Publié dans Aide à la création de supports, Apport théorique, Matériel générique

Utiliser un dé à lancer

Le dé est un basique dans beaucoup de jeux de société, y compris dans les jeux dits « simples ».
Savoir lancer et comprendre la lecture du dé va permettre l’accès à plein de jeux basiques du commerce. En effet, énormément de jeux se basent principalement sur les lancés de dés et leurs combinaisons : colorama, grab it, catch me, la chenille arc en ciel, croque-noisette (= feed fuzzy), mix fit, sans parler de tous les autres qui l’utilisent en tant qu’outil pour des déplacements par exemple.

La difficulté principale va être de comprendre que la face à sélectionner est celle du dessus, et même en le sachant, il va falloir ne pas être pollué par la vue des éventuelles autres 2 ou 3 autres faces qu’on peut apercevoir. Ne prêter attention qu’à la face supérieure du dé est une convention sociale : il n’y a pas de logique, il faut juste le savoir.

AVANT de commencer à jouer à un jeu comprenant un dé, on va travailler cette compétence de manière ISOLEE. On va donc se concentrer sur le dé uniquement et non sur tous les autres paramètres : les tours de rôles, les avancées sur un plateau, les faces avec des actions impossibles (comme devoir piocher un bleu alors qu’il n’y en a plus …), etc, … Tout cela sera introduit par la suite, quand la compréhension du dé sera bien stable pour accueillir d’autres difficultés.

 

Lancer un dé : une compétence motrice

Pour lancer un dé, il faut que l’enfant fasse un mouvement prono-supinatoire, c’est à dire, qu’il tourne son poignet.
Au début le geste va être imprécis ; vous pouvez entrainer l’enfant à lancer dans une boite (de jeu) en guidant physiquement, puis dans une boite plus petite, puis dans un plateau de dé, puis une piste de dé comme ci-dessous, … puis sur la table.
Tapis de lancés : décorations variées !

Ce mouvement n’est pas évident pour certains jeunes : pour ceux vraiment trop en difficulté, il existe des adaptations de dés à lancer.

En voici quelques uns :

  • le dé tapette : avec un dé-tapette de chez LOKI (dans le jeu Superfly de la même marque) où le dé est enfermé dans une bulle placé sur une tapette à taper contre la table.
  • le dé à tirette : les dés sont dans un dôme et en tirant une languette, ils s’agitent dans le dôme.
  • les dé avec retour : avec un dôme aussi et on appuie dessus, une plaque métallique fait rebondir les dés (voir photo ci-dessous)
  • le lanceur de dé qui forme une sorte de tour dans laquelle les dé vont rouler (voir photo ci-dessous)
  • le dé génial qui s’allume et donne aléatoirement une valeur quand on le tape, pris dans le jeu « les dés dingues » (voir ci dessous)

 

  • ET tout SIMPLEMENT, fabriquer vous-même un dôme. Pour cela, placer le dé dans un contenant fermé et transparent : en secouant la boite on secoue le dé.
Tour à dés en bois
Tour à dés en bois

 

Tapette de chez LOKI
Tapette de chez LOKI
Dé clignotant de "Les dés dingues"- ici dans un jeu de catégories
Dé clignotant de « Les dés dingues »- ici dans un jeu de catégories
Lanceurs de dés de Learning Resources
Lanceurs de dés de Learning Resources

 

 

Comprendre les bases de l’utilisation d’un dé

Il existe des dés de toutes les formes, des toutes les tailles, avec des chiffres arabes plutôt que des constellations, et sur pleins de critères divers : bref, il y a de quoi faire !
On en trouve dans les magasins discount, dans les bacs « 2€ », etc, …
On en trouve énormément également sur le site « Tout pour le Jeu » (entreprise située dans le Doubs) : des dés Velléda, avec des lettres, des quantités, des émotions, des animaux, des signes mathématiques, des couleurs, des dés « doubles » avec un mini dé à l’intérieur (j’adore!!) et même des dés vierges à personnaliser.

Pour comprendre le dé, il faut que l’enfant ait acquis l’appariement identique et l’appariement de semblables (voir articles dédiés sur ce site, notamment ici).

Evidement, rien ne sert d’expliquer avec des grandes phrases, on enseigne aux enfants en pratiquant et en guidant.

 

Voilà une proposition de mise en place de cet enseignement

J’utilise ici les éléments du jeu croque-noisette (que je vous présenterai bientôt 😉 ) :

On épure au maximum : on place sur la table les éléments à prendre (les noisettes, au minimum 3 mais pas forcément les 5 au début) et on présente la face du dé à l’enfant en recouvrant les autres faces comme sur la photo ci-dessous.

On attend que l’enfant regarde la face du dé et on guide physiquement en poussant son bras voire même en prenant sa main pour qu’il nous donne/ prenne la noisette de la bonne couleur. On répète cela plusieurs fois avec des faces de dé différentes en estompant notre guidance physique jusqu’à ce que l’enfant parvienne seul à faire le mouvement.

Puis, on va estomper la guidance environnementale « cacher les autres faces du dé » en laissant de plus en plus apparaitre les autres faces du dé petit à petit, jusqu’à le laisser « nu ».

Un autre type de guidance environnementale peut être de lancer le dé dans une boite petite à bords hauts et prendre des bords de moins en moins hauts, comme sur la photo ci-dessous :

Pions extraits du jeu colorama.
Pions extraits du jeu colorama.

Une triple-généralisation et la suite de l’enseignement pour les jeux

Il va falloir que l’enfant généralise cette compétence de dé à :

  • des critères différents : prendre un dé de couleur ou un dé de forme ou un dé de quantité, ou un dé de tel item, etc, …
  • des actions : diverses actions à faire avec ladite pièce sélectionnée : on la donne à l’autre, on la place sur un plateau, on l’exclue dans une boîte, etc, …
  • les combiner : avec par exemple un dé couleur et un dé quantité qui s’associeront pour former  « prendre 4 rouges ».

Vous devez ajuster les critères aux connaissances de votre élève mais aussi, vous pouvez choisir des critères selon ses intérêts pour pairer positivement le lancé de dé.
Ci-dessous par exemple, il y a des dés attributs, des dés qui en contiennent un autre dedans (j’adore) ou encore des dés que l’on peut faire réaliser avec nos propres images (pour pas chez du tout, chez Tout pour le Jeu!!)

Lot 4 dés attributs : grandeur, épaisseur, forme et couleur   Grand à jouer rigolo double - cube transparent avec 1 dé à l'intérieur    Dé en bois blanc 20 mm personnalisé point de 1 à 5 et face 6 logo visuel

 

Des jeux simples pour commencer

Vous pouvez prendre un coloredo par exemple et l’associer à un dé de couleur.
L’enfant lance le dé de couleur (que vous aurez fabriqué avec des gommettes par exemple) et prend le pions correspondant. Il le place sur son coloredo et continue. La difficulté qu’il va rencontrer sera quand il n’aura plus besoin de la couleur désignée par le dé. Dans ce cas, on verbalisera au moment où on voit que l’eleve voit qu’il n’y en a plus à placer :  « ahhh il n’y en a plus » et on le guide pour relancer le dé et avoir la chance de tirer une autre couleur dont il a besoin. C’est important de bien observer l’enfant et de ne pas le devancer : il faut qu’il voit le probleme (qu’il n’en na plus besoin) et ENSUITE on guide pour qu’il relance.

Vous pouvez créer des jeux à volonté : fabriquer des images miniatures de Oui-oui si c’est son intérêt restreint et les coller sur un dé. Vous imprimez et plastifiez des personnages de Oui-oui identiques à ceux qui sont sur les faces du dé et vous les découpez. L’enfant devra tirer le dé et coller la même image sur une feuille, etc; …

Mais aussi, il est facile de fabriquer un dé personnalisé avec n’importe quel critère en collant des gommettes sur un dé déjà existant ou en en fabriquant un en cartonnette plastifiée.

Vous pouvez par exemple réaliser des dés pour le graphisme comme sur l’image ci-dessous: Pin su * Maternelle: divers

Comprendre les exceptions d’un dé dans un jeu donné

Souvent, dans les jeux de société, les dés vont avoir une face réservée à des actions spécifiques : mallus ou bonus.

Ces particularités vont poser problème et doivent être enseignées séparément car elles sont en surplus de la difficulté inhérente au dé. Ces exceptions vont faire appel aux fonctions exécutives de l’enfant car ces faces viennent CHANGER le rythme / les règles auxquelles l’enfant est tout juste habitué.

Si ces faces ne sont pas complètement nécessaires, vous pouvez dans un premier temps les remplacer par une face « normale » afin de simplifier la difficulté.  Vous ôterez la gommette quand le jeu sera bien compris et que l’enfant pourra se concentrer pleinement sur cet écueil-là.

Exemple : passer son tour (un désavantage), enlever une pièce au lieu de l’ajouter (un désavantage), jouer la couleur que l’on veut (un avantage), faire une action qui n’a rien à voir (faire avancer le corbeau au lieu de ramasser des fruits), …

Publié dans flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Mémoire de travail, Théories et formations ABA

Les premiers enseignements : donner le même

On me demande souvent « par quoi tu commences avec les enfants qui ont un handicap important ou qui sont très jeunes ? »

Tout dépend de l’enfant évidement et des impératifs fonctionnels mais un des premiers enseignements en dehors des troubles du comportement, est en général la compétence de « même » et d’apparier visuellement.

 

Mais plus concrètement, avec des petits, comment mettre cela en place?

Il va s’agir de faire de l’appariement, aussi appelé du matching.

Au départ, on commence par mettre en concurrence sur la table des items qui sont très différents les uns des autres (couleurs, formes, matières, …) puis on présente des objets moins différents entre eux.
Vous aurez besoin de faire des photos de ces objets, de les plastifier et de les imprimer.

Donner/associer le même : objet – objet :

Pour cela, il suffit d’avoir 2 objets identiques. C‘est très facile d’en trouver dans n’importe quel environnement : deux emballages vides de pom’pote, deux coton-tige, deux cuillères, deux paquets de mouchoirs, deux legos identiques, … Attention : les deux objets doivent être exactement identiques. Une variante pourra introduire des semblables non-identiques mais dans un deuxième temps (par exemple avec des emballages de compote de différentes marques, des cotons tiges d’autres couleurs, etc, … .

En général, pour les exercices qui vont suivre, on utilise entre 3 et 5 items que l’on place sur le bureau, jamais moins de 3.

Deux types d’appariement : un où il vous donne l’objet et un où il associe l’objet. Il faut travailler les deux de toutes façons :

—– Première version : on montre la cible à l’enfant en la tenant en main, on attend que l’enfant regarde bien la cible et on demande : «donne-moi le même ». Si l’enfant ne sait pas du tout, on va guider physiquement en guidance totale (voir ici l’article sur les guidances) pour qu’il nous le donne et estomper. (un peu comme sur le dessin d’entête de l’article)

—– Deuxième possibilité, comme sur la photo ci-dessous : 4 boîtes transparentes strictement identiques et 4 objets en double. On donne les objets un par un et l’enfant ca mettre dans cet item dans la boite avec le même. Si il ne fait rien, on le guide physiquement en guidance totale (on prend sa main dans la nôtre et on lui fait mettre dans la bonne boîte). On essaie de PARLER LE MOINS POSSIBLE : on ne donne pas le nom des objets (ca n’a aucune importance ici et ca risque de le distraire/gêner) 

Puis, on va travailler de la même manière en variant les cibles :

Donner/associer le même : image – image :
Pour cela, vous pouvez utilisez n’importe quel memory. Vous placez 3 images sur le bureau et vous en tenez une en main que vous montrez à l’enfant . Quand il a regardé la cible, vous posez la consigne :  « donne-moi le même » et vous guidez en guidance physique totale si il ne fait pas.
Vous pouvez faire dans dans l’autre sens également : poser sur la table une série de chaque image et l’enfant devra venir poser les images sur les mêmes qui sont sur la table (comme sur l’image ci-dessous).

Donner/associer le même : objet – image puis image – objet:
Les exercices se complexifient un peu : on va avoir besoin d’objets et de photos de ces mêmes objets.
L’enfant doit associer la photo que l’on montre à l’objet qui se trouve sur la table puis on fait l’inverse : il doit associer l’objet à l’image. Il faut bien exercer dans les deux sens car un enfant peut y parvenir dans un sens et non dans l’autre.

 

 

En cliquant sur la photo ci dessous, vous obtiendrez un PDF avec des images « semblables ET identiques » à trier :

Dans l’article « classeur d’autonomie », vous trouverez plein d’exercices avec des identiques à associer.

Donner/associer le même : semblable non identique :

Lorsqu’on travaille avec un enfant, on lui fait apparier des objets, puis des images, puis des objets avec des images comme expliqué ci-dessus.

Puis, il va falloir travailler le fait que l’enfant puisse trier des objets qui vont être « pareils mais un peu différents ». Un article sera consacré à cette tâche, néanmoins, pour obtenir des images ou des idées de jeux, vous pouvez taper « semblables non identiques » dans le moteur de recherche du site. 

 

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Dessiner : une compétence de jeu

Avant d’aborder le dessin en tant que tel, voici pour rappel quelques documents et conseils en vrac pour travailler des notions autour du dessin.

L’intérêt de cet enseignement ? il est multiple : la motricité et la préparation à l’écriture mais aussi, sait-on jamais, développer l’opportunité du jeu autonome et le plaisir de dessiner. Apprendre à l’élève à se débrouiller avec des crayons permettra peut etre un jour à l’enfant de sortir seul et et produire, sans injonction ni guidance (ca se travaille également dans les programmes d’enseignement) un dessin pour le plaisir.

 

Des activités « remplir une zone » :

 

Avec des tampons, oui, j’adoooooore les tampons 😉 l’article entier est ici et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :

Exemple avec des tampons et un stylo tampon.Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.

Voici un PDF qui fait suite à celui ci-dessus (édit 21/08/23) : il va s’agir de tamponner en suivant une ligne :

 

Des activités coloriage :

— un article avec des supports pour apprendre à colorier sans déborder : c’est à dire à remplir une zone dédiée, avec des bords très épais puis qui se réduisent en largeur (article ici)  et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :

1ère tentative de coloriage de sa vie ! :-)
1ère tentative de coloriage de sa vie ! 🙂

Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.

 

— un article avec des supports pour apprendre à colorier selon un modèle : l’adulte colorie et l’enfant devra respecter les même couleurs et aux mêmes emplacements : (article entier ici) et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :

Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.

