous GARDEZ les cartelettes. L’enfant devra vous demander (en vocal/PECS/signes) « A » ou « B » ou « A ET B » selon l’image qu’il voit. ATTENTION : si il vous demande « clou » au lieux de « clou et marteau », ne corrigez pas et donnez-lui une cartelette où figurent clou et marteau pour qu’il puisse intégrer qu’il est important de demander précisément !!
Comprendre le ET comme opposé au OU
Puis, ça se complique avec l’introduction du « OU » pour les fiches bonnet/gants (qui a une guidance visuelle dans la taille de l’écrit ) et pommes/poires (qui n’a plus de guidance spécifique) .
Il va falloir que l’enfant comprenne que malgré la verbalisation qui comprend les deux éléments « le bonnet (OU) les gants» il ne faudra en mettre qu’un seul, mais un seul NON DESIGNE et au choix !!
C’est extrêmement complexe pour des enfants avec handicap cognitif !! C’est comme lorsqu’on leur dit « prends un jeu », la consigne n’est pas assez directive et ils sont perdus.
Vous pourrez les aider en mélangeant les « tout seul » et en les prenant indifféremment ou alors au contraire, en proposant les deux tas de « tout seul » et en montrant qu’on peut mettre bonnet ou alors gants que les deux sont justes. C’est plus dans votre comportement que l’enfant va comprendre qu’il faut en mettre un tout seul et que peu importe ce « tout seul ».
Si vous êtes orthophonistes et que vous avez d’autres conseils ou remarques, venez nous en parler (Facebook AUITSMENJEUX ou sur le site www. pour que je puisse ajouter ces renseignements et que ça profite à tous !!
Ces notions sont souvent confondues par les enfants avec handicap. Ce vocabulaire fait pourtant partie de la vie quotidienne et est important à connaître car est utilisé fréquemment.
Le seul moyen de le travailler efficacement est de le travailler en milieu naturel, le travailler sur image de prime abord n’a aucun sens !!
Vous verrez en plus, les enfants adooooorent ! 🙂
Le matériel :
Il n’est pas compliqué :
— des bassines identiques
— des lingettes : il faut qu’elles soient toutes identiques (ou toutes différentes) afin que la vue n’aide pas, et il faut que leur aspect physique ne varie pas trop en étant mouillées. Vous pouvez utiliser une vieille serviette de toilette blanche (Emmaüs) que vous couperez en petits carrés identiques de 10X10cm par exemple. Il en faut au moins une quinzaine.
— de l’eau.
Le « mouillé » versus le « sec »
Les enfants confondent souvent mouillé/sec avec propre ou sale. Confusion peut-être due au fait que ce soit souvent travaillé ensemble dans les petits jeux de contraires du commerce.
Comme tout nouvel enseignement, on guide directement (vu que l’enfant ne sait pas inutile d’attendre)
En plus du matériel décrit ci-dessus, il vous faudra : — mouiller la moitié des lingettes, préparer 2 bassines avec une lingette mouillée et une sèche déjà dedans.
Je mets une lingette mouillée dans la main de l’enfant et lui fais bien saisir pour qu’il ressente (voir photo ci-dessous à gauche) et je dis « mouillé » et je lui fais mettre dans la bassine des « mouillées » avec une guidance physique puis en estompant. On traite tout le paquet comme ça. Sur la photo du centre, on voit que l’enfant parvient à trier dans guidance physique, on perçoit une légère différence de couleurs dans les lingettes car celles mouillées sont vraiment trempées! Sur la photo ci-dessous à droite, on voit le tri avec des différences moins marquées donc moins visibles à l’œil nu et dans un autre contenant.
On peut également mettre des bassines pleines de lingettes et demander à l’enfant « donne mouillé » / « donne sec ». On voit ci-dessous que les mouillées baignent dans l’eau 😉 au moins le retour sensoriel est là ! Puis, on estompe en mettant moins d’eau …
« Donne mouillé » –> l’élève me donne une lingette mouillée
Là c’est un jeune qui a voulu ajouter de l’eau sur ceux déjà mouillés … au moins il a bien associé l’idée !
Le « chaud » versus le « froid »
Souvent, c’est un concept qui est travaillé avec des images de glaces ou de soleil … donc faire un tri visuel d’un retour sensoriel extéroceptif ou tactile , d’un ressenti global…
Nous adultes, nous ne nous rendons pas compte que le fait d’associer une glace à quelque chose de froid demande un bon niveau d’abstraction et implique qu’on parvient à se représenter la glace et à en extraire une caractéristique physique non-visuelle : le froid.
Ici, j’ai néanmoins voulu adopter une représentation visuelle de ce concept : j’ai opté pour le thermomètre avec du bleu et avec du rouge.
Déjà, parce que le thermomètre renvoie à la température (bah oui …) et le codage de couleurs est celui utilisé sur les mitigeurs, pour les tuyaux, et la distribution d’eau en général. Ce repère peut être utile à connaître dans la vie lorsqu’un jeune veut se faire couler un bain, par exemple.
Il m’a donc semblé utile d’associer ce visuel rouge/bleu au retour sensoriel de la main chaud/froid.
Le matériel :
En plus du matériel décrit ci-dessus, il vous faudra : — de quoi chauffer et de quoi refroidir. ;-p
Ici, je mouille les lingettes et je les essore : je mets une moitié au congélateur et l’autre moitié dans le micro-ondes 30 secondes. Le matériel est prêt !
Comme pour mouillé/sec, on guide directement puisque l’enfant ne sait pas.
Comme ci-dessous, je propose les activités dans tous les sens :
L’enfant trie en chaud / froid des lingettes que je lui donne une par une :
Ici, je pose deux lingettes sur la table, une froide et une chaude. Je pose les mains de l’enfant sur ces lingettes et je demande à l’élève : « donne chaud » / « donne froid ». On peut faire faire cet exercice à l’enfant les yeux fermés également.
Ci-dessous, j’ai formé une bande de lingettes aléatoirement chaudes ou froides et j’ai demandé à l’enfant de mettre le bon pictogramme sur chaque lingette (cet enfant a adoré faire ca!)
Le « propre » versus le « sale »
En plus du matériel décrit ci-dessus, il vous faudra : — de quoi tâcher : (du maquillage, du feutre/crayon lavable genre woody !)
Idem que ci-dessus : en réceptif, en expressif, en matching, …
Ensuite, afin de consolider cet enseignement, vous pourrez travailler sur images (PDF en fin d’article) :
Bon appétit ! 😉 (euhh … c’est pas chez moi, hein !)
Le « plein » versus le « vide »
Même chose que précédemment, on travaille sur du « vrai ».
On présente à l’enfant des items strictement identiques en dehors du fait d’être plein ou vide. Puis, on utilise des termes équivalents (vide, rempli, plein, pleine, rien)
Le « en pile/ plié » versus le « en tas »
C’est une compétence que je n’aurai pas pensé à travailler avant d’avoir des jeunes qui vieillissent. En fait, on s’aperçoit que lorsqu’on travaille le linge ou le rangement, il est important pour un enfant de comprendre et de savoir « mettre en pile ». Autant empiler des lego ou des boîtes de jeux peut être facile, autant empiler des t-shirts l’est moins !! Or toute la vie on utilise la compétence de transporter du linge d’un point A à un point B et de le poser délicatement à l’endroit voulu.
Après avoir demandé à l’enfant d’empiler des choses dures (légo, cubes en bois de mêmes tailles, boîtes de jeux de mêmes tailles, boîtes de jeux de tailles différentes, …) on peut commencer les choses plus souples telles que : des mouchoirs en papier, des lingettes, des dosettes souples de café, des chiffons microfibres, des serviettes de toilettes, des pantalons, des t-shirts, etc.
En tas versus en pile
Et voilà une chouette technique pour mettre des dosettes souples dans une boîte à dosettes : on empile, on enfile la boîte dedans, on retourne et on met le couvercle.
Ici, toujours avec nos lingettes, c’est pour moi le plus facile à empiler avant des choses vraiment souples !
Ensuite, on pourra également enseigner à l’enfant comment plier une feuille de papier, un sopalin, une lingette microfibre :
C’est un geste technique mais c’est une compétence utile.
Les subtilités pour aller plus loin :
Pensez à utiliser les qualificatifs au masculin ET au féminin. L’enfant doit s’habituer au fait , que « chaude = chaud » et « froide = froid » et surtout que « sec » = « sèche » (il sont très différents à l’oreille).
Notez également que ces exercices sont faits ici en traitant les deux extrêmes mais il peut être intéressant également de placer ces notions sur un continuum avec le vocabulaire associé : brûlant / chaud / froid / glacé.
Il faudra évidemment travailler ces mêmes notions sur d’autres supports : de la vaisselle propre ou sale, mouillée ou sèche, de vrais vêtements, et tous les types de surface afin de bien ancrer ces notions et que cela puisse devenir fonctionnel pour l’enfant.
Outils papiers :
Voici le PDF avec « sale/propre » et « plié/en tas » (mouillé/sec/chaud/froid » étant non visuels, ils n’y figurent pas) :
Pour une fois, cet article est construit autour d’un thème et non pour l’enseignement d’une compétence en particulier.
Voici donc en vrac les supports autour de Noël, tous les niveaux confondus. Je rajouterai tout le mois de décembre des activités au fur et à mesure que je les construis 😉
Tailles des boules et descriptions : jeux variés
Ce PDF permet de trier les boules par tailles, grande ou petite mais également, par motifs, par formes, par paires, ….
Grâce aux petites cartes associées, votre élève pourra aussi s’initier à la capacité de description.
On peut également séparer les grandes des petites boules et s’en servir comme d’un qui-est-ce. On étale alors toutes les grandes boules sur la table, un joueur pioche un modèle de boule dans le tas des petites et il doit ensuite répondre par oui ou non aux questions de l’autre joueur afin de deviner la boule qu’il a pioché. On retire ou retourne les boules au fur et à mesure qu’elles sont éliminées.
Autres exemples de possibilités en vrac :
Trier les petites boules VS grosses boules
Trier les boules par paires identiques
Sélectionner les déclarations vraies des fausses.
Pour obtenir le PDF, cliquer sur l’image :
Orientation (ajout 24/09/24)
Graphisme autour de Noël
J’ai dessiné des boules, l’objectif était qu’il puisse y en avoir pour tout le monde : donc des gros bords pour les débutants et des plus petits bords. Il y a également des boules vierges pour reproduire les motifs de la page 2 ou encore pour que les plus créatifs puissent décorer leurs propres boules !
Les créations peuvent aussi être plastifiées une fois décorées par les enfants pour décorer le sapin 🙂 Pour se faire, percer et glisser une ficelle pour former un lien.
Boîte à compter des Pères-Noël et des lutins
l’objectif est de retrouver le même parmi des cibles relativement semblables :
Mémorisation (ou dénombrement, selon l’enfant) des boules de Noël
L’objectif ici est de solliciter la mémoire de travail : prêter attention à ce qu’on lit, le maintenir et produire !
Présentez à l’enfant la carte côté consigne : il doit lire, retourner la carte et faire de mémoire ce qui lui a été demandé.
Attention, quand l’enfant lit, il ne faut pas reformuler (sinon on évalue sa compréhension orale) il faut le laisser se débrouiller avec ce qu’il a lu.
L’enfant peut tracer au crayon Woody ou au feutre Velléda les boules à dessiner, il peut également placer des pompons dessus.
Lexique de Noël
Avec les cartes images en 3 exemplaire, pour faire des activités diverses :
Associer les 3 images semblables non-identiques
Travail en réceptif
Travail en réceptif
Travail en textuel
Travail en transcriptif, …
Attention cependant avant d’investir ce matériel : est-il vraiment bien utile ???
Je l’ai fait car un enfant me l’a demandé et nous avons crée ce support ensemble : l’occasion de le faire taper sur le clavier et de lui montrer les bases du traitement de texte : le changement de couleurs, de police, etc.
Il faut cependant se demander si il est utile pour votre élève d’apprendre ce lexique : si l’enfant a peu de mots dans son répertoire mieux vaut qu’il ait « sac » plutôt que « guirlande » !
Voici un nouvel article sur les playmobils !
Le précédent qui se trouve ici, était axé sur les objets Playmobil et abordait les RAFCC (caractéristiques /catégories / fonctions des objets).
Ici, il va s’agir d’apprendre à discriminer et/ou décrire tous ces petits personnages.
Tous les supports sont sur le même PDF : selon vos besoins et le niveau de l’enfant, vous pourrez imprimer uniquement les pages qui vous paraissent nécessaires. Grâce à ce PDF vous allez pouvoir utiliser VOS propres playmobils !
Vous trouverez dans ce PDF :
Des fiches pour Boîte à Compter (Nathan): pour les enfants qui ont l’habitude de trier en 1 pour 1, ils comprendront facilement ce que l’on attend d’eux.
On peut ensuite les faire verbaliser à chaque fois qu’ils posent « oui, cheveux blonds, oui, cheveux noirs, … ») ou pas.
