Une boîte à enchaînements est une boîte (format boîte à chaussures, c’est le plus simple pour les familles) dans laquelle on place des exercices acquis. Cela permet :
- de maintenir la compétence / connaissance qu’on ne travaille plus intensément,
- de renforcer la sensation de réussite et d’efficacité,
- de refaire d’anciens exercices très variés (les enfants aiment souvent ça),
- de laisser les enfants réaliser intégralement seuls des séquences d’actions complètes et donc de lutter contre la dépendance à la guidance, grand écueil des enfants dont on s’occupe beaucoup ;-),
- et surtout d’entraîner l’enfant à enchaîner plusieurs exercices à la suite!
Dans ces Boîtes à Enchaînements, on vise donc l’autonomie complète, ce que j’appelle l’autogestion.
Personnellement, je différencie :
- faire seul : l’enfant n’est pas aidé mais on est à côté, on le regarde faire,
- de l’autonomie : faire seul un exercice, à côté d’un adulte qui est occupé à faire autre chose,
- de l’autogestion : faire l’exercice ainsi que tout ce qui attrait à la tâche : aller chercher le matériel, organiser les feuilles et les outils, etc, … avec un adulte qui peut s’absenter de la pièce rapidement pour aller chercher quelque chose et qui vaque à ses occupations …
L’enfant fait les exercices seul, se procure le matériel nécessaire si besoin, il doit s’organiser spatialement : déposer les exercices sur le côté et reprendre de nouveaux exercices pour continuer.
Cette tâche sera donc évaluée sur le nombre d’enchaînements que l’enfant est en capacité de réaliser et non sur le nombre d’exercices, vous me suivez?
Exemple pratique:
On présente à l’enfant deux feuilles d’exercices l’une sur l’autre. Il doit réaliser le premier exercice et le mettre de côté puis reprendre (SANS sollicitation de l’adulte) la seconde feuille et continuer, puis poser sa feuille sur le côté de façon à enchainer éventuellement la suite. Il a alors une capacité d’enchainement de 1 transition (si l’enfant reçoit des jetons/ récompenses / félicitations, c’est lorsqu’il attrape la seconde feuille qu’il doit être renforcé et non à l’achèvement de la première …). Ceci est extrêmement important!
Lorsqu’un enfant est à l’aise sur une transition, on peut lui proposer 3 feuilles etc, …
Afin de généraliser, on note sur la boîte la date et combien d’exercices l’enfant est capable d’enchainer à cette date. Lorsqu’il gère bien (= selon les enfants, une dizaine de lots avec enchaînements sans guidance), on en ajoute une.
Voici un document pour « noter » la progression, à agrafer au lot réalisé par l’enfant : (pour obtenir le lot d’étiquettes à télécharger et imprimer, il faut cliquer sur l’image)
Les remarques :
– Une guidance a-t-elle été nécessaire?
– En combien de temps le lot est-il réalisé?
– Y-a-t-il eu des erreurs dans les exercices?
– y a -t-il eu des troubles du comportements pendant la réalisation? (écholalies? stéréotypies?)
– …
Certains de mes enfants adooooorent ça et réalisent à la suite 15 enchainements!
Cette compétence d’enchaînement est très utile à l’école et dans la vie en général. Ce genre de boîtes peuvent être fournies également à l’enseignant en ULIS en début d’année afin qu’il puisse mieux appréhender le niveau de son futur élève. Cela permet également d’entretenir les fonctions exécutives.
Sur le site, je catégoriserai « BàE » les articles qui contiennent des exercices compatibles avec la Boîte à Enchaînements. Evidement, comme il s’agit de présenter à l’enfant uniquement des exercices acquis, il faudra trier ce qui convient ou non à votre élève/enfant. D’une manière générale, essayez de varier le plus possible le panel d’exercices disponibles : l’enfant se lassera moins et il maintiendra plus d’acquis!
Bref, que des avantages à mettre en place une « boîte d’enchaînements » !! 😉
Voici des exemples d’exercices préparés pour être mis dans la BàE :
Afin de trouver rapidement les exercices que vous pouvez mettre dans une BàE, tapez « BàE » dans le moteur de recherche en haut à droite sur mon site.