Des activités pour tracer des traits :

Pour tracer des traits, vous pouvez vous servir de supports avec des points à relier. Pour l’enfant avec autisme, ce sera plus facile au début de tracer « avec un but ». Ce support sert donc à apprendre à relier mais aussi à tout simplement tracer des traits.

Pour commencer, souvent, j’utilise du matériel « en relief » plutôt que du papier :
Par exemple, ci-dessous, une ardoise avec deux jetons (sur lesquels j’ai collé des images de Oui-oui que l’enfant aime particulièrement) et l’enfant doit tracer un trait pour relier les deux. Je penche l’ardoise à 30° de façon à ce que l’enfant s’habitue à bien poser le bord ulnaire. J’ajoute ensuite des jetons avec d’autres personnages afin d’augmenter le niveau. Un article sur « apprendre à relier deux éléments » se trouve sur le site.

 

Dans le fichier ci-dessus, vous trouverez des exercices évolutifs pour relier dans toutes les directions et apprendre à aller chercher la cible.

Des activités pour dessiner

Il y a le fameux Dessinetto : une boîte avec des cartes, format « cartes à jouer ». Chaque carte propose un dessin à réaliser étape par étape en ajoutant quelques traits jusqu’à obtenir le dessin final.
Dans les photos ci-dessous, je fais choisir à l’enfant un dessin qu’il a envie de dessiner (parmi ceux choisis comme étant accessibles à lui techniquement) puis, je dessine avec l’enfant : déjà ça lui permet de voir mes traits au fur et à mesure, ça permet de partager quelque chose ensemble. Souvent quand nous même faisons « un exercice », les enfants sont contents de nous regarder faire.

Pour cela, voici une feuille d’exercice avec une case pour vous et une case plus grande pour l’enfant. Chaque feuille permet de faire 3 dessins.
Naturellement, nous pouvez faire vos propres dessins (sans utiliser le dessinetto) afin de se rapprocher d’un thème que l’enfant aime.

 

        

 

Dessinez et devinez

C’est un jeu que j’avais découvert il y a quelque temps mais qui n’est plus édité. Il se trouve néanmoins sur le marché de l’occasion. J’aime bien car il est accessible aux non-lecteurs et permet une interaction sympa. Il travailler plein de choses dont la représentation mentale avec la latence avant de dessiner soi-même.

J’avais crée des cartes afin que pouvoir le fabriquer soi-même. Il s’agit de dessins à imprimer sur un papier un peu cartonné et à découper. Il ne reste plus qu’à piocher et à dessiner pour faire deviner le mot à son partenaire de jeu.
L’article est ici  et le PDF est directement accessible en cliquant sur l’image :

Step by step de chez Djeco

Il s’agit d’une série avec différents thèmes, de chez Djeco : dans la boite, il y a une ardoise, un velleda, une chiffonnette et des cartes sur lesquelles il y a la décomposition du dessin à réaliser. Un peu à la manière de Dessinetto, ce jeu permet de tracer étape par étape le dessin à réaliser.Jeux de dessin step by step les animaux

   

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Motricité fine, Pince pouce-index, Visuo-spatial

Croque chaussettes

Un jeu découvert récemment : Crocs’ Socks, que j’appelle « Croque chaussettes » avec les enfants, de chez BS Toys.
C’est une marque que je ne connaissais pas, néerlandaise, qui commence tout juste à se faire connaitre ici. La chargée du développement en France, très sympa, a décidé de m’envoyer des jeux en échantillon pour que je les teste avec des personnes avec handicap ! Youpiii. Merci encore à elle …

Le jeu contient des cartes très épaisses, ce qui est bien agréable, et 4 énoooormes ventouses (6 cm de diamètre) colorées pour attraper les dites cartes. Il est vendu moins de 20€ (à Tout pour le jeu ou encore Botanic, ou sur le net)

Le principe  : il y a des chaussettes à motifs qui vont par paires et des cartes avec des crocodiles qui ont perdu une chaussette.


Le gros plus de ce jeu, outre les illustrations vraiment chouettes (ni trop bébés, ni adultes), ce sont les ventouses qui font de ce jeu un « jeu carotte » ( = jeu qui sert de renforcement entre plusieurs temps d’activités pédagogiques) Les enfants adhèrent à fond et se les collent sur les joues !  😉

 

Quelles étapes pour ce jeu ?

Tout d’abord, on peut faire trier les cartes-chaussettes en paires. On peut préparer le tri (plus facile) ou non, tout simplement donner le tas entier et l’enfant devra s’organiser pour trier (plus complexe).

Ensuite, première étape d’appariement pour que l’enfant comprenne le principe de choisir le bon motif de chaussette, je prends un crocodile à qui il manque une chaussette gauche. et je trie un ensemble de 3 ou 4 chaussettes gauches (avec le bon motif dedans, évidement).
L’élève n’a pas à se poser de questions : il faut prendre celle qui a les mêmes motifs. En général, cette étape, ca va tout seul !

   

Puis, afin de comprendre qu’il y a une gauche et une droite, je fais apparier à l’enfant en laissant uniquement ce choix  (voir photo ci-dessous) : il est donc contraint à bien observer et à cibler le problème d’orientation. Attention, les enfants à cette étape ont tendance à vouloir choisir la même chaussette que celle qu’ils voient sur le crocodile pour faire de l’appariement strictement identique. Or, il faut que l’enfant prenne celle qui manque, donc celle qui est différente.

Une fois que l’enfant est à l’aise avec l’étape ci-dessus, vous pouvez étaler les cartes-chaussettes comme préconisé dans la règle du jeu. On fait un tas de carte avec les crocodiles et on retourne la premeire du tas : le premeir à attraper la bonne chaussette garde la carte-crocodile. on replace la carte-chaussette et hop, on continue.

Celui qui a le plus de cartes gagne la partie !

C’est vraiment un petit jeu simple et sympa. Si la prise en compte « gauche/droite » est trop complexe, on peut jouer sans en triant les cartes « pied gauche » pour introduire bien après la totalité des cartes et jouer avec la question de la latéralité.
Le matériel est de qualité : les cartes sont très épaisses, les ventouses sont bien finies et semblent résistantes. Bref, j’adhère !!

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Calcul, Dénombrement, Maths, Visuo-spatial

Bluff Dice

Un jeu en vente dans les magasins ACTION, il contient 6 gobelets de couleurs différentes et 5 dés de chaque couleur : orange, bleu, rose, rouge, vert et jaune.
C’est un jeu de Bluff à la base. Je déteste ça. Mais je trouve intéressant ce matériel pour moins de 3€.
Voici quelques idées pour l’exploiter !
         Peut être une image de aliment et intérieur

Tri de couleurs pour les petits!

(cela correspond au Niveau 1 jalon 2 et niv2, jalon7 PVA du VBmapp par exemple)
Selon la difficulté désirée, on peut mettre 2 à 6 couleurs de gobelets à trier.
Peut être une image de intérieur

Reproduire une tour de gobelets en ordonnant les couleurs selon un modèle en 2D.

C’est une sorte de préparation au jeu « Crazy Cups » de chez Gigamic.
Vous pouvez imprimer mes dessins de gobelets en cliquant sur l’image ci-dessous.
Dans le PDF, il y a des modèles de 2 à 6 gobelets selon la difficulté recherchée.
Peut être une image de texte qui dit ’Bluff Dice game Grafix- adaptation 3 AUTISMENJEUX AUTISMENJEUX AUTISMENJEUX AUTISMENJEUX AUTISMENJEUX AUTISMENJEUX’

Concentration sur la couleur ET la valeur du dé : le double-critère.

 

C’est le dernier PDF que j’ai fait sur la base de ce jeu :
Pour commencer : tous de la même couleur ou tous de la même valeur sera plus facile.
L’enfant devra prendre la bonne couleur de dé, puis manipuler en tournant dans ses doigts chaque dé pour trouver la bonne valeur et poser le dé à l’endroit qu’il faut sur le « tapis de jeu ».
Puis, on pourra augmenter en difficulté en variant les couleurs ET les valeurs, puis en prenant les cartes-défis où les valeurs sont exprimées non plus en constellations de dé mais en écriture chiffrée !!! Là, la connaissance de la correspondance est obligatoire alors que précédemment, l’enfant pouvait faire en reconnaissance terme à terme purement visuelle.
Au maximum de la difficulté, on peut ôter le petit tapis de jeu afin que l’enfant fasse sa séquence directement sur la table.
Il y a possibilité également de travailler de petit exercice de mémoire, on montre la carte à l’enfant, on lui retire et il doit se remémorer les couleurs et les valeurs de chaque dé.

Et plein d’autres possibilités encore …

On peut inventer un petit jeu du type :
On lance 1 dé de chaque couleur et on doit attraper le plus vite possible le gobelet de la couleur dont la valeur du dé est la plus grande. Si il y a un nombre impair d’étoile ou un doublon, on inverse, on doit attraper la valeur la plus petite et ainsi de suite. Ainsi, on travaille les fonctions exécutives!
Jeu de mémorisation et d’emplacements :
On lance 3 dés de couleur différente, on cache chacun sous le gobelet correspondant à sa couleur. On doit ensuite, de mémoire, dire quelle valeur est sous quel gobelet.
Et vous? Vous avez des idées?
Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports

Des pingouins bien rangés dans l’ordre !

Il y a quelques temps, je dessinais des bandes de pingouins afin de faire faire reproduire des séquences à mes plus jeunes.

Aujourd’hui, j’utilise ces mêmes bandes afin de travailler les notions autour de l’ordinal.

Vous trouverez des informations sur ce matériel sur cette page ici, et notamment des dessins de pingouins pour faire un ersatz de ce super matériel en attendant que vous les achetiez 🙂

Avec les petits / les nouveaux apprenants : reproduire une séquence en vrai et en image

Reproduire une séquence de plusieurs items est très important, c’est entre autres la condition sine qua non pour former des mots puis des phrases.
L’étape la plus facile va être de reproduire de réel à réel : on va donner une banquise à l’enfant et on en place une en modèle. Puis, on met un pingouin et l’enfant devra aussi mettre un pingouin tout à gauche sur sa banquise (tous les autres sont rangés, cette étape est sans distracteur). Puis, on met 2 pingouins et on augmente en introduisant des distracteurs petit à petit.

Ci-dessous, reproduction en réel ; j’ai fait un modèle et l’enfant doit reproduire la séquence en commençant par la gauche : orange, bleu, jaune. Pour que ce soit plus facile, j’ai mis à sa disposition un support troué avec 3 emplacements à pingouins.

Ensuite, quand l’enfant sait reproduire une séquence de 10 pinguions « en vrai », on va lui présenter une image comme celle ci-dessus. Il devra la reproduire mais cette étape est légèrement plus complexe car il n’y a pas de terme à terme possible  (ils ne sont pas de la même taille et donc ne « tombent pas » en face) et il y a un changement de plan (pour peu que le modèle ne soit pas verticalisé et soit simplement posé sur la table).

Ci-dessous, une photo d’une production d’un enfant : il a reproduit la séquence d’après une image.

 

Pour les (beaucoup !!) plus grands : l’ordre des pingouins

 

Voici comment s’organiser :

L’introduction de l’ordinal :

— On met un lot de 10 pingouins, un de chaque couleur au centre de la table et une banquise vide.
— On imprime des bandes de 10 pingouins (en cliquant sur l’image de la bande ci-dessus)
L’enfant prend un pingouin au hasard et je donne oralement son emplacement sur la bande (comme sur la photo ci-dessus) : « c’est le 5ème », « c’est le dernier », « c’est le 6e », etc…
On peut aussi introduire des indicateurs tels que : « il est ENTRE le bleu et le vert » ou « il est AVANT le rouge » (avant = à gauche mais c’est comme le reste: encore faut-il le savoir et donc, l’apprendre ! )
Et évidement, ensuite, on inverse les rôles: c’est l’enfant qui prend la carte et qui doit nous indiquer où mettre le pingouin que l’on vient de piocher.
J’ADORE.
Je ferai une seconde étape ultérieurement avec le Loulou pour des consignes plus complexes, telles que : « les trois premiers sont bleus » etc…  donc c’est à venir dans cet article sous quelques jours.

L’approfondissement de l’ordinal :  (EDIT du 27:07:23)

Pour approfondir cette notion, j’ai crée un petit PDF.
on va complexifier un peu. On va mélanger : ordinal + cardinal + différents items.
Donc, il faudra être attentif à :
— quoi : ce que l’on colorie, un pingouin, un chat, un avion?
— quelle quantité : combien on va en colorier : « le » = un ou « les 3 » = trois, … ?
— quelle position : le positionnement qu’ils ont : 2eme, 4eme, dernier?
Il va donc falloir être vigilant et ne pas confondre les informations, en les traitant toutes.
Au début, je fais faire l’exercice en manipulation avec des petits animaux en plastique et en inventant des consignes complexes (comme celles sur le PDF ci-dessous)
Puis, je travaille sur papier MAIS avec des jetons transparents pour sélectionner. En utilisant des jetons aimantés de bingo, les enfants peuvent ensuite ramasser les jetons avec la baguette magnétique!
Le fait de le faire en manipulant permet à l’enfant de s’organiser entre le cardinal et l’ordinal :
Exemple 1 : « les deux premières vaches ».
« On prend combien de jetons? » « deux »
« On met où? » « première = au début ».
Donc, les deux qui sont au tout début.
L’enfant va être tenté de sélectionner la deuxième vache (ordinal) ou encore, il va sélectionner la première vache, en oubliant l’information « deux » (cardinal).
Exemple 2 : « le dernier chien » sur une ligne où il y a des chiens et des vaches.
Il faut regarder UNIQUEMENT les chiens et parmi ceux-là, on prend le dernier.
L’enfant va être tenté de sélectionner le dernier élément, même si c’est une vache.
La manipulation permet de s’organiser de façon tangible (en prenant le bon nombre de jeton). Une fois plus à l’aise, on pourra travailler sur les PDF en coloriant (PDF en fin d’article).
     

Les exercices papier :

Ceci est une compétence qui doit être enseignée puis maintenue. Afin d’être sure de la tenir acquise pour l’enfant je vais faire des exercices papier pour entretenir avec son AESH à l’école. J’ai rédigé des petits textes qu’il pourra lire avec des pingouins à colorier de la bonne couleur selon les indications.
Edit du 26/07/23 :
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Mixfix

Ce petit jeu de chez Piatnik est très sympa pour le début avec des dés !! les enfants adhèrent bien …

Tout simple : un paquet de cartes avec 6 illustrations sympas et 4 énoooooormes dés !
Les illustrations sur les dés sont les suivantes : un poisson, un bateau, un mouton, une grenouille et une face vierge.