Pictos séparés pour tris dans des grosses boîtes : vous pouvez découper les pictos un par un pour les désolidariser les uns des autres et ne travailler que certaines oppositions.
Pour complexifier beaucoup, vous pouvez aussi travailler sur des concepts tels que : « les cheveux gris » et à côté « les cheveux non gris » (donc où on mettra les blonds, les bruns, etc), mais attention, c’est beaucoup plus complexe que du simple tri avec des classes « pures ».
Pictos laissés assemblés : comme ils se présentent là, ils peuvent servir de supports de discussion pour des élèves verbaux mais qui ont besoin de s’organiser dans leurs discours pour décrire. Dans ce cas, vous ne découpez que les traits en pointillés. Vous pourrez utiliser un Velléda pour entourer ou exclure ou bien des sélecteurs tels que décrits ici.
J’ai essayé de dessiner tous les possibles avec les nombreux playmobils que j’ai mais s’il manque des critères à ajouter, je peux les ajouter !
Voici des exemples de mises en situation
En général, je commence avec le tri des bébés versus les adultes, puis, les bébés versus les enfants (comme ci-dessous) et enfin, je demande à l’enfant de trier les bébés /les enfants/les adultes (comme sur la photo de droite dans la triboîte rose)
Ensuite, je fais du tri de couleur de cheveux : c’est assez facile car il existe 5 couleurs relativement bien définies (dans le monde des playmobils, les nanas ne se font pas faire de mèches …) : ci dessous, on voit un tri avec uniquement 2 couleurs de cheveux (mais j’ai mis des enfants et des adultes, donc, c’est plus complexe que de ne prendre que des playmos du même âge). Puis, on voit dans la photo de droite le tri des couleurs de cheveux dans une Boîte à compter, donc, avec 5 possibilités de couleur.
Puis, les enfants peuvent trier le type de vêtement du bas : il en existe d’autres mais globalement ils sont soit en short, soit en pantalon, soit en jupe (j’ai exclu les robes, trop complexes à discriminer chez Playmobil où il y a une pliure centrale qui forme comme une ceinture).
Trier, tous âges confondus, les personnages en short de ceux en pantalon et de ceux en jupe.
Ici, tri entre les pantalons et les shorts pour un enfant qui peinait à faire la différence. Il n’y a pas de boîte car je voulais qu’il puisse bien voir la longueur du vêtement.
Puis, on peut trier par genre. Attention, c’est extrêmement stéréotypé chez les playmo : cette distinction homme/femme est complexe pour les enfants que j’accompagne.
Souvent, je passe par le tri « c’est une maman/papa » et après je glisse vers « femme/homme » et « dame/monsieur ». Je n’aime pas trop passer par « maman/papa » mais souvent, les enfants connaissent ce vocabulaire là.
Ensuite, on peut faire trier les types de vêtement, ou les couleurs des vêtements : exemple ci-dessous avec un enfant qui a voulu tous me les asseoir !! 😉
Passer à la discussion : le réceptif et l’expressif
Une fois que les tris paraissent faciles pour votre élève, qu’il a donc bien discriminé les différentes caractéristiques possibles d’un playmobil et SURTOUT qu’il soit capable de jongler d’une caractéristique à l’autre (trier par taille, puis par cheveux, puis par type de bas, etc, ..) vous allez pouvoir travailler en réceptif (donne-moi) et en expressif (dis-moi).
Exemples ci-dessous :
Là, je demande à l’enfant de me montrer le monsieur (=papa = homme) parmi une femme et un homme. Oui, réponse correcte !
Dans l’exemple ci-dessous, l’enfant doit me dire de quelle couleur sont les chaussures de chaque personnage. Il verbalise donc : « chaussures rouges, chaussures noires, … »
Même principe ci-dessous : l’enfant doit me décrire les couleurs des habits. Je laisse encore la guidance avec le picto « tel vêtement » + « telle couleur ».
Il y a une erreur dans les illu mais j’ai corrigé dans le PDF entretemps!
Description globale de personnages avec toutes les caractéristiques :
Exercice fait avec mon petit fana de playmobils ! 😉 il en choisit un dans la caisse de playmo et on tente de parler de ce bonhomme grâce aux guides visuels : il entoure avec les pastilles de sélection (voir cet article où j’explique comment faire).
On peut évidemment travailler aussi avec des exclusions : dans cet exemple, je demandais à l’enfant « est-ce que ton playmobil est adulte? » « non » et je barrais adulte. « Et est-ce que c’est un bébé? » « non » alors je barrais bébé et donc, c’est un enfant. Ceci permet de travailler le fait de répondre à des questions simples mais aussi de commencer à préparer le « qui est-ce? » où il pourra lui-même poser des questions pour deviner un personnage précis (je prends en photo un seul playmobil avec mon téléphone et l’enfant doit deviner lequel j’ai photographié!).
Les inventaires : 11 pages pour répertorier les personnages
Une fois que l’enfant sait bien trier selon toutes les caractéristiques comme on l’a fait plus haut. Voici une suite possible : faire des inventaires.
Cette compétence est importante car elle permet de s’organiser y compris sans langage (donc très arrangeant pour les enfants en difficulté que nous avons).
Cette activités est particulièrement adaptées pour les jeunes avec handicap qui participeront à des ateliers de conditionnement par exemple. Cependant, ces tâches permettent également à tous d’organiser des données en tableau et de savoir les exploiter pour tirer une information nécessaire.
L’idée ici est de prendre une poignée de personnages Playmobils : au début que vous trierez afin qu’ils répondent aux critères attendus, puis, sans trier et là, le jeune devra s’arranger avec les quantités « zéro » ou bien les caractéristiques qui n’apparaissent pas dans le tableau.
Les pages d’inventaire sont de plus en plus complexes avec de plus en plus d’entrée.
Conseils et remarques :
— Adapter les quantités de playmos au niveau de l’enfant.
— Pas besoin de beaucoup de playmobils car l’objectif n’est pas le dénombrement mais l’organisation dans ledit dénombrement.
Ces documents permettront de :
Favoriser la flexibilité car il faudra parfois regarder la couleur des cheveux, parfois la couleur des chaussures, etc.
S’organiser méthodiquement pour effectuer une tâche : l’enfant devra être aidé au début pour organiser son tri de façon à ne compter qu’une fois chaque personnage mais à les compter tous
Comprendre que « zéro » est l’absence de quelque chose
Entraîner la planification dans des tâches multiples
Pouvoir ajouter un critère qui n’est pas stipulé -> gérer un problème inattendu. Par exemple, « autre couleur » où il faudra ajouter « violet » car il n’apparait pas dans la liste initiale.
Croiser des données et répondre à des questions avec plusieurs critères, …
Je continuerai certainement ces exercices avec des totaux afin de pouvoir poser des questions du type : « combien d’enfants en tout ? » et « combien d’enfants ont des bottes ? » 😉
Exemples pratiques :
Ci-dessous, le jeune avait laissé les personnages en tas et il dénombrait sans exclure ceux déjà dénombrés, résultat : pas trop d’erreurs lorsqu’on était dans des petits tableaux mais complètement perdu lorsqu’il a du remplir des tableaux avec plus de critères ou plus de personnages!
J’ai donc guidé pour qu’il fasse des petits tas (comme ci-dessus mais cette fois, il doit s’organiser sans désignation des tas!!)
et il a vite compris et a continué à faire des petits tas pour les autres critères. A voir si il va adopter cette stratégie là lors de nos futurs inventaires dans les semaines à venir.
Ci-dessous, il doit trier les « Bruns » des « pas bruns » et là, encore une fois, c’est difficile dans la catégorie « non bruns » de mettre plusieurs couleurs de cheveux … mais il a réussi ! 😉
Ici, c’était le même jour, il a voulu s’organiser tout seul et il a fait un mix de nos deux stratégies : il a cherché à s’organiser mais en les plaçant dans les cases du tableaux, donc pas tres pratique et rapidement brouillon ! C’était certainement plus économique mentalement que de « réinventer des tas un peu plus loin mais on tient de bon bout! Je l’ai juste aidé à séparer un peu plus les deux tas … mais pas mal ! C’est marrant de pouvoir voir comment l’enfant s’organise grâce aux manipulations qu’il fait avec les playmos, on voit les stratégies et les changements de réflexion en fonction de comment il manipule les critères.
Voilà, cet article est rédigé un peu différemment des autres mais j’ai mis plein d’exemples de mises en situation en séance afin de donner des idées d’exploitation du PDF. N’hésitez pas à me soumettre vos idées et remarques pour que je puisse les ajouter !
J’ai dessiné ces cartes afin de pouvoir réaliser une multitudes d’activités de flexibilité mentale autour du vocabulaire simple des vêtements : lexique qui doit être priorisé avec les enfants avec handicap.
En effet, il existe beaucoup de jeux avec des girafes, baleines, formes géométrique mais il faut garder en tête qu’il est préférable de toujours commencer par du FONCTIONNEL : c’est-à-dire du vocabulaire que l’enfant pourra réinvestir tout de suite et qui lui sera utile dans son quotidien. Bien entendu, une fois ces items utiles acquis, on pourra augmenter son répertoire dans tous les domaines : animaux, transports, et autres.
Vous trouverez un article générique qui explique le début de la compréhension complexe avec le fait de combiner un nom et des adjectifs par ici. Je vous conseille de le lire avant de lire cet article.
(Cliquer sur l’image pour obtenir le PDF)
Dans le PDF vous trouverez :
– 69 cartes avec des vêtements de couleurs différentes et en quantités variables
– des pictogrammes pour trier
– la possibilité de construire un dé.
Première étape : du tri « simple ».
Le fait de trier un même ensemble selon différents critères est une compétence importante à développer et qui est nécessaire dans les jeux de société « débutants ».
Plastifiez les pictos et découpez-les un par un : disposez-les sur la table ou au dessus de boîtes de tri.
Vous allez pouvoir faire trier à votre élève selon :
– le type de vêtement
– la quantité
– la couleur
Je vous conseille de ne PAS commencer par le tri de couleurs car c’est en général bien acquis par les enfants. Si vous le faites, l’enfant risque d’avoir plus de difficulté à trier ensuite par types d’habit ou par quantités.
Alors, par exemple, pour un enfant débutant, vous pouvez sélectionner 3 types d’habit uniquement et les prendre tous de la même couleur pour faciliter la tâche. Par exemple l’enfant devra trier des slip / pantalons /chaussettes et vous ne donnerez que des vêtements verts.
Puis, vous augmentez la quantité jusqu’à ce que l’enfant soit en capacité de trier les 6 types de vêtement du jeu comme sur l’exemple ci-dessous :
Ensuite, vous reprenez avec 3 types de vêtement mais vous introduisez une couleur et vous augmenterez les quantités comme sur la photo ci-dessus.
ATTENTION ; c’est sur cette tache que les difficultés commencent!
Par exemple, dans la situation en photo ci-dessous : l’enfant doit trier le tas de cartes par type de vêtements. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’il croise ce genre de configuration :
On voit ci-dessus que la carte à trier est : « culottes oranges ». L’enfant doit donc le mettre sur le tas « culotte » MAIS comme il y a un « t-shirts oranges » (bien positionné sur le tas des t-shirts) l’enfant va avoir la grosse tentation de ne pas inhiber la couleur au profit du type de vêtement : il est fort à parier que l’enfant va mettre le orange avec le orange car visuellement la couleur orange est très prégnante.
La difficulté est la présence de la même couleur alors qu’on est en train de trier par vêtement. Il va y avoir conflit cognitif. Il y aura le même problème si l’élève trie par quantité et qu’il voit sur le haut des tas un même vêtement : il aura tendance à ne pas l’inhiber et sera enclin à apparier par types de vêtement au lieu de ne se centrer que sur la quantité.
C’est EXACTEMENT là que tout le travail se joue : parvenir à trier de façons différentes un même ensemble d’items. En bas de cet article, vous trouverez des exemples de matériels (que vous avez peut-être à votre disposition!) avec lesquels vous pourrez travailler cette compétence.
Traduire une carte en un ensemble de pictos … et inversement
Par exemple : avec un ensemble de pictos : « 3 / pull / vert » l’enfant devra sélectionner parmi 3 (voire plus) la carte avec les 3 pulls vert. Afin que l’enfant comprenne mieux nos attentes, faites une guidance environnementale en créant un espace « pose la bonne carte ici ».
Ensuite, on peut travailler dans l’autre sens : on sélectionne une carte et l’enfant doit décomposer cette carte en critère :
Exemple : la carte avec 2 chaussures jaunes, l’enfant doit coder : « 2 / chaussures / jaune »
On peut également faire ce travail avec les « panneaux » non découpés : l’enfant sélectionne avec les sélecteurs transparents les critères adéquats :
Comprendre les questions : quelle couleur? qu’est ce que c’est? combien il y en a? puis comment? quoi? combien?
On pourra ensuite travailler l’écoute de la question « c’est quelle couleur? » et l’enfant doit répondre une couleur et non pas une quantité ou un nom d’habit. Pareil pour les autres questions. Ces questions pourront ensuite être mixées « c’est quelle couleur? », « c’est quelle forme? », « c’est quelle forme? », « c’est quelle forme? », « c’est quel habit? », « c’est quelle couleur? », et il faudra que l’enfant ait la compréhension de la question mais aussi la flexibilité mentale pour alterner les questions sans se tromper.
En montrant les « affiches » des 3 catégories comme ci-dessous :
Je demande à l’enfant : « c’est quelle couleur? » et je lui montre l’affiche avec les 6 couleurs pour le guider et qu’il ne me réponde pas « 6 » ou « chaussettes ».
Même principe que ci-dessus : je demande « il y en a combien? » et je guide pour qu’il réponde grâce à l’affiche des chiffres.
Ici, c’est plus complexe. Je mets les 3 affiches et je pointe celle en rapport avec ma question orale : cette configuration demande plus de concentration que les deux précédentes. Cela permet d’estomper les guidances des affiches.
Le jeu de dés et des tapettes :
Fabrication du jeu
Pour créer ce jeu, il faut acheter (chez Action ou autres) des gros carrés de bois, puis vous les peignez en blanc :
Découpez SANS LES plastifier une série pictos comme ci-dessous :
Découpez les images (non plastifiées donc) une par une.
Collez ces images sur vos 3 cubes de bois blancs en formant donc : un dé avec les types de vêtement, un dé avec les couleurs et un dé avec les quantités.
Passez ensuite 2 couches de vernis pour assurer la longévité des images collées sur le dé. (vernis de chez ACTION en petit contenant : environ 2€)
Afin que l’enfant se familiarise avec le futur jeu à plusieurs joueurs, entrainez le de maniere progressive. Préparez 2 dés et 3 ou 4 cartes dont une qui correpond aux critères du dé. L’enfant doit prendre la bonne carte et la garder à côté de lui.
Ensuite vous pourrez augmentez la quantité totale de cartes.
Règles du jeu
On peut jouer à la manière d’un UNO ou à la manière d’un jeu SPEED.
Sinon, je vous propose ma règle :
On lance 2 dés, les joueurs doivent attraper le plus rapidement possible une carte qui correspond (si possible avec des tapettes ventouse, c’est quand même beaucoup plus rigolo!!) et ensuite, le joueur qui vient de finir son lancé choisis 2 dés (sur les trois) qu’il donne au joueur suivant. Et ainsi de suite.
On peut choisir de jouer avec les 3 dés : il n’y aura qu’une seule carte « attrapable » et parfois, il n’existe aucune carte correspondante aux 3 critères, dans ce cas, le joueur doit verbaliser le 1er « il n’y en a pas ».
L’avantage de jouer avec uniquement 2 dés est qu’on peut choisir les critères à sélectionner et du coup, mettre l’autre en difficulté (ou non) en lui donnant un dé avec des critères qui lui sont plus complexes à sélectionner. De plus, il y a plusieurs possibilités de cartes avec un lancé de 2 dés alors plusieurs joueurs peuvent gagner des cartes sur le même tour.
En vrac, du matériel avec lequel travailler la flexibilité cognitive dans le tri :
Avec les compteurs de chez Learning Ressources : on peut trier par quantité, par couleur et par animaux
Jeu PIPPO de chez Gigamic ; trier par couleurs et par type d’animal :
Jeu Match Master où on peut trier par quantités, couleurs et animaux :
Jeu CATCH IT, de chez Goula, où on peut trier 3 types d’animaux, 3 motifs et 3 couleurs :
COLORAMA ou bien tous les jeux de formes et couleurs qu’on a tous dans nos placards :
UNO : qu’on peut trier par couleurs ou par chiffres et bien d’autres encore !!
Voici l’article bien attendu sur l’introduction aux jeux du type « qui-est-ce? » que personnellement, j’adoooooooooooooore ! <3
Vous trouverez dans cet articles un PDF gratuit avec des bonhommes simples afin de travailler des notions-clefs d’exclusion et de sélection.
Ce support : « Trouve-moi » est adapté aux élèves qui apprennent mais aussi aux plus à l’aise, comme par exemple des lecteurs qui devront sélectionner après avoir lu un descriptif.
Il était question dans cet article de faire comprendre à notre élève l’idée de la négation : ce n’est pas chose aisée et cet apprentissage demande beaucoup de guidances et de patience pour l’enfant et pour l’enseignant.
Nous partions alors d’illustrations avec que des portraits, tous identiques exceptés nos critères ; chapeau ou lunettes ou les deux ou rien, et pantalon ou t-shirt ou les deux ou rien.
Voici donc le niveau supérieur ; les couleurs interviennent et des critères sont ajoutés.
Les bonhommes sont toujours strictement identiques afin que l’enfant puisse bien se focaliser sur les indices à traiter. De plus, il n’y a que des garçons : la différence de genre étant très complexe pour les enfants que je suis. Je dessinerai néanmoins peut-être une version « fille » ultérieurement.
Dans le PDF gratuit à télécharger vous trouverez :
– des pictogrammes habits et accessoires (chapeau, lunettes, t-shirt, pantalon et short)
– ces mêmes pictogrammes mais barrés d’une croix rouge
– des pictogrammes couleurs
– les cartes des bonhommes
– une page de couverture pour ranger dans une pochette transparente.
Comme d’habitude, vous imprimez et plastifiez. ATTENTION ; pensez à numéroter le dos des cartes des personnages dans l’ordre du PDF, ca vous facilitera la tâche pour vous repérer ensuite.
Il y a également une feuille afin de colorier pour ceux qui n’ont qu’une imprimante noir et blanc ou les intervenants qui voudraient du consommable en les coloriant, barrant ,etc, …
ASTUCE :
Je vous conseille de vous faire des croix transparentes d’exclusion (voire même des cercles de sélection) . Cliquez sur l’image pour le fichier et ici pour l’article avec les explications.
Afin de bien exploiter ce document, je vous conseille de relire l’article antérieur dont je parlais ci-dessus : « La négation : pas, sans, aucun, ni ni. » .
Les premières étapes vont être sensiblement les mêmes : du tri du tri du tri !!! 🙂
Pour tous les exercices qui vont suivre, j’ai séparé mes pictos en 2 lots : la première page avec les cartes de 1 à 12 et la seconde page avec les cartes de 13 à 25. Dans ma version prototype, j’ai écrit au marqueur les chiffres …
Exemples d’exploitations autour de ce support, avant d’y jouer de façon plus « classique »
Trier dans tous les sens
Idée 1 : Critère ou non critère.
Avant, j’utilisais « lunettes » VS « lunettes barrées » mais maintenant je préfère utiliser « lunettes » VS « croix rouge » car je trouve que pour un apprenant c’est peut-être plus clair si le critère n’est pas du tout représenté. A voir à l’usage, cependant, j’ai quand même fait les deux versions pour tester avec les enfants.
Trier ceux qui ont des lunettes de ceux qui n’en n’ont pas.
Idée 2 : Critère à double composante (vêtement +couleur).
Il faut donc séparer les pantalons bleus des autres : il faut exclure : ceux qui ont un pantalon d’une autre couleur (tous, sauf bleus) ainsi que ceux qui portent les shorts bleus, les éventuels tout nus (il n’y en a pas ;-p) …
Pour les enfants plus en difficulté, vous pouvez colorier un pictogramme de « pantalon bleu » plutôt que d’utiliser le pictogramme composé « pantalon + bleu ».
Trier ceux qui ont un pantalon BLEU de ceux qui n’ont pas de pantalon BLEU.
Idée 3 : Critère A versus critère B.
Ce tri là est spécialement pour un de mes enfants qui ne différencie pas un pantalon d’un short mais je pense que d’autres sont dans son cas ! De quoi travailler la discrimination visuelle et la verbalisation. Si l’enfant ne connait pas du tout « short », il faudra lui faire trier des vrais shorts et des pantalons à lui pour que la différence soit plus visible.
Sélectionner dans tous les sens un habit
Idée 1 : On donne à l’enfant des indices : diverses présentations sont possibles :
— PHOTO de gauche : « un pantalon + rouge », il devra alors sélectionner dans un tas les bonhommes éligibles. On laissera donc tous les autres de côté. Ici, il y a 2 bonhommes avec un pantalon rouge.
— PHOTO de droite : autre présentation. On montre les deux pictos « un t-shirt + rouge » et l’enfant doit barrer (mettre une croix) sur ceux qui ne répondent pas au critère et ensuite, poser un cercle sur ceux qui sont sélectionnés. On entoure donc les t-shirts rouges et on barre tous les t-shirts non rouges.
Idée 2 : Travail que l’on a des difficultés à présenter en général : le faire dans l’autres sens!!. On présente quelques bonhommes (ici 4) et on sélectionne quelques bonhommes (ici 2) qui répondent à un critère (t-shirt jaune) et l’enfant doit extraire les caractéristiques de cette sélection. Ici, les deux bonhommes ont un t-shirt jaune.
Dans cet exemple, c’est extrêmement guidé : le critère est très visible (j’ai choisi la couleur du t-shirt et non des lunettes!), le cercle de sélection est sur le t-shirt et non sur le bonhomme et j’ai sélectionné déjà le picto t-shirt et donc, l’enfant aura à sélectionner uniquement la couleur de ce dernier.
Petit à petit, on pourra demander à l’enfant « pourquoi on peut mettre ces deux-là ensemble? » « qu’ont ils en commun? » « pourquoi sont-ils différents des autres? » etc, …
Sélectionner un bonhomme avec une tenue composée de plusieurs habits.
Une fois que l’enfant a compris comment on sélectionne un habit (donc : tel habit déjà colorié (ex: picto pantalon bleu), ou tel habit + telle couleur (ex: picto pantalon + picto bleu) ainsi que ceux négatifs, qui sont beaucoup plus complexes mais néanmoins TRES UTILES : (ex: « lunettes barrées » = absence de lunettes) on va pouvoir cumulés les vêtements pour retrouver le bon bonhomme parmi tous les personnages habillés différemment.
Etape 1 : on place 2 pictos positifs (sans négation) et on présente 2 bonhommes à l’enfant : l’enfant doit placer chaque bonhomme à coté/en dessous des pictos corrects.
Ci-dessous : on voit que selon ce que l’on présente, la difficulté est différente.
Dans le premier exemple : tous les habits sont différents donc, peu d’erreur possible.
Dans le second : il faut que l’enfant regarde bien les DEUX éléments car les deux bonhommes ont des pantalons gris. Ici, souvent les enfants posent le premier qu’ils prennent, au hasard.
Ci-dessous, on a deux personnages avec le t-shirt gris mais « t-shirt gris » est associé à « lunettes noires » donc, il n’y a plus qu’un seul possible.
La seconde association est plus facile car les caractéristiques « lunettes rouges » ou « le pantalon noir », ne correspondent qu’à un des deux personnages, l’autre n’ayant ni lunettes rouges ni pantalon noir !
Il faut donc faire attention quand on travaille les « qui-est-ce à bien sélectionner nos personnages car la difficulté dépend des personnages présentés à l’enfant.
Etape 2 : on va introduire des négations : attention, il faut que l’enfant maitrise bien avec un seul critère (voir ci-dessus). Par exemple on présente deux bonhommes un avec et un sans lunettes. On montre le picto « lunettes barrées » et on dit « sans lunettes » en tendant la main et l’enfant doit être capable de nous donner le bon.
Ici, il va être question de mixé des critères positifs ainsi que des négations. Ci-dessus, c’est facile car il n’y a qu’un seul t-shirt vert et qu’un seul pantalon vert. Cependant, je voulais voir comment l’enfant allait se débrouiller avec 2 habits différents de la même couleur. Si l’enfant se base plus sur les couleurs que sur la forme, l’enfant a des risques de se tromper.
Les tris peuvent également se faire dans des Boîtes à tri, l’enfant reconnaitra bien le format de l’exercice et il inférera bien la consigne :
Demander à l’enfant de coder lui-même les indices :
En appuyant sur l’image, vous pouvez créer des bandes de descriptions, elles ont plusieurs avantages :
Elles permettent aux enfant de bien regarder l’image à traiter pour pouvoir colorier tous les éléments en décomposant l’image.
De plus, lorsqu’il manque un accessoire au bonhomme, l’enfant qui doit le colorier va être « bloqué » et c’est le moment où vous pouvez appuyer sur « oohhhh il n’y en a pas : il n’y a PAS de chapeau ! » et guider l’enfant physiquement pour qu’il barre le dit accessoire.
Elles vont pouvoir être utilisées ensuite dans l’autre sens : l’enfant pourra la semaine suivant apparier la bande qu’il a colorié au bon bonhomme !
La partie arrondie sert à inscrire le numéro ou le prénom du bonhomme (à venir dans la partie texte) : pour ma part, j’ai décidé de numéroter le dos de mes cartes bonhommes et j’inscris donc ce numéro dans l’arrondi de ma bande pour que l’enfant s’autocorrige.