 

Remarques sur les dés :

Je les adore, ce sont les plus gros que j’aie ! Ils mesurent 3,5 cm de côté donc pour lancer les quatre en même temps, les enfants parfois les saisissent des deux mains faute de pouvoir les mettre tous dans une seule main.

Je leur fais lancer les dés dans le couvercle retourné, cela permet 2 choses :
– de circonscrire les dés dans une zone délimitée, et surtout
– de mettre en exergue la face supérieure du dé, grâce aux rebords montants de la boîte les côtés du dé sont cachés évitant ainsi que les enfants soient tentés de traiter les illustrations autres que celle qui figure sur le dessus. Bref, d’apprendre à lire un dé correctement!

 

Comment jouer ?

Chaque joueur prend 6 cartes étalées face visible devant lui, un joueur lance les 4 dés. Les joueurs doivent alors poser le plus rapidement possible les cartes qui correspondent aux dés.
Pour poser une carte, il faut qu’apparaissent dessus les illustrations du dé.

Par exemple, ci-dessous :
– il ne peut pas poser la carte à gauche car elle n’a qu’un bateau, la troisième non car il n’ y a pas de bateau, etc, …
– la seconde oui ainsi que la dernière.

Les enfants comprennent facilement. Je ne joue jamais avec la contrainte de temps en séance. On tire chacun son tour et on défausse une carte si c’est possible et après, c’est à l’autre joueur. Ca permet de prendre le temps de bien regarder les cartes et d’analyser si on peut la poser ou non.

Pour faire comprendre la règle du jeu, je commence toujours par un seul dé (ex : le mouton) et l’enfant doit me donner les cartes où figure l’objet (les cartes où il y a au moins 1 mouton), puis, si l’enfant est très à l’aise, j’augmente : je prends 2 dés et l’enfant doit me donner les cartes où figurent les deux items, puis …. jusqu’à avoir les 4 dés. Donc ce jeu est extremment adaptable et les enfants comprennent facilement si on présente les dés un par un en augmentant doucement. Ca peut se faire en 5 minutes si l’enfant comprend ou bien en plusieurs semaines si l’enfant est plus en difficulté. Peu importe, l’important est de jouer 🙂

Ce jeu fait partie des petits jeux de société accessibles facilement dans le handicap. J’adore !

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Motricité fine, Pince pouce-index

Dr microbes

Ca fait des années que je travaille avec ce jeu de chez Blue Orange que j’aime beaucoup. Il fait partie de mes premiers achats pour le travail.

Le thème : développer un antidote pour lutter contre les virus.

Le principe du jeu : on a chacun une pince et une boite de pétri avec 4 compartiments; on a accès à une boite de germes et on doit réaliser le défi qui est sur la carte avant l’autre partenaire pour remporter la carte, et le premier à avoir 5 cartes gagne la partie ! les parties durent 15 minutes environ, donc rapide et sympa pour des séances de travail.

Le petit plus que j’apprécie bien : il travaille le moteur ET le cognitif, et ca, ca peut être intéressant quand on est professionnel et qu’on a en accompagnement des enfants de niveaux/âges différents.
Le matériel n’est pas » bébé », donc, c’est un avantage pour les ados avec qui on voudrait travailler la pince ou l’appariement objet/image.

Introduction du jeu

Au tout début, je demande à l’enfant de « faire la même chose » que sur la carte. Le jeu devra toujours comporter cette phase de reproduction.
En fonction du positionnement de la boite de pétri et de la carte, cela peut ne pas être évident. Lors des premiers essais, il faudra s’assurer que les deux soient dans le même sens pour faciliter l’appariement.

 

Puis, inférer quels sont les éléments manquants

Il va s’agir de placer un élément par case en respectant des règles :

Le plus facile est de commencer par les cartes où il faut deviner l’antidote (quand la grande case est vide) : il faut regarder les 3 germes et choisir un élément qui soit de forme ET de couleur différente.
(Si cet exercice est trop difficile, vous pouvez tenter de jouer au jeu « PIPPO – Gigamic » où il faut retrouver la couleur qui manque, puis l’animal qui manque, puis les deux _ voir l’article éponyme ici)

 

Par exemple, ci dessous, la carte en haut à droite sera la plus facile : il faudra un élément ni bleu ni vert (donc rouge) ni saucisson, ni S, ni savate (donc steak). Ah oui, personnellement, je leur donne des noms pour que ce soit plus facile dans ma tête !  😉

Vous pouvez également vous servir de pictos : vous dessinez les formes et les couleurs et les enfants pourront sélectionner plus facilement le bon élément :

 

C’est un jeu de rapidité, d’observation et de résolution de problème avec déductions qui est vraiment chouette et qui plait beaucoup aux enfants.
Il y a 2 variantes : celle avec un virus violet et celle où on peut mettre le bazar dans la boîte de pétri des autres !

Publié dans Aide à la création de supports

Les formes

Le travail des formes est un classique à l’école. On le retrouve aussi dans les évaluations classiques de développement de l’enfant.
Cette compétence n’a selon moi aucun intérêt dans un premier temps et dans le handicap, hormis celui de répondre à des consignes de maternelle.
Il vaut mieux avoir le vocabulaire : « culotte » et « chaussettes » que « triangle » et « rectangle » … c’est évidement plus facile à retenir mais surtout, c’est FONCTIONNEL : ca a un intérêt dans la vie de tous les jours.

Ces remarques étant dites, les formes vont pouvoir servir à l’enfant quand il aura un lexique conséquent de noms et de verbes afin de décrire des objets dont il ignore le nom par exemple ou de réaliser des inférences.

Expérimenter les formes en 3D

avec des boîtes à formes ou des jeux premiers âges : beaucoup proposent des formes à manipuler : puzzles, jeux pédagogiques simples, etc, …
Vous pourrez alors faire des tris si vous en avez plusieurs.

Colorama : permet de faire du tri par formes car il y a plusieurs exemplaires de chaque forme.
Colorama : permet de faire du tri par formes car il y a plusieurs exemplaires de chaque forme.

Sur TEMU ou Amazone, vous trouverez un support en bois qui s’appelle « Shape Geometry Pairing » que j’aime beaucoup. Il s’agit d’un puzzle à encastrement accompagné de cartes-modèles.

Ci-dessous : des modèles spécifiques plus simples pour faire ligne par ligne en posant dessus :

Expérimenter les formes sur papier

et généraliser les formes quelque soient leurs variations.
Ici, vous trouverez des supports de tri pour la BàC (Boîte à compter) de chez Nathan. L’objectif est que l’enfant fasse un tri visuel, puis, on lui demandera de verbaliser les formes une à une pendant le tri.
Ultérieurement, je mettrai d’autres illustrations mais beaucoup sont trouvables facilement sur le net.

Vous pouvez évidemment imprimer pour utiliser les cartes avec les formes pour les traiter séparément, notamment pour travailler le tact (= expressif) ou le RA (= réceptif).

 

Il y a 2 PDF (cliquer sur l’image pour les obtenir) :

  • un avec des formes toujours identiques, cependant la couleur varie (noir et gris)
  • un avec des formes avec des variations (orientations, ou taille, ou motifs)

       

Pour collègues psys : VBmapp, PVA niveau 2, jalon 7

Les confusions :

Pour certains des enfants que je suis, je suis obligée de passer par le tri en deux tas pour différencier cercle et ovale ainsi que rectangle et carré. La différence est subtile et pour certains enfants, le fait de les comparer 2 à 2 aide à bien discriminer la différence. Pour avoir le PDF pour trier, il faut cliquer sur les images :

       

Grille de cotations

Il y a les couleurs dessus également

 

Pour aller plus loin

Passées ces étapes, il faudra apprendre à transposer ces formes sur des objets du quotidiens.

 

Quelques jeux/supports péda sur lesquels j’ai fait des articles et qui traitent des formes :
Les quatre premiers permettent de toucher et manipuler les formes, ce qui est intéressant

  • Boîtes à formes ici
  • Colorama  ici
  • Totty tiles, que j’aime beaucoup ici
  • La boîte à Oréo ici
  • Coloriage, où il y a des formes à colorier ici 
  • Color addict Kidz, ici
  • Trouve-tout de chez Gigamic, ici
  • ou encore Un menu bien épicé, si vous êtes pro et que vous l’avez pour les grandes enfants que vous accompagnez, c’est ici

Egalement, voici donc des idées chez des supers enseignants :

https://dessinemoiunehistoire.net/wp-content/uploads/2016/01/Etiquettes-formes-g%C3%A9om%C3%A9triques-pour-le-tri.pdf

http://ekladata.com/gB21EIGgDSiOkZfJppzqKnzpzbk/BAC-formes-livres-compressed.pdf

Puis avec les solides :

https://data.over-blog-kiwi.com/1/17/28/84/20200531/ob_9b9d1b_mdz-les-solides-etiquettes-a-manipu.pdf

 

Bref, sur le net vous trouverez pleins de supports sympas pour généraliser.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Visuo-spatial

Madame Mouffette

J’ai découvert ce jeu de chez HABA grâce à une enseignante : il est simple et assez original.
Il est composé de grandes cartes cartonnées, d’un dé, de 5 klaxons avec un chiffre mentionné dessus et d’une petite statuette en bois avec une petite mouffette dessus.

Madame Mouffette

L’objectif : On retourne une carte, on lance le dé avec les 6 animaux » (chauve-souris, serpent, chat, araignée, canard, et caméléon) et il va falloir dénombrer la quantité de fois où l’animal apparait sur la carte. Ensuite, on attrape le klaxon avec la bonne quantité dessus pour sonner !
Simple, sauf que …. les animaux sont bien cachés ! parfois seul un tout petit morceau de patte dépasse ! ou encore, le caméléon qui se mélange dans le décor en épousant la couleur du fond !

Parfois, il n’y a pas l’animal tiré par le dé, dans ce cas, il faut attraper la statuette de mouffette de plus rapidement possible. On peut faire une guidance orale « il n’y en a pas » pour familiariser l’enfant avec cette notion parfois complexe à acquérir.

C’est amusant car parfois, on repère la même quantité de l’animal mais en débriefant en montrant où se trouve l’animal, on s’aperçoit qu’il y en avait plus et qu’on n’avait pas remarqué les mêmes.

Petit exemple : alors alors? combien d’araignée(e)?

Réponse; il y en a trois (derrière l’affiche sur l’armoire, en haut à droite au plafond et tout à droite à côté du manche rouge … oui, pas facile !

 

Complément au jeu pour s’entrainer

Afin de poser un enfant sur une activité comme celle-ci tranquillement, sans stress de la rapidité, j’ai crée un petit PDF d’entrainement. Vous pouvez l’imprimer et le plastifier pour que l’enfant réponde au velleda ou woody ou encore, pour qu’il colle des étiquettes à scratcher de 0 à 5 éléments.

Personnellement, j’ai photocopié les cartes afin de pouvoir les agrandir et/ou les numéroter. D’où le « Numéro de carte » indiqué sur le PDF.

 

C’est à ma connaissance le seul jeu du commerce à travailler cette compétence de recherche .. qui correspond, pour les psy, à l’item C43 / C44 de l’ABLLS-R.

J’aime beaucoup le côté ludique des klaxons et l’originalité de devoir chercher des éléments dont seule une partie est visible.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Mémoire de travail, Planification

Camping en folie

Comme les autres de la série Ludo & Méninge, ce jeu a tout pour lui. Il est riche de petits défis variés : encore une petite pépite qui travaille les fonctions exécutives : résolutions de problèmes, mémoire visuelle de travail, déduction, planification (de son temps imparti) …

Personnellement, quand j’introduis ce jeu, je fais tous les défis séparément pour que ce soit moins couteux pour les enfants avec lesquels je travaille. Je procède d’ailleurs de la même manière pour les autres jeux de la série qui comprennent également différents « sous-jeux ».

Donc, ici, nous jouons tantôt à « smores », tantôt à « les noix », ou encore à « chocolat chaud ».
Plus tard, quand les enfants ont compris chaque défi, je les combine pour jouer comme la règle le prévoit.

Camping en folie - Visuel de l'éditeur
Camping en folie – Visuel de l’éditeur

 

Chocolat chaud (avec ou sans contrainte de temps)

Il s’agit normalement/ à terme de placer des « parts » de chocolat chaud qui contiennent déjà des quantités afin de former des collections de guimauves, par exemple : « 2 verts, 1 rose, 3 turquoises, et 1 blanc » et ce dans un temps imparti. Il va falloir agencer et retourner les parts afin de former la bonne combinaison pour obtenir les quantités demandées sur la carte défi.
Comme à chaque fois dans cette collection, ce jeu a la bonne idée d’offrir 2 niveaux de difficultés (codés par des pourtours verts ou rouges)

Adaptation :
Cependant, si votre enfant est quand même en difficulté, vous allez pouvoir tout simplement lui proposer de placer les guimauves fournies dans le jeu. Ainsi, en manipulant, il va placer 2 verts,1 rose, 3 turquoises, et 1 blanc, un par un, et va pouvoir quand même réaliser ce défi, voire même dans le temps imparti avec le sablier de 1 minute.
Cette règle transforme l’objectif initial du jeu qui est d’agencer des collections déjà constituées, cpeendnat, elle permettra de reunir même les plus en difficulté autour d’un même jeu, et ça, c’est super !

Smores

Les smores sont des gâteaux-sandwich remplis d’alternances de biscuits et de guimauve (hummmm) très répandus au Canada et aux EU. Je vous propose donc d’appeler ça « les gâteaux » pour nos enfants en difficulté dans un souci de cohérence et compréhension.

Il y a des cartes défis avec un ou des smores avec plus ou moins de couches (encore une fois 2 niveaux : le vert et le rouge) : il faut observer et mémoriser ces couches, on retourne la carte et on doit reproduire le smore et ce en moins d’1 minute. Il faut avoir assez de temps pour mémoriser ET reproduire donc ne pas trop perdre de temps à mémoriser au risque de ne pas avoir le temps d’agencer les couches pour former le smores ! et là, on travaille la planification, importante dans les fonctions exécutives.

Adaptation :
Je vous propose ici de tout simplement faire reproduire à l’enfant le s’more en gardant le modèle visible. Vous pourrez évidement faire varier la contrainte du temps (en ajoutant ou diminuant selon l’enfant), la contrainte reproduction avec mémorisation ou de visu, la contrainte niveau 1 ou 2.
Par exemple, avec un enfant en difficulté, vous pouvez choisir de ne pas travailler la mémorisation mais en revanche de lui donner moins de temps et un niveau rouge (plus difficile).

Si vous ne voulez pas galvauder le jeu, vous pouvez garder la contrainte de la mémorisation en créant des cartes s’mores plus simples avec 2 couches ou  3 couches voire une seule (un seul gâteau) uniquement.
(Cartes avec des s’mores avec moins de couches à télécharger bientôt ici)

Les noix

Elles sont MAGNIFIQUES : elles ont un côté coloré et un côté uni marron, genre noix classique.

L’adversaire doit choisir X noix (voir la règle du jeu qui fait varier la quantité en fonction de l’âge) qu’il va placer dans l’assiette de l’enfant, coté coloré. Ensuite, on va ôter une à deux noix selon le niveau, et l’enfant doit retrouver ceux manquants. Lorsqu’une noix est ôtée, elle est placée sur le côté et retournée côté non coloré. Ce détail est très important car il permet à l’enfant en difficulté cognitive de comprendre ce qu’on attend de lui, on va pouvoir lui montrer en pointant l’arrière de la noix ….

Cette tâche telle qu’elle est décrite dans la règle originelle implique que l’enfant soit verbal.
Je vous propose des pictos pour faire un TLA ou mettre dans un PECS ou tout simplement travailler le vocabulaire avant de vous lancer !

La photo ci-dessous montre le panel des pictos : 6 couleurs (dont un multicolore) et 3 motifs.

Adaptation :
Ne mettre qu’une seule noix et l’ôter. L’enfant doit dire celle qui est manquante de mémoire. Cette possibilité permettra d’augmenter la difficulté au fur et à mesure en en mettant 2, etc, … et on reste dans l’idée initiale du défi. L’enfant peut évidement s’aider des pictos si il en a besoin (l’appariement visuel rendra le défi plus facile).

Encore plus facile : tout simplement, on laisse la noix dans l’assiette et l’enfant doit verbaliser, ou utiliser son moyen de communication (TLA, PECS, etc, …) pour décrire la noix. Il faudra quand même que l’enfant décrive les deux critères : la couleur (bleu, vert, jaune, rouge, mauve) et les motifs (pois, rayures, étoiles).

Par exemple, ci-dessus, c’est un enfant vu cette semaine qui découvre le jeu avec moi. J’y vais doucement car mon objectif est qu’il apprécie ce moment ! Du coup, on fait du « facile ».
Je pose une noix face couleur dans son assiette, il doit  mettre les pictos correspondant à côté et me la décrire oralement (c’est un enfant qui est verbal).
Par exemple, sur les photos ci-dessous nous avons verbalisé : « elle est rouge avec des étoiles », « elle est jaune, avec des rayures ».

       

 

Fin de la partie ?

La partie est finie lorsqu’un joueur a mis toutes ses guimauves dans la grannnnnnnnnnde tasse de chocolat.
Lorsqu’on doit réaliser un défi (smores, noix ou chocolat chaud), on lance un dé qui indique le nombre de guimauves à mettre dans la grande tasse commune à chaque défi réalisé avec succès. Le propriétaire de la couleur la plus représentée gagne la partie!

Comme précisé ci-dessus, je découpe ce jeu en 3 jeux et je n’associe les défis qu’une fois que l’enfant est à l’aise avec chacun d’eux.

Du coup, je travaille aussi le placement des points comme un jeu indépendant en tant que tel.

Par exemple, sur la photo ci-dessous, l’enfant doit trier les roses (mes pions) et les blancs (les siens) et exclure les bleus et le verts qui retourneront dans la boite. Rien que ça, c’est pas évident pour tous mes petits apprenants !

 

Ensuite, nous mettons nos pions réciproquement à l’endroit réservé sur le plateau et nous lançons le dé.

   

Attention : le design peut être source d’erreur pour l’enfant.

Sur le dé de guimauves, le « guimauveX1 » est représenté par une guimauve turquoise, le « X2 par une verte, etc, … Il va falloir que l’enfant comprenne qu’on fait abstraction de la couleur et que c’est sa couleur à lui qu’il va falloir piocher. Ici par exemple, l’enfant a les guimauves blanches, il va donc devoir piocher 3 blanches même si le dé représente le « X3 » en rose!
C’est en faisant que l’enfant comprendra qu’il s’agit des siens. Jusqu’à présent, ça n’a pas posé de problème aux enfants testeurs …

 

Comment faire pour se le procurer en FRANCE ??

Pour vous le procurer, tout comme pour les jeux de la même collection « La chasse aux bestioles » ou « la fabrique à sucre »,  je vous facilite la tâche : Imagin’ sont les seuls revendeurs en France et donc vous pouvez contacter Seliha à l’adresse suivante :  seliha.aydemir@imagin.fr.
Ce jeu est actuellement en vente à environ 40€.

 

Publié dans Adaptations et critiques de jeux

Picmi Dora

Petit jeu de cartes accompagné de 6 figurines Dora en plastique, je trouve ce basique bien sympa.
Il ne se vend plus en neuf à ma connaissance mais est très présent sur le marché de l’occasion à environ 5€.

But du jeu

Avant tout, il y a 3 niveaux de difficulté dans les cartes selon la couleur de fond. Choisissez les fonds verts pour débuter.

L’objectif est d’attraper le plus rapidement possible le personnage le plus représenté sur la carte. Par exemple, ci-dessous, il y a 3 fois Véra, il faut donc attraper la statue du lézard vert !

Aménagement du jeu

J’ai eu quelques enfants qui voulaient me mettre absolument les statuettes du ou des personnages qui n’y figuraient pas. Je pense que c’est un peu de ma faute car je travaille beaucoup la notion de « qu’est ce qu’il manque ». Du coup, pour ces deux-là et pour les autres, j’ai fait un PDF avec une grille de données à remplir en fonction de la carte donnée.

Dans le PDF, il y a 2 tableaux différents :
– un simple où il faut écrire la quantité (ou coller un chiffre si l’enfant a des problèmes moteurs trop importants)
– un plus complexe où il va falloir cocher la bonne quantité dans un tableau à double-entrée.

Vous pouvez également utiliser les cartes pour que l’enfant travaille seul.
Pour cela, vous imprimez cette grille, plastifiez et découpez les personnages.

Ci-dessous, l’exemple d’une louloute qui travaille seule, elle écrit les quantités, elle efface, elle prend la « carte traitée » et la pose à l’envers en haut de l’espace de travail et renseigne à nouveau les quantités de la carte à traiter et hop, elle retourne la carte en haut et traite la nouvelle et ainsi de suite ….

Vous sélectionnez 3 cartes et vous en donnez une à l’enfant . Il doit mettre le picto du personnage le plus représenté sur la carte, il met l’ensemble sur le coté de la table, puis, il prend la carte suivante et fait de même, et la troisième idem.
Vous vérifiez ensuite la série afin que tout soit OK et là seulement vous renforcez le comportement.

 

Ci-dessous, pour les enfants pour qui il est compliqué de dénombrer des collections desorganisées  comme celles qui figurent sur les cartes, vous pouvez utiliser ces étiquettes

Ci-dessous, j’ai sélectionné pour l’enfant une série de petites quantités d’images (2 Dora, 3 Véra, 1 babouche) et il doit cocher la quantité de chaque. Il s’agit d’un support à la main griffoné en séance pour faire le pont avec l’activité d’apres …

Celle-ci ! où il y a beaucoup plus de personnages. Dans cette activité, je n’utilise toujours pas les cartes du jeu, je continue à façonner avec mes petites étiquettes rondes afin que mon petit élève soit plus à l’aise. Semaine prochaine, on fera avec les vraies cartes, où les collections sont désorganisées.

Variantes possibles

Idée 1:
Vous connaissez mon amour pour la flexibilité mentale : alors hop, vous prenez un dé et vous collez 3 étiquettes (ou gommettes) « + » et 3 étiquettes « -« . On lance le dé à chaque tour et on retourne une carte. Il faut trouver:

  • Si c’est un + : le personnage le plus représenté (comme d’habitude)
  • Si c’est un – :  le personnage le moins représenté (ou absent)

Idée 2:
On peut aussi mettre deux (ou plus) cartes sur la table et on pioche une statue au hasard dans le sac (qui est fourni dans le jeu). On doit trouver la carte où le personnage pioché est le plus représenté.

Idée 3 :
Comme ci-dessus on sélectionne une statuette et on donne quelques cartes à l’enfant, il devra les trier par ordre croissant ou décroissant de la quantité du personnage donné.

 

Si vous avez d’autres idées !! n’hésitez pas !  😉

 

Au fait, il existe aussi en Monsieur Madame … bientôt je l’aurai car même si ça fera double-emploi, j’adooooooooooore les Monsieur Madames …

Publié dans Maths, Temporalité

Les jours de la semaine, le mois et l’année

Un grand classique à l’école : travailler sur les jours de la semaine.

Les enfants, en général, acquièrent rapidement les jours de la semaine en lecture globale. Et tant mieux !
J’aime beaucoup mettre ces exercices en BàE pour les maintenir et ce sont des petits exercice simples et rapides à faire une fois acquis.

Voici quelques exercices en vrac sur les jours de la semaine. Des exercices seront ajoutés régulièrement à cet article. Afin d’être informé(e) des nouveautés, inscrivez-vous sur la page facebook autismenjeux.

ATTENTION : un autre article existe, comme il est parfois difficile de séparer les exercices, je vous conseille d’aller le consulter également ici.

Reconnaître les jours de la semaine en écriture capitale :

Sélectionner le jour indiqué en entourant, ( ou en tamponnant avec un tampon cercle en cas de problème moteur important car il ne faut qu’une seule difficulté à la fois!!)

Les jours de la semaine à relier : en capitales, en scripts et en cursives.

Les jours de la semaine à coller (ajout avril 2024) :

 

Travail sur le jour d’avant et le jour d’après un jour donné :

Evidemment, le jour d’avant va être beaucoup plus difficile à retrouver que le jour d’après car les enfants connaissent la « suite-comptine » de la semaine dans un seul sens … On pourra entrainer l’enfant à lire régulièrement les jours en reculant de façon à le familiariser avec une autre façon de réciter la « suite-comptine » de la semaine.

Ici, il s’agit du jour d’avant et d’après : soit à coller, soit à écrire dans les zone si le recours à l’écrit n’est pas trop couteux pour l’enfant.

Le numéro d’avant / d’après un jour donné ainsi que le nom du jour : 
Par exemple, avant le lundi 5, il y a le dimanche 4, après le jeudi 15, il y a le vendredi 16 … il faut ajouter +1, -1 au numéro mais aussi au jour !!

 

Comprendre : avant/après, hier/demain, la veille/le lendemain

Ce travail se fait en écrivant les bonnes réponses ou avec un tampon « jour de la semaine ».
Le document suit une progression :
– retrouver le même jour de la semaine (c’était plus pour la prise en main du tampon normalement)
– tamponner le jour d’avant et celui d’après alors que le jour de référence est au centre (cette configuration aide l’enfant)
– puis, introduction des termes APRES/AVANT, DEMAIN/HIER, et, facultatif : la veille et le lendemain qui sont des termes plus réservés à la littérature.

Attention , il y a régulièrement des ajouts dans cet article, pensez à regarder régulièrement ou à suivre le Facebook pour être alerté des nouveautés.

Identifier le lexique autour de la temporalité : le jour, le mois, l’année, le numéro …

Sur le même PDF, il y a des cibles à entourer ou des cibles à relier … car souvent les enfants ne discriminent pas du tout les termes autour des dates, malgré la fréquence d’exposition à cet enseignement. Les termes « mois », « semaine », « jour » sont souvent synonymes pour eux.

Sur les exercices à entourer, il faudra que l’adulte entoure d’une couleur chaque terme, l’enfant devra ensuite suivre ce codage pour répondre à la question.

       

Idem, mais dans un calendrier. Cela permet de bien voir que « un an » c’est vraiment beaucoup par rapport à une semaine … Je vous conseille d’imprimer en couleur car en NetB on ne voit pas grand chose et je trouve ce document bien parlant.

Ce document permet de comparer des durée : tant qu’on compare avec l’unité (1 mois, 1 semaine, 1 année, ….) l’enfant se concentrera sur les mots mais quand on introduit les quantités différentes, vous verrez qu’ils feront abstraction des noms il y a beaucoup de pièges.

Les mois de l’année et les dates raccourcies :

Savoir que tel mois correspond à tel numéro. On peut travailler avec un référentiel au début à côté le temps que les enfants les connaissent bien.

Les mois de l’année à recomposer :
pour télécharger le PDF correspondant :

Notez que vous pouvez imprimer ce PDF en 4 pages par feuille, cela vous permettra d’avoir des exercices plus petits et moins « bébé » pour les jeunes qui ont une meilleure motricité :
Afin d’être sure de ne pas avoir des lettres « tête en bas », tracer un trait vert de pelouse peut être une petite astuce.

Janvier

février

mars

avril

mai

juin

juillet

août

septembre

octobre

novembre

décembre

 

S’organiser dans un calendrier :

Exercice 1 :

Un planning de la semaine ainsi que des cases (avec les midis qui sont tracés ou non) et l’enfant doit coller les moments de la semaine « mardi matin », « vendredi après-midi », … Il n’y a pas d’activités à placer pour l’instant.

 

Exercice 3 :

Là, on a le même planning de la semaine que précédemment mais l’enfant doit colorier des zones complètes. On va aussi travailler sur les termes « la journée » (qui signifie matin + midi+ aprem+soir) ou le week-end (qui signifie samedi+dimanche). Il n’y a pas d’activités à placer pour l’instant.

Exercice 4 :

C’est un exercice qui utilise toujours la représentation de la semaine et cette fois, on va venir coller des activités aux bonnes zones dans la semaine. On aura aussi des expressions telles que « tous les matins », « tous les après-midis ». Afin de ne pas pénaliser les enfants qui sont en difficulté d’écriture, il y a les mots à découper en bas de la page. Selon l’élève, cela sera utile ou non.

Exercice 5 :

Il s’agit d’un support crée par Tasolutionautisme : nous avons discuté et elles ont travaillé sur cet outil.
Il est complémentaire au travail décrit dans cet article : il s’agit de placer des évènements en utilisant les pictogrammes de l’EDTV de l’enfant.
Ce support est donc accessible aux non lecteurs et non scripteurs.

ATTENTION : il y a deux niveaux : un niveau débutant et un intermédiaire, ne vous trompez pas!

Exercice 6 :

Les exercices autour du calendrier : situer une date avec un horaire.
Au début, repérage de journées complètes puis d’horaires d’une heure donnée (du type « à telle heure »), puis d’une plage horaire (info du type : « de telle heure à telle heure ») .