Dans la série 2, les bonhommes peuvent porter des pantalons ou des shorts. Selon le niveau de l’enfant, vous pouvez : sélectionner pour lui la bonne bande avec pantalon OU short ou sinon lui donner une bande où il y a pantalon ET short et où l’enfant devra barrer l’habit non concerné et colorier le bon. (comme sur la photo ci-dessous)
Sur la photo ci-dessous, l’enfant colorie le descriptif de son personnage : on barre le chapeau et les lunettes, on colorie le t.shirt en jaune et le short en rouge. Cela permet de soutenir le langage de descrpition qui est souvent complexe au départ.
Pour les enfants lecteurs, voici les descriptifs correspondants aux bonhommes : au dos, il y a des numéros qui correspondent à une numération de 1 à 12 dans l’ordre du PDF.
Il faut donc imprimer, plier en deux le document sur le pli central, coller puis plastifier :
Ci-dessous : un exemple d’association texte et image avec un enfant non lecteur. Je lis la carte et je lui tends, il doit la poser sur le bon personnage :
Enfin, avec un tableau de question, l’enfant pourra cocher oui/non d’apres un critère choisi
Conseils et autres jeux sur cette base.
De nombreux qui-est ce existe, de toutes les formes et sur beaucoup de thèmes. Attention cependant : un thème peut être attractif mais pas du tout adapté à l’enfant. Regardez bien la clarté des dessins et les détails avant de sélectionner un qui-est ce pour un jeune qui apprend.
Au niveau de la forme, je vous conseille quand même ceux avec des petites fenêtres à manipuler. Ils sont souvent plus complexes mais la manipulation est attractive. Si votre élève est vraiment en difficulté, l’idéal est d’acheter un jeu qui-est ce bon marché (d’occasion par exemple) et de faire des petites étiquettes simplifiées en fonction des intérêts de votre enfant (Monsieur Madame? Barbapapa? Hello Kitty?)
Voici une forme bidouillée d’un jeu du commerce :
Celui-là est à la base un qui-est-ce électronique (je n’ai jamais mis les piles) : les planches sont assez complexes avec des éléments très chargés et pleins de détails : des têtes de personnages, des animaux caricaturés, des portraits en caricatures, ainsi que de l’électroménager (on aura donc des questions du type : « est-ce que ca fait du chaud? » « est-ce que ça se trouve dans une cuisine? », bien intéressant aussi lorsqu’un travaille les caractéristiques)
Pour avoir le côté fun du support tout en étant dans quelques chose de facile, j’avais dessiné rapidement des personnages avec des critères très simples : tête ronde/carrée/triangle, pantalon : bleu/vert/rouge, sourire : content/mécontent, Yeux verts/bleus, lunettes ou pas de lunettes et chevelure : jaune ou marron. (je peux photocopier mon dessin si vous avez ce qui-est-là)
Au fur et à mesure du temps, j’ajouterai des supports à base de ce PDF. Notamment des documents avec de la compréhension écrite pour mes petits lecteurs ainsi que des tableaux de données à remplir. Les nouveautés seront postées petit à petit sur la page Facebook « autismenjeux ».
L’idéal serait que lorsqu’on interroge un enfant verbalement sur son identité, il puisse nous répondre, quelque soit la formulation de la question, quelque soit son âge et quelque soit le moment.
Cependant, en fonction de l’enfant, cette compétence sera plus ou moins (ou pas!) possible à acquérir.
En dehors de la maison, dans un autre quartier que votre habitation ou encore, en vacances ou en parc d’attraction, il peut être utile que les les infos soient accessibles.
Voici quelques idées en vrac testées auprès des familles :
–> non verbaux / petits : les informations peuvent être données via d’autres médias :
un élastique à cheveux sur lequel on place une étiquette plastifiée avec les infos essentielles (pour les filles) : ca fonctionne même dans la piscine si vous laissez un débord de plastification et la jeune ne sera pas tentée de l’arracher car elle ne le voit pas.
un GPS qui est relié au téléphone : attention cependant car il faut que le lieu ait du réseau … Ce dispositif coute une 30aine d’euros et permet de définir des zones autorisées à certains horaires, des zones strictement interdites, etc, et les téléphones choisis sonnent dès que le GPS (donc l’enfant) entre dans ces zones dangereuses. Le GPS permet de situer assez précisément l’enfant sur une carte sur votre téléphone portable. Pour les enfants avec un handicap important qui ont tendance à fuguer, cela peut éviter des frayeurs …
un bras et un stylo bic : on écrit à l’intérieur de l’avant-bras de l’enfant le prénom et son numéro quand on est en zone avec beaucoup de personnes : l’information sera accessible facilement pour les gens si l’enfant s’aventure un peu trop loin.
–> verbaux /plus grands : la compétence intraverbale de répondre à la question de l’identité devra être enseignée et maintenue. Il faudra penser à l’enseigner avec différentes questions (qui sont très différentes pour l’enfant même si à nous elles nous paraissent similaires) :
« comment tu t’appelles? »
« c’est quoi ton prénom? »
« tu t’appelles comment? » , etc.
Ci-après, voici des propositions pour travailler autour du prénom et de l’identité.
Reconnaître visuellement son prénom parmi plusieurs propositions :
Voici un exemple : page très épurée, en haut le prénom de l’enfant puis des propositions plus ou moins ressemblantes en fonction du niveau de l’élève. Il doit entourer son prénom :
Plus les prénoms seront proches visuellement, plus il sera compliqué de retrouver son prénom!
Pensez à augmenter la difficulté en choisissant des prénoms qui commencent par la même lettre ou qui ont la même taille.
Ecrire sur son identité
Enseignement de l’écriture de son prénom avec des lettres majuscules à coller : exemple en 7 étapes et 22 pages avec le prénom Chloé.
Quelques explications :
Les étapes sont progressives en difficulté : tout d’abord en terme à terme (bien aligné, à mettre en face de la case, c’est « facile »).
Si vous faites comme moi en 22 pages, inutile de faire un support plastifié, sauf si vous observez une étape qui bloque.
Si votre enfant ne sait pas, il faut le guider physiquement NE PAS NOMMER les lettres, là, on est dans l’appariement visuel, si l’enfant connait ses lettres et les verbalise, tant mieux, mais sinon, on lui apprendra à une autre occasion (et, en fonction de l’enfant, on enseignera avec les sons et PAS le nom des lettres).
Il faut l’obliger à coller les lettres de gauche à droite : il faut que l’enfant regarde d’abord la cibleet pas qu’il pioche d’abord une lettre et cherche ensuite où la mettre.
Beaucoup d’enfants font cela et il est peu probable que l’enfant tombe sur la lettre de son prénom dont il a besoin en piochant aléatoirement dans le paquet de lettres. Si l’enfant prend une lettre tout de suite, enlevez-les, pointez la lettre de son prénom nécessaire de gauche à droite et donnez-lui l’opportunité de prendre cette lettre là après qu’il ait regardé.
Je le précise car je vois ce problème dans la plupart des supervisions : des appariements visuels qui bloquent, par exemple pour une reproduction d’un modèle de légo : l’enfant prend au hasard une piece puis essaie de placer sa pioche alors qu’il faut qu’il regarde le modèle, PUIS, qu’il aille prendre la bonne.
Si votre élève s’appelle Chloé, voici le PDF : (pour les autres, bon courage ! ;-P)
Ecrire son prénom en bandelette avec espace de 1,5cm de haut. Parfait pour mettre dans une série d’exo de routine, une BàE.
Idem, mais en 1 cm de haut :
Ici, une fiche d’identité. Dans les rectangles en bas, j’écris les informations sur l’enfant et ce dernier peut les coller aux bons endroits. Pour la télécharger c’est ici.
Je vous le mets ci-après pour vous inspirer voire pour l’imprimer si votre enfant est scripteur ou si vous voulez écrire les infos à la main et que l’enfant les colle ensuite aux bons endroits. L’idéal étant de retaper le document à l’ordinateur.
Si vous rédigez un document à l’ordinateur, pensez à faire varier les places des intitulés pour que l’enfant n’apprenne pas bêtement une suite mais qu’il apprenne bien à renseigner selon l’intitulé.
Sur le PDF suivant, il est question de discriminer les questions-types autour du prénom et de l’âge (assimiler que Je m’appelle = je me prénomme = …).
La colonne à droite est à remplir par l’intervenant, l’élève reliera la bonne formulation à la bonne réponse :
En poussant un peu plus loin l’idée d’identité
Le lieu d’habitation, à venir : (https://www.autismenjeux.fr/geographie-et-lieux-cest-ou/)
La naissance : (à venir)
Le nom de famille, à venir (https://www.autismenjeux.fr/la-famille-et-les-amis/)
Les prénoms des autres
Les prénoms de fille ou prénoms de garçons ?
Je me suis aperçue grâce à un enfant qu’il n’est pas évident de genrer un prénom. Lorsque l’enfant connaît quelqu’un qui porte ce prénom, en général, c’est bon mais quand c’est un prénom inconnu, c’est finalement très arbitraire de l’attribuer à un sexe ou l’autre.
Pour la reprise anaphorique de pronom, par exemple, le fait de ne pas pouvoir genrer le prénom va complexifier la compréhension d’un texte.
Exemple : « Marie …blablabla ….. et Pierre, ….blablabla …. lorsqu’elle blablabla …. » —> qui est « elle »?
Voici donc un exercice autour de cette question, le mieux est encore d’utiliser des prénoms susceptibles d’être rencontrés dans l’environnement de l’enfant (sa classe, son institution, etc, …)
L’identité des autres : le prénom, la date de naissance, l’adresse, …
Ici, vous trouverez un PDF adapté à la boîte à compter de chez Nathan :
Il s’agit de trier visuellement un prénom, d’un nom, d’un numéro de téléphone, d’une adresse, d’une profession, … On commence avec quelques notions et on augmente selon les possibilité de l’enfant.
Ici, un PDF avec plusieurs exercices autour de l’identité. L’objectif est de reconnaître les « formats » de réponse.
Pour obtenir plus d’articles autour de cette question, pensez à taper les mots clefs dans le moteur de recherche (« identité » par exemple)
Le plus important à retenir de cet article : soit on TRAVAILLE, soit on JOUE !
Si on joue, on joue : c’est-à-dire qu’on ne tombe pas dans le travers de base de tous les intervenants : poser des questions pendant le jeu !!!!
Cependant, dans cet article, je propose de travailler avec le matériel Playmobil !
Vous trouverez donc de nombreux exercices dans les PDF pour enseigner des compétences très variées en faisant, comme d’habitude, du tri : de couleurs, de formes, d’objets, de catégories, d’emplacements, de fonction, de caractéristiques …. et bien d’autres !
Les gros avantages des Playmobils :
– l’objet en 3D : on manipule et on exerce la motricité fine
– des objets du quotidien en quantité énorme
– les objets sont souvent démontables, on peut donc les isoler pour travailler précisément les éléments qui composent un tout
– on peut travailler sur des gros objets tels que : un avion, une voiture, en ayant accès aux différentes faces contrairement à des items en images
– on peut les animer pour comprendre leur fonction : par exemple un escalier, qui est complexe à isoler dans le réel et à comprendre lorsqu’il est photographié
– les objets sont proportionnés entre eux
– ça se trouve facilement et l’entourage en offre souvent aux enfants
– et évidement, plus tard, on peut créer des histoires ! 🙂 mais le jeu, c’est comme le reste avec les enfants TSA, il faut souvent leur enseigner !
C’est donc pour ces diverses raisons que ces petits personnages apparaissent régulièrement sur ce site. J’ai donc décidé de leur consacrer un article entier pour eux seuls !
Matériel
Sur le marché de l’occasion, il y a régulièrement des annonces.
Les petites maisons transportables me semblent une bonne base : non démontables mais déjà garnies en mobilier. Avec 4 pièces et une poignée pour la transporter, décorations collées sur les murs et donc pièces déjà attitrées. Par exemple, la référence 5167 ou 70985 : avec un toit rouge/bleu est souvent bon marché si on l’achète d’occasion (moins de 20€).
Beaucoup des exercices ci-après sont à base d’éléments de la 5167 (avec un toit rouge) :
Maison transportable – 5167 | PLAYMOBIL®
Maison transportable – 70985 | PLAYMOBIL®
Soit on joue, soit on travaille
Pourquoi ? parce qu’un enfant avec autisme est souvent en difficulté pour jouer, beaucoup ne jouent pas seuls spontanément, c’est pour cela d’ailleurs que la compétence « jouer en autonomie » est une compétence qui doit être enseignée en tant que telle.
Or, souvent, les parents (et intervenants) jouent en travaillant ou plutôt travaillent en jouant enfin bon, mélangent les deux. Du coup, lorsqu’ils doivent jouer, les enfants se retrouvent à prendre un objet, à le dénommer, à le reposer, à en saisir un autre, à le nommer, à le reposer…. voire même, s’auto-interroge tout seul (j’ai déjà vu plusieurs enfants le faire) : « qu’est ce que c’est ça c’est le bébé ouiiiii!! »
Bref, ils font ce qu’on leur a montré ! Or jouer, ce n’est pas faire ça!