Exercice 7 :

Il s’agit d’un support pédagogique du commerce, Temps pour tant (éditions Cit’Inpir). En attendant l’article consacré, voici quelques détails ….
Temps pour tant a des règles de jeux bizarrement faites mais il est globalement très pratique pour travailler ces notions d’emploi du temps.
Le jeu est composé d’emploi du temps à la journée et à la semaine (au choix selon les élève) qui sont en ardoise Velléda et on doit placer des activités en fonction des cartes que l’on pioche.
Il y a différents niveaux de difficulté, avec des heures rondes ou non et avec la nécessite de compter les temps de trajet entre les activités ou non. On est donc assez proche de l’organisation dans la « vraie vie ».

      

Savoir ordonner des dates :

 

Cet article est régulièrement revu et augmenté : j’ai beaucoup crée de supports autour de ce thème en fonction des difficultés des enfants que j’ai pu croiser en 10 ans, du coup, je posterai au fur et à mesure … N’hésitez pas à regarder sur ma page facebook afin d’être informé des nouveautés.

De plus, dès que j’aurai un peu plus de temps, je vous posterai un article sur le matériel Temps pour tant, de chez Cit’inspir qui est vraiment chouette.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Motricité fine, Pince pouce-index, Visuo-spatial

Jour et nuit

Jour et nuit est un joli smartgames en bois : il permet de travailler l’observation, la motricité et la logique. Il s’agit de reproduire des illustrations qui figurent dans le livret de défis : d’un coté, on peut bien voit toutes les pièces et de l’autre, c’est beaucoup plus difficile, il s’agit de reproduire mais l’enfant ne dispose plus que de la silhouette de la globalité de la construction.

Je rappelle que ce site est destiné aux enfants avec handicaps (moteurs et neurologiques pour ceux que j’accompagne), donc, si votre enfant ne présente pas de difficulté, vous pouvez sauter les étapes inutiles. Ce jeu n’a pas besoin d’adaptations particulière pour les élèves neurotypiques!
Parce que pour les enfants avec handicap, très souvent ces jeux-là sont complètement accessibles mais ils ne le seront jamais si on leur donne le jeu tel quel dès la 1ère présentation. Ils vont tenter dans tous les sens, l’adulte va les aider tout du long et finalement, l’enfant n’est pas proactif et a des risques de devenir dépendant à la guidance de l’adulte.

 

Prise en main du jeu

Le moteur

Au début, j’ai été étonnée de voir que les enfants étaient en difficulté pour enfiler les pièces de bois, même ceux qui maitrisaient l’enfilage de perles ! Pour la perle jaune, pas de problème car elle a une forme habituelle mais pour les autres, comme le triangle par exemple, plusieurs enfant présentait la pièce de bois « à plat » et non face au trou.
La première étape est donc de les laisser libre, et de leur donner une consigne du type : « mets dessus » afin d’identifier si des pièces posent problème et si oui, travailler intensément celles qui posent problème.
Quand la difficulté motrice est écartée, on passe à la prochaine étape.

 

L’identification des pièces : un pdf adapté.

Globalement, il n’y a pas de soucis sauf pour les têtes de bonhommes qui peuvent se confondre facilement.
Puis, la seconde difficulté va être la multiplicité des pièces ; prendre une seule est facile mais souvent l’enfant s’arrête là. Il va falloir qu’il apprenne à re-regarder la carte pour prendre les autres pièces demandées.

Les cartes adaptées référencée « 0 » du pdf  permettent cela. On sélectionne 3 pièces parmi toutes celles du jeu.
N’oubliez pas de mettre un « fond blanc » pour faciliter la tâche. L’enfant se mettra sur ce « tapis » pour placer ses pièces.
Vous pouvez également mettre une boite et l’enfant devra les mettre dedans. (un peu comme sur la photo ci-dessous)

L’identification du sens des pièces et de la tige.

La compétence du sens de la pièce reste une difficulté : il faut la travailler avant (il y a des articles sur ce site pour travailler cette compétence d’observation du sens puis, quand c’est maîtrisé, il faut encore que l’enfant soit vigilant au sens ET à la pièce à choisir.

De plus, il va falloir que l’élève place sa pièce sur la bonne tige : qu’il repère qu’il y en a une à gauche, une au milieu et une à droite. Il n’a pas besoin de savoir verbaliser ces termes pour jouer au jeu, cependant, il va falloir qu’il discrimine visuellement que ce sont des places différentes.

Les cartes adaptées numérotées de 1 à 30 servent à travailler principalement ces deux compétences mixées.

 

En avançant dans les défis adaptés, la difficulté augmente. Après le 30ème, vous pouvez présenter à l’enfant le livret originel et normalement, il dev rait pouvoir le faire sans guidance!
Puis, vous pourrez tenter les défis dans le noir une fois que l’enfant connait bien les pièces.

 

Pour le PDF des cartes adaptées, cliquer sur l’image :

Publié dans Aide à la création de supports, Boîte d'enchainements, Maths, Mesure, Temporalité, Vie quotidienne

Différents exercices sur la lecture de l’heure

Avant de commencer un enseignement sur la lecture de l’heure sur une horloge, assurez-vous que l’apprenant connaisse les moments de la journée : matin, midi, après-midi, soir et nuit.
A ma connaissance, le seul moyen de faire comprendre ces notions est de les intégrer dans un emploi du temps visuel. L’EDTV pour moi sert tout autant à se représenter les moments de la journée qu’à renseigner sur les activités à venir …

Des articles sont disponibles, comme par exemple : l’emploi du temps visuel, les moments de la journée, et un article sur l’horloge numberline qui est super.

Une fois les moments de la journée acquis, la lecture de l’heure va être intéressante pour pouvoir préciser « quand c’est à l’intérieur du matin » ou « dans la nuit » et de pouvoir hiérarchiser ensuite ces moments de façon précise.

 

Exercices sur les moments de la journée

Comme expliqué dans l’article « les moments de la journée » j’ai fixé arbitrairement une heure de début et de fin de chaque période « matin, midi, aprèm, soir, nuit » pour que ça puisse être accessible aux enfants que l’accompagne.
De plus, j’ai fait correspondre une couleur (voir ce même article) à chaque période de la journée afin de pouvoir former des zones et ensuite y reporter des heures.
Vous avez le choix d’imprimer en couleur ou non, et vous pouvez bien entendu crayonner le fond de la bonne couleur si vous n’avez pas d’imprimante couleurs …

                                                                     

Situer les moments de la journée et le concept de « journée complète » :

Ici, l’enfant devra colorier les périodes : matin, midi, après-midi ou encore, colorier la journée (donc la colonne entière).

Je vous conseille d’imprimer le document en 2 voire 4 pages par feuille afin de ne pas avoir de trop grandes surfaces à colorier. L’imprimer en A4 peut permettre néanmoins à des enfants en difficulté motrice de mieux « viser ».

Pour cet enfant par exemple, j’ai guidé pour le lundi et pour le dimanche car il s’arrêtait après avoir colorié le matin. Il ne sait pas que « journée » = matin, midi après-midi)

Moments de la journée répartis sur la semaine :

L’élève devra placer les moments dans la semaine. Vous pouvez faire cet exercice avec un enfant non lecteur (enfin il faut qu’il ait quand même les jours de la semaine en lecture globale mais souvent, ils les connaissent) en lui tendant des étiquettes que vous lirez. Le jeune les placera dans la semaine.

Ce travail permettra ensuite de placer telle ou telle activité à tel ou tel moment d’un jour précis dans la semaine.

 

Est-ce bien utile?

Une question tout de même à se poser dans le handicap : l’utilité de cet enseignement pour un enfant donné.
Apprendre à lire l’heure en analogique (sur une horloge ronde) n’est pas évident du tout, cela demande pas mal de compétences. Connaître l’heure pour se situer dans les moments de la journée est important mais une lecture en digital (comme les anciens radio réveil ou l’heure sur les électroménagers, …) peut être fonctionnelle en étant moins complexe à apprendre.
Si votre élève a des difficultés, commencez par les heures en digital, lire ensuite sur une horloge sera la cerise sur le gâteau mais on peut s’en passer, surtout de nos jours avec les heures en digital qui apparaissent partout !!

La lecture des chiffres en digital peut être utile non seulement pour l’heure mais également pour la balance de cuisine et/ou la balance dans les magasins.

Pour s’entrainer à la lecture digitale :

Voici des exercices pour les nombres digitaux :

 

vous avez des exercices ici pour les horaires en digital :

 

Ici, encore des exercices sur la lecture de l’heure en digital et la correspondance en couleur :

 

Progression pour lire sur une horloge analogique

Progression qui me semble pas mal (faites-moi des remarques pour compléter / améliorer ma proposition selon les problème rencontrés avec vos enfants !):
– Distinguer les deux aiguilles
– Repérer et lire l’aiguille des heures
– Repérer le nombre retenu quand l’aiguille est entre deux heures (quand ce n’est pas l’heure pile)
– Transposer aux heures de l’après-midi …….. aie aie aie  ;-)) (déjà quelques exercices et conseils dans l’article sur la numberline)
– Repérer la grande aiguille et lire les minutes
– Comprendre les termes quarts, demi, moins le quart, moins dix, etc, …

 

Voici donc un premier document : vous pouvez l’imprimer en 1 page par feuille au début, puis, en 2 voire 4 pages par feuille pour pouvoir maintenir l’enseignement dans une BàE (voir ici).
(Cliquer sur l’image pour obtenir le PDF)

Peut être une illustration de plan, niveau et texte

 

Apprendre les heures du matin et les heures de l’après-midi :

 

Ici, à coller / ou écrire et avec un référentiel :

et à relier :

Maintenant, à cocher dans un tableau cartésien :

Si vous êtes un habitué du site, vos enfants doivent maîtriser à fond les tableau-double entrée parce que j’adore ca! 😉


 

Vers le début de la compréhension de la durée …

Vous trouverez l’article sur les durées avec plein de PDF à télécharger  ici.

 

 

Un boîtier de chez ACTION bien pratique :

 

                                       

 

Il plait beaucoup aux enfants et permet de contourner le problème de l’écrit trop couteux pour les enfants avec des difficultés motrices. Les enfants l’adooooorrrrrrent !!

Je pense que maintenant, il se trouve plus sur le marché de l’occasion (1€ ou 2€) que dans les magasins Action.
Il s’agit d’un « jeu » qui contient un boitier bleu dans lequel il y a des cartes. Le haut des cartes comporte un défi et dans le bas, caché par un retour de plastique, il y a la réponse.
Il existe plusieurs thème dans cette collection : les petits mots, les calculs, etc, … et LES HEURES.
(Cette série s’appelle « puzzle pour apprendre à … » je le précise pour ceux qui rechercheront sur Vinted ou le BC.)
Les cartes d’origine sont un peu complexes pour les enfants (aiguilles presque de la même taille, pas de couleurs pour différencier les aiguilles, pas de chiffres des minutes) donc, voici les cartes adaptées avec MES codages de couleurs pour matin/après-midi.

Ces cartes sont à imprimer sur un papier épais ou sur du papier qui sera plastifié ensuite. Les cartes seront à glisser dans le boîtier bleu afin que l’heure en digital (la réponse) soit cachée. L’enfant vérifiera sa production en ouvrant le clapet.

Le PDF est ici.

Remarques quant aux codes couleurs :

Ils correspondent à ceux que j’utilise depuis le plus jeune âge des enfants : vert pour le matin, et bleu pour l’après-midi. Je ne code pas le midi en jaune pour ne pas induire une guidance quant à l’horaire.
Vous pourrez retrouver toutes ces étapes dans les autres pages du site en renseignant « heure » / « EDTV » / « moments de la journée » dans le moteur de recherche du site.

 

Vous trouverez d’autres articles sur les heures sur ce site : tapez « Heures » dans le moteur de recherche du site pour avoir accès aux autres posts.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Contrôle inhibiteur, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Langage, Langage oral, Mémoire de travail, Planification

La matinée des monstres

Une petite pépite découverte grâce à une maman avec laquelle je travaille : la matinée des monstres.

Ce jeu a permis de découvrir une super gamme des éditions Gladius : Ludo et méninges. Je vous en avais déjà parlé quand je vous ai présenté la Fabrique à Sucre ici, ainsi que la chasse aux bestioles là.
Vous allez en entendre parler car j’adooooooooooooore cette collection et il m’en reste à vous présenter! JE viens de recevoir les 3 derniers YOUPIIIII

 

Présentation du jeu

Il y a 4 plateaux de jeu (donc pour 4 personnes éventuellement) avec à chaque fois 2 niveaux (recto-verso) de difficulté.
Comme d’habitude dans cette série de jeu, il y a beaucoup de petits éléments super sympas !

Je recommande de ne pas jouer tout de suite avec les céréales : ils sont supers jolis mais risquent de perdre un peu un enfant en difficulté qui pourrait penser que les couleurs sont un codage. Mieux vaut les utiliser un peu plus tard quand l’enfant aura compris le fonctionnement.

Trois activités différentes :

  • avec deux niveaux possibles, recto-verso
  • avec toujours une alternance de jeux entre les partenaires : c’est intéressant pour les enfants de voir comment nous, nous jouons en retour.
  • avec du langage oral permettant l’utilisation de TLA ou d’autres moyens de communication alternatifs.

Travaille l’observation, la théorie de l’esprit, la déduction, la planification, etc, … une merveille !

Trois défis

 

Les bouboules : l’observation

Il s’agit de retrouver la tête d’un monstre, un « Bouboule » précis, sur un grand plateau après avoir jeté les 3 dés qui vont nous donner : la couleur de la tête, les yeux plus ou moins fermés et l’élément présent sur sa tête (savon ou serviette).

C’est un genre de « cherche et trouve » en combinatoire, sur un plateau où il faut être attentif aux détails.
Comme souvent dans cette gamme, le plateau des Bouboules (resto-verso) a deux niveaux, on peut donc commencer par le côté le plus facile. Sur le côté du plateau plus complexe, il y a des Bouboules en plus, des distracteurs.

       

 

Les morveux :

C’est un genre de Master mind. C’est beaucoup plus difficile. On doit deviner comment est habillé le morveux.
On va se servir des jetons colorés transparents afin de faire les propositions à l’autre joueur quant aux couleurs des 2 (le masque, le pull) ou 3 parties (les chaussons en plus) selon le niveau de difficulté choisi.

Le joueur en face va « répondre » en mettant un céréale si la réponse est correcte.