Donc, si on veut « jouer aux Playmobils », on n’interroge pas, on lui montre le modèle c’est-à-dire qu’on montre à l’enfant ce qu’on aimerait qu’il fasse lorsqu’il joue : on crée des histoires, on fait parler les personnages, on fait des accidents de véhicules, on imite le bébé qui pleure et le parent qui vient lui faire un bisou, … on scénarise, mais ON NE QUESTIONNE JAMAIS sur le vocabulaire pendant le jeu!!!
Donc, je conseille lorsqu’on est à table en ITT, on travaille : on fait des tacts, on trie, on sélectionne, etc. Mais quand on est dans le NET, on JOUE !! il n’y a pas de mauvaise réponse, on est libre : un enfant peut stéréotyper, ce n’est pas grave, on peut lui montrer le modèle en faisant des choses rigolotes et adaptées.
Au niveau moteur
Quand on demande à un enfant de faire une action, même simple : mettre un personnage sur un cheval, un bonhomme assis sur une chaise, voire même tout simplement allongé « correctement » sur le lit (pas perpendiculairement par exemple …), on s’aperçoit qu’en fait, pour certains enfants c’est déjà bien compliqué au niveau moteur.
Du coup, on peut facilement comprendre que pour eux, les playmobils ne soient pas un « jeu ». Au tout début, je fais donc faire aux enfants plein de petites actions, très simples, sur imitations, pour que les gestes soient un peu plus automatisés.
L’enfant ci-dessous, quand je le mets devant les playmobils sans aucune intervention (pour la ligne de base), il prend des objets pour les déboiter (la chaise qu’il désolidarise du pied), l’échelle dans lequel il place ses doigts pour tenter d’arracher les barreaux, ou encore il essaie d’arracher la bandoulière des sacs de playmobils.
Bref, pas grand chose d’adapté et surtout, ce qui est selon moi le plus gênant : pas de perspective « d’auto-progression » : ces activités n’ont pas d’étapes supérieures, il ne peut pas progresser dans ces gestes-là.
Cependant, on peut se dire que si la moindre petite action avec un playmobil est inaccessible pour lui, il n’est pas étonnant qu’il manipule « bizarrement » ou pas comme il faut.
Dans un premier temps, on va donc tenter d’enseigner des petites actions très simples : grâce aux imitations où on fait déplacer un playmobil d’un endroit à un autre : on le fait marcher (enfin trotter avec des petits sauts plutôt …) jusqu’à un endroit défini. Et hop, on en déplace une dizaine pour faire des opportunités d’enseignement et pour que l’enfant s’entraine.
Voici en images d’autres actions à entrainer pour que l’enfant puisse ensuite faire des petits scénarii tout seul :
Ici, je demandais juste à l’enfant d’allonger des personnages sur un lit. Au départ, il ne les dépliait pas, il les mettait la face dans le matelas (les pauvres) ou perpendiculairement au lit …. Puis, après avoir vu le modèle, il a commencé à les allonger correctement.
Ici, avec les objets sont en double exemplaire, je lui demande de faire la même chose que moi. Il doit donc mettre la fillette sur le cheval. Guidance physique totale obligatoire, l’exercice n’est pas facile au niveau moteur.
Ici, le même enfant un peu plus tard qui maîtrise maintenant l’art de mettre des playmos sur des chevaux !
Ici, on a plein de personnages et plein de chaises et le but est de les asseoir tous. Il faut penser à plier le playmo, à l’orienter convenablement, à être délicat pour ne pas qu’il tombe en arrière avec sa chaise, etc, … Mine de rien, pas mal de petites compétences!
Plus difficile : j’aide cette jeune à mettre un objet dans la main du playmo : je fais très attention à ma guidance physique. La jeune n’y arrive pas car elle ne serre pas assez la brosse à dent dans sa main droite : je lui fais donc comprendre que le problème est « par là ». Le reste (orientation de l’objet par rapport à la main, maintien du bras du playmo pour ne pas qu’il bouge, etc est très bien.)
Appariements image -> objet et objet -> image
Même si l’élève a cette compétence, cela permet de prendre connaissance des objets playmobils.
Dans ce PDF (à suivre), vous trouverez des images à associer à des objets playmobils. Vous ferez ensuite l’inverse : l’enfant devra associer les playmobils aux images correspondantes.
En fonction de ce que vous possédez, vous pourrez faire certaines cartes et pas d’autres mais globalement j’ai essayé de mettre des classiques.
Associer un objet à une image.
Associer de l’identique
Cela fait partie des premiers enseignements que l’on fait faire à un enfant en difficulté. En général, les enfants avec autisme sont assez bons en perception visuelle pour associer de l’identique.
Ici, j’ai pris en photo avec la tablette un assortiment de playmos dans la BàC. L’enfant doit reproduire la même séquence. Selon les playmos à disposition, l’exercice sera plus ou moins facile.
Associer du semblables non identiques.
Pour moi c’est une compétence importante. D’autres articles traitent de ce sujet sur mon site : taper « semblables non identiques » dans le moteur de recherche.
Il va s’agir ici de faire associer à l’enfant des items qui se ressemblent mais ne sont pas exactement les mêmes : un verre transparent à facettes, un verre droit, un verre à pied, etc, … et une table basse en bois, une table à manger, une table de jardin à claire-voie, … Vous trouverez ce type d’exercice dans le 1er PDF pour vous donner des idées. (voir ci-après)
Différencier les objets des personnes.
Nous l’avions déjà vu précédemment dans l’article sur les catégories mais les playmobils sont très pratiques pour différencier les animaux des personnes, les personnes des objets, etc.
Cela va nous permettre de travailler le terme « personne » / « personnage » qui est souvent inconnu. Bien plus tard, on redivisera en « bébé / enfant / adulte / personnes âgées » avec les personnages bien stéréotypés. (voir article sur l’identité et la famille)
Un petit bonhomme qui tri les animaux des personnages : je guide parfois en poussant sa main au dessus du bon bac car ce n’est pas encore complètement acquis.
Lexique de base
Rien de nouveau : on sélectionne toujours du vocabulaire à enseigner qui servira à l’enfant. Donc du vocabulaire du quotidien : une assiette, une table, un lit, etc. Mais aussi le vocabulaire lié aux intérêts de l’enfant : le vélo, le monde marin, etc. Inutile de travailler avec des objets trop « spécifiques », au départ on cherche la base.
Voici ci-dessous, une grille pour côter des items que vous sélectionnerez :
La première chose à faire est de travailler le lexique pour augmenter le vocabulaire de l’enfant. Il ne pourra pas répondre aux RAFCC si il ne connait pas le nom des objets. Donc, il faut travailler les cibles en expressif et réceptif (remplissez des listes comme ci-dessus pour contrôler la connaissance des items). Assurez-vous que l’enfant fasse bien le lien entre les objets réels et ceux miniaturisés des Playmobils, car même si nous ça nous amuse de manipuler des playmo, le but est quand même là ! 😉
Il y a 2 PDF : un est spécial boite à compter et l’autre non. Il y a des choses différentes et de niveaux variés globalement présentés en difficulté croissante. N’imprimez que ce qui est utile pour votre élève.
Premier PDF : couleurs, semblables non identiques, pièces de la maison et fonctions « simples »
Le premier document est destiné à être placé dans une Boîte à compter. Vous pouvez aussi tout découper et mettre dans des petites boites, si vous n’avez pas de BàC.
Dans ce document vous trouverez :
Trier par couleurs : la difficulté pour l’enfant va être d’accepter de mettre des nuances différentes dans la même case : c’est souvent problématique. De plus, il y a souvent plusieurs couleurs sur le même objet : on aura tendance à dire « la chaise rouge » même si les pieds sont gris … mais ça, ça pose souvent problème aux personnes avec autisme qui sont très « rigoureuses ». Ce sera intéressant de travailler cette tolérance d’accepter de mettre dans la case rouge même si les pieds sont gris.
Cela vous permettra également de travailler le semblables non identiques car il sera amener à mettre ensemble des objets pas strictement pareils. Il y a également une fiche avec une case « transparent » où il y a une « tâche à découper » AVANT de plastifier votre support. La tâche sera donc transparente !
Trier en fonctions des couleurs dominantes
Trier par items, avec des items différents : il faudra accepter de mettre ensemble des verres à pied avec des verres à eau, etc. Cette fiche sert surtout à vous faire un exemple car en fonction de ce que vous possedez, vous pourrez faire des tris de vélos, de chevaliers, etc.
Tri de semblables non identiques avec pictogrammes (ARASAAC)
Trier selon les pièces de la maison : destinés aux petits éléments.
Dans le 2eme PDF, vous trouverez des « affiches » avec le nom des pièces de la maison à mettre dans des grands bacs pour pouvoir trier les meubles (lit, armoire, cuisinière, baignoire, table, …) en fonction de la pièce.
Ca me parait une étape à faire avant : quand il voit une baignoire, un enfant va assez facilement placer cet élément dans la SDB si vous avez déjà entamé le tri en mettant un lavabo dans votre bac…
Enfin, il y a trier par fonctions « simples » : pour boire, pour nettoyer, pour s’amuser, pour cuisiner et pour manger. Ce sont en général les premières fonctions/verbes que j’enseigne.
Deuxième PDF, globalement plus compliqué, avec les RAFCC
Vous trouverez le tri des meubles en fonction de pièces de la maison. On peut mettre nous les meubles et l’enfant doit mettre les étiquettes « dans le salon », « dans la salle de bain », … L’objectif n’est pas de lire : on donne à l’enfant l’étiquette en disant « dans la cuisine » et on le laisse mettre l’étiquette dans le bac où il y a la cuisinière, le frigo, etc.
On peut aussi faire l’inverse : on place les étiquettes, on commence à trier nous (si il n’est pas lecteur, c’est obligatoire) et l’enfant associera la suite en mettant le lavabo là où il y a dejà la baignoire et la douche, etc, …
Un tri en fonction du genre féminin ou masculin, ca ne fait jamais de mal 😉
Vous trouverez des bandes de RAFCC cette fois plus destinées aux enfants lecteurs. Il va s’agir d’associer (comme d’habitude étiquette-objet ou objet-étiquette) en tenant compte des :
fonctions des objets
catégories
caractéristiques des objets
et j’ai ajouté un lot qui tend vers l’intraverbal avec des inférences et des négations :-p
Voici quelques exemples en situation :
Les meubles VS les animaux
Associer un objet à une étiquette catégorie.
La formulation trompeuse est à dessein …. 😉
Ca, c’est pour les champion du monde ! 😉
Ces documents peuvent être certainement améliorés, n’hésitez pas à me proposer des idées de RAFCC ou autres … 😉
Troisième PDF : pour les lecteurs surtout. A suivre ! :-p
Voici un document pour côter les catégories (lignes de base et essais). Elles sont triées globalement par ordre de difficulté (mais c’est discutable) et vous pouvez surligner celles qui vous semblent intéressantes à travailler avec votre élève. Selon la situation du jeune, certaines catégories sont peu utiles.
Commencer à travailler les catégories
Quand ? quels pré-requis?
Lorsque l’enfant a un bon répertoire de mots, on peut commencer à enseigner le classement en catégories. Pas avant. De plus, il faut que l’enfant puisse associer des semblables non-identiques (voir les nombreux articles sur ce site dans le moteur de recherche).
Ainsi, il faut que l’enfant connaisse une quinzaine d’animaux, mais aussi des noms de vêtements, de formes, de couleurs, de lieux, etc, … et c’est à partir de ce moment-là qu’il sera pertinent de les « ranger ».
Au début de l’enseignement, j’utilise des illustrations. Même pour les lecteurs, les illustrations sont plus « parlantes » que l’oral et/ou l’écrit, et moins couteuses en énergie.
ATTENTION : remarque sur le matériel : lorsqu’on fait faire du tri à un enfant, les images doivent être toutes identiques (ou toutes très différentes!!) de même taille, de même style et de même type. Si vous avez des illustrations d’images du corps dessinées et des photos d’animaux, il y a de grandes chances que l’enfant se base sur « dessin VS photo » et non sur les catégories sémantiques pour faire son classement…
Quel matériel utiliser ?
Vous pouvez utilisez des images mais aussi des objets miniatures tels que des éléments Playmobils-Barbie. Les enfants aiment manipuler des objets et cela permet de généraliser l’apprentissage.
J’aime particulièrement le travail avec les playmobils car les éléments sont tous à la même échelle : cela permet aux enfants de manipuler des items qui ont une cohérence de proportions.
Des objets :
Les meubles VS les animaux playmobils
Sur cartes :
Sur ce site, vous trouverez un article « lexique 3 exemplaires » où vous trouverez des lexiques sur les thèmes suivants :
– légumes, ici
– fruits, ici
– ustensiles de cuisine, ici
– Noël, ici
– bricolage/outils, ici
– meubles, ici
– vêtements, ici
– bureautique et informatique, ici.
Ceci vous permettra d’avoir des cartes toutes identiques quelques soient les domaines. En effet, si vous prenez des images de différentes origines, l’élève risque de trier en se basant sur d’autres critères que les items représentés, par exemple ; la taille des cartes, le fait qu’elles soient cartonnées, etc.
Edit du 08/11/24 : Cartes de catégories faites à partir des illustrations Arasaac. J’ai choisi délibérément ces illustrations afin qu’il n’y ait pas de différences de style graphique qui puissent donner une guidance à l’enfant.
Sur le site ARASAAC, vous trouverez des supports déjà constitués pour travailler les catégories. Voici quelques liens:
Classer les images dans des « maisons-catégories », ici
Classer en scratchant les images sous la bonne catégorie, ici
…
Les éditions Passe-temps ont plusieurs supports sur ces sujets. J’aime particulièrement celui-là : la valise à mots.
La pochette est très complète : elle contient des planches pour supporter le langage oral, des planches de tris et des illustrations.
Cela permet d’avoir une belle base d’images illustrées de manière identique. Elles pourront vous servir ultérieurement pour tous les RAFCC.
On peut donc travailler grâce à ce matériel le lexique de chacun des items, la mise en liens, le repérage des catégories ou encore la correspondance entre image et mot (non disponible par défaut dans la pochette mais que l’on peut faire facilement. Si vous avez ce support, je peux vous envoyer la liste des items rédigés en script et capitales.) De plus, les images qui résument les catégories font étonnement la taille des cases de BàC …. ce support a vraiment tout pour plaire 🙂 (voir photo ci-après).
Ci-dessous, j’ai sélectionné 3 catégories et l’enfant doit trier les images dans chaque case:
Il y a également le jeu de chez Imag’ines « Qui se ressemble, s’assemble » qui est très sympa, pas trop cher et que j’avais présenté ici.
Il s’agit d’un petit jeu composé de cartes sur lesquels il y a deux illustrations. On peut créer différentes règles selon ce que l’on veut travailler.
Classiquement, par exemple : on peut présenter un carte à l’élève demander « montre-moi l’animal » parmi les deux apparaissant sur la photo.
Ou encore, on peut piocher une carte et demander à l’enfant de nommer les catégories des deux items sur les photos,
ou encore, on étale une dizaine de cartes et on retourne une carte catégorie (que vous pouvez imprimer ci-après dans le lien), par exemple « habits » et, à l’aide de tapettes-ventouses (vendues sur leur site également à 1,50€ ici) on doit attraper le plus rapidement possible une carte où il y a une photo de l’item de la catégorie donnée.
Bref, les possibilités sont infinies !
Comment ?
Pré requis :
On va suivre la progression suivante :
En réception : le tri visuel
— Je présente 3 tas déjà formés avec par exemple : un lot avec « une vache, un chien et une tortue, un lot avec » un hélicoptère, un camion et une voiture » et un lot avec « un slip, une chaussette et un pantalon ».
Ensuite, je donne à l’enfant une image, par exemple « un bateau » et il doit l’associer aux autres véhicules/transport. Inutile qu’il nomme la catégorie ou l’item, mieux vaut garder le silence dans un premier temps pour ne pas risquer l’erreur et pour ne pas surcharger la charge mentale.
Tri formes-couleurs-lettres : le PDF se trouve ci-dessous
En expression : Le tri visuel + association de verbal de la catégorie
Puis, quand le fait d’associer en silence est plus fluide, on peut commencer à dire « animaux » quand l’enfant met dans la boite des animaux. L’enfant va sans doute verbaliser le nom de l’item plutôt que la catégorie (forcément, vu que c’est ce qu’il connait!) et on peut reprendre en disant « oui, cheval, c’est : « animaux ».
Si vraiment l’enfant ne décroche pas du nom des items, on pourra lui donner des cartes sur lesquels figure 2 ou 3 animaux et le faire trier ces cartes-là. De cette façon, il ne sera plus tenter de donner le nom de l’animal (vu qu’il y en aura plusieurs).
Le verbal pur : sans images ni objets. En expression : production verbale
On le travaille généralement en complétions de phrase, du type : « un cheval, une vache, une poule, un chat : ce sont des ….. » et l’enfant doit compléter « animaux ».
Comment faire pour que l’enfant cite des items, c’est-à-dire, qu’il puisse donner des noms d’objets quand on lui donne une catégorie.
Avec ces enfants atypiques, on a de grandes probabilités que la discussion ressemble à ça : « Dis-moi 3 animaux » et l’enfant répond : « trois animaux » (j’ai eu cette réponse encore hier …)
Voici donc une astuce :
Une fois que l’enfant connaît plusieurs mots se rapportant à chaque catégorie parce que vous l’aurez bien travaillé avec lui, qu’il sait bien trier les cartes illustrées du jeu, on travaille SANS IMAGE, avec des boutons.
Ainsi, on prend une BàC, des boutons et des images de catégories auxquelles il est habitué.
Je commence moi avec 3 à 5 boutons et je verbalise un par un les mots en posant à chaque fois un bouton dans la case : « mouton, vache, cochon, zèbre, … » je m’arrête et lui donne le dernier bouton pour qu’il le mette dans la case en verbalisant un nom d’animal. Je peux guider en échoïque si il ne dit rien, c’est-à-dire, je lui souffle une réponse, par exemple: « chat » et le guide pour qu’il pose son bouton dans la case. En général, ils comprennent tres rapidement ce que j’attends d’eux !
C’est super car c’est le tout début de l’intraverbal !
Ci-dessous, une photo d’un de mes élèves, un tatoué ;-))) , qui maîtrise avec 3 items de chaque catégorie, qu’il trouve seul dans sa tête!!
Avec cette technique, vous pouvez faire varier les quantités d’items que vous voulez pour chaque catégorie en variant le nombre de boutons que vous donnez à chaque enfant. C’est souvent plus facile pour eux de trouver 10 noms d’animaux que 10 noms de meubles! Le but étant quand même qu’ils se creusent la tête et qu’ils en trouvent toujours un peu plus/des différents.
Maintenir l’apprentissage
Voici des astuces pour maintenir la connaissance des catégories tout en augmentant leur répertoire de vocabulaire.
Idées 1 :
Avec la bombe de Tic-tac Boum (Tic Tac Boum Junior, ou non) pour dynamiser les séances. Je fais souvent ca avec les enfants et leurs parents : on retourne une cartes-catégorie (du pdf ci-dessous par exemple) et on doit trouver un nom et hop, on passe la bombe au voisin qui dit un autre mot et la passe au voisin et on tourne jusqu’à ce que la bombe éclate. L’enfant en général adore. De plus, ca oblige à écouter ce que disent les autres car évidement, il est interdit de dire plusieurs fois le même item !
Idée 2 :
Toujours avec les cartes-catégories et un dé, si possible rigolo. On lance le dé et on doit donner le nombre d’items indiqués par le dé de la catégorie de la carte. Par exemple, le dé indique 5 et on a pioché la catégorie « jours », on doit dire 5 jours : « mardi, mercredi, jeudi, lundi et dimanche ».
Selon l’enfant, vous pouvez trier les cartes avant le jeu (par exemple ôter les cartes « bijoux » et « villes ».
Ici, il y a des cartes-catégories à imprimer : attention, c’est en NetB donc les couleurs sont à colorier à la main avant de plastifier le document.
Voici un document de 20 pages avec des mots à relier qui peut être utilisé en maintien de l’enseignement, lorsque l’enfant sait faire et que l’on ne veut pas qu’il perde la compétence. (cliquez dessus pour le télécharger)
Catégories à entourer : (ajout du 26-08-24)
Voici un document où il faut entourer les propositions correctes parmi 3 catégories possibles :
Et puis après ?? les devinettes
Ensuite, une fois que c’est maîtrisé, on va pouvoir être sur des catégories plus précises, des sous-classes : les animaux marins, les animaux à plumes, les véhicules dans l’eau, les formes avec des angles, les aliments qui sont verts, … et commencer à travailler les devinettes !!! peut-être un article suivra sur ce sujet !
En attendant, voici le début des devinettes de RAFCC :
Si vous avez d’autres idées, je prends volontiers pour les ajouter à ce document afin que nous en profitions tous. C’est pas évident à trouver des devinettes très faciles !
Le lexique spécifique associé à chaque catégorie
Si vous voulez des PDF spécifiques à des catégories, vous pouvez aller sur la page des compétences « pré-autonomiques » ici, où vous trouverez des PDF de lexiques plus complexes et précis, tels que : les légumes, les fruits, le bricolage, les ustensiles en cuisine, …
La compréhension des questions introduites par QQQQOCCPL va être un travail important et long pour les enfants en difficulté.
Néanmoins, dans les évaluations psychocognitives ou bilan psy (EFL, PEP, ABLLSR, VBMAPP, …), le travail de ces mots interrogatifs apparait comme incontournable : il est donc développé dans les programmes des enfants ou des jeunes.
Pour mes collègues psy :
— dans le VBmapp en RAFCC j8, j9, j11, j13, j14, 15 ainsi que dans les intraverbaux : j7,j9,j10, j12, j13, j15 ainsi que dans les analyses de tâche.
— dans l’ABLLSR
*- en activités préparatoires de ces notions : H5, H9, H10, H11 (où+item), H12 (où+activité), H17.
*- travail direct des QQQQOCCPL : H23, H24, H25, H26, H28, H29, H30, H31, H32, H33, H34, H35, H36, H38 et H39 où l’on met en concurrence les mots interrogatifs tels que « qui? / quoi? » ou « qui?/à qui? » ou « quand?/ »où? », …
Une fois que la compréhension des questions « est-ce que …? oui / non » est acquise, (voir article ici) (H37 de l’ABLLSR) on peut s’attaquer aux classiques QQQQOCCPL .
La compréhension de ces mots-clefs facilite beaucoup les interactions et est indissociable du travail sur les intraverbaux: en effet, dans la vie de tous les jours, ces petits mots reviennent régulièrement lorsqu’on converse avec quelqu’un.
Avant tout, il faut avoir suffisamment de vocabulaire :
– Quoi ? il faut avoir du vocabulaire d’objets,
– Qui ? il faut avoir du vocabulaire de personnes. Il y a les prénoms des personnes de l’entourage, mais aussi le lexique des gens : une maman, un enfant, un ado, une personne âgée, … mais aussi les métiers et hobby,
– Que fait X? il faut avoir du vocabulaire de verbes,
– Où ? il faut avoir du lexique de lieux, (pour les où, un article est dédié aux lieux et à la géographie ici.) – Comment? il faut connaitre des adjectifs, émotions, … …. bref … vous voyez l’idée.
Identifier les mots clés, discriminer les différences.
On va simplifier au maximum.
Je commence par qui / quoi avec un lot d’images (télécharger ici) : cette distinction peut se faire quand l’enfant est (encore) non lecteur. Cependant, pour les autres mots interrogatifs comme le « que fait X? » ou le « comment? », il sera plus opportun de le faire avec un enfant lecteur car il sera impossible de travailler avec des images concept au risque que l’enfant trie visuellement et non conceptuellement.
On peut éventuellement tendre la carte en verbalisant le mot, par exemple dire : « chanter » et l’enfant pourra alors trier dans « que fait X? » même en étant non-lecteur.
Pour les où / quand je les travaille souvent en opposition car ils sont régulièrement confondus par les enfants. En les triant, ils comprennent assez rapidement :
Les éditions Passe temps proposent aussi des supports pour discriminer ces mots interrogatifs, deux à deux :
Quelle question? qui permet à l’enfant de choisir le mot-question approprié (qui? quoi? où? quand? comment?) pour produire une phrase interrogative.
Les pirates des qui et quoi?
Les pirates des quand et où?
Le bingo des quoi et avec quoi?
Le bingo des qui et à qui?
Le bingo des où et des quand?
… et certainement d’autres que je n’ai pas !
Ensuite, on travaille avec des mots écrits (donc là, avec les enfants lecteurs) :
Au début, on peut faire trier à l’enfant 2 ou 3 mots interrogatifs : par exemple quoi ?/ qui ?/ que fait il-elle?.
Il pioche une carte, par exemple : « la sorcière » et il doit la mettre dans les « qui? »; puis « chante » il doit la poser dans les « que fait X? », etc, …
Sur Arasaac, il y a beaucoup de supports pour travailler ces notions, voici quelques exemples :
Vous trouverez par exemple des cartes très simples que j’aime beaucoup avec QUI / QUE FAIT X? ici.
Une fois que l’enfant est à l’aise avec chacun séparément, il va falloir mixer.
Il s’agit de répondre à deux questions de façon aléatoire. Par exemple : un homme est en train de repasser. On peut poser la question « c’est qui? » (un homme) mais aussi la question « que fait-il? » (il repasse). Je prends donc le tas de cartes et je demande de façon aléatoire « c’est qui? » ou « que fait-il/elle? » et l’enfant doit me répondre correctement. C’est là aussi qu’on va pouvoir se féliciter d’avoir bien travaillé la flexibilité cognitive dont je parle tant sur ce site!! 😛 comme ici par exemple.