Ca c’est un peu compliqué pour beaucoup des enfants que je suis, du coup, j’ai utilisé les céréales rouges uniquement pour signifier « non, c’est pas correct ». Je préfère ne pas me servir des autres couleurs de céréale au risque que les enfants perçoivent ces couleurs également comme un codage ou comme une couleur de vêtement.
Sinon, je pense qu’on peut aussi tout simplement faire des petits jetons/papier où on écrira « oui » ou « non » et on pourra le mettre au bon endroit pour « répondre » à la proposition faite par l’enfant.

Dans l’exemple ci-dessous, j’ai travaillé avec un enfant uniquement à l’oral : il a proposé vert pour le masque et vert pour le pyjama. Là, je lui ai dit : « non, essaie autre chose » et il a tout changé en proposant bleu et rouge et il a gagné. Je lui ai montré le monstre pour qu’il valide son succès.
Lorsqu’on a fait quelques tours de jeu, l’enfant comprend le but de ce jeu et le fait de devoir faire des propositions. On voit néanmoins que souvent les enfants persévèrent dans leurs propositions erronées… et c’est intéressant.

 

Ici, il s’agit du niveau du dessus avec 3 parties de vêtement à faire deviner : la masque, le pyjama et les chaussons ! J’ai « répondu » à l’enfant en mettant une céréale rouge si c’est incorrect. Le pauvre, il a moins de chance qu’au dessus cette fois-ci !

 

Les prouts :

C’est un genre de qui-est-ce. Et comme vous le savez, j’adore les qui est ce . 😉

Adaptations possibles :

Déjà, il va falloir s’assurer que l’enfant ait le lexique demandé : lunettes VS lunettes de soleil (= verres noirs), pompons, collier, cravate, …

Pour les enfants que j’accompagne, on s’entraine avant avec les cartes afin de bien connaitre le lexique et je prépare donc plusieurs cartes et des grosses croix rouges pour exclure :

Puis, on peut jouer avec les vraies règles et le plateau de jeu.
Au début, je donne une carte à l’enfant et c’est moi qui pose les questions : il a donc uniquement à me répondre oui ou non. Cela permet de bien réviser le vocabulaire et de donner des idées de questions pour quand ce sera son tour.

On peut préparer aussi des cartes « questions » pour donner à l’enfant des suggestions : « est-ce qu’il a des lunettes de soleil/ verres noirs? »

Toujours dans une optique de faciliter le jeu, j’utilise un transparent afin que l’enfant puisse barrer (il a plus l’habitude en procédant comme cela) au départ et par la suite, je lui fais utiliser les céréales rouges pour exclure.

Pour les enfants en difficulté de langage : voici des pictos ! la qualité n’est pas géniale mais ca devra être fonctionnel quand même. Cela permettra aux non-verbaux de pouvoir poser des questions précises en proposant sur une bande phrase « est- ce qu’il a des chaussons jaunes? » et qu’on puisse répondre pour que l’enfant élimine ou sélectionne l’item en fonction de notre réponse.

 

Conclusion :

C’est un jeu canadien et nous en avons bavé pour trouver le jeu à l’achat en France !!!
Le visuel est encore une fois magnifique … Même si ce jeu demande une adaptation pour nos enfants avec handicap, il permet de manipuler et d’avoir un design vraiment attirant et qui change de nos qui-est ce classiques.
Tout comme la Fabrique à sucre que les enfants me demandent très souvent au cabinet, ces petits monstres ont aussi un franc succès !

Si il vous intéresse, celui-là ou un autre de la collection d’ailleurs, vous pouvez aller chez Imagin’.
Comme il est introuvable en magasin car il n’a pas encore de distributeur dans l’hexagone, je vous facilite la tâche : vous pouvez contacter Seliha chez chez Imagin’ (un importateur) à l’adresse suivante :  seliha.aydemir@imagin.fr.
Ce jeu est actuellement en vente à environ 35€ : un jeu pas donné, oui, mais vraiment c’est une superbe qualité tant matérielle que conceptuelle !

Publié dans Aide à la création de supports, Calcul, Maths

Les partages et les divisions

J’ignore si c’est très académique mais je fais une légère différence entre le partage et la division.
Pour le partage, l’enfant va distribuer, un par un, en terme à terme à chacun pour que « chacun ait la même chose ». Les enfants le font dès la maternelle en grande section.
La division, quant à elle, est l’abstraction de tout cela : ne plus procéder en terme à terme et être capable de dématérialiser et d’opérer mentalement.

Souvent, je m’aperçois que les enfants dont je m’occupe apprennent voire connaissent leurs tables de multiplication mais n’ont pas du tout compris leurs fonctions. Les résultats sont donc complétement inutiles car inutilisables ! C’est la même chose pour les divisions.

Donc en général je reprends les bases en manipulation pour pouvoir mentaliser ensuite et aborder des notions plus complexes, notamment les décimaux.

 

Diviser une quantité en X parts en partageant

J’ai repris le fait de partager parmi des gens car c’est quelque chose qui parle aux enfants mais il faudra quand même penser à généraliser ensuite en utilisant non plus des gens mais des vases, des rangés, des contenants, etc, …
Un enfant dont je m’occupe devait résoudre un problème de mathématique où il devait diviser des tulipes en rangées et il m’avait demandé : « mais je ne comprends pas, il y a combien d’enfants pour les tulipes? ». J’avais eu quelques minutes d’incompréhension avant de réaliser pourquoi il me demandait ça …  😉
Si des internautes sont intéressés, je dessinerai des vases, enclos de pelouse ou autre pour pouvoir diviser les fleurs en autre chose que « des gens ».

Donc, on met les connectors à disposition, les cartes-fractions et les bonhommes !!

On va verbaliser en même temps qu’on agit des phrases du type : « On a 12 fleurs vertes (on montre le haut de la fraction) qu’on doit partager en (on pointe le bas de la fraction) 3 parts égales ». On prend les 12 connectors et 3 bonhommes et hop, on l’aide à répartir sur la table en 3 tas.

On vérifie bien avec l’enfant « c’est bon c’est pareil, ils ont la même chose? » (ou « autant » mais rares sont les enfants qui connaissent ce terme donc mieux vaut privilégier ici un langage connu). Alors, ils ont chacun 4 fleurs.
Ca permettra de présenter ensuite que : « 4 + 4 + 4 = 12 » et que « 3×4 fleurs, ça fait 12 fleurs. » Bref, les alternances multiplication/division/addition réitérée.
L’enfant pourra de lui-même extraire des logiques mathématiques telles que se rendre compte que lorsqu’on divise en plus de parts, chacun en a moins.
Pour le PDF, c’est ici !

 

Les fractions avec des parts

A la base, j’avais crée ce PDF pour un enfant en CM2 et là … la cata, il confondait tous les termes de l’opération, il tentait de diviser en 8 la quantité 2 … enfin bref …  J’ai donc crée le PDF plus facile ci-dessus pour lui. Par précaution, commencez toujours par du facile et donc, par l’exercice ci-dessus. Si c’est facile pour lui, tant mieux!

Ce second PDF est plus complexe : il va falloir mettre dans la BàC la quantité demandée :

Les exercices sont du type : « avec 12 verts, divise en 2 parts égales, mets 1 part ».

Si vous avez des idées d’améliorations ou de complétions de ces supports, je suis preneuse. Et à ceux qui vont me dire que pour commencer les décimaux, il faut que je coupe mes connectors, je vous le dis tout de suite, c’est non !! 😉

 

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Contrôle inhibiteur, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Planification, Visuo-spatial

Cupcake Academy

Voici une présentation du jeu Cupcake Academy : une super surprise !! Une neuropsy m’en avait fait l’éloge et quand on y joue, on comprend pourquoi.

Blue Orange s’intéresse depuis quelques années à l’apprentissage via le jeu. Ils ont rédigé un guide pédagogique que vous pouvez consulter ici.
En tous cas, merci à eux de m’avoir envoyé ce jeu …

Déjà, je trouve qu’il est particulièrement adapté dans sa forme à un travail en séances : il se joue à deux en face à face, et dure 7 minutes (pour deux personnes). Ce jeu peut néanmoins se jouer à 3, ou encore à 4 personnes.

Logique, raisonnement, anticipation, planification et ……… communication obligatoire, oui oui !!
C’est un jeu qui demande non seulement de la coopération, mais au delà de cela, il demande de la coopération active entre les participants : si on veut gagner, il faut aider l'(es) autre(s) !

Je m’explique …

 

Le principe du jeu

En résumé, il va s’agir d’agencer les moules de façon à reproduire la configuration sur la carte. Il y a des défis pour 2, 3, ou 4 joueurs.
Vous avez 5 moules en poupées russes dans votre jeu et trois emplacements pour poser vos moules .

 

Pour résoudre les défis, il va falloir bouger vos moules sachant qu’il y a des règles précises.
Par exemple, vous ne pouvez en soulever qu’un seul à la fois, vous ne pouvez que déplacer un moule sur un plus petit (tous les moules en dessous doivent rester cachés).
Vous bénéficiez d’une plateforme d’échanges (la casserole sur fond jaune) qui peut vous servir à éloigner un moule gênant le temps de « reranger » vos trois emplacements ou afin de faire des transactions avec l’autre joueur.

Il va falloir réaliser X défis dans un temps précisé sur la règle de jeu, variable en fonction du nombre de joueurs. Il va falloir donc non seulement jouer ensemble mais coopérer !
Par exemple, empiler vos moules momentanément de façon à libérer une place pour aider votre compère (en transitant par la plateforme d’échange, évidement). Ou encore, parfois, il va vous falloir 2 moules identiques dans votre espace de jeu alors que vous n’avez qu’un de chaque. L’autre va donc devoir vous rétrocéder un des siens afin que le défi puisse être gagné le plus rapidement possible pour passer au suivant dans le temps imparti.

 

Remarques et apports cognitifs

J’adore cette nécessité de démarche active d’aide à l’autre : quand on joue avec des enfants pour qui il est compliqué de coopérer, c’est juste génial. J’ai pu voir une réelle connivence entre deux frères TDAH qui d’ordinaire se moquent de l’autre quand l’un perd.

Comme dans Go go Gelato que j’aime beaucoup aussi, ce jeu permet de travailler des « étapes invisibles », de transitions qui sont très compliquées à accepter et à intérioriser pour les enfants que je côtoie. Par exemple, le fait de mettre momentanément un moule sur un autre juste le temps de libérer une place et le remettre au bon endroit juste après : mémoire de travail et planification.

Ce jeu peut être travaillé avec des enfants non verbaux mais rapidement, il va falloir communiquer. Un enfant avec lequel je jouais me pointait en disant « rose rose » car il avait besoin de deux moules roses pour gagner et qu’il voulait le mien. Je trouve ça vraiment excellent de pouvoir créer des demandes à l’intérieur d’un jeu.

 

Adaptation pour « un seul joueur » : comprendre les  déplacements

Voici un PDF avec des cartes adaptées, comme d’habitude.
Afin d’ôter tout distracteur, j’ai crée des nouvelles cartes « 1 joueur », plus faciles.
L’élève pourra donc se concentrer sur les déplacements et se familiariser avec la plateforme d’échanges (la casserole jaune).

Petits conseils pour la prise en main :
– ne parlez pas à l’élève, guidez-le physiquement
– maintenez-lui la main afin que seule sa main dominante joue : cela évitera qu’il déplace plusieurs moules en même temps
– dès que le défi est relevé, faites-le enchainer sur la carte suivante afin de l’habituer à la vraie règle du jeu.

Quand l’enfant sera à l’aise, vous pourrez jouer avec lui avec les cartes « deux joueurs » et saboter plus ou moins son jeu (oui oui, c’est pas gentil gentil) en fonction de son niveau.
Il faut d’abord qu’il ait compris comment déplacer ses propres moules avant de pouvoir interagir avec les autres pour les faire transiter.

Pour avoir le PDF, cliquez sur l’image :

 

Le cadeau de Blue Orange : un print and play !!

Blue Orange offre sur son site la possibilité de télécharger gratuitement une version pour jouer à deux. Il y a également une version en NetB pour ceux qui n’ont pas accès à une imprimante couleur. C’est pas une super idée, franchement?!
Les moules sont agréables à manipuler, je pense que ceux en papier sont moins sympas et moins pratiques à utiliser mais ça permet de l’essayer. Si vous êtes un professionnel, vous investirez surement dans la vraie version d’ici peu !   😉

Télécharger le Print&Play Cupcake Academy

 

Si vous connaissez d’autres jeux où il faut coopérer activement ensemble, ça m’intéresse.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Motricité fine, Pince pouce-index, Visuo-spatial

Bubble Jungle

Jolie surprise pour ce jeu que je pensais plus être un « jeu carotte » qu’un jeu pédagogique en tant que tel.
Ce « jeu carotte » de chez Blue Orange, c’est un jeu attrayant et rigolo qui plaît aux enfants et qui permet de rythmer les séances de travail avec des moments moins studieux. Ils servent également de renforçateur en fin de plaquette de jetons.

Incontestablement, ce jeu plait énormément aux enfants et ils me le demandent au cabinet !

J’imaginais plus un jeu uniquement fun, un peu excitant à la « Hippogloutons » mais en fait, non : j’ai été étonnée de voir que ce jeu monopolisait des petites compétences utiles à travailler. Et en plus, les enfants avec qui j’ai pu jouer l’aiment bien.

Présentation du jeu

Déjà, le tapis de jeu est très sympa : c’est le fond de la boîte qui sert de piste, il est couvert d’une matière genre tapis de souris afin d’offrir une surface de jeu légèrement molle et d’amortir l’impact auditif et tactile des chocs lorsqu’on presse le bout de la trompe pour attraper les boules.

Il y a 4 éléphants de couleurs différentes : jaune, bleu, rouge et vert et plein de billes colorées!

Les cartes du jeu

Simples, il y a trois types de cartes avec trois possibles :

  • Ramasser n’importe quelle boule en remplissant sa trompe
  • Ramasser les boules de la même couleur que notre éléphant
  • Ramasser les boules qui sont représentées sur la carte.

Mon expérience avec ce jeu

Evidement, je n’ai pas joué en compétition avec eux, j’ai présenté le jeu au fur et à mesure, étape par étape.

Les enfants ont été attirés pour saisir les éléphants et jouer. Cependant, la prise a du être travaillée pour grand nombre d’entre eux : souvent ils les tenaient par la trompe, ils les tenaient à deux mains ou encore ils les renversaient pour les nourrir « à la main »  😉 !