Voici d’autres supports en accès libres crées par des internautes :
— J’apprends à répondre aux questions qui? comment? pourquoi? (avec les émotions) ici
— Nous répondons à la question : quand? ici
— La question où? ici
— Répondre aux questions : qui? fait quoi? où? quand? ici
— Répondre à la question qui? – les métiers- ici
— Les métiers : qui? qu’est-ce qu’il fait? où? ici
— Lecture : compréhension de base des mots interrogatifs – ici
— Qui? quoi? où? + verbes : ici
S’ensuivent les autres mots interrogatifs : comment? combien? …
On utilisera alors toutes les cases de la boîte à compter. (pdf en cliquant sur l’image)
Des mots clefs aux illustrations de scènes
Ensuite, je présente des images à l’enfant avec les mots interrogatifs QQQQOCCPL à relier aux mots clefs. Il n’y a pas de texte encore mais des mots en rapport avec une illustration. On est donc très proche du travail exécuté ci-dessus mais présenté d’une autre façon pour entretenir la compétence. (cliquez sur la photo pour avoir le PDF). L’enfant n’a pas à écrire : il doit simplement relier à la bonne réponse.
Des illustrations de scènes aux petits textes écrits
Voici un gros document que j’avais écrit il y a quelques années. Ma mère m’avait aidée à écrire les textes et nous avions bien rigolé.
Il s’agit d’un recueil de 30 histoires, illustrées par des images du net, avec un petit texte simple et des questions simples où il faut écrire sa réponse. La difficulté est croissante. Vous pouvez imprimer et relier les feuilles pour former un petit ouvrage « travail de compréhension de textes écrits pour enfant avec autisme ».
Il existe chez Upbility des ebook PDF à télécharger pour travailler sur la compréhension écrite. Le premier tome est très facile et le dernier contient des textes complets de plusieurs paragraphes.
Personnellement, je trouve le « partie 2 » bien pratique avec le début de textes adaptés (sans reprises anaphoriques, très peu de personnages, etc, …)
Et enfin des documents papiers pour entretenir la notion.
Ces documents peuvent être imprimés en 4 pages ou 2 pages par feuille afin d’être mis dans une Boîte à Enchaînement.
Pour les obtenir, cliquer sur les images.
En tapant dans le moteur de recherche du site : « compréhension orale » ou « compréhension écrite » , vous trouverez d’autres articles.
En vous abonnant sur la page Facebook que autismenjeux, vous obtiendrez plein d’autres supports au fur et à mesure que je les créée pour les enfants que je suis.
Une petite pépite découverte grâce à une maman avec laquelle je travaille : la matinée des monstres.
Ce jeu a permis de découvrir une super gamme des éditions Gladius : Ludo et méninges. Je vous en avais déjà parlé quand je vous ai présenté la Fabrique à Sucre ici, ainsi que la chasse aux bestioles là.
Vous allez en entendre parler car j’adooooooooooooore cette collection et il m’en reste à vous présenter! JE viens de recevoir les 3 derniers YOUPIIIII
Présentation du jeu
Il y a 4 plateaux de jeu (donc pour 4 personnes éventuellement) avec à chaque fois 2 niveaux (recto-verso) de difficulté.
Comme d’habitude dans cette série de jeu, il y a beaucoup de petits éléments super sympas !
Je recommande de ne pas jouer tout de suite avec les céréales : ils sont supers jolis mais risquent de perdre un peu un enfant en difficulté qui pourrait penser que les couleurs sont un codage. Mieux vaut les utiliser un peu plus tard quand l’enfant aura compris le fonctionnement.
Trois activités différentes :
avec deux niveaux possibles, recto-verso
avec toujours une alternance de jeux entre les partenaires : c’est intéressant pour les enfants de voir comment nous, nous jouons en retour.
avec du langage oral permettant l’utilisation de TLA ou d’autres moyens de communication alternatifs.
Travaille l’observation, la théorie de l’esprit, la déduction, la planification, etc, … une merveille !
Trois défis
Les bouboules : l’observation
Il s’agit de retrouver la tête d’un monstre, un « Bouboule » précis, sur un grand plateau après avoir jeté les 3 dés qui vont nous donner : la couleur de la tête, les yeux plus ou moins fermés et l’élément présent sur sa tête (savon ou serviette).
C’est un genre de « cherche et trouve » en combinatoire, sur un plateau où il faut être attentif aux détails.
Comme souvent dans cette gamme, le plateau des Bouboules (resto-verso) a deux niveaux, on peut donc commencer par le côté le plus facile. Sur le côté du plateau plus complexe, il y a des Bouboules en plus, des distracteurs.
Les morveux :
C’est un genre de Master mind. C’est beaucoup plus difficile. On doit deviner comment est habillé le morveux.
On va se servir des jetons colorés transparents afin de faire les propositions à l’autre joueur quant aux couleurs des 2 (le masque, le pull) ou 3 parties (les chaussons en plus) selon le niveau de difficulté choisi.
Le joueur en face va « répondre » en mettant un céréale si la réponse est correcte.
Ca c’est un peu compliqué pour beaucoup des enfants que je suis, du coup, j’ai utilisé les céréales rouges uniquement pour signifier « non, c’est pas correct ». Je préfère ne pas me servir des autres couleurs de céréale au risque que les enfants perçoivent ces couleurs également comme un codage ou comme une couleur de vêtement.
Sinon, je pense qu’on peut aussi tout simplement faire des petits jetons/papier où on écrira « oui » ou « non » et on pourra le mettre au bon endroit pour « répondre » à la proposition faite par l’enfant.
Dans l’exemple ci-dessous, j’ai travaillé avec un enfant uniquement à l’oral : il a proposé vert pour le masque et vert pour le pyjama. Là, je lui ai dit : « non, essaie autre chose » et il a tout changé en proposant bleu et rouge et il a gagné. Je lui ai montré le monstre pour qu’il valide son succès.
Lorsqu’on a fait quelques tours de jeu, l’enfant comprend le but de ce jeu et le fait de devoir faire des propositions. On voit néanmoins que souvent les enfants persévèrent dans leurs propositions erronées… et c’est intéressant.
Ici, il s’agit du niveau du dessus avec 3 parties de vêtement à faire deviner : la masque, le pyjama et les chaussons ! J’ai « répondu » à l’enfant en mettant une céréale rouge si c’est incorrect. Le pauvre, il a moins de chance qu’au dessus cette fois-ci !
Les prouts :
C’est un genre de qui-est-ce. Et comme vous le savez, j’adore les qui est ce . 😉
Adaptations possibles :
Déjà, il va falloir s’assurer que l’enfant ait le lexique demandé : lunettes VS lunettes de soleil (= verres noirs), pompons, collier, cravate, …
Pour les enfants que j’accompagne, on s’entraine avant avec les cartes afin de bien connaitre le lexique et je prépare donc plusieurs cartes et des grosses croix rouges pour exclure :
Puis, on peut jouer avec les vraies règles et le plateau de jeu.
Au début, je donne une carte à l’enfant et c’est moi qui pose les questions : il a donc uniquement à me répondre oui ou non. Cela permet de bien réviser le vocabulaire et de donner des idées de questions pour quand ce sera son tour.
On peut préparer aussi des cartes « questions » pour donner à l’enfant des suggestions : « est-ce qu’il a des lunettes de soleil/ verres noirs? »
Toujours dans une optique de faciliter le jeu, j’utilise un transparent afin que l’enfant puisse barrer (il a plus l’habitude en procédant comme cela) au départ et par la suite, je lui fais utiliser les céréales rouges pour exclure.
Pour les enfants en difficulté de langage : voici des pictos ! la qualité n’est pas géniale mais ca devra être fonctionnel quand même. Cela permettra aux non-verbaux de pouvoir poser des questions précises en proposant sur une bande phrase « est- ce qu’il a des chaussons jaunes? » et qu’on puisse répondre pour que l’enfant élimine ou sélectionne l’item en fonction de notre réponse.
Conclusion :
C’est un jeu canadien et nous en avons bavé pour trouver le jeu à l’achat en France !!!
Le visuel est encore une fois magnifique … Même si ce jeu demande une adaptation pour nos enfants avec handicap, il permet de manipuler et d’avoir un design vraiment attirant et qui change de nos qui-est ce classiques.
Tout comme la Fabrique à sucre que les enfants me demandent très souvent au cabinet, ces petits monstres ont aussi un franc succès !
Si il vous intéresse, celui-là ou un autre de la collection d’ailleurs, vous pouvez aller chez Imagin’.
Comme il est introuvable en magasin car il n’a pas encore de distributeur dans l’hexagone, je vous facilite la tâche : vous pouvez contacter Seliha chez chez Imagin’ (un importateur) à l’adresse suivante : seliha.aydemir@imagin.fr.
Ce jeu est actuellement en vente à environ 35€ : un jeu pas donné, oui, mais vraiment c’est une superbe qualité tant matérielle que conceptuelle !
Alors cet article a plus pour vocation de partager des supports pédagogiques épurés, comme d’habitude. Je n’ai aucun mérite car c’est une maman avec laquelle je travaille qui a fait tout le boulot : merci à elle !
Alors, une fois que l’enfant est plus à l’aise sur l’attribution de LE / LA devant une image ou un mot (voir le précédent article ici) , on va pouvoir passer au bon accord de l’adjectif lorsqu’il s’entend. Finies les phrases du type : « la souris vert ». 😉 Le bon accord de l’adjectif viendra aussi à force d’entendre et de porter attention sur la formulation correcte « une voiture vertE ». Donc lorsque l’enfant verbalise « une voiture vert » depuis plusieurs années, il va falloir le travailler un peu intensément afin de rivaliser avec ce mauvais accord automatisé. Donc, de nombreux exercices variés seront les bienvenus afin de ne pas trop lasser l’apprenant.
Au tout début
Comme d’habitude, on reprend le tri pour s’assurer que l’enfant soit à l’aise avec le lexique et sur le UN / UNE devant les images qui lui sont proposées. Qu’il sache dire facilement : « une chaise », « un pantalon », …
Puis, même chose mais sans faire 2 tas : on présente les images et on enchaine : « un chat, un bonnet, une chemise, … »
L’attribution masculin / féminin est une convention, il n’y a pas de logique particulière donc ce sera à connaître « par cœur ». C’est la répétition qui va permettre d’automatiser. Vous pouvez utiliser n’importe quelles images pour faire du tri : souvent, je me sers du jeu Le Lynx où il y a plein de petites étiquettes d’objets quotidiens. (Au préalable, il faudra trier pour extraire les images présentant des items au pluriel) :
Tris en singulier/pluriel puis en féminin/masculin.
Les adjectifs : attribuer une couleur
Sur la seconde série d’images, il y a deux choix au bas de la carte : une forme « masculin » et une forme « féminin ». L’enfant devra choisir. Il comprendra rapidement, grâce qu tri que cette forme est tributaire du « une » ou « un » antérieurement attribuée.
Ensuite : la généralisation à d’autres adjectifs
L’enfant aura compris que la forme de l’adjectif varie selon le genre. A partir de ce moment là, il faudra qu’il apprenne pour chaque adjectif la forme au féminin et au masculin : un nouveau téléphone / une nouvelle tablette, une robe longue / un pantalon long, une pizza froide / un yaourt froid, …
Beaucoup de supports crées par des instits existent sur le net : vous pourrez en trouver facilement.
Quelques PDF épurés :
Dans un article précédent, vous trouverez des supports à relier ou écrire ici.
PDF NetB avec les adjectifs rayés selon le genre (15 pages) : la rature permet de ne pas donner d’indice à l’enfant quant au genre fem ou masc du nom :
Ci-dessous, presque le même exercice, il faut relier mais les éléments à identifier sont dans une phrase. Cet exo est plus complexe car le nom est noyé avec d’autres mots mais la présence des déterminants permet d’inférer si le nom est masculin ou féminin : (cliquer sur l’image pour le PDF)
Un fois la notion acquise, imprimez en 4 pages par feuille et hop, mettez-les dans une BàE pour maintenir l’enseignement !
Avant de travailler sur papier, il est préférable de toujours travailler avec de la manipulation, ici par exemple des figurines : jouets, animaux en plastique, famille de playmobils, etc, … à trier dans des caisses.
J’ai déjà fait des posts là-dessus.
Trier des personnages de playmobils : pictogrammes de ARASAAC
Voici donc des documents « papier » pour travailler les déterminants.
Ici, il s’agit de renseigner les articles définis (le la puis l’) : il y a une version à relier et ensuite une version où il faudra écrire le bon déterminant devant chaque image.
Même si dans la consigne je demande un article défini, vous pouvez évidement vous en servir pour travailler les articles indéfinis (une / un) voire les possessifs.
Les emplacements pour écrire peuvent également accueillir des gommettes préremplies pour les enfants en trop grande difficulté avec l’écrit mais avec qui vous voulez travailler ces notions de genre. Vous pouvez réaliser ces gommettes facilement en écrivant vous-même LE / LA sur des étiquettes vierges. Pendant l’entrainement, on peut également utiliser des jetons comme ci-dessous ;
Attention : si l’enfant ne sait pas, il faut lui donner la formulation avec le bon déterminant dès le départ et ne pas verbaliser des questions du type : »c’est LE TIGRE ou LA TIGRE » car l’enfant va s’habituer à entendre une forme erronée.