Cette prise de l’outil a été rigolote à travailler. Ils ont du appendre également à forcer pour que la boule rentre : c’est en effet deux petits ergots qui maintiennent les boules à l’intérieur de la trompe et les empêchent de sortir. Ce dispositif fait qu’on a la sensation que l’éléphant « aspire » les boules. Cependant il faut forcer légèrement pour qu’elle rentre.
On ôte nos boules capturées de la trompe en retournant la tête de l’éléphant et en ouvrant la trappe qu’il a entre ses deux oreilles (voir la photo ci-dessous) et verser les boules au dessus de la boîte, beaucoup ont trouvé ça très rigolo !

Pour les enfants pour qui il est difficile d’attraper les boules dans le grand espace de la boîte, je mets dans un support plus petit, avec des bords et je penche la mangeoire pour que les boules se rassemblent, comme sur la photo ci-après.

A cela, on doit ajouter la coordination œil-main : pas si facile de repérer la boule convoitée, de la suivre des yeux (les boules roulent!) et d’ajuster son geste en maintenant correctement son éléphant perpendiculairement à la surface !

Ce qui en découle est la nécessité de maintenir son attention : j’ai été surprise de voir des petits très attentifs en essayant d’attraper une boule spécifique, et, tout en peinant, continuer à la suivre des yeux pendant qu’elle roulait dans la fond de boîte.

Il faut également établir certaines stratégie pour économiser de la mémoire de travail :

Parmi les cartes qui stipulent quelles boules attraper, il va falloir mémorisation des séquences précises. Afin de gagner en rapidité, les enfants sont donc amenés à faire des échoïques et à maintenir la séquences de billes en mémoire. L’enfant de cet après-midi se répétait :  « rouge, vert, violet » en boucle pendant qu’il peinait à les attraper.

De plus, il y a différents niveaux avec des quantités plus ou moins importantes. Cependant, lorsque les boules sont nombreuses, l’enfant aura tout intérêt à regrouper les prises par couleurs. Par exemple, sur la photo ci-dessous, il sera plus facile de mémoriser sur la 3ème carte : « 2 vertes, 2 jaunes et 2 rouges » que « 1 verte, 1 rouge, 1 jaune, encore 1 verte, 1 jaune et 1 rouge », comme souvent l’enfant aura tendance à faire. On va donc pouvoir lui souffler cette stratégie d’économie de MDT (= mémoire de travail) si il ne la développe pas spontanément.

Enfin, ce que je trouve sympa dans ce jeu c’est le fait que les cartes ont des requêtes différentes : parfois chercher les boules qui apparaissent sur l’image, parfois prendre toutes celles de la même couleur que son éléphant ou encore attraper n’importe quelle boule pour remplir sa trompe en entier ! Donc, flexibilité mentale : du changement, du changement, du changement!

Publié dans Boîte d'enchainements, Maths, Visuo-spatial

Se repérer dans un quadrillage

Se repérer dans un quadrillage est une compétence pas si évidente que ça et c’est pourtant bien utile à l’école et ensuite dans la vie, notamment pour se repérer dans un emploi du temps, même visuel.

La première étape : un carré de 2X2 cases à imprimer

On dispose les deux supports vierges l’un à coté de l’autre et on prépare 2 jetons. Un pour l’enfant et un pour nous.
On pose le jeton en veillant à ce que l’élève regarde notre action et on le guide pour qu’il fasse pareil, en mettant son jeton dans la case équivalente. On fait tous les deux la même action avec quelques secondes de décalage, mais on le fait tous les deux « en vrai ».

Ensuite, on peut faire comme ci-dessus, c’est un peu plus compliqué : on présente la carte modèle (celle qui se trouve en haut sur la photo) et l’enfant doit placer le jeton au même endroit que celui indiqué sur le modèle. On peut pointer sur le modèle l’endroit du jeton ou bien prendre le doigt de l’enfant sans rien dire pour lui faire pointer le jeton sur le modèle mais il faut éviter de le faire sur le quadrillage de l’enfant car ca deviendrait un peu trop facile.

Vous pouvez éventuellement colorer chaque case avec une couleur différente pour aider le repérage mais il faudra estomper ou changer de couleur très souvent afin de travailler la pertinence de l’emplacement et non l’emplacement de la couleur.

 

Pour les enfants ayant des problèmes moteurs importants, ou tout simplement pour varier les plaisirs, vous pouvez tracer un grand quadrillage et faire placer à l’enfant des bouchons de lait. Ils seront plus facile à manipuler que des jetons plats. Exemple ci-dessous avec un plateau de 3X3 mais on peut faire pareil avec 2X2.

 

Sur la photo ci-dessus, le plateau est formé de deux cartons de calendrier contrecollés dont un a été percé 9 fois à la scie cloche (50mm de diamètre), puis peint en violet.
Sur la photo ci-dessus, le plateau est formé de deux cartons de calendrier contrecollés dont un a été percé 9 fois à la scie cloche (50mm de diamètre), puis peint en violet.

 

Le quadrillage de 3X3 cases

Voici un PDF qui va vous permettre de travailler sur papier la suite. Ainsi, l’enfant pourra s’entrainer et reproduire des modèles.
J’ai choisi délibérément d’illustrer des ronds afin que les (nombreux) enfants avec des difficultés motrices puissent quand même travailler ces documents avec des feutres de bingo ou avec des bouchons de lait comme ci-dessus!

L’enfant place des jetons-bingo aimantés, il les ramasse avec une baguette magnétique.

Pour ceux qui ne connaissent pas les feutres bingo, ce sont des gros feutres-tampons auto-encrés qui permettent de faire des gros pois facilement.
Cela évite de devoir colorier toute la case (comme je le demande après dans les exercices qui vont suivre) et ne demande pas à l’enfant de tracer des cercles.
Tracer des cercles sera l’objet d’un enseignement à part si besoin mais ne doit pas être énergivore ici : l’enfant doit se concentrer sur les emplacements et non sur le graphisme!

 

On voit dans l’exemple ci-dessous que le tampon permet à ce même enfant de fournir un travail propre, là où le tracer donne un rendu moins … net !  🙂

     

 

Cliquer sur l’image pour obtenir le pdf de 3×3

 

Le quadrillage 4 X 4

La suite !
Un quadrillage de 16 cases : plus complexe, il demande aussi à ce qu’on colorie les cases !
Bien entendu, si votre enfant est en difficulté graphique, vous pouvez toujours lui faire faire en utilisant un tampon carré (ou même rond si il est capable cognitivement de transférer).

Le pdf est disponible en cliquant sur l’image :

Une version vierge est ici

Personnellement, j’ai imprimé mes modèles en 2 pages par feuille pour les avoir en petit et les mettre dans une petite pochette, plus pratique à stocker.

Ces exercices sont également supers pour figurer dans une BàE, afin d’entretenir la compétence et de travailler le fait d’enchainer les exercices.

 

Le vocabulaire autour de la géométrie : la case, la colonne, la ligne et  la diagonale.

On prend souvent pour acquis que l’enfant connaît : la case, la colonne, la ligne et la diagonale.
Même si l’enfant maîtrise les exercices ci-dessus, ça ne veut pas dire qu’il soit à l’aise dans l’utilisation des termes qui relèvent du quadrillage.

Voici un support dont je suis fière (je le trouve trop beau 😉 ) et qui sert à travailler cette compétence avec la Boîte à Compter :

      

Comme d’habitude, au début, on laisse l’enfant trier visuellement uniquement puis, quand ce sera fluide, on demandera à ce que l’enfant verbalise.
Pour ce faire : on verbalise « diagonale », « ligne », etc, … en même temps que l’enfant trie. Puis, on bloque sa main tant qu’il ne répète pas.

 

Compréhension des termes et productions

Voici la suite de la compréhension du lexique.

     

Il y a 3 niveaux mais je pense que je ferai une suite car il semblerait que cette compétence soit vraiment complexe et demande de l’entrainement  😉
Mais pour l’instant, nous en sommes là :

Niveau A : ligne et colonne entières
Niveau B : case dans des lignes et colonnes + écriture sous sa forme contractée.
Niveau C : notions de dernière et avant-dernière + double-consignes.

Pour les feuilles à donner à l’élève, j’utilise la même que ci-dessus mais en l’imprimant en 2 voire 4 pages par feuille : moins de coloriage et plus de réflexion !

Publié dans Langage, Langage oral, Lexique - vocabulaire

Le genre des adjectifs

Alors cet article a plus pour vocation de partager des supports pédagogiques épurés, comme d’habitude.
Je n’ai aucun mérite car c’est une maman avec laquelle je travaille qui a fait tout le boulot : merci à elle ! 

Alors, une fois que l’enfant est plus à l’aise sur l’attribution de LE / LA devant une image ou un mot (voir le précédent article ici) , on va pouvoir passer au bon accord de l’adjectif lorsqu’il s’entend. 
Finies les phrases du type : « la souris vert ». 😉
Le bon accord de l’adjectif viendra aussi à force d’entendre et de porter attention sur la formulation correcte « une voiture vertE ». Donc lorsque l’enfant verbalise « une voiture vert » depuis plusieurs années, il va falloir le travailler un peu intensément afin de rivaliser avec ce mauvais accord automatisé. Donc, de nombreux exercices variés seront les bienvenus afin de ne pas trop lasser l’apprenant.
 

Au tout début


Comme d’habitude, on reprend le tri pour s’assurer que l’enfant soit à l’aise avec le lexique et sur le UN / UNE devant les images qui lui sont proposées. 
Qu’il sache dire facilement : « une chaise », « un pantalon », …
 
 
Puis, même chose mais sans faire 2 tas : on présente les images et on enchaine : « un chat, un bonnet, une chemise, … »
 
 
 
L’attribution masculin / féminin est une convention, il n’y a pas de logique particulière donc ce sera à connaître « par cœur ». C’est la répétition qui va permettre d’automatiser. 
Vous pouvez utiliser n’importe quelles images pour faire du tri : souvent, je me sers du jeu Le Lynx où il y a plein de petites étiquettes d’objets quotidiens. (Au préalable, il faudra trier pour extraire les images présentant des items au pluriel) :
 
Tris en singulier/pluriel puis en féminin/masculin.
Tris en singulier/pluriel puis en féminin/masculin.
 

Les adjectifs : attribuer une couleur

Sur la seconde série d’images, il y a deux choix au bas de la carte : une forme « masculin » et une forme « féminin ». L’enfant devra choisir. Il comprendra rapidement, grâce qu tri que cette forme est tributaire du « une » ou « un » antérieurement attribuée.

 

 

Ensuite : la généralisation à d’autres adjectifs

L’enfant aura compris que la forme de l’adjectif varie selon le genre. A partir de ce moment là, il faudra qu’il apprenne pour chaque adjectif la forme au féminin et au masculin :  un nouveau téléphone / une nouvelle tablette, une robe longue / un pantalon long, une pizza froide / un yaourt froid, … 

Beaucoup de supports crées par des instits existent sur le net : vous pourrez en trouver facilement. 
 

Quelques PDF épurés :

Dans un article précédent, vous trouverez des supports à relier ou écrire ici.

PDF NetB avec les adjectifs rayés selon le genre (15 pages) : la rature permet de ne pas donner d’indice à l’enfant quant au genre fem ou masc du nom :
 
 
Ci-dessous, presque le même exercice, il faut relier mais les éléments à identifier sont dans une phrase. Cet exo est plus complexe car le nom est noyé avec d’autres mots mais la présence des déterminants permet d’inférer si le nom est masculin ou féminin : (cliquer sur l’image pour le PDF)
 
Un fois la notion acquise, imprimez en 4 pages par feuille et hop, mettez-les dans une BàE pour maintenir l’enseignement !
Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Dénombrement, Matériel générique, Maths, Visuo-spatial

Les « connectors » fleurs, de chez ACTION

Découverte en me baladant dans les rayons chez Action : les « connectors » : des sortes de fleurs qui s’encastrent les unes dans les autres pour former des constructions en relief.

Le matériel se présente en un seau de 400 fleurs, de 11 couleurs différentes : violet, bleu clair, bleu foncé, vert clair, vert foncé, rouge, jaune, orange, blanc, noir, et marron. La répartition a l’air a peu près équitable dans mon pot … j’avoue, je n’ai pas compté la quantité disponible de chaque couleur.
(Désolée Jess, il n’y a pas de rose!)

Chez Action ; 3,99€ (mars 2023)
Chez Action ; 3,99€ (mars 2023)

Pleins de possibilités pour plein de cibles différentes

Evidemment, à la base, ces fleurs sont faites pour être emboîtées afin de fabriquer des constructions en 2D et 3D.
Cependant, j’aime surtout le fait que ce soit une base de travail : les possibilités sont infinies et ce dans des domaines bien différents, y compris en verbal (voir à la fin de l’article)
Voici donc quelques idées d’activités, quelque soit le niveau de votre élève !

 

En motricité pure, (pré-requis nécessaire pour les constructions qui vont suivre) :

  • vous assemblez des fleurs et l’enfant doit simplement les déboiter et les remettre dans le pot
  • vous demandez à l’enfant d’assembler des fleurs pour former une grande ligne unie (en lui donnant un exemple)
  • vous demandez à l’enfant de former une fleur : un connector au centre et les autres autour (la prise ne sera pas la même que pour former une ligne)

 

En visuospatial, à plat, en 2D et en 3D:

  • Reproduction à plat : poser à plat côte à côte des connectors. On perd la fonction même de « connecter » mais les enfants avec handicap moteur pourront quand même faire des activités avec et créer de jolies choses à plat.
  • Reproduction d’un même pattern à répéter à l’identique dans des boîtes (ou une BàC) du type ; [un blanc et un bleu] dans chaque boîte. On augmente ensuite le nombre de connectors et/ou on les associe avec d’autres petits matériels (jetons, pingouins, pompons, dés, etc, …)
  • Reproduction de patterns assemblés très simples, avec un modèle en réel puis en photo/image, avec un connector de chaque couleur à assembler, puis 3 à assembler en ligne en respectant bien un ordre avec une couleur spécifique au centre. Une maîtresse, Carole, a créé ces modèles à reproduire.
  • Reproduction de patterns assemblés plus complexes, avec un modèle en réel puis en photo/image, voire des modèles super complexes comme ceux que vous trouverez gratuitement sur le net (en tapant « Brain Flakes » dans un moteur de recherche)
  • Imaginer une construction soi-même, …

En mathématiques :

  • Faire des algorithmes : 1/1,    1/1/1, ou encore 2/1,   2/2, … (voir photos ci-après)
  • Avec le fichier ci-après, dénombrer et mettre la bonne quantité,
  • Sans le fichier, on peut mieux visualiser les termes des additions ; 2 (bleus) + 3 (rouges) = 5
  • Idem pour les multiplications : 5 lots de 2 connectors emboîtés  = 5X2 = 10 connectors.

Et encore pleins d’autres compétences à travailler avec le PDF ci-après !

 

Idées d’exploitations du PDF pour la BàC : quantités de 1 à 3

Le PDF est ICI

Voici donc des fiches pour les BàC, difficulté croissante, afin de passer de l’appariement terme à terme au dénombrement, tout doucement.
La variabilité des fiches vous permettra d’identifier où l’enfant est en difficulté : parfois (souvent), avec les enfants avec autisme, on a des surprises !! vous pourrez donc travailler cet écueil plus intensément en l’isolant.
Par exemple, la tolérance : que l’enfant accepte de mettre des couleurs différentes dans la même case. Cela parait complètement étonnant mais souvent, le problème n’est pas le dénombrement mais d’accepter de mettre des connectors différents ensemble. Nos enfants ont naturellement cette tendance, mais les trèèèèèès nombreuses activités de tris renforcent cette façon de trier qui leur parait être la seule possible. Le travail sur cette rigidité cognitive va donc être nécessaire …

 

Petite remarque : la différence de tons entre jaune/orange et entre les deux verts est subtile, pour être sûr que l’enfant discrimine bien les deux teintes, vous pouvez lui faire trier en deux tas distincts :

 

  • Faire des tris de couleurs :

  • Apparier un connector de la même couleur :

  • Dénombrer des connectors, couleur identique :

  • Apparier des connectors, un seul de chaque couleur mais de couleurs différentes et superposés :

  • Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes inter-cases :

  • Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes INTRA -cases :

  • Apparier un chiffre arabe (1 à 3) et une couleur à un connector :

  • Apparier une constellation de dé (1 à 3) et une couleur à un connector :

 

 

Les fiches sont triées par ordre croissant de difficulté « mathématique », mais :

Vous pouvez faire varier la difficulté en présentant différemment à l’enfant les fleurs à placer : lui donner le compte juste, lui pré-trier par couleurs, lui mettre à disposition devant lui ou bien avec une distance qu’il devra parcourir entre la réserve et la BàC, ou bien lui faire demander ce dont il a besoin et c’est vous qui donnez, etc, …
Tout est possible mais il faut être conscient que cela impacte sur la complexité de l’exercice (planification, mémoire de travail, anticipation, …) et que selon cette présentation, vous ne travaillerez pas les mêmes cibles (dénombrement, demandes, mémoire de travail, etc, … )

Les fiches ici sont faites pour être mises dans une BàC de chez Nathan. Si vous n’en avez pas, vous pouvez poser sur la table, mais dans la mesure où il s’agit de matériel à manipuler, à fortiori pour les petits ou les enfants en difficulté, ce sera plus pratique dans des petites boîtes distinctes.

Selon le niveau de l’élève, choisissez les pages à imprimer. Si vous avez un doute, commencez toujours par présenter un peu plus facile pour que l’enfant soit à l’aise et apprécie le matériel …
Si vous avez des remarques / conseils sur ce pdf, vous pouvez m’écrire, je pourrai compléter / corriger si besoin.

Suite du pdf : quantités après 3

La suite est ici

Ce pdf vous permettra de travailler la dizaine. Pour ce faire, il faudra regrouper les connectors avec un élastique par paquets de 10. Les enfants comprendront rapidement qu’il est moins couteux de prendre directement un petit paquet plutôt que de recompter tous les connectors un par un.

 

Fabrication des fiches, (pour cette activité mais cela est valable pour toutes les fiches de BàC de ce site) :

Imprimez, pliez en deux la page sur la ligne du milieu afin d’obtenir une fiche recto-verso sur un papier doublé et collez-les. Votre fiche sera plus rigide. Coupez l’excédentaire le long des lignes pour obtenir une fiche de la bonne taille pour l’insérer dans la fente de la BàC.
Vous pouvez plastifier (ou non) les fiches obtenues lorsqu’elles sont pliées en deux et ainsi mettre 2 fiches (donc 4 faces d’exercice) dans la même pochette de plastification.

 

Reproduction de modèles et algorithmes

Voici un tout dernier fichier pour travailler ces notions de reproductions. Les deux activités sont sur le même PDF.

 

Si vous avez des idées d’exploitation de ce jeu, je peux vous envoyer les fichiers de mes dessins ou vous aider afin de créer de nouvelles possibilités.
J’aime l’idée de pouvoir profiter de petits basiques peu chers, accessibles à tous ! 😉

Ca c'est pour d'ici quelques semaines ! ;-)
Ca c’est pour d’ici quelques semaines ! 😉

Publié dans Langage, Langage oral, Lexique - vocabulaire, Phonologie - lecture

LE, LA : la question du genre

Avant de travailler sur papier, il est préférable de toujours travailler avec de la manipulation, ici par exemple des figurines : jouets, animaux en plastique, famille de playmobils, etc, … à trier dans des caisses.
J’ai déjà fait des posts là-dessus.

Trier des personnages de playmobils : pictogrammes de ARASAAC
Trier des personnages de playmobils : pictogrammes de ARASAAC

 

Voici donc des documents « papier » pour travailler les déterminants.

Ici, il s’agit de renseigner les articles définis (le la puis l’) : il y a une version à relier et ensuite une version où il faudra écrire le bon déterminant devant chaque image.

Même si dans la consigne je demande un article défini, vous pouvez évidement vous en servir pour travailler les articles indéfinis (une / un) voire les possessifs.

Les emplacements pour écrire peuvent également accueillir des gommettes préremplies pour les enfants en trop grande difficulté avec l’écrit mais avec qui vous voulez travailler ces notions de genre. Vous pouvez réaliser ces gommettes facilement en écrivant vous-même LE / LA sur des étiquettes vierges. Pendant l’entrainement, on peut également utiliser des jetons comme ci-dessous ;

Attention : si l’enfant ne sait pas, il faut lui donner la formulation avec le bon déterminant dès le départ et ne pas verbaliser des questions du type : »c’est LE TIGRE ou LA TIGRE » car l’enfant va s’habituer à entendre une forme erronée. 

Pour ceux en apprentissage par exemple, je mets moi-même les jetons et après, on verbalise tous les deux (lui en échoïque). Vous verrez qu’en plus, l’enfant apprend rapidement à lire LE/LA même lorsqu’il n’est pas lecteur et voudra lui-même placer les petits jetons.

 

Tout d’abord, avec les personnes.
Ici, je fais juste verbaliser et relier « le garçon » VS « la fille ». Pour ceux qui sont plus à l’aise, j’introduis le lexique « des gens » comme : « la dame », « la femme », « le monsieur », …

Il y a également un document avec les animaux :

       

Les véhicules, habits, ustensiles et meubles :

 

     

 

Documents papier pour travailler la reprise anaphorique sujet (édit du 25/04/24) :

Une fois que l’enfant sait qu’il faut dire « la tomate » et non « le tomate », il va falloir qu’il apprenne que cette tomate va pouvoir être reprise sous le petit mot « elle » (et non « il »). Contrairement aux déictiques, ces reprises sont assez « simples » car répondent à une règle stricte et régulière.

Voici donc des exercices pour entrainer ces reprises qui sont si fréquentes dans le discours parlé et dans le moindre texte écrit. Honnêtement, je ne pensais pas que ca poserait autant problème à mes loulous au cabinet!

Dans ces exercices, j’ai choisi délibérément de dessiner des items connus des enfants et surtout, je décris les items illustrés pour repréciser l’article de chaque item : « C’est une pomme et un cœur » de façon à ce que le genre apparaisse clairement et que l’enfant ne soit pas bloqué à cause de cela. Grace à cette phrase d’introduction, si l’enfant a compris la règle des reprises, il doit y arriver.

Remarque : une difficulté que je pensais moindre, majorée certainement par les particularités neuros des enfants testés : certains ont littéralement refusé de colorier certains items dans la couleur demandée. Par exemple, une carotte en autre couleur que orange, un cœur en marron et non en rose, une pomme bleue et non rouge, …  (cliquer sur l’image pour le lien)

La présentation de l’exercice permet d’éventuellement plier en deux les bandes de façon à présenter l’exercice coté texte. L’enfant retourne ensuite le papier et peut colorier, de mémoire, les items comme indiqué dans le texte.

 

 

Puis quelques documents sur les reprises anaphoriques (sujet) à relier :

 

Ici, vous trouverez des pronoms à relier avec des féminins pluriels & masculins pluriels, l’objectif est que l’enfant comprenne que « le masculin l’emporte » comme on disait à l’école quand on était petits :

Voici les PDFs:

ici : la, le avec humains à relier

ici : animaux à relier et à écrire 

ici : véhicules, habits, ustensiles, meubles à relier et à écrire

ici : il / elle devant les personnes avec singuliers et pluriels

ici : il/elle devant les animaux

 

(les illustrations ne sont pas de moi, elles viennent de ARASAAC)

 

Edit du 12 avril 2023 :


Ici : le la devant de la nourriture, la SDB, petit vocabulaire.

Publié dans Aide à la création de supports, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Logique, Maths, Planification

Tous les possibles

C’est une activité que j’avais découverte quand j’avais été AESH dans une école avec « ma » maîtresse de Grande Section il y a 12 ans : elle travaillait avec les mathoeufs (bien connus des instits) et les enfants devaient manipuler les accessoires pour réussir à trouver tous les possibles ! Wahou ! ils devaient être tous différents et on ne devait pas en oublier…

Cette activité m’avait semblée bien complexe mais, à mon grand étonnement, les enfants s’étaient assez bien débrouillés.
Depuis, je le travaille avec mes plus grands : dès qu’ils comprennent la notion de pareil VS différent, je leur fais faire ce genre d’activité.
On peut le faire en manipulation avec des jeux (4 légos par exemple, 3 pingouins, etc, … et réfléchir à tous les assemblages différents possibles) et ensuite, on peut passer au travail sur papier.

Voici donc des exercices sur papier, crescendo en difficulté, de façon à arriver lentement mais surement à la recherche de tous les possibles, activité de logique que j’aime bien …

Les dessins ont été faits à ma demande par un copain dessinateur de Bandes Dessinés, qui s’était plié scrupuleusement au cahier des charges : Nicochose, merci encore à toi !

Il y a donc des dessins plus enfantins et des dessins plus « adultes » afin que ça convienne à tout le monde !

 

Les étapes

Si votre enfant ne sait pas colorier, il faut déjà qu’il s’entraîne. J’avais fait un article à ce sujet avec des coloriages à gros bords dont les contours se rétrécissent pour façonner le coloriage, l’article est ici

 

Le prérequis pour cet exercice est que l’enfant sache colorier un dessin d’après un modèle. Tout simplement, il refait le même. Il ne faut pas être trop exigent sur la qualité du coloriage car ce n’est pas le but : ce n’est pas grave si ce n’est pas nickel nickel …

Pour vous assurer que l’enfant sait colorier avec un même code couleurs, voici un pdf avec des coloriages doubles :

(Ce sera à vous de colorier l’image de gauche, assurez-vous de varier les couleurs et de ne pas faire le même à chaque fois (par exemple ne pas photocopier les pages déjà coloriées pour gagner du temps!!)


(Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.)

 

La première étape : un seul possible.

Il s’agit de colorier selon des données précises : non plus comme un modèle mais en se basant sur des informations « éparses ».
Une difficulté va apparaitre : les informations des couleurs des parties vont être données séparément. l’enfant va devoir combiner des critères ensemble pour obtenir un tout.

Cela représente une difficulté importante. Dans le même type de compétence, il y avait le « chocolate fix adapté » où j’avais fait un fichier contenant des codages à regrouper, les infos étaient réparties séparément, à voir ici)

Voici un document pdf où vous allez devoir colorier vous-même la consigne pour que l’enfant le fasse : le clown, le camion, … choisissez des thèmes ou des dessins adaptés à l’enfant à ses intérêts et à son âge.

L’enfant devra combiner ces éléments pour colorier le dessin:

Par exemple : il y a la tête d’un clown à colorier, vous allez colorier les indices en haut : le nœud en bleu, les cheveux en vert, le nez en rouge et le chapeau en jaune.
Le fait que l’adulte colorie à chaque fois permet que l’enfant n’apprenne pas par cœur la répartition des couleurs. Dans le cas contraire, l’exercice n’aurait aucun intérêt et serait même délétère car il renforcerait la rigidité cognitive (pensée du type : le clown a toujours un chapeau jaune et un nez rouge, etc, …)

Puis, les possibles arrivent. Ca va se complexifier !
Pour cette étape, il faut que l’enfant sache discriminer « pareil » de « pas pareil », même si il ne sait pas encore le verbaliser.
Vous pouvez aller voir des exercices de type « donne le même » qui sont des exercices « de base » pour s’en assurer : c’est par ici.

Il va falloir que l’enfant comprenne bien la consigne : on veut qu’il fasse des coloriages en faisant « que des différents » / « des pas pareils ».
Si il s’apprête à en colorier un identique à un qu’il a déjà fait, laissez le faire et après dites « ah non, ils sont pareils, fais un autre » et en général ils comprennent ce qu’on attend d’eux. Pour cela, j’avais imprimé plein de petites illustrations pour pouvoir les trier, les mettre de côté ou au contraire les sélectionner.

 

Voici le document qui comprend des exercices avec différents thèmes et des difficultés croissantes.

     

Par exemple sur l’image de gauche ci-dessus, il va falloir colorier le chien. Il y a 2 possibilités de couleur de ballon et 1 possibilité de couleur de collier. Il y aura donc deux chiens à colorier car il y a 2X1 possibilité.
A droite, on voit un chevalier dont il faudra colorier 5 parties différentes : il  a 2 couleurs de plume, 2 couleurs de bouclier, 2 couleurs d’armure et une seule de lance et de chaussures. Il y aura donc 2X2X2X1X1 possibles, donc 6 possibles.

Il va être intéressant d’observer l’enfant et de voir comment il procède. Dans ce document, il y a maximum 6 possibles alors on peut procéder sans stratégie particulière mais ca devient très intéressant de multiplier les possibles une fois que l’enfant est plus à l’aise. Il sera obligé d’adopter une stratégie : si il est perdu, nous pourrons l’aider à s’organiser en le guidant, par exemple, pour faire une sorte de tri à double entrée.

 

Si vous repérez des coquilles dans mon document, n’hésitez pas à m’en faire part car c’était un peu laborieux !  😉
Le gros document se trouve ici !