Pour ceux en apprentissage par exemple, je mets moi-même les jetons et après, on verbalise tous les deux (lui en échoïque). Vous verrez qu’en plus, l’enfant apprend rapidement à lire LE/LA même lorsqu’il n’est pas lecteur et voudra lui-même placer les petits jetons.
Tout d’abord, avec les personnes.
Ici, je fais juste verbaliser et relier « le garçon » VS « la fille ». Pour ceux qui sont plus à l’aise, j’introduis le lexique « des gens » comme : « la dame », « la femme », « le monsieur », …
Il y a également un document avec les animaux :
Les véhicules, habits, ustensiles et meubles :
Documents papier pour travailler la reprise anaphorique sujet (édit du 25/04/24) :
Une fois que l’enfant sait qu’il faut dire « la tomate » et non « le tomate », il va falloir qu’il apprenne que cette tomate va pouvoir être reprise sous le petit mot « elle » (et non « il »). Contrairement aux déictiques, ces reprises sont assez « simples » car répondent à une règle stricte et régulière.
Voici donc des exercices pour entrainer ces reprises qui sont si fréquentes dans le discours parlé et dans le moindre texte écrit. Honnêtement, je ne pensais pas que ca poserait autant problème à mes loulous au cabinet!
Dans ces exercices, j’ai choisi délibérément de dessiner des items connus des enfants et surtout, je décris les items illustrés pour repréciser l’article de chaque item : « C’est une pomme et un cœur » de façon à ce que le genre apparaisse clairement et que l’enfant ne soit pas bloqué à cause de cela. Grace à cette phrase d’introduction, si l’enfant a compris la règle des reprises, il doit y arriver.
Remarque : une difficulté que je pensais moindre, majorée certainement par les particularités neuros des enfants testés : certains ont littéralement refusé de colorier certains items dans la couleur demandée. Par exemple, une carotte en autre couleur que orange, un cœur en marron et non en rose, une pomme bleue et non rouge, … (cliquer sur l’image pour le lien)
La présentation de l’exercice permet d’éventuellement plier en deux les bandes de façon à présenter l’exercice coté texte. L’enfant retourne ensuite le papier et peut colorier, de mémoire, les items comme indiqué dans le texte.
Puis quelques documents sur les reprises anaphoriques (sujet) à relier :
Ici, vous trouverez des pronoms à relier avec des féminins pluriels & masculins pluriels, l’objectif est que l’enfant comprenne que « le masculin l’emporte » comme on disait à l’école quand on était petits :
Un enfant que j’accompagne est fanaaa des « monsieurs madames » … J’aime beaucoup également graphiquement ces personnages simples, épurés et du coup, je me suis attelée à faire des fichiers « je lis, je fais » sur ce thème.
On trouve sur le net de précieux : « je lis je fais » mais malheureusement, même les plus simples sont souvent trop complexes pour les enfants que j’accompagne. Du moins, en entame !!
Avant de commencer …
Il faut que l’enfant soit au clair quant à la signification des consignes : colorie, barre, entoure, écris. Si ce n’est pas le cas, travaillez séparément et une par une cette discrimination en introduisant une nouvelle une fois celle d’avant acquise. Pour travailler la discrimination des consignes de façon intensive, vous pouvez vous servir de cet article où il y a un fichier à imprimer.
Sur le thème Monsieur-Madame
Remarques quant au fichier :
il n’y a qu’une seule consigne au début, puis 2 consignes mais pas plus,
le vocabulaire est délibérément très très simple,
il y a plusieurs exercices avec le même dessin mais des consignes différentes afin d’éviter l’effet d’apprentissage si l’enfant a plusieurs fois les mêmes versions
quelques subtilités apparaissent : la consigne : dessine, colorie, écris et barre (un seul) ainsi que quelques notions spatiales (à côté, dessus, dessous) et la subtilité additive du type « colorie en jaune ET bleu » où il faudra colorier de deux couleurs. Si une de ces subtilités pose problème, il faudra la travailler séparément. (voir l’article cité ci-dessus)
Ce document a été construit pour être imprimé en 4 pages par feuille pour être mis dans une BàE : je vous recommande donc de l’utiliser comme cela. Ce fichier est réservé aux lecteurs : il sert à enchainer des consignes simples, les unes après les autres, SANS AIDE.
L’enfant a lu « perroquet » et « bleu »: il a colorié le perroquet en bleu.
Sur le thème : le lapin voyageur
Voici une série sur un lapin avec une veste, une écharpe et une valise. Le dessin du « lapin voyageur » est un « cadeau » d’un copain dessinateur de BD 😉
J’ai séparé le document en 3 niveaux de difficulté.
Niveau 1 : textes répétitifs, retour à la ligne pour chaque phrase.
Niveau 2 : une liste exhaustive de couleurs est fournie, attention, cela ne signifie pas qu’il faudra toutes les utiliser. Les structures de phrases varient et il faut lire attentivement car il y a des négations (pas/ni ni) et des inférences (couleur du soleil, du ciel, …) introduites par « la même couleur que » ou « comme.. ».
Niveau 3 : les indications sont de petits textes « romancés », les indices sont donc plus complexes à trouver et apparaissent des références intra texte. De plus, il y a des éléments à dessiner en plus et parfois des motifs.
Par la suite, pour faire de petits exercices « rapides » (pour une Boîte à enchainements par exemple) vous pouvez imprimer ce document en 2, voire 4 pages par feuilles.
Process
Lorsque vous donnez la feuille à l’enfant, guidez-le si besoin en pointant la liste des couleurs nécessaires pour faire l’exercice : il devra prendre les feutres nécessaires. Puis, l’enfant doit lire et faire.
Ci-dessous, on voir que l’enfant a résumé un peu vite les différentes tâches 🙂 .Il s’agissait d’une « ligne de base », c’est à dire, un exercice non guide pour voir ce que fait l’enfant lorsqu’on ne l’aide pas sur une tache donnée afin de se rendre compte de son niveau de compréhension lorsqu’il fait l’exercice seul. Donc, ici, on voit que c’est quelque chose qu’il va falloir travailler, et donc, où il va falloir identifier les différents écueils et guider l’enfant petit à petit.
Beaucoup mieux ici : on a pris le temps de faire un point coloré à cote des consignes afin de bien dégager les couleurs.
D’autres supports vont venir, ils sont déjà faits mais nécessite d’être mis en forme. Il faudra donc attendre un peu … 😉
Dans cet article, je posterai les exercices permettant de travailler les confusions visuelles. En fonction des enfants avec lesquels j’ai travaillé, j’ai eu le classique bdpq mais aussi des confusions entre C et G, entre M et N, entre 7 et 4, entre 6 et 9, …
Du coup, systématiquement, j’ai crée des petits fichiers pour eux afin de travailler en « trier », en « à relier », en « à entourer », etc, …
Vous trouverez donc en vrac ci-dessous différents exos : ils pourront également être ajoutés dans des BàE pour les plus à l’aise! J’ajouterai régulièrement les fichiers de confusions quand j’en croiserai dans mon ordinateur …
Pour commencer …
Je conseille tout d’abord avant de commencer les exercices sur les lettres/chiffres ci-dessous, de s’assurer que l’enfant ait une bonne observation et une discrimination de l’orientation. Pour ce faire, aller faire des exercices de tris d’images avec orientation que vous trouverez sur mon site ici.
Les exercices-papier à télécharger
Il y a ici un peu tous les genres : à relier, à entourer, à trier, etc …
Comprendre la négation n’est vraiment pas évident pour un enfant. Et pourtant, on utilise toute la journée des négations quand on s’adresse à eux. Dans les consignes de la vie de tous les jours, pour être sûr d’être bien compris de l’enfant, mieux vaut favoriser les phrases affirmatives (ex : dire : « marche!! » plutôt que : « ne cours pas » dans lequel on entend « cours », dire : « doucement », plutôt que « moins vite » où on entend « vite », etc, …)
Cependant, il va falloir enseigner à l’enfant cette notion de négation. Le plus simple est de le faire sur table, en maîtrisant les données de façon à épurer un maximum les écueils éventuels.
Je vous propose donc un support ici, dessiné pour l’occasion, de façon à simplifier au maximum cet enseignement.
Un enseignement étape par étape
Discrimination visuelle
Tout d’abord, il va s’agir de s’assurer que l’enfant perçoive sans erreur et facilement les éléments sur l’image. Il y a quatre configurations dans mon pdf :
un portrait sans rien
un portrait avec lunettes
un portrait avec chapeau
un portrait avec lunettes et avec chapeau.
Avant même de mettre des mots, faites faire 4 tas à l’enfant. L’enfant doit pouvoir le faire facilement en discriminant bien les différents éléments … si c’est OK, on continue.
Discrimination du lexique et du mot « avec »
On s’assure maintenant que l’enfant comprend bien « avec chapeau » et « avec lunettes » :
Prenez le portrait « sans rien », (ni lunettes ni chapeau) ainsi que le portrait avec chapeau : demandez à l’enfant de donner le monsieur « avec un chapeau ».
Prenez le portrait « sans rien », (ni lunettes ni chapeau) ainsi que le portrait avec lunettes : demandez à l’enfant de donner le monsieur « avec des lunettes ».
Si l’enfant est en difficulté, vous pouvez vous aider des pictos disponibles dans le pdf en disant « donne le monsieur avec un chapeau » tout en montrant le picto « chapeau », idem pour le monsieur avec des lunettes.
Plus complexe : tri chapeau / sans chapeau mais il faut faire abstraction de avec lunettes/sans lunettes pour isoler le critère « chapeau ».
Compréhension du mot « pas » comme étant l’absence de « avec »
Je commence toujours pas le mot « pas » pour aborder la négation. On reprend le tri simple : « chapeau » et « pas de chapeau » comme pour la simple discrimination visuelle et cette fois on peut coupler avec les pictos.
ATTENTION : comme tout le reste, le picto « item barré » doit être enseigné ! Cette négation visuelle « chapeau barré » est tout aussi complexe que la négation verbalisée « pas chapeau » car dans les deux situations, il y a « chapeau ». C’est à force de l’utiliser que les enfants vont comprendre que « croix rouge = absence de… ». Ce codage est beaucoup utilisé dans le handicap, surtout dans les emplois du temps des enfants mais aussi pour expliquer les comportements à ne pas faire (je déconseille complètement ce recours aux pictos, d’ailleurs …)
Donc, on reprend le tri avec 2 opposés :
Portrait « sans rien », (ni lunettes ni chapeau) ainsi que le portrait avec lunettes : l’enfant doit trier en 2 tas et on verbalise « avec lunettes » et « sans lunettes » à chaque fois que l’enfant pioche une nouvelle carte et l’enfant trie, visuellement, en écoutant « avec / sans ».
Portrait « sans rien », (ni lunettes ni chapeau) ainsi que le portrait avec chapeau : pareil que ci-dessus.
Portraits tous mixés, selon un critère : cela va demander de la flexibilité mentale et donc de tolérer de placer des différents ensemble :
avec lunettes VS sans lunettes : on mettra aussi ceux qui ont des chapeaux ou non
avec chapeau VS sans chapeau : on mettra aussi ceux qui ont ou non des lunettes.
Enseignement du vocabulaire étendu : sans, aucun, ni …ni
Ensuite, on continue en enseignant PAS = SANS = AUCUN, ainsi, « sans chapeau » revient à » pas chapeau » revient à « aucun » chapeau. Une fois que la difficulté de la compréhension de la négation est surmontée, les synonymes sont vite compris !
Généralisation du concept
Avec la suite du PDF, on a le critère : avec pantalon, sans pantalon, avec t-shirt, sans t-shirt. Il plait beaucoup aux enfants qui rigolent car il est tout nu ! 🙂 On commencera toujours par le tri pour s’assurer que l’enfant perçoit bien ce qu’il y a à discriminer.
Tri simple en 4 tas
Par la suite, on va énoncer plusieurs critères, un par un ou simultanément. On pourra avoir : un monsieur avec un chapeau et avec des lunettes, un monsieur sans chapeau mais avec des lunettes, …. Lorsque les critères sont énoncés simultanément, on peut utiliser des pictos pour aider à mémoriser le maintien des deux critères.
Par exemple, ci-dessous : choisir parmi les 4 images celle « avec lunettes » et « sans chapeau ».
Ces notions sont primordiales et elles sont nécessaires pour toutes les activités du type « qui-est-ce » qui pourront alors être entraînées.
Votre enfant maîtrise bien avec les portraits ? Alors vous pouvez vous rendre là pour la suite des enseignements ! 🙂
Pour aller plus loin
Il existe un matériel de chez Mot-à-mot qui travaille cette notion : Ni ni l’ourson. J’adore le titre et le matériel est sympa. Il y a quelques points moins positifs, je fera un article dessus prochainement.
Il y a également quelques supports sur le merveilleux site ARASAAC :